Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Recevoir quelqu'un avec un sourire, même si vous ne pouvez rien lui donner, c'est comme lui offrir tous les merveilleux cadeaux du monde.
[Avot déRabbi Nathan 13]

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-> Yéhocohua a été choisi comme chef de peuple d'Israël parce qu'il se comportait agréablement et parlait gentiment aux autres, comme il est dit : "Prends Yehochoua, fils de Noun, un homme dans lequel il y a de l'esprit (acher roua'h bo)" (Pin'has 27,18).
Qu'entend-on ici par "esprit"? Il s'agit d'une référence à la nature douce et agréable de Yéhochoua, à sa patience et à ses paroles douces. C'est pour ces vertus qu'il a été choisi comme successeur de Moché.
[Maalot haMidot]

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-> "Si l'on veut déterminer les midot d'un enfant, il faut observer s'il interrompt son ami.
Un enfant qui s'immisce dans une conversation et coupe la parole à son ami démontre qu'il manque de midot. S'il attend que son ami ait cessé de parler et dit alors ce qu'il a à dire, c'est un enfant bien élevé, un vrai baal midot tovot"
[rav Ben Tsion Abba Shaoul - Ohr léTsion p.170]

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-> Parler durement à quelqu'un est pire que de le frapper.
[Gaon de Vilna]

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+ Ne pas dévaloriser l'importance de respecter autrui :

-> Dans les dernières années de sa vie, chaque pas était un effort pour le rav Yé’hezkel Sarna, roch Yéchiva de ‘Hévron.
Une sortie de Shabbath, il s'efforça de monter les marches de la yéchiva.
Lorsqu'il atteignit la dernière volée de marches, on l'informa que Arvit était terminé.
Au lieu de rentrer chez lui, il continua à se traîner jusqu'à la dernière marche, une marche après l'autre.

Le jeune homme qui l'accompagnait essaya de l'arrêter : "Pourquoi vous déranger? Ils ont fini de prier".
Le rav Yé'hezkel expliqua : "Faire la prière avec un minyan est une mitsva déRabbanan (de nos Sages), surtout lorsqu'il s'agit d'Arvit ... Cependant, en souhaitant à tout le monde une bonne semaine, j'accomplis la mitsva de "tu aimeras ton prochain comme toi-même" (véaavta léréakha kamo'ha), qui est une mitsva d'Oraïta (de la Torah, et d'une d'une importance 'supérieure')".

[par cet exemple du rav Yé’hezkel Sarna, nous pouvons voir qu'on prend souvent à la légère nos relations avec autrui, par rapport à notre rapport avec Hachem (ex: prière).
On va accorder beaucoup d'importance à un embellissement d'une mitsva, à une coutume, ... et cela au détriment de notre prochain (qui est une mitsva de la Torah).]

-> En ce sens, l'importance de saluer quelqu'un s'applique aussi bien à l'intérieur de la maison qu'à l'extérieur.
Le rav Sim'ha Zissel Broïde disait toujours à la Rabbanite (sa femme) "shalom" et "kol touv" chaque fois qu'il quittait la maison.
Une fois, dans les dernières années de sa vie, alors qu'il était déjà loin de chez lui, il s'est rendu compte qu'il avait oublié de lui dire au revoir. Malgré la difficulté, il revint sur ses pas et, au prix d'un effort considérable, remonta les escaliers. Une fois à l'intérieur de l'appartement, il dit à la Rabbanite : "J'ai oublié de dire au revoir en sortant". Il se sépara alors chaleureusement d'elle.

La flatterie (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La flatterie (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Toute congrégation où règne la flatterie finira par s'exiler.
[guémara Sota 42a]

-> Pourquoi la flatterie conduit-elle à l'exil?
Les âmes des flatteurs sont exilées de la Présence divine, "car un flatteur ne peut se présenter devant Lui" (Iyov 13,16). Il est donc normal que leur corps soit lui aussi exilé.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle, même les fœtus dans le ventre de leur mère la maudissent.
[guémara Sota 41b]

-> Avant de donner la Torah, Hachem a demandé au peuple d'Israël des garants qui paieraient la "dette" s'ils ne respectaient pas la Torah. Les personnes que D. a acceptées comme garants ont été les enfants juifs (Shoher Tov - Michlé 6).
Notre guémara dit qu'il conviendrait même aux enfants qui ne sont pas encore nés, et qui ne sont donc pas encore garants, de maudire le flatteur.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle tombera au Guéhinam.
[guémara Sota 41b]

-> Pourquoi la Guemara dit-elle "toute personne" (kol adam - כׇּל אָדָם) ?
Les érudits en Torah sont normalement imperméables au feu de Géhinam puisqu'ils sont eux-mêmes du feu, comme il est écrit : "Voici, ma parole est comme du feu" (Yirmiyahou 23,29 ; Haguiga 27a - Rachi).
Néanmoins, "toute personne qui a le trait de caractère de la flatterie" = même s'il s'agit d'un érudit en Torah, il "tombera au Guéhinam".

"Toute personne", cela inclut [aussi] les pauvres qui flattent les riches pour obtenir ce dont ils ont besoin.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle apporte la colère au monde, comme il est dit : "Mais ceux qui ont de la flatterie dans leur cœur provoquent la colère" (Iyov 36,13)
[guémara Sota 41b]

-> Le flatteur est un faux témoin ; en faisant l'éloge des transgresseurs, il atteste que le mal est le bien.
Il s'agit d'une mauvaise utilisation du לשון (lachon - la langue), qui est représenté par son initiale, lamed (ל). Ecrite pleinement cette lettre lamed est למד, ce qui numériquement égal à עד (éd - témoin).

Le lamed (ל) est présente dans l'écriture pleine de la lettre alef (אלף), qui signifie "apprendre" (la Torah).
[comme dans : "Je t'apprendrai (aaléfé'ha - אֲאַלֶּפְךָ) la sagesse" (Iyov 33,33) ]
En utilisant sa langue (לשון) pour porter un faux témoignage plutôt que pour étudier la Torah à haute voix, le flatteur supprime le lamed (ל) de alef (אלף).
Ce qui reste alors c'est c'est אף (af - la colère).
Ainsi : " Toute personne qui a de la flatterie en elle apporte la colère (אף) au monde".
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle ... sa prière n'est pas entendue.
[guémara Sota 41b]

-> Pourquoi la prière d'un flatteur n'est-elle pas entendue?
La bouche est la porte par laquelle sort la prière. En fautant avec sa bouche, le flatteur ferme les portes du ciel à sa prière.
De plus, parce qu'il cherche à s'attirer les bonnes grâces des transgresseurs, sa demande de grâce divine ne sera pas entendue.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Shimon ben Ḥalafta dit : Depuis le jour où le pouvoir de la flatterie a prévalu, le jugement s'est corrompu et les actes des gens se sont corrompus.
[guémara Sota 41b]

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Le terme : 'hanoupa (חֲנוּפָּה) se définit en lui-même. Il peut être décomposé en חן פה ('hen pé - faveur par la bouche), le flatteur utilise sa bouche pour s'attirer les faveurs de ceux qui fautent (transgresseurs). [ חֲנוּפָּה s'écrit aussi sans le "vav]
En réarrangeant les lettres, on obtient : נוחפה (caché - du mot חפוי), נפוחה (gonflé), et נפוחה (une poignée) = pour obtenir une poignée d'avantages, le flatteur dissimule les défauts de l'offenseur et gonfle sa valeur.

Il est interdit de flatter des transgresseurs, car cela implique d'approuver leurs fautes.

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-> À la fin du premier jour de Souccot, une estrade de bois est dressée dans la cour du Temple. Le Cohen gadol remet le rouleau de la Torah au roi. Le roi se lève pour l'accepter et s'assoit pour le lire.
Le roi Agripas se lève pour l'accepter. Il lisait également debout, ce dont les Sages le félicitaient. Lorsqu'il atteignit le verset : "Tu ne mettras pas sur toi [en tant que roi], un étranger qui ne soit pas ton frère" (Dévarim 17,15), des larmes coulèrent de ses yeux.
Les Sages lui dirent : "Ne crains rien, roi Agripas, tu es notre frère".
À ce moment-là, le peuple d'Israël méritait l'anéantissement parce qu'il avait flatté le roi Agripas.
[guémara Sotah 41b - Ein Yaakov]

-> Pourquoi la guémara dit-elle "parce qu'ils ont flatté le roi Agripas" plutôt que simplement "parce qu'ils l'ont flatté?
Il est permis de flatter les réchaïm lorsque le but est d'échapper à l'oppression.
[il est écrit dans la guémara (Sota 41b) : "Il est permis de flatter les réchaïm dans ce monde"]

S'il s'était agi d'un autre roi, comme le violent Hérode, ils n'auraient pas mérité d'être anéantis. Mais Agripas était une personne honnête qui ne leur aurait pas fait de mal pour avoir gardé le silence. Il n'était donc pas nécessaire de le flatter en disant : "Tu es notre frère", ce qui impliquait faussement qu'il était juste qu'il soit roi.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Défendre les juifs (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Défendre les juifs (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Reviens, Israël, à Hachem ton D., car tu as trébuché dans ton péché. Prends avec toi des paroles et retourne à Hachem" (Ochéa 14,2)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 3, téchouva 3) commente :
Hachem veut que nous lui disions du bien de ses enfants. Nous ne devons pas mentionner leurs actes répréhensibles, sauf si c'est pour les justifier.

Il faut toujours veiller à dire du bien du peuple juif.
Même s'il y a des choses à critiquer, il ne faut pas les critiquer, mais utiliser son intelligence pour trouver ce qu'il y a de bon et de parler que de ça.

Hachem dirige le monde sur une base de mesure pour mesure ; comme l'homme traite son prochain, le ciel le traite aussi. Si quelqu'un parle contre les autres, au ciel, les accusateurs parleront contre lui.
Si quelqu'un parle régulièrement en mal d'Israël, les accusateurs en Haut pourraient même scruter son repentir et l'invalider.
Et le contraire est également vrai. Si vous parlez en bien d'Israël (des juifs), de nombreux défenseurs en Haut parleront en bien de vous.
Un homme pieux a dit à ses disciples : "De même que vous m'avez donné le bénéfice du doute au ciel on vous accordera aussi le bénéfice du doute" (guémara Shabbat 127b).

À l'appel du prophète Hochéa : "Reviens, ô Israël, à Hachem ton Dieu, car tu as trébuché dans tes péchés", le peuple pourrait répondre : Comment pouvons-nous revenir? Nos fautes ont créé des accusateurs en haut lieu qui empêcheront notre repentir d'être accepté.
À cela, le prophète répond : Trouvez des mérites en Israël et parlez-en.
"Emportez avec vous les paroles" prononcées en faveur d'Israël, et vous pourrez alors "revenir à Hachem". Car les anges défenseurs que tu auras créés par ces bonnes paroles l'emporteront sur les accusateurs créés par tes fautes.

[le Ben Ich 'Haï écrit : Avez-vous peur que des accusateurs rejetteront votre repentance?
"Prends avec toi des mots" de défense du peuple juif, et alors tu pourras "retourner à Hachem."
Quiconque parle au nom d'Israël sera pardonné pour tous ses péchés. ]

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-> "Là où des baalé téchouva se tiennent, des tsadikim parfaits ne peuvent pas se tenir" (guémara Béra'hot 34b).

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil - téchouva 3) explique :
Les tsadikim parfaits apportent un grand bénéfice au peuple juif.
"Le tsadik est le fondement du monde" (Michlé 10,25) ; même si le peuple commet des péchés, son mérite le protège de la punition.

Mais la personne qui plaide la cause [des juifs] et retourne le verdict en leur faveur aide encore plus le peuple juif.
Sa récompense sera également plus grande.
Notre guémara parle des baalé téchouva, littéralement : "maîtres de la réponse" = ceux qui réfutent les accusations portées contre le peuple d'Israël.
"Le tsadik parfait ne peut atteindre le lieu où se tiennent les baalé téchouva" = le lieu exalté du ciel où les défenseurs d'Israël reçoivent leur récompense.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou - Ki Tissa) enseigne :
Chaque mot méritoire crée un ange.
Celui que l'on appelle un maggid venait étudier la Torah avec rabbi Yossef Karo, auteur du Choul'han Aroukh, et il annonçait : "Je suis la Michna que vous avez étudiée".

Une mitsva encore plus grande que l'étude de la Torah est de parler en bien d'Israël (les juifs).
L'ange créé à partir de chaque mot de défense crie le mérite d'Israël, continuellement et pour toujours, empêchant toute autre accusation concernant ce péché.

Cela explique pourquoi Hachem a demandé à Moché comment Israël pourrait payer pour le péché du Veau d'or. Il voulait que les paroles de défense sortent de la bouche de Moché, créant un ange pour proclamer à jamais le mérite d'Israël.

Parce que les êtres humains sont naturellement tournés vers l'intérieur, s'occupant toujours d'eux-mêmes, il faut un effort concerté pour s'investir dans les autres.
Pour bien aider les gens, il est utile de s'imaginer dans la situation de l'autre. Utilisez votre imagination pour vous représenter la souffrance ou la privation de votre prochain et la joie qu'il éprouverait à être soulagé de ses soucis ou à obtenir ce qui lui manque.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou ]

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-> "En soulageant la douleur d'une autre personne, vous lui permettez de faire plus de mitsvot, apportant ainsi à Hachem un double plaisir : d'une part, parce qu'Hachem est joyeux lorsque les gens sont heureux, et d'autre part, parce que les individus joyeux Le servent fidèlement"
[Pélé Yoets - AhavatrReim]

-> Une des 48 façons par lesquelles on acquiert la Torah est le fait de : porter le joug/fardeau, de son prochain (nossé béol 'havéro). [Pirké Avot 6,6]
[ex: quelqu'un a le cœur lourd, alors on lui permettant de parler, en le rassurant, l'encourageant, ... on porte son joug et il lui devient beaucoup plus facile à accepter. ]

On peut apporter beaucoup de soutien en écoutant simplement les gens s'épancher. Se sentir entendu et compris est un besoin fondamental. Lorsqu'une personne voit qu'une autre personne comprend sa douleur, cela apaise son angoisse.

-> Le 'Hazon Ich recommande de prier pour soulager la douleur des autres, même si les mots ne viennent pas du cœur, et même si la personne qui souffre n'est pas quelqu'un avec qui vous interagissez normalement.

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+ L'exemple de Moché :

-> "Et Moché grandit, il sortit au milieu de ses frères, et il vit leur souffrance" (Chémot 2,11).
Le midrach commente que Moché a vu leurs souffrances et s'est écrié : "Comme mon cœur se serre pour votre souffrance! Si seulement je pouvais mourir pour vous, pour vous épargner votre souffrance".
Moché ne pouvait pas rester les bras croisés dans le palais alors que ses frères souffraient. Il a ressenti l'envie et le besoin de se joindre à eux.

À propos des mots "et il vit leur souffrance", Rachi explique que Moché ne s'est pas contenté de voir leur détresse puis de poursuivre ses activités quotidiennes. Mcshé a "mis ses yeux et son cœur dans l'affaire". Cela signifie qu'il voyait constamment leur tourment dans les yeux de son esprit.
Le Midrach dit que Moshé a enlevé ses vêtements royaux et est sorti dans le champ pour essayer d'aider ses frères à fabriquer les briques et le mortier, juste pour qu'il puisse faire partie de leur douleur.

Le rav 'Haïm Friedlander (Sia'h 'Haïm) nous demande de visualiser la scène que Moché a vue lorsqu'il est sorti pour observer ses frères. Des millions d'esclaves, des dizaines de milliers de surveillants armés de fouets.
Une autre personne aurait jeté ses mains et abandonné sans même essayer, mais pas Moché. Il a couru ici et là pour essayer d'être utile.
En nous basant sur la réaction de Moché, nous apprenons que, lorsque quelqu'un souffre, même s'il n'y a rien de pratique que vous puissiez faire pour soulager sa douleur, le simple fait d'éprouver de l'empathie pour quelqu'un qui souffre allège son fardeau.

-> Moché a mérité de communiquer avec la Présence Divine d'Hachem parce qu'il s'est fait partenaire et a participé physiquement à la douleur de peuple juif.
Hachem a déclaré : "Tu as quitté ton confort pour participer à la douleur de peuple juif en tant qu'égal, et je quitterai la compagnie des êtres supérieurs pour pouvoir te parler". [midrach Chémot rabba]

-> Un verset précédent dit : "Hachem a vu les Bné Israël et Hachem a su" (Chemos 2,25). Et Rachi commente en utilisant pratiquement la même expression que pour Moché : "Hachem a posé son regard sur eux et n'a pas retiré son cœur d'eux".
L'Alter de Kelm explique qu'Hachem a été inspiré, pour ainsi dire, par les actions de Moché.
Ce sont les actions similaires de Moché qui ont incité Hachem à regarder et à prendre à cœur, pour ainsi dire, les problèmes du peuple juif. [rav 'Haim Chmoulevitz]

-> Dans la Torah, nous connaissons peu de détails sur les premières années de la vie (avant que Moché ne vienne à 80 ans délivrer le peuple juif d'Egypte), cela nous montre que pour chacun d'entre nous qui devons marcher dans les traces de Moché, cela passe par une base indispensable à la grandeur spirituelle : partager la douleur de notre prochain.

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-> Lorsqu'un juif soupire sur les problèmes d'un autre, ce soupir a le pouvoir de briser les cloisons d'acier qui ont pu être créées dans le ciel par des anges accusateurs, et inversement, la joie qu'un juif exprime lorsqu'il entend parler de la joie d'un autre et la bénédiction qu'il lui donne est acceptée par D. autant que la prière de Rabbi Yo'hanan, le Cohen Gadol, lorsqu'il est entré dans le Kodech Kodachim (le Saint des Saints).
[Baal Chem Tov]

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-> Le rav Moché Feinstein était tellement perturbé par les problèmes des autres que cela l'affectait physiquement.
Rav Shraga Kalmanovich attendait un jour de parler à Rav Moché. Il observa un couple sortant du bureau du rav, escorté par Rav Moché. Le rav Kalmanovich a remarqué que le Rav Moché boitait.
Il trouva la rabbanit dans la cuisine et lui demanda pourquoi il boitait.
La rabbanit lui a expliqué : "Cela arrive souvent. Lorsque quelqu'un partage sa douleur avec Rav Moché, il est si fortement affecté qu'il ressent la douleur au point de ne pas pouvoir marcher correctement. Mais ne vous inquiétez pas. Cela passera!"

Comment avoir une mesure fiable de son propre niveau spirituel?
Je trouve que la meilleure façon de mesurer son niveau d'avodat Hachem est de regarder son niveau de "ben adam la'havéro (entre un homme et son prochain).
Si d'autres gens se sentent bien grâce à moi, j'imagine qu'au Ciel, ils se sentent bien aussi.
[le Tosher Rabbi]

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-> Le rav Don Segal, raconte qu'un homme demanda un jour au'Hazon Ich de lui prescrire une méthode par laquelle il pourrait atteindre le plus haut niveau de perfection possible. Le requérant pensait que le 'Hazon Ich lui répondrait en lui disant de terminer l'étude du Shas (les 6 sédarim de la michna et du Talmud), ou de connaître les 4 sections du Choul'han Aroukh, ou d'étudier la Torah avec assiduité.
Le 'Hazon Ich lui a plutôt répondu : "Réussis à traverser ce monde sans causer de douleur à un autre juif!".

-> Dans la guémara (Yérouchalmi Dmaï 1,3), il est relaté que rabbi Pin'has ben Yaïr était en train d'aller au beit midrach pour étudier la Torah.
Il devait traverser la rivière de Gina'i, mais la rivière était alors très haute.
Rabbi Pin'has ben Yaïr a dit : "Gina'i! Pourquoi est-ce que tu m'empêches d'aller au beit midrach?", et alors la rivière s'est ouverte pour lui.
Ses élèves lui ont demandé : "Est-ce que nous pouvons venir?"
Rabbi Pin'has ben Yaïr a répondu : "Si vous savez que vous n'avez jamais fait de mal ou manqué de respect à un autre juif, alors vous pouvez traverser le lit de la rivière, et il ne vous arrivera rien de mal."

=> Le Yérouchalmi enseigne clairement que le mérite auquel Rabbi Pin'has ben Yaïr a fait appel pour ce miracle n'était pas dû à ses efforts inlassables dans l'étude de la Torah ou au niveau de son érudition, ni pour ses pouvoirs dans la prière ou sa bonté dans la charité, mais plutôt en raison de son souci de ne jamais faire souffrir un autre juif.

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-> "Cela me procure un plaisir intense de rendre les autres heureux. Je considère comme une obligation suprême d'éviter de causer à toute personne la moindre détresse, même pour un seul instant."
['Hazon Ich - Kovets Igrot 1:33]

-> Il ne devrait pas se passer un jour sans que l'on fasse du 'hessed, que ce soit avec son corps, son argent ou son âme.
[Chla haKadoch]

-> Chaque fois que deux juifs se rencontrent, il doit en résulter quelque chose de bon pour un troisième. [rav Yossef Its'hak de Loubavitch]

-> Selon la guémara (Taanit 22a), c'est une grande mitsva que de remonter le moral d'une personne triste et de l'aider à apaiser ses inquiétudes.

-> "Une personne doit aider les autres avec son corps, son âme et son argent. Il a l'obligation d'empêcher les autres de subir un préjudice . Il doit prêter de l'argent en cas de besoin, et enfin, il doit faire ce qu'il peut pour remonter le moral d'un juif opprimé."
[Ram'hal -Messillat Yécharim - chap.19]

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-> De même que vous vous aimez instinctivement, sans avoir besoin de raisons, de même vous devriez aimer les autres, même sans raisons.
[Alter de Slobodka]

Juste avant sa mort, on demande à un homme s'il a traité son prochain avec bonté.
Si la réponse est oui, son âme est extraite avec facilité.
[Réchit 'Hokhma - chaar haYira - chap.12]

La mitsva de la bienfaisance

+ La mitsva de la bienfaisance :

-> "Combien un homme doit-il s'attacher à la vertu de bonté qui a une immense influence pour réveiller la miséricorde et la bonté Divines envers Israël, même après que le mérite des patriarches ait été épuisé (Yérouchalmi Sanhédrin 50a)".
['Hafets 'Haïm - Haavat 'Hessed 2,5]

En annotation, il ajoute : "Or, à présent que la midat haDin (la rigueur Divine) s'est beaucoup étendue sur le monde, et qu'il n'y a aucun moyen d'échapper aux épreuves qui se renouvellent chaque jour, combien nous incombe-t-il de nous renforcer dans cette vertu de bonté, afin de réveiller, grâce à cela, l'attribut de bonté dans les mondes supérieurs".

-> A un autre endroit, le 'Hafets 'Haïm écrit aussi :
"Cela est très étonnant de la part des gens qui cherchent toutes sorte de ''Ségoulot'' afin d'avoir des enfants, et qui dépensent pour celles-ci des montants énormes en roubles. Il serait préférable qu'ils accomplissent les ''Ségoulot'' de nos Sages, en pratiquant en permanence la bienfaisance grâce à des dons de charité, en aidant ainsi les indigents autant qu'ils le peuvent, et en incitant les autres à en faire de même ...
En agissant de la sorte, ils mériteraient ainsi qu'Hachem se comporte envers eux également avec bonté et exauce leur requête ...
Nombreux, de nos jours, sont ceux qui l'ont fait et qui ont réussi ... L'homme intelligent devra s'atteler à cela et ''celui qui prend les autres en pitié, on le prend lui-même en pitié dans le Ciel'' (guémara Shabbat 151b).
Et on sait ce que nous promettent nos Sages (Cho'had Tov 65) : ''Celui qui prodigue le bien autour de lui, sa prière est entendue''. "

L’amour (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ L'amour (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18)

-> Le véritable amour est réciproque : "Comme dans l'eau, le visage reflète le visage, ainsi le cœur de l'homme reflète le cœur de son prochain" (Michlé 27,19). Les reflets dans l'eau sont une métaphore appropriée de la réciprocité des sentiments. Le mot hébreu pour "eau" (mayim - מים), orthographié : mém-youd-mém, est le même lu à l'endroit ou à l'envers.

L'amour n'est cependant réciproque que s'il est aussi fort que l'amour d'un père pour son fils, d'un frère pour son frère ou d'un mari pour sa femme. Un amour faible peut ne pas être retourné.

"Aime ton prochain comme toi" = aime-le si fort qu'il te rendra naturellement l'amour que tu lui portes.

[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Kédochim]

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-> A propos d'une personne qui aime ses voisins, garde des liens étroits avec ses proches, ... le verset dit : "Tu appelleras et Hachem répondra, tu crieras et Il dira : 'Me voici' (Yéchayahou 58,9)."
[guémara Yevamot 63a]

-> Si [par son amour pour eux] une personne rapproche ses proches davantage de lui, en réponse [de cela] Hachem sera proche de sa prière.
Il n'aura pas à se languir d'attendre. Il "appellera et Hachem répondra" immédiatement.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> La guémara (Sanéhdrin 98a) rapporte que le rav Yéhochoua ben Lévi a rencontré le machia'h et lui a demandé : "Quand est-ce que tu viens?" Il a répondu : "Aujourd'hui"
Par la suite, il est retourné à Eliyahou haNavi et lui a dit : "Ce que vous m'avez dit n'est pas vrai [parce qu'il n'est pas venu en ce jour]".
Eliyahou haNavi lui a répondu : Il a dit qu'il viendrait "aujourd'hui, si vous écoutez sa voix" (ayom im békolo tismaou - היום אם בקולו תשמעו - Téhilim 95,7).

-> Le Ben Ich 'Haï (Benayahou) écrit :
Les initiales de : היום אם בקולו תשמעו (aujourd'hui, si vous écoutez sa voix) forment : אהבת (aavta - tu aimeras).
Le machia'h viendra lorsque nous accomplirons les 2 mitsvot : "Tu aimeras ton D." (Vaét'hanan 6,5) et "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18).

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+ La discorde :

-> Une querelle est comme un filet d'eau qui déborde de la rive du fleuve. Une fois qu'elle s'élargit, il s'élargit [davantage]. [guémara Sanhédrin 7a]

-> Le Ben Ich 'Haï ('Haïm véaShalom ; Ben Yéhoyada) commente :
Si 2 personnes se disputent sur terre, les anges créés à partir de leurs mitsvot se disputeront au ciel. Lorsqu'une querelle "s'étend" sur la terre, elle "s'étend" aussi dans le ciel.

La paix parmi les armées célestes est obtenue par la tranquillité dans les "palais" d'Israël sur terre, comme il est écrit : "Que la paix soit parmi tes armées [célestes], la tranquillité dans tes palais" (Téhilim 122,7).

La haine (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La haine (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le Ben Ich 'Haï (Kédochim 19,17) écrit :
Il arrive que des frères, ou d'autres personnes en contact étroit, se détestent et se reprochent leurs accomplissements spirituels.
Sans le savoir, c'est parce que leurs âmes sont issues de la même racine et qu'elles se disputent la subsistance de celle-ci. S'ils le savaient, ils s'aimeraient sûrement.

Ils ne sont rivaux que dans ce monde.
"Il n'y a pas d'acte ... dans la tombe, vers laquelle tu vas" (Kohélet 9,10) = après la mort, il n'y a pas de mitsvot et de bonnes actions, donc pas de compétition entre les âmes. Au contraire : les âmes défuntes des justes désirent fortement, et bénéficient, des bonnes actions des vivants qui sont de leur [même] racine (Arizal - chaar haGuilgoulim) ...

Quelqu'un dont l'âme est de la même racine que la tienne. Au lieu de rivaliser avec lui, tu feras des mitsvot et des bonnes actions et tu rectifieras ta racine [d'âme] commune "avec ton prochain".
N'attendez pas qu'il manque de nourriture. Permettez-lui d'être égal à vous. Puisque vous êtes de la même racine, ses actions vous aideront aussi.

"C'est pourquoi il est dit dans l'histoire des guerres d'Hachem : vaév béssoufa (וָהֵב בְּסוּפָה)" ('Houkat 21,14)
"vaév" (וָהֵב) a la même valeur que אהבה (amour - aava), et "béssoufa" est similaire à "béssofa" (à la fin).
Les 2 âmes qui sont en guerre pour obtenir la subsistance d'Hachem finiront par s'aimer, car il n'y a pas de rivalité après la mort.

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-> Que signifie "ceux qui sont assis devant Hachem" (Yéchayahou 23,18)?
Rabbi Elazar dit : Cela fait référence à quelqu'un qui reconnaît la place de son ami dans la yeshiva.
[guémara Pessa'him 119a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Benayahou) explique :
Une personne qui reconnaît la place de son ami dans la yéchiva céleste, où les âmes étudient la Torah dans le monde à venir, comprendra qu'ils sont tous deux issus de la même racine et il l'aimera.

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-> Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas rancune aux enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Kédochim 19,18)

=> Comment la Torah peut-elle nous ordonner d'aller contre la nature humaine : d'aimer les autres autant que nous nous aimons nous-mêmes?
D'ailleurs, même les Sages ont dit : "Ta vie est prioritaire sur celle de ton prochain " (guémara Baba Métsia 62a)!

Notre verset fournit la réponse. "Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas rancune contre les enfants de עַמֶּךָ".
Le mot עמך (ame'ha - ton peuple), peut aussi être lu comme : "im'ha" (avec toi).
Si vous détestez un membre de votre peuple, tenez compte du fait que, dans une vie antérieure, il a peut-être été "avec vous" en tant que père, fils ou frère. Comment pouvez-vous vous venger de votre propre famille, que vous aimez comme vous-même?
[Ben Ich 'Haï - Drouchim Kédochim]

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-> Le second Temple a été détruit à cause de la haine entre les juifs (guémara Yoma 9b).
Même l'étude de la Torah de Rabbi Akiva, Rabbi Yo'hanan ben Zakkai et des autres Sages de la génération n'a pas pu éviter le châtiment.
Si la haine peut détruire un Temple existant, elle peut certainement empêcher la construction d'un nouveau Temple. Abstenons-nous du lachon ara et des mauvais sentiments envers les juifs, afin de mériter le 3e Temple.
[Ben Ich 'Haï -Even Chéléma - sur Chir haChirim 4,9)]

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-> Lorsque vous vous approcherez d'une ville pour vous la disputer, vous lui annoncerez la paix. Si c'est la paix, elle te répondra et elle s'ouvrira à toi. Alors tous les gens qui s'y trouvent deviendront tes tributaires et te serviront. (Choftim 20,10-11)

-> Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou) commente :
Ce passage de la Torah fait allusion à la ville la plus importante de toutes : Jérusalem.
Lorsque l'on veut "se battre pour elle", libérer Jérusalem des forces du mal et de la destruction, et qu'on veut la reconstruire, la première étape est la suivante : "tu proclameras la paix" = supprimer les dissensions de votre milieu de vous.
La haine gratuite a provoqué la destruction de Jérusalem ; seule la paix pourra la reconstruire.

"Si la paix, Elle te répondra" = si la paix règne parmi vous, la Présence divine répondra à vos prières pour la fin de l'exil.
"et elle vous ouvrira" = Jérusalem ouvrira ses portes pour le retour du peuple juif. Ensuite, "tous les peuples qui s'y trouvent" = tous les peuples non juifs qui contrôlent aujourd'hui la ville de Jérusalem, "deviendront tes tributaires et te serviront".

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-> Au plus fort de la période du 1er Temple, alors que la paix régnait entre les juifs et que l'étude de la Torah était intensive, un feu en forme de lion descendait du ciel sur l'autel et consumait les sacrifices.
À l'époque du 2e Temple, lorsqu'il y avait une haine gratuite entre les juifs, le feu descendait sous la forme d'un chien (guémara Yoma 21b).
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véaShalom - sur Téhilim 122,8]

S’excuser auprès d’autrui (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ S'excuser auprès d'autrui (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend, et que tous tes actes sont écrits dans un livre" (Pirké Avot 2,1)

-> Le Ben Ich 'Haï (Birkat Avot) commente :
Quels actes sont écrits dans un livre?
S'il s'agit de ce que l'œil et l'oreille divins surveillent, notre michna aurait dû dire : "Un œil vigilant et une oreille attentive surveillent tous tes actes, qui sont ensuite écrits dans un livre".
Le "livre" de la michna contient une description de la manière dont nous nous comportons à la maison avec notre famille, et la manière dont nous traitons nos amis et nos employés ...

Le jour du jugement [sur notre vie], les lacunes d'une personne dans son service de D. deviendront douloureusement claires. Alors, s'il s'est mis en colère et s'est vengé envers ceux qui ont pris son honneur à la légère, D. se comportera envers lui de la même manière.
En ce sens Iyov dit : "Si j'ai méprisé la cause de mon serviteur ou de ma servante quand ils ont discuté avec moi, que ferai-je quand D. se lèvera, et quand Il se souviendra, que lui répondrai-je?" (Iyov 31:13-14).

C'est pourquoi le comportement d'une personne envers les autres est consigné dans un livre. Après que le tribunal céleste l'aura jugé, sa punition sera ajustée, mesure par mesure, selon qu'il aura été strict ou indulgent envers sa famille et ses serviteurs.

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-> Celui qui met son ami en colère, même par des mots, doit l'apaiser.
Rabbi 'Hisda dit : Il doit l'apaiser avec trois séries [groupes] de trois personnes.
Rabbi Yossi bar 'Hanina dit : Celui qui demande le pardon à son ami ne doit pas le demander plus de trois fois ...
Si [l'ami] meurt, il doit amener dix personnes sur sa tombe et dire : "J'ai péché contre Hachem, D. d'Israël, et contre Untel, que j'ai blessé."
[guémara Yoma 87a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Pourquoi le contrevenant devrait-il apporter trois groupes de trois personnes, chaque groupe venant à un moment différent, plutôt que d'apporter les neuf [personnes] en une seule fois?

... l'offenseur apporte 3 groupes à des moments différents afin de faire de "l'agitation" (sur cette demande de pardon). De cette façon, même si l'offensé a le cœur dur, il sera poussé à pardonner.

Avec les trois groupes, il honore les 3 niveaux de l'âme de l'ami (néféch, roua'h, néchama), qu'il a offensé.
Si l'ami est décédé, il n'apporte qu'un seul groupe car seul le niveau le plus bas de l'âme (néféch) réside dans la tombe. Ce groupe est composé de 10 personnes afin que la honte qu'il ressent devant eux expie pour lui.

Pourquoi une limite supérieure est-elle fixée au nombre de fois qu'une personne peut s'excuser?
Le fait de s'excuser déclenche des accusations célestes contre l'intéressé ; car s'il ne pardonne pas aux autres leurs péchés, pourquoi D. lui pardonnerait-il les siens?
Une fois que l'accusation commence, elle peut s'élever contre le peuple d'Israël dans son ensemble, à D. ne plaise.

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-> Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Yossi : Comment savons-nous qu'il ne faut pas apaiser quelqu'un alors qu'il est en colère?
Il est écrit : "La colère de mon visage s'en ira ; alors je vous donnerai du repos" (Ki Tissa 33,14). [guémara Béra'hot 7b]

-> Selon le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) :
Quiconque commet un péché contre son ami doit lui demander pardon jusqu'à 3 fois (Yoma 87a), et notre guémara implique que demander pardon alors que l'ami est en colère ne compte pas dans les 3 fois.

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-> Celui qui se met en colère, c'est comme s'il adorait des idoles. [guémara Shabbat 105a]

-> Le Ben Ich 'Haï (bénayahou) enseigne :
La colère renforce les forces du mal. Mais si vous avez succombé, vous pouvez réparer les dégâts en vous excusant immédiatement et en faisant la paix.
Le terme : כועס (colère - koès) a la même valeur numérique que פיוס (un apaisement/réconciliation - piyous), c'est un indice que le second a le pouvoir d'annuler le premier.