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Rien ne peut s’opposer à la prière

De même que rien ne peut s'opposer à la [force de la] téchouva, rien ne peut s'opposer à la prière ...

Bien qu'il y ait des barrières qui empêchent une prière [de monter au Ciel], la personne qui est confrontée à cela, mais qui continue à appeler Hachem, croyant fermement au pouvoir de la prière, pour elle toutes les barrières tomberont finalement.
Alors la lumière de la prière qui était étouffée par les barrières jaillira puissamment, avec une force exaltée, frayant des chemins à des myriades de prières qui étaient bloquées, tant ses prières que les prières de tous les peuples (à l'avantage du peuple juif et d'Hachem).
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,8]

La douleur naturelle qui brûle dans le cœur à la suite de l'expérience de la téchouva provient de la souffrance que l'âme ressent lorsqu'elle est restée statique, alors qu'elle aurait dû constamment s'élever de plus en plus haut, conformément à sa véritable nature.
Cependant, ce feu ardent peut se transformer en une flamme de grand amour remplie d'un plaisir élevé, lorsque l'âme trouvera la force de revenir à son objectif constant d'ascension.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,3 ]

Les mitsvot

+ Les mitsvot :

-> Il n'y a pas un seul aspect de notre vie qui ne soit pas régi par la Torah, pas un seul élément de notre existence qui ne soit pas affecté par la halakha (loi juive). L'observance des mitsvot est un système qui nous lie à Hachem dans tout ce que nous faisons. Les élèves du Baal Shem Tov enseignent que le terme "mitsva" est un dérivé de "tsavta" (lien, connexion).
L'accomplissement des mitsvot nous permet d'actualiser en permanence notre lien intime avec Hachem.

-> Le Zohar définit les "tariyag mitsvot" comme les tariyag pikoudin, les 613 commandements, mais aussi comme les tariyag itin, les 613 étsot, les 613 conseils.
Il s'agit de lignes directrices et de méthodes permettant de se connecter à Hachem.

-> Le Méor Enayim expliqué "cha'har mitsva, mitsva" (la récompense principale d'une mitsva est la mitsva elle-même - Pirké Avot 4,2). La connectivité spirituelle, le lien et l'attachement générés par la réalisation d'une mitsva sont sa propre "récompense".
Lorsque nous accomplissons une mitsva avec joie et vitalité, nous révélons la lumière, l'étincelle qu'elle contient.
L'engagement avec cette étincelle divine nous connecte à sa source divine. Notre connexion avec Hachem, est révélée, et c'est le bénéfice le plus grand et le plus joyeux que nous puissions recevoir.

Le mot pikoudin (de tariyag pikoudin) a la même racine et la même signification que pikadon (un dépôt) et fait référence à la lumière qui est déposée, cachée et latente dans chaque mitsva.
Loin d'être de simples "règles", les lois d'une mitsva nous permettent de vivre chaque aspect de notre vie avec la beauté, la joie et un lien avec la volonté d'Hachem.
Rabbi Na'hman de Breslev enseigne que la halakha (הלכה) est un acronyme de "הריעו ליהוה כל הארץ" (acclamez Hachem, toute la terre - ariou l'Hachem kol aarets - Téhilim 98,4), parce que la halakha nous enseigne et nous guide graduellement comment faire sortir de la lumière céleste, et avec elle, illuminer nos vies et la terre entière.

-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

=> chaque mitsva est une occasion de décapsuler davantage de présence, de proximité d'Hachem en nous et dans le monde. Quel honneur et joie!

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-> b'h, également : Réflexions sur les mitsvot - se connecter à l'infini : https://todahm.com/2024/02/29/reflexions-sur-les-mitsvot-se-connecter-a-linfini

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-> Rabbi Avraham de Kalisk était une 'havrouta du Gaon de Vilna. A son retour de Mézéritch, il dit au Gaon de Vilna :
"La Torah est donnée à l'homme pour que nous puissions célébrer la vie en présence d'Hachem. Le Maître du monde veut que nous le connaissions de toutes les manières, dans tous les aspects de notre vie. Vé'haï bahem!"

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-> Nous devons rechercher Hachem dans les chemins sur lesquels Il nous guide, et de même dans tout ce que nous faisons [dans la vie], car en vérité, il n'y a rien dans le monde qui ne soit pas pour la gloire d'Hachem.
Par conséquent, toutes nos activités sont des actes de mitsva et de désir divin, et nous devrions rechercher Son nom en elles, en nous efforçant avec toute notre intelligence et tous nos pouvoirs de faire tout ce que nous faisons avec une perfection absolue.
[rav Avraham Kook - Moussar Avi'ha]

-> Selon le Sfat Emet : "Même dans les choses les plus matérielles et les plus banales se cache la volonté divine".
Nos activités les plus "non spirituelles", qu'il s'agisse de la lessive, des couches, de la cuisine, du nettoyage, des trajets quotidiens, du comptage de notre monnaie, .... sont des expressions de l'honneur d'Hachem (kevod Chamayim), car elles soutiennent les voies de Son monde, Sa demeure dans ce monde (dira ba'takhtonim).

-> Avant de dire ou de faire quoi que ce soit, une personne devrait dire : "Je veux donner [par cela] de la satisfaction (na'hat roua'h) à mon Créateur, qu'Il soit béni et exalté".
[Yessod véChorech haAvoda - chap.11]
[en reliant toutes nos actions à Hachem, à une occasion de se lier davantage à Lui, et à renforcer Sa présence dans le monde. ]

-> Nos Sages (dans la Pessikta - Vayikra 8,25) déclarent : "Il n'y a rien qu'Hachem ait créé qui ne comporte un élément de mitsva".
Chaque moment de la vie a un sens en soi. "Connaître Hachem dans toutes nos voies" signifie vivre avec conscience, en accédant à la force de vie divine présente dans les choses, en l'appréciant activement et en en profitant.

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-> "celui qui ne voit pas Hachem partout n'est pas capable de Le voir nulle part" [rabbi Mendel de Kotzk].

Chaque faute, même la plus petite transgression, suscite la haine d'une personne envers une créature, et grâce à la téchouva, l'amour reprend sa place.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 12,4]

-> Le rabbi Filber explique que la faute rompt l'harmonie entre l'individu et le monde, provoquant une division et un éloignement qui conduisent à l'animosité et à la haine.

Le sentiment de vérité est le fondement de la téchouva.
[...]

L'autocritique, lorsqu'elle plonge profondément dans l'essence de l'être et examine minutieusement chaque action et chaque pensée, approfondit le sentiment de douleur face à l'absence de vérité dans la vie d'une personne et lui fait sentir sa disgrâce, sa laideur et son néant.
La personne fait alors téchouva par amour pour la lumière de la vérité.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,1]

Hachem a écrit un livre, qui est le monde, et Il a écrit un commentaire sur ce livre, qui est la Torah ; car la Torah explique comment Hachem peut être trouvé dans le monde.
[rav Tsadok HaCohen de Lublin - Tsidkat Hatsadik 216 ]

Mitsvot & comme une pierre sur le cœur

+ Mitsvot & comme une pierre sur le cœur :

"Et ces choses que je te commande seront… sur ton cœur" (Vaét'hanan 6,6)

-> Le Chem MiChmouel demande pourquoi il est dit que ces choses doivent être "sur" le cœur, plutôt que "dans" le cœur, ce qui semblerait plus logique.

Il répond, au nom du rabbi de Kotzk, que le verset dit que les mitsvot doivent être "comme une pierre sur le cœur", et que lorsque le cœur s’ouvre à des moments précis, la pierre doit y tomber.

Il explique que le cœur est généralement fermé et que rien ne peut y entrer. Cependant, même dans ces moments-là, il ne faut pas penser qu’on ne peut rien accomplir et qu’il vaut mieux ne même pas essayer.
Il faut plutôt faire ce qu’on peut, même si on n’a pas l’impression d’affecter son cœur.
Ce faisant, on placera "une pierre" sur notre cœur, et même si elle ne peut pas entrer maintenant, il viendra un moment propice où son cœur s’ouvrira et les influences qu’il a accumulées [par ces mitsvot] pourront entrer.

Amour réciproque

+ Amour réciproque :

"Et tu aimeras Hachem ton D. de tout ton cœur ... et de tous tes biens" (Vaét'hanan 6,5)

=> Comment peut-on nous ordonné d'aimer Hachem. L'amour étant un sentiment, peut-on nous imposer ce qu'il faut ressentir?

-> Le rav Akiva Eiger dit que la réponse se trouve dans les derniers mots de la prière de "Ahava Rabba".
Nous récitons : "Qui choisit sa nation Israël avec amour" (abo'her ét amo Israël béaava).
Si nous reconnaissons qu'Hachem nous aime, alors il nous incombe de L'aimer en retour.
Il est dit : "Comme dans l'eau, le visage reflète le visage, ainsi le cœur de l'homme reflète le cœur de son prochain" (Michlé 27,19).
Il nous appartient de reconnaître Son amour, et une fois que nous l'aurons fait, nous L'aimerons naturellement.

[plus je fais des efforts pour intellectualiser à quel point Hachem m'aime personnellement à la folie, plus il va éclore en moi de l'amour pour Lui. ]

La prière en minyan ne peut être réduite au silence

+ La prière en minyan ne peut être réduite au silence :

-> Nos Sages utilisent l’expression : "davar chébé'minyan afilou bé'elef lo batoul" (si quelque chose porte un nombre, il ne peut être annulé, même par un nombre mille fois plus grand).
Le séfer Divré Israël indique que cela suggère que lorsqu’on prie avec un minyan, même mille anges ne peuvent annuler nos prières [les empêchant d'atteindre le Ciel].
C’est ce que disent nos Sages (Béra'hot 8a) : "Hachem ne rejette jamais les prières du rabbim (de la communauté)".

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-> Le rav Aharon de Karlin disait que la prière bétsibour (en minyan) est plus efficace que les prières du tsadik de la génération (tsadik hador).

[De nos jours,] l'élément essentiel qui permet à une personne de se purifier profondément, et l'élément essentiel de cette purification, est la prière avec une intention intérieure (kavana), pratiquée avec crainte et amour ...

Mais l'essentiel est précisément de prier en communauté (minyan). Même si les membres de la communauté prient rapidement ou longuement, il est nécessaire de renoncer à ses propres considérations afin d'atteindre des niveaux spirituels très élevés [par le mérite du minyan].
[Maor Vachéméch - Vaét'hanan 4,29]