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La terre d’Israël – La maison d’Hachem

+ La terre d'Israël - La maison d'Hachem :

-> Lorsque Hachem a choisi Avraham Avinou, le premier commandement qu'Il lui a donné était le suivant : "Sors de ton pays" (Lé'h Lé'ha 12,1) - quitte ton pays pour la terre d'Israël.
Lorsqu'il y est arrivé, Hachem lui a promis : "Je donnerai ce pays à ta descendance" (Lé'h Lé'ha 12,7), Il donnerait la terre d'Israël à sa descendance, la nation juive.
Nous le voyons, que la terre d'Israël, est une partie essentielle du peuple juif ; nous avons été choisis en tant que nation et avons reçu la terre au même moment.

Hachem a promis à plusieurs reprises aux Avot (Patriarches) qu'Il offrirait la terre d'Israël à leurs descendants : "Car c'est à toi et à ta descendance que je donnerai toutes ces terres, et j'accomplirai le serment que j'ai fait à Avraham ton père" (Toldot 26,3), et dans d'autres versets.
La terre d'Israël est la grande promesse d'Hachem à nos ancêtres. Elle fait partie de l'essence du peuple juif : en donnant la terre d'Israël à Avraham Avinou, Hachem immortalisait le fait qu'Il avait choisi Avraham et sa progéniture, le peuple juif (de parmi toutes les autres nations).
L'état naturel du peuple juif se trouve en terre d'Israël. C'est ainsi qu'Hachem a conçu l'identité du peuple juif : nous sommes Sa nation et nous vivons sur Sa terre.
[selon le Zohar (Vayikra 73a) : "l'âme du peuple juif, la Torah et la terre d'Israël ne font qu'un". ]

Lorsque Hachem s'est révélé à Moché pour la première fois dans le buisson ardent, il lui a dit : "J'ai vu la souffrance de Ma nation en Egypte ... Je suis descendu pour l'arracher aux mains des égyptiens et pour la faire passer de ce pays à un pays bon et vaste, à un pays où coulent le lait et le miel" (Chémot 3,7-8).
Hachem a délivré les juifs d'Egypte afin de les amener en terre d'Israël.
Le peuple juif est au sommet de la perfection lorsqu'il vit sur sa terre, la terre qu'Hachem a désignée pour la révélation de Son honneur.

La terre d'Israël est la maison de Hachem et du peuple juif.
Les juifs devaient entrer en terre d'Israël immédiatement après le don de la Torah ; ce n'est qu'à la suite de la faute des explorateurs qu'ils ont été retenus 40 ans de plus dans le désert.
L'entrée en terre d'Israël est le point culminant du don de la Torah.
Lorsqu'un homme épouse une femme, le mariage est consommé lorsqu'il emmène sa fiancée dans sa maison. De même, le don de la Torah a été les kidouchin d'Hachem et de la nation juive, et notre mariage est achevé lorsque Hachem nous emmène dans Sa maison, Son palais, où nous vivrons notre vie ensemble avec Lui : la terre d'Israël.

... L'observance idéale de la Torah et des mitsvot se trouve en terre d'Israël, la maison d'Hachem, où nos vies Lui sont entièrement consacrées.
Certaines personnes vivent leur vie pour elles-mêmes : elles veulent simplement que la vie soit confortable, que tout se passe bien et que tous leurs besoins soient satisfaits. Mais un juif a une mission dans la vie. La vie lui a été accordée afin d'accroître l'honneur d'Hachem et d'accomplir le but pour lequel Il a créé le monde.
Hachem nous amène en terre d'Israël, la terre choisie pour la révélation de Son honneur, et ici cet objectif est une caractéristique constante de nos vies.
Les préoccupations banales de la vie deviennent elles aussi une partie du but de notre vie. Nous sommes dans la maison d'Hachem et notre vie entière incarne et reflète l'honneur d'Hachem (kvod chamayim).

[...]

"Je suis Hachem ton D. qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, pour te donner le pays de Canaan, pour être un D. pour toi" (Béhar 25,38).
Nos Sages apprennent de ce verset que "celui qui vit en terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui a un D., et celui qui vit en dehors du pays est comparable à quelqu'un qui n'a pas de D."
Hachem nous a emmenés dans Sa terre, Sa maison, et ici nos vies sont constamment connectées à Lui.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

La terre d’Israël – Une vie proche d’Hachem

+ La terre d'Israël - Une vie proche d'Hachem :

-> La bénédiction particulière de la terre d'Israël a un impact sur la vie quotidienne de chaque personne qui y vit. La bénédiction cachée de terre d'Israël est la capacité de vivre nos vies terrestres et physiques avec un lien naturel avec Hachem.
Dans tous les autres endroits, il y a des Shabbath, des Yamim Tovim et des moments de prière spéciaux qui rapprochent un juif de son Créateur, mais dans la vie de tous les jours, il est beaucoup plus difficile d'atteindre cette proximité.
En terre d'Israël, la sainteté fait partie de la vie quotidienne et banale. La présence d'Hachem est si tangible que l'homme ordinaire peut sentir qu'Il dirige chaque étape de sa vie ...

La terre d'Israël (érets Israël) est "Erets Hakodech". Ici, le "érets" = la terre et le matériel, est lié au kodech, à la sainteté.
Les habitants de la terre d'Israël jouissent d'un lien constant avec Hachem, même dans leur vie matérielle et ordinaire.

[ les habitants de la terre d'Israël disposent toujours de leur libre arbitre ; mais il est beaucoup plus facile de voir la main d'Hachem et de savoir que tout vient de Lui. ]

Un juif vivant en Eretz Yisrael peut se sentir inférieur aux juifs d'autres pays, qui jouissent d'un mode de vie plus confortable et plus sophistiqué. En réalité, l'aisance matérielle masque la véritable vitalité d'une personne et bloque son lien interne avec la vie.
Pour un juif, la vraie bonne vie se trouve en terre d'Israël, "une terre sur laquelle ... les yeux d'Hachem ton D. sont toujours posés" (Ekev 11,12).
Ici, Hachem fait naturellement partie de notre vie. Nous sentons la supervision d'Hachem et Sa proximité avec nous, et nous vivons ensemble avec Lui. C'est la vraie "vie".
[d'après rav Avraham Tsvi Kluger]

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-> "Celui qui vit en terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui a un D., et celui qui vit en dehors de la terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b).
Le Baal Chem Tov explique : celui qui vit en "érets Israël" = son "érets", son existence terrestre et matérielle est incluse dans "Israël", c'est-à-dire qu'il vit sa vie mondaine d'une manière qui convient à un membre du peuple juif, avec la connaissance et la foi que tout pouvoir et toute vitalité ne viennent que d'Hachem, est comme quelqu'un qui a un D.
Inversement, celui qui vit en dehors d'érets Israël = sa vie matérielle est en dehors du domaine de la sainteté et n'a aucun lien avec la foi en Hachem, est comme quelqu'un qui n'a pas de D.
[cette idée est citée dans le Méor Enayim - paracha Chémot ]

-> Les juifs vivant en dehors de la terre d'Israël peuvent eux aussi se connecter à la sainteté de la terre d'Israël et vivre dans une proximité constante avec Hachem.
En un sens, à l'étranger, nos tsadikim nous révèlent le lien de chaque juif avec la sainteté de la terre d'Israël. Les juifs du monde entier, grâce au pouvoir des tsadikim, peuvent jouir de la émouna spéciale qui est le don de la terre d'Israël et vivre avec un attachement à Hachem, même dans leur vie pratique quotidienne.
[rav Avraham Tsvi Kluger]

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-> La terre d'Israël est : "une terre de délices/désirable" (érets 'hemda - Yirmiyahou 3,19)

-> Tout au long des nombreuses années d'exil, les juifs ont aspiré à la terre d'Israël.
Nos Sages (guémara Kétoubot 112) nous disent que les grands Sages embrassaient les pierres de la terre d'Israël et se roulaient dans sa poussière, comme il est écrit : "Car Tes serviteurs ont désiré ses pierres et favorisé sa poussière" (Téhilim 102,15).
Les Tsadiqim de toutes les générations ont conservé un amour profond pour la terre physique de la terre d'Israël, ses pierres, ses routes, ses collines, ses arbres et ses maisons, parce que le don spécial terre d'Israël est qu'Hachem se trouve ici, dans le monde physique.
Oui, ces pierres et ces maisons, la vie ordinaire et quotidienne en terre d'Israël, contiennent sa sainteté.

Lorsque nous mangeons les fruits de la terre d'Israël, nous sommes nourris de la sainteté et de la pureté de la Présence Divine (Chékhina) et nous sommes satisfaits de cette bonté. Nous sommes rassasiés par la sainteté de la Chékhina qui repose dans la terre.
[selon le Ba'h (OH 208), les fruits puisent la sainteté de la Chékhinah qui habite la terre d'Israël.]

Le verset décrit la douceur des fruits de la terre d'Israël : "Béni par Hachem est son pays, de la douceur des cieux de la rosée" (Vézot Habéra'ha 33,13). La douceur des fruits de la terre d'Israël provient de la rosée et de la pluie du ciel. Le goût sublime des fruits de la terre d'Israël ne réside pas seulement dans la saveur physique ressentie par nos papilles gustatives, mais plutôt dans la douceur des pluies qui descendent d'en haut.
En dégustant ces fruits, nous pouvons sentir le goût sucré de la bénédiction d'Hachem. Nous sentons qu'Il nous aime et qu'Il est proche de nous, qu'Il nous comble de bienfaits et de mets délicieux.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

La Torah et la sainteté de la terre d’Israël

+ La Torah et la sainteté de la terre d'Israël :

"Ne crains pas de descendre en Egypte, car je t'y ferai devenir un grand peuple. Je descendrai ave toi en Egypte (ano'hi éred im'ha mitsrayéma), et Je te ferai assurément remonter" (Vayigach 46,3-4)

-> Le séfer Mé haChilo'h demande pourquoi Yaakov avait-il peur de descendre en Egypte (devant quitter la terre d'Israël où il se trouvait). Pourquoi Hachem a-t-il dû lui dire de ne pas avoir peur?

Il répond en citant le midrach (Béréchit rabba 16,7) qui dit : "Il n’y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël".
Il dit que Yaakov avait peur de ne pas pouvoir étudier la Torah en dehors de la terre d'Israël. [rien que l'idée de pouvoir comparaison l'étude en Israël et en dehors est impossible, tellement la différente est énorme! ]
Pour le calmer, Hachem lui dit : "Ano'hi, je descendrai avec toi". Le mot "Ano'hi" fait allusion à la Torah. Ainsi, Hachem disait qu’Il ​​lui donnerait la Torah [d'Israël] même en dehors de la terre d'Israël.

Cependant, Yaakov n’était toujours pas calmé. Bien que Hachem lui ait promis qu’il aurait toujours la Torah en dehors de la terre d'Israël, il avait toujours peur de ne pas mériter autant de sainteté car aucune terre n’est aussi sainte que celle d'Israël.
Hachem lui dit alors : "Je t'en ferai monter aussi" = Il lui promettait de l’aider à atteindre de grandes hauteurs de sainteté (kédoucha), même en dehors de la terre d'Israël.

La grandeur des fruits de la terre d’Israël

+ La grandeur des fruits de la terre d'Israël :

"Il (Eliézer) donna des objets précieux à son frère et à sa mère" ('Hayé Sarah 24,53)

-> Rachi commente : des objets précieux (migdanot) = il s'agit de fruits délicats qu’il avait emportés de la terre d'Israël (midrach Beréchit rabba 60,11).

-> Le Lev Sim'ha affirme que si, comme l'enseigne la guémara (Baba Batra 158b), respirer l'air de la terre d'Israël confère de la sagesse, c'est d'autant plus vrai si l'on en consomme ses produits.
Il suggère donc qu'Eliézer a apporté de tels fruits à la famille de Rivka dans l'espoir d'aiguiser leur réflexion et de leur permettre de percevoir la sagesse d'approuver le mariage.
[Likouté Yéhouda - p.239]

L’amour de Yaakov pour la terre d’Israël

+++ L'amour de Yaakov pour la terre d'Israël :

"[Yaakov] arriva à l'endroit et y passa la nuit parce que le soleil s'était couché" (Vayétsé 28,11)

-> Le 'Hida (séfer Roch David) cite son grand-père, le rav Avraham Azoulaï, expliquant que lorsque de bons amis prennent congé l'un de l'autre, ils pleurent et se réconfortent mutuellement, comme nous le voyons dans l'histoire de David et Yonathan.
Yaakov était tellement attaché à la terre d'Israël que lorsqu'il fut sur le point de la quitter, il fut submergé par le chagrin. Il commença à exprimer son amour pour la terre, à pleurer et à exprimer la douleur qu'il ressentait à l'idée de quitter cette terre sainte.
Il exprima son espoir de retourner sur la terre. Il était si tard que le soleil se couchait et qu'il dut passer la nuit sur place.

Ainsi, le verset dit qu'il est arrivé à l'endroit, en utilisant le mot "vayifgah", qui a une connotation de "réconfort". "Bamakom" (à l'endroit), signifie qu'il a réconforté "l'endroit", c'est-à-dire la terre d'Israël, et qu'il a exprimé le regret qu'il ressentait de devoir partir et d'aller ailleurs.
Il passa tellement de temps à pleurer et à réconforter la terre que le soleil se coucha et qu'il dut passer la nuit sur place.
[ Dans le même ordre d'idées, nos Sages (Kétoubot 112a) disent que Rav Abba embrassait les pierres de la terre d'Israël par l'amour qu'il ressentait pour la terre. ]

Lorsque Hachem vit d'à quel point Yaakov aimait la terre d'Israël, Il se révéla à lui et lui promit qu'il y reviendrait.

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Ainsi, on doit suivre l'exemple de notre ancêtre Yaakov et avoir un amour débordant pour Israël, ce qui provoquera que Hachem se révélera à nous, avec la venue du machia'h.
On peut citer :

-> "La guéoula dépend uniquement de l'amour que les juifs témoignent à la terre d'Israël.
Le plus ils la chérissent, le plus vite la guéoula arrivera."
[rabbi Yissa'har Shlomo Teichtal - Ein haBanim Sémé’ha]

-> En vérité, Jérusalem sera reconstruite quand les juifs en auront une nostalgie extrême, à tel point, qu’ils chériront ses pierres et sa poussière."
[Rabbi Yéhouda haLévi – le Kouzari 5,27]

La terre d’Israël

+ La terre d'Israël :

-> La terre d'Israël est la Chékhina elle-même.
[rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk - Pri haAretz ]

-> Israël parmi les nations, la Torah parmi les croyances et la terre d'Israël parmi les terres, tels sont les trois épicentres où se cachent les trésors qui nourrissent et sanctifient le monde entier.
[rabbi Avraham Ists'hak haCohen Kook - Orot 151 ]

-> Où que j'aille, je me dirige toujours vers la terre d'Israël.
[rabbi Na'hman de Breslev]

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-> La terre d'Israël est le centre du monde et la part d'Hachem.
C'est à Lui qu'elle est attribuée et non aux anges. [toutes les autres terres ont un ange tutélaire en intermédiaire, seule Israël est directement gérée par Hachem. ]
Il a léguée la terre (d'Israël) à Sa nation, qui unifie son nom.... Parce qu'ils lui sont réservés, Il leur a donné la terre qui est la part de D. ...
En dehors du pays, bien que tout appartienne à Hachem, il n'y a pas de pureté parfaite, à cause des serviteurs [les anges] qui y règnent.
[...]
"Le Temple céleste (en-Haut) est directement en face du Temple inférieur (ici-bas)" (Tan'houma Vayakel 7).

[La proximité d'Hachem sur la Terre d'Israël exige des normes de conduite plus élevées. ]
Nous constatons que la proximité d'Israël avec Hachem, est à l'origine de leur éloignement [lorsqu'ils fautent]. [Cela s'applique] d'autant plus à ceux qui méritent de s'asseoir devant Hachem, sur Sa terre, car ils sont comme ceux qui sont en présence du roi.
S'ils sont attentifs à Son honneur, ils seront joyeux, mais s'ils le défient, malheur à eux plus qu'à toutes les autres créatures, car ils font la guerre et mettent en colère le roi dans son propre palais ....
C'est ce qu'enseigne le Sifra (Kédochim 11,14) : "la terre d'Israël n'est pas une terre comme les autres, elle ne soutient pas ceux qui fautent".
[Ramban - A'haré Mot 18,25]

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-> A la différence d'une vigne qui pourrait produire des raisins dans un autre endroit, le peuple élu (juif) ne peut (pleinement) se connecter à la divinité que sur cette terre (d'Israël).
Avraham ... a été déplacé de sa terre vers ce lieu, le seul où il pouvait atteindre la perfection complète.
[rav Yéhouda haLévi - le Kouzari - 2,12-14]

[ ainsi, bien que le peuple juif soit le peuple élu et qu'il ait un lien particulier avec Hachem, ce lien n'est pleinement réalisé que sur la terre d'Israël.
De même qu'une plante a besoin d'un certain type de sol pour s'épanouir, de même il est impossible pour un juif d'épanouir toute sa judaïcité s'il n'est pas en terre d'Israël. ]

-> L'intention du Créateur, béni soit-Il, était de donner la terre sainte au peuple juif parce que c'est une terre dont l'air rend sage, car elle correspond à cette terre supérieure que l'on appelle le royaume des cieux.
Par conséquent, on peut facilement s'y rendre pour véritablement servir Hachem.
[Maor vaChémech - Kédochim]

[la terre d'Israël, lieu de sainteté et d'illumination divine, a été donnée au peuple juif pour qu'il puisse pleinement servir Hachem. ]

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+ Aspirer à vivre en Israël :

-> Au sujet de celui qui désire (sincèrement) s'installer en terre d'Israël, mais qui est contraint de rester à l'étranger, Hachem le considère comme s'il l'avait fait.
[...]
La totalité du désir d'une personne qui immigre sur la Terre d'Israël doit être pour la sainteté du lieu, pour l'amour du commandement d'Hachem ....
Même s'il ne peut pas y immigrer et qu'il est contraint pour une raison quelconque, il doit désirer et aspirer à la terre d'Israël ....
Hachem attache une bonne pensée à un acte [et le considère comme s'il s'était installé sur la terre d'Israël].
[rabbi 'Haïm Palagi - To'hékhat 'Haïm - 'Hayé Sarah ]

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-> Hachem Lui-même supervise directement la terre d'Israël.
Mais à l'extérieur, la Providence de D. passe par les anges gardiens des nations.
Dans le pays [d'Israël], les prières et les mitsvot montent directement vers Hachem ; dans la diaspora, ce sont les anges qui amènent à D. les prières et les mitsvot.
Les autres terres sont donc bien adaptées aux nations du monde, qui n'ont pas de relation directe avec Hachem.
La terre d'Israël est idéale pour le peuple élu. Pour nous, Il est appelé "D. d'Israël" ; nous sommes censés le servir directement.
Nos Sages (guémara Kétoubot 110b) ont ainsi enseigné : "Quiconque vit en terre d'Israël est comme quelqu'un qui a un D. ; quiconque vit en dehors est comme quelqu'un qui n'en a pas".
Bien sûr, les juifs de la diaspora servent D., mais leur service divin ne s'adresse pas directement à Lui ; les anges interviennent [comme intermédiaires].
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

-> Quiconque réside en dehors du pays, c'est comme s'il adorait des idoles (guémara Kétoubot 110b).
La mitsva de s'installer sur la terre d'Israël étant si importante, celui qui y vit démontre sa foi en Hachem, et (en comparaison) celui qui réside en dehors de la terre d'Israël, c'est comme s'il adorait des idoles.
L'affirmation du Sifrei (Réé 80) est correcte : "La mitsva d'habiter la terre d'Israël est équivalente à toutes les mitvot de la Torah". Par cette mitsva, on témoigne (concrètement) de la divinité d'Hachem, et ne pas l'accomplir est considéré comme une adoration d'idoles, ce qui équivaut à un rejet de toute la Torah.
[rabbi 'Haïm Palagi - To'hékhat 'Haïm - 'Hayé Sarah ]

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-> La sainteté de la terre d'Israël n'est due qu'au fait que Hachem veille sur elle ; Il prend constamment garde à la terre d'Israël, comme il est écrit : "Les yeux du Seigneur ton Dieu sont toujours sur elle, depuis le commencement de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12).
De ce fait, la terre d'Israël est sanctifiée et son air rend sage (guémara Baba Batra 158b) ....
Mais qu'est-ce qui pousse Hachem à faire en sorte que ce soit comme si Ses yeux la regardaient?
C'est en raison des âmes du peuple juif [qui y vivent], en qui D. se glorifie, se glorifie, comme dans le verset : "Israël, en qui je me glorifie" (Yéchayahou 49,3) ....
C'est pourquoi on l'appelle la terre d'Israël ; elle reçoit sa sainteté d' "Israël, en qui je me glorifie".
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan Tinyana 40]

=> La terre d'Israël reçoit sa sainteté du peuple juif, à travers lequel Hachem est glorifié. Puisque Hachem veille constamment sur le peuple juif, Ses yeux sont toujours sur la terre.

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-> Puisque la Terre d'Israël est liée au peuple juif de manière spécifique, avant qu'il n'y entre, elle dévorerait ses habitants, rejetant les nations qui s'y sont installées. La terre ne révèle ses qualités cachées que lorsque le peuple juif s'y installe.
La supériorité de la terre d'Israël n'est pas évidente extérieurement, mais toutes les bénédictions découlent de cette terre.

La terre d'Israël n'est destinée qu'au peuple juif, et la lumière bienveillante qui s'y cache n'est révélée qu'à eux ..... C'est pourquoi, avant l'arrivée du peuple juif, son bien caché n'était pas perceptible, et les explorateurs (envoyés dans le désert) ont dit que la terre "dévore ses habitants" (Chéla'h Lé'ha 13,32).
De ce seul fait, ils auraient dû comprendre que la terre d'Israël n'était destinée qu'au peuple juif, et c'est pourquoi elle "a vomi la nation qui était devant vous" (A'haré Mot 18,28) ....
C'est pourquoi Kalev et Yéhochoua ont dit : "Le terre est extrêmement bonne. Si Hachem nous est favorable, Il nous amènera dans ce pays et nous la donnera" (Chéla'h Lé'ha 14,7-8), ce qui signifie qu'à ce moment-là, la bonté/bien caché (de la terre) sera révélé ....

La supériorité de la terre d'Israël n'est pas évidente extérieurement, mais la racine de toutes les bénédictions dépend de la terre d'Israël.
[ Sfat Emet - Chéla'h 5661 ]

"Quiconque habite en terre d'Israël est libre de toute faute" [guémara Kétoubot 111a ]

-> Le rav Yissa'har Shlomo Teichtal (dans son Eim HaBanim Sémé'ha) écrit :
Aujourd'hui, alors que même les juifs les plus bas [spirituellement] ont décidé de revenir à notre héritage [territorial - la terre d'Israël] et qu'ils y consacrent leur vie, refusant de convoiter toute autre terre, Hahem considère certainement ce repentir. S'ils ne respectent pas les commandements de la Torah, c'est parce qu'ils n'ont pas été élevés et éduqués dans cet esprit. Ils sont comme des enfants qui ont été kidnappés par des non juifs ...
Mais l'acte de faire l'alya est sans aucun doute considéré comme un repentir, et par ce biais, ils accomplissent le commandement positif de la téchouva [repentir].
[ceci est basé sur les mots du rav Yonathan Eibshitz (dans sonAhavat Yonatan sur la haftara de Balak, où il dit que le retour en terre d'Israël est considéré comme un repentir. ]

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-> Rabbi Avraham Azoulai ('Hessed léAvraham - nahar 12) affirme :
"Quiconque vit en terre d'Israël est considéré comme un tsadik, même s'il ne semble pas être juste (tsadik). En effet, s'il n'était pas un tsadik, la terre le vomirait ... Puisque le pays ne le vomit pas, il doit être considéré comme un tsadik, même s'il est présumé racha."

-> Même si une personne se souille à chaque faute qu'elle commet, la détermination de son statut n'est pas confiée à la discrétion des êtres humains. Au contraire, comme le dit le Rambam (Hilkhot Téchoua 3,2) : "ce décompte (des mitsvot et des avérot) n'est effectué que selon la sagesse du D. de la Connaissance ; c'est Lui qui sait comment mesurer les mérites par rapport aux fautes".

"Le mérite de la terre d'Israël se place au-dessus de tous les mérites dont nous bénéficions, et il est encore plus grand que le mérite de nos ancêtres (ex: les Avot), puisque, si leur mérite ne parvient pas à nous aider, le mérite de la Terre nous défendra et nous sauvera de l'oppression lorsque nous sommes en danger."
[rav Yissa'har Shlomo Teichtal - Ein haBanim Sémé’ha]

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-> Le rav Yissa'har Shlomo Teichtal (dans son Ein haBanim Sémé’ha) cite une lettre écrite par le rav Shnéour Zalman de Liadi (le Baal haTanya) affirmant qu'il fut libéré de prison en Russie grâce au mérite de la terre d'Israël :
"C'est l'œuvre d'Hachem d'amener le mérite sur nous, par le mérite de la Terre de sainteté et de ses habitants, car c'est ce qui nous soutient et nous aide à tout moment à nous libérer des souffrances et à nous épargner l'oppression".

Le rav Teichtal dit que "tous ses propos étaient inspirés par le roua'h hakodech", et cite le verset sur lequel s'appuie le Baal haTanyan : "Et je me ressouviendrai de mon alliance avec Yaakov ; mon alliance aussi avec Its'hak, mon alliance aussi avec Avraham, je m'en souviendrai, et la terre aussi, je m'en souviendrai."

Israël – Se sentir mal d’en être éloigné & notre nostalgie à son égard amène la guéoula

+ Israël - Se sentir mal d'en être éloigné & notre nostalgie à son égard amène la guéoula :

-> Plus il est difficile de tolérer l'air à l'extérieur de la terre d'Israël, plus on ressent l'atmosphère d'impureté d'un pays impur ; c'est le signe d'une intériorisation plus profonde de la sainteté de la terre d'Israël, de la bonté sublime qui n'abandonnera jamais quiconque a mérité de s'abriter à l'ombre de la terre de la vie, même durant ses lointains voyages, même durant son exil et dans le pays de ses pérégrinations.

L'étrangeté que l'on ressent à l'extérieur de la terre d'Israël suscite un lien plus fort avec l'aspiration spirituelle intérieure à la terre d'Israël et à sa sainteté.
Le désir de voir le pays s'intensifie et la vision de l'image sainte, réelle du pays qui est constamment sous l'œil d'Hachem depuis le début de l'année à la fin, s'approfondit de plus en plus.

Et l'aspiration sainte à l'amour de Sion, au souvenir du pays auquel sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal, les âmes innombrables qui lui sont liées et le son du shofar du rassemblement des exilés s'éveille ; une grande clémence se développe ; l'espoir de la vie pour Israël brille ; la plante d'Hachem grandit et fleurit ; et la lumière du Salut et de la Délivrance se répand comme l'aube qui se déploie au-dessus des montagnes.
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.6]

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1°/ Sentiment de mal être en étant en dehors d'Israël :

-> Le sentiment d'un juif à l'extérieur de la terre d'Israël. Paradoxalement, plus il se sent mal, plus il est en bonne santé spirituelle. Son incapacité à tolérer l'impureté des pays étrangers est un signe qu'il est profondément attaché à (la sainteté) d'Israël.

-> Comment savoir si l'on est profondément attaché à la terre d'Israël?
Si l'on est incapable de tolérer l'atmosphère polluée de 'houtz laAretz (dehors d'Israël) ; si l'on ressent physiquement et émotionnellement sa pollution spirituelle, c'est le baromètre qu'on est intérieurement en harmonie avec la sainteté de la terre d'Israël.

Les propos du rav Kook ne doivent pas être pris au sens purement métaphorique. Il décrit une vérité physiologique.
Une personne qui a établi une profonde relation spirituelle avec Israël ressentira quelque chose d'anormal en 'houtz laAretz. La sensation peut être d'ordre physique, comme un manque d'air.
Ce qui lui manque, c'est la sainteté de la Terre sainte qui, tout simplement, n'existe pas dans la diaspora.
De même, de nombreux olim qui retournent en 'houtz laAretz après une longue intégration en terre d'Israël ont un sentiment d'étrangeté des leur arrivée à l'aéroport ...
Immédiatement, ils se sentent déplacés, détachés, comme s'ils avaient atterri sur une planète totalement différente. Les gens qui les entourent semblent de toute évidence non-juifs ; la langue semble étrangère ; les publicités inconnues ; les policiers, les voitures, les paysages de l'autoroute semblent détachés de leur vie. Le panorama et l'architecture peuvent être beaux, mais ce ne sont pas les leurs.
Lorsqu'un olé revient dans son ancien quartier, il lui arrive de se sentir étranger, comme s'il n'était plus chez lui. Les sujets de discussion entre les gens semblent soudain dénués d'importance. Il ne partage plus leurs priorités. Au contraire, il ressent un désir très vif de téléphoner à quelqu'un en Israël pour s'enquérir de ce qui s'y passe.

Le sentiment d'étrangeté et de vide spirituel qu'on ressent en diaspora sont les signes de la purification intérieure de la personne. Pour un juif, c'est une réaction saine. C'est le signe de la "bonté sublime qui n'abandonnera jamais la personne qui a mérité de s'abriter à l'ombre du pays de la vie, même durant ses lointains voyages ..."
Cette sublime bonté est une bénédiction d'Hachem, un bouclier divin qui protège le juif de l'influence négative de la galout en lui rappelant qu'il n'y est pas chez lui.

Un juif qui vit en diaspora et n'a jamais connu un environnement de sainteté et de santé spirituelle peut ne jamais identifier l'impureté de son environnement. Il ne dispose d'aucun baromètre de comparaison.
La terre d'Israël ne lui manquera pas et son environnement galoutique lui semblera plaisant. Il peut fort bien, même lorsqu'il se rend en terre d'Israël, ne pas reconnaître la sainteté de l'air et les trésors spirituels du pays, car le pays ne dévoile ses secrets qu'à la personne qui y tient véritablement de tout son cœur et de tout son pouvoir.

Le rav Kook écrit qu'en terre d'Israël est le pays de la vie (artsot ha'haïm - Téhilim 116,9). Ce n'est que dans le Pays d'Israël que le peuple juif peut mener une vie authentique, une vie de souveraineté de la nation juive. Ce n'est qu'en Israël qu'un juif peut véritablement être lui-même, fidèle à son identité et à ses talents.
D'ailleurs, ce n'est qu'en terre d'Israël, le pays de la vie, que se produit la résurrection des morts. La guémara (Kétoubot 111a) établit qu'un juif qui meurt en galout doit péniblement traverser des galeries souterraines pour ressusciter en Israël.
La diaspora est décrite comme une tombe, un lieu d'ossements desséchés (Yé'hezkiel 37,1-12).
Le prophète Amos avertit les juifs : "Tu mourras sur une terre impure" (Amos 7,17).
Quelqu'un qui est profondément attaché à Israël ressentira cette impureté lorsqu'il se trouvera hors de la terre d'Israël.
Il ressentira ressentira l'absence de sainteté, une chute spirituelle (on pourrait être plus élevé en Israël), comme le laisse entendre le terme yérida. [lorsque l'on va en Israël on fait son alya, on monte dans une réalité beaucoup plus sainte, spirituelle, plus épanouissante pour notre âme, proche d'Hachem, ... ]
Où que ce soit, l'air et l'environnement de la galout tout entière ne peuvent être comparés à la très haute sainteté de la terre d'Israël.
[rav Tsvi Fishman commentant le rav Kook ]

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2°/ La nostalgie ressentie par un seul juif à l'égard d'Israël exerce une influence sur la Délivrance du peuple tout entier :

-> "L'aspiration sainte à l'amour de Sion ... lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal (Israël) ... et la lumière du Salut et de la Délivrance se répand comme l'aube qui se déploie au-dessus des montagnes."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.6]

-> Le processus de repentance (téchouva) a commencé dès le premier homme. La faute d'Adam avait suscité la chute dans l'exil des étincelles de sainteté tombées hors du gan Eden. Les étincelles se sont enfoncées dans les profondeurs et l'obscurité du monde physique. Pour restaurer l'humanité et le monde dans leur pureté originelle et leur connexion à Hachem, les étincelles exilées doivent être récupérées. [Arizal - chaar haGuilgoulim - intro 3]

Adam et les générations qui suivirent entamèrent ce processus de réparation. Par la suite, la tâche de parfaire le monde incomba à Avraham et à ses descendants. Si la lignée royale de David avait réussi à maintenir un Royaume de Torah en terre d'Israël, la Création serait revenue à la perfection. (rav Tsadok haCohen - Ma'hchévet 'harouts 93b)
Mais lorsque le peuple d'Israël a fauté, les étincelles qu'il avait déjà rassemblées furent dispersées et exilées avec lui aux 4 coins de la terre.

Le rassemblement des exilés en Israël s'effectue parallèlement au retour à leur source des étincelles tombées. La nation exilée doit libérer la sainteté emprisonnée dans l'impureté des nations. (rav Tsadok haCohen - Takanat haChavim 31a)
L'esprit Divin qui brille en permanence au plus profond de l'âme du peuple juif agit comme un aimant, attirant les fragments exilés de l'inspiration Divine et de la sainteté. Lorsque les exilés reviennent en Israël, les étincelles de sainteté reviennent avec eux.
Nos Sages (Meguila 29a - Rachi Nitsavim 30,3) enseignent que, lorsque Israël est en exil, la Chékhina est également en exil. De même, lorsque le peuple juif revient en Israël, la Chékhina revient avec eux.
En effet, la Délivrance d'Israël ramène Hachem vers le monde.
Ainsi, la nostalgie du peuple juif pour la terre d'Israël catalyse non seulement la Délivrance d'Israël, mais également la repentance (téchouva) et le perfectionnement du monde entier. (rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,8)

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-> Pour que la Souveraineté Divine soit complète, dans le monde, dans les esprits et les cœurs de l'humanité tout entière, toute la nation d'Israël doit vivre en Israël, dominant l'ensemble de sa terre.
[rabbi Avraham Azoulay - 'Hessed léAvraham 3,7]

-> Le Kol Tahor (fin chap.5), un élève du Gaon de Vilna, écrit :
"Notre maître le Gaon de Vilna, recommandait à ses élèves de faire leur aliya en Israël et de poursuivre le rassemblement des exilés. Il encourageait en outre ses élèves à précipiter la Fin révélée et la réalisation de la Délivrance en s'installant en terre d'Israël."

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-> Le juif qui est parvenu à établir une relation intime vivifiante avec Israël la porte avec lui, même lorsqu'il doit voyager hors du pays.
L'étrangeté qu'il ressent en galout agit comme une protection contre la pollution qu'il y trouve, préservant son salubre attachement à la terre d'Israël.
Tout juif, où qu'il vive, possède cette aptitude à établir un lien de vie avec Israël. S'il parvient à se purifier, à cheminer honnêtement en lui-même pour se découvrir, pour ôter chaque klipa l'une après l'autre, chaque diaspora, chaque culture étrangère, à remonter plusieurs générations dans le temps dans l'histoire de sa famille pour découvrir sa patrie d'origine et ses racines - s'il est courageux, déterminé et assez chanceux pour établir cette relation, il en arrivera à se sentir étranger dans sa vie de diaspora et à ressentir une fervente nostalgie pour Sion.

S'éveiller de la galout à une nouvelle vie en Israël ressemble au cheminement du repentir d'un juif qui se tourne vers une nouvelle vie de Torah. Au début, il se sent étranger à son ancien mode de vie. Il ressent son impureté et aspire à se détacher de son ancien style de vie et de son ancien environnement. Il ne se reconnaît plus dans la vie qu'il menait autrefois. De nombreuses choses qu'il appréciait auparavant lui semblent désormais ne revêtir aucune importance. Il recherche un nouveau milieu, de nouvelles valeurs, de nouveaux objectifs et de nouveaux idéaux ...

Si un juif n'aspire pas activement à la terre d'Israël, c'est que quelque chose ne va pas dans sa vie spirituelle. S'il a conscience d'être juif et en est fier, le fait qu'il soit satisfait de la galout indique qu'il est toujours détaché de l'idéal juif.
Car les expressions les plus authentiques du judaïsme et de l'identité juive sont une dévotion pour Hachem, la Torah, le Peuple d'Israël et la terre d'Israël. Aucune de ces dimensions ne peut être complète sans les autres (Sidour Beit Yaakov - Introduction).

... Le Kouzari (5,27) écrit que Jérusalem ne pourra être reconstruite que lorsque les juifs y aspireront au point d'embrasser ses pierres et sa poussière, comme le dit le verset : "Tu te lèveras, Tu prendras Sion en pitié, car il est temps de lui faire grâce : l'heure est venue. Car Tes serviteurs affectionnent ses pierres et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,14-15).
[...]

Selon le rav Avraham Kook : "L'aspiration sainte à l'amour de Sion (terre d'Israël), au souvenir de la terre à laquelle sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal, les âmes innombrables qui lui sont liées ..."

Le rav Avraham Kook dévoile ici un secret très profond de la Délivrance. Le réveil de la nostalgie pour Sion n'influence pas seulement la vie de la personne qui aspire à la terre qu'elle chérit, il influence également son environnement et le peuple juif dans son ensemble.
La nostalgie d'une personne pour Sion réveille la nostalgie d'autres juifs.
Comme chaque âme juive est liée à chacune des autres âmes du Klal Israël, l'aspiration d'une seule à la Délivrance exerce une influence positive sur toutes.
[...]

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie) explique que tout ce qui existe dans notre "monde d'en bas", sur terre, a son équivalent spirituel dans les "mondes supérieurs". Un mouvement dans le monde d'en bas provoque un mouvement parallèle dans les mondes d'en-Haut.
Les mondes supérieurs réagissent en envoyant leur influence céleste vers la création d'en bas.
Toute âme juive sur la terre a son équivalent sublime dans le monde céleste supérieur. Comme l'âme céleste supérieure d'une personne est unie à toutes les âmes du Klal Israël, ses actions sur terre influencent l'ensemble du Klal. Lorsqu'un juif fait une mitsva, l'ensemble du Klal s'en trouve amélioré.
De même, une transgression sur terre dégrade l'ensemble de la nation.

C'est pourquoi, la nostalgie d'une âme juive pour la terre d'Israël déclenche une réaction en chaîne dans toute la nation juive. Un invisible bombardement de nostalgie est déclenché dans l'âme collective du Klal Israël où se trouvent rassemblées toutes les âmes, sans séparation, en une unité spirituelle.
Du fait de l'unité intérieure du Klal, la nostalgie d'une seule personne pour la terre d'Israël affecte tous les juifs.
Tous les juifs ne vont pas se précipiter en Israël, mais la réaction en chaîne suscitée par la nostalgie pour Israël pave la voie de la Délivrance (guéoula).
[rav Tsvi Fishman commentant le rav Kook ]

"L'amour de notre terre (d'Israël) si empreint de sainteté est un fondement de la Torah qui mène l'ensemble de la nation et le monde entier à leur perfection.
Quiconque éprouve un grand amour pour la terre d'Israël et quiconque œuvre ardemment au peuplement de cette sainte terre, est béni le premier et s'approche de la perfection."
[rav Avraham Kook - 'Hazon haGuéoula - chap.1 ]