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Bénie sois-tu ... qui a formé l'homme (ברוך אתה ... יוצר האדם)

Pourquoi est-ce que cette bénédiction est faite au mariage et non lors de la naissance?

La guémara Kiddouchin 30b dit qu'il y a 3 partenaires dans la création d'un homme : D., son père et sa mère.
On voit cela en allusion dans l'intitulé adam (אדם) :
- le alef correspondant à D. qui est Un et Unique;
- les 2 lettres restantes (דם), ont une valeur numérique de 44, correspondant aux 2 mots av (le père - אב) et ém (la mère - אם).

Lors de la création, D. a dit : "il n'est pas bon que l'homme soit seul (a'adam lévado), Je vais lui faire une aide." (Béréchit 2;18).
D. signifie par là, que les 3 partenaires qui ont constitué Adam (l'homme) sont insuffisants, il doit trouver un 4e partenaire.

Ainsi, la création de l'homme est totale à l'arrivée du 4e partenaire : sa femme (pendant le mariage).

Par ailleurs, le Zohar (likouté Si'hot vol.31, P.96) dit que tant qu'une personne n'est pas mariée, elle est considérée comme "pelag goufa" (=une demie personne).
La rencontre, lors du mariage, avec sa moitié conduit à former une pleine personne.

Ainsi, la formation de l'individu n'a lieu pleinement qu'au mariage (d'où la bénédiction prononcée).

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> Le Méam Loez (Vayikra 1,2) écrit :
"Un homme sans épouse vit sans bénédiction.
Si un homme refuse de se marier, il aurait mieux valu qu'il ne fût pas venu au monde.
Il n'a pas de part en D.
A sa mort, il connaît de grandes souffrances et n'a pratiquement pas de portion au monde futur."

La coutume d’offrir un Talit le jour du mariage …

+ A propos de la coutume (de certaines personnes) que la Kalla offre au 'Hatan un Talit le jour du mariage (Sédei chemed - 'hatan vékalla 11) ...

Pourquoi une telle coutume?

1°/ La guémara Ména'hot 44a rapporte l'histoire d'une personne qui observait de façon méticuleuse la mitsva des tsitsit, et nous dit à quel point cela l'a sauvé de commettre un adultère.
Nous trouvons une allusion à cette protection dans un verset de Michlé : "Celui qui commet un adultère avec une femme, manque de cœur (lev)" (Michlé 6;32).
Le mot lév (cœur) a une valeur numérique de 32, comme les 32 fils des tsitsit (8 à chacun des 4 coins).

La kalla exprime ainsi au 'hatan, qu'il doit toujours lui être fidèle et lui fournit un talith, qui va l'aider à l'être.

2°/ Par le fait de transmettre un talith, la kalla exprime à son 'hatan les mots que Ruth a dit à Boaz : "daigne étendre le pan de ton manteau (kénafé'ha) sur ta servante" (Ruth 3;9), voulant lui dire : "s'il vous plaît, épousez-moi".

Le mot "kénafé'ha" pouvant renvoyer au Talith, la Torah disant : "Tu te feras des cordons en franges aux quatre coins (kanfot) du vêtement dont tu te couvres." (Dévarim 22;12).
De plus, ce verset est immédiatement suivi par : "si un homme a épousé une femme ..." (Dévarim 22;13), indiquant l’existence d'un lien entre le mariage et le talith.

3°/ A l'origine, 'hava et Adam étaient une même entité, tous 2 étant unis dos à dos.
Le talith étant porté sur le dos de l'homme, la kalla dit : bien que D. a séparé le 1er couple en 2 entités distinctes, j'espère, toujours, ne pouvoir former qu'une seule entité avec mon 'hatan.

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

La bague …

+ La bague ...

Selon la guémara Kiddouchin 2a : "Une femme peut être acquise par de l'argent ou tout objet ayant une valeur ou par un document [de fiançailles]".

Pourquoi toutes les fiançailles (kiddouchin) se font toujours avec une bague?

1°/ L'utilisation d'une bague renvoie à l'apparence de la lettre hébraïque samé'h : ס
Lorsque cette lettre est écrite pleinement, on a : ס-מ-ך, et on obtient alors la valeur numérique de 120.

A l'origine, l'homme devait vivre de façon immortelle.
Suite à la faute d'Adam, D. a dit : "ses jours seront de 120 ans." (Béréchit 6;3)
Par le fait de mettre une bague (ressemblant à un samé'h) sur le doigt de la Kalla, le 'Hatan renvoit au fait qu'il désire qu'elle soit (b"h) sa femme pour 120 ans.

2°/ Par le fait de mettre une bague autour du doigt de sa kalla, le 'hatan exprime la volonté qu'elle sera toujours autour de lui, comme une véritable aide face à lui (ézér kénégdo), un soutien et une compagne pour faire face à tous les problèmes matériels et spirituels de la vie.

La bague est ronde, et un objet rond n'a pas de fin. Le 'hatan fait allusion à sa femme que le lien qui les unira sera infini.

3°/ Il y a 2 parties dans la cérémonie de mariage : les érousin (fiançailles) et les nisou'in (mariage).
La remise de la bague est le point culminant des érousin, les nisou'in ayant pour objectif le fait de vivre ensemble comme mari et femme.

L'amour entre le 'hatan et la kalla est durant les érousin un amour externe (comme la bague entoure le doigt), tandis que durant les nisou'in, c'est un amour pénétrant et intérieur (l'amour mutuel se cultivant/développant intérieurement jour après jour).

Ainsi, la bague est un rappel permanent disant qu'elle n'est que la 1ere étape du mariage, dont l'objectif final est le développement d'un amour mutuel intérieur, de plus en plus fort/solide.

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

 

+ Autres explications :

4°/ Le mari nomme sa femme responsable du foyer et lui fait confiance : dans le passé, lorsque quelqu'un voulait transmettre une mission très importante ou délivrer une certification comme un droit de signature ou une procuration, il transmettait à la personne choisie sa bague pour montrer que sa signature était valable et qu'il lui faisait totalement confiance.

Nous l'avons vu chez Pharaon qui a donné sa bague à Yossef, ainsi que chez A'hachvéroch, qui a transmis la sienne à Haman (aracha).

Le 'Hatan transmet à la Kalla sa bague, et lui dit ainsi, sans mots, mais avec toute la ferveur requise : par cela, je te nomme responsable de notre foyer, et tu seras appelée à partir de maintenant le "pilier" de la maison.

5°/ De même qu'une bague est ronde et fait le tour du doigt, ainsi le 'hatan entourera et protégera de tout mal sa kalla, lui amenant un sentiment de sécurité, la conscience qu'elle aura toujours son mari présent lorsqu'elle en aura besoin (par l'écoute, par la parole,  l'action, ...).

6°/ De même qu'une bague embellit un doigt, chacun espère embellir la vie de son conjoint(e).

7°/ Selon le Yalkout divré Assaf, la bague est courbée, et de la même manière, les membres du couple doivent plier leur avis pour aller à la rencontre de l'autre, et en conséquence, la paix et l'unité régneront entre eux.

Lorsque les membres du couple cherchent à assouplir leur position et à arrondir les angles, à l'instar de cette bague courbée en or, mais solide, ils auront ainsi le mérite de s'unir et de se renforcer.

Bien qu'au moment de sa création, elle était molle et souple, elle est devenue un produit fini, solide et uni.

Le fait de plier l'échine n'indique pas une faiblesse, mais une force interne et une maturité qui conduit à l'unité.

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-> La symbolique de l'anneau par le Ben Ich 'Haï : https://todahm.com/2014/02/01/1058-2

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-> Ecrite pleinement, la lettre ס (samé'h) est : ס-מ-ך (samé'h mém kaf), ce qui est l'acronyme de : séli'ha, mé'hila et kappara, car le 'hatan et la kalla voient leurs fautes pardonnées, le jour de leur mariage.

-> Le samé'h représente également : "Hachem soutient tous ceux qui tombent" (somé'h Hachem lékol anoflim - Téhilim 145,14). Cela fait référence au fait que Hachem est directement impliqué dans le chidoukh de chaque personne.
L'acte de kidouchin est réalisé avec une bague, faisant une déclaration claire : à ce moment où l'on est confiant et fier d'avoir trouvé sa bonne moitié, on affirme haut et fort (pour le couple et devant toute l'assemblée présente) : tout ne vient que grâce à Hachem (somé'h Hachem).
[la bague sert ce rappel tout le restant de notre vie : merci Hachem de m'avoir uni avec une si belle personne, et aide moi à avoir du shalom, de la joie dans notre couple, de beaux enfants, ... tout ne provient que de Toi! ]

-> En énumérant les 5 doigts, la guémara (Kétoubot 5a) nous dit que l'index s'appelle : etsba.
Pendant la plaie des poux, les égyptiens étaient incapables de la reproduire comme ils l'avaient fait avec les 2 premiers palies : le sang et les grenouilles. Ils ont été forcés d'admettre : "étsba Elokim hi" (c'est le doigt d'Hachem - Vaéra 8,15).
Le 'hatan place la bague sur l'index de la kalla pour symboliser qu'ici aussi, tout ne provient que d'Hachem.

En effet, étsba (אֶצְבַּע) forme un acronyme pour : "én tsari'h bédika od" (aucune vérification supplémentaire n'est nécessaire [car il s'agit clairement d'Hachem]).
C'est pourquoi le 'hatan place un anneau (taba'at) sur l'étsba de la kalla sous la 'houpa, car cela montre qu'il s'agit de l'étsba Elokim.

Le mot pour "anneau" est : taba'at (dont les trois premières lettres sont : tét, beit, ayin) a pour racine le mot : "téva" (la nature). Car toute la nature est le étsba Elokim. [ de plus, le Nom אלהים et הטבע (hatéva - la nature) ont la même guématria. ]
Lorsque le 'hatan met l'anneau (taba'at) sur l'etsba (index), il déclare principalement que tout le déroulement en apparence naturelle du chidoukh était en réalité du fait d'Hachem.
[ à ce sujet : "Il est aussi difficile de mettre ensemble [un mari et une femme] que l'ouverture de la mer Rouge" - guémara Sotah 2a ]
[de même, durant toute sa vie de couple, même si les choses ne vont pas comme il le voudrait, il doit toujours avoir en tête que derrière un déroulement naturel des choses, ce n'est pas sa femme qui est à blâmer, mais plutôt Hachem qui agit par elle, avec un message à nous transmettre, ou bien pour nous tester notre réaction (est-ce qu'on aura la émouna de ne pas agir spontanément avec animalité).]

-> Le Chidoukh de Its'hak et Rivka, de Yaakov et Ra'hél, de Moché et Tsipora se sont passés autour d'un puits. (voir midrach Chémot rabba 1,32).
Le mot pour puits est 'béer' (באר), ce qui est l'acronyme : "béyadé'ha afkid rou'hi" (En ta main je confie mon esprit - בְּיָדְךָ אַפְקִיד רוּחִי - Téhilim 31,6) = le message est : tout ne provient que d'Hachem.
[également : de même que l'eau présente dans un puits provient du Ciel sous la forme de la pluie, de même les mariage sont décidés au Ciel. Alors que la Supervision Divine régit tous les aspects de nos vies, cela est particulièrement évident en ce qui concerne la recherche de son zivoug.]

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-> Il est intéressant de noter que le ס (samé'h) est la 15e lettre de l'alphabet hébreu, qu'on appelle : le aleph beit, et qui forme le mot : Av (א-ב - aleph beit).
Le 15 Av est le jour où les tribus (chévatim) ont été autorisées à se marier entre elles, et que la tribu de Binyamin a été autorisée à se marier "dans notre congrégation" (guémara Taanit 30b), après l'incident du pilgéch bégiva (Shoftim 19,20).
[ainsi, la bague (forme de samé'h) renvoie à cette date du 15 Av, et atteste que ce couple (potentiellement de 2 tribus différentes) peut bien se marier.]

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-> La guémara (Yébamot 62b) nous enseigne qu'un homme qui demeure sans femme est privé de plusieurs choses (joie, bénédictions, ...), dont l'une est : 'homa (une muraille - חומה).
Les commentateurs disent qu'une femme permet de protéger et d'encourager son mari.
La lettre ס est un rond, qui renvoie à cette idée de protection.

-> "Hachem dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide qui lui corresponde (עזר כנגדו - ézer kénegdo)" (Béréchit 2,18).

Il est intéressant de noter que "עזר כנגדו" a une valeur numérique de : 360, en allusion aux 360 degrés qui forment un cercle.
La femme est cette aide productive qui l'entoure tout autour : le protégeant de l'extérieur, et lui permettant de sublimer son intériorité (kénegdo - litt.contre lui [afin de s'améliorer]).

D'ailleurs, le Targoum Onkelos (Béréchit 2,18) traduit le terme : "une aide" (עזר) par "samé'h (סמך), un mur de soutien.
[la lettre samé'h (ס) s'écrit pleinement : סמך, qui a une guematria de 120 : jusqu’à 120 ans b’h!! ]

-> On peut citer un exemple des nombreuses paroles de nos Sages à ce sujet : "Une femme illumine les yeux de son mari, et le fait tenir sur ses jambes." [guémara Yébamot 63a]

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-> L'allégorie compare la relation entre Hachem et le peuple d'Israël à un mariage entre un homme et une femme.
Ainsi, lorsque Hachem leur dit : "Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi" (Yitro 20,2), le Créateur interdit le peuple juif à tout autre culte car Il les sanctifia pour Le servir exclusivement.

Or, il est rapporté dans le midrach de Rabbi Néhouria ben Hakana que les mains de l'homme sont constituées de 10 doigts qui correspondent aux 10 commandements. [midrach Yalkout Réouveni Béréchit]
De ce fait, il convient donc de sanctifier la femme par le 2e doigt de sa main qui correspond au second commandement de la Torah : "Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi".
Effectivement, lorsque l'homme sanctifie une femme sous la 'houpa, il lui dépose la bague sur le 2e doigt de la main, l'index, en lui déclarant : "Tu es sanctifiée pour moi".
Ainsi, elle deviendra automatiquement interdite à toute autre personne.

Ainsi, la kala qui se tient à la droite du 'hatan présente l'index de la main droite qui correspondent au 2e des 10 commandements qui étaient sur le côté droit des tables de la Loi.
[Bichouroun Mélé'h]

[b'h, issu du divré Torah : https://todahm.com/2020/03/23/le-don-de-la-torah-le-jour-de-notre-mariage-avec-hachem ]

-> "Toutes les coutumes se rapportant au 'Hatan et à la Kalla sont issues/dérivées du don de la Torah, où D. s'est révélé Lui-même, comme le 'Hatan à sa Kalla : le klal Israël."

Rabbi Samson ben Tzadok (élève du Maharam de Rotenbourg) dans son séfer Tashbatz Katan 464;5

 

-> "La raison pour laquelle nous apprenons de nombreuses choses sur les coutumes de la 'Houpa d'un 'Hatan et d'une Kalla tient à ce que Hachem s'est montré, pour ainsi dire, comme un 'Hatan sous la 'Houpa devant la Kalla"

[Yalkout Chimoni - paracha Yitro - 183]

+ Le mariage & dvar Torah - la kétouba (suite) :

La kétouba est le document exprimant les obligations du marié envers la mariée.
Elle commence par la date hébraïque du mariage (précédée par la lettre beit), moment où ces obligations rentrent en vigueur.

A titre d'exemple, si le mariage a lieu un mardi, qui est le 3e jour de la semaine juive (yom chélichi), on écrira : "bachélichi baChabbath" (le 3e jour de la semaine), et non : "chélichi baChabbath" (3e jour de la semaine).

Pourquoi cette présence de la lettre beit (avant le jour)?

Tout comme la Torah commence par la lettre beit (בראשית - Au commencement), de même, la Kétouba commence aussi par la lettre beit.

La lettre aleph est la 1ere de l'alphabet, et a pour valeur 1, renvoyant au fait de s'occuper d'une seule personne (soit même), et de faire abstraction d'autrui.
La lettre beit est la 2e lettre de l'alphabet, et a pour valeur 2, signifiant qu'il faut coexister, prendre soin et bien s'entendre avec autrui.

Ainsi, la 1ere lettre de la Kétouba transmet un message fondamental au 'Hatan et à la Kalla.
Ils doivent toujours se rappeler que le mariage est une union entre 2 individus différents (ayant chacun des qualités et des défauts, détenant chacun une partie de la vérité/réponse à une problématique, ...), qui doivent coexister.

Une personne mariée ne devra pas raisonner en termes de "Je" ou "Moi", mais en termes de "on" ou "nous".
Il ne faut pas chercher ce qu'il y a de mieux pour sa personne, mais pour les 2 (raisonner en terme de beit : 2!).

La Kétouba est un document très important, et dans le cas de sa perte ou de sa destruction, il faut contacter au plus vite un rabbin afin d'avoir une Kétouba de substitution.
= Nos Sages souhaitant nous dire qu'à tout moment de notre vie, il faut savoir que la clé d'un mariage réussi et heureux est liée au "beit", les 2 parties cherchant à coexister en permanence de façon harmonieuse.

La 1ere lettre de la kétouba est la même que la 1ere lettre de la Torah (béréchit = au commencement), renvoyant au fait que le mariage est le commencement et non une fin en soi, et doit être fait selon ce qu'il y a écrit dans la Torah (nos mitsvot, volonté de D. pour notre bien!).

A l'image du fait que la 1ere lettre et la dernière lettre de la Torah permettent de former le mot : lev (cœur), il faut du début à la fin de sa vie de couple, beaucoup de compréhension et d'amour, il faut beaucoup de cœur.

L'importance d'avoir ce cœur (lev) est dévoilée d'emblée sous la 'houpa dans la phrase clé que le 'hatan prononce en épousant sa kalla :
"Aré at mékoudéchét li bétaba'at zo kédat Moché vé'Israël" (= Voici, tu m'es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël).

= Vous l'avez deviné, cette phrase capitale à l'origine de tout nouveau couple juif, contient 32 lettres, valeur numérique du mot lév!!

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky + d'un dvar Torah du Rav Ména'hem Berros (pour le rapport entre la phrase prononcée sous la 'houpa par le 'hatan et le mot lév

+ La paracha Térouma nous parle de la résidence de D. sur terre, qui peut se comprendre comme la famille, le couple.

-- Le nom de D., dans son attribut de miséricorde s'écrit : יהוה

- Pour former un couple, il faut une femme (אשה) et un homme (איש).
On remarque que chacun amène une lettre du nom de D. (יה), et que sans cette présence de D., l'un et l'autre forme le même mot : le feu (אש).
Pour avoir un couple épanoui, il faut : l'homme + la femme + D.

- Pour formaliser, l'acte de mariage juif, il faut la kétouba (contrat de responsabilité de l'homme envers son épouse).
La kétouba (כתובה) = un simple écrit (un ktav - כתב), auquel on associe les 2 lettres : וה
Ces 2 lettres du nom de D. viennent donner toute sa valeur à ce simple bout de papier (ktav), et elles s'associent aux 2 lettres contenues dans le mot femme et homme, pour former en totalité le nom de D.

Ainsi, le fait d'avoir un foyer dans la paix (sans le feu de la discorde- אש) et avoir une kétouba écrite selon les lois de la Torah, permet à la présence de D. de résider parmi les êtres humains.

[Le Gaon de Vilna fait remarquer que le mot guèt, désignant le contrat de divorce, est formé de 2 lettres : 'guimél' et 'tèt', qui ne se suivent dans aucun mot de la Torah écrite.
Le guimel et le tèt, ne peuvent s'unir ... ]

 

Source (b"h) : issu de dvar Torah du Rav Mena'hem Berros + du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld (pour la remarque du Gaon de Vilna)

"Un homme ne peut rien sans sa femme, et tous 2 ne peuvent rien sans la présence divine."
(Béréchit Rabba)

L'homme a une double protection contre l’orgueil : tout vient grâce sa femme, et tout vient de D.

La symbolique de l’anneau par le Ben Ich ‘Haï

+ La symbolique de l'anneau par le Ben Ich 'Haï (dans son livre : "Sod Yécharim") :

Lorsque sous la 'houpa, le fiancé (le 'hatan) donne l'anneau à sa fiancée (la kalla), il doit le lui placer autour de l'index de la main droite, en s'arrêtant à la 1ere phalange.

Pourquoi cela?

Nos Sages rapportent au nom de Michlé : "Celui qui a trouvé une femme a trouvé le bien" (matsa icha, matsa tov).

Le mot tov (טוב) a pour valeur numérique 17.
Par ailleurs, nous pouvons compter 14 phalanges dans chaque main (c'est l'une des raisons pour lesquelles la main se dit yad - יד - mot ayant une valeur numérique de 14).

Lorsque nous comptons les phalanges des mains, en débutant par l'auriculaire de la main gauche et en continuant par le pouce de la main droite (le pouce ne compte que 2 phalanges), nous finissons par atteindre la 1ere phalange de l'index droit, qui est en fait la 17e phalange de l'ensemble ; et 17 est la valeur numérique de : tov.

Le Ben Ich 'Haï continue d'expliquer que le commandement qui interdit l'adultère se trouve être le 7e des 10 commandements.
Or, l'anneau est justement placé sur le 7e doigt de la fiancée.

Lorsque le 'hatan place cet anneau autour de ce 7e doigt, il doit être bien conscient que son but est de se lier à sa kalla, et à elle seule.

Source (b"h) : un dvar torah du rav Ména'hem Berros

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-> b'h, également sur la bague : https://todahm.com/2014/02/23/la-bague

-> Le Ohr haChaim haKadoch (Kédochim 19,2) explique la capacité du juif à sanctifier le mariage. Pour chaque mitsva que nous accomplissons, la sainteté d'Hachem réside dans la partie de notre corps avec laquelle nous accomplissons la mitsva.
Lorsqu'un couple agit avec sainteté (kédoucha), il a la Chékhina (Présence Divine) avec lui, comme nous l'enseignent nos Sages (guémara Sotah 17a) : "La Chekhina réside entre un homme et sa femme".
À tel point que nos Sages enseignent qu'Hachem participe à la sainte mitsva [dans l'intimité du couple], et qu'il y a 3 partenaires égaux dans la formation d'un enfant : le père qui donne les os, la mère qui donne le sang, et Hachem qui fait naître une sainte âme.
Lorsque l'on est connecté à la sainteté, tout mauvais désir et impureté sont chassés et même l'acte le plus physique est pur et saint.

-> Nos Sages nous enseignent que Bilam est devenu aveugle lorsqu'il a appris qu'Hachem examine toutes les relations conjugales au sein du peuple juif, dans l'attente du couple qui formera un tsadik.
Bilam ne pouvait pas comprendre comment un tel acte physique pouvait avoir une quelconque sainteté. Pour lui, cela représentait la luxure et le désir absolus, ainsi qu'un plaisir complaisant. Il ne pouvait pas comprendre comment le juif prenait cette zone du corps et l'utilisait comme source de la plus grande sainteté et de la plus grande connexion avec Hachem.
Cette pensée l'"aveuglait" car elle incarnait sa vie qu'il n'y a rien au-delà de lui (MOI MOI MOI) et de ses plaisirs.