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Les gens sont frappés d'aveuglement surtout en ce qui concerne le bita'hon. Les gens se convainquent fréquemment qu'ils croient en Hachem, mais leur réaction en période de difficultés montre le contraire.
[rav Shlomo Wolbe - Alé Chour - vol.2 ]

-> Le rav Yé'hezkel Lévinstein (Or Ye'hezkel - Yira ouMoussar) observe également qu'un homme peut passer toute sa vie sans jamais éprouver un bita'hon réel, et en parler sans intérioriser cette croyance.

-> "Le bita'hon est une expression courante sur les lèvres de beaucoup, mais il est ancré dans le cœur d'hommes d'exception"
[rabbi Avraham ben haRambam - Séfer haMaspik léOvdé Hachem]

-> Selon le Beit haLévi : bien que nous disions tous trois fois par jour dans la Amida qu'Hachem "nourrit les vivants avec bonté ... soutient ceux qui tombent et guérit les malades", un grand nombre d'entre nous n'y croient pas vraiment. Lorsqu'une situation difficile se présente, nous oublions cette affirmation et nous nous précipitons pour essayer de régler le problème par nous-mêmes.

"Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir." (Vaét'hanan 6,5)

Nos Sages (guémara Béra'hot 60b) ont interprété : "Bé'hol méodé'ha" (de tout ton pouvoir/tes moyens), comme voulant signifier : "Quelle que soit la nature du traitement [mida], que D. t'inflige, remercie-Le, remercie-Le avec effusion."
(bé'hol mida oumida chéOu modéd lé'ha, évé modé Lo bim'od méod).

=> Nous devons toujours être heureux de ce qui nous arrive étant donné que : "tout ce que D. fait, c'est pour le bien", tout provient de Son amour pour nous.

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+ Nos Sages nous ont enseigné (guémara Béra'hot 54a) : "L'homme a l'obligation de réciter une bénédiction pour le mal et pour le bien, ainsi qu'il est écrit : "Tu aimeras Hachem ton D. de tout ton cœur, de toute ton âme", c'est-à-dire même s'Il te prend ton âme."

Cela signifie-t-il qu'il convient de réciter une bénédiction pour le mal comme il le fait pour le bien?

Rava (guémara Béra'hot 60b) de dire : "Il doit l'accepter avec joie."
Et Rachi de commenter : "bénir d'un cœur entier les épreuves de l'adversité".

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-> Le Sifré commente notre verset en disant : "Remercie-Le pour le bien comme pour le mal, qui doit être accepté avec joie et amour."
-> Ben Zoma (pirké Avot 4,1) : "Qui est riche? Celui qui est content de sa part [spécifique]."

Le 'Hafets 'Haïm de commenter :
"D. sait quelles épreuves sont appropriées pour chaque âme ici-bas.
Chacun vient dans ce monde pour être mis à l'épreuve : le pauvre doit prouver qu'il tient bon dans l'adversité, et le riche qu'il se montre généreux envers le nécessiteux.
Chaque petit détail de la vie d'un homme est la part correspondant à son âme, suivant le rôle qui lui est attribué.

S'il se trouvait dans la situation d'une autre personne, il souffrirait davantage.
Dès lors, celui qui éprouve une grande peine ne doit pas être déprimé ; il doit s'en réjouir car c'est sûrement pour son bien."

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-> Le rav Avraham Twerski pose la question : "Pourquoi la bénédiction que l'on dit tous les matins : "Chéacha li kol tsorki" (Il a fait pour moi tous mes besoins), est au passé, alors que quasiment toutes les autres bénédictions sont au présent?

Le rav de répondre : nos Sages ne voulaient pas que les gens l'a fasse en pensant : "Je n'ai pas ceci, je n'ai pas cela, et D. n'a pas encore résolu tel problème".

=> Ce n'est que lorsque nous regardons en arrière plus tard, que nous pouvons nous rendre compte que nous avions tout ce dont nous avions besoin, et que D. a bel et bien le pouvoir de nous fournir tout ce qu'il y a réellement de mieux pour nous.

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-> Nous récitons, à la fin de la prière Aleinou, le verset suivant : "Hachem sera Roi sur toute la terre. En ce jour-là, Hachem sera Un, et son nom Un" (Zekharya 14,9).
La guémara (Pessa'him 50a) se demande : "Mais n'est-il pas déjà Un aujourd'hui?

Rabbi A'ha bar 'Hanina répond : "Le Monde à venir n'est pas comme celui-ci.
Ici-bas, nous disons pour une bonne nouvelle : "Béni est le Bon, qui fait le bien!" (Barou'h atov véamétiv), et pour une mauvaise : "Béni est le Juge de vérité!" (Barou'h dayan aémet).

Tandis que dans le Monde à venir, nous ne dirons plus que : " Béni est le bon, qui fait le bien!" "

Nous reconnaîtrons rétrospectivement à ce moment-là que tout ce qui nous semblait mauvais venait effectivement de Lui et était bon en réalité.

 

"De même que l'homme doit croire en D., ainsi doit-il croire en lui-même.
[...]
L'homme doit être convaincu que son âme vient de la Source de la Vie, et que D. a plaisir et jouissance d'elle."

[Rabbi Tsadok haCohen de Lublin - Tsidkat haTsadik 1,54]

"Que nos yeux et notre cœur soient toujours là-bas (au mont Sinaï)"

[Ramban]

Le rav Akiva Tatz de commenter :
"Le peuple juif a été doté d'un destin au mont Sinaï : la révélation est claire.
Mais l'épreuve apparaît après le Sinaï, quand la révélation s'estompe : y serons-nous fidèles alors?

Sinaï était émet, révélation.
Et dans cette révélation, la 1ere mitsva de la Torah fut transmise au peuple juif : la mitsva de émouna : "Je suis Hachem" = et votre obligation est de M'être fidèles pour toujours.

Le émet est le début, la émouna le travail qui suit."

"La Emouna se traduit par : une certitude de la proximité de D., et de la vérité de la Torah, dont les directives sont suivies fidèlement en toutes circonstances. "

[rav Wolbe]

« Tu ne convoiteras point » : la racine du mal …

+ "Tu ne convoiteras point" : la racine du mal ... (par le Rabbi Yissocher Frand)

-> "Le Gaon de Vilna fait remarquer dans [son] Even Chéléma que "Tu ne convoiteras pas" englobe tous les autres commandements. C’est la racine du mal.
-> Rav 'Haïm Vital écrit que c’est la raison pour laquelle il apparaît comme le dernier des 10 commandements, car il est comparable à tous les commandements ensemble. […]

Pourquoi sommes-nous tellement sujet à la convoitise?
Pourquoi désirons-nous ce que nous n’avons pas ?

La réponse réside dans un manque fondamental de émouna, une confiance insuffisante en la providence et l’assistance du Créateur.

Si nous étions convaincus, au plus profond de nos êtres, que nous possédons ce que nous possédons car ainsi est la volonté de D., et que les autres ont ce qu’ils ont, car ainsi est la volonté de D., nous n’aurions aucun problème (même si nous ne sommes pas à même de comprendre pleinement le plan divin).

Mais le problème réside dans le fait que, consciemment ou inconsciemment, nous croyons encore que nous avons le contrôle, que si nous faisions un peu plus d’efforts nous obtiendrons ce que nous désirons.

Nous ne pouvons simplement pas accepter que nous ne sommes pas maîtres de notre destinée."

=> Le manque de confiance en D., est la source de la jalousie, racine du mal ...

"On ne peut avoir une part dans la Torah de Moché Rabbénou tant que l'on ne croit pas que tout ce qui nous arrive est miracle et qu'il n'y a rien de naturel dans la marche du monde, du point de vue collectif comme du point de vue personnel."

[Ramban - fin de la paracha Bo]

Ein od milévado …

+ Durant la guerre des 6 jours, alors que les morts tombaient et que chacun redoutait pour sa vie en Israël, on demanda au Rav de Ponieviz, le rav Kahaneman, quelle serait l'issue de cette guerre.

Le rav répondit que tant que l'on mettrait toute sa confiance dans le nombre des tanks, des missiles, ... et de toutes sortes d'armes, on ne verrait pas la fin de cette guerre.

Tant que l'on se fie à sa seule capacité à se libérer de l'ennemi, on retarde la délivrance.

Et de conclure : "La délivrance ne vient que lorsque l'on reconnaît qu'il "n'y a rien d'autre à part Lui" (ein od milévado)."

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[Il est écrit dans les Téhilim (145,18) : "D. est proche de tous ceux qui L'invoquent, de tous ceux qui L'appellent avec sincérité."

=> D. promet de répondre aux demandes de chacun, à condition qu'on fasse appel à lui avec sincérité (ne mettant pas nos espérances autre part qu'en lui!).

==> Chacun dans sa vie, il est très souhaitable d'exprimer notre sincérité envers D. en se disant en toute occasion : "ein od milévado" (D., je ne peux m'en remettre qu'à Toi. Seul Toi, peux m'aider, me sauver dans cette situation ...)]

Aimer D. … (par le Rambam)

+ Aimer D. ... (par le Rambam)

"Lorsqu'un homme aimera D. comme il se doit, il observera tous les commandements par amour.

Quel est cet amour convenable?

Il s'agit d'aimer D. d'un amour immense et ardent, au point que son âme soit unie avec l'amour de D. et soit continuellement ravie par celui-ci comme un homme qui se languit d'amour [pour une femme], et n'a pas l'esprit tranquille du fait de cet amour pour cette femme, et y pense continuellement, à son lever, à son coucher, en mangeant et en buvant.

Plus intense encore doit être l'amour de D. dans les cœurs de ceux qui L'aiment.
Cet amour doit continuellement les posséder, comme Il nous a ordonné : "de tout ton cœur et de toute ton âme."

[le Rambam - Hilkhot Téchouva 10;2-3]

"Lorsqu'un juif manifeste sa foi en D., D. le récompense par toutes sortes de bénédictions."

[Rav Aharon Kotler]