Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Dans les temps à venir, les Bné Israël auront le mérite de voir la Présence Divine, œil contre œil, car ils verront de leurs propres yeux Hachem entrer dans Sion."
[Rabbi Chimon bar Yo'haï
- Mékhilta - sur Yéchayahou 52,8 : "ils voient, de leurs propres yeux, Hachem rentrer dans Sion"]

<--->

-> "Ton Maître ne se dérobera plus à ton regard, tes yeux pourront voir ton Guide et tes oreilles entendre Ses paroles" (Yéchayahou 30,20).
Rachi explique que Hachem ne Se recouvrira pas de Ses vêtements et ne détournera pas Sa Face de nous.
[à la guéoula, D. se dévoilera à nous sans que rien ne fasse abstraction!]

<--->

-> "Oui, comme à l'époque de ta sortie d'Egypte, Je te ferai voir des prodiges. Les nations en seront témoins et elles auront honte en dépit de toute leur puissance ; elles poseront la main sur leur bouche, leurs oreilles seront frappées de surdité" (Mikha 7,15).

De la même façon que les Bné Israël aperçurent, durant la sortie d'Egypte, la lumière redoutable du Nom d'Hachem (יהוה) qui se dévoila pleinement sans aucune obstruction, dans le futur également, Hachem sortira le soleil de son écrin.
Ainsi, les tsadikim s'en réjouiront, tandis que les ennemis d'Israël périront.
[rav Pin'has Friedman - Shvilei Pin'has]

+ Quand un homme construit une maison, il place au préalable de grandes pierres sous la terre en tant que fondation. Toute sa construction reposera sur ces pierres, même si elles sont sous terre.
De même, un homme ne peut s'élever et se construire spirituellement que grâce aux chutes et aux moments d'épreuves où il s'est senti même plus bas que terre. Ce sont ces chutes qui sont ses fondations.
[Beit Yaakov]

<--->

-> Quand une personne commence à suivre le chemin de la Vérité, il ne cesse d'être éprouvé du Ciel par de nombreuses difficultés physiques, matérielles, morales, spirituelles, ...
Mais la Torah enjoint de ne pas se décourager en pensant que ses efforts sont vains, car ces épreuves sont des Bontés Divines, pour le pousser à se renforcer encore plus.
Il en est ainsi pour quiconque désire suivre la vérité.
[Zikhron Chmouël]

+ A la différence de la prière du matin, après la lecture du Shéma Israël de la prière du soir, nous disons : "émet véémouna", nous abordons la émouna (vérité et foi en Hachem) la nuit.
C'est parce que l'essentiel de la émouna est de croire que même lorsque tout devient obscur, sombre, et qu'il y a des difficultés, alors même à ce moment : tout vient d'Hachem et pour notre bien.
[Sfat Emet]

+ Dans la Haggada de Pessa'h (au début de Dayénou), nous disons : "combien de faveurs d'Hachem à nous" (kama maalot tovot mimakom alénou), et non pas : "combien de faveurs à Hachem de nous" (kama maalot tovot lamakom alénou).
Cela nous enseigne que Hachem a du plaisir à nous donner Sa bonté.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

Le désespoir n’existe pas : ne jamais se décourager ni perdre espoir en notre délivrance (personnelle et/ou collective)

+ Le désespoir n'existe pas : ne jamais se décourager ni perdre espoir en notre délivrance (personnelle et/ou collective) :

-> "Viens chez Pharaon, car J'ai appesanti son cœur" (Bo 10,1)

-> Le Sfat Emet (5631) voit en allusion dans ce verset un grand principe concernant le travail qu’un homme doit accomplir sur lui-même : il arrive fréquemment que les gens désirent servir Hachem et que, dès qu'ils commencent, se dresse une véritable armée du yétser ara et de ses sbires sur leur passage afin de les décourager, en cherchant à les faire renoncer à accomplir ce qu'ils avaient prévu.
C'est à cette fin qu'Hachem ordonne : "Viens chez Pharaon" en suggérant ainsi : "Ne t'émeus pas de tous ces obstacles qui t'empêchent de te rapprocher de Moi et de la sainteté, car "J’ai appesanti son cœur" = ces obstacles n'ont aucune force par eux-mêmes, c'est Moi qui les ai placés afin d'augmenter ta récompense et ils sont tout à ton bénéfice.
Pourquoi les craindre?
Même si tu trébuches (à D. ne plaise), ne prends pas la chose tellement à cœur, car une immense récompense est réservée à ceux qui se relèvent sans se laisser dominer par le renoncement!"

<--->

-> Dans la paracha Bo : pourquoi Datan et Aviram ne moururent-ils pas durant la plaie des ténèbres comme tous les mauvais juifs qui moururent pendant ces 3 jours?

Le Roch explique que c'est parce que bien que réchaïm, ils ne désespérèrent jamais de la délivrance.
Cela pour nous enseigner que même un racha comme Datan ou Aviram, parviendra à se corriger entièrement s'il ne désespère pas de sa propre délivrance (la ''sortie d'Egypte'' personnelle de son
âme en exil).
Car : "Israël, bien qu'il ait fauté, s'appelle toujours Israël" (guémara Sanhédrin 44a).

Chaque juif doit savoir que l'amour éprouvé par Hachem pour chacun de Ses fils bien-aimés est très fort et permanent. Même si un juif s'est déjà terriblement souillé par la faute, Hachem attend ardemment qu'il revienne à Lui.

=> Cela nous enseigne que finalement, l'essentiel pour un homme est de ne pas désespérer de son propre salut. Loin de lui des pensées telles que : "Je suis déjà mort au cours des 3 jours de ténèbres, au tréfond de mon Egypte personnelle, puisque j'ai déjà essayé tant et tant de fois sans succès. Il semble donc que je demeurerai éternellement en Egypte!"
Au contraire, il doit fournir tous les efforts afin de ne pas tomber dans le piège du mauvais penchant qui lui suggère qu'il ne vaut rien.
Et il se redressera en disant : "Je suis cher à mon Créateur et je suis Son fils unique. Tout espoir n'est pas perdu. Je suis en mesure de m'élever à des sommets!"
[d'après rabbi Elimélé'h Biderman]

<--->

+ Importance de ne pas désespérer à cause de notre passé :

-> Lors de la sortie d'Egypte, il est écrit : "Ils ne prirent pas non plus de provisions pour la route" (Bo 12,39).

-> Rabbi Zeev de Strikov (Zer Zahav) explique que ce qui est mentionné au sujet de la sortie d'Egypte (qu'ils ne firent pas de provisions) signifie qu'ils ne firent pas téchouva. Car leur désir de suivre Hachem brûlait tellement en eux qu'ils ne purent attendre même le temps de se repentir et ils ne s'attardèrent pas même pour se laver de leurs fautes et de leurs souillures du passé.
Ils ne purent, en effet, se retenir et ils coururent après D. tels qu'ils étaient tant l'amour qu'ils Lui vouaient était intense.
C'est à ce propos qu'il est écrit qu'"ils ne prirent pas non plus de provisions", et cette conduite trouva grâce aux yeux d'Hachem plus que cent repentirs.
Comme il est écrit : "Je me suis souvenu de toi (l'assemblée d'Israël), de ton amour nuptial, de ta marche après Moi dans le désert, dans une terre non ensemencée" (Yirmiyahou 2,3).

Ce travail du juif qui consiste à ne pas s'attarder sur son passé au point de sombrer dans le découragement demeure valable à tout époque.
Au contraire, on doit accomplir les paroles que l'on chante à Shabbath : ''Ton serviteur courra comme un bélier et se prosternera en face de Ta Splendeur'' (yarouts avdé'ha kémo ayal, yichta'havé moul adarékha).
Cette attitude lui fera mériter la suite : ''Ton amitié lui sera plus agréable qu'un rayon de miel et que tous les goûts'' (yéérav lo yédidoté'ha minofét tsouf vékhol ta'am).

<--->

+ Pharaon : exemple du fait qu'il est toujours possible de faire téchouva :

-> Le 'Hida (Na'hal Kedomim - Bo) écrit qu'Hachem ne ferma même pas la porte du repentir devant Pharaon. Il explique ainsi le verset : "Va chez Pharaon car J'ai appesanti son cœur et le cœur de ses serviteurs" (Bo 10,1 - bo él Pharaon : ki ani ikhbadéti ét libo ...)
=> A priori cela est étonnant : en quoi le fait d'appesantir le cœur de Pharaon est-il une raison de venir chez lui?
Bien au contraire, cela aurait dû entrainer que Moché ne s'y rende pas puisqu'à cause de cela, il ne serait pas prêt à entendre de laisser sortir les Bné Israël d'Egypte.

Le 'Hida dit à ce propos avoir trouvé dans les manuscrits de rav Chlomo Astruk (contemporain du Riva et du Ran) que l'on peut expliquer le mot כי (Ki) employé ici pour dire "car", dans le sens de "bien que" (cf. "guéris mon âme bien que (Ki) j'ai péché" - Téhilim 41,5).
D'après cela, le verset se lit : "Viens chez Pharaon bien que J'ai appesanti son cœur" = car même Pharaon le racha pouvait se repentir.

Le 'Hida poursuit en expliquant pour le verset suivant est : "afin que tu racontes aux oreilles de ton fils et du fils de ton fils" (Bo 10,2) :
"Car cela aussi est un grand principe digne d'être raconté : comment Hachem a accompli un tel prodige de donner le libre arbitre à l'homme, lui permettant, s'il est méritant, de surmonter son mauvais penchant".

=> Dès lors, un raisonnement a fortiori s'impose : si même Pharaon avait le libre arbitre de faire ce qui est bien aux yeux d'Hachem, il est certain que chaque juif possède la force de s'éveiller à un repentir sincère, fût-il dans la situation la plus misérable, car il n'est cependant pas arrivé au niveau de Pharaon.

<--->

-> Bien que Hachem a endurci le cœur de Pharaon, en le rendant incapable de faire téchouva, Moché a envoyé des avertissements à Pharaon avant la plaie des sauterelles : "Jusqu'à quand refuseras-tu d'être humble devant moi?" (Bo 10,3)
=> Cela semble injuste! Comment Moché pouvait-il attendre un tel comportement de Pharaon, alors que celui-ci avait un cœur endurci par Hachem?

-> Rabbi Shimon Schwab dit qu'on peut déduire de là que bien que Hachem a endurci le cœur de Pharaon dans sa capacité à faire téchouva, Pharaon gardait sa capacité à se rendre humble.
Cette forme particulière de téchouva : la téchouva de l'humilité, est toujours acceptée.

Le Rambam liste différentes fautes pour lesquelles on ne peut pas faire téchouva.
Néanmoins, il y a un principe que : rien ne tient sur le chemin de la téchouva.
=> Comment résoudre cette apparente contradiction?

Tant que nous désirons rester sur le trône confortable de notre toute puissance (je fais ce que JE veux), on peut nous refuser la possibilité de faire téchouva pour certaines fautes.
Cependant, si on choisit de faire une "téchouva de l'humilité", de complétement se rendre humble devant Hachem, alors Hachem nous permet de faire téchouva même sur les fautes dont d'ordinaire le pardon n'est pas possible.

C'est pourquoi à Kippour, on se confesse ainsi : "je suis poussière dans ma vie, et à plus forte raison à ma mort. Voici, je suis devant Toi comme un récipient rempli de honte et d'humiliation" (basé sur la guémara Béra'hot 17a).

=> Ce principe est un grand confort pour chaque juif qui se tient en prière à Yom Kippour, sachant qu'il y aura toujours la téchouva de l'humilité, qui contient une promesse de pardon pour toute personne.
[si la Torah assure que cela était valable pour un racha comme Pharaon, à combien plus forte raison même pour le "pire" des juifs
(chaque juif restera toujours un enfant adoré d'Hachem)!]

-> On peut prolonger cette notion que l'humilité peut tout débloquer, par les paroles du Tiféret Chmouël :
"Un homme désirant réaliser une mitsva ou étudier la Torah, mais qu'il rencontre un obstacle lui rendant impossible de réaliser son désir, et qu'il en a le cœur brisé, alors Hachem Qui connaît les pensées et sonde les cœurs réalisera tout cela pour lui.
C'est-à-dire qu'il lui sera compté comme s'il avait accompli la mitsva et méritera même de ressentir les flux de sainteté qui en proviennent."

La colère

+ La colère (rabbi Na'hman de Breslev) :

-> A cause de la colère s'éveille le grand accusateur, Essav qui est Edom, et de cet accusateur supérieur s'éveillent et dérivent d'autres accusateurs et des ennemis qui s'abattent sur l'homme coléreux, et le dominent, car en raison de la colère, sa sagesse disparaît, et l'image de D. se retire de son visage, et il n'a plus de visage humain, et à cause de cela, les haïsseurs exercent leur pouvoir sur lui, car il leur apparaît comme un animal, et ils ne le redoutent pas.
[Likouté Moharan - Torah 57,6]

-> Hachem appréciera celui qui ne s'emporte pas et ne se montre pas pointilleux envers les autres.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> A cause de la colère, l'individu incitera contre lui-même même la rigueur des jugements.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> Si quelqu'un se préserve de la colère, ses ennemis ne pourront pas le soumettre.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> L'individu furieux toutes sortes d'enfers l'asserviront.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> A cause de la colère, les jours de l'homme seront raccourcis.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> La colère amènera à la tristesse.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> A cause de la colère, l'individu sera humilié.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> [L'individu en colère], il sera notoire que ses fautes dépassent ses mérites.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> Evite le feu de la colère, et tu ne fauteras pas.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> Lorsque l'homme prend le dessus et brise la colère, grâce à cela est engendré et drainé l'aspect du souffle du machia'h, et il est considéré comme si, grâce à lui, le monde entier et ce qu'il renferme avaient été portés à l'existence et créés ; il accède au gagne-pain, parvient à prier D. uniquement, sans pensées étrangères en faveur des gens, et il arrive à concrétiser toutes les mitsvot et toutes les actions saintes qu'il doit accomplir.
[Likouté Moharan - Torah 66,2-3]

-> La colère porte atteinte à la richesse ; lorsque le mauvais penchant incite l'homme à se mettre en colère, qu'il sache qu'à ce moment-là, on devait lui attribuer d'en-Haut une certaine somme d'argent, et le penchant au mal souhaite léser cette bénédiction de richesse ...
Quand un homme se garde de la colère, et quand il est sur le point de s'irriter, il prend l'avantage sur son penchant, en faisant preuve de patience et en réfrénant son emportement, grâce à cela, il parvient à la richesse, et il fait grandir de la sorte son nom et son âme, il accède à une bonne réputation, toutes les âmes désirent s'inclure dans la sienne, et il mérite de rapprocher de nombreuses âmes vers D., ce qui constitue l'essentiel de la gloire de D.
[Likouté Moharan - Torah 59,5]

-> La colère endommage les moyens de subsistance, et à cause de cela, l'homme est éloigné de la vérité, et ne peut donc pas prier ; il ne peut pas également achever et concrétiser ce dont il a besoin.
[Likouté Moharan - Torah 66,2]

<--->

-> Grâce à l'étude de la Torah, par laquelle on draine la connaissance, par cela la colère s'annule, et on attire la bienveillance et la paix.
[Likouté Moharan - Torah 56,6]

-> Grâce aux actes de charité, la colère disparaîtra.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> Le mensonge attirera la colère.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> Celui qui regarde la face d'un menteur, en viendra à éprouver de la colère.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> Grâce à la nourriture de Shabbath, la colère est soumise est annulée.
[Likouté Moharan - Torah 57,6]

-> L'immersion au mikvé supprime également la colère, car grâce à l'immersion dans le bain rituel, on attire la connaissance.
[Likouté Moharan - Torah 57,7]

-> Une ségoula pour éviter de se mettre en colère, qu'il se nourrisse de pain le matin.
[Séfer haMidot - ka'as]

-> Les enfants seront stupides, si leur père coléreux.
[Séfer haMidot - Enfants]

<--->

-> Grâce à la sainteté de la terre d'Israël, on parvient à briser totalement la colère, la tristesse et la paresse.
C'est pourquoi on doit solliciter beaucoup D. afin que l'homme ait le mérite de venir rapidement sur la terre d'Israël, car grâce à la sainteté de la terre d'Israël, on accède au niveau de la patience, c'est-à-dire qu'il supportera tout ce qu'il traverse, sans s'énerver ni se montrer pointilleux à l'égard d'aucun homme, même s'il a fait envers lui ce qu'il a fait.
[Likouté Moharan - Torah 155]

<------------------>

+ Ne pas répondre aux disputes :

-> Quand l'homme est confronté à une querelle et à une dispute, et qu'il se tait, sans se soucier du conflit et des mépris dont il est l'objet, en écoutant son outrage sans répliquer, une telle attitude constitue l'essentiel de son repentir et de sa réparation à l'égard de toutes ses fautes ; il agit vraiment avec sagesse, mérite l'honneur de D., ainsi qu'une bonne place dans le monde à venir, et il parviendra à s'inclure dans l'aspect de l'homme qui siège sur le trône, de qui émane le jugement pour tous les habitants du monde.
[Likouté Moharan - Torah 6]

-> Grâce au fait que l'homme entend son outrage et ne répond pas, en agissant ainsi par amour, et non dans le but d'énerver son prochain davantage par le silence, il repousse de la sorte toutes les écorces impures afin qu'elles ne s'agrippent pas à la sainteté.
[Likouté Moharan - Torah 82]

-> Celui qui retient ses paroles [parle avec retenue], personne ne pourra le vaincre.
[Séfer haMidot - mériva]

-> C'est au cœur de la querelle que se tiendra le Satan.
[Séfer haMidot - mériva]

"A cette époque [du machia'h], il n’y aura plus ni famine ni guerre, ni jalousie, ni rivalité, car les bienfaits seront distribués en abondance, et les délices trouvés comme la poussière.
Le monde entier ne s’occupera que de la seule Connaissance de D."
[Rambam - Hilkhot Méla'him 12,5]

+ C'est comparable à quelqu'un qui est capable d'amasser des centaines de milliers [d'euros] en un seul jour, mais qui gâche cette opportunité pour [plutôt] gagner à la place un seul centime.
C'est évidemment une énorme folie : de perdre des centaines de milliers [d'euros] pour avoir à la place un seul centime.
Il en est de même lorsqu'un juif est engagé dans la Torah et les mitsvot, qu'il impacte tous les mondes et qu'il attire des forces de vie spirituelles sur toute la Création. A quel point serait-il stupide alors de perdre son temps et de s'engager dans les plaisirs de ce monde?
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim]

Juger autrui favorablement

+ Juger autrui favorablement (selon rabbi Na'hman de Breslev) :

-> L'homme doit toujours s'efforcer de rechercher tout mérite et toute bonne chose qu'il est possible de trouver au sein d'Israël, et juger chaque personne favorablement, y compris ceux qui s'opposent à lui et le méprisent, et il sera alors toujours sauvé de la querelle ; et grâce à cela, il élabore une précieuse couronne pour Hachem, sertie de nombreuses pierres précieuses.
[Likouté Moharan - Torah 6]

-> On doit juger tout homme favorablement ; et même si on a l'impression que l'autre est un parfait racha, on doit rechercher et trouver en lui un peu de bien, vis-à-vis duquel il n'est pas considéré comme racha ; et grâce au fait qu'on le juge favorablement, on l'élève vraiment sur le plateau du mérite, et on pourra le faire revenir au repentir grâce à son attitude.
[Likouté Moharan - Torah 282]

-> On doit juger favorablement tout homme, y compris ceux qui s'opposent à soi, on doit rechercher et leur trouver du mérite dans le fait qu'ils s'opposent à soi ; et grâce à cela, l'homme pourra annuler totalement les controverses, ou bien il assistera à la chute de ses contradicteurs.
[Likouté Moharan - Torah 136]

+ "Je construirai tes murailles en pierre précieuse (kadkod - כַּדְכֹד)" (Yéchayahou 54,12)
Selon rabbi Chmouël bar Na'hmani, il y eut dans le Ciel une controverse entre 2 anges : Mikhaël et Gavriel, et sur terre entre 2 Sages : Yéhouda et 'Hezkia, fils de rabbi 'Hiya : l'un soutenait que le "kadkod" désigne l'onyx (ou pierre de "choham") et l'autre soutenait que "kadkod" désigne le jaspe.
Hachem leur dit : "Comme l'un et comme l'autre" : Je construirai [mes murailles de Jérusalem] avec l'onyx et le jaspe.

"Et Je construirai tes portes en escarboucles (pierres précieuses rouge-grenat)" (Yéchayahou 54,12)
Rabbi Yo'hanan était assis et exposait une leçon : Hachem fera venir (à l'époque messianique) des pierres précieuses et des perles de dimensions 30 coudées sur 30 coudées, dans un creux de 10 coudées de large et de hauteur 20 coudées, et les établira comme portes de la ville de Jérusalem.
Un élève de rabbi Yo'hanan se moqua de son maître : "N'est-ce pas qu'on ne trouve pas de pierres précieuses de la taille d'un œuf d'une petite colombe, comment pourrions-nous en trouver d'aussi grandes?"
Plus tard, cet élève fit un voyage en bateau et il vit (dans la mer) des anges qui taillaient des pierres précieuses et des perles de dimensions 30, 30 et 20 coudées avec un creux de 10 coudées de large.
L'élève demanda : "A quoi ces joyaux sont-ils destinés?"
Les anges répondirent : "Dans le futur, Hachem les installera aux portes de Jérusalem".
A son retour, ce élève retrouva rabbi Yo'hanan et lui dit : "Rabbi, continue ta leçon! Tu enseignes bien, car ce que tu avais décrit, je l'ai vu (de mes propres yeux)!"
Rabbi Yo'hanan répondit : "Homme vide! Si tu ne l'avais pas vu, tu ne m'aurais pas cru? Tu tournes en dérision les paroles des Sages!"
Rabbi Yo'hanan (irrité) porta son regard sur cet élève qui devint un amas d'os (qui mourut).
[guémara Baba Batra 75a]

<--->

=> A quoi font allusion l'onyx et le jaspe dans les futures murailles de Jérusalem?

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Les 2 pierres précieuses enchâssées dans de l'or, sur le pectoral du Cohen Gadol, étaient au nombre de 12.
Les 2 premières citées dans Chémot (28,2) : l'onyx (choam) et le jaspe (yachfé), correspondaient respectivement aux tribus de Yossef et de Binyamin, car selon Rachi, ces pierres étaient citées dans l'ordre de naissance.
Or Yossef associé à l'onyx, est le fondement (yessod) "masculin", et son frère Binyamin associé au jaspe, est le fondement "féminin".
Ces 2 fondements sont en allusion dans le mot : kadkod (כדכד) du verset de Yéchayahou (54,12).
En effet, les lettres כד de ce mot donnent par multiplication 4*20 = 80, qui est la guématria de : yessod (fondement - יסוד).
Les 2 fois כד font allusion à ces 2 fondements.

L'onyx (le choam - שהם) fait allusion à l'existence de 2 atouts à l'époque du machia'h : la malkhout (royauté) et la Tiférét (gloire et magnificence).
En effet, le mot "choam" a pour initiale la lettre ש qui s'écrit pleinement שין et possède les mêmes lettres que le mot שני (chéni : 2), en allusion aux 2 atouts signalés.
Les lettres restantes du mot "choam" (שהם) sont donc מ et ה, initiales de l'expression : mélé'h haMachia'h (le Roi machia'h - מלך המשיח).
Ainsi, la pierre de choam fait allusion à la Royauté et à la Magnificence à l'époque du roi machi'ah.

Le jaspe (yachfé - ישפה) peut être décomposé en 2 mots : יש (yech) et פה (pé), en allusion au fait que la force du peuple d'Israël est essentiellement sa bouche (פה) à travers la prière et l'étude de la Torah.
Ainsi à l'époque messianique, les portes de la prière s'ouvriront largement, elles qui étaient pratiquement fermées durant la période d'exil.

<--->

=> Comment justifier les dimensions (30*30*20 amot) des pierres précieuses dans la construction des portes de Jérusalem (soit environ 15 mètres par 15 mètres par 10 mètres)?

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Du fait que la guématria de la lettre ל est 30, la base des pierres précieuses de dimensions 30 amot sur 30 amot fait allusion à 2 lettres ל, donc aux mérites de 2 types de limoud (étude - לימוד) : l'étude de la Torah révélée et l'étude de la Torah cachée.

La hauteur de 20 amot et le creux de 10 amot (coudées) font allusion au mérite de la tsédaka.
En effet, c'est la paume de la main (kaf) associé à la lettre hébraïque (kaf - כ) de guématria 20, qui donne la tsédaka, ne serait-ce la plus petite pièce d'une prouta associée à la lettre youd (י) de guématria 10. [la plus petite lettre de l'alphabet hébraïque]

=> Ainsi les mérites de l'étude [de la Torah] et de la tsédaka sont à l'origine de ces grandes pierres précieuses à Jérusalem dans le futur.
[d'une certaine façon par nos actions (étude & tsédaka) nous avons la possibilité d'embellir notre Jérusalem pour l'éternité.]

Les dimensions indiquées 30 amot, 30 amot, 10 amot et 20 amot font allusion aux lettres respectives : lamed (ל) et lamed (ל) de guématria 30 chacune, youd (י) de guématria 10, et kaf (כ) de guématria 20, qui forment le mot : kalil (parfait, complet - כליל) qui caractérise la perfection de cette œuvre purement Divine.

A l'époque du machia'h, le Nom Divin (יהוה) de guématria 26, sera remplacé par le Nom Divin : יהיה de guématria 30, selon rabbi Chimon bar Yo'haï.
C'est à ce nom (révélé à Moché en Egypte) que font allusion les dimension 30 amot par 30 amot, de la base des pierres précieuses.
Il y aura ainsi la transformation du vav en youd, de guématria simple 10 et de guématria pleine : יוד qui est : 20, en allusion au creux de 10 amot sur une hauteur de 20 amot.

<--->

=> L'obligation de faire confiance aux Sages de la Torah :

-> Le Ran écrit :
De même que l'on doit respecter les décisions de justice des juges rabbiniques (dayanim), nous apprenons de notre guémara (ci-dessus), l'obligation d'accepter les opinions de nos Sages et leurs interprétations des versets de la Torah.
Quiconque s'oppose aux enseignements des Sages est considéré comme s'il s'oppose aux fondements de la Torah, et donc il est un hérétique (apikoros) qui perd sa part dans le monde futur.

-> Le Bné Yissa'har ('Hodech Sivan 5,19) enseigne à ce sujet :
Après que nos ancêtres aient manifesté leur confiance en Hachem et en Ses Sages, nous avons l'obligation de croire en leurs paroles d'un cœur entier, sans avoir besoin d'enquêter, comme si nous avions assisté réellement à l'événement.
C'est pourquoi, rabbi Yo'hanan a qualifié son élève de moqueur, pour n'avoir pas eu confiance en son enseignement avant d'avoir vu.
S'il en est ainsi pour une dracha, qui n'est pas un principe de foi, à fortiori est appelé : moqueur, celui qui nie les grands principes de foi ou qui en doute, comme : l'existence d'Hachem, Son unicité, Son intervention dans la récompense et les sanctions.
Il est inutile d'enquêter, même si la motivation de cette enquête est pour l'honneur du Ciel (léchem chamayim), afin de renforcer sa foi.
Il s'agit donc de faire confiance totalement à nos pères et à nos Sages.