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‘Hanoucca = signe qu’Hachem gère tout, même la notion du temps

+ 'Hanoucca = signe qu'Hachem gère tout, même la notion du temps :

-> L'huile a brûlé pendant 8 jours. Or le chiffre 8 faire référence à un niveau au-dessus de la nature et du temps (ex: les 7 jours de la semaine), cela signifie que l'huile a donné de la lumière d'une manière qui est au-dessus des limites de la nature et du temps.

Le rav Moché Wolfson apporte l'explication suivante :
à 'Hanoucca, il y a eu un changement miraculeux non pas dans la nature de l'huile, mais dans la façon dont le temps lui-même fonctionnait au Temple.
Le temps est l'une des créations d'Hachem, comme toute autre chose qui existe. Hachem n'est en rien soumis au temps, au contraire Il peut en faire ce qu'Il désire.

Le miracle de l'huile qui a brûlé pendant 8 jours n'était pas que l'huile a conservé miraculeusement sa capacité de continuer à brûler pendant 7 jours de plus que d'habitude.
Mais c'est le contraire : l'unité de 8 jours complets de "temps" a été manœuvrée par Hachem pour correspondre parfaitement avec le contenu de la fiole d'huile.
Ainsi, l'huile a brûlé de la manière dont elle est censée le faire par sa nature, mais Hachem a "pressé" 7 jours supplémentaires de "temps" dans ce petit flacon.
Par conséquent, nous célébrons 'Hanoucca pendant 8 jours, car c'était le "temps" total qu'a duré le miracle.

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=> Le miracle de 'Hanoucca nous rappelle à quel point Hachem est au-dessus de tout, même de la notion du temps.
Ainsi, même si on nous propose des choses attrayantes comme la culture grecque (ex: une énorme richesse, de la force, une beauté physique et/ou intellectuelle, ...), cela ne vaut rien par rapport au fait d'investir dans la Vérité, dans ce que propose le boss des boss : Hachem.
De plus, 'Hanoucca sert à renforcer notre émouna d'à quel point Hachem est énorme, qu'Il peut tout. En ce sens, quelque soit notre problème, Hachem pourra toujours nous en sortir (ben oui, Il est tellement au-dessus de tout, que même le temps Il en fait ce qu'Il veut!).
N'oublions pas de dire à nos problèmes, à quel point notre papa Hachem est énorme!

‘Hanoucca & tsédaka

+ 'Hanoucca & tsédaka :

-> Le Magen Avraham (siman תרע) note qu'il y a une coutume spéciale de donner de la tédaka à 'Hanoucca.
Il rapporte que le Séfer 'Hanoukat haBayit (écrit par rabbi Shaul ben David, un kadmon [ancien commentateur] de l'époque du Maharcha) donne une explication de cette coutume.

-> Le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger au choix les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alèph) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), …
En utilisant ce système, le mot שמן (huile - chémen) devient ביט, qui a une guématria de 21, la même que אהיה (Eéyé), un des Nom d'Hachem.
De plus, si on applique ce système au mot חנוכה on a סטפלצ, qui a la même valeur numérique que : "sod tsédaka" (סוד צדקה), soit 269.
Ainsi, 'Hanoucca fait allusion au secret (sod) de la tsédaka.

=> Non seulement il y a une coutume/mitsva de donner la tsédaka à 'Hanouca, mais le nom même renvoie au "secret de la tsédaka", comme si c'était l'essence même de ce jour de fête.
[de même que tu allumes les bougies de la 'hanoukia, de même fais en sorte d'allumer de joie le visage de ton prochain! ]

A Pourim, il y a une mitsva spéciale de "matanot laévyonim" (tsédaka et cadeaux aux pauvres), à Pessa'h il y a une mitsva de "maot chittim" (subvenir au besoin de la fête à ceux qui n'en ont pas les moyens). Ainsi, non seulement il y a une mitsva spéciale de donner la tsédaka à 'Hanoucca, mais également 'Hanoucca est le fondement même (le sod) de la mitsva de la tsédaka.

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-> Quelques soient ses actions, un juif est toujours appelé un "fils d'Hachem".
[d'après rabbi Méïr - guémara Kidouchin 36b]

-> La guémara (Baba Batra 10b) rapporte une discussion entre Rabbi Akiva et Turnus Rufus, ce dernier lui demandant si Hachem n'aime que les riches ou s'il aime aussi les pauvres.
Rabbi Akiva a expliqué que Hachem rend certaines personnes pauvres comme moyen pour les riches de se sauver du guéhinam, par le mérite de la tsédaka.
Turnus Rufus a contesté cette réponse, arguant qu'en fait, donner de la tsédaka devait impliquer une punition au guéhinam. Il a proposé l'analogie suivante. Imaginez un roi qui a emprisonné un esclave qui l'avait irrité. Il a alors laissé des instructions strictes à tous pour que le prisonnier ne reçoive ni nourriture, ni boisson. Si quelqu'un désobéissait au roi, le roi serait furieux et punirait sans doute le bienfaiteur charitable.
De même, si Hachem a décidé d'appauvrir un de ses sujets, de quel droit avons-nous de donner de la charité à un pauvre?
Suivant ce raisonnement, donner de la tsédaka devrait donc amener le riche au guéhinam, et non l'en épargner. En subvenant aux besoins des pauvres, il défie ouvertement la volonté du roi.

Rabbi Akiva l'a informé que son analogie est erronée.
La parabole correcte serait une situation dans laquelle le propre fils du roi a irrité le roi, qui l'avait alors jeté en prison. Dans le cas où quelqu'un donnerait à manger au prisonnier, le maintenant en vie, alors le roi le récompenserait. [certes malheureusement il en est venu à le punir, mais cela reste son fils adoré! ]
Tous les juifs sont considérés comme les enfants d'Hachem, et donc subvenir aux besoins d'un juif dans la difficulté, cela équivaut à prendre soin du fils du Roi, pour lequel celui qui donne sera amplement récompensé.

=> Ainsi, la mitsva de tsédaka témoigne du fait que chaque juif est un enfant d'Hachem, et ce même s'il ne fait pas Sa volonté. En effet, si quelqu'un qui aurait fauté ne serait pas considéré comme un enfant d'Hachem, mais plutôt comme un serviteur, alors on n'aurait pas le droit de lui donner de la tsédaka, en accord avec l'analogie de Turnus Rufus.

-> Le midrach (Béréchit Rabba 2,4) rapporte que les grecs ont décrété que les juifs devait écrire sur la corne de leurs bœufs : "Nous n'avons aucune part dans le D. d'Israël".
Le Maharal dit que par ce décret, les grecs cherchaient à rappeler la faute du Veau d'or.
C'est comme s'ils disaient : "Vous pensez que vous êtes liés à Hachem? Mais vous avez fait le Veau d'or, comment pouvez-vous être connectés à Hachem?"
D'ailleurs, en réalité le midrach (Bamidbar rabba 32,7) souligne que suite à la faute du Veau d'or, nous avons effectivement perdu notre statut de 'helek Elokim (d'être une 'partie' d'Hachem).
[le verset "ki 'hélek Hachem amo" (Haazinou 32,9) peut être traduit par : "le peuple de D. est une part de Lui-même (Hachem)".]

Selon le 'Hessed léAvraham, le fait d'être "une partie d'Hachem" nous octroie le statut d'être Ses enfants (banim atèm l'hachem).
Ainsi, les grecs ont soutenu : "Vous n'êtes pas les enfants d'Hachem, vous l'avez clairement démontré en péchant avec le Veau d'or. Vous devez cesser de vous engager dans les pratiques qui sont propres aux enfants d'Hachem, et vous devez déclarer qu'en réalité vous n'êtes pas composés d'une portion d'Hachem ('helek Elokim)."
Ainsi, tout ce qu'ils ont fait était dans le but d'annuler la relation paternelle unique/privilégiée d'Hachem avec nous. [ça va, vous êtes comme tout le monde! ]
[d'ailleurs, à 'Hanoucca, nos Sages ont institué une prière nous rappelant cet caractéristique unique : "véa'hakh ka'h baou BANE'HA lidvir bété'ha". En précisant "bané'ha" (tes enfants) on se rappelle que les grecs ont essayé de nos faire annuler ce statut, cette réalité à nos yeux.]

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-> Lorsque Rabbi Méïr a libéré la soeur de sa femme Brouria, il a dit au gardien de la prison : Prononce l'expression magique : "Ela'a déRabbi Méir anéni!" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!) et tu seras sauvé.
On finit par savoir que le gardien avait libéré cette prisonnière.
Il fut condamné à la pendaison. Il prononça aussitôt la formule et bénéficia de circonstances permettant sa libération. [résumé issu de la guémara Avoda Zara 18]

-> Le Maharcha (Avoda Zara 18) se demande pourquoi Rabbi Méïr a utilisé la phrase "Ela'a déMéïr Anéni" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!), impliquant que Hachem est spécifiquement appelé le Dieu de Méïr, et ainsi que rabbi Méïr a une relation tout particulièrement étroite avec Hachem.
Cependant, Hachem n'accorde pas ce niveau d'association avec les tsadikim de leur vivant, quelle que soit la grandeur qu'un tsadik peut avoir, car on craint que la personne ne s'écarte du chemin de la Torah.
Par exemple, à 'Hanoucca nous citons "bimé Matisyahou ben Yo'hanan Cohen Gadol". Nous savons que que Yo'hanan a été Cohen Gadol pendant 80 ans, mais il a dévié du chemin de la Torah tard dans sa vie.
=> Puisque Hachem n'associe pas Son nom à une personne vivante, comment rabbi Méïr pouvait-il déclarer "Ela'a déMéïr Anéni", se référant à Hachem comme SON D.?

Le Maharcha apporte 2 explications :
1°/ en déclarant "Ela'a déMéïr Anéni", rabbi Méïr ne faisait pas référence à lui-même, mais à "Hachem qui illumine avec miséricorde la terre et ceux qui y habitent" (Ela'a améir laarets véladarim aléa béra'hamim). [bénédiction du Shéma]
Le mot "méïr" ne fait pas référence à rabbi Méïr mais plutôt à la bénédiction d'Hachem qui illumine.

2°/ lorsque rabbi Méïr a dit : "Ela'a déMéïr Anéni", il faisait référence au miracle de 'Hanoucca.
La prière de "Ela'a déMéïr Anéni" implique : que le D. qui fourni l'illumination pour le peuple juif pendant les jours de 'Hanoucca me réponde.

[l'exil de Yavan est considéré comme un temps de ténèbres (cf. le midrach Béréchit rabba 2,4 -> sur le mot 'hochékh (obscurité - Béréchit 1,2) = c'est une référence à l'exil de Yavan) ; pendant le miracle de 'Hanoucca, Hachem a illuminé nos yeux avec le miracle de l'huile.
Ainsi dans chaque situation où l'on se sent dans l'obscurité, on prie à Hachem de nous illuminer, comme Il l'a fait à 'Hanoucca (reconnaissance/remerciement sur passé, puis demande future).
En ce sens, cela explique la coutume de donner à la tsédaka en l'honneur de rabbi Méïr, de dire "Ela'a déMéïr Anéni", pour mériter une délivrance, ou bien retrouver un objet perdu.]

=> Rabbi Méïr a été celui qui a affirmé que chaque juif sera toujours considéré comme un enfant d'Hachem, et cela est précisément le message que les grecs ont voulu effacer, ses mots "Ela'a déMéïr Anéni" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!) sont donc particulièrement appropriés.
De même que nous avons gagné à 'Hanoucca par le force d'être les enfants d'Hachem, de même nous avons un pouvoir d'illuminer notre vie des bénédictions Divines, par le fait d'être Ses enfants adorés.
Ne dit pas combien ton problème est grand, mais plutôt combien ton papa Hachem est énorme!

Les juifs ne servaient pas Hachem dans le Temple avec tout le désir et l'éclat qu'implique le fait de se savoir fils d'Hachem, ce qui a conduit à la domination des grecs. Cependant, avec les miracles de 'Hanoucca, Hachem nous est venu en aide, nous sauvant, et témoignant du fait que nous sommes Ses enfants, peut importe nos actions. C'est ce message que nous devons internaliser à 'Hanoucca pour l'année à venir.

La tsédaka est l'essence de 'Hanoucca, et 'Hanoucca est le fondement même (le sod) de la mitsva de la tsédaka. En effet, à chaque tsédaka que nous faisons nous attestons et ancrons en nous le fait que nous sommes tous des enfants d'Hachem, et par cela nous luttons contre ce que les grecs voulaient nous enlever, notre spécificité d'être juif = on est et sera toujours les enfants chéris d'Hachem (et ce peu importe les bêtises qu'on a pu et/ou peut faire!
Aux yeux d'Hachem nous serons toujours des lumières, et ce n'est que notre yétser ara qui nous fait oublier cela afin que nous agissions avec moins d'éclat, de grandeur spirituelle dans notre vie. ).

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-> Le Sfat Emet ('Hanoucca 5642) enseigne :
A chaque 'Hanoucca, le peuple juif ne se contente pas de remercier Hachem pour le miracle de la délivrance, mais nous reconnaissons aussi notre totale indignité d'avoir été le bénéficiaire de Son miracle.
Une telle confession devrait avoir pour effet de nous inciter à nous repentir. En fait, 'Hanoucca est un moment particulièrement propice pour implorer la miséricorde divine, car un pauvre ferait du porte-à-porte pour demande l'aumône.
Au moment du miracle de 'Hanoucca, Hachem ému par notre pauvreté spirituelle, a libéré le peuple juif.
De même, chaque année à cette époque, Hachem tient compte de notre appel à son aide. La coutume selon laquelle les pauvres circulent de maison en maison pour recueillir la tsédaka peut être un moyen subtil de nous rappeler notre statut de pauvre et la nécessité d'implorer Hachem pour la miséricorde.

On peut encore allumer la hanoukia jusqu’à que tous les passants aient disparu de la rue. Dans le langage de la Torah ont dit : "jusqu’à que soit fini le pied du marché" = c’est-a-dire jusqu’à que plus personne ne soit occupé a faire ses achats au marché ou dans les magasins.
On apprend de là que les lumières de Hanouca vont nous amener le machia'h qui nous ôtera les préoccupations bassement matérielles telle qu’aller faire ses courses, pour nous réserver à la Torah et aux mitsvot.
[Ben Ich 'Haï - (פניני המועדים - חנוכה) ]

Celui qui fait attention a accomplir la mitsva des lumières de Hanouca méritera de voir ses enfants devenir des sages et des érudits.
Car l’essentiel de la lumière divine qui se dévoile à Hanouca passe par les femmes. Et la femme se réjouit plus encore que son mari de voir son fils devenir un érudit en Torah.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Shabbath 23]

Na'hal (נחל) est le nom saint qui forme l’acrostiche des 3 derniers mots de la bénédiction : "léadlik ner 'Hanouca" (qui nous a ordonné d’allumer la lumière de 'Hanouca), il est également celui du verset : "notser 'hessed laalafim" (il conserve la bonté à la millième génération), il fait également allusion aux ‘Hachmonaïm en étant encore l’acrostiche du verset : "nafchénou 'hikta l'Hachem" (Notre âme met son attente en Hachem), car ils eurent confiance en Lui et en Sa délivrance espérèrent, pour cela ils furent sauvés.

Bien que la formulation de la bénédiction à l’allumage des lumières de Shabbat est : "léadlik ner shel Shabbat" (avec le mot "shel"), pour les nérot (bougies) de Hanouca on fera la bénédiction : "léadlik ner ‘Hanouca" sans dire le mot "shel", pour pouvoir penser au nom נחל (Na’hal) expliqué ci-dessus.
[Ben Ich 'Haï]

‘Hanoucca – Les décrets pris contre les juifs

+ 'Hanoucca - Les décrets pris contre les juifs :

-> Les grecs ont interdits aux juifs d'accomplir les mitsvot : de Roch 'Hodech, de la circoncision et du Shabbath.

=> Pourquoi ces mitvot en particulier?

-> On peut citer l'explication suivante :
Les grecs ont compris que s'ils voulaient détruire le judaïsme, il fallait retirer toute la joie qu'ont les juifs à réaliser les mitsvot.
En ce sens, ils se sont focalisés sur ces 3 mitsvot :
- Shabbath = il est écrit : "Et au jour de votre joie" (ouv'yom sim'hatkhem - Béaaloté'ha 10,10), et le Sifri explique que cela fait référence au jour du Shabbath.
- la circoncision (mila) = dans la guémara (Shabbath 130a), rabbi Chimon ben Gamliel dit : "Chaque mitsva que les juifs ont [initialement] pris sur eux dans la joie, comme la circoncision ... ils continuent encore à l'accomplir dans la joie".
- le mois = Roch 'Hodech est également une grande source de joie, car il annonce l'arrivée de toutes les joyeuses fêtes qui vont se trouver en lui.

La première lettre de chacun de ces mots forme : "Joyeux!" (saméa'h - שמח : Shabbath + mila + 'hodech).

-> "Chez les juifs il y avait de la lumière et de la joie" (layéhoudim aïta ora véSim'ha - méguilat Esther 8,16), que nos Sages commentent :
- "la lumière c’est la Torah" (ora zé Torah - guémara (Méguila 16b) ;
- la joie = selon Rabbi Guttman, c'est le bonheur intérieur d'être un juif, c'est la joie interne à l'idée d'avoir une relation privilégiée avec Hachem.

-> Le roi David écrit : "Servez Hachem dans la joie!" (Téhilim 100,2 - ivdou ét Hachem béSim'ha).
Rabbi Ezriel Tauber explique que c'est un cercle vertueux : une vraie avodat Hachem génère forcément de le joie à une personne.

=> En nous retirant nos mitsvot et notre Torah, les grecs voulaient nous retirer notre joie profonde, et donc notre attachement avec Hachem.

['Hanoucca nous rappelle l'importance de se travailler à être joyeux (mitsva gédola liyot béSim'ha, tamid!), et c'est la clé de notre combat contre nos vrais ennemis actuels, les "grecs" de nos jours.
Le fait d'être juif, la Torah, les mitsvot, ... doivent briller de mille feux à nos yeux, et ne pas être une routine à faire, un poids qu'on a reçu de nos ancêtres. ]

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-> Le midrach (Béréchit Rabba 2,4) rapporte que les grecs ont décrété que les juifs devait écrire sur la corne de leurs bœufs : "Nous n'avons aucune part dans le D. d'Israël".

=> Pourquoi parmi tous les animaux, les grecs ont-ils choisi le bœuf?

1°/ Les grecs voulaient rappeler à Hachem la faute du Veau d'or.
[Rokéa'h - Siddour haRokéa'h - p.175]

-> Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) enseigne :
Le Maharal explique que les Grecs voulaient rappeler aux juifs la faute du Veau d’or, à cause de laquelle [les grecs conclurent par erreur que] D. méprisait maintenant les Juifs et leur retira leur statut de peuple élu.
Cependant, la vérité est que D. a choisi les juifs éternellement et les aime indépendamment de toute action ou de tout événement particulier.
Même après cet incident, ils restèrent Son peuple. […]
… Le but des décrets grecs était d’obscurcir la vision du peuple juif en tant que peuple élu, sanctifié pour D., précieux et différent de toutes les autres nations.
C’est la raison pour laquelle ils décrétèrent que les juifs ne pouvaient pratiquer la circoncision et observer le Shabbat, car ces mitsvot sont des signes de l’alliance entre D. et Son peuple, sanctifiant leurs corps à D. (par la circoncision), et le temps (avec Shabbat).
Les grecs instituèrent ces lois afin d’invalider la grandeur des juifs et de les rendre égaux à toutes les autres nations."

-> b'h, voir également : chaque juif est une lumière aux yeux d'Hachem! : https://todahm.com/2020/12/27/hanouca-chaque-juif-est-une-lumiere-aux-yeux-dhachem

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-> "Ils troquèrent ainsi leur gloire contre l’effigie d’un bœuf qui broute l’herbe" (Téhilim 106,20).
Le Maharal dit que par ce décret, les grecs cherchaient à rappeler la faute du Veau d'or.
C'est comme s'ils disaient : "Vous pensez que vous êtes liés à Hachem? Mais vous avez fait le Veau d'or, comment pouvez-vous être connectés à Hachem?"
D'ailleurs, en réalité le midrach (Bamidbar rabba 32,7) souligne que suite à la faute du Veau d'or, nous avons effectivement perdu notre statut de 'helek Elokim (d'être une 'partie' d'Hachem).
[le verset "ki 'hélek Hachem amo" (Haazinou 32,9) peut être traduit par : "le peuple de D. est une part de Lui-même (Hachem)".]

Selon le 'Hessed léAvraham, le fait d'être "une partie d'Hachem" nous octroie le statut d'être Ses enfants (banim atèm l'hachem).
Ainsi, les grecs ont soutenu : "Vous n'êtes pas les enfants d'Hachem, vous l'avez clairement démontré en péchant avec le Veau d'or. Vous devez cesser de vous engager dans les pratiques qui sont propres aux enfants d'Hachem, et vous devez déclarer qu'en réalité vous n'êtes pas composés d'une portion d'Hachem ('helek Elokim)."
Ainsi, tout ce qu'ils ont fait était dans le but d'annuler la relation paternelle unique/privilégiée d'Hachem avec nous. [ça va, vous êtes comme tout le monde!]

-> La guémara (Sanhédrin 39b) nous dit que lorsque Moché est mort, Hachem l'a enterré.
La guémara demande alors : quel mikvé Hachem a-t-Il utilisé pour redevenir pur après être devenu impur en enterrant Moché? N'étant pas limité par aucun mikvé physique, comment est-il devenu pur?

Les Tossafot se demande comment Hachem s'est permis de devenir impur en premier lieu. Hachem a le statut d'un Cohen qui ne peut pas devenir impur en entrant en contact avec un cadavre. Alors comment Hachem, un Cohen, peut-il faire l'enterrement.
Les Tossafot explique que puisque nous les juifs avons le statut d'enfants d'Hachem, et qu'un père (même Cohen) est autorisé à enterrer un enfant décédé, alors Hachem peut devenir impur pour enterrer n'importe quel juif, puisque nous sommes Ses enfants.
De plus, le 'Hida nous enseigne que Hachem, dans son humilité, a refusé le statut de Cohen Gadol car s'Il était Cohen Gadol, il ne serait pas autorisé à enterrer même son propre enfant.

-> Bien qu'un Cohen ne soit pas autorisé à entrer en contact avec des objets qui le rendraient impur, il peut entrer dans un cimetière pour récupérer la térouma.
De même, le midrach dit qu'Hachem a pu entrer en Egypte pour sauver le peuple juif, même s'Il est Cohen.
Une raison pour laquelle Hachem est rentré en Egypte, devenant impur, c'est pour démontrer que nous sommes Ses enfants. Car si Hachem n'avait pas démontré que nous sommes Ses enfants, après seulement 86 années d'esclavage intense. Nous aurions dû terminer les 430 ans au complet. [Haggada chel Pessa'h Sim'hat haRégel]
Hachem est devenu impur afin de démontrer que nous avons le privilège d'être des enfants d'Hachem (banim l'Hachem).
[cela peut expliquer pourquoi tous les jours nous rappelons la sortie d'Egypte : comportons-nous comme des enfants du Rois des rois, du maître du monde, Hachem.]

[nos Sages disent que 'Hanoucca dure spécialement 8 jours en souvenir de la mitsva de la circoncision que les grecs voulaient qu'on annule. [la mila est le sceau de l'alliance, faisant de nous les enfants de papa Hachem]
A 'Hanoucca, nos Sages ont institué une prière nous rappelant cet caractéristique unique : "véa'hakh kakh baou BANE'HA lidvir bété'ha". En précisant "bané'ha" (tes enfants) on se rappelle que les grecs ont essayé de nous faire annuler cette réalité à nos yeux.
La plus grande lumière pour illuminer l'obscurité de notre vie est d'avoir toujours en tête que nous sommes les enfants d'Hachem, qu'indépendamment de nos actions Il nous aime plus que tout et qu'Il nous observe et prend soin de nous constamment. Un juif n'est jamais seul!

b'h, voir également : la grandeur de chaque juif : https://todahm.com/2022/11/23/la-grandeur-de-chaque-juif ]

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2°/ Les grecs savaient que s'ils forçaient les juifs à écrire un message hérétique sur les cornes de leurs bœufs, ils arrêteraient de les utiliser pour labourer leur champ.
Une fois leur champ en jachère, ils finiraient par mourir de faim.
[Yaavets - Hagahot de Méguilat Taanit 9 ; Beit haLévi - Otsrot Rabboténou miBrisk]

3°/ Selon la Torah, si le bœuf d'un non-juif encorne un bien appartenant à un juif, il est tenu de lui payer l'intégralité des dommages.
Lorsque la situation est inverse, il y a des fois où le juif n'est tenu de payer que la moitié des dommages.
Les grecs ont décrété que les juifs écrivent sur la corne de leurs bœufs qu'ils renoncent à cette loi particulière, qui leur accorde un avantage matériel sur leurs voisins non-juifs.
[Bné Yissa'har - Kislev 3,26 ; Mégalé Amoukot - Mikets]

4°/ Les grecs voulaient que les juifs arrêtent d'apporter des sacrifices au Temple.
En forçant les juifs à graver une déclaration blasphématoire sur leurs bœufs, l'animal devenait similaire au statut d'un animal utilisé à des fins idolâtres, et il était alors impropre pour être utilisé en tant que sacrifice.
[Kovets Torani haDarom 19:64]

5°/ "Un bœuf connaît son possesseur" (Yéchayahou 1,3), c'est un symbole tangible de foi et de loyauté. [un juif doit connaître son Maître : Hachem]
Les grecs ont demandé aux juifs d'inscrire spécifiquement sur la corne de leurs bœufs, qu'ils n'avaient pas de part dans le D. d'Israël, et cela afin d'exprimer leur refus de croire en Hachem.
[rabbi Gavriel Tzinner - Nité Gavriel - 'Hanoucca]

6°/ Les grecs avaient une coutume d'organiser des corridas dans d'immenses arènes, avec énormément de spectateurs.
Dans l'arène, ils plaçaient un jeune homme et un taureau féroce, et l'objectif pour le jeune homme était de parvenir à monter sur le dos du taureau et de réussir à y rester sans en être éjecté.
Après avoir réussit cet objectif, le vainqueur couronnait son succès en écrivant son nom sur la corne du taureau.
De nombreux juifs qui avaient succombés à l'attrait de la culture grecque, jouaient ce sport et ils avaient leur nom bien en évidence sur ces trophées de cornes.
Nos Sages ont vu ces noms sur les cornes, qui témoignaient de leur très grande force physique, et nos Sages ont vu en cela une négation du fait qu'Hachem était la véritable source de leur puissance.
[en un sens, en gravant leur nom, ils signifiaient : "Nous n'avons aucune part dans le D. d'Israël", puisque notre force, notre réussite, vient que de nous!]
[rabbi Moché Rubinstein (Aish Dot - chap.6)]

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-> Le Rambam (Iguéret Taiman) enseigne :
"Chaque juif a été forcé d'écrire sur son vêtement : "Nous n'avons aucune part dans le D. d'Israël". Cela devait également être gravé sur la corne de son boeuf et donc labourer avec.
Ces décrets ont été en vigueur pendant 52 années".

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-> Le Rambam (Iguéret haShmad) aborde les décrets pris par les grecs concernant les juifs.
Ils ont interdit l'étude de la Torah, l'observation du Shabbath, de Roch 'Hodech et de la brit mila.

Le Rambam ajoute un décret beaucoup moins connu : aucun juif n'avait le droit de fermer la porte de sa maison.
Pour éviter que les juifs continuent d'accomplir les mitsvot en privé dans leur maison, les grecs ont interdit de fermer les portes.
D'ailleurs, le midrach lé'Hanoucca rapporte que tout juif qui était surpris avec sa porte fermée, encourait la peine de mort.

Une porte fermée fournit un sentiment de sécurité, de dignité, d'intimité, de pudeur, et un sentiment de liberté. Et les grecs voulaient nous priver de tout cela.
Le midrach dit : "toute maison qui n'a pas de porte, n'a pas de dignité ou de pudeur".

Lorsque les grecs ont émis ce décret, les juifs ont retiré toutes leurs portes.
Ils ne dormaient plus, de peur que les voleurs grecs viennent les voler pendant leur sommeil.
Le but des grecs était d'affaiblir la sainteté de la maison juive, et c'est pourquoi de nos jours la mitsva d'allumer les bougies permet de restaurer la sainteté au sein de chaque foyer juif.
De plus, une porte ouverte symbolise le fait d'ouvrir toute notre intimité à l'influence non-juive extérieure.
Du coup, le miracle de 'Hanoucca marque l'importance de pouvoir fermer la porte de sa maison. Car certes on doit sortir dans le monde extérieur, mais on doit pouvoir préserver notre intériorité, notre foi authentique en Hachem, notre vision juive de la vie.
[d'où le fait qu'on allume la 'hanoukia à côté de notre porte, celle-là même que les grecs nous ont empêchés de fermer. ]

-> Le midrach lé'Hanoucca rapporte que suite à ce décret des grecs et au fait que les portes des juifs ont été retirées, les juifs ont alors crié : "Hachem! Comment peux-tu tolérer cela? Comment pouvons-nous souffrir comme cela?
Hachem a répondu que cela est arrivé en conséquence direct de leur négligence de la mitsva de la mézouza.

-> La culture grecque essayait de charmer les juifs, et en se sens le message de la mitsva de la mézouza est particulièrement important : https://todahm.com/2019/10/02/10682-2

-> Nos Sages (guémara Méguila 29a) affirment : "Dans le futur, les maisons d'étude et les synagogues vont être déplacées en Israël".

Le 'Hatam Sofer ajoute que les maisons juives dans lesquelles la Torah a été étudiée, dans lesquelles les mitsvot ont été accomplies, et qui ont été maintenues dans la sainteté, vont également être physiquement transportées en terre d'Israël lorsque le machia'h viendra.
Si une maison est un lieu saint (makom kadoch), alors elle est considérée comme une part de la terre d'Israël, et donc elle fait partie des bâtiments qui seront apportés en terre d'Israël lors de l'arrivée du machia'h.

Au Séder de Pessa'h, nous proclamons : "cette année nous sommes ici, l'année prochain en terre d'Israël" (achata akha léchana abaa béar'a déIsraël).
Le 'Hatam Sofer dit qu'en réalité nous prions que certes cette année notre maison se trouve en dehors d'Israël, mais l'année prochaine elle se sera déplacée en terre d'Israël, dans le cadre de la guéoula ultime.
Ainsi, nous ne prions pas seulement pour que les participants de ce Séder se trouvent en Israël, mais également la maison dans lequel se tient le Séder. En effet, puisque c'est une maison de sainteté, alors également elle aura le mérite de monter en Israël.

=> C'est le message que nous transmet les bougies de la 'hanoukia.
Notre maison se doit d'être un lieu de lumière (Torah, mitsvot), qui est saint car fermé aux mauvaises influences extérieures, et grâce à cela nous activons la venue du machia'h, provoquant que nous nous trouverons alors avec cette maison en Israël.

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-> Rachi sur la guémara (Shabbath 23a) : "Les Grecs décrétèrent que toutes les jeunes filles juives qui étaient fiancées devaient rendre visite au gouverneur étranger avant leur nuit de noces."

-> https://todahm.com/2014/12/21/un-des-decrets-des-grecs-envers-le-peuple-juif-la-vie-de-famille-juive

Le miracle militaire de ‘Hanoucca

+ Le miracle militaire de 'Hanoucca :

=> A 'Hanoucca, nos Sages ont institué la mitsva d'allumer la 'hanoukia pour se souvenir du miracle de la fiole d'huile qui a brûlé pendant 8 jours. Pourquoi nos Sages n'ont-ils pas instauré un rituel supplémentaire pour célébrer la fabuleuse victoire militaire sur les grecs?

-> Le Messe'h 'Hokhma (Chémot 12,16) observe que les juifs ne se réjouissent jamais pour la chute de leurs ennemis.
Selon le midrach (Yalkout Chimoni - Emor 654), c'est pourquoi au sujet de Pessa'h la Torah ne mentionne pas de joie, puisque la libération des juifs a causé la mort des égyptiens.
A Pourim, nous ne fêtons pas le jour où Haman a été pendu ou le jour où les juifs ont tué leurs ennemies, car cela n'est pas une raison de se réjouir pour un juif (des créatures de D. sont mortes!).
Mais plutôt, on célèbre le jour "où les juifs avaient obtenu rémission de leurs ennemis" (Esther 9,22).
De même, 'Hanoucca est observée uniquement par l'allumage de la 'hanoukia afin de témoigner que notre joie dans la victoire sur les grecs est uniquement sur le fait que cela nous a permis de se consacrer à servir Hachem sans gêne (les grecs empêchant toute pratique du judaïsme sous peine de mort).

-> La guémara (Shabbath 21b) rapporte que nos Sages ont attendu un an après le miracle de 'Hanoucca, avant d'établir la fête de 'Hanoucca comme un moment où l'on récite le Hallel et où l'on offre des louanges à Hachem.
=> Pourquoi ont-ils attendu un an? N'aurait-il pas été plus approprié de chanter immédiatement le Hallel pour remercier Hachem du miracle, à chaud sur le moment?

Rabbi Eliézer Waldenberg (Tsits Eliézer - vol.10) explique que l'un des aspects principaux de la Torah est que les chemins de la Torah sont toujours agréables.
Ainsi, il aurait été inapproprié de chanter le Hallel à un moment où des soldats juifs étaient encore allongés dans les champs, et que leurs proches pleuraient et prenaient le deuil de leur mort.
C'est pourquoi nos Sages ont attendu une année après le miracle de 'Hanoucca avant d'instituer la fête de 'Hanoucca, puisqu'au temps du miracle la joie était entachée par la douleur au sujet de leurs frères juifs morts pendant la bataille.
[d'une certaine façon, nos Sages ont attendu que toutes les familles juives terminent leur année de deuil. Car un moment de joie collectif ne peut pas vraiment l'être si des juifs ne peuvent pas y prendre part collectivement à l'esprit de cette fête! ]

-> Le Messé'h 'Hokhma (Béréchit 37,24) suggère également une autre approche.
Le miracle principal que nous célébrons à 'Hanoucca est la victoire militaire miraculeuse des juifs, qui a permis d'avoir notre autonomie (avec le Temple) pendant plus d'un siècle.
Pour commémorer cela uniquement, nos Sages ont institué la mitsva d'allumer les bougies (pas nécessairement de l'huile) à 'Hanoucca, puisque la monarchie est comparé à une lampe allumée ("je ferai grandir la corne de David, j’allumerai le flambeau (le nér) de mon Oint (נֵר לִמְשִׁיחִי)" - Téhilim 132,17).

Cependant, selon le Aboudraham, nos Sages n'auraient pas été capables d'instituer une bénédiction sur le fait de commémorer ce miracle, car une victoire militaire tombe dans la catégorie du miracle dissimulé/caché, et une bénédiction ne peut être récitée uniquement sur les miracles ouverts qui contredisent clairement les lois de la nature.
C'est pourquoi nos Sages ont instauré que la bénédiction que nous récitons à 'Hanoucca : "Qui a réalisé des miracles pour nos ancêtres" (assa nissim laavoténou) fait référence au miracle dévoilé/ouvert avec la fiole d'huile qui a duré 8 jours.
Puisque la bénédiction est liée spécifiquement au miracle de l'huile, nos Sages ont institué que la mitsva de l'allumage de la 'hanoukia/ménora soit idéalement accomplie avec de l'huile.

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-> Rachi (Vézot haBéra'ha 33,11) rapporte que les 'Hachmonaïm était une "armée" de 13 personnes, et qu'ils ont affronté des dizaines de milliers de soldats ennemies [surarmés et surentraînés].

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-> "Et pour te rendre supérieur à tous les peuples qu'Il a faits, pour la louange, la renommée et la splendeur" (Ki Tavo 26,19)

Rabbénou Efraïm dit que le mot "supérieur" (él'yon - עליון) peut se lire : "sur la Grèce" (al Yavan - על יון).
C'est une allusion que par le mérite des juifs observant les mitsvot pendant l'époque des 'Hachmonaïm, ils ont été capables d'être victorieux sur les grecs.

Cette victoire va à l'encontre de la relation de cause à effet attendue par la nature (la loi du plus fort).
Le miracle de 'Hanoucca démontre ainsi que c'était leur engagement avec Hachem qui a amené la victoire.

On pourrait aussi penser que les non-juifs auraient du mépris envers les juifs du fait qu'ils rejetaient les arts et la culture grecs, qui à cette époque était à la mode dans le monde entier (affirmant alors : les juifs sont d'une autre époque, ils n'évoluent pas!).
Mais le verset dit : "pour la louange, la renommée et la splendeur" = après le miracle de 'Hanoucca, les nations du monde ont reconnu et loué les juifs pour les qualités exceptionnelles qu'ils possèdent.

[on ne doit pas faire l'erreur de voir le monde avec une vision non-juive.
Nous sommes comme en pleine histoire avec les grecs, où la culture et la philosophie environnante essaient de nous attirer petit à petit vers elle.
De même que nos ancêtres ont gagné à l'époque, nous pouvons gagner en gardant un attachement avec Hachem.
Et alors, très prochainement avec l'arrivée du machia'h, toutes les nations proclameront : "la louange, la renommée et la splendeur" des juifs, d'avoir été si fidèles à la Vérité, à Hachem. ]

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-> "Je veux faire de toi la lumière des nations, mon instrument de salut jusqu'aux confins de la terre" (Yéchayahou 49,6)

['Hanoucca est la fête des lumières, en allusion à notre rôle sur terre.
Tout juif aura toujours la capacité de faire brûler la petite fiole d'huile pure qui est en lui, pour contribuer à illuminer l'obscurité de ce monde, et ainsi permettre à Hachem de pleinement de dévoiler.]

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-> Le midrach (Béréchit rabba 65,13) dit que l'empire grec est comparé à un arc.
A la différence d'une épée, qui ne peut frapper un coup qu'à une courte distance en utilisant la force, l'arc est une arme plus sophistiquée dans le sens où elle peut détruire un ennemi de loin avec l'aide d'un élément spirituel, à savoir le vent (roua'h).
D'une façon identique, les grecs ont utilisé l'outil le plus spirituel qu'ils avaient en leur possession (la beauté du savoir profane, leur belle philosophie théorique avec une pratique de vie très matérielle), afin d'assujettir les juifs.

Les 'Hachmonaïm, qui résidaient dans le territoire de Yéhouda, sont également comparés à un arc, comme il est écrit : "Je me fais de Yéhouda comme un arc bandé ... tes fils, ô Sion, contre les tiens, ô la Grèce (Yavan)" (Zé'haria 9,13). [midrach Béréchit rabba 65,13]
Les 'Hachmonaïm ont été capable de vaincre les grecs par l'esprit d'Hachem qui remuait en eux.
Ceci peut expliquer pourquoi la Haftara du Shabbath de 'Hanoucca contient les versets : "Ni par la puissance ni par la force, mais bien par mon esprit (roua'h)! dit Hachem" (Zé'haria 4,6).
[d'après le rav Binyamin Wurzburger]

[on voit de là l'importance du pouvoir de l'esprit!
En ce sens à 'Hanoucca on ne célèbre pas une victoire militaire car la victoire est essentiellement par le fait d'avoir l'esprit d'Hachem, par le fait d'avoir notre esprit connecté à la volonté de D. (la Torah, aux mitsvot), et non à notre propre volonté (en servant notre égo cautionné par une belle philosophie).]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/12/09/hanoucca-miracles-reveles-et-miracles-dissimules

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=> Pourquoi nos Sages n'ont-ils pas institué que 'Hanoucca soit célébrée par de la joie et des festins comme ils l'ont fait pour Pourim?

-> Le Maharal (guémara Shabbath 21b) explique que 'Hanoucca a principalement été instituée afin de commémorer la victoire militaire sur les grecs, et non pas pour le miracle de l'huile.
Cependant, puisque la nature miraculeuse d'une victoire militaire n'est pas évidente (puisqu'à de nombreuses reprises dans l'histoire de petites armées ont pu réussir à vaincre de plus grandes), alors Hachem a également réalisé un miracle supplémentaire avec l'huile, et ce afin de démontrer que la victoire militaire n'en est pas moins un miracle.
Puisque la main d'Hachem n'a été clairement visible que par le biais du miracle de l'huile, qui a fourni un gain spirituel plutôt que matériel, alors nos Sages ont institué que la fête de 'Hanoucca soit également célébrée d'une manière qui ne soit pas à dominance matérielle, mais plutôt spirituelle : par le biais des louanges et des remerciements à Hachem.

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=> Il y a une question "connue" du Pné Yéhochoua et du 'Hakham Tsvi : Pourquoi le miracle de l'huile était-il nécessaire, puisque nous avons le principe : "touma outra bétsibour" = si la majorité du peuple juif est impur (tamé), il est permis d'accomplir le service dans le Temple dans un état d'impureté.
Pourquoi Hachem a-t-Il réalisé un miracle en apparence superflu (il était autorisé d'allumer avec de l'huile impure)?

On pourrait penser que cela corrobore l'idée que nous fêtons 'Hanoucca principalement sur la victoire militaire, en accord avec les paroles du Al Hanissim : "Mais Toi, dans Ton abondante miséricorde, Tu les assistas au moment de leur détresse. Tu livras leur combat, Tu défendis leur droit et vengeas leur affront. Tu livras les puissants aux mains des faibles, les nombreux aux mains du petit nombre, les impurs aux mains des purs, les impies aux mains des justes et les iniques aux mains de ceux qui se consacrent à l’étude de Ta Torah".

Le rav 'Haïm Chmoulévitch fait remarquer qu'il y a une apparente contradiction dans le sens où la guémara (Shabbath 21b) n'aborde pas la victoire militaire, mais uniquement le miracle de l'huile, ce qui semble indiquer que l'essentiel de 'Hanoucca est de célébrer le miracle de la fiole d'huile qui a duré 8 jours.

Le rav 'Haïm Chmoulévitch explique :
Il est évident que la victoire militaire était la chose nécessaire. Nos vies étaient alors en danger, le futur de la Torah était en jeu.
C'était certainement un miracle vital pour permettre aux juifs de survivre.
Mais le fait de faire uniquement ce miracle ne montre pas à quel point Hachem nous aime.
(qui ne sauverait pas son fils qui est en train de mourir!)

Hachem est notre Père, notre Créateur, Il nous a donné la Torah.
Hachem a fait beaucoup plus que simplement nous sauver, Il voulait également nous témoigner que : "Je ne vous sauve pas parce que Je dois le faire, Je vous sauve car Je vous aime et Je vous chéris!"
=> Il est évident qu'on aurait pu utiliser de l'huile impure (puisque la communauté était alors en état d'impureté), mais pour nous témoigner de Son amour infini à notre égard, Hachem nous a fourni de l'huile pure qui a brûlé miraculeusement pendant 8 jours.

Par la victoire militaire, Hachem nous a offert le cadeau de la vie, en nous sauvant physiquement et spirituellement.
En y ajoutant le miracle de l'huile, Hachem nous a fait une enlaçade, un bisous.

[ainsi, à 'Hanoucca, nous allumons les bougies pour fêter le fait que Hachem nous aime plus que tout.
Nous devons prendre le temps de regarder les bougies de la 'hanoukia, et d'y voir un bisous d'Hachem.
(à quel point Il nous comble de bonnes choses, toujours bien au-delà du minimum, de ce qu'on mériterait)
Cela doit nous remplir d'amour, de confiance, de louanges, de gratitude envers notre papa Hachem.]

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=> Pourquoi célèbre-t-on 'Hanoucca pendant 8 jours? En effet, il y avait suffisamment d'huile pour brûler pendant un jour, faisant que le miracle est réellement de 7 jours.

-> Une des nombreuses explications est en lien avec notre sujet.
De nombreuses autorités sont d'avis que les 'Hachmonaïm ont vaincu les grecs le 24 Kislev, et qu'ils ont allumé la Ménora dans le Temple le soir du 25 Kislev.
Cependant le Rambam (Michné Torah - 'Hanoucca 3,2) affirme qu'ils ont gagné contre les grecs le 25 Kislev, et par conséquent ils ont allumé la Ménora le soir du 26 Kislev.

=> Cela pose une difficulté : si les 'Hachmonaïm ont allumé la Ménora le 26 Kislev, pourquoi allumons-nous la Ménora le 25 Kislev?
Le Pri 'Hadach (Ora'h 'Haïm 670,1) répond que l'allumage la nuit du 25 Kislev est afin de commémorer la victoire militaire sur les grecs.

Ainsi, puisque selon le Rambam les 'Hachmonaïm n'ont pas allumé la Ménora le 25 Kislev, notre allumage en ce jour reflète clairement le miracle de la victoire militaire, et non celui de l'huile.

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+ Bonus :

-> Il peut être intéressant d'en profiter pour rapporter d'autres raisons sur pourquoi 8 jours à 'Hanoucca et non pas 7 :

1°/ Le Beit Yossef (Orah 'Haïm 670) écrit qu'après que les 'Hachmonaïm ont rempli les coupes de la Ménora le 1er jour, ils ont trouvé que la fiole au lieu de se vider, elle s'est miraculeusement reremplie d'huile.

2°/ A la fin de la prière de Al haNissim, nous déclarons : "et ils allumèrent des lumières dans les cours de Ton Sanctuaire".
Comment se peut-il que la Ménora a été allumée dans la cour du Temple si sa véritable place est à l'intérieur de la structure du Heikhal, à l'opposé de la Shoul'han (la Table)?

Le 'Hatam Sofer (Drachot - Hanouka p.67) répond que lorsque les 'Hachmonaïm sont entrés dans le Sanctuaire, ils ont trouvé que les grecs l'avaient souillé en le remplissant d'idoles.
C'est pourquoi, ils l'ont prise dehors dans la cours et ils l'ont allumée là-bas jusqu'à ce que le Heikhal soit convenablement nettoyé.
De même que la Ménora a été allumée dans la cour [du Temple] à la vue de tous, de même de nos jours nous allumons la 'hanoukia à la porte extérieure de notre maison, à l'entrée de notre cour.

Le 'Hatam Sofer poursuit en disant que la quantité d'huile n'était suffisante que pour brûler pendant une seule nuit, mais à condition d'être allumée à l'intérieur.
Cependant, la Ménora a été allumée dehors, dans des conditions venteuses, faisant que la quantité d'huile a diminuée rapidement, et le fait qu'elle a malgré cela pu brûler pendant toute la nuit est un miracle en soi. [d'où le fait que 'Hanoucca dure 8 jours]

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3°/ Puisque le miracle de l'huile a eu lieu dans le Temple, il convenait que le miracle dure 8 jours, puisque la majorité des choses se rapportant au Temple contienne le chiffre 8.
Par exemple, le Cohen Gadol portait 8 habits, les chants des Lévi'im étaient accompagnés par 8 instruments musicaux, il y avait 8 épices parfumées : 4 pour la Kétoret et 4 pour le chemen hamishchah.
[rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - Ner 'Hanoucca]
[bien que nos Sages enseignent 11 sortes d'épices, nous ne comptons que les 4 explicitement énoncées dans la Torah : nataf, ché'hélet, 'helbéna, lévana]
[le Ran (Shabbath 21b) dit que 'Hanoucca dure 8 jours car il fallait un voyage de 4 jours pour aller produire l'huile, et encore 4 jours pour la ramener.]

4°/ Le nombre 7 correspond au monde naturel (à l'image des 7 jours de la semaine), et le 8 correspond au monde surnaturel qui existera à l'époque du machia'h.
La Ménora dans le Temple avait 7 branches, et cela représente notre existence actuelle.
Cependant, l'huile du miracle de 'Hanoucca fait allusion à l'ultime victoire qui va inaugurer l'époque du machia'h, et à ce moment toutes les nations du monde vont être éclairées pour reconnaître et servir Hachem.
[ainsi, à 'Hanoucca nous commémorons la victoire miliaire contre les grecs, car comme on a pu le voir précédemment, cette bataille (appréhender notre vie soit avec une philosophie grecque ou bien soit juive) a encore lieu, et en fêtant la victoire d'alors, nous nous renforçons pour parvenir très prochainement à notre victoire contre l'influence non-juive, avec l'éclairage du monde de la Présence Divine éclatante et la venue du machia'h.
Mais cela est entre nos mains, et c'est à nous b'h de se battre au quotidien pour cela, du mieux que nos capacités le permettent. ]

[le Maharal dit que le chiffre 8 est le symbole du miracle, des manifestations surnaturelles.
Ainsi, à la différence des non-juifs, notre arme pour lutter dans ce monde de 7 jours (en apparence si naturel) est d'avoir tout le temps en tête le jour de notre mort, le monde à Venir, qui est entièrement surnaturel.
On a beau agir, penser, ... dans l'obscurité (sans que personne ne le sache), mais cependant dans le monde à Venir toute notre vie sera public, on mettra en lumière nos belles actions et nos mauvais actions. Imaginons tous nos ancêtres qui regarderont cela!
Nous sommes encore en vie alors nous pouvons tout réparer, et nous pouvons encore se construire tellement de lumières pour éclairer notre vie éternelle.
C'est ça la bataille contre les grecs, et c'est nous qui la menons contre nous-même, chaque jour de notre vie!]

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+ Bonus (n°2) :

-> 'Hachamonaïm & Maccabi :

=> Quelle est l'origine du nom : 'Hachmonaï?

-> Selon le Beit Yossef (Ora'h 'Haïm 682), ce mot signifie : de renom, prestigieux, ce qui est le sens dans le Téhilim 68,32 : "yéétayou 'hachmanim mini mitsrayim" (de grands/nobles personnes arrivent de l'Egypte).
C'est ainsi un titre d'honneur qui a été conféré à cette famille pour dénoter sa haute position.

-> Certains suggèrent que cette famille était originaire de la ville de 'Hechmon dans le territoire de Yéhouda (חֶשְׁמוֹן - cf. Yéhochoua 15,27), et ce nom a été adopté par la famille.
[Sidour Ahavat Israël]

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=> Les 'Hachmonaïm étaient aussi connus sous le nom de : Maccabi, et sur leur drapeau il était écrit le mot : "Maccabi" (Tsor haMor - Vaét'hanan).
Quelle est la signification de ce nom?

-> Le Chla haKadoch enseigne que מקבי (Maccabi) correspond aux initiales de :
- "mi kamo'ha baélim Hachem" (Qui est comme Toi parmi les forces célestes, Hachem - מי כמוכה באלים יהוה) ;
- "barou'h kévod Hachem mimékomo" (Béni soit l'honneur d'Hachem de Sa place - ברוך כבוד יהוה ממקומו).

‘Hanoucca – La fête de la lumière – quelques enseignements

+ 'Hanoucca - La fête de la lumière - quelques enseignements :

1°/ Une victoire spirituelle :

-> Lorsque nos Sages ont institué la fête de 'Hanoucca, ils n'ont pas incorporé une action particulière pour se rappeler de la victoire miliaire sur les grecs. Les mitsvot de 'Hanoucca se rattachant plutôt uniquement au miracle de la fiole d'huile.
Cela témoigne qu'une victoire n'est pas atteinte par le biais d'un combat, mais par la paix.

La chaleureuse lueur éclairante des bougies de la 'hanoukia signifie que la victoire finale des juifs sera atteinte uniquement par la lumière de la Torah.
Bien qu'actuellement nous n'avons que de petites lumières pour éclairer la nuit obscure de l'exil (galout), nous sommes confiants que cette petite lumière va finalement devenir une torche puissante qui va répandre une lumière infinie dans le monde entier, et à ce moment toute la terre sera remplie de la connaissance d'Hachem.
[rav Moché Feinstein - Drach Moché]

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2°/ La lumière cachée de la Ménora :

-> Lorsque Hachem a créé le monde, Il a créé à l'origine une lumière très sublime. Hachem a vu que cela ne convenait pas pour les réchaïm de profiter de cette lumière spirituelle intense, alors Il l'a cachée pour les tsadikim dans le monde à Venir (Rachi - Béréchit 1,4).

Le 25e mot de la Torah est "Ohr" (lumière), et c'est la première fois que ce terme "lumière" est mentionné dans la Torah.
C'est une allusion au fait que la lumière de 'Hanoucca que nous commençons à allumer le 25 Kislev dérive de cette lumière cachée originelle.
Le Rokéa'h dit ensuite que les 36 bougies que nous allumons pendant toute la durée de 'Hanoucca correspondent aux 36 heures durant lesquelles cette lumière originelle a pu briller pendant le 1er jour de la Création avant qu'elle ne soit cachée.
[Rabbi Gedaliah Schorr - Ohr Guédaliyahou - Moadim]

-> Selon le midrach (Rabba Béréchit 11,2), la puissante lumière que D. a créé le 1er jour de la Création, a été utilisée pendant 36 heures par Adam : 12 heures le vendredi et 24 heures le Shabbath.

De plus, les mots : "Or" (lumière) ; "nér" (bougie) ; "méorot" (luminaires) : apparaissent un total de 36 fois dans la Torah.
Les Grecs voulaient nous empêcher d'étudier la Torah, de bénéficier de cette grande lumière qui est cachée dans la Torah, et qui a servi pendant 36 heures à Adam.

=> Ainsi, à 'Hanoucca, lorsque D. nous révèle une partie de cette énorme lumière qui va rayonner suite à la venue du Machia'h, l'habitude est d'allumer un total de 36 bougies (sans les chamachim).

-> Durant 'Hanoucca nous allumons 36 bougies avec 8 chamach, soit un total de 44 bougies (36+8), qui est la valeur numérique du mot : exil (gola - גולה).
Lorsque l'on est en exil (גולה), et qu'on ajoute à tout moment et en toute occasion : l'Unique, D. (symbolisé par la lettre : א : le 1), on obtient le mot : délivrance (géoula - גאולה).
Le passage de l'exil à notre délivrance est entre nos mains, et réside dans le fait de faire résider D. parmi nous.

-> Le Bné Yissa'har continue ce raisonnement en disant : les 36 bougies de 'Hanoucca correspondent également aux 36 traités du Talmud Bavli, qui est notre source principale de Torah Orale.
[Précision : le traité Shékalim n'y est pas compté puisqu'il est considéré comme une partie du Talmud Yérouchalmi ; et le traité Edouyot n'est pas comptabilisé car ce n'est "que" des michnayot.]

-> 'Hanoucca tombe le 25 Kislev (כסלו).
Le Bné Yissakhar commente : כס est la racine de : mé'houssé (couvert/dissimulé - מכוסה), et le restant du mot : לו équivaut à 36.
=> Kislev (כסלו) nous enseigne que bien que la ohr haganouz nous est dissimulée à nos yeux, elle peut se retrouver dans les bougies de 'Hanoucca, et également dans l'étude du Talmud Bavli.

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3°/ La lumière vient agir contre l'obscurité :

-> Dans le récit de la Création, la Torah décrit l'état primaire chaotique du monde, et cela fait référence aux 4 exils futurs du peuple juif.
Il est écrit : "l'obscurité (vé'hochekh) sur la surface de l'abîme" (Béréchit 1,2), qui selon nos Sages (midrach Béréchit rabba 2,4) fait référence aux grecs qui "ont obscurcis les yeux des juifs par leurs décrets".
Le Netsiv (Haémek Davar - Chémot 27,20 ; 37,19) émet l'idée que pour contrebalancer l'obscurité de cet exil, Hachem a fait un miracle précisément avec la Ménora, puisque la Ménora incarne la lumière de la Torah et la sagesse Divine.

Le verset (Béréchit 1,2) se termine par : "et le souffle de D. planait à la surface des eaux".
Le midrach (Béréchit rabba 2,4) explique que cela fait référence à l'esprit du machia'h.
Puisque le verset qui suit immédiatement est : "D. dit : "Que la lumière soit!" Et la lumière fut" (Béréchit 1,3), cette juxtaposition fait allusion que par le mérite d'étudier la Torah (allumant ainsi la lumière de notre "Ménora"), nous permettons d'amener l'esprit du machia'h et d'apporter un terme à notre exil.
[rapporté par le rav Binyamin Wurzburger]

[ "La mitsva est [comparée à] la bougie, et la Torah la lumière" (ki nér mitsva véTorah or - Michlé 6,23).
En allumant les bougies de 'Hanoucca, on se rappelle de l'importance d'étudier la Torah pour illuminer notre vie, et amener le machia'h.
b'h, également sur le lien entre 'Hanoucca et la Torah : https://todahm.com/2018/12/09/hanoucca-et-etude-de-la-torah ]

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-> Le Maharal (Ner Mitsva) explique que la matérialité est comparée à l'obscurité, et la spiritualité à la lumière.
Nos Sages comparent l'exil grec à l'obscurité puisque les grecs idolâtraient la matérialité et reniaient l'existence de toutes choses spirituelles.
[les grecs se sont inventés des dieux ressemblant aux êtres humains avec un corps et ayant les vices humains comme l'infidélité, la colère et la cruauté. Et une façon de les honorer était par des activités athlétiques (l'ancêtre des jeux olympiques), et des performances théâtrales (comme les tragédies et comédies grecques). Ils se sont créées des dieux venant renforcer et cautionner leur focalisation sur la matérialité.]

Le miracle de 'Hanoucca démontre la victoire de la spiritualité sur la matérialité, l'aspect physique des choses, et c'est pour cela qu'elle a eu lieu par le liais de la Ménora dans le Temple.
Le midrach (Béréchit rabba 3,4) rapporte que la lumière primitive a été créée à partir du lieu du Temple.

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-> Ce n'est pas une coïncidence que la date de 'Hanoucca commence le 25 Kislev.
Hachem a créé tout d'abord la lumière le 25 Elloul, le moment de l'année où la journée et la nuit ont une durée équivalente.
Pendant les 3 mois qui suivent, la durée de l'obscurité de la nuit devient progressivement plus longue chaque jour.
Il convient donc à 'Hanoucca de tomber le 25 Kislev, puisque c'est en ce jour que les heures du jour vont commencer à augmenter, tandis que l'obscurité de la nuit va commencer graduellement à diminuer.
[la lumière repousse l'obscurité]
[Maharal - Ner Mitsva]

[bien que la durée des journées dépend de l'année solaire, avec la journée la plus courte tombant le 21 décembre, nos Sages superposent de nombreux aspects de l'année solaire sur le calendrier lunaire.
Un exemple de cela est que nos Sages disent que la force de l'été commence à décroître à partir du 15 Av (cf. Kovets Shiourim - guémara Baba Batra 369).]

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+ 'Hanoucca & l'obscurité :

-> Bien que les grecs semblaient être intellectuellement éclairés, le midrach (Pessikta 33) compare l'empire grec à l'obscurité.

=> Pourquoi est-ce particulièrement l'empire grec, que l'on compare à l'Age des ténèbres de l'histoire humaine?

Nos Sages (Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 580:2) rapportent que lorsque le roi Ptolémé a demandé aux Sages de traduire la Torah en grec, le monde est devenu obscur pendant 3 jours, et le jour où la traduction en grec a été terminée est resté pour toujours marqué comme un jour de tristesse.

=> Quel était l'énorme tragédie que d'avoir la Torah traduite en grecque, et pourquoi cela a-t-il plongé le monde dans 3 jours d'obscurité?

-> Nos Sages expliquent que puisque la Torah provient d'Hachem, elle contient des éléments de la nature Divine d'Hachem.
Un aspect de cela est que de même qu'Hachem est infini, de même on peut plonger dans Sa Torah avec une profondeur infinie.
Les 4 manières principales d'interpréter la Torah sont : le pchat, le drach, le rémez, et le sod.

Le 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.1) enseigne :
Lorsque Ptolémé a traduit la Torah dans une autre langue, la Torah a conservé son sens simple (le pchat), mais on lui a retirée ses niveaux de compréhension plus profond (drach, rémez et sod).
Puisque le travail de Ptolémé a privé le monde de 3 catégories d'interprétation de la Torah, alors le monde a été plongé dans l'obscurité pendant 3 jours.

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+ Les grecs : une sagesse creuse :

-> Les grecs étaient de grands philosophes (ce qui signifie : des amoureux de la sagesse). Cependant, leur recherche intellectuelle était totalement séparée du domaine de l'action.
A l'inverse, la Torah voit : "Le commencement de la sagesse, c'est la crainte d'Hachem" (Michlé 9,10).
La crainte d'Hachem est le début pour accéder à la sagesse, et la vraie sagesse va de pair avec du moussar (une recherche d'amélioration personnelle concrète).

"La mitsva est une bougie, et la Torah la lumière" (Michlé 6,23)
Le Chla haKadoch explique que de même qu'une bougie n'a pas de valeur sans feu, et que la flamme ne peut pas briller sans bougie, de même l'étude de la Torah et la réalisation des mitsvot sont inséparables.

[c'est le message des bougies de 'Hanoucca : tu veux avoir une vie de lumière dans ce monde et dans l'éternité du monde à venir, alors vis une vie de Torah et de mitsvot. Ne sois pas à l'image des grecs, des amoureux d'Hachem que dans le cœur (théorie, philosophe), mais aussi dans l'action.
Les philosophes grecs ne vivaient pas en accord avec les hauts concepts qu'ils enseignaient, et cela n'est pas la façon juive où l'on a une Torah de vie. ]

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4°/ Une huile éternellement sanctifiée :

-> A Souccot, les décorations de la Soucca sont mouktsé, destinées uniquement à la mitsva d'embellir une Soucca, et ainsi elles sont interdites à une utilisation personnelle pendant la durée de la fête.
Cependant après Souccot, les décorations ne gardent plus aucune sainteté et sont permises à toute autre utilisation.
De même, bien que l'huile utilisées pour allumer les bougies de Shabbath soient mouktsé pendant Shabbath, elles redeviennent permises à toute utilisation après Shabbath.
Cependant, cela n'est pas le cas pour l'huile de la 'hanoukia, qui garde sa sainteté même après que la mitsva soit terminée, et qui doit être brûlée après la 8e nuit de Hanoucca.

=> Qu'est-ce qui donne à l'huile de 'Hanoucca sa distinction de rester sainte même après la fête?

Le rav Moché Feinstein (Chémaitsa déMoché - 'Hanoucca 677,4) explique que la mitsva de la Soucca est limitée dans la durée de Souccot, dans le sens où il n'y a plus aucune mitsva de s'asseoir dans la Souca une fois que Souccot est terminée. Cela s'applique également à Shabbath.
Cependant, le message latent de la ménora est de donner des louanges et des remerciements à Hachem pour Sa délivrance miraculeuse.
Puisque remercier Hachem est tout autant nécessaire après 'Hanoucca que pendant la fête, l'huile de la 'hanoukia garde toujours la sainteté de sa mitsva même après la fin de la mitsva.

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5°/ La profanation de l'huile :

=> Lorsque les grecs sont entrés dans le Temple, ils ont rendu impur toutes les fioles d'huile.
Pourquoi étaient-ils si obsédés par profaner l'huile d'olive pure?

On peut expliquer ainsi :
1°/ La qualité spéciale de l'huile d'olive est qu'elle engendre de la sainteté, et c'est pour cela qu'elle était utilisée rendre sacré les ustensiles du Temple.
[de même l'huile permet également de oindre les rois d'Israël, le Cohen Gadol Aaron, le machia'h lorsqu'il arrivera très prochainement b'h, ... ]
Les grecs avaient l'intention de contaminer l'huile d'olive pure puisqu'ils niaient l'existence de la sainteté et de la pureté.
[Maharal - Ner Mitsva]

2°/ L'huile d'olive est un symbole de grandeur spirituelle et d'une position élevée.
Le midrach (Chémot Rabba 36,1) dit que les juifs sont comparés à l'huile : de même que lorsque l'huile d'olive est mélangée à d'autres liquides elle va toujours s'en séparer et s'élever vers le haut, de même les juifs sont élevés au-dessus des autres nations.
[en ce sens dès qu'on essaie de trop s'assimiler, de trop ressembler aux autres nations, alors les non-juifs nous font subir des tragédies pour nous rappeler que par nature nous ne pouvons pas nous mélanger à eux, que nous ne leur sommes pas similaires et que nous devons être élevés et purs, être une lumière pour les nations! ]
C'est un concept auquel les grecs s'opposait. [d'où leur désir de profaner les huile d'olive pure.]
[Séfer ha'Hinoukh 125]

3°/ L'huile d'olive augmente la vraie sagesse et l'éveil spirituel (cf. guémara Horayot 13b)
Cela est symbolisé par la nature de l'huile qui est de produire de la lumière. (midrach Chémot Rabba 36,1)
[Maharal - 'Hidouché Aggadot - guémara Horayot 13b]

De même, on peut citer :
- Selon le Ohr ha'Haïm haKadoch (Tétsavé 27,20) : "l'huile d’olive" (chémen zayit) = symbolise l'étude de la Torah.
- Nos Sages (guémara Horayot 13b) nous enseignent que le fait de manger régulièrement des olives entraîne l'oubli de notre étude de la Torah.
Rabbi Yo'hanan y affirme que de même que manger une olive fait oublier notre étude de la Torah, de même consommer de l'huile d'olive restaure notre étude de la Torah.
[dans les mots, Rabbi Yo’hanan dit : "De même que l’olive fait oublier l’étude de 70 ans, l’huile d’olive donne le souvenir de l’étude de 70 ans."]
[c'est pourquoi, le rav Yossef 'Haïm Zonenfeld recommande de manger une olive avec de l'huile d'olive, pour empêcher ses effets négatifs]
- en discutant l'interprétation des rêves, la guémara (Béra'hot 57a) identique que si l'on voit de l'huile d'olive (chemen zayit) dans un rêve, on peut s'attendre à percevoir la lumière de la Torah.
- La guémara (Sanhédrin 24a) compare les érudits en Torah d'Israël et de Bavél, à des oliviers et à de l'huile d'olive.
[Selon le Ohr Guédaliyahou, c'est eux qui vont permettre d'alimenter l'illumination de la ménora, symbole de la diffusion de la Torah Orale dans le monde.]

=> d'où l'envie des grecs de souiller, rendre hors service, l'huile d'olive pure.

-> Le Léka'h tov (début Béaaloté'ha) enseigne :
"Les lumières de la Ménora étaient le point d'origine à partir duquel la sagesse se répandait dans le monde. Or, bien que ce flux spirituel ne fût en vigueur qu'à l'époque du Temple, il en reste des vestiges, puisque les Sages ayant vécu en ces temps ont transmis leurs connaissances aux générations futurs.
Il en résulte que les lumières de la Ménora continuent de nous éclairer jusqu'à ce jour par le biais de ces enseignements.
Cette lumière est donc effectivement éternelle, car Hachem a juré que la Torah ne sera jamais oubliée, et qu'elle se transmettra éternellement au sein du peuple juif."

-> La Ménorah est une allusion à la Torah (guémara Ména'hot 89a).
Le Zohar dit que l'olivier est unique parmi les arbres fruitier, dans le fait d'avoir des olives pendant toute l'année.
De même qu'il a des olives durant toutes les saisons de l'année, de même la lumière de la Torah doit être allumée à toute saison (qu'il fasse très chaud ou bien très froid, qu'il y a un vent fort, de la neige, ... [qu'on ai envie ou pas, que nous traversons une période difficile ou pas de notre vie, ...]).
La guémara dit qu'il n'y a qu'une seul avoda qu'il est permis de faire pendant la nuit dans le Temple, et c'est l'allumage de la Ménorah.
De même, la nuit n'a été créée qu'afin qu'on y étudie la Torah.
=> La Torah se doit d'être d'être étudiée de jour comme de nuit, et ce quel que soit le temps.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Ména'hot 89a]

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6°/ Illuminer Ma vie :

=> Pourquoi la 'hanoukia est-elle placée du côté gauche (en entrant) du cadre de la porte d'entrée de la maison?

-> La Michna Broura (671,33) répond car puisque la mézouza est située d'un côté de la porte et la mézouza de l'autre, de cette façon nous sommes entourés par les mitsvot.

-> Rabbi Shlomo Zalman Auerbach (Shalmé Moed) suggère une autre raison.
La philosophie des grecs était qu'on pouvait rester loyal au judaïsme dans les confins de sa maison, mais lorsque l'on sort dehors dans le monde nous devons adopter la culture non-juive du pays.
C'est pourquoi nous plaçons la 'hanoukia du côté droit (en sortant) de sa maison afin de démontrer que le message de la 'hanoukia : "Ta parole est un flambeau qui éclaire mes pas, une lumière qui rayonne sur ma route" (nér léragli dévaré'ha, véor lin'tivati - Téhilim 119,105), puisse nous influencer alors que nous nous apprêtons à entrer dans la sphère publique de la vie.

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7°/ L'horaire d'allumage :

=> Pourquoi est-ce que le moment idéal pour allumer la 'hanoukia est au début de la nuit?

-> Le Maharal (Ner Mitsva - Ner 6) explique le jour représente l'ordre naturel du monde, tandis que la nuit représente le domaine du surnaturel.
Selon le midrach (Bamidbar rabba 2,12), c'est pourquoi la nuit est un moment approprié pour que les miracles se passent.
Nous allumons la 'hanoukia au début de la nuit, car le souvenir du miracle est alors plus clair à ce moment qui est une limite entre le naturel et le surnaturel.

De plus, le début de la nuit représente la transition entre le naturel et le surnaturel.
C'est donc un moment approprié pour commémorer les miracles de 'Hanoucca, qui combinent des éléments d'ordre naturel (comme il est naturel que l'huile brûle et qu'il arrive qu'une petite armée puisse remporter une victoire militaire), et également d'ordre surnaturel (qu'une petite quantité d'huile dure 8 jours, et que les peu nombreux et faibles 'Hachmonaïm ont vaincu l'armée grecque très supérieure).

‘Hanoucca – L’inauguration du Temple

+ 'Hanoucca - L'inauguration du Temple :

-> b'h, il y aura les 3 parties suivantes :
1°/ L'inauguration de l'Autel
2°/ L'inauguration de la Ménora
3°/ Valeur de 'Hanoucca & paiement de la dette pour l'inauguration du Temple

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1°/ L'inauguration de l'Autel du Temple :

-> La fête de 'Hanoucca est appelé d'après le terme : "'hanoucca" (חֲנוּכָּה) qui veut dire : inauguration.
En effet, lorsque les 'Hachmonaïm ont récupéré le Temple, ils ont trouvé l'Autel dans un état de délabrement et ils ont passé les 7 jours suivants à le réparer et à le rendre sacré.

-> Selon le Séfer haTodaa, c'est une des raison qui fait que 'Hanoucca dure 8 jours, car il a fallu 8 jours en tout pour reconstruire l'Autel et les autres ustensiles du Temple qui avaient été détruits par les grecs.

De plus, lorsque les grecs ont conquit le Temple, ils ont annulé les sacrifices pendant Souccot et Chémini Atsérét, soit un total de 8 jours. C'est pourquoi lorsque les 'Hachmonaïm ont réouvert le Temple, ils l'on fait également pendant 8 jours. [Aroukh haChou'han Ora'h 'Haïm 670,5]
L'inauguration de l'Autel était également liée à l'allumage de la Ménora, car la lumière de la Ménora était allumée à partir du feu de l'Autel.

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=> Pourquoi 'Hanoucca est appelé en fonction de l'inauguration de l'Autel, plutôt que d'être nommée d'après le miracle qui a eu lieu avec les lumières de la Ménora?

-> Le Ohr Zaroua (2:321) enseigne :
Cela démontre que 'Hanoucca n'est pas tellement pour se souvenir du miracle de l'huile, que plutôt du dévouement des 'Hachmonaïm à s'investir de nouveau au service Divin dans le Temple.
La Méguila Taanit relate que lorsque les 'Hachmonaïm ont récupéré le Temple, ils avaient la possibilité d'immédiatement se procurer une nouvelle réserve d'huile pure.
Cependant, ils ont choisi d'investir toutes leurs forces à reconstruire et à purifier l'Autel et les autres ustensiles du Temple qui avaient été souillés par les grecs, et ainsi ils étaient incapables de s'occuper de l'huile.
Hachem a récompensé leurs efforts à réinaugurer l'Autel et ses ustensiles afférents, en accomplissant le miracle de la fiole d'huile qui a durée pendant 8 jours.
La Méguilat Taanit conclut que c'est parce l'Autel du Temple a été reconstruit dans la souffrance et les efforts que la fête de 'Hanoucca a été instituée pour être célébrée dans les générations futures.
[d'où le nom : 'Hanoucca.]

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=> Pourquoi était-ce si important de nommer 'Hanoucca, particulièrement d'après l'inauguration de l'Autel du Temple?

-> Le Ba'h (Tour - Ora'h 'Haïm 670) dit que la faute qui a déclenché la persécution grecque contre les juifs est leur relâchement dans le service Divin.
La guémara (Soucca 56b) souligne l'influence grecque sur les juifs de cette époque, en rapportant le récit de Myriam, une fille Cohen de la famille Bilga, famille en charge de monter la garde au Temple.
Elle (Myriam) en est arrivée à renier la religion juive et à se marier avec un officier grec.
Lorsque les grecs sont entrés dans le sanctuaire, elle a donné avec mépris un coup de pied dans l'Autel du Temple, et a dit : "... Pendant combien de temps vas-tu consumer l'argent des juifs, et ne pas se tenir à leurs côtés lorsqu'ils en ont besoin!"
Selon un autre avis de la guémara, toute la famille Bilga [des Cohanim], venait en retard pour accomplir ses obligations au Temple.

Le Ba'h poursuit : Puisque [à cette époque], les juifs ne respectaient pas suffisamment l'Autel et le service au Temple, les grecs ont pu non seulement souiller l'huile de la Ménora mais également abolir le sacrifice quotidien de Tamid.
=> Puisque le relâchement des juifs dans le service Divin, se traduisait par un mépris de l'Autel, alors c'est également l'Autel qui a été le point central des efforts à 'Hanoucca.
(d'où le nom : 'hanoucca = inauguration de l'Autel)

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2°/ L'inauguration de la Ménora :

-> Dans la restauration du Temple suite à sa profanation par les grecs, les 'Hachmonaïm devaient reconstruire entièrement la Ménora.
En raison de leur pauvreté extrême, ils ne pouvaient pas se permettre de la reconstruire à l'identique en or, et c'est pourquoi ils l'ont faite à la place en fer.

Rabbi Moché Feinstein (Darach Moché - p.379) explique que puisque la génération n'appréciait pas les mitsvot comme il le faudrait, alors ils n'ont pas eu le mérite de reconstruire la Ménora avec de l'or mais en métal ordinaire.
Néanmoins, les tsadikim de la génération ne se sont pas découragés.
Lorsque la petite lumière pure de la Ménora a brûlé miraculeusement pendant 8 jours, cela a transmis le message qu'une petite lumière peut au final devenir une importante flamme éclatante, qui peut briller d'une merveilleuse façon.
Cette leçon a été prise à cœur et en très peu de temps, les juifs se sont complétement repentis, et ils sont devenus riches, et ils ont pu alors faire de nouveau la Ménora en or.

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-> Le Tsafnat Panéa'h dit que le miracle de 'Hanoucca a eu lieu uniquement avec le ner maaravi, cette 7e branche de la Ménora la plus proche du Saint des saints, et qui représente la sagesse pure de la Torah, qui est demeurée intact par les grecs.
[de part et d'autre il y a les 6 branches de la Ménora qui symbolisent les 6 branches du savoir chez les non-juif, et elles sont toutes tournées vers le centre, la 7e branche, qui est l'essentiel (la Torah).]

Cela démontre que la sagesse de la Torah est éternelle et transcende toutes les lois naturelles de ce monde.
Les grecs symbolisent le fait d'accorder beaucoup d'importance à ce monde, au paraître, ... et la Ménora vient empêcher à cette influence de s'infiltrer en nous.
La Ménora symbolise la lumière de la Vérité, le fait d'avoir un monde à Venir qui sera éternellement lumineux, la lumière d'avoir le Maître absolu de notre côté [Hachem], ...
Puisque ces messages sont transmis par la Ménora, elle sert de point central dans l'inauguration du Temple. [et non un autre objet du Temple qui a dû aussi être reconstruit/purifié, suite au passage des grecs]

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-> A l'intérieur du Temple, il y avait 2 objets qui symbolisent la lumière de la Torah : le Aron et la Ménora.
Le Nétsiv (Haémek Davar - Chémot 27,20) explique la différence de fonction de ces 2 objets :
- le Aron était le lieu de dépôt des Lou'hot et il représentait la Torah Ecrite, ainsi que la Torah Orale qui a été transmise directement au mont Sinaï.
- Mais il existe un autre aspect de la Torah Orale, qui est la capacité des juifs à générer de nouvelles idées de Torah ('hidouché Torah), par le biais de pilpoul, d'analyse complexe, de débat, d'un esprit critique.
Cet aspect de la Torah est contenu dans la Ménora, et ses 7 branches représentent la totalité du savoir humain, qui fournit les outils pour nous permettre de créer de nouvelles pensées de la Torah.

=> Les grecs ont cherché à profaner la pureté de la Ménora, et d'ainsi d'affaiblir la capacité des juifs à se lier à la Torah Orale par le fait de créer des pilpoul et des 'hidouché Torah.
Cependant, leur plan s'est retourné contre eux.
En effet, le rav Gavriel Tzinner (Nité Gavriel) explique que le miracle de 'Hanoucca a conduit à augmenter l'illumination de la Ménora, provoquant que le niveau de rayonnement de la lumière de la Torah Orale soit encore bien plus puissant qu'auparavant.

[l'inauguration de la Ménora a donc été un moment particulièrement important, puisque marquant un renforcement de notre pouvoir de se lier à la Torah Orale.]

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-> Le rav Yossef Shalom Eliyachiv (Achré haIch - Ora'h 'Haïm - vol.3) écrit :
Lorsque les 'Hachmonaïm sont entrés dans le Temple, ils ont vu que la lumière pure de la Torah était en danger de s'éteindre.
Malgré le fait qu'ils étaient peu en nombre, avec de maigres moyens et juste une petite fiole d'huile pure, ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher la lumière de la Torah de s'éteindre complètement.
Puisqu'ils ont mis toute leur énergie dans la reconstruction de l'Autel et à produire une nouvelle réserve d'huile pure, alors Hachem a récompensé leurs efforts en annonçant la glorieuse période des Tanaïm et des Amoraïm qui a formé la base de la Torah Orale, de laquelle le peuple juif se nourrit jusqu'à aujourd'hui.

[ceci témoigne également que de même que les grecs ont voulu affaiblir notre lien avec la Torah Orale, de même Hachem nous a fait sortir de 'Hanoucca en vainqueur et avec un lien beaucoup plus fort avec elle.]

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3°/ Valeur de 'Hanoucca & paiement de la dette pour l'inauguration du Temple :

-> Le midrach (Pessikta Rabbati 6 ; Yalkout Méla'him 184) rapporte que la construction du Michkan a été terminée le 25 Kislev.
Moché a attendu le mois de Nissan pour faire son inauguration , car il voulait la faire coïncider avec le mois dans lequel est né Its'hak.
[une chose similaire a eu lieu avec le 1er Temple, qui a été terminé au mois de 'Hechvan, et le roi Shlomo a attendu pratiquement un an, pour l'inaugurer au mois de Tichri, mois de naissance d'Avraham]

Le midrach (Pessikta rabbati 6,5) dit également qu'il n'était pas convenable que le Michkan soit inauguré en Kislev où les journées sont courtes. En effet, puisque le Michkan amène de la lumière au monde, il convient de l'inaugurer plutôt au mois de Nissan lorsque la lumière du jour est longue et que le début du printemps est là.

-> Hachem a "payé" le mois de Kislev d'avoir perdu l'opportunité d'être celui de l'inauguration du Michkan, en orchestrant la réinauguration du Mizbéa'h (l'Autel, qui avait été souillé par les grecs) par les 'Hachmonaïm (plus de 1000 ans plus tard), précisément le 25 Kislev.
Le Rokéa'h (Chémot 27,19) enseigne que Hachem payé le mois de Kislev à l'époque des 'Hachmonaïm, en nous donnant la mitsva d'allumer la bougie de la ménora de 'hanoucca (la 'hanoukia).
Les 44 bougies que nous allumons pendant la fête de 'Hanoucca (36+8 chamach) ont la même guématria que : בְּהִלּוֹ (bé'ilo - faire briller), et c'est l'accomplissement du verset : "son flambeau brillait sur ma tête" (bé'ilo néro, alé rochi - Iyov 29,3).
[le terme : בְּהִלּוֹ vaut 43 + le kollel (1 : pour le mot en lui-même)]

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=> Cependant, si quelqu'un prend un objet à un autre, la victime n'est apaisée que si on lui rend quelque chose d'une valeur identique ou bien supérieure.
Comment alors le mois de Kislev a-t-il pu être apaisé de renoncer à l'inauguration du Michkan des mains de Moché, par l'inauguration de l'Autel bien des générations après, et donc par des personnes très inférieures spirituellement?

Selon le rabbi Binyamin Wurzburger, on doit donc en conclure que l'inauguration (la 'hanoukat) du Mizbéa'h (l'Autel) par les 'Hachmonaïm était d'une importance équivalente voir supérieure à celle initiale de tout le Michkan.
A 'Hanoucca, les 'Hachmonaïm ont combattu les grecs par un don de soi (messirat néfech) et ils étaient enthousiastes à sacrifier leur vie pour Hachem.
Une telle inauguration était encore plus grande que l'inauguration d'origine du Michkan par Moché et les autres géants de cette génération (appellée : dor déa = la génération de la connaissance).

[cela met en avant l'importance folle de la fête de 'Hanoucca, que nous avons la chance, b'h, de revivre chaque année!]

‘Hanoucca – Un miracle non écrit

+ 'Hanoucca - Un miracle non écrit :

-> La guémara (Yoma 29a) dit que Pourim est le dernier de tous les miracles.
La guémara questionne cela, puisque le miracle de 'Hanoucca a eu lieu après celui de Pourim.
La guémara clarifie cette affirmation comme signifiant que Pourim est le dernier miracle qu'il a été permis d'être inscrit dans le Tana'h.

=> Pourquoi le miracle de 'Hanoucca n'a-t-il pas également été ajouté dans le Tana'h?

On peut citer les approches suivantes :
1°/ Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - guémara Yoma 29a) enseigne :
Pendant les jours de Mordé'haï, il y avait des gens qui possédaient le roua'h hakodech (l'esprit saint) proche du niveau de la prophétie.
Ils avaient la capacité d'écrire la Méguilat Esther avec une inspiration Divine, la rendant digne d'être incorporée dans nos Saints Ecrits.
Pendant l'époque du miracle de 'Hanoucca, il n'y avait plus personne à ce haut niveau spirituel pour écrire le miracle de 'Hanoucca d'une telle manière (avec l'inspiration Divine).

2°/ Le 'Hida (Dévarim A'hadim - drouch 32,7) écrit :
Le miracle de 'Hanoucca n'est pas un miracle aussi merveilleux que celui de Pourim, et c'est pourquoi il n'a pas été jugé nécessaire d'être mis par écrit.
Le miracle de 'Hanoucca a eu lieu dans la terre d'Israël, sur laquelle il y a une Providence Divine toute particulière. De plus, Hachem intervient pour protéger Son honneur, lorsque Sa Torah et Ses mitsvot sont en train d'être profanées.
En raison de ces 2 facteurs, c'était en quelque sorte "attendu" que Hachem allait miraculeusement intervenir pendant la période de 'Hanoucca.
[en Israël + profanation de l'honneur de D. par les grecs, qui voulaient détruire spirituellement les juifs]

C'est différent avec le miracle de Pourim, qui a eu lieu en exil (Perse), et où le décret d'Haman était contre l'entité physique des juifs.

3°/ Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - drouch 3 , 7 Adar) explique :
Pendant les jours d'Esther, les juifs ont renouvelé leur engagement à la Torah Ecrite, et c'est pourquoi le récit du miracle a été mis par écrit.
A l'époque des 'Hachmonaïm, le miracle de 'Hanoucca était principalement lié à renouveler leur engagement à la Torah Orale.
Puisque la Torah Orale est [par nature] interdite à être écrite (cf. guémara Guittin 60b), le miracle de 'Hanoucca n'a également pas été mis par écrit.

4°/ Rabbi Shlomo Zalman Auerbach (Halikhot Shlomo - 'Hanoucca 16,42) écrit :
Les grecs considéraient avec beaucoup d'estime la Torah Ecrite, au point qu'ils l'ont même traduite en grecque.
C'est spécifiquement la Torah Orale que les grecs voulaient éradiquer.
Puisqu'à 'Hanoucca nous fêtons la Loi Orale, nos Sages ont institué que 'Hanoucca devait garder sa nature Orale autant que possible et ils se sont abstenus de la mettre par écrit, de quelque manière que ce soit.

5°/ Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - drouch 8) dit également :
Les prophètes sont remplis d'épisodes où les juifs sont persécutés en raison de leurs fautes nombreuses, mais après que les juifs aient fait téchouva et crié à Hachem, alors Hachem les sauve d'une manière miraculeuse.
Cependant, pendant l'époque des 'Hachmonaïm, il y avait 2 groupes totalement différents de juifs : ceux qui étaient hellénisés et ceux qui sont restés fidèles à Hachem.
Les hellénisés n'ont pas fait téchouva, ni avant, ni pendant, ni même après le miracle de 'Hanoucca.

Hachem accomplit généralement des miracles uniquement pour ceux qui sont méritants.
Le miracle de 'Hanoucca était d'une telle ampleur, qu'il a même surpassé tous les autres miracles de l'histoire juive, et cela par le fait qu'à 'Hanoucca, Hachem a sauvé la totalité de son peuple malgré que de nombreux juifs n'ont pas fait téchouva.
Puisque c'est un acte de bonté d'Hachem totalement unique et inhabituel, qui enfreint le "protocole Divin", alors "l'honneur d'Hachem est que la chose soit dissimulée" (kévod Elokim, astèr davar - Michlé 25,2), et c'est pour cela que le récit de 'Hanoucca n'a pas été autorisé d'être transcrit [dans la Torah Ecrite] (guémara Yoma 29a).

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=> Pourquoi Rabbi Yéhouda haNassi, le compilateur de la Michna, n'a-t-il pas également fixé un traité pour la fête de 'Hanoucca, comme il a pu le faire pour Pessa'h, Souccot et Pourim?

On peut citer les explications suivantes :
1°/ Selon le Gaon de Vilna (rapporté par son fils dans l'introduction au Rav Péalim) :
Rabbi Yéhouda haNassi a en réalité produit un traité 'Hanoucca, qui était inclus dans les "massekhtot kétanot" (les petits traités).
Malheureusement, ce traité a été perdu au fil du temps.

2°/ Le 'Hida (Dévarim A'hadim - drouch 32) écrit :
Les lois de 'Hanoucca étaient déjà inscrites dans la Méguilat Taanit, qui a précédé la compilation de la Michna.
Rabbi Yéhouda haNassi n'a ainsi pas vu de besoin de composer un traité sur 'Hanoucca (Massé'hét 'Hanoucca).

3°/ Rabbi Chalfon haCohen (Choel véNishal - vol.4 - OH 37) explique :
Puisque de son vivant, Israël était subordonné à l'empire romain, Rabbi Yéhouda haNassi n'a pas jugé prudent de faire une publicité excessive à la victoire militaire des juifs sur leurs souverains à l'époque des grecs.
[rabbi Yéhouda haNassi ne voulait pas trop mettre en avant les lois de 'Hanoucca, pour ne pas risquer de contrarier les dirigeants non-juifs. (en apprenant ce que les juifs ont fait aux grecs, apeurés ils risqueraient de prendre des précautions en affaiblissement grandement le peuple juif, et en tuant de nombreux juifs par exemple)]

4°/ Le 'Hida (Dévarim A'hadim - drouch 32) nous enseigne également :
Après leur victoire sur les grecs, les 'Hachmonaïm ont fait la grave erreur de s'établir eux-mêmes en tant que dirigeants du peuple d'Israël, en violation avec la directive de Yaakov que la monarchie soit réservée uniquement aux descendants de la tribu de Yéhouda. [or, les 'Hachmonaïm étaient des Cohanim!]
Rabbi Yéhouda, un descendant du roi David, s'est abstenu de compiler un traité sur 'Hanoucca afin de dissimuler le comportement de la famille [des 'Hachmonaïm] qui a usurpé le droit légitime à sa tribu [à Rabbi Yéhouda] de régner sur Israël.

-> Le 'Hatam Sofer écrit :
"Lorsque Rabbi Yéhouda a écrit la Michna avec roua'h hakodech (esprit saint), le miracle de 'Hanoucca a été retiré de sa compilation [de la michna]".
Il en résulte que Rabbi Yéhouda haNassi avait l'intention en réalité d'ajouter un traité sur 'Hanoucca, mais la Providence Divine a orchestré que ce traité soit perdu dans son édition finale, et ce par respect pour l'éditeur de la michna, qui descendait de la maison du roi David.

[pour rabbi Yéhouda haNassi cela pouvait être un manque de loyauté envers sa famille (tribu de Yéhouda) en donnant beaucoup d'honneur (traité 'Hanoucca) à ceux qui ont amoindri les droits de souveraineté de sa famille.
Selon le 'Hatam Sofer, cette omission a finalement été provoqué par Hachem, et non par Rabbi Yéhouda haNassi.]

5°/ Selon le 'Hatam Sofer (guémara Guittin 78a) :
La michna ne rapporte que les lois qui ne sont pas bien connues.
Puisque l'histoire de 'Hanoucca s'est passée sur la terre d'Israël, ses lois sont largement pratiquées et transmises avec précision, et il n'était ainsi pas nécessaire de les mettre par écrit.
[tout le peuple juif étant en terre d'Israël à l'époque, tout le monde était aux premières loges pour connaître le récit et les lois de la fête.]

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=> Il y a une interdiction de la Torah de "bal tossif" : on en peut pas ajouter aux mitsvot de la Torah.
Si c'est ainsi pourquoi les fêtes instituées par nos Sages (déRabban) : 'Hanoucca et Pourim, ne sont-elles pas inclues dans cet interdit, puisque la Torah ne les a pas ordonnées?

-> Le Rokéa'h (Vayikra 27,34) répond que bien qu'un prophète n'a pas l'autorité de promulguer une nouvelle mitsva, nos Sages peuvent instituer un nouveau Yom Tov s'il est en allusion dans la Torah.
Selon le Rambam (Dévarim 4,2), pour cette raison, nos Sages ont d'abord été hésitant à instaurer la mitsva de la lecture de la Méguila, jusqu'à ce qu'ils trouvent une allusion dans la Torah.
De même, le midrach offre de nombreuses références à la fête de 'Hanoucca dans la Torah.

-> Le Rokéa'h (Hilkhot 'Hanoucca 225) énumère plusieurs références à 'Hanoucca dans la Torah :
1°/ Après que la Torah termine sa liste de toutes les fêtes de l'année, elle aborde immédiatement la mitsva d'allumer la Ménora. [Emor - chap.23 ; 24,1-4]

2°/ La mitsva d'allumer la Ménora est écrite de façon adjacente à la fête de Souccot.
Cela fait allusion au fait que la fête de 'Hanoucca est similaire à la fête de Souccot, dans le fait d'avoir 8 jours de fête, durant lesquels on récite le Hallel complet.
De plus, cela nous indique que dans l'ordre des fêtes, 'Hanoucca suit immédiatement celle de Souccot.

3°/ Dans la discussion de la Torah sur l'allumage de la Ménora, le mot "lampe" est écrit au singulier : léadlik nér (לְהַעֲלֹת נֵר - Emor 24,2), tandis que juste après cela est écrit au pluriel (יַעֲרֹךְ אֶת הַנֵּרוֹת - Emor 24,4).
Cela nous enseigne que nous devons commencer avec une bougie la première nuit de 'Hanoucca, et ajouter une bougie supplémentaire les nuits suivantes.

4°/ La Torah présente la bénédiction des Cohanim, de façon adjacente à l'inauguration de l'Autel du Michkan (cf. Nasso 6, 22-27 ; 7,10).
Cela fait référence au fait que dans le futur, au moment de l'histoire de 'Hanoucca, les Cohanim (les 'Hachmonaïm) vont inaugurer l'Autel du Temple, qui avait été souillé par les grecs.

5°/ Le mot "né'hochét" (cuivre - נְחֹשֶׁת) est écrit juste à côté du commandement d'allumer la Ménora dans le Michkan (cf. Térouma 27,19-20).
Le midrach (Tan'houma - Térouma 7) dit que le cuivre fait référence à l'empire grec.
C'est une allusion au fait que lors de la chute des grecs au moment du miracle de 'Hanoucca, il y aura alors une mitsva d'allumer la ménora.

[Rabbénou Efraïm (Chémot 27,20) explique cette juxtaposition : grâce à la lumière spirituelle qui est représentée par la Ménora, les juifs ont été capables de dominer les grecs, qui sont comparés au cuivre.]

-> Le midrach (Yalkout Chémot 363) dit que l'empire Babylonien était comparé à l'or, l'empire Perse à l'argent, l'empire Grec au cuivre. De même que le cuivre est un métal inférieur, de même l'empire Grec était inférieur à ces autres puissances mondiales.
Comment cela?

Le Ramban (Kitvé Ramban - vol.1) explique que les grecs n'étaient pas aussi intelligents que les nations antérieures, en cela qu'ils ne croyaient pas dans la dimension spirituelle ou bien dans l'existence de phénomènes surnaturels. Ils étaient de l'école de pensée du rationalisme, n'acceptant que ce qui pouvait être perçu par la logique ou avec des preuves empiriques.

[d'une façon identique, le midrach (Yalkout Chémot 363) compare le 2e Temple au cuivre, car dans ce dernier il manquait de nombreuses choses qui étaient présentes dans le 1er Temple.]

[ainsi, 'Hanoucca transmet l'idée que plus une personne se sent une lumière, en faisant abstraction de la spiritualité (il n'y a que le "moi je"), moins elle a de valeur, plus elle est dans l'obscurité. [les grecs étant comparés au cuivre, et à l'obscurité]
A l'inverse, plus on se plie à la volonté de D. (qui est Tout, l'Unique), plus nous sommes des lumières dans ce monde. ('Hanoucca représente la fête que tous les juifs accomplissent d'une façon méhadrin laméhadrin!)]

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-> Avant que Yaakov ne rencontre Essav, il a transporté ses biens et sa famille de l'autre côté de la rivière de Yabok, et il est ensuite retourné récupérer un récipient en terre cuite qu'il avait laissé par inadvertance derrière lui.

b'h, voir à ce sujet : https://todahm.com/2017/12/11/5843-2