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Roch Hachana – Ressentir que Hachem est le Roi

+ Roch Hachana - Ressentir que Hachem est le Roi :

-> Nos Sages (Roch Hachana 16a) enseignent que le jour de Roch Hachana, Hachem ordonne : "Dites les versets de la Royauté devant moi, afin que vous me couronniez comme roi sur vous".

-> Le Alter de Kelm demande : Hachem est déjà le roi! Pourquoi a-t-Il "besoin" que nous le couronnions Roi sur nous?
En effet, Hachem était Roi avant même qu'il n'y ait des gens pour le faire Roi, comme le dit le chant de Adon Olam : "Il a régné avant que toutes les créatures ne soient créées". Quelle différence cela fait-il que nous le fassions Roi?

En réalité, explique l'Alter de Kelm, Hachem demande que nous le fassions Roi sur nous-mêmes (notre intériorité), ce qui n'est pas si facile. Faire d'Hachem notre Roi, c'est sentir qu'Il est Roi avec chaque fibre de notre être. Tous nos membres, nos sens et nos pensées doivent être utilisés uniquement pour accomplir la volonté d'Hachem.

-> Le rav 'Haïm Friedlander fait remarquer que cela nécessite une préparation. On ne peut pas simplement sauter à un tel niveau, quelle que soit l'inspiration du moment. Faire d'Hachem le Roi de nous-mêmes demande du travail.

La première étape consiste à nous habituer à reconnaître qu'Hachem est avec nous à tout moment. Si nous vivions avec cette idée au premier plan de nos pensées, nos décisions s'en trouveraient affectées.
En effet, le Rama (Choul'han Arou'h 1,1) nous dit que le fait de placer Hachem devant nous en permanence est crucial dans le service d'Hachem. Il explique que l'on ne se comporte pas de la même manière en privé qu'en présence d'une grande personne.
C'est un fait auquel nous pouvons tous nous identifier, nous agissons tous différemment en présence d'une grande personne. Ainsi, si nous sommes conscients d'être toujours en présence d'Hachem, nos actions s'en trouveront certainement améliorées. Plus nous le ferons, plus nous serons en mesure de faire d'Hachem le Roi de nous-mêmes.

Le rav Friedlander nous dit qu'une autre façon de se préparer à couronner Hachem est de reconnaître que tout est à Lui, nos corps, nos familles, toutes nos possessions et tout ce qui se trouve dans l'univers.
Hachem est à l'origine de tout ce qui se passe dans ce monde. Tout ce qui est aujourd'hui, tout ce qui se passera au cours de l'année à venir, et le monde à venir, tout cela est entre Ses mains.
[sans Hachem aucune créature, aucun objet, ... ne pourrait exister même une seule seconde supplémentaire! On a beau être en bonne sante, être très riche, avoir beaucoup de pouvoir, ... mais si Hachem ne nous donne pas la force de vie à l'instant on mourrait. ]
Lorsque nous réaliserons cela, nous comprendrons qu'il est sage pour nous d'annuler notre volonté au profit de la Sienne. Même si nous ressentons un désir pour quelque chose qui va à l'encontre de la volonté d'Hachem, nous ne le voulons pas en réalité. Notre compréhension de ce que nous risquons de perdre l'emporte sur l'idée d'obtenir un plaisir éphémère. Cela n'en vaut pas la peine.
On peut comparer cette situation à celle d'un ouvrier d'usine qui dépend de son travail. Un jour, on lui offre un billet gratuit pour un match de football. L'ouvrier sait qu'en s'absentant pour une telle raison, il perdra une grande partie de son salaire, voire son emploi. Il n'aura littéralement aucune envie d'aller au match.

-> Ceci peut aider à expliquer un midrash en apparence obscur (Vayikra Rabba 29,4). Le Midrach nous dit que lorsque les juifs soufflent dans le Shofar à Roch Hachana, Hachem "se lève de son trône de gloire et s'assoit sur son trône de miséricorde".
Les juifs soufflent dans un Shofar et un changement aussi impressionnant se produit dans le monde? Comment cela se fait-il?

Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach) explique que le fait de souffler dans le Shofar démontre l'annulation de notre volonté. Le Shofar représente l'appel au jugement, et les anges Accusateurs ne peuvent pas parler contre nous tant que nous n'avons pas soufflé dans le Shofar.
Si c'est le cas, nous pouvons faire en sorte que le jugement de Roch Hachana ne se produise pas, et pourtant, nous soufflons dans le Shofar. Nous faisons cela parce que souffler dans le Shofar fait partie du fait de faire d'Hachem un Roi (dans Son rôle de juge, comme il est dit : "le roi établit le monde par le jugement" (Michlé 29,4)).
C'est notre seule préoccupation : non pas notre propre bien-être, mais la royauté d'Hachem. Une telle annulation de notre part pousse Hachem à se lever de son trône de gloire et à s'asseoir sur son trône de miséricorde.

-> Le rav 'Haïm Kamil note que nous devrions nous concentrer de toutes nos facultés mentales pour faire d'Hachem le Roi sur nous-même. Si nous le faisons, dit-il, Hachem fera des miracles pour nous.

Le rav Kamil cite à cet égard la déclaration du Tour : normalement, une personne se présente à son propre procès vêtue de noir et ne prend pas soin d'elle. Cela suscite la pitié du juge.
En revanche, les juifs s'habillent de leur mieux. Ils se lavent, se rasent et font la fête le jour de leur jugement, car ils sont convaincus qu'Hachem fera un miracle pour eux.
Comment cela est-il possible? Qu'en est-il de la crainte du jugement d'Hachem le jour où les livres de la vie et de la mort sont ouverts devant Lui?

Le rav Kamil explique cela en se basant sur le rav 'Haïm de Volozhon (Néfech ha'Haïm 3,12), qui relate la ségoula consistant à se concentrer intensément sur l'idée que "én od milévad" (il n'y a rien en dehors d'Hachem). Tous les autres "pouvoirs" ne sont en fait rien du tout, et seul Hachem compte. Même en cas de danger immédiat, le fait de se concentrer sur cette idée permet de sauver des personnes en danger.
=> Si un juif accepte la Royauté d'Hachem sur lui-même avec chaque fibre de son être, en y mettant toute sa concentration, il peut atteindre le niveau de "én od milévado", qu'il n'y a pas d'autre pouvoir dans le monde. Il se soumettra entièrement à Hachem. En faisant cela, il peut mériter un traitement miraculeux de son jugement à Roch Hachana.

Roch Hachana – Proclamer et se réjouir de la royauté d’Hachem

+ Roch Hachana - Proclamer et se réjouir de la royauté d'Hachem :

-> Nos Sages (guémara Roch Hachana 16a) enseignent que Roch Hachana est le jour où nous couronnons Hachem comme notre Roi.
Le Ritva (Roch Hachana 16a) ajoute que le shofar est soufflé dans ce but, représentant le "couronnement" d'Hachem, comme cela se fait dans les royaumes du monde.
La quasi totalité des prières de Roch Hachana se concentrent sur la royauté d'Hachem.

=> Pourquoi en est-il ainsi?
Nous savons que notre destin pour l'année à venir est déterminé à Roch Hachana (Ritva 16b). Ne serait-il pas plus approprié de formuler au moins les demandes qui sont incluses dans nos prières quotidiennes, telles que la santé, les moyens de subsistance ou la paix? Pourquoi ne faisons-nous pas de demandes à Hachem à Roch Hachana?

De plus, il semblerait logique de faire téchouva et de dire vidouï (confession) pour nos fautes. Après tout, nous sommes jugés. Pourtant, les prières de Roch Hachana ne mentionnent ni téchouva ni vidouï.
En fait, le Zohar affirme qu'un vidouï dit à Roch Hachana renforce les accusations contre nous. Pourquoi en est-il ainsi? En quoi est-ce différent lorsque nous disons le vidouï pendant les 10 jours de téchouva ou à le jour de Kippour ?

-> Le rabbi de Slonim répond que l'essence de Roch Hachana est la raison pour laquelle nous nous concentrons sur la royauté d'Hachem. Chaque Roch Hachana est comme une nouvelle création de l'univers entier. L'année écoulée est terminée et, comme pour le premier Roch Hachana de l'histoire, Hachem crée à nouveau tout à partir de zéro.
Ce jour-là, Hachem s'assoit sur son trône et décide qui, parmi nous, aura sa place dans son nouveau monde. En fonction de ses performances passées, Hachem décide de la place ou du rôle qu'il lui accordera dans cette nouvelle création. C'est pourquoi nous déclarons Hachem Roi en ce jour.

Le rabbi de Slonim explique ce concept par une analogie : Un roi fonda un jour une nouvelle ville. Chaque année, le roi visitait la ville à l'occasion de l'anniversaire de sa fondation. En présence de tous les citoyens, il passait en revue les réalisations de la ville. Il évaluait s'il devait continuer à diriger la ville et, dans l'affirmative, combien de temps et de ressources il devait y consacrer.
Naturellement, le rôle des sujets du roi ce jour-là était de lui rendre hommage. Ils l'accueillaient avec des bannières, déclarant : "Vive le roi !".

À Roch Hachana, Hachem renouvelle sa royauté sur le monde.
Il décide du rôle qu'il nous réserve, le cas échéant. Le moment est venu de déclarer notre loyauté envers Hachem et de dire à quel point nous voulons que Sa royauté s'exerce sur nous et sur le monde entier.

Le but du monde est de révéler la gloire d'Hachem (Yéchayahou 43,7).
Plus nous participons à ce but, plus nous avons de chances d'y prendre part au cours de l'année à venir. C'est pourquoi toute les prières de Roch Hachana tournent autour de la royauté d'Hachem, nous prions pour qu'Hachem soit Roi sur nous et sur le monde entier. Cela fait ressortir Sa gloire.

Bien entendu, il n'est pas approprié de demander à Hachem nos besoins en ce jour.
Nos besoins n'ont rien à voir avec la gloire d'Hachem. Nous ne pouvons certainement pas mentionner nos fautes! En quoi le fait d'admettre que nous nous sommes rebellés contre Lui ajouterait-il à Sa gloire?
Bien que nous voulions et devions faire téchouva, mentionner nos péchés à Roch Hachana nuit à Sa gloire, surtout si nous ne sommes pas encore complètement pénitents.

Une part importante de la royauté d'Hachem sur nous consiste à montrer à quel point nous sommes heureux qu'Il soit notre Roi et que nous soyons Ses serviteurs.
Il est vrai qu'il n'est pas approprié de montrer trop de bonheur en ce jour. Après tout, nos Sages enseignent (guémara Roch Hachana 32b) que nous ne pouvons pas dire le Hallel lorsque les livres de la vie et de la mort sont ouverts devant Lui. Cependant, nous devrions nous sentir heureux et exprimer notre appréciation du fait que nous couronnons le Roi et que nous faisons partie de Sa Royauté.

-> Le 'Hatam Sofer dit que le son du Shofar est comme un cri, mais en deux parties : Il y a un cri pour le jugement de Roch Hachana, mais aussi un cri de joie, car le couronnement d'un roi est un événement joyeux.
On dit que le Gaon de Vilna était particulièrement heureux au moment de la sonnerie du Shofar. C'est le moment d'exprimer la joie qu'Hachem nous ait donné une place dans Son royaume jusqu'à présent et que nous ayons pu accomplir Ses mitsvot. Nous savons également que Sa volonté est de nous bénir en nous donnant la possibilité de Le servir pendant une autre année.
Montrer que nous sommes satisfaits du joug des mitsvot est une partie importante de l'acceptation de la royauté d'Hachem sur nous.

Nos Sages (Roch Hachana 16a-b) disent : "Le Satan est troublé par la sonnerie du shofar".
Ce qui trouble le Satan, c'est que nous soufflons dans le shofar à plusieurs reprises : avant, pendant et après Moussaf, en répétant diverses combinaisons de tékiya, téroua et chévarim jusqu'à ce que nous atteignions 100 coups de shofar. Le Satan ne peut pas comprendre : si souffler dans le shofar est une mitsva, il suffit de le faire une fois pour s'acquitter de la mitzvah. Pourquoi le faire encore et encore?

Cependant, nous sommes heureux de souffler davantage dans le shofar, ce qui prouve que nous sommes satisfaits des mitsvot d'Hachem (ibid., Rachi 16b). C'est ce qui empêche Satan de nous poursuivre.
Une leçon à appliquer tout au long des jours de crainte est que la démonstration de notre joie pour les mitsvot a le pouvoir de nous faire gagner une nouvelle année de vie !

-> Le rav Steinman note qu'un aspect crucial du couronnement d'Hachem est le sentiment d'humilité.
Il dit que l'on peut prononcer toutes les prières de Roch Hachana en se disant à soi-même : "Bien sûr, je veux qu'Hachem soit le roi du monde, mais je me débrouille très bien. Je suis en bonne santé, j'ai un bon travail, je vis dans un bon quartier, mes enfants étudient dans de bonnes écoles, je ne m'inquiète pas pour moi."
Cela est de l'orgueil (gaava), et cela nous empêche de couronner Hachem comme roi sur nous-mêmes. En effet, le Ramban (Iguéret haRamban) écrit que quiconque éprouve de l'orgueil devant Hachem se rebelle contre Lui. Rien ne peut être plus éloigné que de couronner Hachem ...
[ Hachem dit au sujet d’un orgueilleux : "Moi et Lui, nous ne pouvons pas demeurer ensemble!" - guémara Sotah 5a]

-> Le rav 'Haïm Friedlander était très malade, et Roch Hachana approchait. Dans son état de faiblesse, il ne pouvait pas se lever devant la yéchiva et parler. Au lieu de cela, il écrivit la lettre suivante à ses élèves :
"À Roch Hachana, nous devons avoir le sentiment que nous n'avons aucun mérite, aucun crédit à notre actif. Personne ne sait ce qui va se passer, même si l'on croit que sa situation physique est parfaitement sûre. Même si les choses vont bien pour nous, personne ne peut savoir ce qui se passera à l'avenir.
En vérité, Hachem m'a facilité la tâche cette année, car ma situation est vraiment à ce niveau.
Cependant, nous devrions tous essayer de sentir que nous sommes à ce stade, que nous n'avons rien du tout. En faisant cela, nous pourrons tous mériter d'être ensemble au cours de l'année à venir."

[divré Torah du rav Moché Krieger]

Yom Kippour – le Cohen Gadol est seul avec la Chékhina

+ Yom Kippour - le Cohen Gadol est seul avec la Chékhina :

-> Chaque année lors du moussaf de Kippour, nous récitons le récit du service saint et élevé qu'effectuait le Cohen Gadol le jour de Kippour dans le Kodech haKodachim.
La guémara Yérouchalmi rapporte que personne ne devait s'y trouver avec lui, même pas les anges, c'était donc un moment d'union entre Hachem et le Cohen Gadol.
[l'homme le plus saint, à la période la plus sainte, dans l'endroit le plus saint. ]

-> La guémara (Yoma 39b) nous enseigne : l'année où Chimon Hatsadik mourut il leur dit : "Il mourra cette année" (en parlant de lui-même). Ils lui demandèrent : "D'où le sais-tu?" Il leur répondit : "Chaque année à Yom Kippour se présentait devant moi une personne âgée vêtue de blanc et enveloppée de blanc, elle rentrait et sortait avec moi. Or aujourd'hui s'est présentée devant moi une personne âgée vêtue de noir et enveloppée de noir, elle entra avec moi, mais ne sortit pas avec moi."
Après la fête, il tomba malade durant sept jours et mourut.
[à titre informatif, il a été Cohen Gadol pendant 40 ans. ]

Les Tossefot Yéchanim posent la question suivante : comment est-ce possible qu'entra avec Rabbi Chimon l'image d'une personne âgée vêtue de blanc et enveloppée de blanc, alors que le Yérouchalmi enseigne qu'il était interdit même aux anges d'entrer avec le Cohen Gadol?

Ils répondent au nom du Yérouchalmi qu'il ne s'agissait pas d'un ange, mais de la Chékhina elle-même.
La Chékhina accompagnait Chimon Hatsadik à son entrée et à sa sortie du Kodech Hakodachim.

Le point culminant était lorsque le Cohen Gadol sortait du Kodech Hakodachim, "ô combien était resplendissant le Cohen Gadol lorsqu'il sortait du Kodech Hakodachim en paix sans ennui".
La michna (Yoma 7,4) enseigne : "Il organisait une fête pour tous ses amis lorsqu'il sortait en paix du Kodech."

A Roch Hachana, nous proclamons la souveraineté d'Hachem.
C'est vraiment notre travail principal ce jour-là. Notre rôle est de montrer à Hachem que nous sommes heureux de mettre en pratique Ses mitsvot, et que nous cherchons toujours à en accomplir le plus possible.
Si nous prouvons à l'Éternel que nous sommes joyeux lorsque nous exécutons Ses Commandements, nous mériterons d'acquérir à Roch Hachana la dimension du fils, et d'obtenir ainsi un excellent jugement.
[selon la guémara (Baba Batra 10a) : "Lorsque vous accomplissez la volonté d'Hachem, vous êtes appelés : enfants, et lorsque vous n'accomplissez pas la volonté d'Hachem, vous êtes appelés : serviteurs" ]
[rav Barou'h Rozenblum]

Les jours allant d'Elloul à Kippour sont des jours de "fuite et d'échappatoire vers Hachem", où chaque juif s'enfuit vers Hachem, car il sait qu'Il est le seul à pouvoir le sauver et le délivrer.
[d'après Rambam - Roch Hachana - chap.4]

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[ à l'image d'une ressort, plus à cette période de l'année, on se repli de tout son cœur (intériorité), conscient que tout dans notre vie dépend à 100% d'Hachem, alors plus on aura de l'élan le restant de l'année. ]

"Pendant [les 3 semaines], il faut éradiquer la sinat 'hinam (haine gratuite) et tous les aspects d'un mauvais œil.
Même si on ne regarde personne de haut, mais si on ne se concentre pas sur le bien [qui est en eux], cela peut être considéré comme une sinat 'hinam.
Nos Sages nous disent : "Une génération où le Temple n'est pas reconstruit, c'est comme s'il avait été détruit dans cette génération".
Avec un bon œil [sur chaque autre juif], le Temple sera reconstruit".
['Hidouché haRim]

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-> " L'attribut d'avoir un bon œil peut purifier une personne [de toutes ses fautes] "
[Chem miChmouël - Béaaloté'ha]

-> Le Tana d'Eliyahou (Rabba 28) écrit :
"Hachem dit aux Bné Israël : 'Mes enfants bien-aimés ... qu'est-ce que je vous demande ? Seulement que vous vous aimiez les uns les autres et que vous vous honoriez les uns les autres".

+ La émouna consiste à croire en Hachem même lorsque nous ne voyons pas Sa bonté, même lorsque les choses sont difficiles, et à croire que tout est pour le bien.
Il est important de discuter de la émouna à cette période de l'année, car la destruction du Temple est le résultat d'un manque d'émouna en Hachem.

Rabbi Ména'hem Mendel de Patilch (petit-fils de rabbi Ouri de Strelisk) évoque les dates des 4 jours de jeûne (liés au Temple) fixés par le calendrier juif. Il s'agit du 17 (de Tamouz), du 9 (d'Av), du 10 (de Tévét) et du 3 (de Tichri).
Ces dates sont : 17+9 = 26 soit : יהוה (Hachem = Nom Divin de miséricorde/bonté) et : 3 + 10 = 13 soit la valeur de : אחד (un - é'had).
Les jours de jeûne ont pour but de rétablir notre émouna dans le fait que : Hachem est Un (יהוה אחד)
Par le mérite de notre émouna, même dans ces moments difficiles (destruction de Jérusalem, avec toutes nos souffrances ensuite en exil), alors le Temple sera reconstruit.

[il en est de même dans notre vie, si nous gardons émouna, que nous restons convaincus que tout est pour notre bien même dans nos moments difficiles/obscurs, alors grâce à ce mérite on s'amène notre délivrance personnelle. ]

Shabbath = un jour d’amour parfait

Shabbath = un jour d'amour parfait :

-> La guémara (Baba Batra 99a) enseigne que lorsque les chérubins se font face, cela signifie que les juifs agissent selon la volonté de D., et dans le cas contraire, ils se tournent le dos.

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Nefesh HaChaim 1,8) écrit :
"On sait qu'un chérubin (kérouv) représente Hachem et l'autre la nation juive.
Le degré de proximité et de connexion du peuple juif avec Hachem, ou D. préserve, le contraire, a été miraculeusement et merveilleusement observé par la position des kérouvim. Lorsque les yeux de la nation juive étaient tournés vers Hachem, les kérouvim se faisaient face."

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach) enseigne qu'à Shabbath, Hachem aime le peuple juif d'une manière totale.
Ainsi, même si pendant la semaine les kérouvim pouvaient se donner le dos, dès l'arrivée du Shabbath, les kérouvin (représentant Hachem et le peuple juif) se faisaient face, et cela peut importe notre niveau spirituel (où les fautes que l'on a pu faire), mais uniquement parce que l'amour d'Hachem pour nous est complet en ce jour!

"Depuis le jour où le Temple a été détruit, Hachem n'accorde pas de bonté aux juifs sans prière".
[Rokéa'h]

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-> La haftara du 9 Av décrit la destruction du Temple.
Parmi les descriptions, on peut lire : "Il n'y a pas de raisins sur les vignes, il n'y a pas de figues sur le figuier" (Yirmiyahou 8,13). Pourquoi cela est-il mentionné?
Le manque de fruits semble banal et insignifiant lorsque nous discutons d'un fait aussi grave que la destruction du Temple.

[Un survivant de l'Holocauste a raconté l'histoire de sa survie. Il a notamment sauté d'un train en marche en direction des camps. Quelqu'un qui écoutait l'histoire lui a demandé : "Était-ce un jour chaud ou un jour froid?".
Le survivant a répondu : "Je vois que vous ne comprenez pas. Ma vie a été sauvée! Quelle différence cela fait-il qu'il ait fait chaud ou froid ce jour-là? Ma vie a été sauvée!"
Le sujet de la météo, alors que la vie d'une personne était en jeu, ne semble pas pertinent. De même, lorsque nous discutons de la destruction du Temple, il semble hors de propos de mentionner qu'il n'y avait pas de fruits sur les arbres. ]

En fait, le verset dit qu'après la destruction du Temple, même les fruits ne pousseront pas sans prière.
Lorsque Shlomo était roi, il est décrit que : "chacun sous sa vigne et sous son figuier" (I Méla'him 5,5) = grâce aux korbanot offerts au Temple, il y avait [naturellement] beaucoup de bénédictions/bontés, et tout le monde avait du raisin, des figues, et tout ce dont il avait besoin.
Mais maintenant, après la destruction du Temple, tout ne vient que suite à nos prières.
[rav Elimélé'h Biderman]

9 Av – Le Temple = notre source de vie

+ 9 Av - Le Temple = notre source de vie :

-> Le Temple est appelé "Beit 'hayénou" (la maison de notre vie).
Par exemple, tous les lundis et jeudis, nous disons à cha'harit : "Que Sa volonté soit de rétablir la maison de notre vie".
Dans les bénédictions de la haftara, nous demandons à Hachem : "Aie pitié de Tsion, car c'est la maison de notre vie."
Quelle est la signification de cette expression?

"Beit 'hayénou" signifie que notre nation est vivante lorsque nous nous attachons à Hachem.
Il est écrit : "Vous qui vous attachez à Hachem, êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
[ "J'ai placé devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction, choisis la vie!" (Nitsavim 30,19) = qui va choisir de la mort et la malédiction? On voit encore que seul celui qui choisit de s'attacher à Hachem est considéré comme vivant (le reste étant tellement vide, éphémère en comparaison). ]

Nos âmes sont vivantes lorsque nous nous attachons à Hachem. Plus nous nous éloignons de notre attachement à Lui, moins nous sommes vivants.
Et plus nous nous éloignons de Tsion et de Jésuralem, plus nous nous éloignons du Beit 'hayénou, moins nous sommes vivants.

Chaque 9 Av, nous faisons le constat que nous avons perdu encore une mesure de vie dans le dynamisme spirituel du peuple juif [de part l'absence du beit 'hayénou - Temple].
Chaque 9 Av, nous sommes moins vivant que le 9 Av précédent, et en prenant conscience de ce que pourrait être l'état du peuple juif, d'à quel point D. ne peut pas se révéler dans le monde, et d'à quel point notre relation de proximité avec papa Hachem est actuellement faible/dissiumlé, nous prenons le deuil de cette énorme perte (qui chaque année s'accroît, d'où une dose de deuil supplémentaire!).
[assez, cela ne peut pas durer plus longtemps! ]
[d'après rav Eliya Brundy]