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« Tu ne convoiteras point » : la racine du mal …

+ "Tu ne convoiteras point" : la racine du mal ... (par le Rabbi Yissocher Frand)

-> "Le Gaon de Vilna fait remarquer dans [son] Even Chéléma que "Tu ne convoiteras pas" englobe tous les autres commandements. C’est la racine du mal.
-> Rav 'Haïm Vital écrit que c’est la raison pour laquelle il apparaît comme le dernier des 10 commandements, car il est comparable à tous les commandements ensemble. […]

Pourquoi sommes-nous tellement sujet à la convoitise?
Pourquoi désirons-nous ce que nous n’avons pas ?

La réponse réside dans un manque fondamental de émouna, une confiance insuffisante en la providence et l’assistance du Créateur.

Si nous étions convaincus, au plus profond de nos êtres, que nous possédons ce que nous possédons car ainsi est la volonté de D., et que les autres ont ce qu’ils ont, car ainsi est la volonté de D., nous n’aurions aucun problème (même si nous ne sommes pas à même de comprendre pleinement le plan divin).

Mais le problème réside dans le fait que, consciemment ou inconsciemment, nous croyons encore que nous avons le contrôle, que si nous faisions un peu plus d’efforts nous obtiendrons ce que nous désirons.

Nous ne pouvons simplement pas accepter que nous ne sommes pas maîtres de notre destinée."

=> Le manque de confiance en D., est la source de la jalousie, racine du mal ...

"On ne peut avoir une part dans la Torah de Moché Rabbénou tant que l'on ne croit pas que tout ce qui nous arrive est miracle et qu'il n'y a rien de naturel dans la marche du monde, du point de vue collectif comme du point de vue personnel."

[Ramban - fin de la paracha Bo]

Ein od milévado …

+ Durant la guerre des 6 jours, alors que les morts tombaient et que chacun redoutait pour sa vie en Israël, on demanda au Rav de Ponieviz, le rav Kahaneman, quelle serait l'issue de cette guerre.

Le rav répondit que tant que l'on mettrait toute sa confiance dans le nombre des tanks, des missiles, ... et de toutes sortes d'armes, on ne verrait pas la fin de cette guerre.

Tant que l'on se fie à sa seule capacité à se libérer de l'ennemi, on retarde la délivrance.

Et de conclure : "La délivrance ne vient que lorsque l'on reconnaît qu'il "n'y a rien d'autre à part Lui" (ein od milévado)."

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[Il est écrit dans les Téhilim (145,18) : "D. est proche de tous ceux qui L'invoquent, de tous ceux qui L'appellent avec sincérité."

=> D. promet de répondre aux demandes de chacun, à condition qu'on fasse appel à lui avec sincérité (ne mettant pas nos espérances autre part qu'en lui!).

==> Chacun dans sa vie, il est très souhaitable d'exprimer notre sincérité envers D. en se disant en toute occasion : "ein od milévado" (D., je ne peux m'en remettre qu'à Toi. Seul Toi, peux m'aider, me sauver dans cette situation ...)]

Aimer D. … (par le Rambam)

+ Aimer D. ... (par le Rambam)

"Lorsqu'un homme aimera D. comme il se doit, il observera tous les commandements par amour.

Quel est cet amour convenable?

Il s'agit d'aimer D. d'un amour immense et ardent, au point que son âme soit unie avec l'amour de D. et soit continuellement ravie par celui-ci comme un homme qui se languit d'amour [pour une femme], et n'a pas l'esprit tranquille du fait de cet amour pour cette femme, et y pense continuellement, à son lever, à son coucher, en mangeant et en buvant.

Plus intense encore doit être l'amour de D. dans les cœurs de ceux qui L'aiment.
Cet amour doit continuellement les posséder, comme Il nous a ordonné : "de tout ton cœur et de toute ton âme."

[le Rambam - Hilkhot Téchouva 10;2-3]

"Lorsqu'un juif manifeste sa foi en D., D. le récompense par toutes sortes de bénédictions."

[Rav Aharon Kotler]

L'homme doit se représenter ce monde comme une mer houleuse : pour surnager, il lui faut lever la tête vers son Créateur, veiller à ne pas avaler les eaux impétueuses et se garder des vagues qui risquent de le submerger.
[séfer 'Harédim 72a]

"Celui qui ne possède pas la crainte de D. n'est pas un homme.
Il n'est qu'un animal.

Car c'est là tout l'homme, en dehors de cela, on ne peut lui attribuer le moindre niveau d'humanité."

[Rav El'hanan Wasserman - Kovets Maamarim - 12,6]

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-> Supplément :

+ "La supériorité de l'homme sur l'animal est nulle" (Kohélet 3,19)
Le Rabbi de Kotzk disait :
"La supériorité de l’homme sur l’animal consiste en la capacité de l’être humain à avoir conscience de sa nullité, ce qui signifie qu’il peut être humble et réaliser qu’il n’est rien.
C’est un concept auquel aucun animal ne peut accéder."

+ "La foi est l'ouverture de la "fenêtre de notre cœur" par laquelle l'homme prend conscience qu'il n'est pas seul, et reconnaît la présence du Créateur qui dirige le monde à tout instant.
Il peut dès lors contempler son prochain avec amour.

La foi met l'homme à l'abri de l'égoïsme, de cette conception selon laquelle "Moi et personne hors de moi." "

[le rav Wolbe]

"L’une des bases de la confiance est de croire avec certitude qu’aucune personne au monde ne peut, ni me nuire, ni m’enrichir, sans que le Créateur du monde ne l’ait voulu."

[ ‘Hovot haLévavot]

Le Ram’hal (Dére’h Hachem) de nous enseigner :
"Le point essentiel réside dans le fait que tout est véritablement juste et équitable, ainsi que le dit la Torah : "L’œuvre du Créateur est parfaite, toutes Ses voies sont justice" (Devarim 32:4).

Le rav Yossef Bentata rapporte au nom du Rachach que si chacun posait sur une place publique un sac empli de toutes ses richesses, ses misères et ses épreuves, et qu’il avait ensuite la possibilité de choisir le sac qu’il voudrait, chacun reprendrait finalement le sac qu’il venait de poser …

=> D. donne à chacun la vie qui lui est le plus appropriée et il n’y a donc strictement rien à envier.

Soyons content de notre sort car c’est sincèrement ce qu’il y a de mieux pour nous, et consacrons nous à exploiter au mieux notre potentiel (b"h).

+ Supplément :
Il est écrit dans les Téhilim (126,2) : "Alors (az) notre bouche se remplira de rires" (az yimalé ...)

Cela renvoie au futur, lorsque (az/alors) nous regarderons en arrière, et considérerons d’une nouvelle manière toutes les difficultés, les souffrances, les problèmes que nous avons traversés, et nous nous exclamerons : "Béni sois-Tu Hachem … Le Bon et Le Bienfaiteur"
Tout est pour le Bien !

Il n’est pas dit qu’il se remplira de joie, mais de rires. Nous rirons !

A l’image de 2 yeux verts dans la nuit obscure nous fixant du regard, nous laissant imaginer le pire, mais soudain on entend "miaou", et un chat bondit et détale … Ce n’était qu’un chat !

De même, lorsque la lumière se fera dans ce monde obscure et que nous verrons la vérité des choses, nous dirons alors : Oh ! Quelle blague, ce n’était que ... que pour notre bien !

"Il est impossible à toute personne raisonnable de conclure que la finalité de la création de l'homme est de se réaliser dans ce monde terrestre."

[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.1]

Lorsque l'on voit un enfant vêtu d'un manteau aux manches trop longues et dont un pan traîne sur le sol derrière lui, on en déduira qu'il porte un vêtement appartenant à son père.
Un vêtement aussi grand ne peut avoir été conçu pour l'enfant.

De même, nous dit le Steïpler, lorsque l'on constate l'étendue des capacités mentales de l'homme et son aptitude à saisir des concepts d'ordre spirituel, il est absurde de penser que tout cela n'a été créé que pour apporter un mieux dans l'existence terrestre de l'homme.
Les capacités instinctives des formes les plus primaires de vie permettent une adaptation bien meilleure à une existence terre-à-terre que le potentiel intellectuel si vaste de l'homme.

=> L'analyse de la nature de l'homme nous permet de conclure qu'il existe quelque chose de bien plus grand que lui.
Comme il est écrit dans le livre de Yov (19,26) : "Et à partir de ma chair, je peux voir D."  ...