Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Futilité de futilité, disait Kohélet, futilité des futilités. Tout est futilité!"  (Kohélet 1;2)

Dans Kohélet, le roi Salomon rejette toutes les quêtes terrestres en les taxant de futiles, vaines et sans valeur, pur néant.

L'un des commentaires de ce verset souligne que bien que le chiffre zéro soit de valeur nulle et que mille zéros ne représentent toujours rien, ces zéros correspondent à une valeur astronomique lorsque le chiffre 1 se place devant eux.

De manière similaire, toutes les quêtes terrestres n'ont de valeur et de sens que si elles sont associées à une chose de réelle substance.
=> Si nous plaçons la spiritualité, l'unicité de D., à l'avant de nos quêtes terrestres, elles revêtiront un caractère différent, elles s'associeront pour former un tout d'une grande valeur ...

 

Source (b"h) : un dvar Torah du rav Avraham Twerski

"Lorsqu'une personne parvient à son monde éternel, toutes ses actions terrestres sont énumérées devant elle."
[guémara Taanit 11a]

Rabbi Zoussia disait : "Si l'on me demande au jour du jugement :
Pourquoi n'as-tu pas été aussi grand que Moïse, que les prophètes, que les Sages du Talmud ou que le Baal Chem Tov?
Je ne me sentirai pas menacé.

Mais si l'on me dit : Zoussia, pourquoi n'as-tu pas été Zoussia?
Malheur à moi! Je n'aurai rien à répondre."

Toute personne est dotée d'un potentiel qui lui est propre.
Nous avons l'obligation de développer au maximum ce potentiel et sommes en mesure de le faire.

Il nous manque peut-être quelques atouts particuliers que possèdent certains et D. ne nous reprochera jamais de n'avoir pas réussi à réaliser ce que d'autres ont accompli.

Toutefois, nous serons tenus pour responsables de la non-réalisation de notre potentiel personnel.

La connaissance de soi est fondamentale, elle seule nous permet de nous épanouir pleinement.

++ Supplément :
Rabbi Zoussia disait aussi : "Si je pouvais faire en sorte d'être Avraham et qu'Avraham soit Zoussia, je ne le ferais pas.
Qu'aurait D. à gagner dans cela?
Il n'y aurait encore, de toute façon, qu'un seul Avraham et un seul Zoussia."

L'homme a été créé pour la gloire de D. et non pour la sienne.
Le rav Twerski pose la question suivante :
A quoi ressemblerai notre vie si tout ce que nous faisions n'était sincèrement motivé que par le seul souhait d'apporter plus de gloire à D., plutôt que par la recherche d'intérêts personnels?

Une bonne partie du stress et des pressions qui pèsent si lourdement sur nous, tant sur le plan émotionnel que sur le plan physique, serait grandement diminuée puisque notre sensibilité et notre amour-propre ne seraient pas en jeu.

=> L'ironie de la chose est qu'en détournant notre attention de notre intérêt personnel, nous atteindrons en fait le niveau ultime de ce que nous recherchons à titre personnel : la santé et le bonheur.

"Accoutume ta langue à dire : Je ne sais pas."
[guémara Béra'hot 4a]

Si quelqu'un "sait tout" déjà, il n'a aucune chance d'apprendre, si nous "savons tout" nous n'avons pas besoin de changer.

C'est une bonne chose chaque soir de réfléchir sur la journée qui vient de s'écouler.
"Ai-je appris quelque chose de nouveau aujourd'hui?"
Si la réponse à cette question est négative, nous devons admettre que nous avons laissé passer une opportunité

Prendre conscience de tout ce que nous ne savons pas constitue la voie royale qui mène à la connaissance et à la sagesse.

 

Source (b"h) : issu d'un dvar torah du rav Avraham Twerski

 "Si le cœur d’une personne est lourd d’inquiétude, qu’elle se décharge sur une autre personne. "
[guémara Yoma 75a]

Rabbi Tsvi Elimélekh disait que le fait de se décharger de sa peine sur une tierce personne présente, en plus de l’intérêt purement psychologique, un autre avantage.

Il disait que si D. décrète que la personne A doit souffrir.
Si A expose sa situation difficile à une personne B, et que B comprend ce que ressent A, et qu’il s’identifie à lui en partageant sa souffrance, B se mettra alors à souffrir.

Cependant, comme le jugement divin ne destinait pas B à souffrir, la justice exige qu’il soit soulagé de sa peine.
Mais le réconfort de B est subordonné à celui de A.
=> Par conséquent, la justice divine requiert que A soit soulagé de sa détresse afin d’épargner à B une injuste souffrance.

Le Rabbi Tsvi Elimélekh affirmait que l’ingrédient essentiel de cette recette est que lorsque nous écoutons la détresse de quelqu’un, il faut comprendre sincèrement ce qu’il ressent et ressentir sa souffrance comme si elle était la nôtre.

 

Mais où est donc cet enfant dont tant de générations se soucient ?

+ Un Shabbath, à l'issue du 3e repas, le Rabbi Bounim de Pshiskha, probablement hanté par l'angoisse de quitter l'atmosphère sacrée du jour de repos, sermonna ses adeptes : "Demain, vous retournerez au travail. Avec tant d'ardeur, tant d'énergie, tant d'efforts, que je me demande pourquoi.
Vous me direz que ce n'est pas pour vous, mais pour l'avenir et le bien-être spirituel de votre enfant.
Et lui, à son tour, dira qu'il travaille si laborieusement pour l'épanouissement de son propre enfant qui, à son tour travaille pour le sien ..."

Après une courte pause, il ajouta : "Mais où est donc cet enfant dont tant de générations se soucient?"

Voir la vie positivement par le Rambam …

+ Voir la vie positivement par le Rambam ...

"Les événements peuvent se dérouler avec succés ou le contraire ; s'achever dans le bonheur ou le contraire.
Puisqu'il existe autant de chances pour une issue favorable que défavorable, pourquoi donc se faire du souci pour le négatif alors qu'on peut se réjouir en anticipant le positif?"

[Maïmonide - Guide pour une bonne santé]

Avoir un regard lucide sur sa vie …

+ Avoir un regard lucide sur sa vie ... 

Si l'homme voyait à quel point il est démuni de Torah et de mitsvot, il comprendrait qu'il n'a pas vraiment de quoi s'enorgueillir.

Et, même s'il a acquis quelque savoir en Torah et possède quelques mitsvot à son actif, un examen de conscience honnête ne lui montrera-t-il pas qu'il n'a utilisé qu'une infime partie du potentiel que D. lui a accordé?

Chaque être humain est envoyé sur terre avec la mission de se parfaire selon les capacités que D. lui a accordées.

Quelle sottise d'éprouver de la fierté parce qu'il a reçu une grande intelligence, car cette sagesse ne lui appartient pas.
Elle lui a été confiée par D. pour accomplir une mission qu'il est le seul à pouvoir accomplir.

Chacun doit méditer sur la façon dont il utilise les dons qu'il possède et se demander comment il emploie son temps et combien il en gaspille.
Souvent, celui qui se croit si doué et intelligent, verra qu'il n'a vraiment pas de quoi s'enorgueilir.

Source (b"h) : issu du livre "Chémirat haLachone" du 'Hafets Haïm

L’unité du peuple d’Israël …

+ L'unité du peuple d'Israël ...

Dans la guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4), le Smag rapporte l'idée suivante :
Un homme marche en chemin lorsque, soudain, l'un de ses pieds butte contre l'autre et le fait trébucher ; le voilà par terre, couvert de bosses et d'égratinures.

Songera-t-il à se venger du pied "coupable" au lieu de panser ses blessures?
En voudra-t-il à ce pied?

Sûrement pas, car ses pieds, tout comme ses mains ou son visage sont des parties d'un seul et meme corps, le sien.
Ce qu'il devrait faire, c'est réfléchir un peu et comprendre que ce sont ses fautes qui l'ont fait trébucher.
[...]
Chacun, tout en faisant  partie d'un tout, possède son indépendance et sa personnalité distincte, à la manière d'un corps qui est un tout mais qui est composé d'éléments distincts qui possèdent chacun une fonction individuelle.

Ce n'est que dans ce monde où l'âme de l'homme est enfermée dans son enveloppe de chair et se soucie de sa propre personne, qu'elle se voit comme une entité distincte.
Mais en réalité, il n'en est rien, et tous les juifs ne font qu'un.

Source (b"h) : issu du livre "Chémirat haLachone" du 'Hafets Haïm

Le temps …

+ Le temps ...

Hébergé chez une famille, Rabbi Dov Ber de Rodochitz mit en émoi toute la maisonnée, à une heure jugée bien matinale :

"Réveillez-vous! Il y a là un invité de marque qui n'est jamais venu, et qui ne reviendra jamais!
- Qui est-ce donc?
- Le matin qui point! "

La recherche des plaisirs …

+ La recherche des plaisirs ...

Le Ram'hal = "L'hommme n'a été créé que pour trouver ses délices en D. et jouir de la splendeur de Sa présence car telle est la vraie jouissance, la délectation parfaite,  supérieure à toutes les jouissances."  [Messilat Yécharim  - chap.1]

=> L'un des fondements du judaïsme est que l'homme n'a été créé que pour accomplir la volonté de D. et s'attacher à Lui dans ce monde et dans l'autre.

D'ailleurs, le rav Yérouh'am de Mir disait : " 'Mange, bois et amuse-toi' ...
Est-ce un concept de chez nous?
Cette ''philosophie'' n'appatient-elle pas aux non juifs?
C'est d'eux  que nous l'avons prise ..."

La course aux plaisirs de ce monde est devenue l'une des principaux étalons du monde moderne.
La valeur de l'individu dépend, avant tout, de sa réussite matérielle.
Rabbénou Bahya au 11e siécle a écrit dans le 'Hovot halévavot (Cha'ar haPérichout - chap.2) :
"Toutes les fois que le monde se perfectionne au plan matériel, le dommage spirituel s'étend ... ils pensent que leurs mauvaises voies sont excellentes et se convainquent à tort qu'elles sont parfaitement droites.
Ils érigent [leurs conceptions] en loi et en règle de vie, et les pères les transmettent à leurs enfants.
Ce qui est déraisonnable devient logique à leurs yeux et la juste voie prônant la sobriété/simplicité leur semble bizarrerie.
Chacun ne fait que calquer sa conduite sur celle de son voisin.
Pour eux, celui qui ne prend de ce monde que ce dont il a besoin est un paresseux et celui qui n'amasse pas de biens matériels au-delà du nécessaire est un homme faible, suscitant la pitié.
Celui qui poursuit le luxe, voilà le diligent.
Ils se vantent et s'enorgueillissent de leurs possessions matérielles ; de leur estomac, ils font un dieu ; de leurs vêtements, une loi de vie et le faste de leur demeure leur tient lieu de morale ..."

=> Le dénominateurs commun de ces plaisirs, c'est qu'ils détournent l'individu de son véritable but : on oublie qu'on est là pour l'éternité et on fait, de plaisirs éphémères, l'essentiel.
Toute cette façon de vivre, en contradiction directe avec la conception de la Torah, risque peu à peu de faire perdre à l'individu le sens de sa mission sur terre et d'en être réduit à se servir lui-même.

=> En conclusion ...
Le Ramh'al dans son Messilat Yécharim (chap.1) a écrit  :
"L'homme a été placé dans ce monde où de nombreuses choses l'éloignent de D. comme les désirs matériels qui détournent ceux qui les poursuivent du bien véritable ..."

==> Gardons-nous d'imiter les autres peuples dont les valeurs contredisent les nôtres.
Ne perdons jamais de vue notre seul véritable objectif : l'attachement à D.

[Sans nous leurrer, il faut utiliser les plaisirs de ce monde au service de notre rapprochement/attachement vers D..]

Source (b"h) : compilation personnelle issue du livre "Matsmia'h Yéchoua" du Rav Alexander Aryéh Mandelbaum