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Si les juifs étaient dépourvus du rouleau de la Torah, ils ne seraient absolument pas différents des nations du monde
[Sifra]

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-> "Vous devez savoir qu'il s'agit de la véritable Torah d'Hachem, qui nous a été donnée par [Moché Rabbénou], le maître de [tous] les prophètes, aussi bien les premiers que les derniers.
Avec cette Torah, le Créateur nous a séparés du reste du monde."
[Rambam - Iguéret Téman]

-> "Notre nation n'est une nation qu'en vertu de sa Torah"
[rav Saadia Gaon - Emounot VéDéot 43,7 ]

"Quiconque s’adonne à l’étude de la Torah s’élèvera."

[Pirké Avot 6,2]

-> Le Tiféret Israël de commenter le terme "quiconque" en disant : " Quiconque ! Même celui qui ne se démarque pas par son intelligence."

-> A ce sujet, il est écrit dans le midrach Rabba Chémot :
"La voix de D. [à la révélation au mont Sinaï] a été entendue par chaque individu selon ses capacités : les personnes âgées selon leurs capacités, les jeunes gens selon leurs capacités, les enfants selon leurs capacités, les bébés selon leurs capacités, les femmes selon leurs capacités, même Moché selon ses capacités …
Tout le monde reçut le message divin selon ses capacités."

D'ailleurs, nous disons dans la amida : "Accorde-nous NOTRE part dans Ta Torah" (véten 'helkénou béToraté'ha)

=> L’étude de la Torah n’est pas réservée aux intellectuels ; elle concerne chaque juif, à son niveau.
(tout juif a l'obligation d'étudier la Torah!).

La Torah est porteuse d’un message pour chacun d’entre nous, et nos Sages nous promettent que sa compagnie ne nous laissera pas indifférent/indemne : toute personne qui l'étudie s’élèvera!!

-> Par ailleurs, l’important n’est pas notre intelligence ou notre culture, mais la quantité d’efforts que nous investissons dans notre étude de la Torah, comme le disent nos Sages : "La récompense pour l’étude de la Torah est proportionnelle à la quantité de difficultés endurées pour celle-ci." (Rabbi Ovadia de Bartenoura sur le Pirké Avot 5,23).

-> La guémara Nidda (70b) donne le conseil suivant :
"Que devons nous faire afin de devenir sage [à part étudier la Torah] ? …
Nous devons demander Sa clémence, Lui à qui la sagesse appartient, comme il est écrit : "Car D. donne sagesse ; de Sa bouche vient savoir et compréhension". "

=> De la même manière que nous demandons à D. de nous accorder la satisfaction de nos besoins (santé, réussite, paix, ...), nous prions également qu’Il nous permette d’étudier et de comprendre Sa Torah, à l'image de ce que nous disons dans la prière du matin juste avant le Shéma Israël : "Notre Père – Père miséricordieux ! – soit clément envers nous et donne en nos cœurs la capacité de comprendre et élucider, d’écouter, d’apprendre, d’enseigner, d’observer, d’accomplir, et de réaliser toutes les paroles de l’enseignement de Ta Torah avec amour…" (avinou av ara'haman améra'hèm ...).

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=> Des efforts entiers et sincères dans l'étude de la Torah, sur une base de beaux traits de caractères (midod), le tout arrosé par une pluie de bénédictions (suite à nos prières), telle est la recette d'un développement personnel pleinement réussi selon notre Torah.

La vie juive : tisser des liens d’amour …

+ La vie juive : tisser des liens d'amour ...

-> Le Rabbi Morde'haï Becher nous enseigne :
"Selon la conviction juive, le but de l’existence est de permettre aux êtres humains de créer une relation avec D.

Afin qu’une relation soit intime et pleine de sens, les 2 parties doivent pouvoir s’accorder.
Nous développons cette compatibilité avec D. en nous efforçant d’imiter Ses actions et Ses traits.

A travers l’accomplissement des commandements de la Torah nous apprenons à agir comme D. ; en améliorant nos traits de caractère, nous nous rapprochons des traits de caractère de D. …

La compatibilité parfaite ne peut cependant être atteinte que lorsque l’intellect est également développé convenablement, lorsque nous apprenons à penser comme D. "

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-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem) a dit :
"Parmi tous les moyens que D. nous a donné pour se rapprocher de Lui, il en existe un supérieur aux autres : c’est l’étude de la Torah.
...

Dans Sa bonté, D. écrivit un texte conformément à Sa sagesse, qu’Il nous a ensuite remis.
C’est la Torah ainsi que les livres des prophètes qui suivirent.

Ces textes ont une propriété spéciale, à savoir que, lorsqu’ils sont lus avec sainteté et pureté, et avec la bonne intention ( =accomplir la volonté de D.), celui qui les étudie sera imprégné d’une grandeur particulière et atteindra un très haut niveau de perfection.

De même, lorsque quelqu’un s’applique à comprendre le contenu de ces livres, ainsi que les explications que D. nous a remis les accompagnants, il atteindra un niveau de perfection après l’autre.

Tous ces moyens que D. nous a donnés pour se rapprocher de Lui, dotent de grandeur non seulement celui qui les utilise, mais affecte l’univers tout entier ; le monde entier est élevé par l’effort d’une personne.

Et ceci est particulièrement vrai de l’étude de la Torah."

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D. étant infini, sa Torah est infinie.
Tant qu'il y a de la vie, il y a possibilité de chercher à utiliser toute occasion pour tisser des liens nous attachant le plus fortement possible à D.
(n'oublions pas qu'en cumulant plusieurs fins fils/petits actes, on obtient un fil très très solide nous liant à D. )

La vie est un vestibule nous préparant au monde futur.
Dans ce monde, on doit se muscler sur la problématique : Quelle valeur/importance je donne à D.?

(Ainsi, concrètement, selon mes capacités, jusqu'où suis-je prêt à sacrifier, mon "moi je", au profit du "D. veut", et cela par amour pour D. car telle est Sa volonté.)

L’étude de la Torah & l’expérience du mont Sinaï …

+ L'étude de la Torah & l'expérience du mont Sinaï …

-> Le Zohar ('Houkat 159b) de dire : "Celui qui s’immerge dans l’étude de la Torah est considéré comme se tenant sur le mont Sinaï chaque jour, recevant la Torah."

-> Selon la guémara Béra'hot (21b) : "Rabbi Yehochoua ben Lévi disait : "Celui qui enseigne la Torah à son fils est considéré comme ayant reçu la Torah au mont Sinaï". "

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,14) de nous expliquer :
"Toute [la Torah] est [contenue dans les] paroles de D. à Moché au Mont Sinaï, [incluant] chaque question jamais posée par un jeune élève à son maître.
Lorsque quelqu’un s’adonne [à l’étude de la Torah], chaque mot [qu’il prononce] est comme si D. l’avait prononcé de Sa bouche, pour ainsi dire, et cela est considéré comme s’il venait de le recevoir maintenant de la bouche de D. au Mont Sinaï."

=> Ainsi, l'événement grandiose survenu sur le mont Sinaï n’est pas un événement ancien, un lointain souvenir du passé, mais c'est un moment qui est vivant et qui se renouvelle à chaque fois que nous étudions la Torah.

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+ Supplément :

On peut noter que la religion juive est la seule qui se base sur une révélation réelle de D. (face à face) avec tout un peuple (environ 2,5 millions de personnes!), et non sur une croyance basée sur l'observation de la nature.

La Torah nous ordonne de toujours nous rappeler de l'événement du mont Sinaï (Dévarim 4,9-10 - cf. ci-dessous).
=> C'est ainsi que de génération en génération (parents à enfants), la certitude de la réalisation de cet événement est transmise, comme un héritage de l'existence certaine de D. à nos yeux.

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[ Dévarim 4,9-10 : "Seulement, prends garde et veille sur ton âme afin de ne pas oublier les choses que tes yeux ont vues, et qu’elles ne s’écartent pas de ton cœur, tous les jours de ta vie !
Fais les connaitre à tes enfants et aux enfants de tes enfants ; [ce qui se passa] le jour où tu t’es tenu devant le Seigneur ton D. à ‘Horev [au Sinaï]."]

+ " Approfondis- la [la Torah] et continue à l’approfondir car tout y est contenu. "

[Pirké Avot 5,22]

Le Maharal (Déré’h ha’Haïm) de commenter : "Le midrach dit : "D. consulta la Torah et créa le monde" (Béréchit Rabba - Chap.1) …

D. mit en place le monde selon l’ordre de la Torah, de sorte que tout ce qui se passe dans le monde suive l’ordre de la Torah …

Lorsque quelqu’un explore les sens profonds de la Torah, il peut être amené à la compréhension de l’univers tout entier ; tout ce qui s’y passe prend racine dans la Torah.
En d’autres termes, tout vient de la Torah, qui est le programme de l’humanité. "

=> Ainsi, bien qu’il semble, en apparence, que d’autres infrastructures maintiennent le monde (commerce, technologie, politique…), nous ne devons pas perdre à l’esprit qu’en réalité c’est la Torah qui soutient tous les autres systèmes.

"Il n’existe pas de plus grand plaisir que celui d’étudier un paragraphe de la Torah et de constater sa pertinence, et son bon sens … "

[Rav Chakh - Ma’hchévet Moussar]

"La source principale de vie, de lumière et d’existence de tous les mondes dépend uniquement de l’implication du peuple juif dans l’étude de la Torah.
...

Et c’est pour cela que nos Sages enseignent que celui qui étudie la Torah de manière désintéressée est appelé : "compagnon".

Cela signifie qu’il est un compagnon, un collègue de D., si l’on peut s’exprimer ainsi, en maintenant l’existence du monde à travers son étude de la Torah.
[De même que D. a créé le monde et le maintient à travers la Torah, ainsi en est-il de l’individu qui étudie la Torah.] "

[Rabbi 'Haïm Volozhin - Néfech ha'Haïm 4,11]

Base du développement ci-dessus :
+ "Lorsque D. créa le monde, Il consulta la Torah et créa [basé sur ce qui y est écrit].
C’est à travers la Torah que le monde a été créé. "

[Zohar - Térouma 161]

"Tout endroit que la Torah a éclairé de sa lumière et de sa sainteté, ne serait ce qu’une seule fois, sera éternellement empreint de sainteté et restera constamment saint."

[Rabbi 'Haïm Volozhin - Néfech ha'Haïm 4,30]

"Si nous maintenons la sainte Torah de toute notre force comme il se doit, nous apporterons une abondance de sainteté, de bénédiction et de lumière [spirituelle] dans tous les mondes."

[Rabbi 'Haïm Volozhin - Néfech ha'Haïm 4,11]

Etude de la Torah vs. aider autrui …

+ Etude de la Torah vs. aider autrui ...

Il est écrit dans la guémara Méguila (16b) : "L'étude de la Torah est plus grande que de sauver des vies".

L'exemple donné est que si une personne se noie dans un fleuve et qu'il y a deux personnes au alentour, celle qui aura étudié la Torah aura fait un acte plus méritant/grand que celle qui aura sauvé la personne d'une mort certaine.
[Précision : il est évident que si on est la seule personne pouvant intervenir, on doit arrêter immédiatement son limoud pour sauver/aider une personne].

=> Il faut constamment avoir conscience qu'étudier la Torah, c'est faire un acte énorme pour nous, pour autrui!!
De la même façon qu'on serait constamment très fier d'avoir sauver la vie d'une personne, il faut toujours être très fier pour chaque mot de Torah que nous prononçons, écoutons, ...
[bien évidement, le yétser ara a tout intérêt qu'on oublie cette vérité ...]

==> On peut en arriver à s'interroger lorsque l'on aide autrui, qu'on lui rend service, si on n'aurait pas mieux fait d'utiliser ce temps pour étudier la Torah (le limoud étant supérieur au 'hessed, est-ce une sorte de perte de temps de faire autre chose?).

Le 'Hazon Ich de répondre par une vérité incroyable :
"D. préserve de penser que la Torah est une sagesse comme les autres.
Elle est la conscience (le néféch) même de chaque juif.

Lorsque ce néfech grandit en chacun, par l'accomplissement d'actes de 'Hessed (faire du bien à son prochain) notamment, il est apte à recevoir encore plus de Torah.
Et on ne perd rien en retour, bien au contraire."

=> Il faut comprendre que l'étude de la Torah est supérieure à toutes les mitsvot, mais il faut aussi éviter l'écueil consistant à s'enfermer dans sa "bulle de limoud" et à ne plus faire cas de quiconque.
C'est en donnant aux autres que l'on grandit en Torah.

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+ Supplément - Une réaction du gaon Steipler à ce sujet :

Un étudiant en Torah avait un compagnon d'étude très faible à qui il fallait répéter de nombreuses fois les choses.
L'étudiant passait beaucoup de temps à expliquer des connaissances simples à cette personne, et il pensait qu'il aurait pu exceller s'il étudiait avec d'autres compagnons d'étude ('havroutot).

Il fit part de ses interrogations au Steipler, qui lui répondit que ce 'Hessed qu'il prodiguait à son compagnon d'étude serait récompensé par une compréhension plus rapide et plus élevée de ce qu'il étudiait avec d'autres 'havroutot.
Il ne fallait donc pas abandonner son faible partenaire.