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La tsédaka mène à l’humilité

"Je suis trop petit (katon'ti) par tous les bienfaits et par toute la vérité que Tu as faites à Ton serviteur" (Vayichla'h 32,11)

-> Le rav Mordé'hele de Nadvorna (séfer Maamar Mordé'haï) explique que la tsédaka et la bonté ('hessed) conduisent à l'humilité. Si quelqu'un fait beaucoup de charité et accomplit de nombreux actes de bonté, il en viendra à être modeste et humble.
On peut donc en déduire que Yaakov disait qu'il était devenu petit (dans le sens de humble) grâce à tout le 'hessed qu'il avait fait.

Non seulement celui qui hait son prochain est appelé "racha", mais celui qui se hait lui-même est aussi appelé "racha".
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

La tsédaka permet à nos prières d’être acceptées

+ La tsédaka permet à nos prières d'être acceptées :

"Je suis trop petit (katon'ti) par tous les bienfaits et par toute la vérité que Tu as faites à Ton serviteur" (Vayichla'h 32,11)

Le 'Hida (séfer Brit Olam - siman 226) explique ce verset en citant le midrach (Socher Tov 65) qui dit que quiconque accomplit des actes de bonté ('hessed) verra ses prières acceptées.

Lorsque Yaakov dit qu'il est devenu petit, on peut y voir une référence à la tsédaka. [ il s'était diminué financièrement en donnant ses biens à la tsedaka. ]
Il affirmait que parce qu'il donnait à la tsédaka, il était digne de prier devant Hachem et que ses prières soient alors entendues

Voler – Personne ne peut toucher à ce qui ne lui est pas destiné

+++ Voler - Personne ne peut toucher à ce qui ne lui est pas destiné :

"Il advint, à l'époque où le menu bétail entre en chaleur, que j'ai levé les yeux et vu dans un songe ; or, voici que les moutons qui fécondaient le bétail étaient cerclés, pointillés et rayés." (Vayétsé 31,10)

-> Selon Rachi : Bien que Lavan eût tous mis à part tous les moutons afin que les brebis ne donnent pas naissance à des petits à leur ressemblance, les anges les amenaient depuis le troupeau confié aux fils de Lavan vers celui détenu par Yaakov.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon - chaar haTévouna 11) demande comment les anges ont été autorisés à prendre des moutons du troupeau de Lavan et à les amener à Yaakov. Ne s'agit-il pas d'un vol?

Il répond que quiconque essaie d'escroquer son ami est tout simplement stupide. Le montant exact de l'argent que l'on gagnera au cours d'une année est décrété à Roch Hachana, et l'on ne peut pas gagner un centime de plus que ce montant.
Si quelqu'un vole son prochain, il n'en tirera aucun profit, car il ne se retrouvera pas avec plus d'argent que ce qui a été décrété pour lui. Au bout du compte, il aura la même somme d'argent, mais il aura aussi commis une faute terrible.

De plus, le vol lui fera perdre l'argent qui lui était destiné, comme l'indique la guémara (Soucca 29b) : "Il y a quatre raisons pour lesquelles les biens d'une personne peuvent lui être confisqués ...", l'une de ces raisons étant le fait de voler autrui.
C'est également ce qu'affirme la Massékhet Déré'h Eretz (Zouta 3) : "Si vous prenez quelque chose qui ne vous appartient pas, vous perdrez ce qui vous appartient".
C'est pour cette raison que nos Sages (guémara Yoma 38b) disent que l'on ne peut pas toucher à quelque chose qui est destiné à son prochain, même de l'épaisseur d'un cheveu.
Même si vous le prenez, il finira par lui revenir.

Par conséquent, bien que Rachi dise que les anges ont pris les moutons de Lavan et les ont donnés à Yaakov, cela était permis, comme le dit le verset plus loin : "Parce que j'ai vu tout ce que Lavan t'a fait".
Lavan avait trompé Yaakov à de nombreuses reprises, et par conséquent, la propriété légitime de Yaakov lui était simplement rendue.

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-> Le Ben Ich 'Haï (drouchim paracha Noa'h) enseigne : "Il ne faut pas essayer de gagner de l'argent par des moyens malhonnêtes, car il a déjà été décrété que l'on sera riche ou pauvre. Au lieu de cela, il faut faire confiance à Hachem et reconnaître qu'Il nous donnera tout ce qu'on est censé avoir."

Donner plus de tsédaka pour expier nos fautes

+ Donner plus de tsédaka pour expier nos fautes :

"Tout ce que Tu me donneras, je T'en prélèverai le dixième" (Vayétsé 28,22)

-> Nos Sages (guémara Kétoubot 3a) tirent de ce verset qu'une personne ne peut donner plus d'un cinquième (20%) de son argent à la tsédaka.

-> Le rav 'Haïm de Sanz était connu pour avoir donné tout ce qu'il avait à la charité. Il ne s'endormait pas le soir avant d'avoir donné chaque centime qu'il possédait à la tsédaka.
Le séfer Kédouchat Tsion raconte qu'un jour, on lui a demandé comment il pouvait donner tout son argent à la tsédaka alors que nos Sages disent qu'on ne peut pas donner plus d'un cinquième.

Il a répondu : "Ce montant a été décrété pour ceux qui veulent accomplir la mitsva de donner la tsédaka. Cependant, si une personne a fauté et veut expier ses fautes en faisant la charité (tsédaka), il n'y a pas de limite à la quantité qu'elle peut donner, car il est dit que 'tout ce qu'un homme possède, il le donne pour sauver son âme' (kol acher la'ich, yiten béad nafcho - Iyov 2,4)".
[chacun à son niveau, doit être vigilant à ne pas se trouver dans une situation, où il devra recourir à la tsédaka. ]

-> Il est également relaté (séfer Shama Shlomo) que le rav Shlomo de Karlin avait un 'hassid qui donnait beaucoup d'argent à la tsédaka. Le gendre de cet homme vint voir le rav de Karlin pour se plaindre qu'il donnait plus qu'il ne pouvait se permettre.
Le rabbi de Karlin demanda à l'homme pourquoi il n'était pas préoccupé par la déclaration de nos Sages selon laquelle il ne faut pas donner plus d'un cinquième et il répondit : "Si quelqu'un donne pour réaliser la mitsva de donner de la tsédaka, il ne doit pas donner plus d'un cinquième. Mais je donne pour racheter mon âme de mes fautes, comme le dit le verset ("Rachète tes fautes par la charité" - Daniel 4,24) qui dit que cela peut se faire en donnant de la tsédaka. Il n'y a pas de limite à cela."

Le rabbi de Karlin répondit que l'homme avait répondu avec sagesse.

Recevoir la Torah grâce à l’unité

+ Recevoir la Torah grâce à l'unité :

 "Il dit : "Je cherche mes frères" (et a'haï ano'hi mévakech) " (Vayéchev 37,16)

-> Le rabbin de Radomsk (séfer 'Hessed lé'Avraham) explique que ce verset nous enseigne l'importance de l'unité.
La Torah nous a été donnée pour que le peuple juif soit une nation unie, comme un seul homme avec un seul cœur.
C'est ce que suggèrent les mots "et a'haï ano'hi mévakech" (je cherche mes frères).
Le mot "ét" est utilisé pour signifier "im" (avec). Ainsi, le verset dit que l'on doit être "avec ses frères".
Lorsque des frères (tous les juifs étant 'frères' d'un Père, Hachem) sont ainsi réunis, ils peuvent "chercher Ano'hi". Ils peuvent recevoir la Torah, qui commence par le mot "Ano'hi".
[ainsi, plus il y a d'unité entre nous, plus nous méritons du Ciel de davantage connaître et être liés avec la Torah. ]

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-> Le séfer Kitvé RaMam cite le Divré Shmouel de Slonim, comme disant au nom du Yessod ha'Avoda de Slonim.
"Lorsque des frères sont ensemble, il est facile de trouver le 'Ano'hi Hachem Eloké'ha'.
Si des juifs s'assoient ensemble, ils peuvent facilement mériter de recevoir la Torah et de reconnaître la présence d'Hachem."

Chacun doit prier pour autrui

+ Chacun doit prier pour autrui :

-> "Lorsque quelqu'un pourrait se révolter contre son prochain qui lui a causé un préjudice et se tait [alors], Hachem le jugera" [guémara Guittin 7a]

-> Le Noam Elimélé'h (Likouté Chochana) explique que l'on doit toujours prier pour son prochain. En effet, on ne peut pas faire grand-chose pour soi-même, puisque "une personne incarcérée ne peut pas se libérer elle-même de la prison" (guémara Béra'hot 5b).
Cependant, on peut toujours prier pour son prochain. Par conséquent, chacun doit prier pour les autres, ce qui permettra à chacun de recevoir sa délivrance (de ses difficultés).
C'est la signification de la déclaration : "Kol Israël arévim zé bazé" (tous les juifs sont garants les uns des autres - guémara Shevouot 39a). Le mot "arévim" indique quelque chose de doux, car chaque juif peut adoucir les jugements prononcés à l'encontre de ses concitoyens juifs en assumant la responsabilité de ces derniers et en priant en leur nom.

Le Noam Elimélé'h poursuit en disant que la principale prière se fait par la pensée, et que les prières faites dans l'esprit ne peuvent pas être entravées par des forces nuisibles.
En conséquence, la guémara dit que si quelqu'un voit que son ami se plaint et a besoin d'aide et qu'il reste silencieux, c'est-à-dire qu'il fait la prière pour lui avec ses pensées, Hachem "rendra un jugement en sa faveur", c'est-à-dire qu'Il exaucera la prière.

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[nos Sages disent que lorsque nous prions pour nos besoins personnels, certains anges Accusateurs peuvent demander un jugement pour savoir si l'on est méritant pour obtenir cela.
Le fait de prier pour autrui, où l'on efface son égo pour autrui, va élever énormément notre prière la faisant passer par un nouveau conduit, la chambre Céleste, allant directement à Hachem, qui prend beaucoup de plaisir (de voir l'union, l'amour, entre Ses enfants). Il n'y a plus d'accusation/jugement (puisque m'étant effacé, il n'y a plus personne à juger), et Hachem, dans "Sa joie", utilise Sa pleine miséricorde, comblant toutes les parties avec largesse (Mes enfants adorés!). ]

Récompense pour le ‘hessed dans ce monde

+++ Récompense pour le 'hessed dans ce monde :

"Parce que (ékev) Avraham a écouté Ma voix et a gardé Mes préceptes, Mes commandements" (Toldot 26,5)

-> La guemara (Kidouchin 39b) dit : "il n'y a pas de récompense pour les mitsvot dans ce monde". Si tel est le cas, comment Hachem a-t-il pu promettre à Avraham qu'il sera récompensé en recevant la terre [d'Israël] s'il obéissait à Ses préceptes (voir v.3-4)?

Le Béer Mayim 'Haïm répond en notant que le verset utilise le mot "ékev", plutôt que de dire simplement qu'Avraham sera récompensé "pour avoir écouté" ("al acher chama") Hachem.
En effet, le mot "ékev", qui signifie littéralement une conséquence ou un aspect secondaire, peut être utilisé pour signifier quelque chose qui est secondaire par rapport à la récompense de la mitsva elle-même. En d'autres termes, la récompense qu'Avraham a reçue dans ce monde était "le fruit" de ses mitsvot, la récompense principale étant réservée pour le monde à Venir (olam aba).
C'est ainsi que la michna (Péa 1,1) dit qu'il y a des mitsvot dont une personne est récompensée par des "fruits" dans ce monde, mais la récompense principale, le "kéren", est reçu dans le monde à Venir.

Le Rambam explique que chaque mitsva énumérée dans cette michna est une mitsva ben adam la'havéro. Ces mitsvot se divisent en deux parties.
1°/ les mitsvot ont été données par Hachem, qui nous a ordonné d'imiter Ses voies. Tout comme Il est bon et miséricordieux, Il nous est également ordonné d'agir de la même manière, et nous serons récompensés pour avoir obéi à Son commandement.
2°/ Nous serons récompensés pour la bonne action consistant à aider les autres et à leur apporter des bienfaits.

Le "kéren" (récompense principale) de la mitsva est de réaliser le commandement d'Hachem, et la récompense pour cela est réservée pour le monde à Venir.
D'autres mitsvot, comme le fait de mettre les téfilin ou de porter les tsitsit, qui n'apportent aucun bénéfice à d'autres personnes, ont également un tel "kéren", et la récompense pour ces mitsvot n'est reçue que dans le monde à Venir. La raison en est qu'il n'existe aucun plaisir en ce monde qui puisse s'approcher de la récompense qu'Hachem destine à celui qui accomplit Ses mitsvot.
La preuve en est que Névou'hadnétsar a été récompensé en régnant sur le monde entier simplement pour avoir fait trois pas en l'honneur d'Hachem (comme l'indique la guémara Sanhédrin 96a).
Dans ce cas, quelle récompense pourrait-on accorder à quelqu'un qui fait des centaines de pas pour aller à la synagogue ou qui fait de réels efforts pour accomplir une mitsva? De toute évidence, il n'est possible de le récompenser que dans le monde à Venir.

Les "fruits" d'une mitsva ben adam la'havéro sont la récompense que l'on reçoit pour avoir apporté un bienfait à son prochain. Cette récompense pour "l'aspect secondaire" d'une mitsva peut être donnée dans ce monde, et l'on reçoit toutes sortes de bontés en retour pour avoir fait du 'hessed avec autrui.

Le trait déplorable de la moquerie

+++ Le trait déplorable de la moquerie (létsanout) :

"Et tous les puits que les serviteurs de son père avaient creusés à l'époque d'Avraham son père furent comblés par Pélichtim et ils les remplirent de terre" (Toldot 26,15)

-> Le Beit Avraham de Slonim explique le verset, en utilisant la méthode du "remez", pour nous enseigner une leçon sur la midda déplorable de la moquerie (létsanout).
Les "Pélichtim" (Philistins) représentent l'impureté que l'on trouve dans le caractère de la moquerie (voir guémara Avoda Zara 19a).
Lorsque le verset dit qu'ils ont bouché les puits, cela peut être compris comme signifiant que lorsqu'un juif creuse dans son cœur un peu de crainte du Ciel (un puits de yirat chamayim), la moquerie va reboucher tout cela.
La moquerie porte atteinte à tout ce qu'un juif peut accomplir dans une recherche de suivre la voie d'Avraham.

Nous constatons également que la moquerie détruit les moyens de subsistance d'une personne. La guémara (Avodah Zara 18b) dit : "Quiconque se livre à des moqueries verra ses moyens de subsistance diminuer."
Si une personne savait que chaque moquerie qu'elle fait lui enlève de la nourriture de la bouche et diminue son salaire, elle ne se livrerait certainement pas à de telles plaisanteries.

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-> b'h, voir également : La moquerie (selon le Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/la-moquerie-selon-le-ben-ich-hai

Tsédaka – comme une source qui coule

+++ Tsédaka - comme une source qui coule :

"Qu'Hachem vous donne de la rosée des cieux et de la graisse de la terre, et une abondance de blé et de vin" (Toldot 27,28)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 66,3, cité dans Rashi) disent : qu’Il te donne = qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau.

-> Le séfer Divré Shmouel explique que lorsqu'un juif reconnaît que tout ce qu'il possède vient d'Hachem, tant en termes de matérialité que de spiritualité, il n'aura aucun problème à donner beaucoup d'argent à la tsédaka. Il se rendra compte que l'argent qu'il donne ne lui appartient pas vraiment et qu'il ne fait que distribuer l'argent d'Hachem.
Lorsqu'une personne reconnaît cela et donne son argent à la tsédaka, les portes du Ciel s'ouvrent à elle et on lui donne de plus en plus. Elle devient comme une source d'eau. Plus on tire d'eau d'une source, plus il en coule, jusqu'à ce qu'elle devienne un fleuve déchaîné. Il en sera de même pour une telle personne.

C'est le sens de la déclaration : "qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau". Lorsque quelqu'un donne son argent parce qu'il sait qu'il s'agit de l'argent d'Hachem, Hachem lui donnera encore plus d'argent à donner.

-> Dans le même ordre d'idées, le séfer Divré Yé'hezkel (paracha Ki Tissa) rapporte que le rav Ména'hem Mendel de Rimanov a un jour béni un certain homme pour qu'il devienne riche. La bénédiction se réalisa et l'homme devint extrêmement riche.
On demanda au rav de Rimanov pourquoi tant de richesses avaient été données à un seul individu, au lieu d'être réparties entre de nombreuses personnes. Il a répondu : "Tout ce que j'ai fait, c'est de lui donner une bénédiction de richesse. Il a utilisé cette richesse pour donner de l'argent à la tsédaka. Par conséquent, Hachem lui a donné plus d'argent. Et cela s'est poursuivi encore et encore. C'est pourquoi sa richesse s'est multipliée à ce point."