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"Annoncez au tsadik qu'il est bon et qu'il profitera du fruit de ses œuvres" (Yéchayahou 3,10)
Y a-t-il un "bon" tsadik et un "mauvais" tsadik? (Tout tsadik est bon!)

En fait, celui qui est bon envers le Ciel et envers les gens est désigné un tsadik "bon", mais celui qui est bon envers le Ciel et mauvais envers les gens est un tsadik qui n'est pas "bon".

[guémara Kidouchin 40a]

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-> Le Ben Ich 'Haï commente :
L'expression : bonne avec les créatures (tov labéri'ot) est réservée au tsadik "bon" qui s'efforce de trouver des mérites chez son prochain et cela est apprécié par Hachem.
[...]

Celui qui est mauvais avec les créatures (ra labéri'ot) ne signifie pas qu'il fait du mal à autrui en les endommageant ou en les volant par exemple, mais signifie qu'il porte souvent des accusations contre les gens au lieu de mettre en valeur leurs mérites.
Ce comportement, même pour des raisons afin de glorifier le Ciel (léchem chamayim), n'est pas apprécié par Hachem.

Quiconque se consacre uniquement à la Torah, sans pratiquer des actions de bonté (guémilout 'hassadim), est semblable à un homme sans D.

[rav Houna - guémara Avoda Zara 17b]

"Quiconque ferme ses yeux (pour ne pas distribuer la "tsédaka") est considéré comme un idolâtre ...

Quiconque reçoit de la "tsédaka" alors qu'il n'est pas nécessiteux ne quittera pas ce monde sans devenir indigent."

[guémara Kétouvot 67b-68a]

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=> Pourquoi ceux qui refusent de donner la tsédaka sont-ils considérés comme des idolâtres?

-> Pour ancrer dans nos esprits et dans nos cœurs que toute notre richesse matérielle provient exclusivement d'Hachem, donc ne nous appartient pas et doit être considérée comme un dépôt entre nos mains, Hachem nous demande de distribuer une partie de ce dépôt en tsédaka.

Ceux qui ferment leurs mains aux nécessiteux, c'est comme s'ils renient l'intervention d'Hachem et Sa Providence et attribuent leur succès sur le plan matériel à leurs efforts et à leur compétence uniquement, ce qui est une forme d'hérésie et d'idolâtrie.
[Torat 'Haïm]

-> Celui qui distribue généreusement sa tsédaka est assuré qu'Hachem l'aidera et que cette tsédaka donnée ne l'appauvrira pas.
Par contre, celui qui ferme sa main aux indigents, et croit ainsi accumuler plus de richesses, se place ainsi lui-même en état d'idolâtrie.
[Ein Eliyahou]

-> En général, c'est l'orgueil qui anime celui qui refuse d'aider les nécessiteux : il se dira par exemple que ce n'est pas son honneur de prêter attention aux pauvres et défavorisés.
Or, le guémara affirme que quiconque s'enorgueillit est considéré comme s'il sert des dieux étrangers, donc est idolâtre.
[Yichma'h Moché]

-> "Sois intelligent pour savoir que Je suis Hachem qui pratique la bonté, le droit et la "tsédaka" sur la Terre" (Yirmiyahou 9,23).
Selon le Radak, de ce verset nous apprenons que "connaître" Hachem consiste à distribuer la tsédaka en "imitant" le comportement d'Hachem qui distribue en permanence Sa bonté et Sa tsédaka sur Terre.

Ainsi, la tsédaka, qu'un homme distribue aux nécessiteux, l'aide à mieux connaître Hachem.
Inversement, ne pas aider les nécessiteux équivaut à nier la tsédaka qu'Hachem exerce dans ce monde, et c'est donc une forme d'idolâtrie.
[Yalkout haGuirchoni]

"Toute influence positive sur autrui et tout mérite donné à autrui a plus de valeur aux yeux d'Hachem que toute action personnelle, si difficile à réaliser et si noble soit-elle."

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar (si’ha 94)]

Il est recommandé de fuir les honneurs (kavod), autant que possible, qu'il soit réel ou apparent.
Par contre, chacun doit s'efforcer de porter de l'honneur à autrui en toutes circonstances et sous toutes les formes possibles, fut-ce un honneur apparent.
Si Hachem a doté l'être humain de ce désir d'honneur, même imaginaire, c'est en réalité pour faciliter le devoir de tout homme d'honorer autrui comme on désirerait être honoré soi-même, et non pas pour rechercher un honneur personnel, ce qui est interdit.

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar (si'ha 82)]

Les 2 termes : 'hasser (le manque - חסר) et 'hessed (bonté - חסד) ne se différencient dans leur écriture hébraïque que par les lettres finales : réch (ר) et dalét (ד) qui ont pratiquement la même forme dans l'écriture hébraïque, le réch étant "arrondi" et le dalet non "arrondi".

Il y a ici une allusion au fait que la véritable bonté ('hessed) commence par évaluer et ressentir le manque ('hasser) d'autrui (en essayant de se mettre à sa place autant que possible), afin de combler au mieux ce manque.

[rav Lumbroso]

"Plus un homme est donneur, plus il est à l'image de son Créateur, et plus il est important ('hachouv)."

[Ben Ich 'Haï - guémara Kétouvot 5a]

"Quiconque fait pâlir le visage de son prochain, par une insulte ou un affront en public, n'aura pas droit au monde à venir."

[Tossefot - guémara Sota 10b]

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-> "Il est préférable de se jeter dans une fournaise plutôt que d'humilier son prochain en public"
[guémara Kétouvot 67b]

-> "Faire blêmir de honte son prochain publiquement équivaut à verser son sang"
[guémara Baba Métsia 58b]

Un homme doit multiplier les paroles de paix avec ses frères, ses proches, et toutes personnes, même un non juif au marché, afin d'être aimé dans le Ciel [aux yeux d'Hachem].

[Abbayé - guémara Béra'hot 17a]

Les élèves de rav Adda lui ont demandé : "Par quoi as-tu le mérite de vivre si longtemps?

Il répondit : "... je ne me suis jamais réjoui de l'échec (ou du malheur) de mon prochain".

[guémara Taanit 20b]

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-> "Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; s'il est en échec, que ton cœur ne jubile pas" (Michlé 24,17)