Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Juger autrui favorablement

+ Juger autrui favorablement :

-> Il nous est demandé de ne pas juger une autre personne tant que nous ne sommes pas à sa place. Comme nous ne pouvons jamais être à sa place, nous ne pouvons pas le juger.
[rav Azriel Meir Eiger de Lublin]

<--->

-> Le Yessod véChorech Haavodah (chap.7) considère que les 2 mitsvot : "aimer son ami comme soi-même" (véaavta léréa'ha kamokha), et "juger les autres favorablement" (bétsédek tispot ét amité'ha), sont comme les pierres angulaires du service d'Hachem.
Lorsqu'une personne fait de ces mitsvot ses porte-étendards, elle s'élève à un niveau extrêmement élevé.

-> Lorsque le rav Yaakov Mutsafi éprouvait des difficultés à justifier les actes d'une personne, il se rappelait que juger les gens favorablement est une mitsva de la Torah, et qu'il sera récompensé pour ses efforts. Hachem l'aidait toujours à trouver un moyen de parvenir à des conclusions positives.

<--->

-> Juger favorablement est une mitsva facile à comprendre. Personne n'aime que l'on critique son enfant. Le désir d'un père est que les gens voient le bien de son enfant et le jugent favorablement.
[Yessod véChorech Haavodah - chap.8]
[imaginons le plaisir que nous apportons à papa Hachem, en se retenant de parler mal de Son enfant adoré (tout autre juif)]

-> Lorsqu'une personne se présente pour défendre le peuple juif, ses paroles peuvent apporter le salut à ses concitoyens juifs. Quelle chance pour une telle personne! Comme son mérite est grand!
[Daméshek Eliezer - Sanigoria]

-> Cette obligation s'applique même au plus grand tsadik. Parce qu'Eliyahou haNavi a parlé en mal du peuple juif, il a été puni.
Pour remédier à ce manquement, il devint responsable d'informer Hachem des bonnes actions du peuple juif et de veiller à ce qu'elles soient enregistrées. [Zohar 'Hadach p.21]
[On peut par exemple rapporter les paroles du Ben Ich 'Haï (guémara Kétouvot 61a) :
"Eliyahou haNavi est préposé pour noter à la fin de Shabbath toutes les mitsvot de chaque juif faites à Shabbath. C'est au Gan Eden, installé sous l'Arbre de Vie (ets 'haïm), qu'Eliyahou écrit chacune des mitsvot de chaque juif faite à Shabbath, c'est pour cette raison que nous mentionnons Eliyahou haNavi à la sortie de Shabbath, au moment de la havdala.
De plus, lorsque Eliyahou haNavi inscrit les mérites du peuple d'Israël, il en tire une satisfaction proportionnelle à la qualité et à la quantité des mitsvot accomplies ce Shabbath, et il éprouve pour chaque personne un amour lié à ces mérites. ]

<--->

-> Que se passe-t-il si vous ne trouvez aucun moyen de justifier ce que la personne a fait?
Si l'auteur de cette remarque désobligeante était un handicapé aux capacités intellectuelles limitées, vous ne lui en voudriez pas. Eh bien, toute personne qui dit quelque chose de blessant est un handicapé émotionnel. Il n'a tout simplement pas la capacité de contrôler son yétser ara.
[d'après le 'Hazon Ich]

[Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que lorsqu'un homme s'apprête à faire une faute, il est alors pris d'un vent de folie, comme nos Sages l'affirment : "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a).
Ainsi, nous pouvons se dire qu'il n'est pas lui même, que c'est son yétser ara qui est au commande et non pas sa réelle intériorité (partie Divine qui reste toujours pure).]

-> Il est très dur de juger autrui favorablement lorsqu'il fait quelque chose qui nous met en colère.
Le Pélé Yoetz (Ahavat reim) nous conseille : considérez les personnes qui ont fait du tort comme n'étant pas maîtres d'elles-mêmes et comme des messagers du Tout Miséricordieux (rien ne peut nous arriver sans qu'un décret d'Hachem ne soit émis pour le permettre).

-> Après avoir écouté une conférence sur la façon de s'entendre avec les autres, une femme a levé la main et a dit au rav Noa'h Weinberg.
"Rav, les idées que vous avez partagées sont très bonnes, mais vous n'avez pas ma belle-sœur dans votre vie. Chaque fois que je quitte la pièce, elle me poignarde dans le dos. Elle n'a jamais rien d'agréable à dire sur qui que ce soit. Comment puis-je m'occuper d'elle?"

Le rav Weinberg a répondu : "Imaginez que vous êtes à un carrefour et que vous attendez que le feu passe. Soudain, quelqu'un derrière vous vous pousse dans la rue. Vous tombez sur la tête et vous vous relevez péniblement, tout meurtri et sale. Vous vous retournez, prêt à donner votre avis à la personne qui vous a bousculé. Vous ouvrez la bouche, et vous découvrez que la personne derrière vous porte des lunettes noires et tient une canne blanche.
Comment vous sentez-vous maintenant? Vous vous calmez et votre colère se transforme instantanément en pitié. Il n'y peut rien. Il est aveugle." [limite on en vient à avoir de la pitié pour l'aveugle, voir on souhaite l'aider ... ]

Le rav Weinberg poursuit :
"C'est votre belle-sœur. Elle est aveugle. Elle ne se réveille pas le matin et ne décide pas de faire du mal aux gens ce jour-là. Elle ne sait littéralement pas ce qu'elle fait. Au lieu de la colère, ayez de la pitié".

Le rav Weinberg a conclu en donnant à tous les participants un outil utile : "La prochaine fois que votre parent, beau-frère, collègue ou voisin fait ou dit quelque chose d'incroyablement tranchant, imaginez-les portant des lunettes noires et tenant une canne blanche.
Ils sont aveugles. Ils ne peuvent pas voir qu'ils font quelque chose de mal. Aidez-les à se guider et montrez-leur gentiment leur erreur.
Mais ne vous attendez pas à ce qu'ils changent du jour au lendemain. Cela prend du temps, et parfois ils ne verront jamais. Ayez pitié d'eux".

<--->

-> Tout le monde est confronté à toutes sortes de déficiences. Reconnaissez que chacun doit relever des défis différents en fonction de sa situation et de ses capacités. [ce qui n'est pas une épreuve pour nous, être très dur à surmonter pour quelqu'un d'autre, et inversement. On est tous unique (traits de caractère, vécu, ...), et ainsi on ne réagit pas pareil. ]
Le yétser ara de votre ami, qui l'a conduit à une faute spécifique (que vous ne commettriez pas et trouveriez répréhensible), est différent du vôtre, qui vous a conduit à un autre péché (qu'ils pourraient trouver inexcusable).

Le fait de vous souvenir de vos échecs devrait vous aider à juger les autres avec bienveillance. Nous sommes tous experts pour juger les autres favorablement. En effet, nous nous jugeons nous-mêmes favorablement, même lorsque nous cédons aux ruses du yétser ara! Comment pouvons-nous alors en vouloir à quelqu'un qui a lui aussi succombé, malgré lui, à son yétser ara?
L'objectif est de dissimuler les déficiences des autres comme vous souhaiteriez que vos propres fautes soient négligées.

-> Nous n'avons aucune idée de ce que notre prochain a vécu. Peut-être que son comportement est sa façon d'exprimer sa propre souffrance, son mal-être interne.

-> Essayons de voir une situation du point de vue de l'autre personne et de la voir comme elle se voit elle-même. Pour atteindre cet objectif, il faut éviter d'entrer en relation avec les autres uniquement par le biais d'une logique froide. Tenez compte de leurs émotions et de leur personnalité. S'il y a du vrai dans ce qu'ils disent, admettez-le ...

<--->

-> Le rav Schneur Zalman de Liadi enseigne que la compassion et la colère ne peuvent coexister.
[ainsi en activant des sentiments d'amour d'autrui, en se focalisant sur du positif en l'autre, sur le plaisir que papa Hachem prendra en voyant Ses enfants s'aimer même quand cela va contre nature, ... et bien on chasse de la colère, et on se permet d'agir comme il le faut, et non pas sous le coup de notre pulsion animale. ]

-> La délectation du pardon [que l'on accorde à autrui] est plus forte que la douceur de la vengeance [que l'on a en réaction à une attitude de notre prochain].
[rav Avraham 'Hasdaï]

Recevoir quelqu'un avec un sourire, même si vous ne pouvez rien lui donner, c'est comme lui offrir tous les merveilleux cadeaux du monde.
[Avot déRabbi Nathan 13]

<--->

-> Yéhocohua a été choisi comme chef de peuple d'Israël parce qu'il se comportait agréablement et parlait gentiment aux autres, comme il est dit : "Prends Yehochoua, fils de Noun, un homme dans lequel il y a de l'esprit (acher roua'h bo)" (Pin'has 27,18).
Qu'entend-on ici par "esprit"? Il s'agit d'une référence à la nature douce et agréable de Yéhochoua, à sa patience et à ses paroles douces. C'est pour ces vertus qu'il a été choisi comme successeur de Moché.
[Maalot haMidot]

<--->

-> "Si l'on veut déterminer les midot d'un enfant, il faut observer s'il interrompt son ami.
Un enfant qui s'immisce dans une conversation et coupe la parole à son ami démontre qu'il manque de midot. S'il attend que son ami ait cessé de parler et dit alors ce qu'il a à dire, c'est un enfant bien élevé, un vrai baal midot tovot"
[rav Ben Tsion Abba Shaoul - Ohr léTsion p.170]

<--->

-> Parler durement à quelqu'un est pire que de le frapper.
[Gaon de Vilna]

<--->

+ Ne pas dévaloriser l'importance de respecter autrui :

-> Dans les dernières années de sa vie, chaque pas était un effort pour le rav Yé’hezkel Sarna, roch Yéchiva de ‘Hévron.
Une sortie de Shabbath, il s'efforça de monter les marches de la yéchiva.
Lorsqu'il atteignit la dernière volée de marches, on l'informa que Arvit était terminé.
Au lieu de rentrer chez lui, il continua à se traîner jusqu'à la dernière marche, une marche après l'autre.

Le jeune homme qui l'accompagnait essaya de l'arrêter : "Pourquoi vous déranger? Ils ont fini de prier".
Le rav Yé'hezkel expliqua : "Faire la prière avec un minyan est une mitsva déRabbanan (de nos Sages), surtout lorsqu'il s'agit d'Arvit ... Cependant, en souhaitant à tout le monde une bonne semaine, j'accomplis la mitsva de "tu aimeras ton prochain comme toi-même" (véaavta léréakha kamo'ha), qui est une mitsva d'Oraïta (de la Torah, et d'une d'une importance 'supérieure')".

[par cet exemple du rav Yé’hezkel Sarna, nous pouvons voir qu'on prend souvent à la légère nos relations avec autrui, par rapport à notre rapport avec Hachem (ex: prière).
On va accorder beaucoup d'importance à un embellissement d'une mitsva, à une coutume, ... et cela au détriment de notre prochain (qui est une mitsva de la Torah).]

-> En ce sens, l'importance de saluer quelqu'un s'applique aussi bien à l'intérieur de la maison qu'à l'extérieur.
Le rav Sim'ha Zissel Broïde disait toujours à la Rabbanite (sa femme) "shalom" et "kol touv" chaque fois qu'il quittait la maison.
Une fois, dans les dernières années de sa vie, alors qu'il était déjà loin de chez lui, il s'est rendu compte qu'il avait oublié de lui dire au revoir. Malgré la difficulté, il revint sur ses pas et, au prix d'un effort considérable, remonta les escaliers. Une fois à l'intérieur de l'appartement, il dit à la Rabbanite : "J'ai oublié de dire au revoir en sortant". Il se sépara alors chaleureusement d'elle.

Le silence

+ Le silence :

-> Le silence est louable.
[guémara Yérouchalmi - Pessa'him 9,9]

-> L'homme a été créé avec 2 oreilles et une bouche pour enseigner qu'il doit écouter plus qu'il ne parle.
La parole est comme le sel. Lorsqu'elle est utilisée avec parcimonie, elle rehausse la qualité de la vie, mais une trop grande quantité laisse un mauvais goût.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Rabbi Shimon ben Gamliel dit : J'ai grandi parmi les Sages, et je n'ai rien trouvé de mieux pour le corps que le silence. [Pirké Avot 1,17]

-> Rabbi Shimon a grandi parmi les Sages de la Michna, et sa position parmi eux était "élevée".
Fils brillant du principal ancien du Sanhédrin, il jouissait d'un statut considérable parmi les Sages et participait activement à leurs discussions sur la Torah. Dès l'enfance, il était perpétuellement en train de parler.
Pourtant, "pour le corps", dans les affaires physiques ou mondaines, il ne trouvait rien de mieux que le silence.
[Ben Ich 'Haï - 'Hasdé Avot ; Birkat Avot]

<--->

-> Quelle est la profession d'une personne dans ce monde? Se rendre muet.
Et pour les paroles de la Torah? Le verset dit : "Dites la justice" (Téhilim 58,2).
[guémara 'Houlin 89a]

-> Pratiquer la profession du silence, mais lorsque cela interfère avec l'accomplissement d'une mitsva, "parler de justice" = s'exprimer pour l'amour de la l'intérêt de la Torah.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> On dit en Terre d'Israël : Si une parole vaut une [pièce d'un] séla, le silence en vaut deux.
[guémara Méguila 18a]

<--->

-> Le silence est bon pour les sages, certainement pour les insensés.
"Même l'insensé qui se tait est considéré comme sage" (Michlé 17,28) = certainement un sage qui se tait.
[guémara Yérouchalmi - Pessa'him 9,9]

-> Le silence est "certainement" bon pour les fous et "certainement" bon pour les sages.
[Bénayahou]

<--->

[nos moments de silence, peuvent permettre à notre âme de davantage s'exprimer... ]

<-------->

-> "Lorsque vous ouvrez la bouche, faites très attention à votre langue. Tout comme vous surveillez l'or, l'argent et les pierres précieuses dans un coffre-fort à double serrure dans votre chambre, vous devez surveiller vos paroles.
Si quelqu'un fait cela, il fera beaucoup pour être capable de prier avec kavana. La raison principale pour laquelle les gens ne peuvent pas avoir de kavana est à cause des mots inutiles qu'ils ont instillés dans leurs cœurs.
Et le silence est également une grande "barrière" à garder dans yirat chamayim parce qu'il est impossible de craindre d'Hachem si l'on a un cœur rempli de mots vides.
Cela est d'autant plus vrai si l'on prononce beaucoup de paroles inutiles avant la prière. Celui qui agit ainsi se fait du tort à lui-même. Lorsqu'il fera la prière, il aura dans la tête beaucoup de pensées frivoles qui l'empêcheront de se concentrer".
[séfer Or'hot Tsadikim - chaar Hachtika ]

La flatterie (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La flatterie (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Toute congrégation où règne la flatterie finira par s'exiler.
[guémara Sota 42a]

-> Pourquoi la flatterie conduit-elle à l'exil?
Les âmes des flatteurs sont exilées de la Présence divine, "car un flatteur ne peut se présenter devant Lui" (Iyov 13,16). Il est donc normal que leur corps soit lui aussi exilé.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

<--->

-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle, même les fœtus dans le ventre de leur mère la maudissent.
[guémara Sota 41b]

-> Avant de donner la Torah, Hachem a demandé au peuple d'Israël des garants qui paieraient la "dette" s'ils ne respectaient pas la Torah. Les personnes que D. a acceptées comme garants ont été les enfants juifs (Shoher Tov - Michlé 6).
Notre guémara dit qu'il conviendrait même aux enfants qui ne sont pas encore nés, et qui ne sont donc pas encore garants, de maudire le flatteur.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

<--->

-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle tombera au Guéhinam.
[guémara Sota 41b]

-> Pourquoi la Guemara dit-elle "toute personne" (kol adam - כׇּל אָדָם) ?
Les érudits en Torah sont normalement imperméables au feu de Géhinam puisqu'ils sont eux-mêmes du feu, comme il est écrit : "Voici, ma parole est comme du feu" (Yirmiyahou 23,29 ; Haguiga 27a - Rachi).
Néanmoins, "toute personne qui a le trait de caractère de la flatterie" = même s'il s'agit d'un érudit en Torah, il "tombera au Guéhinam".

"Toute personne", cela inclut [aussi] les pauvres qui flattent les riches pour obtenir ce dont ils ont besoin.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

<--->

-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle apporte la colère au monde, comme il est dit : "Mais ceux qui ont de la flatterie dans leur cœur provoquent la colère" (Iyov 36,13)
[guémara Sota 41b]

-> Le flatteur est un faux témoin ; en faisant l'éloge des transgresseurs, il atteste que le mal est le bien.
Il s'agit d'une mauvaise utilisation du לשון (lachon - la langue), qui est représenté par son initiale, lamed (ל). Ecrite pleinement cette lettre lamed est למד, ce qui numériquement égal à עד (éd - témoin).

Le lamed (ל) est présente dans l'écriture pleine de la lettre alef (אלף), qui signifie "apprendre" (la Torah).
[comme dans : "Je t'apprendrai (aaléfé'ha - אֲאַלֶּפְךָ) la sagesse" (Iyov 33,33) ]
En utilisant sa langue (לשון) pour porter un faux témoignage plutôt que pour étudier la Torah à haute voix, le flatteur supprime le lamed (ל) de alef (אלף).
Ce qui reste alors c'est c'est אף (af - la colère).
Ainsi : " Toute personne qui a de la flatterie en elle apporte la colère (אף) au monde".
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

<--->

-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle ... sa prière n'est pas entendue.
[guémara Sota 41b]

-> Pourquoi la prière d'un flatteur n'est-elle pas entendue?
La bouche est la porte par laquelle sort la prière. En fautant avec sa bouche, le flatteur ferme les portes du ciel à sa prière.
De plus, parce qu'il cherche à s'attirer les bonnes grâces des transgresseurs, sa demande de grâce divine ne sera pas entendue.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

<--->

-> Rabbi Shimon ben Ḥalafta dit : Depuis le jour où le pouvoir de la flatterie a prévalu, le jugement s'est corrompu et les actes des gens se sont corrompus.
[guémara Sota 41b]

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Le terme : 'hanoupa (חֲנוּפָּה) se définit en lui-même. Il peut être décomposé en חן פה ('hen pé - faveur par la bouche), le flatteur utilise sa bouche pour s'attirer les faveurs de ceux qui fautent (transgresseurs). [ חֲנוּפָּה s'écrit aussi sans le "vav]
En réarrangeant les lettres, on obtient : נוחפה (caché - du mot חפוי), נפוחה (gonflé), et נפוחה (une poignée) = pour obtenir une poignée d'avantages, le flatteur dissimule les défauts de l'offenseur et gonfle sa valeur.

Il est interdit de flatter des transgresseurs, car cela implique d'approuver leurs fautes.

<--->

-> À la fin du premier jour de Souccot, une estrade de bois est dressée dans la cour du Temple. Le Cohen gadol remet le rouleau de la Torah au roi. Le roi se lève pour l'accepter et s'assoit pour le lire.
Le roi Agripas se lève pour l'accepter. Il lisait également debout, ce dont les Sages le félicitaient. Lorsqu'il atteignit le verset : "Tu ne mettras pas sur toi [en tant que roi], un étranger qui ne soit pas ton frère" (Dévarim 17,15), des larmes coulèrent de ses yeux.
Les Sages lui dirent : "Ne crains rien, roi Agripas, tu es notre frère".
À ce moment-là, le peuple d'Israël méritait l'anéantissement parce qu'il avait flatté le roi Agripas.
[guémara Sotah 41b - Ein Yaakov]

-> Pourquoi la guémara dit-elle "parce qu'ils ont flatté le roi Agripas" plutôt que simplement "parce qu'ils l'ont flatté?
Il est permis de flatter les réchaïm lorsque le but est d'échapper à l'oppression.
[il est écrit dans la guémara (Sota 41b) : "Il est permis de flatter les réchaïm dans ce monde"]

S'il s'était agi d'un autre roi, comme le violent Hérode, ils n'auraient pas mérité d'être anéantis. Mais Agripas était une personne honnête qui ne leur aurait pas fait de mal pour avoir gardé le silence. Il n'était donc pas nécessaire de le flatter en disant : "Tu es notre frère", ce qui impliquait faussement qu'il était juste qu'il soit roi.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Défendre les juifs (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Défendre les juifs (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Reviens, Israël, à Hachem ton D., car tu as trébuché dans ton péché. Prends avec toi des paroles et retourne à Hachem" (Ochéa 14,2)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 3, téchouva 3) commente :
Hachem veut que nous lui disions du bien de ses enfants. Nous ne devons pas mentionner leurs actes répréhensibles, sauf si c'est pour les justifier.

Il faut toujours veiller à dire du bien du peuple juif.
Même s'il y a des choses à critiquer, il ne faut pas les critiquer, mais utiliser son intelligence pour trouver ce qu'il y a de bon et de parler que de ça.

Hachem dirige le monde sur une base de mesure pour mesure ; comme l'homme traite son prochain, le ciel le traite aussi. Si quelqu'un parle contre les autres, au ciel, les accusateurs parleront contre lui.
Si quelqu'un parle régulièrement en mal d'Israël, les accusateurs en Haut pourraient même scruter son repentir et l'invalider.
Et le contraire est également vrai. Si vous parlez en bien d'Israël (des juifs), de nombreux défenseurs en Haut parleront en bien de vous.
Un homme pieux a dit à ses disciples : "De même que vous m'avez donné le bénéfice du doute au ciel on vous accordera aussi le bénéfice du doute" (guémara Shabbat 127b).

À l'appel du prophète Hochéa : "Reviens, ô Israël, à Hachem ton Dieu, car tu as trébuché dans tes péchés", le peuple pourrait répondre : Comment pouvons-nous revenir? Nos fautes ont créé des accusateurs en haut lieu qui empêcheront notre repentir d'être accepté.
À cela, le prophète répond : Trouvez des mérites en Israël et parlez-en.
"Emportez avec vous les paroles" prononcées en faveur d'Israël, et vous pourrez alors "revenir à Hachem". Car les anges défenseurs que tu auras créés par ces bonnes paroles l'emporteront sur les accusateurs créés par tes fautes.

[le Ben Ich 'Haï écrit : Avez-vous peur que des accusateurs rejetteront votre repentance?
"Prends avec toi des mots" de défense du peuple juif, et alors tu pourras "retourner à Hachem."
Quiconque parle au nom d'Israël sera pardonné pour tous ses péchés. ]

<------>

-> "Là où des baalé téchouva se tiennent, des tsadikim parfaits ne peuvent pas se tenir" (guémara Béra'hot 34b).

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil - téchouva 3) explique :
Les tsadikim parfaits apportent un grand bénéfice au peuple juif.
"Le tsadik est le fondement du monde" (Michlé 10,25) ; même si le peuple commet des péchés, son mérite le protège de la punition.

Mais la personne qui plaide la cause [des juifs] et retourne le verdict en leur faveur aide encore plus le peuple juif.
Sa récompense sera également plus grande.
Notre guémara parle des baalé téchouva, littéralement : "maîtres de la réponse" = ceux qui réfutent les accusations portées contre le peuple d'Israël.
"Le tsadik parfait ne peut atteindre le lieu où se tiennent les baalé téchouva" = le lieu exalté du ciel où les défenseurs d'Israël reçoivent leur récompense.

<------>

-> Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou - Ki Tissa) enseigne :
Chaque mot méritoire crée un ange.
Celui que l'on appelle un maggid venait étudier la Torah avec rabbi Yossef Karo, auteur du Choul'han Aroukh, et il annonçait : "Je suis la Michna que vous avez étudiée".

Une mitsva encore plus grande que l'étude de la Torah est de parler en bien d'Israël (les juifs).
L'ange créé à partir de chaque mot de défense crie le mérite d'Israël, continuellement et pour toujours, empêchant toute autre accusation concernant ce péché.

Cela explique pourquoi Hachem a demandé à Moché comment Israël pourrait payer pour le péché du Veau d'or. Il voulait que les paroles de défense sortent de la bouche de Moché, créant un ange pour proclamer à jamais le mérite d'Israël.

L’ayin tova

Lorsque notre prochain [juif] est béni par le destin, nous devrions le bénir pour qu'il ait encore davantage de bonheur.
[Zohar - Bamidbar]

<--->

-> Avoir une ayin tova (bon oeil) signifie qu'une personne doit juger les autres favorablement, leur souhaiter du bien et se réjouir de leurs succès. [Maharal]

-> Le 'Hidouché haRim enseigne :
La réussite/bonheur d'une autre personne doit nous apporter de la joie. Nous devons nous rappeler que son bonheur et son honneur ne nous enlèvent rien. De cette façon, nous ne verrons qu'un juif qui se porte bien, et nous serons heureux ...
Une personne doit s'efforcer d'éradiquer le trait de haine gratuite (sinat 'hinam). Il doit déraciner toute tendance à voir les autres sous un jour négatif. Même s'il ne regarde pas mal les autres, mais qu'il n'a pas un bon œil, et qu'il ne place pas chaque juif dans un cadre positif, cela aussi est de la sinat 'hinam.

[c'est un enseignement incroyable : tant que je ne fais pas des efforts pour avoir des sentiments positifs envers moi prochain, alors je ne suis pas dans une catégorie de "neutre", je suis à certain égard dans de la "haine gratuite". Autrui à des raisons d'être heureux, comment puis-je ne pas en être également content? C'est peut-être que inconsciemment j'ai de la haine gratuite (sans raison il m'indiffère, donc je suis insensible à sa joie), pas 100% de bon oeil ... ]

<--->

-> Le rav Meïr 'Hadach a dit à un de ses élèvres :
"Si nous nous aimions vraiment les uns les autres, permettrions-nous à quelqu'un de calomnier [de dire du lachon] notre ami bien-aimé? Si nous écoutons [un ragot, une calomnie, lachon ara, ...], n'est-ce pas parce que nous manquons d'amour de notre prochain (ahavat Israël)?
Par conséquent, la première étape est de travailler à aimer notre prochain juif, à avoir un ayin tova, pour que chacun voie les qualités de son ami et non ses défauts.
Ensuite, nous ne trébucherons pas sur des propos interdits concernant les autres. Voir les autres sous un jour positif est une garantie contre le fait de penser et finalement de dire du mal des autres."

<--->

-> La différence entre une personne aimable et une personne qui a un ayin tova est qu'une bonne personne comble la demande d'une personne, tandis qu'une personne avec un ayin tova réfléchit de manière proactive à ce qui manque à l'autre personne. [rav Mattisyahou Salomon)

-> Une autre explication de la nécessité d'avoir un bon œil (ayin tova) est de voir la bonté et le 'hessed divin dans chaque événement, même dans ce qui semble être malheureux, révélant ainsi le bien caché dans chaque occurrence.
[Sfat Emet]

<--->

-> Hachem dit à Israël : "Mes enfants bien-aimés ... qu'est-ce que Je vous demande?
Seulement que vous vous aimiez les uns les autres et que vous vous honoriez et respectiez les uns les autres."
[Tana déBé Eliyahou rabba 28]

=> Comment pouvons-nous refuser la demande d'Hachem? Comment pouvons-nous détester quelqu'un que Hachem aime?

Il faut apprécier la réussite/bonheur de notre prochain juif, et développer notre conscience des belles répercussions spirituelles. [au-delà du ressenti physique]
Par exemple : un autre mariage est la construction d'un autre Temple miniature (où la Présence Divine va résider), un autre enfant est un autre guerrier dans l'armée d'Hachem, plus de richesse se traduit par plus de ressources pour la tsédaka, ...
A l'inverse, il faut être peiné lorsqu'une personne est malade et qu'elle ne peut pas servir Hachem correctement, ce qui constitue une perte dans le service d'Hachem.

Parce que les êtres humains sont naturellement tournés vers l'intérieur, s'occupant toujours d'eux-mêmes, il faut un effort concerté pour s'investir dans les autres.
Pour bien aider les gens, il est utile de s'imaginer dans la situation de l'autre. Utilisez votre imagination pour vous représenter la souffrance ou la privation de votre prochain et la joie qu'il éprouverait à être soulagé de ses soucis ou à obtenir ce qui lui manque.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou ]

<--->

-> "En soulageant la douleur d'une autre personne, vous lui permettez de faire plus de mitsvot, apportant ainsi à Hachem un double plaisir : d'une part, parce qu'Hachem est joyeux lorsque les gens sont heureux, et d'autre part, parce que les individus joyeux Le servent fidèlement"
[Pélé Yoets - AhavatrReim]

-> Une des 48 façons par lesquelles on acquiert la Torah est le fait de : porter le joug/fardeau, de son prochain (nossé béol 'havéro). [Pirké Avot 6,6]
[ex: quelqu'un a le cœur lourd, alors on lui permettant de parler, en le rassurant, l'encourageant, ... on porte son joug et il lui devient beaucoup plus facile à accepter. ]

On peut apporter beaucoup de soutien en écoutant simplement les gens s'épancher. Se sentir entendu et compris est un besoin fondamental. Lorsqu'une personne voit qu'une autre personne comprend sa douleur, cela apaise son angoisse.

-> Le 'Hazon Ich recommande de prier pour soulager la douleur des autres, même si les mots ne viennent pas du cœur, et même si la personne qui souffre n'est pas quelqu'un avec qui vous interagissez normalement.

<--->

+ L'exemple de Moché :

-> "Et Moché grandit, il sortit au milieu de ses frères, et il vit leur souffrance" (Chémot 2,11).
Le midrach commente que Moché a vu leurs souffrances et s'est écrié : "Comme mon cœur se serre pour votre souffrance! Si seulement je pouvais mourir pour vous, pour vous épargner votre souffrance".
Moché ne pouvait pas rester les bras croisés dans le palais alors que ses frères souffraient. Il a ressenti l'envie et le besoin de se joindre à eux.

À propos des mots "et il vit leur souffrance", Rachi explique que Moché ne s'est pas contenté de voir leur détresse puis de poursuivre ses activités quotidiennes. Mcshé a "mis ses yeux et son cœur dans l'affaire". Cela signifie qu'il voyait constamment leur tourment dans les yeux de son esprit.
Le Midrach dit que Moshé a enlevé ses vêtements royaux et est sorti dans le champ pour essayer d'aider ses frères à fabriquer les briques et le mortier, juste pour qu'il puisse faire partie de leur douleur.

Le rav 'Haïm Friedlander (Sia'h 'Haïm) nous demande de visualiser la scène que Moché a vue lorsqu'il est sorti pour observer ses frères. Des millions d'esclaves, des dizaines de milliers de surveillants armés de fouets.
Une autre personne aurait jeté ses mains et abandonné sans même essayer, mais pas Moché. Il a couru ici et là pour essayer d'être utile.
En nous basant sur la réaction de Moché, nous apprenons que, lorsque quelqu'un souffre, même s'il n'y a rien de pratique que vous puissiez faire pour soulager sa douleur, le simple fait d'éprouver de l'empathie pour quelqu'un qui souffre allège son fardeau.

-> Moché a mérité de communiquer avec la Présence Divine d'Hachem parce qu'il s'est fait partenaire et a participé physiquement à la douleur de peuple juif.
Hachem a déclaré : "Tu as quitté ton confort pour participer à la douleur de peuple juif en tant qu'égal, et je quitterai la compagnie des êtres supérieurs pour pouvoir te parler". [midrach Chémot rabba]

-> Un verset précédent dit : "Hachem a vu les Bné Israël et Hachem a su" (Chemos 2,25). Et Rachi commente en utilisant pratiquement la même expression que pour Moché : "Hachem a posé son regard sur eux et n'a pas retiré son cœur d'eux".
L'Alter de Kelm explique qu'Hachem a été inspiré, pour ainsi dire, par les actions de Moché.
Ce sont les actions similaires de Moché qui ont incité Hachem à regarder et à prendre à cœur, pour ainsi dire, les problèmes du peuple juif. [rav 'Haim Chmoulevitz]

-> Dans la Torah, nous connaissons peu de détails sur les premières années de la vie (avant que Moché ne vienne à 80 ans délivrer le peuple juif d'Egypte), cela nous montre que pour chacun d'entre nous qui devons marcher dans les traces de Moché, cela passe par une base indispensable à la grandeur spirituelle : partager la douleur de notre prochain.

<--->

-> Lorsqu'un juif soupire sur les problèmes d'un autre, ce soupir a le pouvoir de briser les cloisons d'acier qui ont pu être créées dans le ciel par des anges accusateurs, et inversement, la joie qu'un juif exprime lorsqu'il entend parler de la joie d'un autre et la bénédiction qu'il lui donne est acceptée par D. autant que la prière de Rabbi Yo'hanan, le Cohen Gadol, lorsqu'il est entré dans le Kodech Kodachim (le Saint des Saints).
[Baal Chem Tov]

<--->

-> Le rav Moché Feinstein était tellement perturbé par les problèmes des autres que cela l'affectait physiquement.
Rav Shraga Kalmanovich attendait un jour de parler à Rav Moché. Il observa un couple sortant du bureau du rav, escorté par Rav Moché. Le rav Kalmanovich a remarqué que le Rav Moché boitait.
Il trouva la rabbanit dans la cuisine et lui demanda pourquoi il boitait.
La rabbanit lui a expliqué : "Cela arrive souvent. Lorsque quelqu'un partage sa douleur avec Rav Moché, il est si fortement affecté qu'il ressent la douleur au point de ne pas pouvoir marcher correctement. Mais ne vous inquiétez pas. Cela passera!"

Comment avoir une mesure fiable de son propre niveau spirituel?
Je trouve que la meilleure façon de mesurer son niveau d'avodat Hachem est de regarder son niveau de "ben adam la'havéro (entre un homme et son prochain).
Si d'autres gens se sentent bien grâce à moi, j'imagine qu'au Ciel, ils se sentent bien aussi.
[le Tosher Rabbi]

<--->

-> Le rav Don Segal, raconte qu'un homme demanda un jour au'Hazon Ich de lui prescrire une méthode par laquelle il pourrait atteindre le plus haut niveau de perfection possible. Le requérant pensait que le 'Hazon Ich lui répondrait en lui disant de terminer l'étude du Shas (les 6 sédarim de la michna et du Talmud), ou de connaître les 4 sections du Choul'han Aroukh, ou d'étudier la Torah avec assiduité.
Le 'Hazon Ich lui a plutôt répondu : "Réussis à traverser ce monde sans causer de douleur à un autre juif!".

-> Dans la guémara (Yérouchalmi Dmaï 1,3), il est relaté que rabbi Pin'has ben Yaïr était en train d'aller au beit midrach pour étudier la Torah.
Il devait traverser la rivière de Gina'i, mais la rivière était alors très haute.
Rabbi Pin'has ben Yaïr a dit : "Gina'i! Pourquoi est-ce que tu m'empêches d'aller au beit midrach?", et alors la rivière s'est ouverte pour lui.
Ses élèves lui ont demandé : "Est-ce que nous pouvons venir?"
Rabbi Pin'has ben Yaïr a répondu : "Si vous savez que vous n'avez jamais fait de mal ou manqué de respect à un autre juif, alors vous pouvez traverser le lit de la rivière, et il ne vous arrivera rien de mal."

=> Le Yérouchalmi enseigne clairement que le mérite auquel Rabbi Pin'has ben Yaïr a fait appel pour ce miracle n'était pas dû à ses efforts inlassables dans l'étude de la Torah ou au niveau de son érudition, ni pour ses pouvoirs dans la prière ou sa bonté dans la charité, mais plutôt en raison de son souci de ne jamais faire souffrir un autre juif.

<--->

-> "Cela me procure un plaisir intense de rendre les autres heureux. Je considère comme une obligation suprême d'éviter de causer à toute personne la moindre détresse, même pour un seul instant."
['Hazon Ich - Kovets Igrot 1:33]

-> Il ne devrait pas se passer un jour sans que l'on fasse du 'hessed, que ce soit avec son corps, son argent ou son âme.
[Chla haKadoch]

-> Chaque fois que deux juifs se rencontrent, il doit en résulter quelque chose de bon pour un troisième. [rav Yossef Its'hak de Loubavitch]

-> Selon la guémara (Taanit 22a), c'est une grande mitsva que de remonter le moral d'une personne triste et de l'aider à apaiser ses inquiétudes.

-> "Une personne doit aider les autres avec son corps, son âme et son argent. Il a l'obligation d'empêcher les autres de subir un préjudice . Il doit prêter de l'argent en cas de besoin, et enfin, il doit faire ce qu'il peut pour remonter le moral d'un juif opprimé."
[Ram'hal -Messillat Yécharim - chap.19]

<--->

-> De même que vous vous aimez instinctivement, sans avoir besoin de raisons, de même vous devriez aimer les autres, même sans raisons.
[Alter de Slobodka]

Juste avant sa mort, on demande à un homme s'il a traité son prochain avec bonté.
Si la réponse est oui, son âme est extraite avec facilité.
[Réchit 'Hokhma - chaar haYira - chap.12]

La mitsva de la bienfaisance

+ La mitsva de la bienfaisance :

-> "Combien un homme doit-il s'attacher à la vertu de bonté qui a une immense influence pour réveiller la miséricorde et la bonté Divines envers Israël, même après que le mérite des patriarches ait été épuisé (Yérouchalmi Sanhédrin 50a)".
['Hafets 'Haïm - Haavat 'Hessed 2,5]

En annotation, il ajoute : "Or, à présent que la midat haDin (la rigueur Divine) s'est beaucoup étendue sur le monde, et qu'il n'y a aucun moyen d'échapper aux épreuves qui se renouvellent chaque jour, combien nous incombe-t-il de nous renforcer dans cette vertu de bonté, afin de réveiller, grâce à cela, l'attribut de bonté dans les mondes supérieurs".

-> A un autre endroit, le 'Hafets 'Haïm écrit aussi :
"Cela est très étonnant de la part des gens qui cherchent toutes sorte de ''Ségoulot'' afin d'avoir des enfants, et qui dépensent pour celles-ci des montants énormes en roubles. Il serait préférable qu'ils accomplissent les ''Ségoulot'' de nos Sages, en pratiquant en permanence la bienfaisance grâce à des dons de charité, en aidant ainsi les indigents autant qu'ils le peuvent, et en incitant les autres à en faire de même ...
En agissant de la sorte, ils mériteraient ainsi qu'Hachem se comporte envers eux également avec bonté et exauce leur requête ...
Nombreux, de nos jours, sont ceux qui l'ont fait et qui ont réussi ... L'homme intelligent devra s'atteler à cela et ''celui qui prend les autres en pitié, on le prend lui-même en pitié dans le Ciel'' (guémara Shabbat 151b).
Et on sait ce que nous promettent nos Sages (Cho'had Tov 65) : ''Celui qui prodigue le bien autour de lui, sa prière est entendue''. "