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La téchouva est impossible si elle est dépourvue de joie.
[Yessod haAvoda - lettre 58 ]

Tout juif est important et fait plaisir à Hachem

+ Tout juif est important et fait plaisir à Hachem :

 [Hachem dit à Moché et Aharon : ] "Lorsque Pharaon vous parlera en disant : 'Produisez un signe pour vous', tu diras à Aharon : 'Prends ton bâton et jette-le devant Pharaon, il deviendra un serpent' " (Vaéra 7,9)

-> Le rav Lévi Its'hak de Berditchev (dans son Kédouchat Lévi) demande pourquoi le verset dit "Produisez un signe pour vous (la'hem)", plutôt que de dire simplement "produisez un signe". Le mot "la'hem", pour vous-même, semble être en trop.

Il répond comme suit : Le Arizal écrit que chaque individu doit croire que ses paroles peuvent procurer du plaisir à Hachem et accomplir de grandes choses pour le peuple juif.
Si une personne est convaincue de cela, elle fera très attention à ce qu'elle dit et s'assurera qu'elle ne prononce pas de paroles inutiles.
Au contraire, elle n'utilisera ses mots que pour parler en bien du peuple juif et pour des divré Torah.
Lorsqu'une personne agit de la sorte, elle fait certainement plaisir à Hachem et Il utilise les mots de cette personne pour accomplir de grandes choses.

Le rabbi de Berditchev explique ainsi que lorsque le verset dit : "produisez un signe", il s'agit d'une leçon pour nous. C'est pourquoi il est dit qu'il doit s'agir d'un signe "pour soi-même" (la'hem).
Le verset nous fait allusion au fait que nous savons que nos paroles sont puissantes, mais nous demandons un signe qu'elles peuvent être utilisées pour accomplir de grandes choses.

Pour répondre à cette demande, Hachem a donné le signe du bâton d'Aharon qui s'est transformé en serpent. Cela symbolise le fait que nous (tout juif) avons le pouvoir, par nos paroles, de transformer une chose en une autre et de changer le monde.

Les mauvaises paroles créent des anges Accusateurs

+ Les mauvaises paroles créent des anges Accusateurs :

"Moché sortir le jour suivant et voici que deux Hébreux se querellaient. Il dit au méchant : "Pourquoi frapperais-tu ton prochain?" Il répondit : "Qui t'a nommé dignitaire, chef et juge sur nous? Projettes-tu de m'assassiner comme tu as assassiné l'égyptien?"
Moché eut peur et pensa : "Certes, la chose est connue!" " (Chémot 2,14)

-> Rachi affirme que lorsque Moché dit que "la chose est connue", il veut dire qu'après son expérience avec Datan et Aviram, il comprend maintenant pourquoi la nation a été réduite en esclavage en Égypte.
Les Hébreux méritent de telles souffrances car il y a parmi eux des délateurs.

Le 'Hafets 'Haïm se demande comment cela peut être la seule raison, puisque même bien avant l'arrivée de Datan et Aviram, la nation avait fauté et servi des idoles. Dans ce cas, pourquoi Moché semble-t-il dire qu'il comprend maintenant, comme s'il n'était pas conscient des fautes antérieures qui auraient pu causer l'exil?

Il répond que si une personne fait attention à ce qu'elle dit, les anges Accusateurs ne parleront pas mal d'elle à Hachem. Même si une personne commet d'autres fautes, elles ne seront pas rapportées à Hachem.
Mais une fois qu'une personne a fauté par sa parole, elle crée des anges Accusateurs qui ont le pouvoir de parler, et ces anges parlent mal d'elle à Hachem et Lui parlent des péchés précédents de la personne.

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[la nature humaine fait que l'on peut dire facilement du lachon ara (ex: avoir le dernier mot, se valoriser au détriment d'autrui). Nous devons nous interroger : est-ce que cela vaut le coup, est-ce que je suis vraiment gagnant à dire cela, car je génère contre moi des anges Accusateurs qui vont exploiter au Ciel la moindre de mes failles, pour me nuire. ]

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+ Les anges se conduisent de la façon dont nous parlons :

-> "Dans le cœur de ceux qui méditent le mal s’il n'y a que tromperie ; chez ceux qui donnent les conseillers de paix (yoatsé shalom), il n'y a que joie." (Michlé 12,20)

-> Le midrach explique : Si une personne parle en bien de son prochain, les anges célestes parlent également en bien de lui.
Si une personne parle mal de son prochain. Les anges célestes disent aussi du mal de lui.
Et si quelqu'un parle en bien d'une autre personne, Hachem l'appelle "un conseiller de paix".

"Imaginez la joie et le plaisir qu'éprouve un père lorsque son enfant est intelligent, brillant, talentueux et qu'il réussit. Le bonheur qu'un parent retire d'un tel enfant est indescriptible ...
Tout le plaisir que vous pouvez imaginer [qu'un parent peut avoir pour un enfant] n'est rien en comparaison du plaisir qu'Hachem retire d'un juif qui est inspiré à faire téchouva, ou même si simplement il se retient de faire une seule avéra (faute). Il est impossible d'imaginer la joie qu'Hachem en retire".
[le Baal haTanya]

La mitsva des tsitsit

+ La mitsva des tsitsit :

-> Le séfer Karné Re'em ('helek 1, p.149) cite le Baal haTanya qui dit que l'ange Gavriel a dit à Hachem qu'il était prêt à rendre toute la grandeur d'un ange qui lui avait été donnée en échange de la possibilité d'accomplir la mitsva des tsitsit rien qu'une seule fois ... et nous sommes en mesure d'accomplir cette mitsva tous les jours!

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[malheureusement notre yétser ara nous pousse à dévaloriser la grandeur de chacun de nos actes selon la volonté d'Hachem.
La réalité est que même l'ange Gavriel est prêt à abandonner tout ce qu'il a, afin de réaliser une fois une mitsva (et même une aussi simple à faire que les tsitsit).
Combien nous devons être heureux, chanceux et fiers d'avoir autant d'occasions de faire des mitsvot! ]

Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles

+++ Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles :

"Prends avec toi des 'devarim' (paroles) et reviens à Hachem" (ké'hou ima'hem dévarim, véchouvou él Hachem - Ochéa 14,3)

-> Le 'Hozé de Lublin explique que lorsqu'une personne veut faire téchouva, elle doit d'abord montrer du remords pour les paroles interdites qu'elle a prononcées dans le passé, en particulier les paroles de lachon ara. Une fois que l'on a fait cela, on est en mesure de faire pleinement téchouva.

Ainsi, le verset dit que l'on doit d'abord "prendre ses mots" et regretter les choses inappropriées qu'on a dites, et qu'ensuite on peut retourner pleinement à Hachem.

"La ahavat Israël est une ségoula pour ahavat chamayim.
Si quelqu'un aime sincèrement les autres juifs, il en viendra à aimer Hachem."
[ rabbi de Stretin ]

La soif excessive de richesse

+ La soif excessive de richesse :

-> "Lorsqu'une personne meurt, elle n'est pas accompagnée par de l'argent, de l'or, des bijoux ou des pierres précieuses, mais uniquement par la Torah et les bonnes actions, comme il est écrit : "Quand tu marcheras, elle te guidera. Quand tu te reposeras, elle te gardera. Quand tu te lèveras, elle sera ton discours" (Michlé 6,22 ; Pirké Avot 6,9).

-> Le Ménorat Hamaor (chap.14) écrit :
"Ceux qui poursuivent la richesse ne seront jamais satisfaits par elle, comme il est écrit : "Les amoureux de l'argent ne seront jamais satisfaits par l'argent" (Kohélet 5,9).
Si une personne n'est pas heureuse avec ce qu'elle a, et qu'elle poursuit toujours plus d'argent, elle ne trouvera jamais la satisfaction.
Elle trouvera toujours de nouvelles choses à désirer et à poursuivre. Dès qu'il aura réalisé ses désirs, elle commencera à aspirer à autre chose. Elle passera toutes ses journées à travailler sans relâche pour devenir de plus en plus riche, mais elle ne comblera jamais les désirs de son cœur et son œil lubrique ne sera jamais satisfait. Elle est comme un voyageur assoiffé qui a rencontré une source salée. Elle a bu pour étancher sa soif, mais plus elle buvait, plus elle se sentait assoiffé.

Nos Sages Sages (midrach Kohélet rabba 1,13) rapportent que personne ne quitte ce monde avec la moitié de ses désirs assouvis en main. Si on en a cent, on en veut 200. Si on en a 200, on en veut 400.
Le signe d'une personne qui est satisfaite de sa part, et qu'elle n'aspire pas à plus.
Elle n'a pas besoin de devenir un fardeau pour les autres. Elle n'a pas besoin de s'imposer aux autres. Elle ne recherche pas le prestige ou la richesse. C'est pourquoi les gens l'honorent.
Un sage a dit un jour qu'un esclave heureux de sa part est libre, tandis qu'un homme libre est un esclave parmi les esclaves s'il désire toujours ce qu'il ne peut pas atteindre."

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-> La course à la richesse n'aboutit jamais aux résultats souhaités, puisqu'on est jamais satisfait lorsqu'on aura atteint nos objectifs. On se fixera de nouveaux objectifs plus élevés et plus difficiles à atteindre. La richesse qu'on a réussi à accumuler ne nous sera d'aucune utilité. Au contraire, elle ne fera qu'alourdir le fardeau de notre culpabilité, puisqu'on sera obligé de répondre à la question de savoir pourquoi on n'a pas utilisé notre argent pour des mitsvot. De plus, notre richesse dans ce monde se fera au détriment de notre récompense dans le monde à venir.

Le Michar Hapeninim (Mivchar haPeninim 44, chaar haprichout 26-27) compare cette situation à celle d'un chien qui mâche un os sec jusqu'à ce qu'il se coupe la bouche et commence à saigner. Il suce le sang, pensant qu'il provient de l'os, alors qu'en fait il suce son propre sang.
De même, une personne qui se consacre à récolter les plaisirs de ce monde ne se rend pas compte de ce qu'elle perd à chaque plaisir égoïste qu'elle aspire. À la fin, elle devra rendre compte de toutes ses actions.
La poursuite insensée des plaisirs de ce monde se fait au détriment du temps qui aurait pu être consacré à notre véritable objectif dans ce monde, à savoir la Torah, la prière et les bonnes actions.

-> Le Ram'hal (Mesillas Yesharim - chap.11) écrit à ce sujet :
La soif d'argent enferme l'homme dans une vie d'emprisonnement. Elle lui lie les bras avec des cordes épaisses et le force à travailler dur, comme il est écrit : "Les amoureux de l'argent ne seront jamais satisfaits par l'argent".
Cela nous éloigne du service d'Hachem. Combien de prières sont perdues et combien de mitsvot sont oubliées, alors qu'une personne travaille sans relâche dans son entreprise/travail. Combien est grande la perte de l'étude de la Torah, dont nos Sages (guémara Erouvn 55a) disent : "La Torah n'est pas au-delà de la mer" (Nitsavim 30,13) = on ne la trouve pas chez ceux qui parcourent les mers pour faire du commerce.
"Ceux qui voyagent trop pour faire du commerce ne peuvent pas devenir sages" (Pirké Avot 2,5).

La soif d'argent nous entraîne dans de nombreux dangers et sape nos forces par des soucis incessants.
Même après avoir atteint nos objectifs, nos soucis ne cessent pas, comme on l'enseigne : "L'abondance des biens entraîne l'abondance des soucis" (Pirké Avot 2,7).
Très souvent, le désir d'argent pousse les gens à violer non seulement les mitsvot de la Torah, mais aussi les préceptes de la raison."

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+ Le mal causé par la cupidité :

-> L'avidité représente un manque de foi en Hachem, qui pourvoit aux besoins de toutes Ses créations dans une mesure parfaite.
No Sages (guémara Sota 48b) préviennent que si une personne a du pain dans son panier pour aujourd'hui et s'inquiète de ce qu'elle mangera demain, cela montre le peu de foi qu'elle a en Hachem.

Le cas le plus extrême est celui d'une personne qui remplace sa foi en Hachem par une foi en l'argent, ce qui devient alors une sorte d'idolâtrie.
Le Roch (Or'hot 'Haîm 2,29) écrit à ce sujet : "Ne placez pas votre foi dans l'or, car c'est le premier pas vers l'idolâtrie. Dépensez plutôt votre argent conformément à la volonté d'Hachem, car Il a le pouvoir de répondre à vos besoins et à ceux de votre famille."

De même, rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 23) écrit : "La face de la sitra a'hra est la tête de la pièce, car toutes les formes d'idolâtrie sont liées au désir d'argent ... Le désir d'argent englobe les idolâtries des 70 nations".
Sur cette base, le Likouté Halakhot ('Hochen Mochpat - guénéva 2) écrit que si une personne est tombée dans le piège de la soif d'argent, c'est comme si elle avait adoré toutes les idolâtries des 70 nations.

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-> Rabbénou Yona (chaaré téchouva 2,20) écrit :
Le roi Shlomo a écrit le séfer Kohélet pour aider les gens à se rendre compte de la futilité des poursuites de ce monde, qui n'ont de sens que dans la mesure où elles sont orientées vers le service d'Hachem. Ce thème est répété dans le premier et le dernier mot du sefer.
Il commence par le verset suivant : "Futilité des futilités, dit Kohélet". Nos Sages (midrach Kohélet rabba 3,11) commentent que si quelqu'un d'autre avait écrit ce séfer, on pourrait objecter que l'auteur n'a peut-être même jamais réussi à rassembler deux pièces de monnaie de toute sa vie. Puisqu'il a échoué dans la poursuite des plaisirs du monde, il les a déclarés futiles. Pourtant, c'est Shlomo qui l'a écrit, lui dont on dit : "Le roi a rendu l'argent à Jérusalem aussi commun que les pierres" (Méla'him I 10,27). Il avait goûté à la richesse fabuleuse et avait le droit de conclure qu'elle est futile.

Kohélet se termine sur le même thème, avec le verset suivant : "En fin de compte, après que tout a été entendu, craignez Hachem et observez Ses mitsvot, car c'est là l'essence même de l'homme."

La récompense de nos mitsvot dans le monde à Venir

+ La récompense de nos mitsvot dans le monde à Venir :

-> La récompense des justes dans le monde à venir est au-delà de notre capacité à la décrire ou à la comprendre. Tous les plaisirs de ce monde ne peuvent être comparés à la récompense d'une seule mitsva dans le monde à Venir. [voir midrach Téhilim 59,1]

De plus, pour chaque mitsva accomplie, un ange est créé. Cet ange nous aide à continuer sur la voie du bien dans ce monde et à recevoir la récompense éternelle du monde à venir. [Zohar 'Hadach - Ruth 26a]
Ce Zohar ajoute : "Chaque mitsva qu'une personne accomplit s'élève devant Hachem et dit : "C'est cette personne qui m'a créé". Pour chaque mitsva et pour chaque mot de la Torah, un ange est créé qui nous sauve du Guéhinam."

-> "Voici les générations de Noa'h, Noé était un homme juste, parfait dans sa génération" (Noa'h 6,9)
Nos Sages (cf. Rachi) en déduisent que les principales "générations" (c'est-à-dire les descendants) des justes sont leurs bonnes actions.
Le Pélé Yoetz (Toladot) explique cela à la lumière de la michna : "Une personne qui réalise une seule mitsva se mérite un défenseur" (Pirké Avot 4,11).
Ce défenseur n'est autre que l'ange créé par notre mitsva, qui apporte un plus grand bénéfice que n'importe quelle progéniture humaine ne pourrait jamais le faire.
Ceux qui font face à des problèmes de stérilité déploient de grands efforts pour mériter des enfants. A plus forte raison devrions-nous faire tous les efforts possibles pour accomplir les mitsvot, qui constituent la descendance la plus importante qu'une personne puisse jamais mériter.

-> Le Zohar (II,210a) nous dit également que les bonnes actions (mitsvot) que nous accomplissons dans ce monde permettent de tisser les vêtements que nos âmes porteront dans le monde à Venir.
Toutes les bonnes actions d'une personne sont enregistrées sur ce vêtement. Pendant les 30 jours qui suivent le décès d'une personne, celle-ci ne peut pas encore entrer dans le Gan Eden, car elle doit d'abord subir le châtiment de ses fautes dans ce monde. Personne n'est entièrement sans faute.
Une fois que les 30 jours se sont écoulés et que la personne a été purifiée de ses fautes, les anges prennent ce vêtement et en habillent l'âme, après quoi l'âme entre dans le Gan Eden et se voit attribuer une place qui convient à son vêtement de justice.

L’importance dire la vérité

+ L'importance dire la vérité :

-> La vérité est précieuse aux yeux d'Hachem. La recherche de la vérité est en fait une recherche d'Hachem, puisqu'Il est la Vérité ultime, qui ne dépend de rien d'autre et dont tout le reste dépend. [Rambam - Yessodé haTorah 1;3-4]

-> La guémara (Shabbath 55a , Rachi) nous dit que la première lettre de l'alphabet, celle du milieu et la dernière forment le mot אמת (émet), car c'est le "sceau" par lequel Hachem appose Son nom.

-> C'est pourquoi l'âme aspire à la vérité et déteste le mensonge sous toutes ses formes.
Le Réchit 'Hokhma (chaar hakédoucha chap.12) écrit :
"L'âme a été formée à partir de l'esprit saint d'Hachem, comme il est écrit : "Il souffla dans ses narines un esprit vivant". Elle a été sculptée dans un lieu de pureté et créée à partir de l'éclat du Ciel et du Trône de Gloire. Dans ce lieu très saint, il n'y a pas de mensonge et il n'y a que la vérité, comme il est écrit,
"Hachem est le Dieu de la vérité" (Yirmiyahou 10,10).

Hachem a créé l'homme pour qu'il soit véridique et qu'il utilise Son sceau de vérité.
Lorsque l'homme dit des mensonges, il ne peut s'attacher au monde supérieur sacré de la vérité, comme il est écrit : "Ceux qui disent du mensonge ne se tiendront pas devant Mes yeux" (Téhilim 101,7)."

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-> En ce qui concerne la récompense de l'honnêteté et la punition du mensonge, nos Sages (Tana déBé Eliyéhou - Zouta 3) nous disent que si une personne prend soin de toujours dire la vérité, elle reçoit un ange fidèle pour l'accompagner et la conduire vers la récompense des justes (tsadikim).
En revanche, si une personne parle avec des mensonges, un ange perfide/traite l'accompagnera et la conduira vers le châtiment des réchaïm.

-> Ceux qui méritent d'étudier la sainte Torah doivent être particulièrement attentifs à ne pas laisser une parole mensongère sortir de leur bouche. En étudiant la Torah, nous construisons un palais de
vérité. En disant du mensonge, nous démolissons tout ce que nous avons construit.
C'est un effort vain que de construire un édifice d'un côté et de le démolir de l'autre.
[d'après Réchit 'Hokhma - chaar héKédoucha - chap.12]

-> Au tout début de la Torah, nous trouvons une allusion à ce trait crucial. Les dernières lettres de : בראשית ברא אלהים (béréchit abra Elokim) forment le mot אמת (émet). Nous apprenons ainsi qu'Hachem a créé le monde avec l'attribut de la vérité, comme il est écrit : "Le commencement de Ta parole est la vérité" (Téhilim 119,160).
Le Tikouné Zohar (63,p.95a) commente qu'Hachem a créé le monde avec les lettres de אמת et que le monde entier dépend de la vérité.

-> Une personne peut s'imaginer qu'elle peut s'enrichir par le bais du mensonge, mais ce n'est jamais le cas. Seule la richesse construite par l'honnêteté a une réelle pérennité.
Nos Sages (Shabbath 104a) trouvent un indice à ce sujet dans la forme des lettres à partir desquelles la vérité et le mensonge sont épelés. Toutes les lettres de אמת ont une base large, ce qui montre qu'elles sont stables et durables. Toutes les lettres de שקר se terminent par un point en bas, ce qui montre qu'elles sont instables et précaires.
[nos Sages (par inspiration d'Hachem) nous disent que telle est la vérité (on ne gagne rien par le mensonge [sauf rares exceptions permises par la halakha]). Il est dommage de ne pas leur faire confiance, et de s'en rendre compte à notre dépend quelques années, voir dizaines années plus tard! ]

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-> La vérité est si précieuse pour Hachem qu'il l'a choisie comme sceau pour signer son nom (Shabbath 55a). Sa Torah est la Torah de la Vérité, et Son prophète, Moché Rabbénou, est le Prophète de la Vérité.
Par conséquent, la recherche de la vérité conduit une personne sur le chemin des plus hauts sommets spirituels.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 119 : réch) explique cela en se basant sur le verset : "Le commencement de Ta parole est vérité, et tous Tes jugements justes sont éternels" (Téhilim 119,160).
Ce verset nous enseigne l'élément de vérité qui a été incorporé dans le fondement de l'existence, sur lequel toute chose durable et significative doit être construite. Ceux qui recherchent la vérité mériteront l'aide d'Hachem.
Hachem les guidera vers la vérité qu'ils recherchent et ils réussiront dans leurs efforts.
"Il ne refuse pas le bien à ceux qui marchent dans l'innocence" (laol'him bétamim - Téhilim 84,12).

-> Une personne qui entraîne sa langue à prononcer des paroles vraies et son cœur à avoir des pensées vraies méritera de voir ses prières acceptées au Ciel. En effet, la perfection de l'homme est atteinte par l'honnêteté de la pensée et de la parole, de sorte qu'il ne dit que ce qu'il sait au plus profond de son cœur être vrai.
C'est ainsi que Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Maaglé Tsédek - tav) explique le verset : "Mes lèvres diront des louanges, car Tu m'enseigneras Tes lois" (Téhilim 119,171). Il explique que le roi David veut dire : lorsque je te prie, mes prières seront acceptées, par le fait que je suis vrai dans mon cœur et dans mes paroles.

-> Le fait de dire de ne pas dire de mensonge permet également d'expier les fautes liées à la brit mila.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun habrit 9) note qu'une allusion à cela se trouve dans le mot : בראשית (béréchit) qui est l'acronyme de : réfouat brit chékarim toéva émét yédaber = le remède pour (les fautes liées à la) brit est de considérer le mensonge comme une abomination et de dire la vérité.
Il s’agit de s’éloigner le plus possible du mensonge, de considérer le mensonge comme quelque chose de si répugnant qu’il ne peut être toléré.

Rabbi Abou'hatséra y écrit ensuite que : en méprisant le mensonge, en aimant la vérité et en veillant à ne jamais dire de choses qui causent du tort aux autres, notre téchouva pour nos fautes liées à la brit sera acceptée.