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La terre d’Israël

+ La terre d'Israël :

-> Il est impossible pour un juif d'être fidèle à ses réflexions, à sa logique, à ses conceptions et à son imagination (spirituelle) lorsqu'il se trouve hors de la terre d'Israël, comme il peut l'être en toute fidélité en terre d'Israël.

Les révélations de sainteté, à quelque niveau que ce soit, sont nettes en terre d'Israël conformes à leur valeur ; alors qu'à l'étranger, elles sont mêlées de nombreuses scories et klipot (forces d'impureté).
Cependant, plus une personne aspire intensément à se relier à la terre d'Israël, plus ses réflexions deviennent limpides grâce au fond de "l'air de la terre d'Israël" qui flotte au-dessus de quiconque désire le voir.
"Réjouissez-vous avec Jérusalem et soyez dans l'allégresse grâce à elle, vous tous qui l'aimez!" (Yéchayahou 67,10).
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.4]

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-> Rabbi Avraham Azoulay était le rav de 'Hébron il y a environ 400 ans. Dans son livre 'Hessed léAvraham (3,12), il écrit que tout juif qui arrive dans le pays d'Israël reçoit une âme nouvelle. L'âme de la galout le quitte et il subit une greffe spirituelle.
L'âme égocentrique qui caractérisait sa vie individuelle dans le monde fracturé de la galout est échangée contre l'âme élevée du Klal Israël (communauté juive actuelle, passée et future). Son aliyah en Israël est une aliyah des âmes. Il s'attache à l'âme Divine et à la vie de la nation.

Dans la terminologie de rabbi Avraham Azoulay, Yaakov ne parvient à l'intégrité que lorsqu'il reçu sa nouvelle âme de Klal Israël à son retour dans le pays d'Israël. C'est par son attachement au Klal qu'il mérite son nouveau nom : Israël.

-> Le rav Avraham Kook (Orot - Orot Israël 7,18) écrit :
"L'âme générale de la Knesset Israël ne se trouve pas dans l'individu, sauf en terre d'Israël ; au moment où une personne arrive dans ce pays, son âme individuelle est neutralisée devant la grande lumière de l'âme générale qui pénètre en lui ; et son contenu d'une grande élévation exerce son influence qu'il souhaite et reconnaisse cet impact ou qu'il ne le souhaite pas ou ne soit pas conscient de sa valeur."

-> Par le simple fait de vivre en Israël, un juif se rattache à la vie plus élevée du Klal Israël. Plus il reconnaît son nouveau statut spirituel et plus il s'efforce de s'unir au Klal, plus il s'élèvera.
Comme l'écrit le rav Avraham Kook ('Hazon haGuéoula 1,1) : "Quiconque nourrit un grand amour pour la terre d'Israël et œuvre ardemment au peuplement de la Terre sainte, est béni et s'approche de la perfection."

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+ Aspirer à vivre en Israël :

-> "Plus une personne aspire intensément à se relier à la terre d'Israël, plus ses réflexions deviennent limpides grâce au fond de "l'air de la terre d'Israël" qui flotte au-dessus de quiconque désire le voir."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.4]

-> La sagesse conférée par l'air d'Israël ne concerne pas seulement les juifs qui vivent dans la terre, mais, comme le précise le rav Kook, "elle flotte au-dessus de quiconque aspire à la voir".
Il n'est pas nécessaire de se trouver en Israël pour être doté de cette sagesse. Tout juif qui souhaite ardemment y vivre reçoit une part de ses trésors secrets.
En aspirant à retrouver sa terre, un juif s'attache à l'âme du Klal Israël et s'élève dans son intense lumière. Par son attachement à la terre d'Israël, il est débarrassé de toutes les klipot et des forces célestes inférieures. Son âme cesse d'être un âme de la diaspora individuelle et se transforme en âme transcendante, divine, de la nation.

Ressentir véritablement de la nostalgie pour la terre d'Israël, c'est vouloir y vivre. Si un juif prie le matin pour le rassemblement des exilés et ne pense plus à Israël jusqu'à ce qu'il ouvre à nouveau son livre de prières, il y a de fortes chances pour que sa nostalgie soit pas vraiment authentique (Kouzari 2,24).
Si, par contre, il désire vivre en Israël et œuvre passionnément en ce sens pour réaliser son rêve dès qu'il le pourra, il mérite de bénéficier des bénédictions particulières de la terre d'Israël.

Le rav Avraham Kook explique que la capacité de partager la sagesse de la terre d'Israël "flotte" sur quiconque aspire à la voir. Le mot "flotte" évoque l'idée de provisoire, d'évanescent, quelque chose qui va et vient. Il existe en galout un lien vital à la terre d'Israël, mais il n'est ni aussi permanent ni aussi durable que lorsqu'on se trouve dans le pays.
On demanda un jour au rav Kook s'il aimait étudier dans la célèbre yéchiva de Volozhin sous la tutelle du fameux Nétsiv (auteur du haEmek Davar). Il répondit : "C'est comme si on était en terre d'Israël. C'est "comme si" on était en terre d'Israël du fait de l'ardent amour du roch yéchiva pour la terre d'Israël, mais ce n'est pas la chose elle-même.

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-> Il n'est pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël, et pas de sagesse comme la sagesse de la terre d'Israël. [midrach Béréchit rabba 16,4]

-> Si tu souhaites voir la Chékhina dans le monde, étudie la Torah en terre d'Israël. [midrach Téhilim 105]

-> Parmi les non-juifs, il n'est pas de Torah. D'où nous apprenons que la Torah est en terre d'Israël. [Sifré - Réé]

-> Dans la guémara (Shabbat 154b), les élèves du Rav Yo'hanan demandent pourquoi les sages de la Torah en dehors d'Israël s'habillent de façon distinguée, soignée. Ils répondent que c'est parce qu'ils ne sont pas des Bné Torah, ils doivent donc se mettre en valeur par leur présentation distinguée.
Mais immédiatement, Rabbi Yo'hanan proteste : "Comment pouvez-vous dire qu'ils ne sont pas des Bné Torah?" Il faut plutôt dire qu'ils ne sont pas des Bné mékomam, qu'ils n'habitent pas chez eux.

La guémara enseigne qu'en dehors d'Israël ce n'est pas l'endroit naturel pour les sages de la Torah. Certes, ils possèdent de vastes connaissances en Torah, mais ils ne vivent pas dans la terre d'Israël où ils sont chez eux.
Les grands sages du Talmud babylonien ont atteint leur grande sagesse, même dans l'obscurité de la galout, parce qu'ils savaient que leur place était en Israël et qu'ils aspiraient à y revenir. Leur nostalgie pour Jérusalem les maintenait attachés au Klal, et à la Chékhina qui rayonne sur la Torah de la terre d'Israël.

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+ La pureté et la sainteté de la terre d'Israël :

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (intro à Safra diTzniouta) rapporte que des messagers célestes (maguidim) rendaient régulièrement visite à son maître le Gaon de Vilna, mais il refusa à maintes reprises de les écouter. Il ne jetait même pas un regard sur leur forme céleste.
Lorsque l'un des messagers vint révéler des secrets de la Torah à rabbi Chlomo Zalman, le frère de rabbi 'Haïm de Volozhin, le Gaon de Vilna ordonna au sage de ne pas le recevoir et de ne pas même regarder son éclat céleste. Rabbi Zalman s'enquit de la raison d'un tel comportement : après tout, le Beit Yossef, rabbi Yossef Karo, avait un maguid qui l'informait des secrets du Ciel.
Le Gaon de Vilna répondit qu'en premier lieu, le Beit Yossef vivait plusieurs centaines d'années auparavant et en second lieu qu'il se trouvait en terre d'Israël.
Le Gaon de Vilna précisa qu'à l'extérieur de la terre d'Israel, il était impossible de recevoir des messagers célestes sans interférences polluées et sans les klipot de 'houtz laAretz.
L'information céleste ne pouvait être reçue dans toute sa pureté qu'en terre d'Israël.
C'est la raison pour laquelle, lorsqu'un maguid (messager du Ciel) apparut pour la première fois à Rabbi Yossef Karo en dehors d'Israël, il lui enjoignit de se rendre en terre d'Israël. (Chla haKadoch sur Shavouot)

-> De même, lorsque Hachem apparut pour la première fois à Abraham, Il lui dit de partir pour le pays qu'Il lui montrera (Lé'h Lé'ha 12,1), le pays créé spécialement pour faciliter une relation privilégiée avec Hachem. (Zohar - Lé'h Lé'ha)
Ce n'est qu'en terre d'Israël qu'Avram peut devenir Avraham afin de donner toute sa mesure et mener l'humanité vers la connaissance d'Hachem.

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-> La guémara (Moed Katan 25a) rapporte quà l'enterrement de rav Houna à Babylone, rav Abba prononça l'éloge suivant : "Notre maître aurait mérité que la Chékhina repose sur lui, mais la Babylonie a empêché que cela se produise".
Cela signifie que si rav Houna avait vécu en terre d'Israël, la Chékhina aurait reposé sur lui, alors que dans l'exil, c'est tout simplement impossible.

-> Ce n'est qu'en terre d'Israël que le peuple d'Israël peut être imprégné du roua'h hakodech qui repose sur l'ensemble de la nation. Comme l'explique le Kouzari (4,17) : la terre d'Israël est l'unique pays de la prophétie et le peuple juif est la nation des prophètes.

-> Rav 'Hisda (guémara Moed Katan 25a) dit que si l'on peut prophétiser à l'extérieur de la terre d'Israël, c'est parce qu'on a déjà connaître la prophétie en terre d'Israël (ex: pour Yé'hezkiel).
Le Kouzari (2,14) explique que la prophétie survient soir en terre d'Israël, soit à son sujet.
Rachi (Moed Katan 25a) commente de même, et par exemple il indique que la prophétie de Yé'hezkiel en Babylonie correspondait à une situation d'urgence (il avait aussi connu la prophétie en Israël avant).

-> "Quiconque vit en terre d'Israël est comme quelqu'un qui a un D. et quiconque vit en dehors de la terre d'Israël ressemble à quelqu'un qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b)
Le Ramban (A'haré Mot 18,25) explique Hachem a placé chaque pays sous la tutelle de force angélique, et ce n'est que la terre d'Israël qui est directement sous la responsabilité d'Hachem.
Selon le rav Avraham Kook (Orot Israël), en dehors de la terre d'Israël, le culte Divin n'atteint que le niveau des anges célestes alors qu'en terre d'Israël, le service Divin est en relation directe avec Hachem sans le moindre intermédiaire.

-> "L'air de la terre d'Israël rend sage" (guémara Baba Batra 158b).
Non seulement, la terre d'Israël a une sainteté propre (beaucoup plus que les autres terres du monde), mais également l'air qu'on y respire. L'atmosphère de la terre d'Israël est pure de toutes les klipot polluées de la galout.
En terre d'Israël, le lien entre l'individu juif et Hachem est direct, comme il est écrit : "les yeux d'Hachem, ton D., y sont [constamment] dirigés" (Ekev 11,12).
La pureté de ce lien rend sage.
[...]

Le rav Kook dit : "Les révélations de sainteté, à quelque niveau que ce soit, sont nettes en terre d'Israël conformes à leur valeur ; alors qu'à l'étranger, elles sont mêlées de nombreuses scories et klipot (forces d'impureté)."
Il existe à l'extérieur de la terre d'Israël, une sainteté générale, universelle qui soutient le monde entier. Mais l'environnement y est spirituellement pollué et impur.
Lorsque la sainteté descend dans le monde en dehors de la terre d'Israël, elle est immédiatement attaquée par les klipot impures et les forces du mal qui y règnent.
Les klipot correspondent à un concept kabalistique traduit par enveloppes ou écorces. Il s'agit de coquilles d'impureté et de mal qui entourent et emprisonnent les étincelles de la sainteté exilée ...
Les êtres célestes inférieurs que Hachem a créé pour diriger les nations font obstacles à la sainteté ...
A l'intérieur de la terre d'Israël, la sainteté est mêlée à des forces polluées.
La guémara (Pessa'him 34b) dit qu'en dehors d'Israël, parce qu'un sage de la Torah vit dans un lieu d'obscurité, on ne peut pas être sûr de l'authenticité des paroles obscures, confuses.
Dans la diaspora, on ne peut sûr de l'authenticité de l'inspiration. C'est pour cette raison que le Gaon de Vilna refusa de recevoir les messagers célestes venus lui rendre visite.
Hors de la terre d'Israël, les émanations Divines sont polluées, non pas parce qu'elles descendent ainsi du Ciel, mais parce qu'elles sont contaminées au contact des scories et des klipot dans l'air ...
Il est ainsi ordonné à Avraham de quitter 'Haran pour se rendre en terre d'Israël (Lé'h Lé'ha 12,1), à Moché de faire sortir les Hébreux d'Egypte pour les emmener dans la terre de la Promesse (Chémot 3,7).
[rav Tsvi Fishman]

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-> "Ceux qui vivent en terre d'Israël ont un grand avantage sur ceux de Bavél, en ce qu'ils sont plus directement liés à la vérité car l'air, en terre d'Israël est débarrassé de toute impureté et n'ajoute pas de faussetés et d'idées erronées, ce qui n'est pas le cas en Babylonie". ('Hatam Sofer - drachot p.374)

-> "Dans la terre d'Israël, l'imagination (spirituelle) est lucide et nette, propre et pure, prête pour la révélation de la vérité divine et apte à la concrétisation de la volonté élevée de la tendance idéaliste qui se trouve dans les échelons supérieurs de la sainteté. Elle est prête pour l'explication de la prophétie et de ses lumières, pour l'éclaircissement du roua'h hagodech et son illumination.

L'imagination (spirituelle) qui se trouve dans la terre des (autres) nations est trouble, assombrie dans l'obscurité, dans les ombres de l'impureté et de la pollution. Elle ne peut s'élever aux hauteurs de la kédoucha (sainteté) et elle ne peut offrir une base à l'afflux de lumière Divine qui s'élève au-dessus de la bassesse des mondes et de leur étroitesse."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.5]

-> Contrairement à ce qui se passe en terre d'Israël, la faculté imaginative (spirituelle) à l'extérieur du pays est encrassée par la pollution spirituelle et incapable de fournir un canal pour acheminer la prophétie, la sainteté et la lumière Divine.
Selon la guémara (Kétoubot 110b) : "un juif qui vit en terre d'Israël est comme quelqu'un qui a un D. alors qu'un juif qui vit en dehors de la terre d'Israël ressemble à quelqu'un qui n'a pas de D."
En Israël, nous avons un D., tandis qu'à l'extérieur du pays, les obstacles et la pollution spirituelle se mettent en travers du chemin.
La guémara demande également avec étonnement : se peut-il vraiment qu'un juif qui ne vit pas en Israël n'ait vraiment pas de D.? Et elle répond : "C'est plutôt pour t'enseigner qu'un juif qui vit en dehors d'Israël est comme quelqu'un qui rend un culte à des idoles".
On ne trouve pas Hachem en dehors de la terre d'Israël. Certes, Hachem est partout, mais il existe des niveaux de Sa présence. Pour le trouver dans la diaspora, il faut se frayer une voie à travers d'innombrables couches d'obscurité/impureté.
Dans l'obscurité de l'existence polluée de la galout, on croit servir Hachem, alors qu'on est victime d'une illusion (la frontière pouvant être fine entre illusion et vérité).

En terre d'Israël, notre faculté imaginative (spirituelle) est à même de servir de vecteur à l'inspiration Divine qui révèle la volonté de D. dans le monde. Une personne à l'écoute de ce niveau de sainteté peut recevoir le roua'h hakodech qui arrive sur le monde grâce à Israël.
[En terre d'Israël, si l'on recherche le contact avec le Divin, on a beaucoup moins de risque d'être parasité par des pollutions/perceptions impures. ]
[rav Tsvi Fishman]

L'âme du peuple juif, la Torah et la terre d'Israël ne font qu'un.
[Zohar - Vayikra 73a ]

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-> La Torah, le peuple juif et la terre d'Israël, ces réceptacles de sainteté, sont unis dans leur essence. [ rav Avraham Kook ]
[de nombreux Sages affirment la même idée, comme : le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,11), et le 'Hafets 'Haïm (paracha Bo). ]

[leurs racines existent en une unité transcendantale dans les domaines les plus élevés du Divin. ]

Le pays d'Israël est le cœur de tous les pays.
[Zohar 3,221b]

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-> "Toute la vitalité de ce monde et toutes les bénédictions et l'influence Divine sur tout proviennent à l'origine de Sion et de là, elles sont réparties à chacun sur terre."
[Anaf Yossef - dans guémara Yoma 54b]

-> "Toutes les bénédictions, toutes les consolations, tous les bienfaits que Hachem confère au peuple juif, tous proviennent de Sion".
[midrach Téhilim 20 et 128 ]

-> La parole Divine ne se diffuse dans le monde qu'à partir du pays d'Israël, comme le dit le prophète : "De Sion jaillira la Torah et de Jérusalem la parole de D." (ki miTsion tétsé Torah - Yéchayahou 2,3).

L’anticipation devient réalité

+ L'anticipation devient réalité :

-> Même si vous ne pouvez pas observer toutes les mitsvot, en particulier celles qui dépendent du fait de vivre en terre d'Israël, vous devriez être impatient de pouvoir les réaliser.
Par le mérite de votre anticipation, vous les accomplirez en fin de compte.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 8,1 ]

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=> "Même si quelqu'un a simplement pensé à faire une mitsva et que, en raison de circonstances indépendantes de sa volonté, il n'a pas pu l'accomplir, la Torah considère qu'il l'a accomplie"(guémara Kidouchin 40a).
En conséquence, l'avidité et l'anticipation de la réalisation d'une mitsva permettent à la personne de finir par l'accomplir.

Chaque fois qu'un danger menace le peuple juif en terre d'Israël, cela signifie automatiquement que toute la diaspora est en danger, surtout si l'on tient compte du fait que les juifs en dehors d'Israël n'ont pas le mérite de la terre d'Israël.
[rav Moché Sternbuch]

Israël – le pays de la résurrection des morts

+ Israël - le pays de la résurrection des morts :

-> La guémara (Yérouchalmi Kilayim 9,3) et le midrach (Béréchit rabba 96,5) nous disent que les morts en terre d'Israël ressusciteront les premiers à l’ère messianique.

-> De combien la résurrection des personnes inhumées là-bas précèdera celle des autres reposant en dehors ('houts la'arets)?

Le ‘Hessed léAvraham écrit que nous avons une tradition selon laquelle la résurrection des morts reposant en terre sainte précèdera de 40 ans celle de ceux de diaspora.
Il écrit également : "Quiconque meurt en dehors d'Israël et qui a un membre de sa famille en terre d'Israël pour lequel il devrait éventuellement faire chiva (prendre le deuil), ce parent en terre d'Israël aura le pouvoir de le faire revivre en dehors d'Israël à la même période que lui (en Israël)". (mayan haChlichi - nahar 23)

Rabbi Yo'hanan dit : "[Après la venue du machi'ah,] Jérusalem deviendra une capitale pour tous les pays"
[midrach Shir haChirim rabba 1,37]

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-> Rabbi Hochaya dit : Jérusalem est destinée à devenir un phare pour les nations du monde ...
Comme il est dit : "les nations iront vers Ta lumière" (Yéchayahou 60,3) ... "la montagne de la maison d'Hachem sera établie sur les sommets des montagnes et élevée au-dessus des collines ; toutes les nations afflueront vers elle" (Yéchayahou 2,2) ; et "car auprès de Toi est la source de la vie, dans Ta lumière nous verrons la lumière" (Téhilim 36,10)
[midrach Yalkout Chimoni]

-> Jérusalem est destinée à s'agrandir de tous les côtés, et ses portes atteindront Damas.
[Sifre - Dévarim 1]

Un amour pour la terre d’Israël

+ Un amour pour la terre d'Israël :

-> La paracha Vaét'hanan commence par une description de la demande de Moché à Hachem pour qu'il soit autorisé à entrer en terre d'Israël.
Selon le Ibn Ezra (Vaét'hanan 3,24), l'objectif de Moché en transmettant ces prières au peuple juif était de leur inculquer l'amour de la terre d'Israël.
Lorsqu'il décrit à quel point la terre d'Israël lui est chère, il espérait que cela amènerait le peuple juif à partager ces sentiments.

Le Ibn Ezra explique que la raison pour laquelle Moché voulait que les Bné Israël aiment la terre d'Israël était de s'assurer qu'ils observent les mitsvot. Puisque le séjour des juifs en terre d'Israël dépend de leur observance des mitsvot, leur amour pour la terre d'Israël les motiverait à observer les mitsvot, afin qu'ils puissent rester dans le pays.

-> Le Sefer 'Harédim (chap.59) écrit que l'objectif principal de la mitsva de résider en terre d'Israël est que la terre d'Israël soit importante à nos yeux ('havivout érets Israel).
C'est pourquoi il est important que les juifs aiment la terre d'Israël avant d'y entrer.

-> La Torah décrit la terre d'Israël comme une terre sur laquelle "éné Hashem Eloké'ha ba" (les yeux d'Hachem, ton D., y sont [constamment] dirigés" (Ekev 11,12).
Il est clair que l'importance de la terre d'Israël n'est pas simplement un amour pour la beauté physique de la terre d'Israël, mais plutôt un amour pour la spiritualité et la proximité spéciale avec Hachem qui y existe, plus que dans tout autre endroit.

"La sainteté de la terre d'Israël est éternelle, mais son intensité n'est pas la même à toutes les époques.
Lorsque les gens observent la Torah en terre d'Israël, sa sainteté est grande, mais lorsque des fauteurs y résident, ils profanent sa sainteté.
Ceux qui étudient la Torah avec sainteté en terre d'Israël et observent les mitsvot sanctifient le pays, et leur sort est heureux. Veillez à faire partie de ceux qui sanctifient la terre d'Israël et ne la souillent pas".
[le gaon de Rogatchov - Rabbi Yossef Rosen - 1858-1936 ]

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-> Les autres nations acquièrent un droit sur des territoires en les conquérant de manière ponctuelle. En revanche, la terre d'Israël nous a été donnée par Hachem comme un don conditionnel, et non absolu.
Notre droit à la terre d'Israël ne dépend pas d'une conquête passée ; il nous a été donné comme un don continu, dont la validité dépend de notre performance en matière de Torah et de mitsvot à tout moment, comme il est dit "afin qu'ils gardent Ses statuts et observent Ses lois" (Téhilim 105,45).

La relation entre nous et la terre d'Israël est réciproque : la sainteté de la terre d'Israël n'est pas statique, mais augmente au contraire proportionnellement à la quantité et à la qualité des mitsvot que nous accomplissons en son sein : la sainteté de cette terre est en constante évolution.
Bien qu'elle soit intrinsèquement sainte, l'étendue de sa sainteté dépend de nous. Si nous ne respectons pas les mitsvot en terre d'Israël, nous perdrons notre droit d'exister ici.
[rav Moché Sternbuch]

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-> Le midrach (Kohélet rabba 1,4) explique que, de même qu'une personne a 248 membres et 365 nerfs (Makot 23b), la terre d'Israël a des membres et des nerfs correspondants.
Comme le dit la Torah, "la nudité de la terre" (Mikets 42,9 - ceci est dit pour l'Egypte, mais logiquement le même peut s'appliquer à la terre d'Israël) , "le cœur de la terre" (Yéchayahou 40,2), "le nombril de la terre" (Yé'hezkel 38,12), et "les yeux de la terre" (Balak 22,5).
Les 248 membres d'une personne correspondent aux 248 commandements positifs ; les 365 nerfs correspondent aux 365 commandements négatifs. (Zohar 1,170b)
Chaque nerf/tendon est tenu d'observer le précepte négatif qui lui correspond.
Il en va de même pour la terre d'Israël. Ses membres figuratifs et ses tendons sont tenus d'observer les 613 mitsvot auxquelles ils correspondent.
Lorsque le peuple juif accomplit les commandements sur la terre d'Israël, celle-ci aspire à ce que le peuple juif y vive afin qu'il puisse accomplir les 613 mitsvot de la Torah.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,16 ]

-> Le point essentiel est que lorsque le peuple juif s'implique dans l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot, il acquiert pour lui-même une part de la terre d'Israël en plus de celle qu'il hérite de ses ancêtres, car il gagne en outre une part de la terre en raison de l'effet spirituel qu'il exerce sur elle grâce à la Torah qu'il étudie et aux mitsvot qu'il accomplit.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,12 ]

Shavouot – la fête d’obtention de la terre d’Israël par les juifs

+ Shavouot - la fête d'obtention de la terre d'Israël par les juifs :

-> "Du haut des cieux, tu as fait entendre tes jugements. La Terre a craint et s'est apaisée" (Téhilim 76,9). De quoi la Terre a-t-elle eu peur et comment s'est-elle apaisée?
Nos Sages (Shabbath 88a) expliquent qu'elle craignait que les Bné Israël n'acceptent pas la Torah et que le monde entier retombe dans le néant. Lorsque les Bné Israël acceptèrent effectivement la Torah, le monde fut en paix.
[ "Sans Mon alliance étudiée jour et nuit, Je n'aurais pas mis en places les lois du Ciel et de la terre" (Yirmiyahou 33,25).
ainsi, lorsque le monde vit que la Torah était descendue sur terre dans la plus grande perfection, il fut apaisé de ses craintes, rassuré sur le fait que la création accomplirait effectivement son destin. ]

-> Pour avoir accepté la Torah, les Bné Israël ont reçu la terre d'Israël, qui appartenait auparavant aux 7 nations cananéennes.
S'ils avaient refusé d'accepter la Torah, non seulement ils auraient perdu leur droit sur la terre, mais la terre n'appartiendrait alors à personne, puisque le monde entier retournerait au néant ...

Même avant le don de la Torah, la terre sainte était tout à fait appropriée à la nation sainte du peuple juif. Néanmoins, Hachem ne l'aurait pas retirée aux nations cananéennes sans raison valable, car il n'est pas convenable qu'un roi accorde un cadeau à son sujet, puis le révoque sans raison et le donne à son fils. Il en va de l'honneur du roi de ne pas revenir sur ses dons.
De même, étant donné que la terre d'Israël avait précédemment appartenu aux nations cananéennes, il n'était pas convenable qu'Hachem la leur retire sans raison valable.

C'est pourquoi, avant d'accorder la Torah aux Bné Israël, Hachem l'a d'abord offerte aux autres nations.
Il leur expliqua que, dès le début de la création, il avait été stipulé que si aucune nation n'acceptait pas la Torah, le monde entier retournerait au néant.
Il était donc juste et équitable que la nation qui accepterait la Torah, et qui assurerait ainsi la pérennité du monde, mérite d'hériter du monde entier, qui, autrement, cesserait d'exister.
Malgré cet avertissement, les autres nations ont refusé d'accepter la Torah. Elles ont donc perdu le droit à leur terre. Les Bné Israël, qui acceptèrent la Torah et permirent au monde de continuer à exister, purent alors à juste titre revendiquer la terre d'Israël comme leur appartenant.

Lorsque les Bné Israël reçurent la Torah sur le mont Sinaï, ce fut comme si le monde qui avait existé jusqu'alors cessait d'exister et était recréé par le mérite du don de la Torah.
Par conséquent, les Bné Israël n'ont pas arraché le contrôle de la terre d'Israël aux Cananéens. La terre de Canaan fut détruite et une nouvelle terre, Erets Israël, fut créée à sa place.

Le Roi n'a pas repris le cadeau qu'il avait fait aux Cananéens. Elle a été détruite lorsqu'ils ont permis la destruction du monde plutôt que d'accepter la Torah. Le roi a alors recréé son cadeau et l'a accordé à son fils bien-aimé.
En ce sens, nous pouvons comprendre que le monde n'est devenu stable et fermement établi qu'après le don de la Torah.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - drouch 3 sur Matan Torah ]