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Un juif = quelqu’un de humble

+ Un juif = quelqu'un de humble :

"Yéhouda, c'est toit que tes frères reconnaîtront ; ta main sera sur la nuque de tes ennemis ; les fils de ton père se prosterneront devant toi" (Vayé'hi 49,8)

-> Le Déguel Ma'hané Efraim explique ce verset en rapportant une explication d'une guémara qu'il a entendue directement du Baal Shem Tov.
La guémara (Méguila 13a) déclare : "Toute personne qui nie l'avoda zara est appelée un 'Yéhoudi'."
Le Baal Chem explique que l'avoda zara à laquelle la guémara fait référence est la mida d'orgueil.
Ainsi, celui qui rejette l'orgueil et adopte l'humilité est appelé un véritable "Yéhoudi".

Le Déguel Ma'hané Efraim ajoute :
"Et je crois que la tristesse est aussi une avoda zara parce qu'elle est la pire de toutes les midot.
On sait que même si une personne possède de la Torah et de bonnes actions, si elle n'a pas de yirat chamayim (crainte du Ciel), tout cela n'a aucune valeur.
Le "youd" est la plus petite lettre. Malgré tout, elle fait partie de chaque lettre de la Torah. Vous pouvez commencer à écrire n'importe quelle lettre en faisant un yud, puis en la reprenant et en complétant la lettre. Cela indique que, tout comme la plus petite lettre est le début de toutes les autres lettres de la Torah, celui qui rejette la avoda zara de l'orgueil et de la tristesse est appelé un 'youd' (un Yid, c'est-à-dire un juif), et à partir de ce début, il peut mériter d'obtenir toute la Torah".

Tout juif en lui a une partie d’Hachem et des Avot

+ Tout juif en lui a une partie d'Hachem et des Avot :

-> Il semble que ce soit la raison pour laquelle nos Pères (Avot) sont appelés ainsi, puisqu'un père a une descendance, et que le pouvoir des ancêtres se trouve dans leur descendance, dans toutes les situations et à tout moment.
Comme le dit le verset : "car la part d'Hachem est Son peuple" (ki 'helek Hachem amo - Haazinou 32,9) = tout comme Hachem a une part dans chaque juif, dans l'âme (néchama) qui est une partie d'Hachem, de même Yaakov Avinou a une part dans chaque juif, la Nékouda Hapénimit qui est dans toute sa descendance.

Et ceci est particulièrement lié à Yaakov (qui s'appelle aussi Israël) qui correspond à la Torah, qui est la racine de chaque juif (les Bné Israël).
Nos Sages (Pirké Avot 1,2) enseignent : "le monde repose sur 3 choses : la Torah, l'avoda et la guémilout 'hassadim", le Zohar (Vayétsé 146b) commente : la guémilout 'hassadim correspond à Avraham, la avodaa à Its'hak et Yaakov à la Torah.
De même, il est écrit : "la voix [de la Torah] est celle de Yaakov" (Toldot 27,22).
Et la Torah est la racine de l'âme de Israël, comme le suggère le nom ,ישראל qui est l'acronyme de י'ש ש'ישים ר'יבוא א'ותיות ל'תורה = il y a 600 000 lettres dans la Torah.
[ "Il y a 600 000 lettres dans la Torah, et chaque lettre est liée à la sainteté d'une âme juive, tout comme une femme est liée à son mari." (Mégalé Amukot -197) ]
Et puisque la Torah est la racine de tout juif, chaque personne peut toujours s'accrocher à la Nékouda Hapénimit de Yaakov et au pouvoir de la Torah, et retourner à sa source.

[il s'agit du point intérieur, une partie de notre âme qui restera toujours en nous pure et inchangée, même si on fait les pires choses, nous assurant ainsi toujours un point de retour (téchouva), et d'espérer pouvoir repartir vers le meilleur, avec l'aide d'Hachem (qui désire qu'on soit proche de Lui).
Nous venons de voir que tout juif a aussi une partie de l'âme des Avot (Avraham, Its'hak et Yaakov), comme autant de "maître nageur" pour nous aider dans nos moments difficiles où l'on risque de se noyer spirituellement. ]

-> "Même lorsqu'un juif a fauté, il est toujours appelé "Israël"" (af al pi ché'hata, Israël ou - guémara Sanhédrin 44a).

Chaque juif a une partie spirituelle et une étincelle de vie en lui qui ne peut être éteinte.
Même si une personne a fauté, la Nékouda hapénimit (le point intérieur) ne s'en trouve pas altérée, qui est la partie de Yaakov à l'intérieur de chaque juif, et tant que l'étincelle [d'âme] de Yaakov est en lui et n'est pas éteinte, il peut toujours faire téchouva.

[d'après le rav David Abou'hatséra ]

Pharaon pensait craindre le Ciel

+ Pharaon pensait craindre le Ciel :

"Et toi et tes serviteurs, je sais que vous ne craignez pas encore Hachem" (Vaéra 9,30)

-> Le rav Bounim de Peshischa (cité dans le séfer Kol Sim'ha) explique que Pharaon venait de dire : "Implorez Hachem, il y a eu assez de tonnerres venus de D. et de grêle" (Vaéra 9,28)

Quand il vit le tonnerre et la grêle de D., il eut peur.
Selon la guémara (Béra'hot 59a), l'objectif du tonnerre et des cauchemars est de "rendre droit ce qui ait tordu dans le cœur" d'une personne.
Le tonnerre a fait naître la crainte/peur dans le cœur de Pharaon et il a pensé qu’il possédait désormais la yirat Elokim, la crainte de D.

C’est le comportement d’un imbécile. Les imbéciles pensent qu’une fois qu’ils ont atteint un petit niveau de compréhension et de crainte d'Hachem, ils ont atteint un grand niveau.
Ils ne réalisent pas qu’il leur reste encore un long chemin à parcourir. [à l'image de l'infinité d'Hachem]
Pharaon pensait avoir atteint un niveau suffisamment élevé, alors il dit à Moché que le tonnerre et la grêle étaient suffisants.
Moché lui répondit : "Je sais que tu ne crains pas encore Hachem" = tu te fais des illusions en croyant que tu as de la yirat chamayim, mais tu es très loin de vraiment craindre Hachem.

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[à l'inverse, plus on apprend à connaître Hachem, plus on prend conscience de Son immensité et de notre petitesse en comparaison. ]

Servir Hachem dans l’unité

+ Servir Hachem dans l'unité :

-> Lorsque les juifs s'unissent pour servir Hachem, leur avoda est plus importante et plus souhaitable que l'avoda des individus.
Même si la avoda des individus est d'un niveau plus élevé et plus exalté que la leur, la avoda du plus grand nombre est néanmoins plus importante.
La avoda du grand nombre (collective) suscite une influence d'Hachem Lui-même, avec laquelle ils reçoivent une bénédiction d'abondance complète et dans la protection contre tout mal.
Tandis que la avoda individuelle suscite une influence venant d'un bon ange, et le pouvoir de l'ange est limité (alors que Hachem est infini), et il n'a pas de marge de manœuvre sur la bonté et les bénédictions (alors que la joie d'Hachem en voyant Ses enfants unis peut tout faire!), et il ne peut que les sauver du mal.

-> Moché connaissait la différence entre la l'influence par l'intermédiaire d'un ange et l'influence directement par Hachem, et c'est pourquoi il a demandé qu'Hachem conduise les juifs, sans ange intermédiaire.
Même lorsqu'on lui dit : "J'enverrai un ange devant vous" (Ki Tissa 33,2), Moché refuse et dit qu'il ne veut pas d'un ange pour les guider, car il veut être proche d'Hachem, comme le roi David l'écrit : "la proximité d'Hachem est bonne pour moi" (Téhilim 73,28), car ce n'est que si l'influence vient d'Hachem Lui-même, sans aucun intermédiaire, qu'ils seront bénis à la fois par une abondance de bonté et par la protection contre le mal.
[rav David Abou'hatséra]

Lorsque tous les juifs sont unis comme un seul homme, leurs fautes sont pardonnées

+ Lorsque tous les juifs sont unis comme un seul homme, leurs fautes sont pardonnées :

-> Le Ohr Lachamayim (début de Vayigach) interprète le verset : "Les rois se réunissent, se dirigent ensemble (améla'him noadou avérou ya'hdav), ils ont vu et s'en sont étonnés (éma raou ken tamaou)" (Téhilim 48,5-6).
Les "rois" sont Israël, "ils se réunissent", quand les juifs sont ensemble dans l'unité, alors "avérou ya'hdav" = Hachem pardonne toutes leurs fautes, et alors "ils ont vu et s'en sont étonnés" = le monde entier se demande comment Hachem pardonne toutes leurs fautes et en plus déverse sur eux une abondance de bonnes choses.

La qualité d’être joyeux à notre génération

+++ La qualité d'être joyeux à notre génération :

"Yossef vit que son père posait sa main droite sur la tête d'Efraïm, et cela lui déplut. Il saisit donc la main de son père pour la retirer de la tête d'Efraïm [pour la poser] sur la tête de Ménaché. Yossef dit à son père : "Non, père, car celui-ci est l’aîné ; pose ta main droite sur sa tête"." (Vayé'hi 48,17-18)

-> Lorsque le yétser ara incite et tente une personne, son objectif principal n'est pas la faute elle-même, mais, comme l'indique le 'Hozé de Lublin, l'objectif principal du yétser ara est la tristesse qui va venir envelopper une personne après avoir fauté, avec laquelle le yétser ara capture totalement sa proie, en disant (par exemple) à la personne : "De toute façon, tu es perdu, tu n'auras pas de part dans le monde à Venir, alors profite au moins de ce monde!"
Et lorsqu'une personne est envahie par la tristesse et la déprime (de sa stature spirituelle), elle se rallie à l'analyse du yétser et se retrouve ainsi prise au piège de son filet.
[l'idée est : comment as-tu pu être si stupide pour en arriver à fauter -> donc tu n'es pas quelqu'un de bien, donc Hachem ne doit pas t'aimer comme tu es un fauteur, Il doit être si loin/repoussé de toi -> donc c'est pas la peine de s'investir outre mesure, ni d'avoir des ambitions spirituelles élevées (meilleur de moi-même), je vais me contenter de faire le minimun, sans vraiment de joie, de kavana, de fierté d'être juif, ... (de sentiments avec Hachem) ]

-> De même, le rav Moché de Kobrin déclare : "La joie n'est pas une mitsva, mais elle permet d'accomplir toutes les mitsvot ; la tristesse n'est pas une transgression/faute, mais elle entraîne à toutes les transgressions".

Cette phrase est également citée au nom du rav Henoch Alexander ('Hachava léTova) : "La tristesse n'est pas une faute, mais la pollution du cœur que la tristesse peut apporter, même la faute la plus grave ne peut l'apporter."

-> Le rav David Abou'hatséra enseigne :
C'est pourquoi, lorsqu'une personne vient servir Hachem, toutes ces pensées inutiles augmentent et soudain, elle se souvient de toutes ses fautes. Pourquoi cela?
Parce que c'est le travail du yétser ara de rappeler à la personne ses fautes, afin qu'elle désespère de servir Hachem.

Comment gérer les affirmations du yétser ara qui provoquent le désespoir?
Lorsqu'une personne réalise que le but du yétser ara est de la pousser dans les profondeurs de la tristesse et du désespoir, elle ne coopérera pas. Au contraire, elle doit se renforcée pour se réjouir de la mitsva qui lui permet de se rapprocher d'Hachem par la prière, l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot.
On ne sera pas du tout influencé par les paroles du yétser ara, même si le yétser vient avec un sac de revendications témoignant d'à quelle point personne n'est pas digne de s'approcher de la sainteté.
Mais la personne doit établir dans son cœur qu'il n'est pas possible pour le yétser ara de lui dire comment servir Hachem, car son but n'est pas de rapprocher l'homme d'Hachem, mais plutôt de le piéger dans son filet, et si c'est le cas, il est certain que toute pensée concernant la bassesse ne vient pas du pouvoir de la sainteté, et n'est pas le moyen de servir Hachem.
Par conséquent, il rejettera ces pensées et se réjouira plutôt d'avoir mérité de servir Hachem, et que sa avoda est très appréciée par Hachem, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve.

[sous couvert de bonne attention (penser à la spiritualité), notre yétser ara met notre nez dans ce qui ne va pas chez nous, alors que ce n'est pas le moment, là nous devons être joyeux et fiers de pouvoir faire la volonté d'Hachem. ]

C'est ce qu'écrit le Baal haTanya (Likouté Amarim 26) : "Pour ce qui est de la tristesse liée aux sujets célestes (spirituels), il faut chercher les moyens de s'en libérer. Il est évident que cela s'applique lorsque l'on sert Hachem, puisque l'on doit servir Hachem dans la joie et l'allégresse. Mais même lorsqu'on est occupé par notre travail et les problématiques de ce monde (matérielles), c'est certainement une ruse du yétser ara qui l'attriste, superficiellement pour des raisons spirituelles, afin d'attirer la personne après lui dans les désirs, comme c'est bien connu."

Que la tristesse nous envahisse pendant notre avodat Hachem, dans l'étude de la Torah ou la prière, ou lorsqu'on est simplement occupé à nos affaires matérielles, voici ce qu'on doit prendre en considération :
"Ce n'est pas le moment d'éprouver une véritable tristesse, ni même de s'inquiéter pour des fautes graves. Pour cela, il faut réserver des moments opportuns, lorsque l'esprit est calme, pour réfléchir à la grandeur d'Hachem contre lequel on a pu fauter, afin que notre cœur soit réellement déchiré par une véritable amertume. Par opposition à la tristesse ; la première est vivante et active, tandis que la seconde est résignée et "morte".
Il y est également expliqué qu'immédiatement après que notre cœur a été brisé pendant les temps fixés (à se focaliser sur nos fautes), nous devons complètement enlever le chagrin de notre cœur et croire avec une foi parfaite qu'Hachem a effacé notre faute et qu'Il pardonne abondamment.
Cette connaissance, qu'Hachem nous a certainement purifié de nos fautes, est la véritable joie d'Hachem qui suit la tristesse."
[à l'image de la période du Temple, où il y avait un lieu dédié (l'autel) pour apporter un sacrifice et effectuer une téchouva de tout notre coeur (s'apitoyant sur la gravité de notre faute, s'imaginant sacrifié en place du korban), et que tout de suite ensuite les Lévi'im jouaient de la musique pour nous sortir de la tristesse et revenir à la vie dans la joie et fierté d'être un enfant d'Hachem (qui pardonne toutes nos bêtises spirituelles), faisant Sa volonté.
De même, on doit réserver des moments cadrés dans notre vie, dans lesquels on se vide de honte, de téchouva, de demande d'aide à Hachem, et ensuite on revient à la vie juive, c'est-à-dire pleine de joie. ]

La règle qui ressort de nos paroles : nous ne devons pas prêter attention aux pensées qui assaillent notre esprit, qui nous disent que nous ne sommes pas dignes de nous approcher d'une avodat Hachem, car c'est la façon dont le yétser ara nous dissuade de servir Hachem.
Au contraire, nous devons être forts et savoir que la avoda de chaque juif, quelle que soit sa situation, est précieuse et chérie par Hachem, et quand on réalise la volonté d'Hachem en continuant à être joyeux, Hachem nous aidera.
Et c'est en accomplissant Ses commandements que l'on comprendra ce qu'il faut corriger. Mais nous devons être forts et ne pas tomber dans la tristesse et le désespoir.

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+ La joie étant un élément fondamental de la avodat Hachem, l'ordre à notre génération est de "faire le bien", même si l'on ne s'est pas encore "détourné du mal" :

-> Selon rav David Abou'hatséra :
Puisqu'il est écrit : "Ecarte-toi du mal et fais le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15), une personne pourrait en venir à soutenir que les affirmations du yétser ara sont correctes, puisque je n'ai pas encore fui le mal, alors comment puis-je "faire le bien"? [ je dois d'abord me focaliser sur mes fautes, avant de faire le bien, les mitsvot, comme nous pousse à le faire notre yétser ara. ]

Le Tséma'h Tsadik de Vizhnitz (Vayé'hi), cite le verset : "Sème pour toi un sillon, et ne sème pas sur des épines" (Yirmiyahou 4,3), et il l'explique : cela signifie qu'on doit d'abord éviter le mal et seulement après faire le bien, car si on n'évite pas d'abord le mal, les 'hitsonim (forces extérieures à la sainteté) pourront se nourrir de nos mitsvot et de nos bonnes actions, puisque notre âme n'est pas encore purifiée.

Cependant, de nos jours, et en particulier pour les gens comme nous, si nous attendons d'accomplir le "sois bon" seulement après avoir évité le mal, nous passerons toute notre vie sans faire une seule mitsva, car qui peut prétendre avoir atteint la véritable pureté de toute faute.
Par conséquent, le bon conseil est de commencer par "faire le bien", et en faisant le bien, la mitsva l'incitera à faire téchouva pour ses fautes antérieures, et par conséquent, en faisant une mitsva, on est considéré comme ayant également évité le mal.

-> Dans notre verset ci-dessus, Yaakov et Yossef discuter sur : quelle est la bonne façon de commencer à servir Hachem?
Yaakov plaça sa main droite sur la tête d'Efraïm, et Yossef lui dit : "Non, mon père, car c'est le premier-né, pose ta main droite sur sa tête".
Yossef était à un niveau très élevé, il a brisé tout le matérialisme, et dans sa perception, il était facile de commencer par "fuir le mal".
C'est pourquoi il voulait que Ménaché, dont le nom fait allusion à l'évitement du mal, "Hachem m'a fait oublier toute ma peine" (ki nassani Elokim ét kol amali - Mikets 41,51), soit le premier.

Mais Yaakov a vu avec son roua'h hakodech (esprit saint) que dans les générations ultérieures (surtout à celle d'avant la venue machia'h), il y aura ceux qui devront accomplir le "faire le bien" en premier, et donc Yaakov a précédé Efraïm qui fait allusion à "faire le bien", comme le suggère son nom, "Hachem m'a augmenté (fait fructifié)" (ki ifrani Elokim - Mikets 41,52).

Comme nous l'avons dit, une personne ne peut pas faire de comptes pour savoir si elle est suffisamment digne de servir Hachem, car c'est la ruse du yétser ara pour mettre le désespoir dans le cœur d'une personne après avoir fauté.
Au contraire, on doit d'abord entrer dans la avodat Hachem avec de la joie d'accomplir les mitsvot, avec la joie de qu'Hachem ne nous a pas créés comme des non juifs (chélo assani goy), et qu'en faisant le bien, on sera capable de se purifier et de faire une téchouva complète.

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[il en ressort qu'à notre génération, notre principale préoccupation en tant que juif(ve) consiste à faire des efforts pour constamment trouver des astuces qui nous permettent d'être joyeux de pouvoir faire la volonté d'Hachem (ex: mitsvot, prière), d'avoir de la fierté d'être juif, de prendre du plaisir à remercier Hachem sur ce qu'Il fait pour nous, à kiffer Lui parler de tout et de rien, ...
D'une façon secondaire, on réservera des moments, où l'on sortira les poubelles (nos fautes), en faisant une téchouva sincère (comment je peux avoir des choses qui sont si puantes, dégoûtantes!), et ensuite on rentrera fêter la vie, célébrer d'avoir un papa Hachem qui pardonne si facilement, qui nous aime à l'infini. ]

La terre d’Israël – La maison d’Hachem

+ La terre d'Israël - La maison d'Hachem :

-> Lorsque Hachem a choisi Avraham Avinou, le premier commandement qu'Il lui a donné était le suivant : "Sors de ton pays" (Lé'h Lé'ha 12,1) - quitte ton pays pour la terre d'Israël.
Lorsqu'il y est arrivé, Hachem lui a promis : "Je donnerai ce pays à ta descendance" (Lé'h Lé'ha 12,7), Il donnerait la terre d'Israël à sa descendance, la nation juive.
Nous le voyons, que la terre d'Israël, est une partie essentielle du peuple juif ; nous avons été choisis en tant que nation et avons reçu la terre au même moment.

Hachem a promis à plusieurs reprises aux Avot (Patriarches) qu'Il offrirait la terre d'Israël à leurs descendants : "Car c'est à toi et à ta descendance que je donnerai toutes ces terres, et j'accomplirai le serment que j'ai fait à Avraham ton père" (Toldot 26,3), et dans d'autres versets.
La terre d'Israël est la grande promesse d'Hachem à nos ancêtres. Elle fait partie de l'essence du peuple juif : en donnant la terre d'Israël à Avraham Avinou, Hachem immortalisait le fait qu'Il avait choisi Avraham et sa progéniture, le peuple juif (de parmi toutes les autres nations).
L'état naturel du peuple juif se trouve en terre d'Israël. C'est ainsi qu'Hachem a conçu l'identité du peuple juif : nous sommes Sa nation et nous vivons sur Sa terre.
[selon le Zohar (Vayikra 73a) : "l'âme du peuple juif, la Torah et la terre d'Israël ne font qu'un". ]

Lorsque Hachem s'est révélé à Moché pour la première fois dans le buisson ardent, il lui a dit : "J'ai vu la souffrance de Ma nation en Egypte ... Je suis descendu pour l'arracher aux mains des égyptiens et pour la faire passer de ce pays à un pays bon et vaste, à un pays où coulent le lait et le miel" (Chémot 3,7-8).
Hachem a délivré les juifs d'Egypte afin de les amener en terre d'Israël.
Le peuple juif est au sommet de la perfection lorsqu'il vit sur sa terre, la terre qu'Hachem a désignée pour la révélation de Son honneur.

La terre d'Israël est la maison de Hachem et du peuple juif.
Les juifs devaient entrer en terre d'Israël immédiatement après le don de la Torah ; ce n'est qu'à la suite de la faute des explorateurs qu'ils ont été retenus 40 ans de plus dans le désert.
L'entrée en terre d'Israël est le point culminant du don de la Torah.
Lorsqu'un homme épouse une femme, le mariage est consommé lorsqu'il emmène sa fiancée dans sa maison. De même, le don de la Torah a été les kidouchin d'Hachem et de la nation juive, et notre mariage est achevé lorsque Hachem nous emmène dans Sa maison, Son palais, où nous vivrons notre vie ensemble avec Lui : la terre d'Israël.

... L'observance idéale de la Torah et des mitsvot se trouve en terre d'Israël, la maison d'Hachem, où nos vies Lui sont entièrement consacrées.
Certaines personnes vivent leur vie pour elles-mêmes : elles veulent simplement que la vie soit confortable, que tout se passe bien et que tous leurs besoins soient satisfaits. Mais un juif a une mission dans la vie. La vie lui a été accordée afin d'accroître l'honneur d'Hachem et d'accomplir le but pour lequel Il a créé le monde.
Hachem nous amène en terre d'Israël, la terre choisie pour la révélation de Son honneur, et ici cet objectif est une caractéristique constante de nos vies.
Les préoccupations banales de la vie deviennent elles aussi une partie du but de notre vie. Nous sommes dans la maison d'Hachem et notre vie entière incarne et reflète l'honneur d'Hachem (kvod chamayim).

[...]

"Je suis Hachem ton D. qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, pour te donner le pays de Canaan, pour être un D. pour toi" (Béhar 25,38).
Nos Sages apprennent de ce verset que "celui qui vit en terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui a un D., et celui qui vit en dehors du pays est comparable à quelqu'un qui n'a pas de D."
Hachem nous a emmenés dans Sa terre, Sa maison, et ici nos vies sont constamment connectées à Lui.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

Hachem prend plaisir à Son monde lorsque Sa gloire est révélée dans le monde physique, lorsque les êtres humains reconnaissent Son existence et Le servent dans le monde de la dissimulation, où Sa vérité est cachée.
[ Tanya - Likouté Amarim 36 ]

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-> Hachem a créé le monde entier parce qu'il "désirait habiter avec ses créations dans les mondes inférieurs" (midrach Bamidbar rabba 13,6).

[Hachem veut vivre avec juif, prenant du plaisir à chaque fois que nous suivons Sa volonté. ]

La terre d’Israël – Une vie proche d’Hachem

+ La terre d'Israël - Une vie proche d'Hachem :

-> La bénédiction particulière de la terre d'Israël a un impact sur la vie quotidienne de chaque personne qui y vit. La bénédiction cachée de terre d'Israël est la capacité de vivre nos vies terrestres et physiques avec un lien naturel avec Hachem.
Dans tous les autres endroits, il y a des Shabbath, des Yamim Tovim et des moments de prière spéciaux qui rapprochent un juif de son Créateur, mais dans la vie de tous les jours, il est beaucoup plus difficile d'atteindre cette proximité.
En terre d'Israël, la sainteté fait partie de la vie quotidienne et banale. La présence d'Hachem est si tangible que l'homme ordinaire peut sentir qu'Il dirige chaque étape de sa vie ...

La terre d'Israël (érets Israël) est "Erets Hakodech". Ici, le "érets" = la terre et le matériel, est lié au kodech, à la sainteté.
Les habitants de la terre d'Israël jouissent d'un lien constant avec Hachem, même dans leur vie matérielle et ordinaire.

[ les habitants de la terre d'Israël disposent toujours de leur libre arbitre ; mais il est beaucoup plus facile de voir la main d'Hachem et de savoir que tout vient de Lui. ]

Un juif vivant en Eretz Yisrael peut se sentir inférieur aux juifs d'autres pays, qui jouissent d'un mode de vie plus confortable et plus sophistiqué. En réalité, l'aisance matérielle masque la véritable vitalité d'une personne et bloque son lien interne avec la vie.
Pour un juif, la vraie bonne vie se trouve en terre d'Israël, "une terre sur laquelle ... les yeux d'Hachem ton D. sont toujours posés" (Ekev 11,12).
Ici, Hachem fait naturellement partie de notre vie. Nous sentons la supervision d'Hachem et Sa proximité avec nous, et nous vivons ensemble avec Lui. C'est la vraie "vie".
[d'après rav Avraham Tsvi Kluger]

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-> "Celui qui vit en terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui a un D., et celui qui vit en dehors de la terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b).
Le Baal Chem Tov explique : celui qui vit en "érets Israël" = son "érets", son existence terrestre et matérielle est incluse dans "Israël", c'est-à-dire qu'il vit sa vie mondaine d'une manière qui convient à un membre du peuple juif, avec la connaissance et la foi que tout pouvoir et toute vitalité ne viennent que d'Hachem, est comme quelqu'un qui a un D.
Inversement, celui qui vit en dehors d'érets Israël = sa vie matérielle est en dehors du domaine de la sainteté et n'a aucun lien avec la foi en Hachem, est comme quelqu'un qui n'a pas de D.
[cette idée est citée dans le Méor Enayim - paracha Chémot ]

-> Les juifs vivant en dehors de la terre d'Israël peuvent eux aussi se connecter à la sainteté de la terre d'Israël et vivre dans une proximité constante avec Hachem.
En un sens, à l'étranger, nos tsadikim nous révèlent le lien de chaque juif avec la sainteté de la terre d'Israël. Les juifs du monde entier, grâce au pouvoir des tsadikim, peuvent jouir de la émouna spéciale qui est le don de la terre d'Israël et vivre avec un attachement à Hachem, même dans leur vie pratique quotidienne.
[rav Avraham Tsvi Kluger]

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-> La terre d'Israël est : "une terre de délices/désirable" (érets 'hemda - Yirmiyahou 3,19)

-> Tout au long des nombreuses années d'exil, les juifs ont aspiré à la terre d'Israël.
Nos Sages (guémara Kétoubot 112) nous disent que les grands Sages embrassaient les pierres de la terre d'Israël et se roulaient dans sa poussière, comme il est écrit : "Car Tes serviteurs ont désiré ses pierres et favorisé sa poussière" (Téhilim 102,15).
Les Tsadiqim de toutes les générations ont conservé un amour profond pour la terre physique de la terre d'Israël, ses pierres, ses routes, ses collines, ses arbres et ses maisons, parce que le don spécial terre d'Israël est qu'Hachem se trouve ici, dans le monde physique.
Oui, ces pierres et ces maisons, la vie ordinaire et quotidienne en terre d'Israël, contiennent sa sainteté.

Lorsque nous mangeons les fruits de la terre d'Israël, nous sommes nourris de la sainteté et de la pureté de la Présence Divine (Chékhina) et nous sommes satisfaits de cette bonté. Nous sommes rassasiés par la sainteté de la Chékhina qui repose dans la terre.
[selon le Ba'h (OH 208), les fruits puisent la sainteté de la Chékhinah qui habite la terre d'Israël.]

Le verset décrit la douceur des fruits de la terre d'Israël : "Béni par Hachem est son pays, de la douceur des cieux de la rosée" (Vézot Habéra'ha 33,13). La douceur des fruits de la terre d'Israël provient de la rosée et de la pluie du ciel. Le goût sublime des fruits de la terre d'Israël ne réside pas seulement dans la saveur physique ressentie par nos papilles gustatives, mais plutôt dans la douceur des pluies qui descendent d'en haut.
En dégustant ces fruits, nous pouvons sentir le goût sucré de la bénédiction d'Hachem. Nous sentons qu'Il nous aime et qu'Il est proche de nous, qu'Il nous comble de bienfaits et de mets délicieux.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

Au mont Sinaï = don de la vie, d’une relation intime avec Hachem

+ Au mont Sinaï = don de la vie, d'une relation intime avec Hachem :

-> Chacun d'entre nous, tous les hommes, les femmes et les enfants, étions présent au mont Sinaï et nous avons été témoins de la grande révélation du don de la Torah.
Les coups de tonnerre ont cessé. Les éclairs ont disparu. Et alors que le monde était plongé dans cette grande quiétude, la voix d'Hachem s'est fait entendre avec le premier commandement : "Je suis Hachem ton D.".
A cet instant, notre âme quitta notre corps. Hachem a aspergé chacun d'entre nous d'une rosée revivifiante, nous accordant une vie renouvelée.

À ce moment-là, nous avons reçu une vie entièrement nouvelle, une vie fondamentalement différente de celle que nous avions connue auparavant.
[Avec l'âme qui est revenue en nous,] nous ne pouvons plus vivre sans connaître Hachem, nous ne pouvons plus vivre sans Torah.
Hachem, la Torah et le peuple juif ne faisaient plus qu'un.
[d'une certaine façon, au mont Sinaï, nous avons perdu notre âme et Hachem nous a donné une plus élevée, plus adaptée à cette relation avec la Torah, avec toujours davantage de proximité avec Hachem.
Ainsi, le don de la Torah au Sinaï, c'est le don de l'âme juive en chacun de nous (une partie Divine extrêmement plus élevée que celle des non-juifs), qui aspire à toujours renforcer notre attachement avec Hachem, par le bien de la Torah. ]

Depuis, sans lien avec Hachem, notre vie ne vaut pas la peine d'être vécue.
Nous ne recherchons qu'une seule chose dans la vie ; une seule chose nous revitalise : nous voulons vivre avec Hachem. Nous voulons Le connaître, Lui parler, penser à Lui, Lui donner de la satisfaction.
Sans Lui, nous n'avons pas de vie. Être avec Hachem, c'est notre bonheur, notre joie et notre plaisir dans la vie.
[...]

Ce n'est pas toujours facile ; nous sommes tous confrontés à des défis et à des difficultés à certains moments. Mais il y a quelque chose qui nous remplit de joie, de vitalité et de force intérieure ; quelque chose qui est notre raison d'être et qui fait que notre labeur en vaut la peine.
Depuis que nous avons reçu la Torah au Sinaï, nous avons reçu la vie : une vie qui est purement pour Hachem.
Quoi qu'il arrive dans la vie, nous vivons avec Hachem ; nous savons qu'Il est [toujours] avec nous.
... C'est notre réconfort, c'est ce qui nous console et nous remplit de vitalité, même dans les moments de défi et de douleur ...

Tel est le pouvoir d'un juif. Nous sommes capables de survivre à une adversité extrême ; nous avons d'énormes réserves de force intérieure pour supporter tout ce à quoi nous sommes confrontés, grâce à la puissance de notre foi.
Nous sommes prêts à faire tout et n'importe quoi pour Hachem : pour Lui, cela vaut la peine d'endurer tous les types de défis, de déployer des efforts surhumains et de faire preuve d'une dévotion sans pareille.
Un juif sait que donner à son Créateur de la satisfaction est la meilleure chose de la vie, notre véritable bonheur. Plus que tout, nous voulons donner à Hachem du plaisir (na'hat), car nous savons à quel point nous sommes précieux pour Lui.
[Hachem est toujours avec nous, et Il est fier de chacune de nos actions lorsque l'on suit sa volonté, lorsque l'on se tourne vers Lui en prière, en remerciement, ... ]
[...]

Le roi David dit : "Pour moi, la proximité d'Hachem fait mon bonheur" (vaani kirvat Elokim li tov - Téhilim 73,28).
Dans les situations les plus difficiles, nous pouvons trouver l'illumination divine et notre véritable vitalité, la proximité avec Hachem, et vivre une vie heureuse avec Hachem.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

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=> Hachem, la Torah et le peuple juif ne faisaient plus qu'un.
En nous donnant la Torah au mont Sinaï, Hachem nous a donné la capacité de vivre une vie où à chaque moment on peut se lier, s'unir davantage avec Lui.