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Observer Shabbath, c’est amener la guéoula

+ Observer Shabbath, c'est amener la guéoula :

-> "En observant correctement le Shabbath, une personne amène la guéoula."
[Machzor Vitry 139]

-> "Hachem a dit aux juifs : Si vous observez Shabbath, Je vous rassemblerai des pays de l'exil."
[Mekhilta Béchala'h]

-> "Rabbi Lévi a dit : Si les juifs gardent uniquement un Shabbath selon la loi, Machia'h viendra, car la mitsva de Shabbath est aussi grande que toutes les autres mitsvot ensembles.
[...]
Reich Lakich a dit : Si les juifs observent juste un seul Sabbath, Machia'h viendra"
[midrach Chémot Rabba 25,12]

-> "[D. dit : ] Bien que J'ai fixé une limite à la "fin des temps", qui arrivera qu'ils aient ou pas fait téchouva ...
Machia'h viendra s'ils (les juifs) n'observent qu'un seul Shabbath, car Shabbath est équivalent à toutes les mitsvot"
[guémara Ta'anit 1,1]

-> "Rabbi Yo'hanan a dit au nom de Rabbi Shimon Bar Yo'haï : Si Israël observe deux Shabbath consécutifs, selon la loi, il sera immédiatement délivré"
[guémara Shabbath 118b]

=> Comment concilier ces 2 promesses ?

1°/ Le Zohar (introduction au 5b) enseigne que la nuit de Shabbath compte comme un Shabbath, et le jour qui suit, est le 2e Shabbath.

2°/ Le Yichma'h Moché explique qu'un seul Shabbath est nécessaire.
Cependant, chaque Shabbath influence les jours de la semaine qui le suivent, et ces jours de la semaine influencent le Shabbath qui les suit.
Ainsi, nous devons observer le 1er Shabbath à la perfection afin qu'il en élève la semaine qui le suit, permettant au Shabbath la concluant d'atteindre le niveau de perfection nécessaire à amener la délivrance (guéoula).

3°/ Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) identifie les 2 Shabbath à 2 types de sainteté :
-> un Shabbath de "l'extérieur" = bien qu'une personne est toujours attachée à la matérialité, D. va lui donner un cadeau d'en-Haut : le Shabbath ;
-> un Shabbath de "l'intérieur" : une personne va être animée de l'esprit du Shabbath même avant qu'il n'arrive.
=> Ces 2 niveaux sont requis pour une délivrance immédiate.

4°/ Le Divré Yoel interprète les 2 Shabbath comme : le jour du Shabbath + la partie de la semaine qu'une personne va ajouter au Shabbath (le tosséfét Shabbath), en l'acceptant avant le coucher du soleil (le vendredi) et en l'observant jusqu'après le coucher du soleil du jour suivant.
=> En donnant de "l'extra" au Shabbath, on mérite, mesure pour mesure, que D. nous donne un "extra", amenant la guéoula même si nous ne sommes pas méritant.

5°/ Le haKtav véHakabala (Chémot 31,13) explique qu'en réalité il s'agit de 2 composants du Shabbath :
- la cessation de notre travail et des activités de la semaine ;
- et également notre développement spirituel, l'étude de la Torah, et la proximité avec Hachem.
Ainsi, il est d'avis qu'il ne s'agit pas de 2 Shabbath de suite, mais plutôt du respect de ces 2 composants qui sont présents dans chaque Shabbath.

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-> Il est intéressant de rapporter les paroles suivantes de Rabbi Yéhouda, au nom de Rav (guémara Shabbath 118b) :

"Si le peuple juif avait gardé le 1er Shabbath [après la sortie d'Egypte], aucune nation dans le monde n'aurait eu la possibilité de le dominer.

En effet, il est dit [en référence au 1er Shabbath] : "Le 7e jour, quelques-uns du peuple sortirent pour [en] ramasser [en violation avec l'ordre de Moché], mais ils n'[en] trouvèrent pas" (Chémot 16,27).
Et immédiatement après, il est dit : "Amalek survint et combattit avec Israël" (Chémot 17,8). "

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 118b) nous enseignent que si tout le peuple d’Israël observe complètement 2 Shabbath seulement, il méritera la venue du Machia’h : "Si Israël observait 2 Chabbath selon les Lois qui s’y rapportent, il serait immédiatement délivré".

Le rav Ye’hiel Epstein explique que les 2 Chabbath devant être observés sont Shabbath HaGadol (avant Pessa’h) et Shabbath Shouva (avant Yom Kippour).
Chacun de ces 2 Shabbatoth possède un pouvoir spécifique qui lui est propre : Shabbath Shouva tombe entre Roch Hachana et Yom Kippour et enseigne à l’homme la manière de retourner vers D. : la téchouva (condition nécessaire à la Délivrance). Shabbath haGadol fut le premier Shabbath observé en Egypte et contient en lui les germes de la Délivrance.

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-> Le Ohev Israël (Likouté Na'h - Shabbath haGadol) écrit :
"L'origine et la fontaine de tous les Shabbath de l'année provient de 2 Shabbath : du Shabbath haGadol et du Shabbath Chouva.
Ils sont la tête de tous les Shabbath de l'année."

Garder le Shabbath

+ Garder le Shabbath :

-> "Shabbath est la source de la émouna, la pierre angulaire de la Torah, et c'est le couronnement des 6 jours de la semaine.
C'est pourquoi, une personne devra être extrêmement vigilante à ce que tout ce qu'elle y fait le soit avec la crainte d'Hachem."
[le Chla haKadoch]

-> "Vous observerez le Shabath, car il est saint pour vous" (Chémot - Ki Tissa 31,14)
Le Yichma'h Moché de commenter :
"La sainteté du Shabbath illumine l'âme, tandis qu'une personne qui le profane involontairement abîme son âme. C'est comme manger accidentellement du poison"

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-> "Une personne qui profane le Shabbath publiquement et intentionnellement renie le fait que D. a créé le monde, comme un idolâtre renie l'existence de Hachem.
Les 2 sont punis de la même façon : la lapidation.
[...]
Tout le monde est dans un état de crainte le jour de Kippour.
Les gens y jeûnent, s'affligent, et font très attention d'éviter la moindre transgression.
Cependant, la sainteté du Shabbath ne les touche pas autant.

Nous sommes impressionnés par Yom Kippour parce qu'en ce jour D. pardonne nos fautes.
Mais nous devons prendre conscience que le Shabbath amène plus de pardon que ne le fait Yom Kippour.
En effet, en observant le Shabbath, D. pardonne toutes nos fautes."

[Michna Béroura - Introduction aux Hilkhot Shabbath]

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-> "Rabbi Abba a dit : Heureux sont les juifs, car Hachem les a privilégié.
Il les a choisi comme Son peuple, eux, et aucune autre nation.
Avec amour, Il les a rapproché de Lui, leur donnant la sainte Torah.

Il leur a donné le Shabbath, qui est plus saint que les autres jours.
C'est un jour de repos et de joies.
Shabbath est équivalent à la Torah toute entière.
C'est pourquoi, une personne qui observe Shabbath est considérée comme si elle avait accomplit toutes les mitsvot de la Torah."
[Zohar - Béchala'h 47:1,2]

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-> "Celui qui observe correctement Shabbath sera récompensé par le fait que D. bénisse sa famille dans ce monde, et prépare un lieu de résidence pour lui et sa famille dans le monde à venir"
[Tikouné Zohar]

-> "Hachem a promis à Avraham que par le mérite d'observer le Shabbath, le peuple juif sera épargné des feux du Guéhinam (enfer)"
[Midrach Béréchit Rabba]

-> "En récompense de l'observation du Shabbath, une personne méritera les délices du monde à venir, qui porte le nom de : Shabbath"
[Machzor Vitry - 70]

-> "Une personne qui observe correctement le Shabbath sera tenue à l'écart de la faute"
[Mekhilta Béchala'h]

-> "Si une personne garde le Shabbath selon la loi, Hachem accomplira tous ses désirs.
Tous les délices qu'elle profitera dans ce monde, ne sont que les fruits de cette récompense, le principal lui restant intact pour le monde à venir."
[midrach Chémot Rabba 25]

-> "Celui qui garde le Shabbath, le Shabbath viendra prendre sa défense dans la cour Céleste."
[Tan'houma Béréchit]

-> "A chaque sortie de Shabbath, Eliyahou haNavi s’assoit sous l'Arbre de la Vie, notant les mérites de ceux qui observent Shabbath"
[Mégalé Amoukot]

-> "Rabbi Yo'hanan a dit, au nom de Rabbi Yossé : Une personne qui prend plaisir à Shabbath, on lui donnera un héritage sans limites. [...]
Rabbi Na'hman, fils de Yits'hak, a dit : [Une telle personne] est sauvée du joug des nations durant l'exil"
[guémara Shabbath 118b]

-> "Rabbi à demandé à Rabbi Yichmael ben Rabbi Yossé :
C'est grâce à quel mérite, en particulier, que les riches en terre d'Israël le deviennent?
Il lui a répondu : Car ils donnent les dîmes. [...]

C'est grâce à quel mérite, en particulier, que les gens deviennent riches dans les autres pays?
Il lui a répondu : Car ils honorent le Shabbath."
[guémara Shabbath 119a]

-> "Toutes les difficultés et les peines sont le résultat d'une négligence des lois du Shabath"
[Imré Pin'has 4,22]

Rabbi Pin'has de Korets développe l'idée que de même qu'observer correctement le Shabbath amène le pardon sur toutes nos fautes, de même le fait de le profaner, va rappeler toutes nos fautes, et entraîner une punition pour chacune d'elles ensemble.

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->Le Pri Mégadim (267:1) rapporte :
"Lorsque nous quittons la maison, il est d'usage d'embrasser la mézouza, en disant : "Que Hachem garde mon départ et mon arrivée".

Le Chla haKadoch enseigne qu'à Shabbath, on devra dire à la place : "Souviens-toi du Shabbath afin de le garder saint".

A Shabbath, nous n'avons pas besoin de prier pour la protection, car Shabbath en lui-même nous garde. "

Le Pri Mégadim cite ensuite l'avis divergent du Magen Avraham, qui pense que le Shabbath protège uniquement la communauté juive dans son ensemble, mais que chaque personne devra prier pour sa propre sécurité.

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-> Nos Sages enseignent (guémara Shabbath 12a) que si l'on vient visiter un malade pendant Shabbath, on devra dire : "le Shabbath, on n’implore pas mais la guérison est proche" (Shabbath hi milize’oq ouréfoua quérova lavo).
Rabbi Méir dit : "Le Shabbath a le pouvoir de t’amener la miséricorde"

-> L’Admour de Zanz dit que cela signifie que le jour du Shabbath produit le même effet que la prière et les implorations.

-> Le Méor Enayim demande : Pourquoi est-ce qu'on n'implore pas durant Shabbath?
Car notre besoin d'implorer réside dans le fait que nous nous sommes séparés d'Hachem (D. souhaite alors que nous crions de tout cœur vers Lui, afin de revenir au plus proche de Lui).

Or le fait d'observer le Shabbath a le pouvoir de nous amener très proche de D., faisant que le rétablissement est à portée de main.

-> Le Méoré Ohr rapporte l'explication suivante :
Selon le midrach, Hachem a déclaré que le Shabbath et le peuple juif sont mariés l'un à l'autre : le Shabbath étant le mari et Israël la femme.
La michna (Kétoubot 51a) dit que si une femme subit une blessure, son mari a l'obligation de lui fournir les traitements médicaux.

Ainsi, le Shabbath, dans le cadre de ses obligations en tant que mari, se doit de guérir les malades d'Israël.

-> "Shabbath hi milize’oq ouréfoua quérova lavo"
Rabbi Hillel de Paritz d'expliquer : Si le Shabbath ne se lamente pas (par le fait qu'on l'observe correctement - Shabbath hi milize’oq), alors la guérison est proche (réfoua quérova lavo).

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-> Un vendredi après-midi, alors qu'il était gravement malade, le Arougat haBosem (Moché Greenwald) a demandé à sa femme et à sa fille, qui étaient alors dans la cuisine à préparer le Shabbath, de venir prier pour sa réfoua chéléma.
Il leur a expliqué :
"Une prière pour un malade qui est prononcée par une femme qui met tout son cœur et son âme à préparer de délicieux repas pour Shabbath, possède beaucoup de poids, d'importance au ciel."

"Le vendredi soir, Hachem danse avec les tsadikim au Gan Eden"

[Zohar 'Hadach - A'harei]

"Moché réunit toute l'assemblée des bné Israël et leur dit : "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire : 6 jours durant, le travail sera effectué, mais le 7e jour (le Shabbath) sera saint pour vous." (Vayakel 35,1-2)

1°/ Le Shabbath nous illumine de Vérité :

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique les mots "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire" (élé hadévarim acher tsiva Hachem), en citant les séfarim Hakédochim, qui affirment que le Shabbat signifie l'annulation de toutes les forces, à l'exception d'Hachem, qui est la seule véritable puissance.
Il explique cela, au nom de son fère le Yisma'h Israël, par le fait que la sainteté du Shabbat crée une "lumière d'émet (vérité)", qui permet à l'homme de comprendre la vérité et de reconnaître qu'Hachem est la seule véritable puissance en ce monde.

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2°/ Le Shabbat expie nos fautes, même celle grave comme le Veau d'or :

-> Le séfer miZékénim Et'bonen note que le passage du Veau d'or se situe dans la paracha Ki Tissa, etau dépbut de la paracha Vayakel, Moché rassemble le peuple pour leur ordonner le Shabbath (puis la construction du Michkan).
Il explique que cela vise à nous enseigner que l'observance du Shabbat protège contre une faute aussi grave que d'avoir fabriqué une idole comme le Veau d'or, et que si quelqu'un, à D. ne plaise, a déjà fait un Veau d'or, le Shabbat expiera sa faute.
C'est ce que disent nos Sages (Shabbat 118b) : "celui qui observe Shabbath, même s'il a adoré des idoles (symbole d'une faute grave), il sera pardonné (par le mérite du Shabbath)".

Shabbath Za’hor

+ Shabbath Zakhor :

-> Nos Sages ont institué de lire la paracha Zakhor le Shabbat qui précède la fête de Pourim. [guémara Méguila 30a]

-> Le 'Hidouché haRim explique que nos Sages ont institué de lire la paracha Zakhor durant la semaine qui précède Pourim car la sainteté du jour du Shabbat a la capacité particulière d'effacer Amalek.
On y trouve une allusion dans le verset : "Ce sera lorsque Hachem ton Dieu te donnera du repos sur tous tes ennemis aux alentours" (Ki Tétsé 25,19).

-> Il est écrit : "Hachem dit à Moché : écris ceci comme souvenir dans le livre et place-le aux oreilles de Yéhochoua : effacer, J'effacerai le souvenir d'Amalek de dessous les cieux" (Béchala'h 17,14).
Le midrach (Tan'houma Béchala'h 28) explique notre verset : "effacer, J'effacerai" = cela signifie qu'il sera effacé dans ce monde ici-bas et effacé dans le monde à venir.
[ainsi Amalek sera définitivement effacé par Hakadoch Baroukh Hou lui-même à l'avenir.]

-> Selon la guémara (Béra'hot 57b), le Shabbat est 1/60 du monde futur.
[ par conséquent, puisqu'il est déjà un certain goût d'une réalité sans Amalek (Satan, yetser ara), il est clair que le Shabbath a la capacité particulière de nous aider à accomplir la mitsva d'effacer Amalek déjà dans ce monde, c'est pour cela par exemple que nous lisons paracha Za'hot le Shabbath précédant Pourim. ]

-> Le Bné Yissa'har écrit :
Voici que Hachem nous a donné le jour du Shabbat, jour de sainteté pour l'assemblée comme il est écrit : "Vous observerez Mes Shabbat car c'est un signe entre Moi et vous pour vos générations pour savoir que Je suis Hachem qui vous sanctifie" (Ki Tissa 31,13).
Durant ce jour sacré l'âme est renforcée dans la sainteté et c'est le sens des paroles de nos Sages : "Hachem dit à Moché : J'ai un cadeau merveilleux dans Mon trésor, et Shabbat est son nom. Je souhaite le donner à Israël, à toi de leur faire savoir" (guémara Shabbath 10b).
Ainsi, le Shabbat étant le 7e jour de la semaine, il contient un supplément de sainteté qui a la propriété de pouvoir s'opposer à la force particulière du 7e nom du mauvais penchant [Tséfoni = le pire des 7 aspects du yétser ara] (guémara Soucca 52a) qui est incarné par Amalek.

[le Maharcha (Soucca 52a) dit que les 7 noms du mauvais penchant correspondent aux 7 forces négatives qui correspondent elles-mêmes aux 7 jours de la semaine. (Shabbath ayant davantage de sainteté avec le supplément d'âme, il fait face à davantage d'impureté des forces du mal, et il peut donc davantage leur porter atteinte)]

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[le Séfer ha'Hinoukh dit que nous juxtaposons le Shabbath Za'hor (victoire sur Amalek) avec Pourim (victoire sur Haman) pour donner de la force aux juifs dans leur guerre contre leurs ennemis qui sont les descendants d'Amalek.
D'une certaine façon on peut dire que Shabbath est le moment où l'on a le temps d'apprécier notre situation de "fils" d'Hachem, d'être des juifs. Et par cette joie, fierté, cette émouna, alors nous avons davantage de puissance pour vaincre Amalek. (Hachem voyant à Shabbath notre véritable envie d'être proche de Lui (ex: en chantant, en étudiant à Shabbath), alors Il nous aide à l'être).]

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+ Shabbath Zakhor :

-> Le Shabbath précédant Pourim, c'est une mitsva d'y lire la paracha Zakhor (passage de Ki Tétsé 25,17-19).

-> Le Shabbat Za'hor se distingue par la mitsva propre à ce jour qui consiste à effacer le nom et le souvenir d'Amalek en acceptant sur soi le joug de la Torah et l'accomplissement des mitsvot.

-> Le Beit Aharon (Pourim 67) écrit à ce sujet :
"Tout ce que chaque juif fait, doit être accompli avec l'intention d'effacer le souvenir d'Amalek, et lorsqu'il veillera à cela, je suis certain que, très rapidement, il verra ses épreuves se résoudre".

-> Rabbi Tsadok de Lublin (Divré Sofrim 29) écrit :
"Il m’a été transmis que, lors de la lecture de la paracha Zakhor, au moment où l’on proclame à l'encontre d'Amalek : "tim'hé (efface - תמחה), une profusion de fertilité est suscitée d'office, en contrepartie, du côté de la sainteté".

Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Cela peut s’expliquer à l’aide de l'enseignement de la guémara (Méguila 6a) sur le verset de Yé'hézkiel (26,2) : "Je comblerai la ruine" : "Si celle-ci est pleine, celle-ci sera détruite, et si c'est l'autre qui est pleine, c'est celle-ci qui sera détruite".
Cela signifie qu'il ne peut se produire que Yaakov et Essav soient, tous les deux, ensemble, au sommet de la réussite ; lorsque l'un monte, c'est que forcément l'autre descend.

=> C'est pourquoi, lorsque l'on mentionne l'effacement d'Amalek pendant ce Shabbat, et que l'on demande de diminuer et d'éradiquer complètement son souvenir, il en découle nécessairement que la descendance de Yaakov se multiplie en nombre, et que tous méritent de donner naissance à des garçons assidus dans l'étude de la Torah et dans l'accomplissement des mitsvot.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/03/05/effacer-amalek-de-nos-jours

Le Kiddouch

+ Le Kiddouch :

-> La guémara (Pessa'him 106a) tire de la Torah (Chémot 20,8) que nous devons sanctifier le Shabbath par une expression verbale en récitant le Kiddouch sur le vin, en début de ce jour, et en prononçant la havdala à sa fin.

-> Le Séfer ha'Hinou'h (31) dit que le Kiddouch a pour objectif de nous rappeler la grandeur du Shabbath qui fixe dans notre esprit la croyance que D. a créé le monde en 6 jours, et s'est reposé le 7e.

-> Selon le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Kédouchat haShabbath) :
"Le fait d'arrêter de travailler le vendredi, ne prouve pas que nous nous reposons en l'honneur de Shabbath, car durant la semaine nous nous arrêtons également de travailler le soir.
Mais lorsque nous récitons le Kiddouch le vendredi soir, nous démontrons que nous nous reposons uniquement en l'honneur du Shabbath"

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-> "La guémara (Shabbath 119b) dit : "Toute personne qui prie Arvit, le vendredri soir, et récite le Vayé'houlou (la terre et le ciel ont été terminés), la Torah considère comme si elle est devenue une partenaire de D. dans la Création".

La raison à cela peut se trouver dans le midrach où Rabbi 'Hanina dit : Pour toute louange à D. qu'un juif va proclamer, il est récompensé pour cela.
Une personne qui récite le Kiddouch, atteste que D. a créé le monde à partir de rien.
En retour, D. lui donne la force de changer les lois de la nature qui régissent ce monde."
[Yétev Panim - 'Hanoucca]

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-> "Par l'unique mitsva du Kiddouch, vous devenez un partenaire de D. dans la création du monde.
Et en plus, vous assurez le fait que le monde puisse continuer à exister (pendant les 6 autres jours)"
[Or ha'Haïm - Béréchit]

-> "La mitsva du Kiddouch est supérieure au service des anges au ciel"
[Tiféret Shlomo - Shabbath Kodech]

-> "Une personne doit garder à l'esprit que l'existence de tout l'univers dépend du témoigne donné dans le Kiddouch par le mot : "Vayé'houlou" (la terre et le ciel ont été terminés - Chémot 20,11).
Il doit être récité avec l'intention d'attester que Hachem est l'Unique et le seul Créateur"
[Yéssod véShoresh haAvoda]

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-> "Toutes les créatures, dont l'âme supplémentaire, attendent avec impatience d'entendre le Kiddouch des juifs.

Les anges, les saints Patriarches et les âmes des tsadikim, nous écoutent lorsque nous le récitons avec joie et grande concentration"
[Choul'han haTahor]

-> "Il est évident que D. n'a pas besoin de notre honneur, à son égard, par le Kiddouch.
Mais par sa récitation, nous établissons clairement dans notre esprit que Hachem est le Roi des rois."
[le Noam Elimelech - Noam haNéchamot]

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-> "La guémara (Shabbath 118 a,b) promet que toute personne qui se réjouira du Shabbath va hériter de "l'héritage de Yaakov".

Cela fait référence au rêve de Yaakov dans lequel des anges montent et descendent l'échelle.
Il a atteint le plus haut degré de vision prophétique, et à ce moment de grande élévation, il n'avait plus besoin de la protection des anges car il se tenait au-dessus d'eux.

Le vendredi soir, nous récitons le Shalom Alé'hem, en souhaitant la bienvenue aux anges (qui nous escortent depuis la synagogue).

Mais lorsqu'il récite le Kiddouch, un juif est rempli de tellement de sainteté, qu'il n'a plus besoin de la protection des anges.
C'est pourquoi, nous souhaitons aux anges de partir en paix (tsété'hém léShalom)."

[Shem miShmouel - Vayétsé]

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-> "Une personne doit réciter le Kiddouch avec de la joie dans son cœur, attestant avec bonheur que Hachem a créé le ciel et la terre"

Lorsque ce témoignage est fait avec un état d'esprit heureux, D. pardonnera les fautes de cette personne."
[Zohar - Vayakel]

-> "Lorsque nous récitons le Kiddouch, on doit se concentrer avec joie sur la pensée suivante : Hachem m'a créé et m'a choisi afin d'être membre de Sa nation.
Il m'a privilégié en me donnant le saint Shabbath."
[Yessod véShoresh haAvoda]

[Nous proclamons dans le "alénou léchabéa'h" ou lorsque nous étudions la Torah : les autres nations se perdent dans des choses vaines, tandis que nous, nous faisons la volonté de D., ce qui a une valeur illimité, infinie. Quelle chance!! Merci HM!!
Le Zohar nous dit que notre plus grande joie est le fait d'être juif ...]

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-> "Lorsqu'une personne prononce le Kiddouch, elle doit faire téchouva.

Par le Kiddouch, on porte le témoignage que D. a créé le monde en 6 jours et qu'Il s'est reposé le 7e.
Mais un fauteur est disqualifié pour être témoin.
Ainsi, une personne se doit de faire téchouva afin de pouvoir être un témoin valable lors de la récitation du Kiddouch.

C'est pourquoi la guémara enseigne que lorsqu'une personne prononce le Kiddouch, toutes ses fautes lui sont pardonnées."
[Tiféret Shlomo]

-> A ce sujet, le 'Hozé de Lublin demande : Est-il permis de faire téchouva à Shabbath?
Ne devrait-on pas l'interdire car cela entraîne une personne à être plein de remords et d'avoir le cœur brisé, alors qu'en ce jour nous devons être joyeux et heureux?

Et de répondre, que concernant la téchouva, il est écrit :
-> "Supprimez donc l'impureté (orla) de votre cœur" (Dévarim 10,16) ;
-> "Hachem, ton Dieu, circoncira ton cœur" (Dévarim 30,6)

Dans ces 2 versets, la téchouva est comparée à la circoncision (mila).

De même que nous devons faire la mila durant Shabbath, alors qu'elle entraîne une blessure normalement interdite en ce jour, de même nous devons faire téchouva ce jour même si cela entraîne des sentiments de honte, de tristesse et de regret."

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne : le Shabbath se présenta devant Hachem et lui dit : "Maître du monde, toute la création a une âme sœur sauf moi".
Hachem lui répondit : "Ton âme sœur est l'assemblée d'Israël puisqu'elle s'est tenue devant moi au mont Sinaï".
Ainsi Hachem enjoignit aux Bné Israël de se souvenir de ce qu'Il avait dit au Shabbath concernant son âme sœur, l'assemblée d'Israël. Il se souviendront alors du Shabbath pour le sanctifier.
[midrach Béréchit rabba 11,8]

-> De la même façon que l'on ne peut pas sanctifier et s'unir avec une femme sans kidouchin, ainsi devons-nous sanctifier le Shabbath afin de pouvoir nous unir à lui et à ses délices.
Qui sont alors les témoins de cette sanctification?
Il est écrit dans la guémara (Shabbath 119b) : "Tout celui qui prie la veille du Shabbath et proclame "vayé'houlou", 2 anges de service accompagnent l'homme et posent leurs mains sur sa tête en déclarant : "Maintenant, tes péchés ont disparu, tes fautes sont expiées"."

Ce sont ces 2 anges de service qui sont les témoins de la sanctification du Shabbath par l'assemblée d'Israël.
Le 'Hida ajoute que l'homme fera particulièrement attention de se repentir avant de faire le kiddouch du Shabbath car en le prononçant, il témoigne que Hachem créa le ciel et la terre et se reposa le jour du Shabbath.
Or, le témoignage d'un racha n'est pas recevable. C'est pourquoi il faudra se repentir avant de prononcer le kiddouch pour être apte à témoigner.

Nous pouvons ajouter les paroles de nos Sages (guémara Yérouchalmi Bikourim 3,3) : "Toutes les fautes du 'hatan lui sont pardonnées le jour de son mariage".
C'est la raison pour laquelle les 2 anges posent leurs mains sur la tête du juif lorsqu'il sanctifie le Shabbath et lui déclarent "maintenant tes péchés ont disparu, tes fautes sont expiées" (Yéchayahou 6,7).

[Rabbi Mendel Zaks fait également un enseignement identique]

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-> La guémara (Béra'hot 40a) dit que l'arbre duquel Adam a mangé est la vigne (selon Rabbi Méïr).
En faisant le Kiddouch, nous déclarons que c'est D. qui a créé le vin, et nous réparons cette 1ere faute de dénie, d'ignorance de Hachem.
[Rabbi Aryeh Leib HaLevi Horowitz]

-> Selon Rabbi Méïr l'espèce que consomma Adam était selon Rabbi Méïr de la vigne ... Rabbi Yéhouda dit qu'il s'agissait du blé. [guémara Béra'hot 40a]
La règle générale Talmudique, quand plusieurs avis s'opposent, est présentée par cette formule : "ces paroles-ci, et ces paroles-là sont les paroles du D.. Vivant" (guémara Roch Hachana 27a ; Erouvin 13b ; Guittin 6b ; ...)
Il se trouve donc que la faute d'Adam Harichon était liée au pain et également au vin.

D'après cela, le Ben Ich 'Haï (2e année Béréchit) commente : "C'est pour cette raison que nous faisons le kidouch sur du vin et que nous faisons la bénédiction sur du pain, le soir de Shabbat. En effet, la faute d'Adam et 'Hava fut commise à travers la nourriture ; aussi, l'essentiel de la réparation doit se faire par la consommation de nourriture, à l'image de la loi Talmudique connue, appliquée pour cachériser les ustensiles, qui explique : "De même qu'il absorbe ainsi rejette-t-il" (guémara Erouvin 76b ; Shabbath 42b ; Pessa'him 30b ...).

En fait, lorsqu'Adam Harichon avala de la souillure (fruit interdit), ce sont toutes les âmes de l'humanité, appelées à venir au monde après lui, qui absorbèrent de l'Arbre de la Connaissance. Aussi la réparation consiste-t-elle à consommer des aliments permis, afin d'en extraire les étincelles de sainteté contenues à l'intérieur.
Le Ben Ich 'Haï ajoute : le sujet de la nourriture est en soi une grande réparation de la faute de l'Arbre de la Connaissance.

-> Le Rav Chlomo Kluger (dans son 'Hokhmat Shlomo) écrit :
"Lorsque nous faisons le kidouch sur le vin le vendredi soir, nous devons regarder les bougies de Shabbat" (אוח סימן רעא).
Lorsqu'Adam Harichon fauta, "les lumières du monde se sont éteintes", ce qui provoqua la fin de la vie éternelle, parce que "l'âme de l'homme est une lumière de D." et la mort est l'extinction de la lumière dans ce monde.
Lors du kidouch, en regardant les bougies de Chabbat, nous réparons, avec le vin, la faute et sa conséquence, qui fut l'extinction de la lumière du monde.

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-> "Shabbath est un semblant du monde futur et un reflet de l'époque du Machia'h où chaque jour sera Shabbath.
A ce moment, les tsadikim boiront le vin qui a été mis de côté pour eux dans le monde à venir (yayin haméchoumar).
Nous disons le Kiddouch sur le vin afin de faire allusion à cette glorieuse époque du Machia'h"
[Biour Halakha 242]

-> La guémara (Méguila 27b) rapporte :
"Les disciples de Rabbi Zakkaï lui ont demandé : "Par quel mérite as-tu mérité une longue vie?
Il a répondu : "Durant toute ma vie, je n'ai jamais manqué de dire le Kiddouch, le vendredi soir [sur le vin].

J'avais une mère âgée, et une fois, je n'avais pas de vin pour Shabbath.
Elle a vendu sa coiffe, et a acheté du vin pour [sanctifier] ce jour."

La guémara conclut : "Lorsque la mère de Rabbi Zakkaï est morte, elle lui a laissé 300 barils de vin, et lorsque lui est mort, il a laissé à ses enfants 3 000 barils de vin".
[Puisqu'ils étaient si méticuleux sur la mitsva de sanctifier le jour de Shabbat avec du vin, alors Hachem les a récompensés par de la richesse et une abondance de vin.]

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+ Lorsque les juifs se trouvaient en Egypte, ils devaient servir les égyptiens en accomplissant toutes les 39 catégories de travaux, comme il est écrit : « Les égyptiens firent travailler les juifs avec dureté (béfaré’h - בְּפָרֶךְ) » (Chémot 1,13).

En utilisant le système de la guématria appelé « at-bach » [selon lequel chaque lettre de l’alphabet est remplacée par la lettre de l’alphabet dans l’ordre inverse : soit aléph par le tav, bét par le chin, …], le mot : « péré’h » (פרך) devient : וגל, et a une valeur numérique de : 39.
=> Ceci fait allusion aux 39 catégories de travaux que nous avons été contraints d’accomplir en Egypte.
[avec dureté (béfaré’h) = avec ces 39 catégories!]

A notre libération, Hachem nous ordonna de ne faire aucune des catégories de travaux accomplis en Egypte.
Dans le Kiddouch et la Amida, nous disons que le Shabbath "commémore la sortie d’Egypte" (zéh’er litsiyat Mitsaryim)

[Tossafot sur la guémara Pessa’him 117b – rapporté par le Méam Loez (Yitro 20,10)]

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-> Le kiddouch que nous prononçons le soir du Shabbath est composé de 70 mots.
35 mots à partir de "vayé'houlou achamayim véaarets" et 35 autres mots dans la bénédiction "mékadech haShabbath" (sans la bénédiction "boré péri haguéfen).
En proclamant ces 70 paroles de louange pour le Shabbath, nous soumettons les forces impures des 70 nations du monde.
Les 35 premiers mots soumettent les 35 peuples qui descendent d'Ichmaël, tandis que les 35 mots suivants soumettent les 35 nations qui descendent d'Essav.
[Imré Noam]

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-> Le Beit Yaakov explique pourquoi on récite le kidouch sur du vin, comme nous l'enseignent nos Sages (Pessa'him 106a) : ''Souviens-toi du jour du Shabbat pour le sanctifier = ‘Souviens-toi' de lui sur du vin''.
Il explique : "Car tout ce qui est dans ce monde tend à faire oublier à l'homme et à lui dissimuler le fait qu'il existe un Créateur qui dirige tout, qui a tout accompli, qui continue à accomplir, et qui accomplira tout ce qui s'y déroule (comme les commentateurs le font remarquer, ''monde'' en hébreu se dit ''olam'' qui est de la même racine que ''élem'' qui signifie "dissimuler'').
Lorsqu'un homme travaille durant tous les jours de la semaine pour sa subsistance ou pour ses autres besoins, il peut en effet se fourvoyer en pensant que c'est grâce à la ''force de son poignet'' qu'il a réussi dans ses entreprises. Shabbat, il est donc tenu de se rappeler et de proclamer que ce n'est qu'un leurre qui lui brouille l'esprit, car tout n'est que le fruit de la volonté Divine.

Pour cette raison, il a été institué de réciter le kidouch sur du vin, car celui-ci n'a pas son pareil pour brouiller l'esprit de l'homme en le rendant ivre et confus dans ses idées. En l’utilisant pour le kidouch, il suggère ainsi que toutes les pensées qu'il entretient durant la semaine ne sont qu'un vain mirage, à l'instar du vin qui trouble son esprit.
Ainsi est-on tenu de fixer son regard sur le vin au moment du kidouch (Réma - 271,10), afin de faire pénétrer dans son cœur la émouna que, au-delà de toute cette confusion, c'est Hachem qui dirige les cieux et la terre. Grâce à cela, on pourra y puiser cette force également pour tous les jours de la semaine.

Les 3 gouttes d’eau dans le vin

+ L'habitude (selon la Kabbale) de certaines personnes d'ajouter 3 gouttes d'eau dans le vin du Kiddouch :

-> Pourquoi?
"L'eau symbolise le 'hessed (la bonté), tandis que le vin représente le "din" (la rigueur).
En versant quelques gouttes d'eau dans le vin, nous retirons le difficile jugement et on le transforme en bonté"

[Pri Ets 'Haïm]

-> Pourquoi 3 gouttes?
L'eau symbolise le 'hessed (bonté - חסד), mot qui a une valeur numérique de : 72.
Son opposé est la : guévoura (rigueur - גבורה), qui a une guématria de : 216.

Il est intéressant de constater que : 3 gouttes d'eau ('hessed) = 3*72 = 216 = guévoura.

=> Ainsi, les 3 gouttes d'eau de 'hessed, contrebalance la rigueur (guévoura) du verre de vin.

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+ Tremper le pain 3 fois dans le sel :

-> Le Béer Hétev écrit que cette attitude prend sa source dans les livres de kabbala qui disent qu'il y a une mitsva de mettre du sel sur la table et de tremper le pain 3 fois dans le sel.
En effet, la guématria du Nom Divin : יהוה est de 26, et 3 fois ce compte fait 78 qui correspond au compte du mot : méla'h (sel - מלח).

Le jour le plus saint de l’année juive est …

+ "Demandez à un juif moyen quelle est la fête la plus sainte de l'année ; je suis sûr qu'il vous répondra que c'est Yom Kippour.

Mais en réalité, le jour le plus saint de l'année est le Shabbath et non pas Yom Kippour.

Il est évident que le Shabbath a plus de poids que Yom Kippour ; en effet, la punition pour avoir transgressé le Shabbath est la lapidation (sékila), alors que la violation des lois de Yom Kippour est sanctionnée par un châtiment moins sévère : une mort précoce (karét).

Si vous soutenez que Yom Kippour possède un élément que le Shabbath ne détient pas, à savoir, l'expiation des fautes, ce n'est pas vrai non plus.
Ce qui est stupéfiant, c'est que, en vérité tout comme Yom Kippour expie nos fautes, le fait de respecter le Shabbath les rachète également.
La guémara (Shabbath 118b) affirme : "Celui qui observe le Shabbath correctement voit ses fautes pardonnées, même si l'idolâtrie figure au nombre de ses fautes".

Dans le cas où quelqu'un penserait que ces propos sont exagérés et ne doivent pas être pris au pied de la lettre, qu'il sache que le Taz (rabbi David haLevi Segal - au 17e siècle), les rapporte en tant que halakha (dans le début de Hilkhot Shabbath 242). "

[Rabbi Boruch Leff]

Le jour du Shabbath et le restant de la semaine

+ Le jour du Shabbath et le restant de la semaine :

-> "Nos Sages nous disent que le Shabbath irradie d'une aura de kédoucha les 6 jours de la semaine, de telle façon que chacun de ces jours contient en lui un peu de Shabbath.

De plus, si vous souhaitez apprécier pleinement la sainteté du Shabbath, vous devez commencer à vous y préparer dès le dimanche.
C'est pourquoi, nous faisons référence aux jours de la semaine comme : le 1er jour depuis Shabbath (yom richon), yom chéni, ...

Nous anticipons ce jour, à chaque moment de la semaine."
[le Magen Avraham - léPessa'h]

[Shabbath est le phare, la boussole de tout juif.
Etant un semblant du monde à venir, ce jour doit être en permanence la finalité de notre vie, le reste n'étant qu'un moyen permettant d'y arriver et de s'y réjouir le plus possible (le monde à venir est appelé : le jour qui n'est que Shabbath!) ]

-> "Il n'est pas possible de vivre pleinement la sainteté du Shabbath, sauf si on s'y prépare durant la semaine.
On peut comparer cela à une personne qui a été enfermée dans une chambre totalement obscure durant toute la semaine.
Lorsqu'elle en est soudainement libérée, elle n'a pas la capacité d'absorber la luminosité (sainteté) du jour"
[Rimzé Shabbath]

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-> "En comptant, nos jours en se référant au Shabbath, nous indiquons que les jours de la semaine sont liés au Shabbath, tirant toute leur existence de ce jour (Ramban - Chémot 20,8 -> on accomplit ainsi chaque jour la mitsva de se souvenir du Shabbath).

Nous faisons que la sainteté de ce jour s'infiltre dans les autres jours de la semaine.
En effet, les jours de la semaine tirent leur force du mérite du Shabbath.

Les 3 premiers jours de la semaine, se nourrissent de la sainteté du Shabbath précédant, tandis que les 3 autres jours sont illuminés par la lumière du Shabbath qui arrive"

[le 'Hayé Adam]

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-> "Le peuple juif s'est préparé pour le don de la Torah (au mont Sinaï) : 3 jours en avance de cet événement, qui s'est tenu durant un Shabbath (guémara Shabbath 88b).

Ainsi, les juifs étaient prêts à recevoir la Torah le mercredi.
De même, nous devons commencer à préparer le Shabbath à venir, dès le mercredi, afin de pouvoir vivre ce jour dans un bon état d'esprit"
[Beit Avraham]

-> Le Or ha'Haïm (Béréchit) enseigne :
"Lorsque Hachem a créé le monde, il était prévu qu'il ne dure que pendant 6 jours.
Mais Shabbath, qui est observé par le peuple juif, a donné au monde le potentiel de durer encore pour 6 jours.

Il est clair que la sainteté de ce jour fait partie intégrante des 6 jours qui le suivent.
Il soutient le monde!"

Le Shabbath

+ Le Shabbath :

"Il y a 2 thèmes principaux concernant le fait d'observer le Shabbath :
-> une expression de notre croyance que D. a créé le monde en 6 jours, ce qui signifie l'existence d'Hachem ;
-> un souvenir de la bonté de D., de nous avoir libéré de l'esclavage d'Egypte, où nous avons été forcés à travailler, et où nous ne pouvions pas nous reposer lorsque nous le souhaitions.

Ainsi, Shabbath est une bénédiction double :
-> spirituellement : il nous donne une vision correcte de la vie ;
-> physiquement : il restaure et développe le bien être de nos corps"

[Rambam - Moré Névou'him 2,31]

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"Il ya 3 témoins qui attestent l'un pour l'autre : les juifs, le Shabbath et D. :
-> les juifs et Hachem : apportent le témoignage que le Shabbath a été institué comme jour de repos.
-> les juifs et le Shabbath : attestent que D. est le créateur de l'univers.
-> Hachem et le Shabbath : attestent que les juifs sont les enfants de D., qu'Il a choisi pour Lui"

[Tossafot - guémara 'Haguigua 3b]

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-> "Shabbath est un semblant du monde à venir.
De même, qu'une personne ne peut atteindre ce monde qu'une fois qu'elle quitte le monde matériel, de même, une personne ne peut goûter à la douceur du Shabbath qu'après avoir quittée les vanités de ce monde"
[Sia'h Sarfei Kodech]

-> "La lumière sublime qui a été créée le 1er jour de la Création, a été cachée afin d'en faire profiter les tsadikim, et une lumière plus matérielle a été créée afin de prendre sa place.
Pendant Shabbath, cette lumière cachée est révélée à chaque juif, selon son niveau spirituel"
[Maor vaChémech - Vayehi]

-> "Il y a des juifs qui observent méticuleusement toutes les lois de Shabbath, mais n'éprouvent pas de plaisir à ce jour, et échouent à ressentir sa sainteté.
Lorsqu'un tel juif arrivera au paradis, il sera regardé comme un étranger.
Il ne goûtera pas à la douceur du fait d'être proche de D."
[Rabbi Shlomo de Karlin]

[le Shabbath étant un semblant du monde à venir, plus on y prendra plaisir, plus notre futur sera heureux!]

-> "Le plus une personne pensera à Shabbath durant la semaine, le plus important sera son plaisir durant Shabbath.

De la même façon qu'une personne apprécie grandement Shabbath, qui est un semblant du monde à venir, de même, elle appréciera le monde à venir"
[Sfat Emet - Yitro]

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-> Le Rabbi de Bobov fait remarquer que les germaniques écrivent le chiffre 7 avec une barre au milieu.
Pourquoi?

Cela prend racine dans le fait qu'ils sont les descendants d'Amalek, les ennemis jurés des juifs (cf.guémara Méguila 6a).

Puisqu'ils veulent anéantir toute trace de sainteté, ils barrent le chiffre 7, qui en est le symbole (référence au 7e jour : le Shabbath).