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Prier avec la kavana de retirer la souffrance d’Hachem

+ Prier avec la kavana de retirer la souffrance d'Hachem :

"Ne faites pas de votre prière une routine fixe (téfilaté'ha kéva), mais plutôt une demande de miséricorde et une supplication devant Hachem" (Pirké Avot 2,13)

-> Qu'est-ce que cela signifie que l'on ne doit pas faire de ses téfilot (prières) une "kéva" (fixe)?
Il y a de nombreuses demandes dans la Amida, cependant la kavana appropriée à toutes les demandes est que les prières soient exaucés pour le bien de la Présence Divine (Chékhina).
Chaque fois qu'un juif est en souffrance, la Chékhina est là avec lui. Même si la personne ne mérite pas d'être sauvée ou de voir ses prières exaucées, la Chékhina ne mérite certainement pas d'être dans cette situation (de souffrance), et c'est pourquoi il est toujours approprié de faire des prières.

Ainsi, lorsque la michna dit que l'on ne doit pas faire ses prières une chose de "kéva" (fixe, d'établi), cela signifie que l'objectif principal de nos prières ne doit pas être fixé pour lui-même (comme on tend naturellement à le faire), mais doit être pour la Présence Divine (Chékhina).
Il faut demander que la souffrance et l'exil de la Chékhina soient soulagés.

"De l’étroitesse de ma détresse j’ai invoqué D. : il m’a répondu [en me mettant] au large" (min amétsar karati ya (יה), anéni bamer'hav ya (יה) - Téhilim 118,5)
La signification est : lorsque je suis dans un lieu d'oppression, j'appelle à l'aide Hachem (יה) pour le bien de la Chékhina, car lorsque je suis opprimé, elle aussi est opprimée.
Si je le fais de la manière appropriée, je suis certain que : Hachem (יה) on me répondra certainement.

Ainsi, bien qu'il puisse y avoir une raison pour que mes demandes (prières) ne soient pas satisfaites, il n'y a aucune raison pour qu'une demande visant à atténuer la souffrance de la Chékhina ne soit pas satisfaite.
[Maté Moché ]

Une personne ne peut pas compter sur sa richesse, sa sagesse ou sa force.
La seule chose qui puisse vraiment la protéger ... est sa prière.
[midrach Téhilim - Shocher Tov 142,1 ]

La guémara (Shabbath 30b) dit qu'à l'avenir, la terre d'Israël produira des gâteaux et des vêtements en laine fine.
La guémara nous dit que sans aucun effort de notre part, le pain sortira littéralement du sol.
Nous récitons la bénédiction"amotsi lé'hem min aarets" (qui fait sortir le pain de la terre), car nous nous concentrons sur ce qui est réel, c'est-à-dire les jours où le machia'h sera là, où le pain sortira du sol.
[Toldot Its'hak - paracha Béhar]

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=> chaque fois que nous mangeons du pain et faisons le motsi, c'est une occasion d'aspirer et de se voir déjà à l'époque du machia'h, très bientôt b'h.

Plus on aime notre prochain, plus nos prières sont acceptées

+ Plus on aime notre prochain, plus nos prières sont acceptées :

-> Hachem écoute les prières d'une personne proportionnellement à l'amour qu'elle porte à ses concitoyens juifs.
C'est la raison pour laquelle le Arizal dit que l'on doit verbaliser qu'on accomplira la mitsva de d'aimer son prochain comme soi-même, avant de prier.

Il y a ici une allusion à ce concept dans le Téhilim (116,1) :
"aavti" = j'accepte sur moi l'amour total de tous les juifs ;
"ki yisma Hachem ét koli ta'hanounaï" = et en conséquence, Hachem écoute ma voix, mes supplications.
[Birkat Hashir]

Nétilat yadaïm

+ Nétilat yadaïm :

-> La guémara (Sotah 4,2) dit que quiconque ne prend pas soin de se laver les mains et traite (le nétilat yadaïm) sans respect, est déraciné du monde. (כׇּל הַמְּזַלְזֵל בִּנְטִילַת יָדַיִם נֶעֱקָר מִן הָעוֹלָם)
Nous savons que la bonté est toujours plus grande [que les mauvaises nouvelles], et donc celui qui prend soin de se laver les mains recevra une grande récompense pour cela.
[Ténoufa 'Haïm]

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-> La bénédiction de "al nétilat yadaïm" comporte 13 mots, ce qui correspond à la guématria de "אחד" (é'had - l'Unique), qui se réfère à Hachem, et 13 renvoie également à la mida de ra'hamim (attribut divin de miséricorde).
[Kaf ha'Haïm]

-> En se lavant les mains, on les fait passer d'un état d'impureté à un état de pureté, et nous utilisons donc un langage de "nétila" (élévation) [plutôt que "ré'hitsa" - nettoyer], selon lequel en se lavant les mains, nous élevons nos mains à un état de pureté [spirituelle].
Nous voulons insister sur le fait que lorsqu'on se lave les mains pour se préparer à manger, il s'agit d'un acte de création de sainteté.
[Nagid véNafik]

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-> Il est dit dans le Yalkout Chimoni (Bamidbar 23) que l'on doit être mékayem 10 mitsvot avec le pain avant de le manger, ce qui comprend les mitsvot du champ, les téroumot et les maasrot.
C'est pour cette raison que nous écartons nos 10 doigts [lorsque nous les lavons] pour dire que nous avons fait mékayem mitsvot, le nombre de doigts que nous écartons, et cela sert de mérite pour nous.

C'est pourquoi le langage est "nétilat yadaïm" (levée des mains) et non "ré'hitsat yadaïm" (lavage des mains), car nous levons nos 10 doigts [pour dire] que nous avons été mékayem 10 mitsvot.
Les amé haarets (les ignorants) sèchent leurs mains pendant qu'ils récitent la bénédiction. Ce n'est pas la bonne chose à faire. Lorsqu'une personne récite une bénédiction, elle n'est pas censée faire autre chose que de se concentrer sur la bénédiction.
[Mé ha'Hassed]

"Lorsqu'un juif récite une bénédiction, il n'y a pas de portes ou d'anges qui empêchent la bénédiction [de monter vers Hachem].
Les anges proclament : "C'est un cadeau pour le Roi".
Et la bénédiction fait descendre des bénédictions [d'Hachem, sur la personne qui a récité la bénédiction]".
[ Zohar]

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-> Un roi donna à son serviteur bien-aimé les clés du trésor royal et lui dit : "Prends ce que tu veux, c'est tout à toi".
Le serviteur arrive, trouve la porte fermée à clé et se met à pleurer.
Mais pourquoi n'ouvre-t-il pas la porte? Il a les clés en main!

Quelqu'un qui ne profite pas des 100 bénédictions quotidiennes est comme ce serviteur loyal, mais stupide. Il peut recevoir les bénédictions d'Hachem, mais il doit utiliser les clés, les 100 bénédictions, pour les obtenir.
[ rav Elimélé'h Biderman ]

Tout comme la nation d'Israël tout entière connaît l'exil et la délivrance (guéoula), il en va de même pour chaque individu, comme le dit le verset : " Approche-toi de mon âme, sauve-la" (Téhilim 69,19).
Par conséquent, une personne doit d'abord prier pour la guéoula de son âme, avant de prier pour la guéoula de la nation.
[Toldot Yaakov Yossef - Chémini ]

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-> Il existe 2 types d'exil : l'un est l'exil physique de la nation, et l'autre est l'exil spirituel dans le mauvais penchant (yétser ara), l'exil de l'âme. L'un découle de l'autre.
[Toldot Yaakov Yossef - p.175b ]

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-> "Toute personne (juive) a une partie du machia'h en elle"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan I,78]

Le premier qui arrive à la synagogue

+ Le premier qui arrive à la synagogue :

-> Le premier Zohar sur la paracha Térouma fait l’éloge de celui qui est le premier à arriver à la synagogue, et déclare qu'il "se connecte à la Chékhina par un lien".

Le Zohar explique avec la parabole d’un roi qui envoie un message aux habitants d’une certaine ville, ordonnant à chacun d’assister à une réunion avec lui dans un lieu précis à une heure précise. Un homme est arrivé tôt, avant tout le monde. Le roi est ensuite arrivé et n’a trouvé que cet homme dans les lieux. Il était heureux de voir cet homme qui était si heureux de venir qu’il a reçu leur premier, et il s’est assis avec lui et lui a parlé en privé. Cet homme est ainsi devenu un ami proche du roi.

Lorsque le reste du peuple est arrivé, le roi leur a adressé un beau discours et les a bénis, mais l’homme qui est arrivé le premier a été le seul à pouvoir lui parler en privé et à développer un lien personnel avec lui.
De même, la première personne à arriver à la synagogue peut être seule avec Hachem et se connecter avec la Chékhina. Il devient un "ami" d’Hachem, pour ainsi dire, et il est capable de développer un lien personnel avec Lui.

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-> b'h, voir également : Etre tôt à la synagogue & être parmi les 10 premiers : https://todahm.com/2024/03/11/etre-tot-a-la-synagogue-etre-parmi-les-10-premiers

La tsédaka permet à nos prières d’être davantage acceptées

+ La tsédaka permet à nos prières d'être davantage acceptées :

"Qu'ils prennent pour Moi un prélèvement, de tout homme que son cœur motivera" (Térouma 25,2)

-> Le séfer Imré Noam explique ce verset en citant la guémara (Baba Batra 10a) qui dit que rav Elazar donnait d’abord une pièce de monnaie à un pauvre, puis il priait.
Il explique que grâce au pouvoir de la tsédaka, toutes les portes célestes lui étaient ouvertes et que ses prières pouvaient monter directement vers Hachem et apporter beaucoup de bien au peuple juif.
Le verset (Eikha 3,44) dit qu'il y a un nuage qui se dresse sur le chemin de nos prières. Seule la tsédaka peut enlever ce nuage.

Cette idée est suggérée par les mots "vayik'hou li térouma", car la guématria de "vayik'hou li" (וְיִקְחוּ לִי) est la même que le mot "anan" (un nuage), tandis que la guématria du mot "térouma" (תְּרוּמָה) est "kol téfilah" (la voix de la prière).
Cela indique qu’il y a un nuage qui bloque nos prières, et que le moyen de le supprimer est d’avoir un cœur généreux et de donner de l’argent à la tsédaka.

Joie & prière

+ Joie & prière :

"Sil advient (véaya) qu'il crie vers Moi, J'écouterai car Je suis compatissant" (Michpatim 22,26)

-> Le Ben Ich 'Haï (séfer Adéret Eliyahou) explique qu’une prière est plus efficace si elle est dite avec joie. Quand on prie avec joie, nos prières sont facilement acceptées.

Le mot "véaya" a toujours une connotation de sim’ha (midrach Béréchit rabba 42,3).
Ainsi, le verset dit : "véaya ki yits'ak élav" = si tu pries pour Moi avec joie.
"vé'shamati" = Hachem acceptera cette prière car Il désire que les prières soient prononcées avec joie.

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[on pense que si nous avions telle et telle chose alors nous serions heureux (nous attendons qu'Hachem fasse le premier pas), mais en réalité c'est à nous de faire l'effort d'être joyeux (quitte à se forcer), et par cela nous générons de belles choses dans notre vie. ]