De même qu'à Shavouot, Hachem a donné au peuple juif la Torah, de même lorsque le machia'h viendra, au moment de la guéoula finale, le peuple juif recevra de nouveau la Torah.
Hachem a promis : "la Torah émane de Moi" (ki Torah méiti tétsé - Yéchayahou 51,4) : Hachem va réintroduire la Torah pour la renforcer.[Kédouchat Lévi]
Catégorie : Fêtes
A l'école de Hillel, on dit : "Hachem, qui est plein de 'hessed (bienveillance et indulgence), fait pencher le plateau (de la balance qui "pèse" les mérites et les fautes des gens moyens : bénoni) du côté de la grâce".
Comment Hachem procède-t-il?
Selon rabbi Eliézer, Hachem presse vers le bas le plateau (de la balance en équilibre) qui contient nos mérites, car il est dit : "Il aura encore pitié de nous, Il refoulera (étouffera) nos iniquités".
Selon rabbi Yossi, fils de rabbi 'Hanina, Hachem soulève (le plateau de la balance en équilibre) qui contient nos iniquités, car il est écrit : "Quel D. T'égale, Hachem, Toi qui "soulèves" l'iniquité et pardonnes les fautes".
On enseigne dans la maison d'étude de rabbi Ichmaël : Hachem a l'habitude de pardonner chaque 1ere faute, et c'est cela "Sa mida" qui traduit Sa qualité d'être plein de grâce.
Rabba ajoute : cependant, la faute (non comptabilisée) n'est pas pour autant effacée, car si cet homme commet une majorité de fautes, la 1ere faute sera rajoutée aux autres.[guémara Roch Hachana 17a]
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=> Comment comprendre que Hachem "presse" le plateau des mérites vers le bas (selon rabbi Eliézer)?
Cela signifie qu'au moment de nous juger :
-> 1°/ Hachem appuie vers le bas ou presse sur le plateau (de la balance) qui contient nos mérites, comme si la personne jugée avait un mérite supplémentaire (qu'elle n'a pas en réalité).
Ainsi, la balance initialement équilibrée entre les mérites et les fautes, penchera en faveur des mérites.
[Rachi - guémara Roch Hachana 17a]
-> 2°/ Hachem cache une partie des fautes de l'homme sous Son Trône Céleste, afin que ses mérites l'emportent sur ses fautes.
[Rachi - guémara Roch Hachana 17a]
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=> Comment comprendre que Hachem soulève le plateau des iniquités (selon rabbi Yossi)?
Cela signifie qu'au moment de nous juger :
-> 1°/ lorsque les mérites et les transgressions d'un homme s'équilibrent, Hachem dans sa bonté soulève le plateau (de la balance) contenant les iniquités et donc le plateau contenant ses mérites s'abaisse, ce qui rend artificiellement ses mérites supérieurs à ses fautes.
[Rachi - guémara Roch Hachana 17a]
-> 2°/ Hachem retire rapidement une des fautes afin d'alléger l'ensemble des fautes et le plateau des mérites s'incline vers le bas, ce qui rend les mérites de cet homme prépondérants.
[Maharcha]
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=> Comment concilier ces 2 avis : Hachem alourdit le plateau des mérites, et allège le plateau des iniquités?
-> Le Ben Ich 'Haï explique :
Les mérites et les fautes d'un homme jugé, placés respectivement sur les 2 plateaux de la balance, ne s'évaluent pas selon leur quantité, mais selon leur qualité.
Ainsi :
- Un seul mérite important (de grand coefficient) peut équilibrer 10 fautes légères.
Selon rabbi Eliézer, Hachem "appuie" (kovech), signifie = Il renforce le coefficient d'un grand mérite pour faire pencher la balance en faveur des mérites.
- Une seule faute importante peut équilibrer, dans la balance plusieurs "petits" mérites.
Selon rabbi Yossi, Hachem "supporte" (nossé), signifie = Il atténue par Sa miséricorde le coefficient de cette grave faute et le plateau contenant les mérites l'emporte.
Le Ben Ich 'Haï enseigne également :
-> Comment Hachem alourdit-Il le plateau contenant les mérites, selon rabbi Eliézer?
Même si les actions méritoires des Bné Israël ne sont pas nombreuses et n'ont pas la qualité souhaitée, Hachem dans sa bienveillance les comparera à celle des nations, et ainsi les appréciera relativement et augmentera le coefficient de ces mérites, selon le verset : "Comme des raisins dans le désert, J'ai trouvé Israël (délicieux)" (Ochaya 9,10).
-> Comment Hachem allège-t-Il le plateau des iniquités, selon rabbi Yossi?
Hachem juge dans ce cas l'iniquité d'un homme comme celle d'un jeune enfant qui manque de raison, c'est-à-dire qu'Il transforme ses fautes volontaires en fautes involontaires.
Ainsi, Hachem allège le plateau des iniquités, en accord avec le verset : "Quand Israël était jeune, Je l'avais pris en affection" (Ochaya 11,1).
=> Ainsi, l'évaluation d'Israël, relativement aux nations ou comme un jeune enfant, allégera la gravité de nos fautes.
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=> Quelle est l'explication de Rabbi Ichmaël : "Hachem a l'habitude de pardonner chaque 1ere faute, et c'est cela "Sa mida" qui traduit Sa qualité d'être plein de grâce" ?
-> Rachi commente :
Le jour du jugement, lorsqu'Hachem évalue l'ensemble des fautes d'une personne, Il pardonne la 1ere faute et ne la place donc pas sur le plateau contenant les fautes.
Ainsi :
- si l'ensemble de toutes les fautes compense l'ensemble des mérites (balance équilibrée), le retrait de la 1ere faute fera pencher la balance en faveur des mérites.
- mais si l'ensemble de toutes les fautes "pèse" davantage que l'ensemble des mérites, la 1ere faute ne sera pas retirée et la personne est jugée racha.
-> Rabbénou 'Hananel explique :
Dans la guémara (Yoma 86b), rabbi Yossi fils de rabbi Yéhouda enseigne : "Si un homme transgresse une 1ere fois, il est pardonné ; s'il transgresse une seconde fois, il est pardonné ; s'il transgresse une 3e fois, il est pardonné ; mais s'il faute une 4e fois, il n'y aura plus de pardon selon le verset : "A cause de 3 transgressions d'Israël, à la 4e Je ne révoquerai pas mon arrêt" (Amos 2,6).
C'est pourquoi, pour un homme droit (yachar) qui aurait commis une transgression une fois, deux fois ou trois fois, Hachem ne prendra pas en compte ces fautes et les pardonnera.
Si, malgré ces 3 fautes retirées, cet homme est majoritairement fautif, Hachem réintégrera ces 3 fautes et elles ne seront plus pardonnées, de sorte que cet homme sera considéré comme racha.
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=> Comment comprendre que dans un jugement (un acte de justice) lié à la rigueur (guévoura), Hachem fait preuve de miséricorde et de bienveillance ('hessed) en retirant les 1eres fautes?
-> Le Ben Ich 'Haï répond :
C'est cela la façon de se comporter (la mida) de Hachem : elle est toujours accompagnée d'une part de 'hessed.
Il y a une allusion en cela dans le fait que :
- l'ange Gabriel, préposé à la guévoura (rigueur), vole en 2 étapes quand il descend dans ce monde ;
- mais l'ange Mikhaël, préposé au 'hessed (miséricorde), vole d'une seule traite (vol direct) quand il descend dans ce monde.
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==> Ces quelques éléments montrent à quel point Hachem nous aime, à quel point Il nous témoigne une bonté/miséricorde infinie.
Cela doit nous pousser à Le remercier, et à nous motiver à faire de notre mieux pour respecter Sa volonté.
Au début de l'année [juive], toute personne est comme un roi, car elle peut tellement obtenir pour l'année entière.
Ne gaspillons pas cette opportunité!
Utilisons notre temps comme il le faut, afin de récolter le plus de bénéfices durant toute l'année à venir.[rav Elimélé'h Biderman]
[papa Hachem est au plus proche de nous, nos prières sont facilement exaucées et Il peut tout nous accorder, sans limitation!
Ainsi, en potentiel nous avons toutes les richesses, bénédictions du monde. Cependant, leur octroi dans la réalité de notre vie va dépendre de notre attitude ...]
Rabbi Krospédaï a dit au nom de rabbi Yo'hanan : 3 livres sont ouverts (dans le Ciel) à Roch Hachana : le livre des réchaïm absolus, le libre des tsadikim parfaits et le livre des gens de niveau moyen (bénonim).
Les tsadikim sont inscrits et scellés immédiatement (dès Roch Hachana) dans le livre de la vie.
Les réchaïm sont inscrits et scellés immédiatement dans le libre de la "mort".
Quant aux bénonim, leur verdict demeure en suspens depuis Roch Hachana (1er Tichri) jusqu'à Yom Kippour (10 Tichri) ; s'ils sont méritants (s'ils ont fait téchouva), ils seront inscrits (à Yom Kippour) pour la vie ; sinon ils seront inscrits pour la "mort".[guémara Roch Hachana 16b]
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=> Comment comprendre que les réchaïm soient scellés dans le livre de la "mort" alors que nous les voyons continuer à "vivre" plusieurs années?
-> Rabbi Krospédaï parle effectivement de la vie et de la mort physique dans ce monde-ci, mais pas forcément dans l'année où l'on se tient en jugement à Roch Hachana.
A la naissance, il est attribué à chaque homme un nombre défini d'années de vie sur terre, différent selon chacun.
A chaque Roch Hachana, l'homme est jugé :
- s'il s'avère tsadik, alors sa durée de vie prévue à sa naissance est maintenue ;
- mais s'il s'avère racha, alors sa durée de vie prévue à sa naissance est diminuée.
[Ravad ; ainsi que le Rif]
[selon le Raavad, un tsadik qui meurt jeune est mort, en réalité à l'âge (précoce) prévu à sa naissance. De même, un racha qui meurt vieux est mort, en fait plus tôt que l'âge (très avancé) prévu à sa naissance.]
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-> Le Ben Ich 'Haï enseigne que dans l'enseignement de rabbi Krospédaï, il ne s'agit pas de la vie ou de la mort du corps, mais du niveau de "mort" de l'âme (néchama) de l'homme.
En effet :
- le corps physique du racha demeure en vie dans ce monde-ci grâce à une partie de son âme qu'il conserve ; l'autre partie de son néchama, plus ou moins importante selon son niveau de fautes, "meurt" et le quitte pour "aller" dans l'enfer (guéhinam).
C'est le sens de la sentence : "les réchaïm sont inscrits et scellés pour la mort".
- le tsadik, au contraire, conservera dans son corps sa néchama entière (la "vie") sans en perdre une partie et sans rabaissement de son niveau élevé.
C'est le sens de la sentence : "Les tsadikim sont inscrits et scellés pour la vie".
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-> Selon le rav Dessler, le jugement de Roch Hachana de "vie" ou de "mort" est relatif au monde futur, c'est-à-dire au niveau spirituel qui caractérise le monde futur.
Il s'agit de la vie des tsadikim et de la mort des réchaïm dans le monde futur, et non pas de la vie ou de la mort physique dans ce monde-ci.
Le Rambam (Halakhot Téchouva - chap.9) indique que dans le "livre de tsadikim" sont inscrits ceux qui vivent dans la réalité, et dans le livre des réchaïm sont inscrits ceux qui vivent dans l'illusion et qui ne sont pas animés d'une volonté de téchouva.
Même le racha considéré comme "mort", possède à la fois un niveau de grandeur et un niveau de petitesse, mais son sens de la grandeur n'est qu'intellectuel (dans sa tête), tandis que sa petitesse est nichée dans son cœur et constitue sa "réalité".
Puisque les contradiction du racha sont externes, il ne ressent pas de honte de sa petitesse, ce qui empêche sa téchouva.
[ses fautes ont créé tellement d'écrans avec son âme, qu'il n'y a plus d'échange (en ce sens, il est caractérisé de mort spirituelle de son vivant!). Il n'est plus que caractérisé par ses mauvaises actions!]
Par contre, le bénoni oscille entre la grandeur et la petitesse, mais ces 2 niveaux sont dans son cœur, à l'intérieur de sa personne et il alterne au cours du temps entre le réel et l'imaginaire.
Puisque les contradictions du bénoni sont internes, il en ressent une honte et a donc la possibilité de faire téchouva.
[selon le rav Akiva Tatz, la joie est le sentiment de faire ce qu'on doit faire (la volonté de l'âme et nos actions sont similaires). Ainsi, toute faute provoque un sentiment de mal-être (plus ou moins fort), qui peut inciter à la téchouva.]
[ => ainsi, le fait d'être inscrit dans le livre de la mort, c'est être dans un état d'apathie qui va nous laisser indifférent face à nos fautes (plutôt que d'être dans la réalité, nous sommes prisonnier de notre imaginaire), sans nous pousser vers des pensées de téchouva, et il en découle un monde à venir éternellement mort spirituellement parlant! (c'est être fauché pour toujours!).
Nos Sages (guémara Béra’hot 18) enseignent : "Les réchaïm sont tenus pour morts même de leur vivant. Les tsadikim même dans leur mort, ils sont toujours considérés comme vivants et de plus, ils exercent une plus grande influence après leur disparition que de leur vivant."]
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-> Celui (le tsadik) dont les actes méritoires sont plus nombreux que les fautes, sera traité avec rigueur, comme s'il avait brûlé toute la Torah sans épargner une seule lettre.
[...]
Celui (le racha) dont les fautes sont plus nombreuses que les actes méritoires sera traité avec faveur, comme s'il avait accompli toute la Torah sans omettre une seule lettre.
[guémara Kidouchin 39b]
=> Comment comprendre le traitement rigoureux des tsadikim et le traitement favorable des réchaïm, en apparente contradiction avec l'affirmation que les tsadikim sont inscrits dans le livre de la vie, et les réchaïm dans le livre de la mort?
-> Les Tossefot répondent :
- la guémara (Kidouchin 39b) correspond à la vie sur terre, dans ce monde-ci, où le tsadik est châtié pour expier ses (rares) fautes tandis que le racha a une vie faste ;
- et l'enseignement ci-dessus de rabbi Krospédaï correspond à la vie dans le monde à venir, où le tsadik bénéficie d'une vie faste et où le racha est châtié pour ses nombreuses fautes.
[on solde les rares mérites du racha pour paiement dans ce monde, le laissant vide/mort dans le monde à venir.
A l'inverse, on solde le prix à payer pour les rares punitions des tsadikim, les laissant que vie dans le monde à venir.]
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=> Pourquoi le terme "sont scellés" (ni'htamin) est-il utilisé uniquement pour les tsadikim et les réchaïm et pas pour les bénonim?
-> A Roch Hachana, Hachem juge ses créatures avec la qualité de vérité et de la rigueur, sans complaisance : les uns sont méritants, les autres sont coupables.
C'est pourquoi, ceux qui sont déjà inscrits à Roch Hachana, dans le livre qui leur correspond, sont scellés dans ce livre d'un jugement définitif, car le sceau d'Hachem est la vérité.
Par contre, le jugement des bénonim est reporté à Yom Kippour, et ce jour-là, Hachem s'habille de la qualité de la bonté, indulgence ('hessed), et même l'Accusateur Céleste pardonne ce jour-là.
C'est pourquoi, le terme "sont scellés" (ni'htamin), est remplacé le jour de Kippour par le 'hessed.
[Pné Yéhochoua]
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-> "Recherchez Hachem pendant qu'Il se trouve. Appelez-Le tant qu'il est proche" (Yéchayahou 55,6)
Selon rav Na'hman (dans guémara Roch Hachana), Hachem est proche de nous tous durant les 10 jours entre Roch Hachana et Yom Kippour, et nous invite, surtout dans cette période, à faire téchouva et à quitter nos mauvaises voies.
Si l'homme de niveau moyen (bénoni) ne fait pas téchouva avant Yom Kippour, cela est considérée comme une faute grave d'irrespect envers Hachem au moment où il est proche de chacun et nous invite à se rapprocher de Lui et de faire téchouva.
[rabbi ‘Haïm Chmoulévitch – Si’hot Moussar (si’ha 103)]
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-> Selon le Tour (Or ha'Haïm 606,1), il est particulièrement important de faire téchouva envers notre prochain, pour qu'il y ait le jour de Yom Kippour une unité dans le peuple d'Israël, afin de ne pas donner au Satan (l'Accusateur Céleste) l'occasion d'accuser les juifs par leurs divisions.
En effet, il est rapporté : "L'Accusateur vit qu'Israël était débarrassé de ses fautes à Yom Kippour ; il dit alors : "Maître du monde, tu as un peuple sur terre comparable aux Anges de service ... de même que le Shalom règne entre les Anges de service, le Shalom règne sur les juifs à Yom Kippour" (Pirké déRabbi Eliézer - chap.46).
Il est plus bénéfique pour l'homme d'observer à l'intérieur et de voir ce qui se passe en lui [ex: ce qui lui permet de faire téchouva, de s'améliorer, de connaître ses forces/faiblesses], plutôt que de regarder aux cieux et de voir ce qui s'y passe.
[rav Shalom Schachne de Prohbisht]
"Car la chose est très proche de toi : dans ta bouche et dans ton cœur pour l’accomplir" (Nitsavim 30,14)
-> La bouche (פה) et le cœur (לב), lorsqu'ils sont écrits pleinement (פ"ה ה"י et למ"ד בי"ת soit 586), ils ont la même guématria que le mot Shofar (שופר), soit 586.
C'est une allusion à la puissance de la téchouva que contient le Shofar.
Nous devons faire téchouva à la fois avec nos lèvres (bouche) et à la fois avec notre cœur.
La partie essentielle de la téchouva est celle provenant de notre cœur.
[Ben Ich 'Haï]
Chaque faute que nous faisons nous ajoute une couche d'impureté, une barrière de séparation plus épaisse avec notre essence interne (âme), ce qui nous rend alors plus éloignés de Hachem.
La Téchouva est le retour d'un juif à son essence (ce qu'il est vraiment), et à casser ces barrières qui le séparent d'Hachem.
Ainsi, Hachem ne quitte pas un juif lorsqu'il faute, mais c'est plutôt le juif qui perd contact avec Hachem, qui réside toujours en lui dans l'essence de son âme.[Maharcha - Dracha léShabbath Shouva]
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-> D'une façon similaire, le 'Hida (guémara Kidouchin 59a) enseigne :
Lorsque nous réalisons une faute (avéra), cela va créer des barrières de fer entre nous et Hachem.
Lorsque nous faisons téchouva, nous démolissons ces barrières.
Le Guéhinam qu'on éprouvera dans le monde à venir pour nos fautes est le très douloureux embarras de faire face à la Vérité des erreurs de notre vie.
La guémara (Béra'hot 12) enseigne : "Celui qui commet une faute et qui en est embarrassé, est pardonné". Le profond sentiment de honte est en soi une forme de Guéhinam.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin]
Pour le peuple juif, Jérusalem n'est pas seulement une ville mais un "être vivant" : ses pierres ont un cœur et ses murailles versent des larmes.
Après la destruction de la ville, les routes de Sion ont pris le deuil.
De même qu'un endeuillé se laisse pousser les cheveux, les routes de Sion ont été envahies par des herbes folles, une manifestation physique de son chagrin.[Méam Loez - Eikha 1,4 : "Les routes de Sion sont en deuil"]
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+ "Jérusalem : Est-ce là la ville qu'on appelait le summum de la beauté, la joie de toute la terre" (Eikha 2,15)
-> "De Sion (Jérusalem), ce centre de beauté, Hachem rayonne" (Téhilim 50,2)
-> "Comme elle se dresse magnifique, joie de toute la terre, la montagne de Sion (Jérusalem)" (Téhilim 48,3)
-> "10 mesures de beauté sont descendues dans le monde. Jérusalem en a pris 9 et le reste du monde, une" (guémara Kidouchin 49b)
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-> Jérusalem n'avait aucun besoin de se flatter, elle était "la joie de toute la terre", et toutes les nations reconnaissaient sa beauté, sans éprouver la moindre trace de jalousie.
D'ailleurs, les rois des pays lointains construisaient des palais en terre sainte pour jouir de sa beauté.
Les mots : kélilat yofi (le summum de la beauté - כלילת יפי) ont la même valeur numérique (596) que le nom : "Jérusalem" (ירושלים) ...
La [forte] présence de la Présence Divine (chékhina) elle-même [à Jérusalem] ajoutait à la joie et la beauté de la ville sainte.
[Méam Loez - Eikha 1,15]
Sale juif!
+ Sale juif! :
-> A l'époque de la destruction du Temple, le terme "juif" était devenu un qualificatif injurieux, au point que lorsque 2 prostituées se sont lancées des insultes et des railleries dans les rues d'Achkelon, l'une s'est moquée de l'autre en lui disant : "Ton visage ressemble à celui d'un juif!"
Lorsque par la suite, elles se sont réconciliées et se sont demandé pardon, l'une a dit à l'autre : "Je peux tout te pardonner sauf d'avoir dit que je ressemblais à un juif!"
[midrach Eikha 1,39]