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+ La véritable téchouva dépend de notre cœur, en particulier des pensées qui se trouvent au plus profond de notre cœur. Par conséquent, il faut se renforcer à fuir les pensées négatives et à toujours penser positivement.
Il faut se focaliser sur l'objectif de revenir vers Hachem (la téchouva étant un retour à nos vraies origines!), et utiliser notre imagination à élaborer des stratégies et des moyens pour nous aider à nous repentir.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Eitsot]

+ Chaque juif a sa racine dans la Torah, sa propre lettre.
[Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.]
Lorsqu'une personne faute, elle détériore sa lettre correspondante dans la Torah et obscurcit sa lumière.
Et lorsqu'elle fait téchouva, elle fait briller de nouveau la lumière de la Torah (par la lettre lui correspond).
[Déguel Ma'hané Efraïm - Ki Tissa - (c'est un petit-fils du Baal Chem Tov)]

Téchouva – quelques enseignements du Baal Chem Tov

+ Téchouva - quelques enseignements du Baal Chem Tov :

-> Il n'existe personne dans le monde, pas même celui qui est au niveau le plus bas et qui est le plus racha (des rachas), qui n'éprouve pas à certains moments des remords.
Ceux qui rejettent ces pensées au lieu de saisir l'opportunité pour se repentir, sont comme quelqu'un qui prendrait les clés du [sublime] trésor royal, que le roi lui-même lui aurait remis en tant que cadeau, et qu'il les jetterait.
Il gâche l'opportunité [sublime] que Hachem lui a donné de faire téchouva.
[Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov]

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-> "Chaque jour, une voix Céleste (bat kol) émane du Mont Sinaï, proclamant ces mots : 'Malheur à l'humanité pour son mépris de la Torah'." (Pirké Avot 6,2)

=> Quel est l'intérêt de cette voix de D. sortant du Mont Sinaï si elle est inaudible?
Personne n'a jamais rapporté avoir entendu cette voix céleste.

-> Le Baal Chem Tov enseigne :
"La voix de D. ne peut être entendue par l'oreille, mais elle est perçue par la néchama, l'âme.
Chaque fois que le remord s'éveille en nous et nous incite à examiner notre conduite et à regretter les mauvaises actions que nous avons commises, cela vient de l'appel de D. perçu par la néchama."

-> Le Toldot Yaakov Yossef, l'élève principal du Baal Chem Tov rapporte au nom de son maître :
En-Haut, d'où proviennent les voix Céleste, il n'y a pas de mots, ni de paroles ; il n'y a qu'une réalité spirituelle connu comme : "olam haMakh'chava" (le monde de la pensée).
Ainsi, toute pensée de téchouva qu'a une personne, tout appel à revenir vers Hachem et à Son chemin, ces pensées et sentiments sont le son de la voix du Ciel.
Par le biais de nos pensées de téchouva (repentir), nous écoutons vraiment la voix de D. (bat kol).
[rapporté dans le Kéter Chem Tov]

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-> "Voici, Il se tient derrière notre mur, Il regarde par les fenêtres, Il observe par le treillis" (Chir haChirim 2,9)

-> Sur ce verset, le Baal Chem Tov explique qu'il s'agit d'Hachem, et Il nous observe toujours derrière les treillis.
Même lorsque quelqu'un s'apprête à faire une faute, qu'il se cache, et qu'il s'inquiète qu'à tout moment on puisse le surprendre, Hachem est le regarde.
En réalité, ce sentiment d'être observé provient d'Hachem, dont la crainte du Ciel se resserre sur lui et l'observe, le regardant attentivement par le treillis, pour l'empêcher de fauter.
On essaye de l'empêcher de commettre une faute (avéra), en développant en lui une crainte/peur que quelqu'un est en train de l'observer (et c'est le cas : Hachem l'observe!).
[rapporté dans le Méor Enayim - Béréchit]

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-> Le Deguel Ma'hané Efraïm (Likoutim) écrit :
J'ai entendu de mon grand-père, le Baal Chem Tov, que lorsqu'une personne a des fautes qui sont restées de ses vies précédentes (ses guilgoulim), lorsqu'elle va prier pour le bien-être d'autres fauteurs, elle va rectifier ces mauvaises actions.

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-> Une fois le Baal Chem Tov a prié Min'ha beaucoup plus tard que d'habitude.
Lorsqu'il a terminé sa prière, il s'est tourné et a expliqué son attitude :

"Il y a une personne qui avant de faire téchouva, a commis les pires fautes au monde au point de transgresser pratiquement toute la Torah.
Maintenant, elle s'est repentie et aujourd'hui elle a prié sincèrement Min'ha des profondeurs de son cœur. Ses prières étaient tellement de tout cœur qu'elle a brisé toutes les portes de la prière en-Haut au Ciel.
J'ai prié en même temps qu'elle a prié, en essayant d'élever mes prières en se joignant aux siennes pour qu'elles arrivent également au Ciel.
C'est pour cela que j'ai prié si tard aujourd'hui".
[Yé'hi Réouven - 'Haguiga]

["Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir." - guémara Béra'hot 34b]

+ La téchouva rapproche la guéoula et augmente les jours et les années de vie d'une personne ...

Grâce à la téchouva, l'esprit du machia'h souffle et chuchote comme le vent sur tous les décrets gouvernementaux, et cela les annule ...

Grâce à Shabbath et à la téchouva, on peut attirer sur soi la lumière du machia'h.
[...]

Grâce à la téchouva, la subsistance d'une personne peut venir plus facilement.
[...]

Dès l'instant où une personne décide de se repentir et de faire téchouva, ses prières sont immédiatement acceptées, et ce même avant qu'il ne termine sa téchouva.
[...]

Lorsqu'une personne fait téchouva et se repent de tout son cœur, Hachem lui accorde un cœur qui peut Le connaître.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téchouva]

La volonté de s'améliorer et de vivre une vie de téchouva n'est pas qu'un autre désir superficiel. C'est l'essence même de l'esprit juif.
[rav Avraham Its'hak Kook - Orot haTéchouva 9,1]

Chaque faute amène une personne à haïr.
Chaque instant de téchouva amène une personne à aimer.
[rav Avraham Its'hak Kook - Orot haTéchouva 12,4]

Notre capacité naturelle à se raconter des histoires

+ Lorsque le prophète Eliyahou s'est tenu sur le mont Carmel, il a reproché au peuple juif : "Jusqu'à quand hésiterez-vous entre les 2 partis? Si Hachem est le vrai D., suivrez-Le ; si c'est Baal, suivez Baal!" (Méla'him I 18,21).

Voici les paroles de Eliyahou haNavi au peuple d'Israël : "Jusqu'à quand clocherez-vous entre les 2 partis?" Hachem n'aime pas "50/50", se conduire "comme-ci comme ça".
Faire seulement ce qui nous est agréable, et non ce qui ne l'est pas ...
[rabbi Nissim Yaguen]

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+ Faire attention à notre capacité naturelle à se raconter des histoires :

-> Selon la guémara (Erouvin 19a) = "Même lorsqu'ils se tiennent à la porte du Guéhinam (l'enfer), les réchaïm ne se repentent pas."
Le rabbi Naftali de Ropshitz explique que les réchaïm pensent qu'ils n'ont fait que de bonnes actions, du coup il n'est pas nécessaire de faire téchouva.
Le 'Hozé de Lublin commente qu'aux portes du Guéhinam les réchaïm pensent qu'ils y entrent afin de libérer de pauvres âmes qui y sont déjà.
[ils se voient tellement beaux, que c'est forcément qu'on a besoin d'eux pour libérer des gens de l'enfer qu'ils y vont!]

-> Rabbi Nissim Yaguen rapporte le Talmud de Jérusalem qui dit que [dans sa tête], Essav le racha était certain d'être un grand tsadik, et qu'il s'envelopperait de son talith le moment venu pour s'asseoir au gan eden parmi les tadikim.

-> N'oublions pas que le monde futur est éclatant de vérité, et toutes nos bonnes justifications qu'on s'est inventé pour avoir en pratique une Torah qui épouse nos désirs (et non ceux d'Hachem), vont voler en éclats.
En ce sens, nos Sages (guémara Erouvin 19a) disent que lorsque les réchaïm arrivent en Enfer, ils déclarent : "Ton jugement est juste! Tu as bien fait de nous condamner!"
[la plus grande douleur du monde à venir c'est la réalisation de ne pas avoir exploité nos capacités potentielles de faire la volonté d'Hachem comme on aurait pu le faire!
On aurait pu être pour l'éternité des milliardaires de milliardaires en biens spirituels, mais au final nous avons si peu!
La bonne nouvelle c'est que nous sommes encore en vie pour agir, et que notre papa Hachem est tellement plein de miséricorde qu'on peut tout réparer, tout obtenir!]

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-> Lorsque Noa'h a construit l'Arche, il a passé 120 années à essayer de persuader les gens à changer leur comportement, et malgré toute sa sagesse il n'y est pas parvenu.
Le midrach dit que le Déluge a été très graduel, avec le niveau de l'eau qui montait petit à petit, et ce afin de laisser au maximum l'occasion de faire téchouva.
Mais même quand l'eau est parvenue à leur cou, les gens n'ont pas fait téchouva.
La guémara (Erouvin 19a) enseigne : "Même lorsqu'ils se tiennent à la porte du Guéhinam (l'enfer), les réchaïm ne se repentent pas."

Comment cela est-il possible? S'ils voyaient que c'était tout proche, pourquoi ne se sont-ils pas repentis?

Le rav Shmouël Felder dit que le problème est que même si une personne comprend logiquement que c'est maintenant ou jamais, et que c'est dans son intérêt de faire téchouva, le fait de fauter est devenu tellement une seconde nature, que cette personne ne peut pas changer sa tendance naturelle. Ainsi, elle ne peut pas faire téchouva.

[nous devons faire très attention à ne pas se faire endormir par le yétser ara dans une routine de la vie, mais au contraire il faut étudier du moussar, faire des points sur notre vie, avoir un regard constructif et véridique, ... ]

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-> Il est écrit dans le midrach (Bamidbar rabba 13,3) :
"L'orgueil de l'homme amène son abaissement" (Michlé 29,23) = cela fait référence à Adam.
Comment cela? Lorsque Adam a transgressé l'ordre de D. et qu'il a mangé de l'Arbre, Hachem a désiré qu'il fasse téchouva et lui a donné l'opportunité de le faire. Mais Adam n'a pas été d'accord de se repentir.
Hachem a dit à Adam : "et maintenant" (Béréchit 3,22) = Hachem lui a dit : "Même maintenant tu peux faire téchouva et Je l'accepterai".
Adam a répondu : "Je ne le ferai pas!"

- Le rav Yaakov Galinsky enseigne :
Il était tellement difficile à Adam d'admettre : "J'ai fauté!"
Car la vérité était que de son point de vue à lui, qu'il n'avait pas fauté.
Après tout, il avait voulu uniquement amener davantage de gloire à Hachem.
[le yétser transforme à nos yeux une faute en une mitsva!]
D'ailleurs selon le midrach (Béréchit rabba 19,12), Adam a dit : "J'en ai mangé [du fruit interdit] et j'en mangerai de nouveau".
[...]

La guémara (Nazir 23a) affirme que Adam a décidé de commettre une "avéra lichma" (une faute pour l'honneur d'Hachem).
Il voulait manger du fruit de l'Arbre, afin d'injecter en lui le yétser et être expulsé du gan eden, dans un monde plein de luttes et d'épreuves, afin qu'il puisse alors les vaincre et amener par cela une sanctification du Nom d'Hachem.
Non seulement il s'est convaincu que cela était la bonne chose à faire [même si cela allait à l'encontre de l'ordre de D.], mais même les anges en ont été persuadés : "les anges ont demandé à Hachem : "Maître de l'Univers, pourquoi as-Tu imposé la sentence de mort sur Adam?" (guémara Shabbath 55a)

Le rav Israël Salanter dit qu'une "avéra lichma" vient avec une condition : elle doit être à 100% lichma, sans en retirer le moindre plaisir en la faisant.
Or, il est écrit : "La femme jugea que l'arbre était bon comme nourriture, qu'il était attrayant à la vue et précieux pour l'intelligence" (Béréchit 3,6). Puisque 'Hava en a tiré un certain plaisir en le mangeant, tout l'acte est devenu invalide.

[on ne juge pas Adam qui était à un niveau spirituel infiniment élevé, mais on peut voir à quel point le yétser peut chez toute personne réussir à la convaincre de faire de bonnes choses alors qu'en réalité c'est contraire à ce que Hachem désire de nous.
D'une certaine façon on se créé une réalité, un dieu, qui correspond à ce que nous voulons. Mais n'oublions pas qu'un jour nous passerons tous en jugement devant D., et que LA Vérité sera éclatante. Alors travaillons à ne pas se faire berner par notre yétser ara, pour que notre réveil à la Vérité soit le plus agréable possible!]

-> Le rav Yaakov Galinsky enseigne que le problème est que nous n'avons pas conscience de ce que cela signifie de fauter.
[le yétser ara nous fait croire que ce n'est rien du tout : "tu vois bien le monde continue à tourner pareillement! C'est que ce n'est pas si grave après tout!"]
Si nous avions conscience de la gravité, des dégâts dans ce monde et au Ciel que génère notre faute, on ne pourrait pas vivre avec le sentiment d'avoir fauté.

Le Meiri ('Hibour hatéchouva) écrit qu'on ne doit pas penser qu'il est nécessaire de se confesser dans les détails (cf. guémara Yoma 86b), cela n'est pas la partie essentiel de la confession (vidouï), car tout ce qui est nécessaire est de dire : "nous avons fauté "(aval ana'hnou 'hatanou - guémara Yoma 87b).
Mais plutôt, l'élément principal est d'avoir honte de sa faute (comment j'ai pu tomber si bas et faire quelque chose qui a des conséquences si grave pour moi et tous les juifs!). S'il manque ce sentiment de honte, il manque un élément important du vidouï, car nous disons à la fin du vidouï : "je suis devant Toi comme un récipient rempli de honte et d'humiliation" (aré ani léfané'ha kikhli malé boucha ou'hlima)

Le rav Yaakov Galinsky conclut : notre mission est de comprendre ce que cela signifie de commettre une faute, et ce que c'est de la faire "devant Hachem" (lifné Hachem).

[ => il en découle que l'essentiel de la téchouva est ce sentiment de honte d'avoir pu se laissé berner, de s'être raconté des histoires, au point d'en arriver à fauter.
En effet, si on avait face à nous la conscience des énormes destructions, dégâts, que nous causons, alors nous n'aurions sûrement pas fauté.
Le principal de la téchouva est la prise de conscience de combien je perds à fauter, de combien il faut être stupide pour ne pas être dans la Vérité, pour ne pas suivre la volonté d'Hachem.]

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-> Le rav Avigdor Nebenzahl écrit :
"il (Its'hak) sentit l'odeur de ses vêtements" (Toldot 27,27), la guémara (Sanhédrin 37a) explique ce verset : ne lis pas "bégadav" (ses vêtements - בְּגָדָיו), mais "bogdav" (ses traites).
Même les traites (les fauteurs) parmi les juifs émettent des odeurs agréables lorsqu'ils font une téchouva complète en ouvrant leur yeux et en découvrant les mensonges de ce monde.

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-> "Si vous vous conduisez selon Mes lois" (Bé'houkotaï 26,3)
Par exemple, tout celui qui emprunte sa voiture le Shabbath ne s'électrocute ni ne meurt immédiatement.
Si Hachem nous a donné le libre arbitre, c'est pour nous éviter de pratiquer les mitsvot uniquement par peur des punitions physiques, mais pour nous entraîner à les appliquer afin de faire la volonté de D.

-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
"De nombreuses personnes ne connaissent pas la gravité de transgresser le Shabbath!
Ils ne savent pas que cela avait été ordonné dans les 10 Commandements.
Il est plus grave de profaner le Shabbath que de manger du cochon le jour de Kippour!
L'observance du Shabbath a été écrite avant l'interdit de "Tu ne tueras point", afin de faire prendre conscience de sa phénoménale importance!

Par manque de connaissances et de prise de conscience, beaucoup perdent leur vie et gâchent leur monde futur à tout jamais!
[...]
Lorsque Bil'am a vu en prophétie nos saints Patriarches assis dans le gan eden, profitant de la Gloire divine, il a émis ce souhait : plaise au Ciel que je sois avec eux, puissé-je mourir comme meurent ces tsadikim, et puisse ma fin ressembler à la leur!" (Balak 23,10).

Quand il a dit cela, on s'est moqué de lui du haut des Cieux : "Espèce de sot! Tu t'imagines qu'on peut vivre comme un non religieux et mourir comme nos saints Patriarches! Pour mériter une mort comme la leur, il faut mener ta vie comme eux!"

J'ai entendu dire plus d'une fois : "Mon grand-père était un grand tsadik ... Je veux être à ses côtés au gan eden ..."
Il est clair comme le soleil qu'il sera impossible d'être à ses côtés, si toute sa vie a été à l'opposé de celle du grand-père ... Il n'y a aucune chance de vivre comme un non-juif et de mourir comme un tsadik! ...

Certains ordonnent à leurs fils avant leur fin : "Après ma mort, priez pour moi et dites le kaddich ..."
S'imaginent-ils que cela pourra les sauver de l'enfer? Même si Bil'am avait mérité 10 kaddich, il serait resté le même racha.

Faire téchouva est un mérite exceptionnel, qui est réservé à très peu de gens.
[en effet, le yétser ara nous convainc que même si l'on faute : c'est pas si grave! ça arrive à tout le monde! Hachem comprendra ... et du coup on ne se remet pas en question!]
Bien heureux celui qui ne gâche pas cette dernière chance [en croyant les bobards du yétser ara, en se racontant des histoires à son avantage sur la rigueur du jugement après notre mort ...] et sait se préserver d'une terrible chute!"

Le véritable péché de l'homme, c'est qu'il peut à tout instant faire retour à D. et qu'il ne le fait pas.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha]

-> L'homme qui fait pleine et entière repentance et confesse ses fautes est comme un nouveau-né.
[rabbi Yaakov Its'hak de Lublin]

-> Maître du monde! J'avoue avoir beaucoup de péchés contre toi mais toi non plus tu ne m'as pas donné que des joies. Alors je te pardonne les peines, les malheurs et les douleurs que tu m'as envoyés. Et, à ton tour, pardonne-moi.
[rabbi Yossef de Brody]

La téchouva

+ La téchouva (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> Lorsqu'un homme ayant de l'embonpoint maigrit en faisant des efforts colossaux, et essaye de ne pas reprendre du poids, il réfléchit à chaque aliment qu'il mange. Il compte les calories, et il se pèse tous les jours pour vérifier s'il n'a pas repris du poids, à D. ne plaise.
S'il découvre la moindre remontée indésirable de poids, il agit immédiatement en conséquence en changeant son menu pour revenir à son état précédent.

Celui qui fait téchouva doit agit exactement de la même manière ...
Un homme qui a fait téchouva, et a diminué le poids de ses péchés, doit bien prendre garde à soi pour ne pas fauter, et il n'a pas beaucoup de choix ... Il doit complètement s'abstenir des actes risquant de le faire fauter, qui pourraient le faire revenir en arrière et charger son âme de péchés.

Bien entendu, il doit peser quotidiennement son poids spirituel, et bien vérifier si le poids spirituel de ses fautes n'a pas augmenté, à D. ne plaise ...
La moindre oscillation de poids doit l'inciter à en vérifier la raison, et adapter ses actes pour que le niveau de ses fautes continue à baisser drastiquement, et à D. ne plaise, à ne pas du tout augmenter.
[...]

Etonnement! Les précédentes générations avaient une grande crainte du jugement Divin depuis le premier son du Shofar de Roch 'Hodech Elloul. En comparaison, notre génération se trouve à un niveau beaucoup plus bas. Nous n'avons pas une telle crainte ...
Nous n'avons pas tellement peur ... Nous sommes assez sereins, et sûrs de nous-mêmes ... Comment est-ce possible? ...

Les générations précédentes comprenaient ce qu'est une faute, ils savaient ce que représentent Roch Hachana et Yom Kippour : et lorsqu'ils commençaient à voir ces jours venir, ils tremblaient de peur.
Le roi David, lorsqu'il a compris la nature du droit et de la justice : "Ma chair frisonne de la terreur que Tu inspires", pour ainsi dire il était tétanisé de peur.

Pourtant, nous n'avons pas peur ... Nous ne sommes pas effrayés et nos poils ne se hérissent pas ... Pourquoi?
C'est très simple : nous ne comprenons pas!!
Nous ne savons pas et nous ne comprenons rien, et c'est pareil pour la peur de la justice Divine ...
C'est la raison pour laquelle le roi David a eu peur, et nous non ; c'est pour cela que les premières générations étaient terrorisées, et nous non ...
[...]

A partir de roch 'Hodech Elloul, nous commençons les préparatifs : on sonne du Shofar, on se lève tôt pour les séli'hot, on égorge des poulets.
Mais le yétser ara n'a aucun intérêt à tout cela ... Il est d'accord pour que nous fassions tout : à condition que nous oubliions d'allumer le feu ... d'enflammer les étincelles de la téchouva.
[cela ressemble à quelqu'un qui aurait tout préparé pour faire un bon gâteau, mais qui n'a pas fait cuire la nourriture. Tout est cru (oeuf, farine, ...), il n'y a rien à manger!]
[...]

Hachem est très rigoureux avec nos actes, qu'ils soient bons et droits, ou le contraire.
Le sens du mot "a fauté" est : "incomplet" ...
"Il n'est pas d'homme juste sur terre qui fasse le bien sans jamais faillir" (Kohélét 7,20) : rabbi 'Haïm Vital dit qu'il est difficile de trouver un homme "qui fasse le bien", c'est-à-dire qui a fait une mitsva, "sans jamais faillir", c'est-à-dire sans avoir manqué quelque chose.
La rigueur du jugement est terrible.
[...]

La guémara ('Haguiga 4b) rapporte que lorsque rabbi El'azar arriva au verset : "Mais ses frères ne purent lui répondre, car il les avait frappés de stupeur" (Béréchit 45,3), il se mit à pleurer.
Il a fait un simple compte : si les tribus n'ont pas pu se tenir face à la remontrance de Yossef, comment pourra-t-il se tenir face à la remontrance d'Hachem le jour du jugement?

La honte des frères face à Yossef n'a duré qu'un court instant. Il n'a pas insisté, il a seulement voulu les mettre face à leur erreur. Et malgré tout, lorsqu'ils ont reconnu leur erreur, ils ont été frappés de stupeur du fait de la grande honte.
Mais après tout, la honte ne provenait que de Yossef. Et ô combien sera grande la honte devant Hachem, lorsqu'il mettre l'homme face à la gravité de ses actes : combien d'instants il a dépensés en vain, combien de jours et d'années il a perdus, ce ne sera plus une honte de quelques minutes!
[...]

Si nous voulons comprendre comment le roi David a mérité un tel niveau, au point de devenir le 4e pied du Trône divin, allons dans le verset : "Car je reconnais mes fautes, et mon péché est sans cesse sous mes regards" (Téhilim 51,5).
Nos Sages disent aussi formellement que le roi David a mérité d'avoir ses fautes pardonnées, et d'avoir atteint le monde futur par le mérite d'avoir dit : "J'ai péché!"

On apprend ainsi qu'il est bien plus facile de voir les défauts des autres. Mais ainsi, on ne mérite ni le pardon, ni le monde futur, ni le niveau du roi David ...
Pour atteindre un tel niveau, il faut reconnaître ses fautes, les regretter, alors on sera cher aux yeux d'Hachem, sans aucune limite!!

Toute génération qui n'a pas assisté à la reconstruction du Temple, la Torah la considère comme ayant assisté à sa destruction. Pour quelle raison?
Car elle n'a pas fait téchouva.
[Yalkout Chimoni Téhilim - remez תתפז]