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"Vous compterez pour vous ... 7 semaines, elles seront complètes" (Emor 23,15)

Le mot : "ousfartèm" (vous compterez - וּסְפַרְתֶּם) a la même racine que : "Saphir" (ספיר).

Un saphir est une pierre précieuse, qui brille de mille feux et qui est belle à regarder.
De même, pendant les jours du Omer, où les juifs comptent 49 jours jusqu'à Shavouot, la Torah encourage chacun à travailler sur lui-même, et à améliorer sa beauté intérieure jusqu'à devenir aussi brillant et sublime qu'un saphir.

[Maguid de Mézéritch]

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-> Vous compterez pour vous depuis le lendemain du Shabbat ... vous compterez 50 jours" (Emor 23,15)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
"Dans son sens allusif, le terme "ousfartem" (vous compterez - וספרתם) évoque l'enseignement qui dit que les âmes du peuple d'Israël sont associées aux Tables de la Loi (Lou'hot). [qui étaient en Saphir - ce qui lié à "sfartem" (vous compterez)]
A cause des maladies de l'âme et de l'impureté des abominations, celles-ci se souillent et leur lumière se ternit. Nos Sages (midrach Tan'houma Ki-Tissa 26) disent que les Tables de la Loi étaient faites de (pierre nommée) Sanepérinone (סנפרינון). C'est à ce sujet qu'il est écrit : "ousfartem la'hem" (Vous compterez pour vous - וספרתם לכם), à savoir que grâce à ce compte, vous vous illuminerez vous-mêmes comme le Sanepérinone (le terme סנפרינון est la traduction araméenne de l'hébreu וספרתם לכם)".
[cela témoigne du pouvoir des jours du Omer de nous purifier de toutes nos défauts et imperfections]

-> Le Ramban (v.23,36) écrit :
"Les jours qui sont comptés entre-temps (entre Pessa'h et Shavouot) sont comme des jours de 'Hol Hamoèd".
[de même que 'Hol hamoéd est constitué des jours entre le premier et le dernier jour de fête, de même il en est des jours du compte du Omer entre Pessa'h et Shavouot, ce qui témoigne de l'importance et de la sainteté de ces jours.
En utilisant "ousfartem", la Torah nous incite à travailler à nos yeux l'importance des ces jours du Omer (qu'ils soient pour nous comme des pierres précieuses de Saphir) afin de les exploiter au mieux, et d'en ressortir le plus brillant spirituellement. ]

-> L’Admour de Rouzhin affirme à ce sujet que, d’après le Rambam, il faut interdire les mariages durant les jours du Omer pour la même raison qu’ils sont interdits durant ‘Hol Hamoéd, afin de ne pas mélanger 2 joies différentes (celle de la fête et celle du mariage).
D’un autre côté, le Choul’han Aroukh (Ora’h ‘Haïm 489,1) explique la raison de cet interdit par le deuil des élèves de Rabbi Akiva qui périrent pendant cette période. Il y a lieu d’expliquer, dit-il, que cela dépend de la personne elle-même : si elle se purifie pendant ces jours, ils prendront le caractère de ‘Hol Hamoéd et sinon, ils demeureront des jours de deuil.

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-> Le 'Hida, rapporte au nom de rabbénou Efraïm à propos du verset (Térouma 26,6) : "Et tu feras 50 anneaux en or" (pour relier les tentures du Sanctuaire), que ces 50 anneaux sont à mettre en parallèle avec les 50 jours de la supputation du Omer : de même que les anneaux reliaient les tentures du Sanctuaire, ces jours sont des jours d’union entre les Bné Israël et leur Père Céleste.

-> Le Sfat Emet (Pessa'h 5654) rapporte les paroles du Zohar (Tétsavé 183b) qui enseigne que celui qui veille pendant les jours de l’Omer à se préserver du mal et à accomplir le bien, opère en lui une réparation telle qu’il peut se passer de comparaître devant le Trône Céleste le jour du jugement (à Roch Hachana).

-> Le Imré Emet (Emor), rapporte au nom du AriZal, que de même que de Pessa'h à Shavouot est l'époque où les fruits et la récolte poussent, elle est également le temps où grandit l'âme du juif.

Le Imré Emet (année 5642) enseigne au nom de son père le Sfat Emet :
"Et toute l'année dépend de ces jours. Comme la pousse de la récolte s'effectue pendant cette période, de même les forces vitales de l'homme se révèlent à ce moment-là"

Le rav Elimélé'h Biderman ajoute :
Toute personne sensée s'efforcera de voir à long terme afin d'exploiter au mieux ces jours si chargés de lumière et au cours desquels, elle pourra acquérir de bonnes provisions spirituelles plus facilement, et s'assurer ainsi un trésor éternel.
Elle s'économisera par cela un travail bien plus fastidieux qu'elle devrait fournir
dans une période ultérieure afin d'obtenir le même résultat
".

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+ Arriver à transformer notre coeur en bon pendant la période de l’Omer :

-> Le 'Hida (Lev David 30,12) écrit :
"Durant les jours de l’Omer, on veillera particulièrement au travail spirituel dans la Torah et les mitsvot, parce que ce sont des jours de jugement.
Lorsque nous sortîmes d’Egypte, nous dûmes nous purifier pendant cette période afin de recevoir la sainte Torah. Et de même que, grâce à l’éveil à la pureté que les Bné Israël suscitèrent alors en eux, le Ciel déversa sur eux une abondance de sainteté pour les aider et les protéger, il en est de même aujourd’hui : si l’homme s’attache à sortir de la torpeur dans laquelle le plonge son yétser ara, on le soutiendra, car ‘celui qui veut se purifier, on lui vient en aide’ (guémara Shabbat 104a).
A plus forte raison, pendant ces jours imprégnés tout particulièrement d’un caractère miraculeux puisque c’est l’époque où nos Pères se sont purifiés, attachons-nous à suivre leur chemin et veillons à nous purifier dans tous les domaines et en particulier dans celui de la haine gratuite à propos de laquelle il faut être méticuleux.
On sait en effet ce qui arriva aux disciples de Rabbi Akiva entre Pessa’h et Shavouot (le ‘Hida s’étend ensuite sur les raisons pour lesquelles cela arriva précisément pendant cette période)".

-> Le Bné Yissa'har fait remarquer que le nombre 49 qui caractérise le compte de l’Omer est la valeur numérique de : lev tov (לב טוב), un ‘bon coeur’, ce qui suggère qu’il nous incombe durant cette période, de transformer notre coeur en ‘bon coeur’.
Cela signifie qu’en plus de faire extrêmement attention à ne pas causer de la peine à son prochain, chacun devra également se préoccuper de multiplier les actes de bonté de bon coeur, en encourageant les autres et en leur prodiguant tout le bien possible.

Tout celui qui tue son yétser ara [après avoir fauté] et avoue [sa faute, en faisant téchouva], de lui il est écrit que c'est comme s'il avait honoré Hachem dans les 2 mondes : celui-ci et celui à venir.

[guémara Sanhédrin 43b]

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-> Un juif ne peut pas s'imaginer à quel point il sera heureux au Ciel, si rien qu'une seule pensée interdite pouvait lui être retirée de ses actions de ce monde.
[Gaon de Vilna]

=> La téchouva n'est possible que dans ce monde, et nous négligeons trop souvent l'impact de quelques mots de repentir!

Tout ce qui existe appartient à Hachem et rien ne peut échapper à Sa Volonté. Même le mal n’existe que du fait de Sa Volonté.
Cependant, si le bien reflète Sa Volonté profonde, le mal n’existe que du fait de Sa Volonté extérieure.
Ainsi, même celui qui a fauté ne s’est pas exclu de la Volonté Divine et Lui appartient toujours. En se repentant, il passera de la Volonté extérieure à la Volonté profonde [de D.].

[Yessod haAvodah - Rabbi Avraham de Slonim]

"La Présence Divine ne quitte jamais un juif pendant Shabbath, un Yom Tov, et même pendant un Shabbath de la semaine"
[Zohar]

=> Shabbath est notre jour d'intimité totale avec Hachem.
Comment peut-on ne pas en être fou de joie?
Comment peut-on se comporter comme le restant de la semaine sans honorer et profiter de Sa présence permanente à nos côtés?

[le rav Pinkous enseigne que nous terminons le chant de : "Shalom Alé'hem" (vendredi soir avant le repas), par : "bétsété'hem léShalom (allez en paix!)" = nous demandons aux 2 anges qui nous ont raccompagné de la synagogue, de nous laisser seul en tête à tête avec notre papa Hachem! ]

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[Selon nos Sages, le "Shabbath de la semaine" fait référence au cas d'une personne dans une situation extrême ou en voyage, qui a perdu toute notion du temps (comptant alors 7 jours, et faisant Shabbath même si ce n'est pas la bonne date en réalité).
Ainsi, quelque soit le moment où cette personne pourra réaliser Shabbath, Hachem ne la quittera pas en ce jour!]

"Avant de créer le monde, Hachem visionna toute l’histoire future, jusqu’à la fin des temps, et créa le monde. Il vit donc aussi toutes les fautes qui allaient être commises et cela ne l'empêcha pas de créer le monde malgré tout.
Ainsi, quelques soient ses fautes, tout homme ne doit pas désespérer mais plutôt se repentir."

[Zéra Yaakov]

"Un homme craindra sa mère et son père, et Mes Shabbat vous observerez" (Kédochim 19, 3)

-> Le Zohar enseigne que quand un homme trouve des 'hidouchim de la Thora pendant Shabbat, dans le Ciel on couronne ses parents (quand ils sont déjà morts) dans l’autre monde.
Cela est en allusion dans ce verset qui juxtapose le respect des parents et celui du Shabbat. Car si un homme souhaite honorer ses parents, alors il lui convient d’honorer le Shabbat en y trouvant des ‘Hidouchim.
['Hida]

-> Le Ari Zal (rapporté dans Chaaré Téchouva) affirme également qu’une couronne spéciale est créée pour le père [et mère] de celui qui étudie une nouvelle idée de la Torah le Shabbath.

Le Yéssod véShoresh haAvoda (Bémaalot haShabbath) rapporte qu’en plus, D. embrasse la tête de ce même père [et mère].

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Précisions sur la notion de ‘hidouch : nouveauté en Torah :
-> Selon le Chaaré Téchouva, si quelqu'un ne peut pas être créatif, s’il apprend quelque chose qu’il n’a jamais étudié auparavant, ce sera également qualité de ‘hidouch.

-> Le Yessod véShorech haAvoda (Chaar 8,12) dit que toute nouvelle inspiration conduisant à améliorer ses midot, son caractère ou tout bon comportement que l’on accepte sur soi, est aussi considéré comme un ‘hidouch.

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-> Le Réchit ‘Hochma (Chaar Kédoucha 3,4-7) enseigne :
"Après Shabbath, lorsque l’âme supplémentaire quitte le royaume physique pour retourner dans le Ciel, D. lui demande : "Quel ‘hidouch (idée nouvelle) de Torah as-tu entendu?"

Le Zohar qui déclare : "Combien est bienheureuse l’âme qui peut réciter des ‘hidouché Torah devant Hachem.
D. se réjouit énormément et rassemble tous ceux qui se trouvent dans Son palais et s’exclame : "Nous avons entendu une idée perspicace transmise par l’âme de cette personne!"

Tout le palais et tous les anges écoutent le ‘Hidouch.
Mais si l’âme n’a pas de ‘hidouch à raconter au palais Céleste, elle en a honte et ensuite les anges s’affaiblissent, pour ainsi dire."

-> Dans la Torah, il y a 304 805 lettres.
Quelles sont les 3 le plus fréquemment utilisées?

Il s'agit du youd (י), du vav (ו) et du hé (ה), qui sont les lettres formant le nom de D. (le Tétragramme - יהוה), qui représente Son Attribut de miséricorde.

"Il y a 2 types d'impureté qui peuvent impacter une personne : une impureté qui entre dans une personne comme le fait de manger des aliments non-cashers, et une impureté qui entoure une personne comme l'idolâtrie.

Nos Sages ont enseigné que Hachem a précipité les juifs de sortir d'Egypte car ils étaient sur le point de tomber définitivement dans l'impureté égyptienne.
En effet, nos ancêtres ont atteint le niveau où l'impureté extérieure d'Egypte s'apprêtait à faire partie intégrante d'eux. Hachem les a pris avant que l'impureté ne puisse pénétrer [leur intériorité].

=> Comment peut-on alors permettre à des aliments non-cashers d'entrer dans son corps?
Cela est possible uniquement si l'on refuse d'admettre la véracité de la sortie d'Egypte!"

[le 'Hida]

Normalement les juifs auraient dû être esclaves pendant 400 années, mais finalement ils ne sont restés que 210 ans en Egypte.

La matsa est appelé : "lé'hem oni" (un pain de misère, de pauvreté), et en araméen : "la'hma anya" (לחמה עניא).
La guématria de : לחמה עניא est de 210.

La matsa fait allusion au fait que si les juifs ont pu être libérés en "avance", c'est parce que leur esclavage était devenu beaucoup plus intense et difficile.

De même que la matsa doit être cuite rapidement pour devenir du pain, de même l'oppression des juifs a dû s'arrêter plus rapidement pour qu'ils ne deviennent pas 'hamets (bloqués pour toujours au 50e niveau d'impureté).

[le Tiféret Israël - Pessa'him 10,5]

"Moché dit : 600 000 hommes à pied, c'est le peuple au milieu duquel je suis" (Béaaloté'ha 11,21)

-> Le midrach nous rapporte que lorsque Pharaon a décrété que les bébés juifs devaient être jetés dans le Nil, les mères juives les ont alors cachés dans leur sous-sol/cave afin que les égyptiens ne puissent pas les retrouver.
Cependant afin de les débusquer, les égyptiens amenaient leurs propres bébés dans les maisons juives, et les faisaient pleurer, ce qui entraînait les bébés juifs à pleurer également.
C'est alors que les égyptiens prenaient les enfants juifs et les noyaient dans le Nil.

Rav Lévi affirme que 600 000 enfants ont été ainsi jetés dans le fleuve, et cela a poussé Moché à déclarer : "600 000 hommes à pied, c'est le peuple au milieu duquel je suis", et pour chacune de ces 600 000 personnes, un enfant a été jeté dans le fleuve.

-> Le rav Shimshon d'Ostropoli écrit à ce sujet :
En réalité, chacun de ces 600 000 enfants a vécu pendant encore 80 années.
En effet, à la place d'être noyés dans le Nil, ils se sont parfaitement développés dans le fleuve, comme le font les poissons.

Ce miracle a été révélé au grand jour, lorsque les juifs ont traversé la mer Rouge, puisque à ce moment ces enfants qui ont été transportés par les courants d'eau, sont sortis vivant de la mer.
=> Ainsi en plus des miracles sublimes liés à l'ouverture de la mer Rouge, il y a également eu des retrouvailles de chaque juif avec son enfant perdu (persuadé à tord d'être mort noyé!).

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-> Lorsque le machia'h arrivera, il se produira la même chose (ceux qui seront morts reviendront), comme le prophète Mala'hi (3,24) l'écrit : "Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères".