Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Par quel mérite les gens s'enrichissent en exil? C'est parce qu'ils honorent le Shabbath"
[guémara Chabbath 119a]

-> La guémara raconte que Rabbi 'Hiya bar Abba se trouvait chez un homme riche et fut stupéfait par sa richesse.
Il avait une table lourde, dont il fallait 16 personnes pour la porter, elle était en or ; 16 chaînes d'argent y étaient attachées, et toutes sortes d'aliments et d'encens s'y trouvaient.
Rabbi 'Hiya bar Aba lui demanda : "Mon fils, comment as-tu mérité cela?"
Il répondit : "J'étais boucher. Chaque bonne bête que j'avais, je décidais de le garder pour le Shabbath".
Je lui ai dit : "Barou'h Hachem de t'avoir donné tout cela".

-> Rabbi Shimon Sofer explique que la richesse a ses hauts et ses bas. Comme le dit la guémara (Shabbath 151b) : "c'est une roue qui tourne dans le monde" (galgal a'hozer baolam).
Rabbi 'Hiya bar Abba était choqué que cet homme soit si riche. Il semblait que son mazal était constamment bon, qu'il n'avait pas de hauts et de bas, et il voulait savoir comment cela se produisait.

L'homme riche lui répondit qu'il honorait le Shabbath.
Le Shabbath rappelle chaque semaine que tout vient d'Hachem. Ainsi, ceux qui honorent le Shabbath méritent une immense richesse parce qu'ils ont un rappel hebdomadaire que tout vient d'Hachem.

9 Av – Que la Torah soit importante à nos yeux !

+ 9 Av - Que la Torah soit importante à nos yeux !

-> Le premier Temple a été détruit à cause des 3 péchés capitaux : l'idolâtrie, le meurtre et l'adultère. [guémara Yoma 9b]
-> Ils ne récitaient pas la bénédiction de la Torah avant de l'étudier. [guémara Nédarim 81a] = le Temple a été détruit car bien qu'ils étudiaient la Torah, il ne récitaient par les bénédictions sur la Torah.
Le Ran explique que la racine de ce comportement était qu'ils n'appréciaient pas la grandeur de la Torah, et ainsi ils ne pensaient pas qu'il était nécessaire de dire une bénédiction.
Selon le Ba’h (Choul’han Aroukh - OH 47:2), ils étudiaient bien la Torah, mais pour eux cette étude était comme tout autre savoir, et en ce sens à leurs yeux il n’était pas vraiment utile qu’on y récite une bénédiction dessus.
[est-ce que nous sommes vraiment mieux qu’eux?
Par exemple : est-ce que nous recitons dans les bénédictions du matin celles sur la Torah avec une joie et fierté d’avoir le mérite de pouvoir l’étudier? ]

=> Comment concilier ces 2 raisons (les 3 fautes cardinales et le manque de valorisation de la Torah)?

-> "Hachema créé le yétser ara, il a créé son antidote : l’étude de la Torah". [guémara Kidouchin 30b]

-> Si l'étude de la Torah protège une personne du péché, comment la génération de la destruction du Temple, qui a étudié la Torah, a-t-elle pu violer les 3 péchés capitaux? Comment ont-ils pu tomber si bas alors qu'ils étudiaient la Torah?

La guémara répond : "Parce qu'ils n'ont pas fait les bénédictions sur la Torah" = ils n'ont pas apprécié leur étude.
Hachem leur a fait ce merveilleux cadeau (la Torah) et ils n'ont pas ressenti le besoin de Le remercier. Et sans une juste appréciation de la Torah, ils ne pouvaient pas en profiter.
La Torah ne pouvait pas les protéger de leur yétser ara parce qu'ils n'appréciaient pas la Torah à sa juste valeur.
Le Temple a ainsi été détruit parce qu'il n'accorder pas assez d'importance, de valeur, au fait de pouvoir étudier la Torah. [on ne l'étudie pas comme on le ferait avec la philosophie, l'histoire, la médecine, ... car étudier la Torah c'est se lier avec Hachem! ]

C'est le message de la destruction du Temple = la Torah est l'outil le plus puissant dont dispose le peuple juif pour se connecter à Hachem.
Cependant, elle ne nous relie à Lui que si nous apprécions pleinement la grandeur de la Torah.
Nous devons nous efforcer de l'apprécier à sa juste valeur, afin qu'elle nous protège et nous relie à Hachem.

[Prendre le deuil de Jérusalem, c'est également prendre le deuil du fait que nous n'avons pas assez en estime la grandeur de la Torah, que nous ne lui accordons pas de temps et d'importance à nos yeux. (ex: qu'en nous avons du temps libre est-ce que nous préférons un bon film ou bien de la Torah? )]

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-> Le rav Elya Ben Wachtfogel enseigne :
Lorsque le peuple juif a une véritable appréciation de la Torah et que certaines personnes fautent à cause de leurs tentations, les valeurs fondamentales de la Torah sont toujours intactes. Dans ce cas, il suffit de punir les fauteurs et il n'est pas nécessaire de faire un 'hourban (destruction).
Cependant, si la source du péché est leur sens corrompu des valeurs, si la faute vient d'un manque d'importance de la Torah à nos yeux, alors il faut un 'hourban.
Cela n'aidera en rien de punir les fauteurs individuels. Si, en tant que peuple, ils sont tombés si bas qu'ils n'accorde pas de valeur à la Torah, c'est déjà un 'hourban.
La maison s'écroule déjà. C'est comme une maison pleine de termites. Elle ne peut pas être réparée ; elle doit être démolie et reconstruite à partir de zéro.
[...]
Chaque personne vit avec un ensemble de valeurs. Celui qui perd l'importance de la Torah à ses yeux, alors il la remplacera par une valeur différente.
[...]

Le midrach (Eikha rabba 16,5) enseigne : les juifs ont fauté doublement, comme il est dit : "Fauté, Jérusalem a fauté (‘hété ‘hétéa), aussi est-elle devenue impure" (Eikha 1,8). Et ils ont été punis doublement : "elle a reçu de la main du Seigneur double peine pour toutes ses fautes" (Yéchayahou 40,2). Et ils seront réconfortés doublement, comme il est dit : "Consolez, consolez, Mon peuple" (na'hamou, na'hamou, ami - Yéchayahou 40,1).

1°/ Double faute :
Lorsqu'il est dit que les juifs ont doublement fauté, cela ne signifie pas qu'ils ont beaucoup fauté. Cela signifie qu'ils ont fauté, non pas à cause de leurs mauvaises tentations et non pas parce qu'ils avaient un yétser ara si grand.
L'importance de la Torah à leurs yeux était si faible qu'ils étaient capables de l'échanger contre des choses totalement futiles, au final vide. La "double faute" comprenait la faute proprement dite, ainsi que l'insulte à Hachem qui leur avait donné des ordres. [il y a insulte parce que Hachem nous donne ce qu'Il a de plus précieux = Sa Torah (nous permettant de Le connaître et de se lier avec Lui), et nous on préfère s'occuper par des choses éphémères de ce monde matériel. Quel honte pour Hachem! ]

2°/ La double peine :
Lorsqu'il est dit qu'ils ont été doublement punis, cela signifie qu'en plus de la punition principale, il y a eu une punition secondaire.
Le verset dit : "Le converti parmi vous s'élèvera de plus en plus au-dessus de vous, et vous descendrez de plus en plus bas" (Ki Tavo 28,43).
Si le peuple juif n'observe pas les mitsvot, alors, en plus de la punition, il y aura aussi l'embarras de voir les non-juifs nous dominer.
La guémara (Guittin 56b) dit que quiconque fait souffrir les juifs s'élève au sommet. Même une nation modeste qui afflige les juifs s'élèvera au sommet.
Les juifs souffrent donc doublement : non seulement les non-juifs leur causent des souffrances physiques, mais les non-juifs s'élèvent également dans le processus. La douleur émotionnelle causée par ce spectacle a déchiré les non-juifs.
C'était mesure pour mesure. Ils ont doublement fauté parce qu'ils ont exalté ce qui était dégradé et dégradé ce qui était exalté. [dégradant la valeur de la Torah au profit des choses de ce monde]
C'est exactement ce qu'ils ont reçu en retour : ils ont été abaissés et les ceux qui sont bas ont été exaltés.

3°/ La double consolation :
Le midrach conclut en disant que le peuple juif sera doublement réconforté. Qu'est-ce que cette double consolation?
Bien sûr, la bonté que nous recevrons à l'époque du machia'h ne connaîtra aucune limite. Comme nous l'enseignent nos Sages (guémara Shabbath 32b), nos lèvres s'useront à force de dire "daï" (nous en avons assez!).
Mais il y aura un deuxième aspect. Outre la bonté, il y aura aussi une inversion des rôles. Nous serons au sommet et les non-juifs seront en dessous de nous. Et nous ne serons pas seulement au-dessus des non-juifs de la classe inférieure. Le prophète a prophétisé (Yéchayahou 49,23) : "Les rois seront vos nourriciers et les femmes nobles vos infirmières" = lorsque machia'h viendra, les rois les plus puissants des nations païennes seront au service des plus jeunes juifs. Et ceux qui ont causé le plus de souffrances aux juifs seront les plus honorés d'être autorisés à servir les enfants juifs.
C'est la double consolation qui viendra dans le futur.

=> La racine de la destruction du Temple est le manque de valorisation de la Torah à nos yeux.
Lorsque le peuple juif voit la Torah comme étant insignifiante à ses yeux (ex: l'étudiant parce que nos parents/entourage le fait, l'étudiant comme on étudie une autre matière comme la philosophie, la médecine, ... ), alors il devient lui-même insignifiant, plus bas que le plus bas des non-juifs.
Mais lorsque Machia'h viendra, le chashivus haTorah reviendra.
Avec le véritable système de valeurs restauré, une fois de plus, les exaltés seront exaltés ; le peuple juif sera exalté, et les non-juifs les plus éminents seront à notre service.
Tout cela est lié à l'importance qu'a la Torah nos yeux, et c'est sur cela que nous devons travailler.
Chaque individu doit travailler à améliorer sa valorisation de la Torah (ex: lorsque nos Sages disent qu'elle leur était plus chère que tous l'or du monde, ils le pensaient réellement car ils avaient travaillé la valeur de la Torah à leurs yeux!).
Nous devrions donc mériter alors la construction du Temple rapidement de nos jours et nous serons doublement consolés.

Etre joyeux pendant Shabbath

+ Etre joyeux pendant Shabbath :

-> Le verset dit : "le jour de votre joie" (ouv'yom sim'hatkhkem - Béaaloét'ha 10,10).
Nos Sages (Sifri 19) disent que cela fait référence à Shabbath.

Nous devons être heureux chaque jour de l'année, comme il est dit : "Servez Hachem avec joie (ivdou ét Hachem bésim'ha - Téhilim 100,2), mais il est d'autant plus important d'être joyeux/heureux le jour du Shabbath, qui est : "le jour de votre joie".

[certes Shabbath a un aspect avec de nombreuses lois à respecter (faire/ne pas faire), mais il y a également un aspect aussi vital qui consiste à avoir un état d'esprit où l'on est rempli de joie.
Par exemple, on doit considérer tout notre travail de la semaine comme terminé, pour ne pas être pollué par de l'inquiétude. ]

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-> Le Midrach (Béchala'h 25) dit que lorsqu'une personne observe le Shabbath : "même si Hachem prend un décret, elle peut l'annuler".

Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Par le mérite d'observer Shabbath, les prières d'une personne sont exaucés, et elle peut annuler des décrets sévères.
C'est ce que suggère les mots : "Lorsque vous avez du oneg (plaisir) à Shabbath, Hachem répondra à vos prières et exaucera tous les désirs de votre cœur" (véit'anég al Hachem véyiten lé'ha mich'alot libé'ha - Téhilim 37,4)

-> Le Beit Aharon (sur "al pi paolo" d'un chant de Shabbath) enseigne :
Par le mérite du plaisir (oneg) et de la joie qu'on aura le Shabbath, Hachem nous accordera tout ce qu'on lui demandera.

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-> [Hachem nous dit que les malédictions viennent sur le peuple juif : ] "parce que (תַּחַת אֲשֶׁר) tu n'auras pas servi Hachem, ton D., avec joie et contentement de cœur" (Ki Tavo 28,47)

Le Bné Yissa'har commente :
Le verset commence par : "ta’hat achèr" (תַּחַת אֲשֶׁר) , signifiant littéralement : sous "achèr".
Les lettres en-dessous, venant après celles du mot : "achèr" (אשר), permettent de former : "Shabbath" (שבת).
Ainsi, la Torah nous dit que la malédiction arrivera au peuple juif car ils n'ont pas servi Hachem avec joie à Shabbath.
[et à l'inverse, en étant joyeux en ce jour on s'attire de super bénédictions! ]

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-> Selon un concept kabbalistique, lorsqu'une personne accomplit une mitsva, elle peut mériter qu'un tsaddik du ciel, qui a excellé dans cette mitsva particulière au cours de sa vie, vienne vers elle et l'aide à accomplir la mitsva.

L'histoire suivante illustre ce principe :
Rabbi Shmouel Azida vint un jour trouver son maître le Arizal, qui se leva devant lui.
Rabbi 'Haïm Vital demanda au Arizal pourquoi il s'était levé devant son élève.
Le Arizal répondit : "Je ne me suis pas levé pour lui. Je me suis tenu debout par respect pour le Tana Rabbi Pin'has ben Yaïr, qui est entré avec lui. Rabbi Shmouel a fait une mitsva aujourd'hui et a mérité d'être lié à Rabbi Pin'has ben Yaïr".

Intrigué, lorsque Rabbi Shmouel Azida sortit, rabbi 'Haïm Vital sortit après lui et lui demanda quelle mitsva spéciale il avait accomplie ce jour-là pour mériter cet honneur.
Il lui répondit que tôt ce matin-là, alors qu'il se rendait à la synagogue pour cha'harit, il entendit des cris provenant d'une maison. À l'intérieur de la maison, il trouva une famille désemparée qui avait été cambriolée cette nuit-là. Les voleurs ont dérobé leur argent et leurs vêtements.
"J'ai donné mes vêtements au chef de famille pour qu'il ait quelque chose à se mettre. C'est la raison pour laquelle vous me voyez vêtu de mes vêtements de Shabbath. J'ai donné mes vêtements de semaine à cette pauvre famille".

Rabbi 'Haïm Vital retourna voir le Arizal et lui raconta ce qu'il avait entendu.
Le Arizal confirma que c'était la raison pour laquelle Rabbi Pin'has ben Yaïr était venu le voir.
Le Arizal expliqua : "Rabbi Pin'has ben Yaïr excellait dans l'aide aux pauvres. Par conséquent, lorsque Rav Shmouel a aidé cette famille pauvre, Rav Pin'has ben Yaïr est descendu du ciel pour l'aider à accomplir la mitsva de la meilleure façon possible.

Les sefarim de la Kabbale expliquent que cette connexion des âmes est au bénéfice de la personne qui accomplit la mitsva et de l'âme venant du ciel. La personne qui accomplit la mitsva bénéficie de cette connexion/attachement car elle l'aide à accomplir la mitsva de la meilleure façon possible.
Le tsadik venant du ciel en bénéficie également, car il a l'occasion d'accomplir une autre mitsva dans ce monde.
Après la mort on ne peut plus réaliser la moindre mitsva. L'endroit où l'on accomplit les mitsvot est ce monde ; c'est pourquoi les tsadikim du ciel désirent ardemment aider un juif à accomplir une mitsva.
[c'est le concept de 'hibour néchama : une âme du ciel vient se lier avec une âme d'un juif sur terre, et tous les 2 sont gagnants de cette association. ]

=> Sur la base de ces idées, le 'Hidouché haRim enseigne ce qui suit :
Hachem garde le Shabbath comme il est dit : ouvayom achévi'i Shabbath vayinafach (le 7ème jour Il s’est reposé - Ki Tissa 31,17).
Lorsqu'une personne observe une mitsva, elle peut peut recevoir un attachement avec l'âme d'un tsaddik qui est décédé et qui a excellé dans cette mitsva.
Hachem garde le Shabbath. Ainsi, lorsqu'un un juif garde le Shabbath, il peut mériter que Hachem Lui-même l'aidera à garder le Shabbath correctement!

[on a vu qu'il y a 2 aspects clés dans Shabbath : respecter la loi juive, et ainsi qu'y ressentir de la joie, du bonheur.
Ainsi, lorsque l'on s'efforce d'être joyeux pendant Shabbath, on réalise cette mitsva de la meilleure manière, et donc on peut mériter que Hachem vienne davantage s'attacher, se lier à nous, nous aidant à encore mieux accomplir le Shabbath.
Or ce jour est la "mékor habéra'ha" (source des bénédictions), et on mérite ainsi d'obtenir un maximum de bénédictions, grâce à notre joie, grâce à notre lien accru avec Hachem, grâce à notre meilleure réalisation du Shabbath.]

+ "Quiconque est plus grand que son ami a un yétser ara plus grand que le sien" (guémara Soucca 52a)

-> Rabbi Yé'hezkel Levinstein enseigne que cela s'applique également au temps.
Les jours les plus importants de l'année, tels que Shabbath et Yom tov, le yétser ara est plus grand, c'est pourquoi certaines personnes ont du mal à servir Hachem ces jours-là.
Mais si nous faisons un effort, nous pouvons accomplir beaucoup de choses ces jours-là.

[le yétser ara a conscience qu'on peut obtenir tellement de ces moments, alors il a davantage recours à des subterfuges pour nous faire passer à côté de ces rendez-vous (moed) avec Hachem. ]

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Par exemple :
-> Par le fait d'étudier la Torah, un juif construit un édifice spirituel ... qui sera sa part dans le monde à venir.
Puisque Shabbath est un semblant du monde à venir, la Torah et le Shabbath sont liés intrinsèquement.
Le jour du Shabbath cette capacité de construction de son monde futur est 1 000 plus importante que le restant de la semaine.
[le Ben Ich 'Haï - 2e anne - Chémot]

=> Si l'on avait un journée durant laquelle notre employeur multipliait notre salaire par 1 000, est-ce qu'on se priverait d'en profiter? Est-ce qu'on attendrait la fin avec impatience ou au contraire on serait heureux et reconnaissant de cette chance?

[cela est valable pour chaque mitsva qui selon certains a 500 fois plus de valeur qu'en semaine (rabbi Shlomke de Zvhill), et d'autres 1 000.
Imaginons qu'un seul Téhilim lu à Shabbath équivaut à 500 (voir 1000) lus en semaine. D'où notre joie en ce jour, d'où les efforts du yétser ara pour nous éviter d'agir, de profiter de ce jour incroyable. ]

-> Le Ahavat Shalom dit qu'une heure de avodat Hachem à Roch 'Hodech fait que tout le mois est saint comme Roch 'Hodech.
Comme le dit le proverbe, "le corps suit la tête".

Téchouva = être beau pour notre mariage éternel avec Hachem

+ Téchouva = être beau pour notre mariage éternel avec Hachem :

L'âme qu'Hachem nous a donnée [à notre arrivée dans ce monde] est une robe de mariée incomparablement magnifique. Elle est parfaite, sainte, pure et propre. Mais nous l'avons salie, délibérément ou accidentellement.
Elle est souillée de toutes sortes de tâches et perforée de milliers de trous.
Elle pue le lachon ara, la colère et l'orgueil, ...

Après 70 ou 80 ans, nous devrons ramener l'âme à sa place dans le Gan Eden. Nous monterons au Ciel, où nous serons accueillis par des milliards et des milliards d'anges, ainsi que par des millions et des millions de tsadikim de toutes les générations depuis Adam, y compris les géants de ces derniers temps. Ils viendront tous voir notre belle et splendide âme.

Et nous devrons les affronter dans notre robe de mariée sale. On nous demandera : "Où est l'âme précieuse qui t'a été donnée? Pourquoi n'en as-tu pas pris soin?"
Que répondrons-nous? Peut-on imaginer la honte? Peut-on supporter l'embarras?
Et là, la situation honteuse ne durera pas seulement quelques heures ou même quelques années, mais pour toujours.

Heureusement pour nous, notre Père céleste, dans son amour et sa compassion infinis, nous a fait don de la téchouva. Cet atelier de nettoyage à sec et de couture miraculeux redonne à notre robe de mariée sa splendeur d'origine.

Mais il y a un hic : Les magasins ne sont ouverts que pendant les heures de bureau. Ce magasin, dont nous avons si désespérément besoin, n'est ouvert à chaque personne que tant qu'elle est encore en vie dans ce monde. Lorsqu'on passera dans l'autre monde, il sera trop tard ; on trouvera le magasin fermé.
Mes amis, profitons de ce merveilleux cadeau et faisons la téchouva dès aujourd'hui!
[...]

Le vêtement de notre âme est la robe de mariée ultime, et le jour de la mort est le mariage ultime.
À l'instar d'une mariée qui, vêtue de sa robe de mariée, est conduite à la 'houppa devant des centaines d'invités, notre âme, qui porte toutes nos mitsvot et nos bonnes actions, sera conduite à Hachem devant des myriades d'anges et de tsadikim.
[...]

Mes amis, justifions la confiance qu'Hachem a placée dans notre âme.
Saisissons toutes les occasions d'accomplir davantage de mitsvot et de bonnes actions, sachant que nous préparons la robe de mariée dans laquelle nous serons conduits à notre 'houppa dans le monde de la Vérité.
Remplissons bien notre mission afin que, le moment venu, nous puissions passer dans l'autre monde avec le sourire aux lèvres!
[rav Nissim Yagen]

Nous mangeons des repas spéciaux le Shabbath, portons de beaux vêtements et faisons même une sieste supplémentaire, procurant ainsi à notre corps une certaine dose de plaisir.
Mais en réalité, le Zohar (Vayakel) enseigne :"Le Shabbath est un jour pour l'âme, pas un jour pour le corps."
La raison pour laquelle nous traitons le corps le Shabbath est que le pouvoir de l'âme est si fort le Shabbath, qu'il élève le corps, l'incluant dans la célébration du Shabbath.
Mais Shabbath est un jour céleste de contentement et de sainteté. L'objectif principal du Shabbath est le plaisir de l'âme.

Lorsque machia'h viendra, comment ferons-nous la différence entre Shabbath et le reste de la semaine?
Uniquement par la proximité et l'attachement accrus avec Hachem.
[rav Moché Wolfson]

[dans le monde de Vérité, nous verrons alors clairement à quel point le Shabbath est un précieux cadeau : Hachem rapprochant chaque juif de Lui. Or, il n'y a pas de plus grand plaisir que d'être davantage proche de papa Hachem. ]

La grandeur du Shabbath pendant l’exil

+ La grandeur du Shabbath en exil :

-> Le verset (Bé'houkotaï 26,34) peut être traduit : "Alors, la terre sera apaisée en ce qui concerne son Shabbath pendant tous les jours où elle reste désolée".

Le Tiféret Shlomo dit que cela fait référence à la grandeur du Shabbath lorsque nous sommes en exil.

Le Tiféret Shlomo écrit :
"Il est expliqué dans les écrits du Arizal qu'à notre époque, bien que le Temple ait été détruit et que nous n'ayons pas la avoda (service) et les korbanot, néanmoins, rien ne manque le jour du Shabbath.
Shabbath nous ramène à l'époque d'Adam gaRishon avant sa faute.
C'est la signification du verset : "Vous garderez Mon Shabbath et craindrez Mon Mikdash" (Béhar 26,2) = cela nous dit que lorsque vous faites Shabbath, c'est comme si vous étiez dans le Temple reconstruit.
Le Shabbath en exil est encore plus grand [que le Shabbath à l'époque du Temple] ... L'amour est plus parfait ...
Lorsque nous acceptons le Shabbath correctement et avec joie, cela sera considéré comme si nous avions assisté à la reconstruction de Jérusalem.

Dans l'exil, les Shabbath sont plus grands que lorsque le Temple était debout.
C'est l'intention du verset (Bé'houkotaï 26,34) :
"az" (אז) = dans l'exil ;
"tirtsé aarets ét shabétotéa" = les Shabbath seront désirés ;
"kol yémé hachana" = tous les jours où nous serons dans la désolation de l'exil".

[ nous le disons dans le birkat hamazon : "il n'y aura pas d'angoisse ni de soucis le jour de notre repos [à Shabbath]. Hachem nous montrera la construction de Jérusalem [le Temple]" (chélo téé tsara véyagon vaana'ha béyom ménou'haténou, our'énou Hachem Elokénou béné'hamat tsion).
Le Tiféret Shlomo explique que cela signifie que lorsque nous célébrons Shabbath avec joie, c'est comme si nous avions vu la reconstruction du Temple, en ce jour.]

-> Le rav Elimélé'h Biderman ajoute :
L'explication est que lorsque le Temple se dressait, et que tous les jours de la semaine étaient bons, nous n'appréciions pas Shabbath autant que lorsque nous sommes dans l'exil. [le Temple était dans l'espace ce que le Shabbath est dans le temps, et ainsi sans le Temple nous sommes dans l'obscurité et l'on apprécie davantage la lumière spirituelle du Shabbath. ]
De plus, aux yeux d'Hachem, la joie des Shabbath en exil est plus grande que celle des Shabbath lors qu'il y avait le Temple.

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-> Et cela s'applique tout particulièrement pendant les Shabbath des 3 semaines (du 17 tamouz au 9 av), qui sont des moments très élevés et joyeux.
Le Tiféret Shlomo (Dévarim - Shabbath 'Hazon) écrit qu'il y est fait allusion dans les mots du chant de Shabbath "lé'ha dodi" : "rav la'h chévét béémék aba'ha" (רב לך שבת בעמק הבכא - qui peut se traduire par : "Combien grand est le Shabbath dans la vallée des pleurs)

Le Tiféret Shlomo écrit :
"Les jours de la période de bein hamétsarim entre le 17 Tamouz et 9 Av, sont les 'émék aba'ha, (la Vallée des pleurs [moment où l'on se désole particulièrement sur la destruction du Temple]), et c'est alors que רב לך שבת, =que les shabbath (שבת) sont si élevés.

Les Shabbath de bein hamétsarim sont plus importants que les autres Shabbat de toute l'année.
C'est parce qu'il y a beaucoup de douleur/souffrance pendant les jours de ces semaines, de sorte que le Shabbath, il y a beaucoup plus de joie dans le ciel ...
Le souffrance des gens devrait être que la Ché'hina est en exil. Cependant, le Shabbat, la Ché'hina est heureuse, et nous devons donc l'être aussi. Et lorsque nous sommes heureux/joyeux le Shabbath, cela provoque une joie encore plus grande pour Hachem".
[d'une certaine façon, pendant ces semaines on rendre dans les détails d'à quel point c'est triste d'être en exil, de ne plus avoir le Temple, d'avoir Hachem qui souffre de nos souffrances d'être sans domicile fixe, ... et alors forcément vu que cela ne s'applique plus à Shabbath alors on est encore plus heureux que de normal, l'appréciant davantage la réalité de ce jour. Et de même que Hachem est avec nous dans la souffrance, Il est avec nous dans notre réjouissance à Son sujet. ]

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-> Le point culminant de Shabbath se situe dans l'après-midi, à l'heure de la 3e séouda.
En effet, l'après-midi est généralement un moment de din (jugement sévère), et le Shabbath transforme ce moment en ra'hamim (miséricorde).
Chaque fois que le din se transforme en ra'hamim, il s'agit d'un moment exceptionnel.
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Rabbi Bounim de Pschisha enseigne que pendant les 3 semaines, les 24 heures de la journée sont un moment de din, et le Shabbath transforme le din en rachamim.
[en temp normal, c'est dans l'après-midi qu'il a beaucoup de din et de rigueur, et le Shabbath transforme le din en ra'hamim. ]
C'est pourquoi, pendant les 3 semaines, tout le Shabbath est un moment spécial et sacré, semblable au temps de la 3e séouda de Shabbath.
[en cette période il y a davantage de din sur le peuple juif, et donc à Shabbath cela se transforme en davantage de miséricorde d'Hachem, et c'est donc des Shabbath particulièrement élevés pour nous!
Dans la rigueur, papa Hachem cache de grandes miséricordes (les forces du mal ne s'y opposant pas car elles ont aussi reçu beaucoup de rigueur), alors tâchons d'en profiter (au point même qu'on peut provoquer plus facilement la venue du machia'h, avec la reconstruction du Temple!).]

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-> Le rabbi de Bobov conseillait d'accepter le Shabbath plus tôt à Shabbath 'Hazon, et ce afin de transformer le deuil/rigueur supplémentaire de cette période en un temps de joie plus fort que d'habitude.

Les gens disent qu'ils n'ont pas le temps de faire de l'introspection (se regarder intérieurement).
Combien de temps passons-nous chaque jour à nous regarder dans la glace? Combien de fois par jour inspectons-nous notre apparence?
Nous pouvons certainement prendre 5 minutes par jour pour nous regarder dans l'âme!

Ce peut être avant de commencer notre matinée ou avant de fermer les yeux le soir. Posez-vous la question : Comment est-ce que j'évalue ma performance au cours des dernières 24 heures? Ai-je souri à mon conjoint? Ai-je parlé agréablement à mon voisin? Que puis-je faire de mieux demain?
[rav Nissim Yagen]

Shabbath = le Yom Tov d’Hachem

+ Shabbath = le Yom Tov d'Hachem :

-> La Amida et le kiddouch de Yom Tov se terminent par un "Béni sois-tu, Hachem, qui a sanctifié Israël et les fêtes de fin d'année" (barou'h ata Hachem mékadech Israël vé'azémanim).
La sanctification des Yamim Tovim dépend de la sanctification du peuple juif, car la date du Yom Tov dépend du moment de Roch 'Hodech, qui est déclaré par le Sanhédrin.
Si le peuple juif ne sanctifie pas le nouveau mois, il n'y a pas de mois juifs et donc pas de Yamim Tovim.
[Roch 'Hodech est sanctifié aujoud'hui car Rabbi Hillel haKatan et son Sanhédrin ont sanctifié les Raoché 'Hodachim jusqu'à la venue du machia'h.]

Cependant, la Amida et le kiddouch de Shabbath, se terminent par "Qui sanctifie le Shabbath" (mékadech haShabbath).
Aucune mention n'est faite du peuple juif, car le Shabbath ne dépend pas de nous. Il arrive à la fin de chaque semaine, que nous l'ayons déclaré ou non. [depuis le 1er Shabbath de la Création, tous les 7 jours il a lieu de nouveau]

Yom Tov célèbre le salut du peuple juif : Hachem nous a délivrés d'Égypte, nous avons reçu la Torah, nous avons été protégés dans les Nuées de Gloire, il vient donc à travers Israël.

Shabbat est le "Yom Tov" du Créateur du monde Hachem a créé un univers en 6 jours, complétant Son monde par le Shabbath, et Il était heureux de Son monde, Il l'a donc célébré en bénissant et en sacralisant le Shabbath.

=> Lorsque nous observons le Shabbath, nous participons à la célébration de notre Créateur.
Nous devons réaliser qu'en ce jour, nous célébrons la joie de notre Créateur, en fêtant Son Yom Tov.
[rav Moché Wolfson]

Shabbath = un jour d’amour

+ Shabbath = un jour d'amour :

-> Les Korbanot Moussaf, les offrandes supplémentaires, étaient apportés dans le Temple en l'honneur des jours spéciaux du calendrierjuifs : Shabbath, Yom Tov et Roch 'Hodech.
Ces offrandes comprenaient des Korbanos 'Hatat, des offrandes pour la faute, afin de réaliser l'expiation pour le peuple juif.
Le Shabbath, cependant, il n'y avait pas de Korbanot 'Hatat.
Comme l'explique Ramban (Béhar 26,2) : Il n'y a pas de 'Hatat parmi les Korbanot Mpusaf de Shabbath, parce que l'assemblée d'Israël (knesset Israël) est le bat zoug, la kalla d'Hachem, et tout est paix.

Comme le dit le roi Shlomo : ""l'amour couvre toutes les fautes" (Michlé 10,12);
Lorsque deux personnes s'aiment, elles ne remarquent rien de mauvais chez l'autre.
Puisque l'assemblée d'Israël et Hachem sont dans un lien d'amour intense le Shabbath, un Korban 'Hatat n'a pas lieu d'être. En effet, nous n'avons besoin d'aucune expiation le Shabbath, car tout péché ou faute de notre part s'efface devant le flot d'amour [énorme qu'a D. à notre égard].

Nous soulignons cela à plusieurs reprises dans le kidouch et dans la Amida du Shabbath, en disant que Hachem nous donne le Shabbath "béaava oubératson" (avec amour et faveur).
[lorsqu'un Yom Tov tombe pendant Shabbath, nous lisons le kidouch et la Amida relatif à ce Yom Tov, mais cependant nous ajoutons ces mots "avec amour et faveur" en l'honneur du Shabbath. ]

C'est pourquoi beaucoup ont la coutume de réciter Chir haChirim le veille de Shabbath, car il décrit l'amour intense entre Hachem et peuple juif.
Certains tsadikim n'arrivaient pas à dormir pendant Shabbath, tant ils ressentaient l'amour ardent de la journée.
[rav Moché Wolfson]

[ainsi, nous devons passer plus de temps à Shabbath pour se focalisant sur à quel point Hachem nous aime! ]