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"Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis Hachem" (Kédochim 19,18)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
Par le biais de l'amour, la solidarité et la bonne entente entre tous parmi le peuple juif, le Nom de D. est unifié.
Chaque juif est une ramification du Nom יהוה, comme il est écrit : "car son peuple est une partie d'Hachem" (Haazinou 32,9).
Lorsque les gens s'aiment et se respectent, le Nom de D. s'unit.

Il ne faut pas faire honte à ce qui existe, car tout a été formé avec la sagesse divine.
Ainsi, on ne doit pas déraciner une plante sans but, ni tuer une créature vivante sans raison.
[Ramak - Tomer Devorah chap.3]

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-> Il faut respecter toutes les créatures, car on peut discerner en elles la marque du Créateur "qui a formé l'homme avec sagesse", toutes les créations contiennent en elles la sagesse de leur Créateur.
On doit les observer et constater qu'elles sont extrêmement dignes d'éloges.
S'il devait, à D. ne plaise, les critiquer, il insulterait l'honneur de leur Créateur. On peut comparer cela à un orfèvre qui façonne un récipient avec une grande sagesse et qui montre son travail à certaines personnes. Si l'une d'entre elles se mettait à insulter et à critiquer le vase, le sage se mettrait en colère, car elle insulterait sa sagesse en insultant son travail.
De la même manière, c'est un mal aux yeux d'Hachem lorsque nous faisons honte à Ses créations.
[Ramak - Tomer Devorah - chap.2]

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-> La guémara (Taanit 20a) raconte que lorsque Rabbi El'azar ben Rabbi Shimon a réprimandé un homme extrêmement laid (qui, en fait, était Eliyahou haNavi déguisé - Rachi & Tossafot), l'homme a répondu : "Pourquoi ne vas-tu pas voir l'artisan qui m'a fait et ne lui dis-tu pas à quel point sa création est laide?"
Commentant cet incident, le Maharcha écrit que Eliyahou haNavi a réprimandé Rabbi El'azar parce qu'il est interdit de souligner un défaut dans n'importe quelle partie de la création.

-> "Les yeux d'Hachem sont sur les tsadikim" (éné Hachem él tsadikim - Téhilim 34,16)

Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 98) explique que les tsadikim abordent le monde avec des "yeux Divins" = ils abordent toute la création d'une manière totalement différente de celle des autres. Ils sont capables de vivre avec la prise de conscience constante que chaque être humain, chaque animal, et même chaque insecte, regorge de la sagesse d'Hachem.

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Toldot) écrit :
"Les tsadikim ne désirent la destruction d'aucune création, car ils voient la sagesse de leur Créateur en elle."

=> Les tsadikim cherchent à trouver la sagesse divine dans chaque création et ne souhaitent donc que le succès et la bénédiction de tout ce qui existe.
Si nous gardons cette idée à l'esprit, nous serons en mesure de trouver Hachem en toute chose et de réaliser la divinité dont nous sommes complètement entourés.

L’ahavat Israël

+ L'ahavat Israël :

-> Chaque juif a une lettre individuelle dans la Torah, et la Torah et D. ne font qu'un.
Ainsi, la lettre d'un juif dans la Torah représente la source de son âme et son lien individuel avec Hachem. Cette lettre attire un flux de sainteté vers l'âme de cette personne.

Chaque lettre de la Torah est liée à toutes les autres lettres. Par conséquent, lorsqu'une lettre de la Torah n'est pas valide, c'est tout le rouleau qui est disqualifié (à l'usage, car non-casher).
C'est sur cette base que nos Sages (Sanhédrin 4:5) ont déclaré que celui qui fait périr une âme juive est considéré comme s'il faisait périr le monde entier.
De même, c'est pour cette raison qu'avant de commencer nos prières, il convient de dire : "Voici que j'accepte sur moi le commandement positif : "Aime ton prochain comme toi-même" (aréni mékabel alaï mitsvat assé chél : véaavta léréa'ha ...).

Si quelqu'un voit le mal chez son prochain, il doit haïr cette mauvaise dimension, mais il doit aimer la dimension sainte que possède l'autre personne comme il aime son propre être.
En effet, le Baal Chem Tov disait qu'un homme parfaitement juste, qui n'a aucune trace de mal dans son âme, ne verra jamais le mal chez une autre personne. En revanche, lorsqu'une personne voit le mal chez son prochain, elle doit se rendre compte que ce dernier n'est qu'un miroir qui lui renvoie l'image du mal qu'elle possède elle-même.
Telle est la signification de la phrase "Aime ton prochain comme toi-même". De même qu'une personne sait qu'elle possède certaines caractéristiques négatives, qu'elle les déteste pour leur dimension indésirable, mais qu'elle les ignore et continue à s'aimer, de même elle doit considérer les caractéristiques négatives de son prochain.
Car, en vérité, tout comme lui, son prochain fait partie de D. et possède une lettre dans la Torah.
[Méor Enayim - 'Houkat]

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-> Chaque juif, qu'il soit tsadik, bénoni ou racha, même au niveau le plus bas, possède une étincelle de divinité qui constitue son énergie vitale fondamentale. Chacun a l'obligation de croire que son prochain veut sincèrement faire la volonté de D., c'est juste que temporairement, il s'est écarté du chemin de la sagesse. En fin de compte, il reviendra.
Aimer son prochain juif comme soi-même, c'est croire qu'il est comme soi, car sa judéité s'affirmera d'elle-même.
[rabbi Moché de Koznitz - Béer Moché - Vayigach]

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-> Une personne ne devrait pas dire : Pourquoi devrais-je me préoccuper de la communauté dans son ensemble? Je me développerai spirituellement.
Il s'agit d'une approche inappropriée, car le peuple juif tout entier est une entité unique, bien que l'on puisse comparer l'un au corps et l'autre à l'âme. Néanmoins, tout comme le corps et l'âme ont besoin l'un de l'autre et se complètent, le peuple juif tout entier a besoin l'un de l'autre et se complète.
Par conséquent, quel que soit le degré de développement spirituel d'une personne, elle ne doit pas se séparer du reste du monde. Au contraire, elle doit se joindre à eux, les regarder d'un œil compatissant et essayer de les influencer pour qu'ils corrigent leur conduite.
[Toldot Yaakov Yossef - Kédochim]

-> L'amour avec son prochain juif, leur attachement l'un à l'autre et leurs discussions de cœur à cœur reflètent d'importantes qualités spirituelles.
Aimer son prochain comme on s'aime soi-même conduit à une véritable téchouva, à l'humilité, au bonheur, à la capacité de faire un bilan spirituel honnête et à la capacité de vaincre le yétser ara.
Grâce à une telle conduite, on mérite le succès dans ce monde et une part dans le Monde à venir.
[rabbi Avraham de Slonim - Yessod haAvoda]

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-> La véritable fraternité et l'amour sont dans le cœur. Néanmoins, ils doivent également être exprimés verbalement, c'est-à-dire qu'il faut parler à son prochain juif d'une manière fraternelle.
[rabbi Ména'hem de Kossov - Ahavat Shalom - Kédochim]

-> Si vous n'aimez pas votre prochain juif fidèlement, vous n'avez pas goûté à la véritable crainte de D.
Si vous croyez que votre âme est une partie de D., le corollaire logique est que tout Israël est un.
Il convient de susciter les miséricordes de D. sur Israël à tout moment.
[rabbi Moché Leib de Sassov]

-> Si notre prochain a besoin qu'on prie pour lui, nous devons prier pour lui et ne pas s'excuser en disant : "Mes prières ne sont pas dignes d'être exaucées." Car si nous possédions nous-même un tel manque, nous prierions certainement.
Ainsi, en priant pour une autre personne, nous accomplissons la mitsva d'aimer notre prochain comme nous-même.
[rabbi Zé'haria de Yarislav - Darchei Tsédek]

-> Lorsqu'une personne vous met dans l'embarras et vous fait souffrir, vous devez renforcer votre amour pour elle, l'augmenter encore plus qu'auparavant, car : a) à ce moment-là, il y a un puissant yétser ara pour la haïr, et b) en l'aimant, il est possible de la motiver à se repentir.
Il faut aimer même les réchaïm, même si l'on doit détester leurs mauvaises actions.
[rabbi Pinchas de Koritz - midrach Pin'hat]

"Une personne qui est constamment plongée dans ses propres préoccupations ne voit même pas l'autre.
Cette personne doit faire l'effort de quitter son espace personnel et abandonner ses préoccupations de temps en temps.
Nous ne devons pas donner l'impression que cela n'a pas d'importance, car comment un ben Torah peut-il rester égoïste? Qu'Hachem nous en préserve!

Même celui qui n'est pas un égoïste au sens propre du terme, mais quelqu'un qui est constamment préoccupé par la construction de son monde intérieur, contemplant des pensées profondes de Torah et de crainte [d'Hachem], il sera également difficile pour une telle personne d'être consciente des choses qui se passent autour d'elle"
[rav Wolbe - Alé Shour, Vol.2]

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[la routine, la vie qui va à 100%, ... tout cela peut nous empêcher de remarquer qu'autrui a besoin de nous.
Etre juif, c'est maintenir ouvert ses capteurs de 'hessed et d'amour envers son prochain juif. ]

Ahavat Israël (selon le Baal Chem Tov)

+ Ahavat Israël (selon le Baal Chem Tov) :

-> L'Ahavat Israël (l'amour du juif) est la première porte qui mène à la cour du Créateur.
[Likouté Dibourim II, p.412]

-> Le Baal Chem Tov reprocha un jour à un prédicateur itinérant d'avoir prononcé un sermon enflammé devant un groupe de simples villageois.
"Comment pouvez-vous dire du mal du peuple juif? s'écria-t-il. Tout au long de la journée, un juif se traîne sur la place du marché jusqu'à la tombée de la nuit, où il est alors inquiet et se dit : 'Il se fait tard pour la min'ha'. Il se précipite alors quelque part pour prier et ne sait même pas ce qu'il dit, mais néanmoins, les anges eux-mêmes tremblent à ses paroles"
[Shiv'chei Baal Chem Tov 128]

-> Le Maggid [de Mezeritch] a enseigné : le Baal Chem Tov avait souvent l'habitude de dire que l'amour du peuple juif est la même chose que l'amour d'Hachem.
Le verset dit : "Vous êtes des enfants pour Hachem, votre D." = quand on aime le père, on aime les enfants.
[HaYom Yom, p.81]

-> "Israël en qui Je me glorifierai" (Yéchayahou 49,3). Hachem ne peut être loué, car qui peut comprendre son essence? C'est pourquoi D. a créé le peuple juif afin de se louer lui-même.
Tout comme un père est loué par ses enfants, Hachem est loué par Israël.
[Kitvé Kodech]

-> La phrase "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Vayikra 19,18) est le reflet de la mitsva "Tu aimeras Hachem, ton D.". Lorsqu'on aime un autre juif, on aime Hachem. Car [l'âme] d'un juif est une "portion de D. d'en haut ", et lorsqu'on aime un compagnon, on aime son prochain juif, on aime son essence la plus profonde. Ainsi, on aime également Hachem.
[Hayom Yom 78]

-> Hachem dit à Avraham : "Regarde les cieux et compte les étoiles... Telle sera ta descendance" (Lé'h Lé'ha 15,15).
Le Baal Shem Tov a expliqué : "les étoiles paraissent très petites, mais dans le ciel, elles sont vraiment très grandes. Il en va de même pour le peuple juif. Dans ce monde, il apparaît très petit. Mais dans le monde surnaturel, il est vraiment très grand.

-> "Car tu seras comme une terre désirable, dit le Seigneur des armées" (Mala'hi 3,12).
Tout comme les plus grands sages ne peuvent sonder tous les trésors de la nature dont D. a doté la terre, personne ne peut appréhender tous les trésors que renferme le peuple juif, car il est la "terre désirable" de D.
Le Baal Chem Tov a conclu : Je voudrais permettre au peuple juif de produire le genre de produits que la "terre désirable" de D. peut certainement donner".
[HaYom Yom - cité dans Kéter Chem Tov, Hossafot 44]

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-> Le Baal Chem Tov a déclaré qu'un chapitre de Téhilim de tout son coeur, l'effort déployé pour rendre service à un autre juif, que ce soit sur le plan matériel ou spirituel, et l'amour de son prochain sont des clés qui peuvent déverrouiller les portes des palais célestes de la miséricorde, de la guérison, du salut et des moyens de subsistance.
[Séfer haSichot 5700 ; cité dans Kéter Chem Tov, Hossafot 127]

> Le Baal Shem Tov a enseigné : Hachem aime chaque juif comme s'il était un enfant unique, né de ses parents dans leur vieillesse, et même bien plus encore.
[Likouté Si'hot III]

-> Le Baal Shem Tov a dit un jour : "Lorsqu'un juif soupire de compassion pour le chagrin d'un autre juif, il brise même les obstacles les plus impénétrables de ceux qui nous dénoncent en-Haut.
Et lorsqu'un juif partage avec enthousiasme la joie d'un autre juif et le bénit, Dieu reçoit cela comme la prière de Rabbi Yichmael Cohen Gadol dans le Saint des Saints".
[Séfer haSi'hot 5703]

-> Le Baal Shem Tov a dit un jour à son disciple, le rav de Kolomaye : "J'aime le juif que vous pourriez considérer comme le plus bas des bas plus que vous n'aimez votre fils unique".
[Léket Imrei P'ninim 208b]

-> Le peuple juif tout entier ne fait qu'un. [Cette collectivité] a un aspect physique ('homer) et un aspect spirituel (tsourah. Et tout comme le corps a besoin de l'âme, l'âme a besoin du corps.
Par conséquent, [celui qui appartient à la catégorie de la tsoura] ne doit pas se séparer de [ceux qui appartiennent à la catégorie du 'homer] ; au contraire, il doit se lier à eux et veiller sur eux d'un œil compatissant afin de les ramener sur les chemins de la vertu.
[Toldot Yaakov Yosef - Kedoshim]

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-> Parmi les enseignements que [rabbi Shnéour Zalman de Liadi] a rapportés de sa première visite au Maguid de Mézéritch, il y avait deux interprétations différentes du verset : "Souviens-toi, ô D., de ce que nous sommes devenus ; regarde et vois notre disgrâce" (Eikha 5,1).
Le Baal Shem Tov a commencé par discuter de la sainteté de la naissance physique de tous les êtres humains. Juifs, hommes et femmes, sans distinction.

Le Baal Chem Tov s'exprimait longuement décrivant avec lucidité l'amour sacré de D. pour le peuple juif, non seulement pour son âme, mais aussi pour son corps.
Hachem aime tous les juifs de la même manière, du plus grand érudit de la Torah au plus 'simple' (ordinaire).
Son amour n'est pas plus grand pour le plus grand érudit de la Torah que pour l'homme du commun, ni moins grand pour le simple des juifs que pour le plus grand érudit de la Torah.

Le Baal Chem Tov ajoute que cet amour divin est l'essence même de tous les juifs et du judaïsme. Les termes "érudit de la Torah" et "simple/ignorant" désignent simplement celui qui sait et celui qui ne sait pas. Ces termes ne s'appliquent qu'aux capacités manifestes d'une personne. Cependant, en ce qui concerne l'essence de tous les juifs et du judaïsme, tout est identique.
Tous les Juifs trouvent leur source dans le nom divin de 45 lettres : ma (מה).

Le Baal Chem Tov explique également que tous les juifs sont également aimés d'Hachem.
[Séfer haMaamarim : Yiddich p.212]

[en réalité c'est notre yétser ara qui vient nous souffler que nous ne sommes pas si importants, pas si aimés (humilité oblige!), car moins nous n'avons une grande image de nous, moins nous n'aspirons à avoir une grande ambition spirituelle.
Mais si seulement nous avions conscience de nos capacités, de notre valeur, de tout l'amour et confiance infinis qu'aura toujours papa Hachem à nos égard, alors nous envisagerions différemment notre vie ... ]

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-> Le Baal Chem Tov dit un jour : le peuple juif est le téfilin du Maître de l'Univers.
La guémara (Béra'hot 6a) déclare : "Qu'est-il écrit sur les tefilin du Maître de l'Univers? 'Et qui est comme Ton peuple, Israël, une seule nation dans le monde".
Car les juifs attirent l'unité de D. dans le monde.

Les téfilin contiennent deux éléments de base : ceux de la tête et ceux de la main [qui sont portés face au cœur]. Le peuple juif, qui est le téfilin de D., comprend également les téfilin de la tête (les penseurs et les érudits de la Torah) et les téfilin de la main(les juifs simples qui, malgré tout, possèdent de beaux traits de caractère).
La bénédiction récitée lors de l'apposition des téfilin est la suivante : "Celui qui nous a sanctifiés par ses mitsvot et nous a ordonné..." = Hachem nous a sanctifiés, nous, le peuple juif, par ses mitsvot. Cette bénédiction est récitée à la fois sur les tefillin de la main et sur ceux de la tête ; il faut ensuite les mettre tous les deux.
Mais il faut d'abord mettre les téfilin de la main, puis les téfilin de la tête.

Dans les téfilin [du Maître de l'Univers], ceux de la main comprennent le service divin des gens du peuple, et ceux de la tête comprennent le service divin des érudits de la Torah.
[Cependant, l'acte (qui correspond à) mettre ces téfilin est l'acceptation du Royaume des Cieux par les juifs ordinaires. Cet acte est encore plus important que le service divin de ceux qui sont doués de la connaissance et de l'appréhension de la Torah.
[Séfer haSi'hot 5700 - p.133, cité dans Kéter Chem Tov, Hossafot 70]

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-> "La Torah qui n’est pas accompagnée d’un labeur finira par s’interrompre" (Pirké Avot 2,2).
Le "labeur" dont parle ici la Michna est le labeur d’aimer son prochain.
[Baal Chem Tov]

-> Les trois amours : l’amour de D., l’amour de la Torah et l’amour du prochain, sont une seule et même chose.
[Baal Chem Tov]

-> Le Baal Chem Tov perdit son père, le tsaddik caché Rabbi Eliézer, à l’âge de 5 ans. Les derniers mots que sont saint père prononça avant de mourir furent : "Yisrolik, ne craint rien si ce n’est D. Lui-même. Aime chaque juif, sans exception, de toute la profondeur de ton cœur et avec le feu de ton âme, peu importe qui il est ou comment il se comporte."

-> L’amour que le Baal Chem Tov portait à son prochain défie l’entendement. Son successeur, le Maguid de Mézeritch, disait : "Si seulement nous pouvions embrasser le Sefer Torah avec le même amour qu’avait mon maître lorsqu’il embrassait les petits enfants qu’il amenait à l’école lorsqu’il était assistant du professeur."

-> Il arrive qu’une âme descende ici-bas et vive 70 ou 80 ans uniquement pour rendre à un juif un service d’ordre matériel, et certainement d’ordre spirituel.
[Baal Chem Tov]

-> Nos Sages (guémara Arachine 15b) ont dit que "la médisance tue trois personnes" : celui au sujet duquel on médit, celui qui médit et celui qui écoute.
Il s’agit d’une mort spirituelle, ce qui est plus grave encore qu’un meurtre matériel.
[Baal Chem Tov]

-> Ton prochain est ton reflet. Si ton visage est propre, telle sera l’image que tu recevras en retour. Mais si tu vois une tâche sur ton prochain, c’est en fait ta propre imperfection que tu aperçois : on te montre d’En-Haut ce que tu dois corriger en toi-même.
[Baal Chem Tov]

L'amour de notre prochain juif dépend du degré d'engagement de chacun envers Hachem.
La jalousie et la haine n'existent tout simplement pas si le peuple juif est uni dans sa détermination à servir Hachem. Notre objectif commun devrait à lui seul empêcher les querelles intestines.
De même que dix personnes engagées dans une cause commune ne seraient pas jalouses les unes des autres, de même, une personne motivée uniquement par la Gloire d'Hachem devrait tirer du plaisir, et non de la jalousie, des efforts d'autres personnes engagées dans la même cause.

Le dicton : "véaavta léréa'ha kamokha zé klal gadol baTorah", peut être réinterprété dans cette optique. Si nous nous unissons en tant que nation de la Torah, il devrait être relativement simple d'aimer notre prochain juif.
[Sfat Emet - Vaéra 5643]

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-> b'h, réflexions du Sfat Emet sur l'unité et Pourim : https://todahm.com/2023/01/13/unite-miracle-de-pourim

Lorsqu'il y a de l'amour et de l'unité parmi les juifs, Hachem fait des miracles pour eux.
[Noam Elimélé'h - à son frère Rabbi Zoucha]

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-> Hachem aime que nous soyons unis.
Selon le Zohar, il y a une présence spéciale de la Chékhina qui réside parmi nous lorsque nous sommes unis.

-> Le rav David Ashear écrit que plus il y a d'unité entre nous, plus de bénédictions Hachem nous donne.

Réprimander autrui

+ Réprimander autrui :

-> Le rav de Klausenbourg recommandait, avant de réprimander quelqu'un, d'adresser une prière à Hachem de dire : "Je suis sur le point de faire quelque chose pour Ton honneur. Aide-moi à faire en sorte que mes paroles aboutissent à quelque chose de bénéfique et de durable."

-> Avant de réprimander quelqu'un, le rav 'Haïm de Palagi lui insufflait la compassion et la chaleur qui le caractérisaient. Une fois que la personne avait été réchauffée par ses mots, il la réprimandait rapidement et avec douceur.

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - 'Houkat) écrit :
L'idéal est de corriger les autres avec des mots agréables.
Vous pouvez expliquer à chaque juif à quel point il est important et à quel point son âme est élevée, puisque toutes les âmes juives sont taillées dans un endroit plus élevé que le Trône de Gloire.
Vous pouvez leur parler de l'immense plaisir qu'Hachem éprouve à l'égard des mitsvot observées par chaque juif et de la joie illimitée qui existe dans tout le monde spirituel lorsqu'un seul juif observe les mitsvot d'Hachem.

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-> Une personne est comme un diamant recouvert de poussière. Pour nettoyer la poussière, il ne faut pas utiliser une brosse dure, qui pourrait créer de petites rayures (critique sévère). Il faut plutôt essuyer la poussière de la pierre avec une brosse très douce (doux encouragement). Le diamant brillera alors plus intensément de jour en jour.
[rav 'Haïm Friedlander]

[lorsqu'une personne réprimande quelqu'un avec compassion, montrant ainsi qu'elle se préoccupe de l'âme de son frère, elle fait plaisir à Hachem.]

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-> Ouvrez votre cœur et montrez votre angoisse à la personne que vous tentez de réprimander. Lorsqu'une personne fait une réprimande sensible, celle qui réprimande et celle qui reçoit la réprimande sont toutes deux bénies.
[Tana déBé Eliyahou rabba - chap.3]

On a demandé à Rav Né'houmiya ben Hakana à quoi il attribuait la bénédiction de vivre jusqu'à un âge avancé.
Il répondit : De tous mes jours, je n'ai jamais tiré d'honneur ou de gloire de la disgrâce d'un autre juif".
[guémara Méguila 28a]

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-> Le sucre qui se dissout adoucit la boisson. De même, une personne qui maîtrise son ego peut rendre la vie plus agréable aux autres.
[rav Its'hak de Vork]

-> Une personne qui veille à ne pas humilier les autres méritera d'avoir des enfants qui ne lui causeront jamais d'humiliation.
[Ménorat haMaor]

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-> Un jour où un juif ne fait pas une gentillesse n'est pas considéré comme un jour dans sa vie.
[Rabbi Moché de Kobrin)

-> Une âme peut descendre dans ce monde et vivre 70 ou 80 ans pour rendre un seul service à son prochain.
[Baal Shem Tov]

-> "Lorsqu'un rav ferme sa Guemara pour faire du 'hessed et de la tsédaka, sa guémara est toujours ouverte, même si elle semble fermée.
Mais lorsqu'un rav refuse de fermer sa guémara pour faire 'hessed, alors même si sa guémara semble être ouverte, elle est en réalité fermée"
[rav 'Haïm de Brisk]

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-> Si une personne n'est aucunement peinée par la souffrance de son ami, ses ancêtres ne se sont pas tenus à montSinaï.
[rav Mechel de Zlotchov)

La tolérance

+ La tolérance :

-> La tolérance est la source de nobles qualités, le chemin vers la paix de l'esprit.
Il est écrit : "Voici la porte d'Hachem, et les tsaddikim y entreront" (Tehillim 118) = ceux qui ont acquis la précieuse vertu de la tolérance franchiront cette porte sainte et s'approcheront d'Hachem lui-même.
[rav Sim'ha Zissel Broide de Kelm]

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-> On ne perd jamais à faire ce que l'on peut pour éviter les conflits.
[rav Ovadia Bartenura]

-> La Vatranout est le pouvoir de céder. Si vous maîtrisez l'art de la vatranout, vous apporterez de la joie à Hachem, vous serez protégé des jugements sévères et vous améliorerez vos relations interpersonnelles.
Hachem dit : "Je suis avec lui dans ses difficultés" (imo ano'hi bétsara - Tehillim 91,15) = cela signifie que lorsqu'un juif souffre, il ne souffre pas seul. Hachem est avec lui. Lorsqu'une personne fait souffrir un autre juif, elle déclenche une douleur dans les sphères supérieures. Pourquoi une personne voudrait-elle être responsable de cela?
[rabbanite Sarah Feldbrand]

-> Rien de mauvais n'arrivera jamais si vous cédez. Vous ne le verrez peut-être pas directement, mais si vous êtes mévater, vous y gagnerez toujours. [rav 'Haïm Kanievsky - au nom du Chafetz Chaim)

Le rav Avraham Genichovsky (Vayomer Hineini) a démontré ce principe en jouant sur le mot : "motar aadam min abééma ayin" (la supériorité de l'homme sur l'animal - Kohélet 3,19). Il disait que plus une personne est mévater (motar [וּמוֹתַר] et mévater s'écrivent de la même façon), plus elle démontre sa supériorité par rapport à un animal.

-> b'h, sur ce sujet : https://todahm.com/2020/09/21/15207-2 ]

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-> "Tout comme le visage d'une personne diffère de celui des autres, ses opinions diffèrent également".
Si vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que quelqu'un ait un visage différent, pourquoi avez-vous un problème s'il adopte une opinion différente?
[rav Ména' hem Mendel de Kotzk]

-> Même si nous avons objectivement raison et que nos intentions sont nobles, les avantages d'une coexistence pacifique dépassent toutes les limites. [ex: toutes les bénédictions descendent grâce à la paix qui règne entre nous! ]

-> La michna (Pirké Avot 5,17) évoque le concept de dispute pour l'amour d'Hachem (ma'hlokét léchem Chamayim). Qu'est-ce que cela signifie La meilleure façon de le définir est de dire qu'un conflit est constructif et devient un catalyseur d'apprentissage et de croissance.
Le rav Yonathan Eibschutz demande comment nous pouvons déterminer si une dispute est menée pour la bonne raison. Si les adversaires sont amicaux et respectueux, même s'ils divergent fortement sur les questions en jeu, leur différend est élevé.

-> On demanda un jour au rav Yaakov Galinsky de s'impliquer dans un conflit qu'on lui présentait comme étant pour le bien du Ciel. Le rav Galinsky n'était pas convaincu. Il expliqua qu'il s'inspirait de la fille d'Haman.
Haman marchait dans la rue en criant : "Ainsi que l'on fasse à l'homme que le roi veut honorer!"
Voyant le cortège du haut du toit de son palais, la fille d'Haman appela sa mère : "Mère, regarde! Papa est sur le cheval du roi, et Mordé'haï le conduit dans les rues".
Elle saisit la poubelle, et en riant méchamment, la jeta sur celui qu'elle prenait pour Mordé'haï. C'est alors que l'homme qu'elle avait sali leva les yeux. Elle se rendit compte de son erreur.
Désespérée, elle se jette du toit plutôt que d'affronter la colère de son père.

Avant de jeter des ordures sur quelqu'un, avant de ruiner sa réputation, descendez du toit et examinez la situation. Posez-vous des questions importantes, telles que : "S'agit-il de moi et de mon ego? Est-ce que je réagis ainsi parce que mon portefeuille en sera affecté? Est-ce que je fais l'effort d'essayer de comprendre le point de vue de l'autre personne? Suis-je prêt à changer d'avis?"

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-> On a demandé au rav Avraham Genichovsky : "Que faire dans le cas d'une personne qui ne s'entend avec aucun de ses voisins, mais qui est convaincue qu'elle a raison et que tous les autres ont tort? Suis-je autorisé à dire : "Vous avez raison"?
Ou bien, dans le cas où ma femme a pris une décision erronée, dois-je lui dire : "Tu as raison"? Ne suis-je pas en train d'encourager leurs erreurs?"

Le rav Genichovsky fut troublé par cette question. "Une telle approche est une terrible erreur! C'est un piège dans lequel beaucoup de gens tombent. Si vous ne reconnaissez pas que l'approche de l'autre partie est justifiée, le conflit ne s'arrêtera jamais".

Ce fait est la clé pour s'entendre avec les autres. C'est le seul moyen d'amener votre voisin à écouter ce que vous avez à dire. Il doit croire que vous êtes convaincu que son opinion est justifiée. Dites les mots suivants : "Mon cher voisin, tu as raison! J'ai réfléchi à votre point de vue et j'y vois de la sagesse et de la justice. Ton processus de réflexion est impressionnant. Votre sagesse est évidente."
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il sera capable d'entendre votre point de vue. Ce n'est que s'il est sûr de sa justesse qu'il sera capable de se mettre à votre place et de prendre en compte votre et votre exaspération.
À ce stade, il peut être possible d'entamer des négociations. C'est la voie éprouvée pour travailler avec d'autres personnes.

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-> également sur la notion de tolérance : https://todahm.com/2023/01/24/la-tolerance