Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le 17 Tamouz

+ Le 17 Tamouz :

-> Le 17 Tamouz, les 1eres Tables de la Loi ont été brisées.
La Torah avait été donnée le 6 Sivan, et le 7 Sivan, Moché est monté recevoir les Tables. Il est resté en Haut pendant 40 jours. Il est descendu le 17 Tamouz, et en voyant que les juifs avaient fabriqué le veau d'or, il a brisé les Tables.

Ce fut un jour de grande calamité. L'océan a gonflé comme pour engloutir le monde entier.
Moché a tout de suite pris le veau d'or, l'a brûlé et l'a pulvérisé, puis il a demandé à la mer : "Pourquoi veux tu inonder le monde?"
Elle a répondu : "Le monde n'existe que par le mérite de la Torah. Or les Bné Israël se sont rebellés contre elle".
Moché a pris les cendres du veau d'or et les a jetées à la surface de l'eau. Plusieurs milliers de juifs sont morts mais cela n'a pas calmé la mer.
Enfin, Moché a donné à boire l'eau de mer mélangée aux cendre du veau d'or aux Bné Israël. C'est alors que la mer s'est calmée.

A ce moment-là, il a été décrété que les Bné Israël seraient soumis aux nations et qu'ils deviendraient mortels. Si les Tables de la Loi n'avaient pas été brisées, aucune nation n'aurait pu subjuguer Israël et les Bné Israël seraient devenus immortels.

Il est écrit : "Gravée ('harout) sur les tables" (Chémot 32,16). Nos Sages enseignent : "Ne lis pas 'harout (gravée) mais 'hérout, qui veut dire liberté".
Si les Tables de la Loi n'avaient pas été brisées, les Bné Israël auraient été libérés du pouvoir des nations et de l'ange de la mort.

<--->

[ -> "Ils troquèrent ainsi leur gloire [Hachem] contre l’effigie d’un bœuf qui broute l’herbe (essev - עֵשֶׂב)" (Téhilim 106,20)

-> Le Arizal (chaar haguilgoulim) nous explique que le roi David n'est pas simplement en train de nous informer sur les habitudes alimentaires d'un bœuf. En réalité, il nous dit que la date à laquelle le Veau d'or a été créé, lorsque la faute du Veau d'or a eu lieu, c'était le jour formant l'acronyme de עֵשֶׂב (essev) : soit le 17 Tamouz (Shiva Assar BéTamouz - שבעה עשר בתמוז).

Le peuple d'Israël était comme une mariée et Hachem comme le marié. Le mont Sinaï était le lieu du mariage, où nous nous sommes mariés avec notre Bien-aimé Hachem.
Nous étions encore sous la 'houppa lorsque que nous avons été infidèles à Hachem, en commettant l'adultère avec le Veau d'or pendant notre cérémonie de mariage. Quel acte honteux!

La guémara (Guittin 36b) rapporte le verset : "pendant que le roi était [encore] à Sa table, mon nard (parfum issu d'une plante) dégageait son odeur [nauséabonde]" (ad chéhamélé'h bim'sibo, nirdi natan ré'ho - Chir haChirim 1,12)
La guémara sous-entend que Hachem notre Roi était encore au mariage, et nous le peuple d'Israël nous avons dégagé l'odeur horrible de l'idolâtrie lorsque nous avons fauté avec le Veau d'or.
Il est intéressant de rapporter que Rava dit que malgré tout l'affection de Hachem est toujours présente à notre égard puisqu'Il emploie "dégageait son odeur", et non pas : "cela puait!".

Le Rokéa'h (sur Chir haChirim) explique que l'acronyme des 3 premiers mots : "עַד שֶׁהַמֶּלֶךְ בִּמְסִבּוֹ" (pendant que le roi était [encore] à Sa table [du mariage]) forment le mot : עֵשֶׂב (essev), qui comme on l'a vu fait référence à la date où la faute du Veau a eu lieu : le 17 Tamouz (Shiva Assar BéTamouz - שבעה עשר בתמוז), moment où nous nous sommes tenus sous la 'houppa avec notre 'Hatan et nous avons commis la trahison ultime. ]

<--->

[ Lorsque les Bné Israël ont perdu patience d'attendre le retour de Moché, ils se sont approchés de Aharon et lui ont demandé de fabriquer une nouvelle divinité pour eux à servir, puisqu'ils avaient abandonné l'idée de revoir un jour Moché revenir.
Aharon leur a demandé d'apporter les bijoux de leur femme. Après que les hommes aient collecté leurs propres bijoux, le Veau d'or a été créé. Aharon leur a alors dit aux gens de revenir le jour suivant, puisqu'il le désignait comme un jour de fête. Le verset déclare : "Aharon vit et il construisit un autel devant lui. Aharon proclama et dit : "[c'est] Fête pour Hachem demain"." (Ki Tissa 32,5)

Le 'Hida exprime son étonnement sur le fait que Aharon proclame le jour suivant comme un jour de fête.
Ils étaient en train d'adorer le Veau d'or, violant l'une des plus fautes les plus graves de la Torah (idolâtrie), et Aharon appelle cela un jour de fête?
Le 'Hida explique que nous trouvons le mot "ma'har" (demain - מָחָר) utilisé pour désigner une date lointaine dans le futur, et non littéralement le lendemain.
Par exemple, la Torah dit : "ki yich'alékha ma'har" (si ton fils te demande demain - Vaét'hanan 6,20) [la suite du verset est la question du Sage dans la Haggada de Pessa'h]. Ce verset fait référence à une génération future dans laquelle un enfant posera des questions à ses parents à propos de la sortie d'Egypte.
Ainsi, le terme "ma'har" (demain) n'est pas limité au jour suivant, et en réalité Aharon ne faisait pas allusion au jour suivant mais plutôt il faisait référence à un futur lointain, lorsque enfin cette date du 17 Tamouz deviendra un jour de fête.
Lorsque le machia'h viendra et que nous serons délivrés de ce long et difficile exil, le 17 Tamouz ne sera plus un jour de deuil, mais il sera transformé en un jour de célébration.
En effet, le prophète enseigne : "Ainsi parle Hahem : le 4e jeûne [17 Tamouz – Tamouz étant le 4e mois depuis Nissan], le 5e jeûne [9 Av], le 7e jeûne [3 Tichri], et le 10e jeûne [10 Tévet] seront pour la maison de Yéhouda de la joie et des fêtes. Ils aimeront la Vérité et la Paix" (Zacharie 8, 19).

Ainsi, en ce soir du 17 Tamouz où le Veau d'or a été fabriqué, se tenant face au peuple juif, Aharon attendait avec impatience le jour où cette métamorphose aura enfin lieu. Il avait compris que le jour suivant serait tragique puisque le peuple juif adorerait le Veau d'or. Mais dans un futur lointain, lorsque nous mériterons finalement la Délivrance (guéoula), cela sera un jour de fête. ]

<--->

=> Au sujet du Veau d'or, comment Aharon a-t-il pu prendre part à sa construction sans vraiment argumenter ou protester?

On peut citer les réponses suivantes :
1°/ Rachi (Ki Tissa 32,2) dit qu'il avait une stratégie de gagner du temps, confiant que Moché allait revenir d'ici là, en demandant par exemple aux hommes d'aller prendre les bijoux de leurs femmes qu'il savait contre cela.

Aharon a vu le sort de 'Hour. Le midrach (Vayikra rabba 10,3) rapporte que 'Hour a activement objecté de la création du Veau d'or et il a été tué par les gens. Aharon n'était pas préoccupé par sa propre sécurité, mais uniquement du bien de la nation juive. Il a réalisé qu'en tuant à la fois un prophète ('Hour) et un Cohen (Aharon), les gens seraient immédiatement punissable par l'exil.
Le 'Hatam Sofer (Orot 'Hatam Sofer - Chémot) explique que par son grand amour pour ses frères, Aharon a accepté de prendre le rôle principal dans la réalisation du Veau d'or, afin d'être le seul à porter le poids de la punition Divine, et d'ainsi épargner à la nation un plus grand châtiment.

2°/ Selon le Bechor Shor (Ki Tissa 32,1), la nation a demandé une alternative humaine à Moché.
Dans le verset : "faisons-nous un dieu" (assé lanou Elokim - עֲשֵׂה-לָנוּ אֱלֹהִים - Ki Tissa 32,1), le terme "Elokim" ne signifie pas "dieu", mais il a une connotation de : juge ou de leader/dirigeant (comme dans Chémot 7,1 et Chémot 22,8). Ainsi, c'est Aharon qui a décidé de créer un objet plutôt que de désigné une personne.

Le 'Hizkouni (Ki Tissa 32,2) nous éclaire sur la raison de cela :
Aharon a raisonné que s'il devait nommer une personne en tant que dirigeant [à la place de Moché], lorsque Moché reviendrait et que cet individu refuserait de renoncer au pouvoir, la nation juive deviendrait alors impliquée dans une dispute difficile qui divisera et mènera à une guerre civile.
S'il acceptait lui-même la direction du peuple, la friction ne serait alors qu'entre lui et son frère Moché.
C'est pourquoi il a décidé d'occuper les gens avec diverses activités, aucune n'ayant un réel impact, jusqu'à ce que Moché revienne.

[ainsi pour éviter du lachon ara, de la haine entre juif, ... Aharon a créé plusieurs occupation dans le but de faire un objet : le Veau d'or (plus que de désigner quelqu'un d'autre en tant que dirigeant = car imaginons la honte de cette personne lors du retour de Moché, en plus des disputes dans le peuple), tout cela dans un but de gagner du temps avant le retour imminent de Moché. ]

[le Ramban (Ki Tissa 32,1) explique que Aharon a choisi particulièrement un Veau car c'est un des pieds du char Céleste. De plus, Aharon a fait un Veau comme un intermédiaire pour fournir de la subsistance à Israël pendant l'absence de Moché (à l'image du veau dans les champs travaillant pour apporter la subsistance à l'homme).
Le Nétsiv (Haémek Davar Yitro 20,20) explique que Aharon n'était absolument pas conscient du commandement d'interdiction de faire une image gravée d'un intermédiaire d'Hachem, comme les anges, créatures célestes, et ce qu'il y a sur les pieds du char Céleste (comme un Veau). En effet, selon le principe que la Torah n'a pas été écrite dans un ordre chronologique, ce n'est qu'après la faute du Veau d'or que ce commandement va être transmis au peuple.
Le Nétsiv enseigne que Aharon n'a fauté uniquement parce que par sa fabrication du Veau d'or, il a mené que par inadvertance les éléments les plus "faibles" de la nation ont accepté le Veau comme une réelle divinité.

(il est à rapporter que le Ibn Ezra (Yitro 20,19) n'est pas de cet avis, car selon lui Hachem a donné ce commandement avant le Veau d'or, sachant que les juifs en viendraient à fauter, Il les a donc averti au préalable de ne pas faire de telles images gravées). ]

<--->

-> D'autres tragédies ont eu lieu le 17 tamouz, notamment la suppression du sacrifice quotidien (le tamid).
Auparavant, chaque jour, les Bné Israël sacrifiaient 2 agneaux, un le matin et l'autre en fin d'après-midi (Bamidbar 28,3-4).
L'un expiait des fautes que les Bné Israël avaient commises la nuit, l'autre celles qu'ils avaient commises le jour.
Les Bné Israël pouvaient aller dormir sans péché.

Lorsque l'ennemi a mis le siège à Jérusalem, les Bné Israël ont continué à offrir les sacrifices en prenant les animaux qui se trouvaient dans la ville.
Cependant, le 17 tamouz, ils ont été contraints d'arrêter d'offrir des sacrifices parce qu'il n'y avait plus d'animaux à Jérusalem et qu'il devint impossible de sortir pour en obtenir d'autres.
Une fois le sacrifice quotidien (korban tamid) aboli, l'ennemi fut capable de détruire Jérusalem.
Cet épisode s'est passé pendant la destruction du 1er Temple.

Une tragédie semblable s'est produite à l'époque du 2e Temple : 2 frères, Hyrkanus et Aristobolus, étaient princes. Avant sa mort, leur père Alexandre Yanaï a demandé que son épouse Alexandra Salomé lui succède sur le trône et que son fils Hyrkanus devienne Cohen Gadol. Sa femme est donc devenue reine à sa place et a nommé son fils Hyrkanus.
Cependant, à la mort de la reine, une dispute a éclaté entre les 2 frères quant à la succession au trône ; Hyrkanus eut gain de cause.
Ensuite, certaines personnes ont fait un compromis : Hyrkanus resterait Cohen Gadol tandis que Aristobolus deviendrait roi. Cet accord a tenu quelque temps mais Hyrkanus a changé d'avis et a commencé à se battre pour obtenir le trône. De nombreux hommes ont été tués dans les combats.

Lorsque Hyrkanus s'est vu incapable de reprendre la couronne, il a conclu une alliance avec l'empereur romain. Celui-ci est arrivé avec une grande armée et a mis le siège à Jérusalem.
Aristobolus se trouvait à l'intérieur de la ville tandis que Hyrkanus était à l'extérieur avec les légions romaines.

Comme il n'y avait pas d'animaux à sacrifier à l'intérieur de la ville, les habitants faisaient chaque jour descendre un manier empli de pièces d'or le long de la muraille. En échange, 2 agneaux étaient déposés dans le panier. Cet arrangement s'est poursuivi très longtemps.
Un jour, un méchant vieillard qui connaissait le langage des signes grecs a envoyé un message secret au général romain venu au secours de Hyrkanus : "Tant que les juifs continuent à offrir le sacrifice quotidien, vous ne pourrez les vaincre".
Le lendemain, les habitants de Jérusalem ont descendu un panier de pièces d'or comme ils le faisaient chaque jour mais lorsqu'ils ont remonté le panier, ils y ont trouvé un porc.
A ce moment-là, Jérusalem trembla sur 400 parsaot (soit environ 1700 km!).
Dès que les juifs ont cessé d'offrir ce sacrifice, Jérusalem a été livrée à l'ennemi.

<--->

-> La 3e catastrophe qui s'est produite le 17 tamouz était la brèche pratiquée dans les murailles de la ville et l'entrée de l'ennemi à Jérusalem.

[ La muraille de Jérusalem a eu une brèche le 17 Tamouz dans la période menant à la destruction du 2e Temple.
Il y a un désaccord sur quand a eu lieu la brèche à l'époque du 1er Temple :
- la guémara (Roch Hachana 18b) rapporte le verset : "Le 4e mois, le 9e jour du mois, la famine sévit dans la ville et les gens du peuple manquèrent de pain. Alors la ville fut ouverte par une brèche" (Yirmiyahou 52,6-7). Et la guémara affirme alors que la brèche dans les murailles a eu lieu le 9 Tamouz.
[de même : "Dans la 11e année du règne de Sédécias, le 4e mois et le 9 du mois, la ville fut ouverte par une brèche" (Yirmiyahou 39,2)]
- la guémara (Yérouchalmi Taanit 4,5) déclare que la brèche [au 1er Temple] a eu lieu à la même date que lors du 2e Temple, soit le 17 Tamouz. Le Yérouchalmi ajoute alors que le verset de Yirmiyahou est dans l'erreur.
Dans les mots de la guémara : "il y a une erreur dans les calculs ici [dans ce verset]".
=> Comment un verset des prophètes peut-il être dans l'erreur?

-> Les Tossafot (Roch Hachana 18) expliquent qu'il y avait un grand désordre pendant la période menant à la destruction du 1er Temple. Les habitants de Jérusalem étaient confus, et ils ont perdu la trace de la date, au point de penser à tord que le jour où les murs de la ville ont eu une brèche était le 9 Tamouz, alors qu'en réalité c'était le 17 Tamouz.
En rapportant les événements tragiques de la destruction, le prophète Yirmiyahou a intentionnellement voulu préserver ce sentiment de confusion qui régnait à l'époque. Il a délibérément écrit une mauvaise date dans le verset pour nous faire comprendre les difficultés des juifs. En effet, ils étaient si accablés qu'ils ne pouvaient même pas garder à l'esprit la date pourtant si tragique de la première brèche dans les murailles. ]

-> Le 'Hatam Sofer (Séfer haZikaron) explique qu'il fallait plus qu'un seul jour pour que les babyloniens puissent totalement faire une brèche dans les murailles de Jérusalem.
Le 9 Tamouz, les énormes projectiles lancés par les babyloniens ont réussis à affaiblir les fondations et à faire de petits trous pénétrables dans les murailles de la ville.
Les murailles sont complétement tombées le 17 Tamouz.

-> Le Maharcha ('Hidouché Aggadot - Taanit 28b) dit qu'il y a eu une brèche dans les murailles de la ville le 17 Tamouz selon le calendrier lunaire, mais le 9 Tamouz selon le calendrier solaire.
Les babyloniens ont refusé aux juifs la possibilité de maintenir un calcul correct du calendrier lunaire.
[bien que les juifs sont comparés à la lune, et ainsi calculent les jours du mois en fonction du cycle lunaire, les dirigeants babyloniens ont décrété contre la sanctification de la nouvelle lune (voir Rachi - guémara Roch Hachana 25a). Ainsi, les juifs devaient compter uniquement sur le calcul solaire non-juif.]

<--->

-> La 4e catastrophe : le maudit Apostomus a brûlé la Torah.

[ la michna rapporte les actes odieux commis par le général grec Apostomus, et que c'était à l'époque du 2e Temple qu'il a brûlé la Torah.
Le Tiféret Israël commente que le Séfer Torah brûlé par Apostomus était celui écrit par Ezra, et il était connu comme le texte faisant autorité.
Alternativement, le Tiféret Israël propose que Apostomus a réellement essayé de brûler tous les Sifré Torah.]

<--->

-> Le 5e malheur : le roi Ménaché a placé une idole dans le Temple de D., à Jérusalem.

-> Ménaché, roi d'Israël, a fait fabriquer une idole si lourde qu'il fallait mille hommes pour la porter.
Chaque jour, elle était soulevée et apportée au Temple. A cause du poids excessif de l'idole, ces mille hommes mouraient. Malgré cela, Ménaché faisait venir mille hommes supplémentaires le lendemain pour la porter.
A ce propos, il est écrit : "Ménaché a versé du sang innocent" (Méla'him II 21,16).

Sur les 4 faces de cette idole, il a fait sculpter des visages afin que quelque soit le côté par lequel la Présence Divine entrait au Temple, elle vît le visage de cette idole et en fût irrité (guémara Sanhédrin 103b, voir Rachi).
Ménaché voulait également que l'on puisse voir le visage de l'idole et se prosterner devant elle de tous côtés. Il l'a fait correspondre aux 4 anges 'Hayot sur le Trône de Gloire.

[d'après le Méam Loez - Vaét'hanan]

+ Hachem a pitié de nous. Même lorsqu'Il est en colère, Il frappe d'une main et guérit de l'autre.
[Suite à la destruction du Temple,] Il nous a exilés au mois d'Av, un mois d'été.
S'Il nous avait exilés en hiver, un grand nombre de juifs dépourvus de vêtements chauds et enchaînés seraient morts de froid en route.
Ainsi, lorsque les juifs se couchaient dans les champs, ils ne souffraient pas. De plus, ils trouvèrent des grenadiers et des vignes sur leur route.
Hachem a également agi avec bonté en faisant que Titus décide de ne pas amener les juifs dans le désert, car dans ce lieu inculte, ils seraient morts de faim. Au contraire, Titus les a conduits dans un lieu habité, et partout où ils allaient ils trouvaient une ville et de quoi se nourrir.
[Méam Loez - Vaét'hanan]

+ Hachem soufre Lui aussi de notre exil.
A chaque garde (toutes les 4 heures de la nuit), D. est assis, rugit comme un lion et dit : "Malheur! J'ai détruit Ma maison, brûlé Mon Temple et exilé Mes enfants parmi les nations!"

Un jour, rabbi Yossi est entré dans une ruine de Jérusalem et a entendu une voix se lamentant comme une colombe.
Le prophète Eliyahou a demandé à rabbi Yossi s'il entendait une voix.
Lorsque rabbi Yossi lui a répondu qu'il l'entendait, Eliyahou lui a confié : "Cette voix se lamente ainsi non pas une fois mais 3 fois par jours. Quand les juifs se rassemblent dans les synagogues, récitent le kaddich et s'exclament : "yéhé chémé rabba mévorakh" (Que Son grand Nom soit loué), Hachem hoche la tête et dit : 'Heureux le Roi qui est loué de cette façon dans Sa maison' " (guémara Béra'hot 3a).
Les paroles de D. signifient : "Où est le temps où Israël se rassemblait au Temple et M'y louait? Pourquoi le Père a-t-il exilé Ses fils parmi les nations? Malheur aux enfants qui ont été écartés de la table de leur père!"
[...]

Hachem voit les nations vivre dans la paix et dans la prospérité. Il regarde leurs temples idolâtres et leurs maisons somptueuses, puis Il voit le Temple détruit et livré aux mains des peuples et notre peine.
A ce moment-là, D. s'enveloppe de jalousie. Il rugit comme un lion et s'exclame : "Comment un esclave peut-il exiler son maître et gouverner à sa place?!"
Alors, le ciel et la terre tremblent de peur que D. ne détruise le monde. C'est là l'origine des tremblements de terre.

Depuis la destruction du Temple, il n'y a plus de rire devant Hachem car la grandeur a été prise aux juifs et donnée aux nations.
De plus, le nombre des ailes des anges appelés 'Hayot qui entourent le Trône de Gloire a diminué.
Lorsque le Temple existait, ces anges avaient 6 ailes, comme il est écrit : "Les anges Sérafim sont debout au-dessus de Lui, chacun ayant 6 ailes" (Yéchayahou 6,2).
Après la destruction du sanctuaire, le nombre de leurs ailes a été réduit à 4, comme le dit Yé'hezkiel : "Chacun avait 4 ailes" (Yé'hezkiel 1,6).
La suite d'anges qui servent D. a diminué aussi. De plus, on ne voit plus le ciel dans toute sa pureté ; en de nombreux endroits, des nuages couvrent son éclat.

Il existe un lieu en Haut appelé Jérusalem ; il se trouve juste en face de la Jérusalem terrestre.
Hachem a juré de ne pas entrer dans la Jérusalem céleste tant que la Jérusalem [d'en-bas] serait désolée.
Il est écrit : "Le Saint est parmi vous et Je ne viendrai pas dans la ville" (Ochéa 11,9) : jusqu'à ce que Hachem soit parmi les juifs ici sur terre, D. n'entrera pas à la Jérusalem d'en Haut.

Chaque jour amène des malédictions plus pénibles que les précédentes. Chaque jour, le monde s'affaiblit.
Tant que le Temple existait, nous offrions des sacrifices ; la Présence Divine résidait parmi nous.
Nous ressemblions à un enfant qui tète à la poitrine de sa mère. Chaque jour, nous goûtions la bénédiction, la nourriture et la joie.
Nous étions en sécurité sur notre terre et le monde entier était nourri par notre mérite.

A présent, le Temple est détruit et D. nous accompagne en exil pour nous protéger. Les choses ont changé.
Le monde s'affaiblit chaque jour et la joie a disparu, en Haut comme sur la terre.
Le monde est nourri uniquement grâce à la kédoucha que nous disons chaque jour dans "ouva létsion" et grâce au kaddich récité après une étude lorsque nous répondons : "amen yéhé chémé rabba mévorakh" (Amen, que Son grand Nom soit loué) ...

[A la destruction du 2e Temple,] Hachem n'a pas fixé de durée à l'exil amer où nous nous trouvons aujourd'hui. Ainsi, D. nous soulèvera et nous ramènera en terre sainte de Sa main comme un père tient son enfant. Il nous consolera et nous conduira à Sion dans la joie.

Il est écrit : "Ce jour-là, Je relèverai la soucca tombée de David" (Amos 9,11).
Lorsque viendra le moment de notre délivrance, D. dans Sa Gloire nous relèvera de la poussière. Les choses ne se passeront pas come à la fin de l'exil babylonien. Hachem nous fera un grand honneur.
[Méam Loez - Vaét'hanan 4,31]

Les nations non-juives ne fautent-elles pas, elles aussi?
Certes, mais Hachem est uniquement préoccupé par les fautes d'Israël. Comme un père se soucie davantage de la conduite de son fils que du comportement des enfants de son voisin, D. se soucie principalement des actes d'Israël.
[Méam Loez - Eikha 1,8]

<--->

-> Nos Sages racontent qu'au tout début de la Création, D. s'est tenu à Jérusalem et a prié : "Puissent Mes enfants accomplir Ma volonté afin que Je ne détruise pas Mon sanctuaire".
[Méam Loez - Eikha 2,8]

-> Hachem ne punit jamais Israël pour apaiser Sa colère.
Les châtiments ont pour but de nous faire revenir à Lui de tout notre cœur.
Après la destruction de Jérusalem, le peuple juif a été conduit à un repentir sincère : "leur cœur a crié vers D.!" (Eikha 2,18)
[Méam Loez - Eikha 2,18]

-> Toutes les souffrances sont des bénédictions cachées destinées à élever Israël à un niveau supérieur de service de D.
[Méam Loez - Eikha 3,22]

<--->

-> Le Méam Loez (Eikha 3,21) écrit :
En réfléchissant sur la nature de l'exil, un juif doit éprouver encore plus d'espoir. Si les difficultés de l'exil avaient cessé, on aurait pu penser que D. a simplement puni Son peuple puis l'a abandonné.
Cependant, en constatant les souffrances ininterrompues endurées tout au long de notre exil, nous comprenons qu'il s'agit d'une forme d'éducation.
Notre Père céleste édifie la conduite de son enfant, Israël.

Un père qui aime son fils le surveille attentivement, le réprimande pour ses erreurs et cela améliore sa conduite.
Hachem refuse d'abandonner Israël. Il est avec lui à chaque moment et lui apprend à agir de façon juste.
Lorsque ce processus d'éducation sera terminé, Israël délivré.

<--->

-> Ailleurs, le Méam Loez (Eikha 1,12) enseigne :
"La punition du juif est unique car elle résulte de sa relation particulière avec Hachem. Aucune autre nation ne pourrait être punie de la même façon que le peuple juif.

La guémara (Kétoubot 66b) raconte qu'après la destruction de Jérusalem, rabbi Yo'hanan ben Zakaï a aperçu la fille de Nakdimon ben Gourion, l'un des hommes les plus riches de Jérusalem, ramasser du blé entre les excréments d'animaux appartenant aux romains.
Bouleversé par ce spectacle, rabbi Yo'hanan s'est exclamé : "Tu es heureux, Israël! Lorsque tu accomplis la volonté de D., aucun peuple ne peut te dominer, mais lorsque tu n'accomplis pas Sa volonté, Il te livre non seulement à un peuple bas ... mais aux animaux d'un peuple bas".

A première vue, l'abaissement d'Israël jusqu'aux "animaux d'un peuple bas" n'est pas une raison pour se réjouir!
Cependant, en remarquant l'ampleur du déclin d'Israël, rabbi Yo'hanan ben Zakaï a souligné la relation privilégiée d'Israël avec Hachem.
Il a montré que son histoire est faite de récompenses ou de punitions.
Comme Israël n'est pas soumis aux lois de la nature, aucune douleur n'est comparable à la sienne.
Les succès et les défaites des nations sont d'envergure limitée. Par contre, Israël a le potentiel de s'élever prodigieusement haut ou de tomber jusqu'à des profondeurs sans précédent.

Il existe une dimension supplémentaire à cette réalité : la véritable tragédie qu'Israël a connue à la destruction du Temple : le recul de la Présence Divine, ne peut être comprise par aucune nation.
Comme le midrach l'explique : "Ce qui m'est arrivé (à moi, Sion) ne vous arrivera jamais à vous".
Seul un juif peut connaître et comprendre la portée de notre tragédie.

<--->

[d'une certaine façon, le fait que le Temple a été détruit et que nous soyons en exil est une preuve manifeste de l'importance que nous avons aux "yeux" d'Hachem.
Le Méam Loez (Eikha 1,1) dit que D. se lamente : "Non seulement J'ai brûlé Ma maison, détruit Ma ville, exilé Mes enfants parmi les nations mais Je dois encore, maintenant, être assis solitaire!"
Hachem nous aime tellement, bien plus qu'un père qui punit son fils pour le bien, et qui en souffre davantage de le faire car c'est son fils.
Ainsi nous pleurons certes de honte de causer de la peine à papa Hachem, mais également nous pleurons en développons notre conscience d'à quel point chaque juif est important à Ses yeux, peut importe ce qu'il peut faire (uniquement pour le fait d'être Son fils!).]

<--->

-> Les juifs sont "les enfants d'Hachem votre D." (Dévarim 14,1).
Un père n'aime pas son fils parce qu'il est intelligent ou parce qu'il lui obéit, mais parce qu'il est son fils. Cet amour est essentiel, fondamental et permanent. Même lorsqu'un fils n'a aucune qualité, son père l'aime de tout son cœur.
C'est de cette façon que D. aime Israël. Quelle que soit notre conduite, nous sommes Ses enfants.
Ainsi, les manifestations externes de la destruction du Temple reflètent la colère. Pourtant, lorsque l'on entre dans le Saint des saints, lorsqu'on pénètre au cœur du sanctuaire, l'amour se révèle par l'image des chérubins enlacés.
[lorsque les non-juifs ont pénétré dans le Saint des saints, ils ont vu les chérubins enlacés, signe de la proximité et de l'amour d'Hachem pour nous.]

Sous cet aspect, bien que l'exil soit une chute évidente, une perte de la majesté d'Israël, une force extrêmement profonde le motive : l'amour.
D'une manière subtile, que seule Sa sagesse fondamentale envisage, D. guide le processus de développement de Son fils.
Une descente en vue d'une ascension est considérée comme une ascension. Bien que la destruction du Temple et l'exil semblent être une descente pour le peuple juif, le but de D. était d'élever le peuple juif à un niveau encore supérieur.
Le midrach (Abba Gourion) dit que le jour où le Temple a été détruit, le machia'h est né.
La destruction du Temple a entamé la préparation à la délivrance. Caché derrière la chute du peuple juif était le désir de D. de faire venir le machia'h et d'élever Israël, et l'humanité entière, à un état de plénitude.

[la guémara (Pessa'him 87b) donne l'idée que l'exil est la graine de laquelle poussera la délivrance. Une graine doit se décomposer totalement dans la terre avant de pouvoir germer et produire une plante.]
De même, la destruction du Temple et notre exil ont pour but de débarrasser Israël de tous ses aspects superficiels, et de lui permettre de fleurir dans la délivrance.
De plus, lorsqu'on récolte des plantes, la quantité dépasse très largement celle des graines plantées. [ainsi en se remémorant les tristes heures du peuple juif et personnelles, on prend conscience qu'on récoltera beaucoup beaucoup plus de belles choses. Nos larmes génèrent un espoir et une joie énormes! ]
Par ailleurs, en accomplissant les mitsvot dans divers pays où nous sommes dispersés, nous démontrons que chaque aspect du monde peut révéler Son unicité et que "Hachem est Un et Son Nom est Un".
[Méam Loez - Eika - Appendice]

<--->

-> b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi

<--->

-> La guémara raconte que rabban Gamliel, rabbi El'azar ben Azaria, rabbi Yéhochoua et rabbi Akiva voyageaient ensemble lorsqu'ils ont entendu le tumulte de la ville de babylone à une distance de 120 mil.
Les rabbanim se sont mis à pleurer mais rabbi Akiva a ri.
- "Akiva, pourquoi ris-tu?"
- "Pourquoi pleurez-vous?"
- "Ces non-juifs se prosternent devant des statues et brûlent de l'encens à des idoles et pourtant ils vivent en paix. Le Temple de D. a été brûlé par le feu et nous ne pleurerions pas?"
- "C'est justement pour cela que je ris. Si ceux qui transgressent Sa volonté jouissent de la prospérité, à plus forte raison ceux qui accomplissent Sa volonté".

[lors du 9 Av nous lisons les kinot, et nous rapportons toutes les horreurs que nous avons pu subir au cours de l'Histoire. Mais au lieu de désespérer, nous devons nous rapporter les paroles de rabbi Akiva : "Pourquoi pleurez-vous?"
Plus nous pleurons pendant la période du 9 Av, plus nous développons en nous la certitude que de grandes choses doivent germer devant nous. Combien est beau le futur des enfants de papa Hachem!]

Papa a été expulsé de sa maison!

+ Je voudrais vous poser une question : mes chers amis, si on devait expulser votre père de son domicile pour l'envoyer dans la rue, et à sa place on fait entrer un âne qui ferait ses besoins dans le salon, ou dans la cuisine et dans son lit, est allongé un bouledogue. Qu'auriez-vous fait?
Vous seriez tout agité! En pleurs, criant, sans repos jour et nuit! N'est-ce pas?

Et pourtant, depuis presque 2 000 ans, à D. ne plaise, on a expulsé Hachem de Sa maison, et à Sa place ils ont fait rentrer des ânes. Ils ont fait rentrer sur le mont du Temple des maisons d'idolâtrie des nations, considérées comme des ânes.
Et ils s'y promènent avec leurs ânes, faisant leurs besoins sur un lieu où si le Cohen Gadol avait une pensée inappropriée, il mourrait sur l'instant.
Alors? Est-ce que l'un de nous est tout agité? Est-ce que quelqu'un pleure? Est-ce que quelqu'un pousse des cris? Non ...

On ne ressent pas que nous avons été expulsé de la maison, on ne ressent pas que notre Père a été expulsé de sa maison, c'est pour cela que nous ne souffrons pas.
La seule chose qui nous dérange le jour du 9 Av est : "Quand se termine le jeûne?" ...
Personne ne demande : "Quand se terminera enfin cet exil? Quand sera enfin reconstruit le Temple?
Et ainsi le machia'h ne vient pas!
[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]

"Le juif ne doit être bouleversé ni par ses difficultés personnelles, ni par les souffrance de notre peuple, mais par la destruction des 2 Temples [source de tous nos malheurs actuels]"
[Méam Loez
- "Ce qui déchire le cœur, ce qui obscurcit nos yeux" - Eikha 5,16]

<--->

-> Le rav Yoël Sirkis, l'auteur du Beit 'Hadach, a beaucoup peiné pour rédiger ses ouvrages de halakha.
Un jour, après avoir compris un passage difficile de son étude, il s'est pris à penser aux nombreux obstacles qui l'empêchaient de publier ses ouvrages et en fut très contrarié.
Alors que son amertume grandissait, il s'est dit : "Plutôt que d'éprouver du chagrin pour mes affaires personnelles, je devrais éprouver de la peine dans la destruction du Temple".
A ce moment-là, il a été décrété dans le ciel que ses livres seraient publiés sans plus de délai.

En s'endeuillant de l'absence du Temple, c'est un signe qu'on apprécie de servir Hachem.
Si l'on se languit vraiment d'être connecté à la spiritualité, alors on va certainement prendre le deuil de la perte du Temple et aspirer à la venue du machia'h, le moment où il nous sera alors pleinement possible de le servir et être proche d'Hachem, sans en être entravé par le yétser ara, par ceux qui cherchent à nous détruire, ...
[rav Aharon Kotler]

<--->

-> Lorsque nous prenons le deuil de Jérusalem, est-ce que nous nous endeuillons pour l'inconfort résultant de l'exil ou bien pour les bénéfices matériels que la reconstruction du Temple nous apporterait?

Le 'Hatam Sofer compare cela à un enfant qui a perdu l'ensemble de sa famille, ses biens, ... et lorsque les gens viennent pour le consoler, ils l'entendent pleurer sur le fait qu'il a perdu un jouet.
De même, est-ce que nous réalisons que sans le Temple il nous manque notre source de vie, d'où provenait toute notre spiritualité, sainteté, ...? Ou bien sommes-nous comme cet enfant pleurant pour un petit jouet matériel, plutôt que d'être adulte juif et de supplier Hachem pour ce qui est le principal?

-> Au-delà de cette motivation spirituelle, le niveau d'attente supérieur est pour le bien d'Hachem.
Le Chla haKadoch cite le rav Shlomo Alkabets (auteur du Lé'ha Dodi), qui une nuit d'étude de Shavouot avec e Beit Yossef, ont entendu une voix du Ciel. L'idée rapportée est que si nous pouvions imaginer une goutte d'eau dans l'océan de la douleur ressentie par la Présence Divine pendant l'exil (suite à nos fautes), il nous serait impossible que le bonheur entre dans nos coeurs et nos bouches ne sauraient sourire.

<--->

-> Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld, le rav de Jérusalem, vivait dans une maison sans peinture.
Il y en avait qui remettaient cela en question, particulièrement parce qu'il semblait inapproprié pour une personne de sa stature de vivre comme cela.
Le rav Sonnenfeld disait : "Lorsque je regarde par ma fenêtre, je peux voir le Kotel et la zone où se trouvait autrefois le Temple. Comment puis-je vivre dans une maison qui est achevée alors que la maison d'Hachem est incomplète?"

-> Le rav Yéhochouva Leib Diskin, le rav de Jérusalem, vivait proche du Kotel, mais il n'y est jamais allé une seule fois.
Certains disent que c'est parce qu'il était préoccupé par l'opinion que le Kotel est un mur du Temple, et ainsi il n'osé pas s'en approcher.
Le rav Moché Sternbuch a dit qu'il a reçu une kabbala que la réelle raison est que le rav Yéhochoua Diskin se sentait incapable de tolérer le fait d'aller dans un endroit aussi proche du Temple, qui s'est tenu autrefois là, et de le voir ainsi dans sa destruction.

En fait, il a été rapporté qu'une fois le rav Diskin a effectivement essayé de se rendre au Kotel, la première fois qu'il est allé à Jérusalem, mais il a dû s'arrêter en chemin.
Il a dit que penser à l'agonie de la Présence Divine le rendait si émotif qu'il sentait que c'était dangereux pour sa santé.

+ "Consolez, consolez, Mon peuple, dit votre D." (Na'hamou na'hamou ami, yomar Elohékhem - Yéchayahou 40,1)]

=> "Le fait même que Hachem nous console, est en soi la plus grande des consolations possibles"
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shabbath Na'hamou]

<--->

-> b'h, d'autres explications du rabbi de Berditchev sur ce verset : https://todahm.com/2014/10/28/43524

Les pérégrinations de l'exil sont consignées dans le ciel. A l'heure de la libération, on en fera un livre.
[rabbi Mendel de Kotzk]

<--->

-> Cessons nos jérémiades. Pourquoi nous plaignons-nous de nos petits tracas alors que D. lui-même est en exil?
[rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha]

-> Il y a des hommes qui sont exilés d'eux-mêmes.
[rabbi Shalom de Balz]

<--->

-> L'exil n'aura existé que pour servir à purifier l'esprit d'Israël.
[rabbi Pin'has de Koritz]

Toute génération qui n'a pas assisté à la reconstruction du Temple, la Torah la considère comme ayant assisté à sa destruction. Pour quelle raison?
Car elle n'a pas fait téchouva.
[Yalkout Chimoni Téhilim - remez תתפז]