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A partir du moment où l'homme accepte [sincèrement] sur lui le joug de la royauté divine, la Présence Divine descend et s'étend au-dessus de sa tête.
[Zohar - Térouma 160b]

L'ange Mikhaël accomplit une mission, il se déplace en un seul vol, l'ange Gabriel en 2 vols, Eliyahou haNavi en 4 vols et l'ange de la mort en 8 vols, mais durant une épidémie, l'ange de la mort accomplit sa mission en un seul vol. [guémara Béra'hot 4b]

-> Le Maharal explique :
l'ange Mikhaël se déplace en un seul vol sans s'arrêter en chemin car il est désigné pour accomplir des missions de clémence. Il se déplace sans marquer de pause.
L'ange de la mort quant à lui doit faire 7 pauses avant de se rendre vers sa future victime afin de lui donner plusieurs chances de se repentir.

Lorsqu'un homme libère son esprit de toutes les choses matérielles, lorsqu'il appréhende correctement la vraie nature de D. et se réjouit de cette connaissance, il est impossible qu'un malheur quelconque lui arrive.
Il est toujours avec D., et D. est toujours avec lui.
[Rambam - Guide des égarés 3,51]

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 3,12-13) cite la guémara ('Houlin 7b), qui enseigne que celui qui a assimilé le verset : "Hachem ou aElokim èn od mélévado" (Hachem est D., il n'y a rien en dehors de Lui - Vaét'hanan 4,35) sera protégé de toutes les forces destructrices.
Celui qui accepte la souveraineté absolue de D., se place entièrement sous Ses ailes protectrices.
Bien que la nature contienne de nombreux éléments adverses, l'homme de foi sait qu'ils ne sont que des marionnettes entre les mains du Créateur.
[rav Avraham 'Haïm Feuer]

-> Le rav Its'hak Zev Soloveitchik (le rav de Brisk), était un descendant du rav 'Haïm de Volozhin, et pendant la Seconde guerre mondiale, il n'oubliait jamais le conseil du Néfech ha'Haïm :
"Si tu penses toujours à D., Il pensera toujours à toi et te protégera du malheur".

-> Le rav Yossef Leib Bloch de Telshe (Chiouré Daat 2,44) nous enseigne :
les forces naturelles qui menacent l'humanité peuvent être comparées à un chien méchant retenu par une longue laisse attachée autour de son cou. Lorsque l'animal attaque, la seule issue pour la victime désignée consiste à appeler le maître du chien pour qu'il retienne la bête.
Si la victime ne reconnaît pas la présence du maître, il est réellement en grave danger.
De même, lorsque l'homme ne voit pas la "laisse" qui retient les forces de la nature, il se place effectivement à leur merci.

+ Désire ce que ton Maître [Hachem] désire pour toi, et réjouis-toi de la part qu'Il a choisie pour toi.
Quand tu pries, demande seulement une chose : que D. t'inspire pour suivre Ses enseignements.
[en effet, le plus grand bonheur possible est le fait d'avoir une relation d'intimité avec D. toujours plus intense. En ce sens, tout ce qu'on demande dans nos prières va en ce sens (ex: de la santé, de la parnassa, ... pour mieux faire Ta volonté, pour mieux Te connaître).]

Quant à tout le reste : "Dépose devant Hachem ton fardeau et Il te soutiendra" (Téhilim 55,23).
[par exemple, on peut avoir un moment dans la journée où l'on va sortir de nos tiroirs toutes nos douleurs, toutes nos difficultés, ... que l'on a dans notre vie, et l'on va alors vider notre cœur à papa Hachem (certain que seul Lui peut nous sauver).
Ensuite, on remet tous ces choses de côté et l'on ressort notre sourire.
En effet, les Téhilim l'affirment : "Dépose devant Hachem ton fardeau et Il te soutiendra" = c'est bon on a fait notre part du travail (déposer notre fardeau devant Hachem), nous sommes alors confiants que tout est entre les meilleurs mains possibles, et que ça se terminera forcènement au mieux ("Il te soutiendra")!]

[Rabbénou Acher - Or'hot 'Haïm - 66]

+ "Place toujours et éternellement ta confiance en Hachem, car Hachem est le Rocher protecteur des 2 mondes" (Yéchayahou 26,4).
La guémara (Ména'hot 29b) déduit de ce verset : celui qui place toute sa confiance en Hachem méritera la Protection d'Hachem en ce monde et dans le monde à Venir.

Le Maharal de Prague (Netivot Olam - Bita'hon chap.1) explique :
Ce qui signifie que celui qui était à l'origine destiné à souffrir en ce monde, n'est contraint par ce décret qu'aussi longtemps qu'il pense être sous le contrôle de forces physiques.
Or celui qui craint D. voit que les forces de la nature ne sont que des outils inanimés entre les mains d'un Créateur qui contrôle tout.
Ce bita'hon soulève littéralement l'homme de foi "hors de ce monde" ; il entre dans une sphère d'existence entièrement nouvelle, qui n'est pas sans ressembler au monde à Venir.
Il ne semble pas différent du reste de l'humanité, mais en réalité il en est complètement séparé : il est entouré d'une lueur surnaturelle qui le protège des vicissitude de la vie matérielle.

C'est ce que voulait dire le roi David quand il chantait : "Tu es un abri pour moi. Tu me préserves de la détresse. Tu m'enveloppes de chants d'allégresse Sélah! ... Nombreuses sont les souffrances des réchaïm, mais celui qui a confiance en Hachem est entouré de bonté" (Téhilim 32,7-10).

"C'est la Lumière de la présence de D. qui est la cause réelle de toute bonne chose, et son absence qui est la cause de tout mal."
[Ram'hal - Déré'h Hachem 5,8]

La joie de vivre doit toujours faire partie du quotidien de l'homme, car tout ce qui vient du ciel est pour le bien.
L'homme doit constamment se stimuler à être joyeux dans son service divin.
[rabbi 'Haïm Vittal - Tikoun yessod aéfer]

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-> "La finalité est toujours entièrement positive, car même les drames et les pires souffrances qui peuvent s'abattre sur l'homme, que D. nous en préserve, lorsqu'on analyse leur finalité, ne sont pas du tout mauvaises mais au contraire porteuses de grands bienfaits parce qu'elles viennent intentionnellement d'Hachem pour le bien de celui qui les subit, afin de lui rappeler de se repentir ou bien pour expier ses fautes.
Il en résulte que l'intention Divine est, à n'en pas douter, pour le bien.
Ainsi, on devra se remplir d'une grande joie en prenant conscience du bien qui jaillira de la finalité. Car en vérité, le mal n'existe pas dans le monde, qui est entièrement bon."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 65]

"Béni soit celui qui place sa confiance en Hachem et dont Hachem est son appui" (Yirmiyahou 17,7)

-> Le Sfat Emet (Térouma - תרל"ד) commente : le plus nous plaçons notre confiance en Hachem, le plus de bonnes choses nous arriveront.
Le bita'hon en lui-même amène de grandes délivrances sur une personne.

-> Le Messé'h Hokhma (Ekev 10,20) explique ce verset ainsi :
Yirmiyahou promet ici de grandes bénédictions à une telle personne ["celui qui place sa confiance en Hachem et dont Hachem est son appui"], le comparant à un arbre planté le long d'un fleuve qui a une source d'eau constante et infaillible pour le soutenir.
Une personne qui a confiance en Hachem [D. peut tout me donner], va profiter d'une subsistance constante et infaillible, sans peur ni anxiété.

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-> Le 'Hovot haLévavot rapporte l'idée suivante :
- Ainsi parle Hachem : "Maudit soit l'homme qui met sa confiance dans les gens [plutôt qu'en D.]" (Yirmiyahou 17,5)
et à l'inverse : "Béni soit l'homme qui a confiance en Hachem, alors Hachem sera sa sécurité" (Yirmiyahou 17,7).
- "Quiconque a confiance en Hachem se trouve environné de Sa bonté" (Téhilim 32,1).

=> Dans une même situation, celui qui verra positivement les choses avec confiance en Hachem, alors il a la promesse d'être entouré de la bonté de D., d'être béni par Hachem, ...

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->"Béni soit l'homme qui Se confie en Hachem, et dont Hachem est l'espoir" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem, véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7).
Cela signifie : Qui est la personne qui est bénie d'avoir confiance en Hachem?
"véaya Hachem mivta'ho" : or, nos Sages disent que le terme : "véaya "(ce sera – והיה), est un mot qui implique de la joie.
Ainsi, si une personne est joyeuse, heureuse [en toute situation], alors cela prouve qu'elle a véritablement confiance en Hachem.

-> Le Arougat haBossem commente ce verset (Yirmiyahou 17,7) :
"La vraie confiance en Hachem est lorsque l’on se repose uniquement sur Lui, sans penser que ses propres efforts aident en quoi que ce soit, mais en étant convaincu au contraire, que chacune de ses actions, son empressement et ses efforts ne sont que néant et que tout s’accomplit grâce à la parole d’Hachem.
C’est à ce sujet que le verset dit "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem" et poursuit "et pour qui Hachem est son appui", pour exclure celui qui a confiance en Hachem, mais qui cependant se repose aussi sur ses actions.
Et de fait, un tel homme est béni et heureux, car il dépose son fardeau sur Hachem et sait que tout ce qui arrive dans ce monde n’est que le fruit de Sa volonté, qu’Il désire son bien à chaque instant et que, même lorsqu’Il se conduit avec rigueur, ce n’est que bénéfique."

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-> "Béni soit l’homme qui se confie en Hachem, et dont Hachem est l’espoir" (Yirmiyahou 17,7)

=> La répétition "qui se confie en Hachem, et dont Hachem est l’espoir" demande un éclaircissement.

-> Le rav Chimone Sofer (le petit-fils du ‘Hatam Sofer) donne l'explication suivante :
parvenir à une confiance intègre en Hachem est certes un travail très difficile. Néanmoins, l’homme fera tout ce qui est en son pouvoir, renforcera sa confiance en Hachem, et Hachem l’aidera à parvenir à parfaire cette vertu, comme toutes les mitsvot, car nos Sages (guémara Souca 52b) enseignent : "Si Hachem ne lui venait pas en aide (à l’homme), il ne pourrait y parvenir".
Hachem se tient à la droite de l’homme afin de l’aider. Dès lors, on peut lire le verset ainsi : "Béni soit l’homme qui se confie en Hachem", qui s’efforce de placer sa confiance en Lui, "et dont Hachem est l’espoir", qui méritera grâce à cela que Hachem l’aide à acquérir cette confiance intégralement.

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-> "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem et pour qui Hachem est son appui" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7)
Le Arougat haBossem commente :
"La vraie confiance en Hachem est lorsque l’on se repose uniquement sur Lui, sans penser que ses propres efforts aident en quoi que ce soit, mais en étant convaincu au contraire, que chacune de ses actions, son empressement et ses efforts ne sont que néant et que tout s’accomplit grâce à la parole d’Hachem.
C’est à ce sujet que le verset dit "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem" et poursuit "et pour qui Hachem est son appui", pour exclure celui qui a confiance en Hachem, mais qui cependant se repose aussi sur ses actions.
Et de fait, un tel homme est béni et heureux, car il dépose son fardeau sur Hachem et sait que tout ce qui arrive dans ce monde n’est que le fruit de Sa volonté, qu’Il désire son bien à chaque instant et que, même lorsqu’Il se conduit avec rigueur, ce n’est que bénéfique."

-> "J’ai placé Hachem en face de moi en permanence" (chiviti Hachem lénegdi tamid – Téhilim 16,8)
Le Baal Chem Tov explique : le mot chiviti (שיויתי) est à rattacher au terme : chiv'yon (l’égalité - שיווין ou השתוות). Dans tout ce qui lui arrive, l’homme doit ressentir que cela lui est égal, que ce soit lorsqu’on le loue ou lorsqu’on l’humilie et dans tous les autres domaines également.
Lorsqu’il mange des mets succulents ou des aliments ordinaires, tout est égal à ses yeux ...
Pour tout ce qui lui arrive, il se dira : "Cela m’a été envoyé par le Ciel et telle est Sa volonté ..., mais de son propre point de vue, cela fait aucune différence.
C’est un niveau très élevé.

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+ "Hachem est bon pour tous, Sa pitié s'étend à toutes Ses Créatures" (Téhilim 145,9)

-> Le 'Hovot haLévavot (introduction au Chaar haBé'hira) explique que Hachem s'occupe avec bonté de chacune de Ses créatures, mais malheureusement la plupart des gens sont "aveugles" et ne parviennent pas à reconnaître l'extrême grandeur de la bonté d'Hachem.

-> De même, le Rambam (Moré Névou'him 3,12) écrit que puisqu'Hachem est la "bonté ultime", alors chaque chose qu'Il fait est incontestablement bon, comme il est écrit : "Hachem est bon pour tous".
Hachem ne fait que des bonnes choses, et ce n'est qu'en raison de notre incompréhension (nous sommes humains, donc limités), et que nous avons fauté initialement en écoutant le lachon ara du serpent, que parfois nous penons que Hachem nous traite méchamment.

+ Si nous souhaitons juger les actes d'Hachem, nous devons prendre en considération que Sa justice [s'étend] sur plusieurs générations et peut ne devenir compréhensible que dans une seule génération ...
Ainsi, mieux vaut ne pas se poser trop de questions.
[Moussar Israël]

+ A la différence de la prière du matin, après la lecture du Shéma Israël de la prière du soir, nous disons : "émet véémouna", nous abordons la émouna (vérité et foi en Hachem) la nuit.
C'est parce que l'essentiel de la émouna est de croire que même lorsque tout devient obscur, sombre, et qu'il y a des difficultés, alors même à ce moment : tout vient d'Hachem et pour notre bien.
[Sfat Emet]