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"Un vêtement [fait] d'un mélange de fibres (chaatnez) ne montera pas sur toi" (Kédochim 19,19)

"Tu ne revêtiras pas de fibres combinés (chaatnez), laine et lin ensemble" (Ki Tétsé 22,11)

Il est fait allusion à la mitsva du chaatnetz : l'interdiction de porter un habit composé de lin et de laine.

-> Le Rikanti commente le terme : chaatnez (שַׁעַטְנֵז), comme étant composé de 2 mots : "Satan" (שטן) et "Oz" (עז).

Le Satan fait référence au yétser ara, et "oz" à : puissant, force.
Le Rikanti explique que lorsqu'un juif porte du chaatnez, il donne davantage de puissance au yétser ara, il est plus susceptible de fauter, et c'est nuisible à sa santé spirituelle.

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+ Caïn et Evel : 2 opposés

-> "Caïn présenta du produit de la terre une offrande à Hachem ; les Sages disent : il s’agissait de graines de lin.
Evel offrit de son côté des premiers-nés de son bétail, de leurs parties grasses [et donc de la laine].

C'est la raison pour laquelle la Torah interdit les mélanges de lin et de laine ... ainsi parla Hachem : 'Il ne convient pas que l’offrande du fauteur se mêle à celle de l’innocent.'
C'est pourquoi ce mélange fut interdit."
[Midrach Tan’houma - Béréchit chap.9]

-> Rabbénou Bé’hayé (Kédochim) enseigne :
"Lorsqu'un homme associe ici-bas 2 éléments de la même espèce, il fait régner la paix dans les Cieux, car les forces supérieures peuvent alors achever leur mission convenablement ; mais celui qui mêle des espèces différentes ici-bas, il génère l’inverse de la paix, car il mélange les forces supérieures, les annule et les empêche ainsi d’accomplir leur mission.
[…]
Comme les deux 1ers-nés de l’humanité [Caïn et Evel] approchèrent des sacrifices de laine [le bétail] et de lin, c’est la raison pour laquelle l’assemblage de ces 2 matières nous a été interdit.

L’union de ces 2 hommes issus d’un même sein n’a pas été favorable, car il s'agissait d’un mélange de forces opposées, suscitant l’inverse de la paix.
La fin de leur histoire en établit d’ailleurs la preuve : l’un assassina son frère, et ces deux hommes furent finalement perdus …"

-> Le rav Youdel Rosenberg (1859-1935) donne une explication au fait que l'on peut constater une augmentation des meurtres et des vols dans le monde. C'est en raison de l'impureté du Chaatnez, qui s'est largement répandu ces dernières années, à l'image du fait que le meurtre de Evel par Caïn provient de l'impureté du Chaatnez : Evel ayant apporté de la laine, et Caïn du lin.

Le Choul'han Aroukh fait allusion à cela puisque les halakhot concernant le Chaatnez commence au chapitre (siman) 298, qui s'écrit en hébreu : רצח (rotséah - un meurtrier) [Yoré Déa 298].
[Le I'houd bé'Hidoud note que la discussion à ce sujet se termine au chapitre 30, écrit : ש"ד, ce qui est l'acronyme de : chéfi'hat damim (verset du sang).]

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-> Le Ben Ich 'Haï écrit que la mitsva de Chaatnez nous met en garde contre le mélange de bien et de mal.

Il ne s’agit pas de ceux qui progressent à leurs rythmes ou de ceux qui négligent une partie de la Torah par faiblesse ou difficulté.
Il s’agit là de gens qui fabriquent une idéologie selon laquelle il faut certaines mitsvot et il ne faut pas d’autres mitsvot. Pour ne pas se sentir mal de ne faire qu’une partie de la Torah, ils préfèrent la déformer et tromper les autres.
C’est ce chemin erroné que la Torah nous prévient de ne pas suivre.

[la Torah ne doit pas devenir un mélange, une sélection de ce qui nous arrange. N'oublions pas qu'elle est 100% Vérité, 100% made in Hachem!]

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-> "Un vêtement [fait] d’un mélange de fibres (chaatnez) ne montera pas sur toi"

Nos Sages nous enseignent que les mitsvot que nous réalisons créent des vêtements spirituels pour notre âme, pour ne pas qu’elle se retrouve "nue" après avoir quitté le corps.
Cependant, pour que ces vêtements soient entiers, il faut que les mitsvot soient accomplies complètement pour Hachem, sans y mêler des intentions personnelles et intéressées, comme la recherche des honneurs ou de la récompense, par exemple.

Cela est en allusion dans ce verset : "Un vêtement contenant un mélange ne montera pas sur toi" = c'est-à-dire que les mitsvot doivent être pleinement pour Hachem et on ne doit pas y mêler des intentions extérieures. C’est ainsi que les vêtements que l’âme portera dans l’autre monde seront complets et ne seront pas des vêtements contenant un mélange, où se mêleront des défauts et des manques liés à ces intentions imparfaites.
[Makré Dardéké]

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-> Le Rambam (cité par le Séfer ha'Hinoukh 551) considère que le chaatnez, comme beaucoup d’autres mitsvot, constitue une manière de nier la valeur des cultes idolâtres.
En effet, dans le passé les prêtres païens avaient coutume de vêtir des habits tout spécialement confectionnés à partir d’un mélange de lin et de laine (selon son propre témoignage, c’était encore le cas à son époque chez les prêtres égyptiens).

C’est donc pour nous éloigner de ces pratiques que la Torah interdit le port de telles étoffes.

-> Le Daat Zékenim (Ki Tétsé) écrit pour sa part que cet interdit a pour origine l'une des pièces du Temple : la parokhet : cet épais rideaux suspendu devant le Saint des saints, qui était composé à la fois de lin et de laine.

De ce fait, la Torah nous interdit de reproduire cet alliage, de la même façon qu’elle interdit de mélanger les ingrédients composant la kétoret (l'encens) à des fins personnelles, pour établir une distinction claire entre le saint et le profane.

[nos Sages (guémara Roch Hachana 24a) nous interdisent de faire une copie d'un élément utilisé au Temple.
Hachem souhaite que l'on garde le mélange lin et laine uniquement à des fins Divines/sacrées, et ainsi Il nous interdit un tel mélange dans nos vêtements du quotidien.]

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-> "Combien d’embûches ont été suscitées par la faute de cette terrible interdiction!

Ses lettres témoignent d’ailleurs de la gravité de sa punition : chaatnez (שַׁעַטְנֵז) correspond à Satan-Az [Satan effronté - שטן et עז].
A ce titre, si une personne porte sur elle du chaatnez pendant un seul jour, sa prière ne sera pas entendue pendant 40 jours!"

[le Noda biYéhouda - Drouché haTsla’h 8,6)

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-> "Concernant les vêtements que l’on porte, j'ai lu dans un ouvrage que rien n'entrave les prières davantage que le port d’habits contenant du chaatnez, même si on ne le fait que par inadvertance …"
[Rabbi Israël Elgazi - Chalmé Tsibour]

-> Le Pélé Yoets (fin du Erekh Levicha) nous prévient que le fait de porter du chaatnez empêche les prières d'une personne de s'élever vers le Ciel.

-> Selon le Séfer 'Hasssidim (553), aimer son prochain est un prérequis à une prière efficace.
Le Arizal rapporte la coutume : avant de prier, il faut prendre sur nous la mitsva de : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même".

=> A l'inverse, une personne qui porte du chaatnez porte en elle le symbole de la 1ere haine entre un homme et son prochain, et ses prières sont donc bloquées.

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-> "Un vêtement Chaatnez (contenant de la laine et du lin) ne montera pas sur toi" (Kédochim 19,19)

=> Pourquoi la Torah utilise-t-elle cette formulation : "Un vêtement Chaatnez ne montera pas sur toi"? Il aurait été plus simple de dire : "Ne porte pas un vêtement Chaatnez".

-> On pourra le comprendre à travers une anecdote. Un jour de Kippour, au plein milieu de la prière, un élève de la yéchiva de Mir sortit soudainement de l'enceinte de la synagogue, pour revenir peu après, portant des vêtements de jours profanes. Cela étonna tout le monde. A la fin de Kippour, il expliqua à ses camarades qu'il n'arrivait pas à se concentrer dans sa prière. Il sentit qu'il y avait des blocages qui l'empêchait de prier avec ferveur, ce qui le perturbait beaucoup. Alors, il se rappela qu'il avait acheté pour Kippour un costume qu'il n'avait pas encore vérifié s'il était cachère, c'est-à-dire sans mélange de lin et de laine, c'est ce vêtement qu'il portait pendant sa prière. Or les Textes enseignent que celui qui porte un tel vêtement, cela empêche ses prières de monter vers Hachem.
C'est pourquoi, il sortit de la synagogue, se changea avec des habits profanes et revint. Alors, il réussit soudainement à se concentrer. Après Kippour, il fit vérifier son costume et effectivement, il contenait ce mélange.

=> Mais pourquoi le fait de porter ce type de vêtement empêche la prière de monter ?
Rabbénou Bé'hayé explique que quand un homme porte un vêtement Chaatnez, un esprit d'impureté se met à planer au dessus de lui. Ainsi, ses prières ne peuvent pas monter, car elles sont bloquées par cet esprit d'impureté.
C'est cela le sens du verset : "Un vêtement Chaatnez ne montera pas sur toi" = cela fait allusion à cet esprit impur qui monte au dessus de l'homme qui porte ce vêtement et qui plane sur lui, empêchant ses prières de s'élever vers Hachem.

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-> Le Méam Loez (Kédochim 19,19) enseigne :
Il est évident que personne ne transgresserait volontairement le commandement de chaatnez.
Comme le corps n'en retire aucun plaisir physique, le mauvais penchant n'incite pas l'homme à commettre cette faute.
Ainsi, si les gens connaissaient la gravité de cette transgression, dans ce monde et dans le prochain, ils la fuiraient comme on fuit un serpent.

En Haut, il existe des anges qui dénoncent Israël.
Comme Hachem aime profondément Israël, Il sépare et disperse ces forces pour les empêcher d'accuser conjointement le peuple juif.
Si Israël était montré du doigt par leurs critiques unanimes, il lui serait très difficile de survivre.
Le chaatnez fait allusion à ces Accusateurs célestes. Un homme qui porte un vêtement de laine et de lin mélangés réunit ces anges dénonciateurs en un même lieu où ils sont capables de médire Israël.
Par conséquent, celui qui porte du chaatnez cause du tort à tout le peuple juif.

Un ange saint recueille les prières d'Israël.
Lorsque l'ange saint voit une personne vêtue de chaatnez, il constate qu'elle ressemble aux prêtes idolâtres et rejette sa prière qui n'est pas acceptée parmi celles d'Israël.
La personne vêtue d'un habit contenant un mélange interdit (chaatnez) donne du pouvoir au mauvais esprit chargé des porteurs de chaatnez et sera livrée à son autorité.

Lorsqu'un homme donne du pouvoir à l'esprit mauvais, c'est comme s'il adorait des idoles.
Le mot chaatnez (שַׁעַטְנֵז) y fait allusion, il se décompose en : "Satan az" (Satan puissant - שטן עז).
De plus, les lettres "ayin" (ע) et "zaïn" (ז) [de az - עז] sont une abréviation de "avoda zara" qui veut dire : idôlatrie.
Quiconque porte du chaatnez est livré au pouvoir de l'esprit mauvais qui est le Satan.
Le mot "Az" signifie : fort.
L'homme vêtu d'un habit contenant du chaatnez donne de la force au Satan qui lui inflige des tourments.

Le verset y fait allusion : "Un vêtement d'espèces mélangées chaatnez ne sera pas sur toi".
La Torah dit à l'homme : si tu veilles à ne pas porter de kilayim (mélanges), Chaatnez (le Satan fort) ne sera pas sur toi, c'est-à-dire qu'il n'aura pas de pouvoir sur toi.
Ce verset peut également se traduire littéralement : "Des vêtements d'un mélange chaatnez, cela ne montera pas pour toi".
Le mot "cela" désigne la prière. Le verset nous dit que si l'on porte des vêtements chaatnez, notre prière ne montera pas en Haut.

Sans le Séfer Torah, les lettres : chin, ayin, tét, noun, zaïn, guimet et tsadik sont surplombées de couronne.
L'acrostiche des 5 premières forme les mots : "chaatnez" (Satan fort), alors que celui des 2 dernières (guimel et tsadik) est celui des mots : gadol tsorer, signifiant : le grand ennemi.
Ceci enseigne que quiconque étudie la Torah est protégé du Satan et du grand ennemi.
Ces couronnes [de la Torah] sont appelées : "taguine" en hébreu, un mot proche de hagana, qui signifie protection.

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-> b'h, sur les mélanges interdits : http://todahm.com/2020/03/11/13334

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18)

Le Boyaner Rebbe s'est une fois lamenté :
"J'ai souvent vu des juifs courir au travers toute une pièce lorsqu'ils ont remarqué qu'un morceau d'un Sidour était tombé par terre.
Avec beaucoup de précaution, ils l'ont ramassé et embrassé, lui évitant d'être profané.
Cela est le signe d'une belle sensibilité aux mitsvot.

Mais je ne peux pas comprendre pourquoi, lorsqu'un autre juif tombe durant des moments difficiles de la vie, les gens ne vont pas courir afin de le ramasser et le protéger d'être dévasté.
Après tout, un juif est comparé à un Séfer Torah entier et pas uniquement à un morceau d'un Sidour. "

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-> Rav Lévi Yits'hak de Berditchev explique que de même que notre amour pour nous-même n'est pas dépendant de qualités particulières, de même doit-il en être pour notre amour avec notre prochain.

Un juif doit être aimé uniquement pour le fait qu'il est également juif.

Nos défauts ne diminuent pas l'amour que nous nous portons, et il doit en être de même avec un autre juif.

-> Un homme âgé a raconté au rav Chlomo Wolbe : "Je me souviens d'une époque où lorsqu'on rencontrait un juif qu'on n'avait encore jamais vu auparavant, on remerciait Hachem pour l'opportunité d'aimer encore un nouveau juif."

"Le mauvais penchant s'efforce de nous subtiliser ce que nous avons de plus précieux, à savoir notre "moi".

Ainsi, il nous fait croire que ce qu'il veut est ce que le "moi" veut.
Alors qu'en vérité, le "moi" du juif n'aspire qu'à accomplir les mitsvot et à s'éloigner des fautes (comme l'indique le Rambam dans les lois de Guirochin - chap.2)

La seule véritable aspiration du juif est de s'attacher à sa Source de vie.
[...]
La guémara (Soucca 53) dit : "Si le 'moi' est là, tout est là!".

Heureux l'homme qui s'attache à étudier le moussar, car il entretient ainsi sa relation avec son "moi"."

[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou]

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+ "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18)

-> Selon le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou), l'égoïsme est une prédisposition innée chez tout être humain.

Inconsciemment, chaque individu ressent que ses droits passent avant ceux des autres.
Le "moi" aspire continuellement à combler ses besoins et à assouvir ses désirs, et chaque fois que ses ambitions sont satisfaites, son égo s'en trouve davantage renforcé.

A ce stade, il s'agit d'une véritable forme d'idolâtrie siégeant dans le cœur de chaque personne.

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-> "Les pulsions du "moi" sont parmi les plus sombres de la nature humaine"
[Rav Israël Salanter]

Elles agissent sur l'inconscient et sont capables d'inciter l'homme à tout sacrifier pour elles.

Ainsi, l'amour de nos êtres les plus chers devient secondaire face à un "amour de soi" fortement présent dans notre inconscient.
On peut citer l'exemple de la 1ere femme : 'Hava, qui malgré son formidable degré spirituel, incita son mari à manger du fruit défendu pour ne pas : "qu'elle meure et que son mari lui survive et prenne une autre femme pour épouse" (Rachi).

=> Pourquoi l'homme est-il doté d'une nature égoïste si puissante?

La réponse est que seule cette disposition morale offre à l'homme la volonté de s'élever spirituellement et de se rapprocher de Son Créateur.

Il est écrit : "Si tu la souhaites comme l'argent, si tu la recherches comme des trésors, alors tu connaîtras la crainte de Hachem" (Michlé 2,3).

Ainsi, cette tendance peut générer autant une bénédiction qu'une malédiction, autant un énorme rapprochement avec D., qu'une distanciation totale.
b'h, A nous d'en faire bon usage ...

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-> "De même que l’homme doit croire en D., ainsi doit-il croire en lui-même. […]
L’homme doit être convaincu que son âme vient de la Source de la Vie, et que D. a plaisir et jouissance d’elle."

[Rabbi Tsadok haCohen de Lublin – Tsidkat haTsadik 1,54]

Si l'on ne s'aime pas, si l'on n'est pas en paix avec soi-même, comment pouvons-nous prétendre : "aimer ton prochain comme toi-même"?

"Hachem a dit : "Parmi toutes les nations, Je voulais que seul Israël s'attache à Moi" ...
Voila pourquoi le verset dit : "Vous devrez être saints" (Kédochim tiyou) : vous particulièrement, vous devez être saints."

[Zohar - Kédochim 80b]

"Tu réprimanderas ton prochain." (Kédochim 19,17)

-> La guémara Yébamot (65b) nous enseigne :
"De même qu'il est une mitsva de dire ce qui sera entendu par le destinataire de la réprimande, de même est-ce une mitsva de ne pas dire ce qui ne sera pas entendu. "

-> Le Séfer ha'Hinou'h (commandement n°239) explique :
"Si les remontrances se révèlent sans effets : soit parce que leur destinataire n'est pas disposé à les entendre, soit parce qu'il est violent et dangereux ; il n'y a pas d'obligation de le réprimander. [...]
Il faut bien considérer si nos paroles seront efficaces avant de les adresser à celui qui a péché, et placer notre confiance en D., afin qu'Il nous aide à lutter contre Ses ennemis.

Et si le pécheur se repent, sa récompense sera immense."

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-> La guémara Baba Métsia (31a) affirme : "Réprimande-le même 100 fois, s'il le faut!"

Le Saba de Kelm nous précise que cela nous renseigne sur la manière dont nous devons procéder pour formuler une remontrance.

= Il ne faut pas l'émettre d'un coup, en une fois.
Mais nous devons la morceler, et l'adresser par petites doses ("même 100 fois, s'il le faut!").

Telle est la façon la plus efficace de toucher l'auditeur et de l'influencer positivement.

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-> Le rav Aharon Kotler nous explique qu'il est préférable d'influencer positivement son prochain de façon agréable et chaleureuse.

Nos Sages enseignent en effet (guémara Arakhin 16b) : "J'aurais pu penser qu'il faille le réprimander jusqu'à ce que son visage se décompose de honte. C'est pourquoi, il est écrit [aussitôt ensuite] : "et tu ne porteras pas de péché contre lui" [pour lui avoir fait honte]. "

Mais, il existe une manière d'intervenir meilleure encore que la critique en douceur : l'influence indirecte.

Celle-ci est possible dès que plusieurs personnes sont en présence, et que l'acte positif de l'une peut marquer toutes les autres et les inciter à l'imiter.
En revanche, une mauvaise action risque d'entraîner vers le mal tout le reste du groupe.

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+ Supplément :

-> Un jour, un proche disciple du 'Hafets 'Haïm se plaignit qu'il avait parlé pendant 2 heures devant une assemblée nombreuse, et que ses paroles semblaient n'avoir influencé personne.

Il demanda : "A quoi servent les sermons, s'ils n'incitent pas les auditeurs au repentir?"

Le 'Hafets 'Haïm lui répondit : "Nous connaissons l'enseignement du Gaon de Vilna, selon lequel pour chaque instant où il aura gardé le silence et se sera gardé d'émettre des paroles interdites, l'homme jouira de la lumière réservée aux Justes, que même les créatures célestes ne peuvent entrevoir.

Or, si telle est la récompense pour un seul instant, que dire de celle que vous recevrez pour avoir fait taire une assemblée entière 2 heures durant, et avoir ainsi empêché ses membres d'émettre de la médisance et d'autres propos interdits."

"Vous serez saints, car Je suis saint" (Kédochim 19,2)

1°/ Pourquoi cette injonction est-elle au futur?

Le Or ha'Haïm répond que c'est afin de nous apprendre que cette mitsva ("vous serez saints") n'a pas de fin ni de limite, elle est constamment en vigueur, car le niveau atteint actuellement n'est jamais suffisant, n'étant jamais maximal.

De même qu'il n'y a aucune limite, ni aucune mesure à la sainteté divine, de même, D. attend de Ses enfants qu'ils Lui ressemblent en progressant sans fin dans la Kédoucha.
[Tant qu'il y a de la vie, il faut travailler à se parfaire ...]

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2°/ Le rav Yé'hezkel Levinstein commente ce verset :
"N'allons pas penser que nous sommes incapables d'accéder à la sainteté en raison de notre nature physique.
Celui qui aspire sincèrement à se purifier et à s'élever est assuré d'y être aidé et secouru par le Ciel.
A lui de faire le 1er pas pour recueillir cette assistance divine."

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3°/ Le rav Moché Feinstein demande : Que signifie cette précision : "car Je suis saint" ?

Et d'expliquer :
"Logiquement, pour engager notre prochain à accomplir un certain acte, il faut que nous l'ayons nous-même effectué.

Si nous le réprimandons parce qu'il a manqué à un devoir que nous-même n'avons pas rempli, nos paroles tomberont dans les oreilles d'un sourd, et lui-même ne pourra présenter de telles revendications à d'autres, selon la formule de la guémara (Sanhédrin 18a) : "Commence par t'habiller toi-même avant d'habiller les autres."

=> Voilà pourquoi, D. nous enjoint : "Vous serez saints, car Je suis saint." : parce que Lui-même nous montre l'exemple en "Se modérant", si l'on peut s'exprimer ainsi, et en Se retenant de suivre Son attribut de Justice.

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4°/ Le Midrach explique qu'à partir des mots : "Vous serez saints", nous aurions pu penser à tort que l'être humain est apte à atteindre le même niveau de sainteté que D.

Ainsi est-il écrit : "car Je suis saint", afin de souligner que la sainteté de D. est bien au-dessus de la nôtre.

[le fait de devoir faire cette précision, signifie qu'on peut atteindre un niveau de sainteté extrêmement élevé!]

-> Le Rabbi de Satmar dit qu'une personne ne peut raisonnablement pas se croire capable d'accéder totalement à la même sainteté que D.

Il rattache la notion de sainteté de D. à une de ses caractéristiques, soulignée par le verset : "... et ainsi fera-t-il pour la Tente d'assignation qui réside avec eux au milieu de leur impureté." (A'haré Moth 16,16).

La guémara Yoma (56b) d'expliquer : "Bien qu'ils soient impurs, la présence de D. réside parmi eux."

=> L'homme pourrait commettre l'erreur de se croire capable, lui aussi, de se maintenir dans sa sainteté tout en résidant dans un environnement impur, sans en être affecté.

Voilà pourquoi D. précise bien : "car Je suis saint" : d'une sainteté inaltérable qui n'a rien à voir avec la nôtre.

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"Soyez saints! Car je suis saint, moi Hachem, votre D."

-> Chaque personne peut devenir sainte comme D. Lui-même, si l'on peut dire.
Car l'âme est la part Divine de l'homme, et une part peut être étendue pour englober le tout.
En réalité, le but ultime de la Création est pour l'homme de ressembler à D.
[le Déguél Ma'hané Efraïm - rabbi Moché 'Haïm Efraïm de Sadilkov]

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-> "Soyez saints car Je suis Saint, Moi Hachem votre D." (Kédochim 19,2)

-> Le Midrash explique ce verset de la façon suivante. Quand Hachem ordonne : "Soyez saints", on aurait pu penser que cette mitsva demande à ce que l'homme soit aussi saint qu'Hachem Lui-Même. C'est pourquoi, pour éviter cette erreur de compréhension, la Torah poursuit et dit : "Car Je suis Saint", c'est-à-dire que "Ma Sainteté est plus élevée que la votre", Je ne vous demande donc pas d'être aussi saints que Moi.
=> Mais apparemment, comment même imaginer que la Torah puisse demander à l'homme d'être aussi saint qu'Hachem, dont la Perfection est Absolue? Cette simple hypothèse semble déjà incompréhensible.

-> Le Ktav Sofer rapporte une parole de nos Sages selon laquelle l'homme ne doit pas dire : "Je n'aime pas le porc, je n'aime pas mélanger le lin et la laine", mais il doit plutôt dire : "J'aime le porc et je ne m'en abstiens pas par manque d'envie. Mais que puis-je faire ? Voilà que Hachem me l'a interdit!".
Quand un homme s'abstient de l'interdit parce qu'il ne l'aime pas, cela ne montre pas tellement sa soumission à l'Autorité Divine, puisqu'il s'éloigne de l'interdit de par son dégoût envers lui. Mais quand un homme
aimerait bien satisfaire un plaisir interdit mais qu'il s'en abstient parce qu'il accepte l'Autorité Divine, cela atteste de sa soumission à la Volonté Divine ce qui est encore plus louable.
D'autre part, la Sainteté d'Hachem est telle qu'Il est au dessus de tout désir physique. Hachem n'a pas besoin de se forcer pour ne pas manger ou boire. Mais du fait même de Sa sainteté, Il n'en a absolument pas besoin.

Ainsi, quand la Torah demande : "Soyez saints", on aurait pu comprendre que l'intention est de se travailler et s'élever jusqu'à ne même plus ressentir l'envie et l'attrait pour l'interdit, au point de dire : "Je n'aime pas le porc". En cela, sa sainteté ressemblerait quelque part à la Sainteté d'Hachem, Qui ne ressent aucun besoin de ce qui est physique.
Tel était l'hypothèse d'imaginer être saints comme Hachem. Non pas Lui ressembler dans Sa Perfection, car cela est impossible. Mais Lui ressembler dans le fait de ne pas ressentir l'envie de l'interdit.
C'est pourquoi le verset poursuit : "Car Je suis Saint", Ma Sainteté est plus haute que la votre. En ce qui Me concerne, certes, Je n'ai aucun attrait pour le matériel. Mais pour vous, il est préférable que vous
vous éloignez de l'interdit du fait de votre acceptation de Ma Royauté, plus que par manque d'envie, car par cela, votre soumission à Ma Volonté sera plus claire et c'est cela que Je recherche.
Comme la fin du verset l'exprime : "Car Je suis Saint, Moi Hachem votre D." = Je suis votre D. et à ce titre Je préfère que vous ressentiez l'attrait pour le plaisir et que vous vous en absteniez du fait de Ma Volonté, car ainsi, cela marquera encore plus que « Je suis votre D.ieu » et que vous vous soumettez à Ma Royauté.

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5°/ "Vous serez saints" : On ne peut être saint (kadoch) uniquement si l'on fait partie intégrante d'une communauté.
Tout celui qui s'isole et se retire de ses frères juifs ne peut pas être considéré comme saint, peu importe combien il essaie de se sanctifier lui-même!"
[Sfat Emet]

[Un homme peut mériter la sainteté seulement lorsqu’il s’annule devant la Communauté et se considère comme faisant partie intégrante du peuple juif. S’il y a "Hakehel" (Rassemblement), il peut aussi y avoir "soyez saints".
Quand "toute la Communauté" est unie comme un seul homme, il est possible que Tous "soient saints". ]

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-> La sainteté que la Torah demande au juif n’est pas celle qui le fait s’éloigner des hommes et s’isoler du Monde.
Il doit au contraire se mélanger aux gens (Hakehel), tout en menant une vie sainte.
"Soyez saints", doit aller de pair avec le "Hakehel" (Rassemblement).
['Hatam Sofer - Torat Moché]

-> A ce sujet, le 'Hovot haLévavot (Portique de l’Ascèse III) :
"La Volonté divine n’est pas que nous soyons des ermites, en allant dans des endroits vides d’êtres humains, dans les déserts, les forêts afin de s’interroger et comprendre les actions d’Hachem ; car il est dit: ‘Il l’a créée non pour demeurer déserte mais pour être habitée’ (Yéchayahou 45,18).
La Volonté divine est que l’homme aime les créatures, s’attache à elles, afin de leur rendre intelligible et compréhensible la Torah d’Hachem".

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6°/ La paracha Kédochim débute par le commandement : "Vous serez saints, car Je suis saint", et elle se termine par les mots : "leur sang est sur eux".
De là, nous apprenons que la Torah ordonne aux juifs : "Soyez saints, même si cela vous coûte votre sang, votre âme et même votre vie!"
[Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

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7°/ Nos Sages recommandent : "Sanctifie-toi dans ce qui t'est autorisé" (guémara Yébamot 20a - kadéch atsmé'ha bémoutar la'h).
Selon le Ramban, la sainteté ne se limite pas à se suffire d'observer la lettre de la loi, car selon lui on peut facilement devenir : "un dépravé avec l'aval/la bénédiction de la Torah" (naval birchout aTorah).
En effet, un individu, esclave de ses pulsions, peut satisfaire toutes ses tentations dans le cadre de ce qui est permis.

Cependant, D. exige bien davantage du juif que le respect des exigences formelles des mitsvot : nous devons rester fidèle à l'esprit des commandements et faire preuve de retenue aussi bien dans le domaine des actes autorisés que face aux interdictions explicites.

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-> "Soyez saints" = c'est-à-dire faites preuve d'abstinence.
"Sanctifiez-vous et soyez saint, parce que Je suis saint" = de même que Je suis saint, vous aussi soyez saints ; de même que Je suis détaché [du monde] vous aussi écartez-vous des tentations.
[Torat Cohanim]

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Un homme a la grande obligation de s'éloigner des désirs, car à l'endroit même où il se trouve dans ce monde, il se trouvera dans le monde futur.
Un homme qui est plongé ici-bas dans un univers de plaisirs, le sera également au monde futur.
Celui qui est immergé dans le plaisir du sommeil, des mets culinaires et des autres plaisirs du corps, il sera dans le monde futur aussi dans le même état de décadence.
En soi, il n'y a pas d'interdit pour ces plaisirs, mais celui qui s'y plonge, se trouve être dans la situation d'être "immonde avec la permission de la Torah", selon les écrits du Ramban (Vayikra 19a) : "si celui qui recherche la luxure trouve un lieu pour s'y immerger ... abuser de vin et de bonne chair, prononcer toutes les grossièretés possibles, sans interdit spécifique de la Torah, il sera dans la situation d'être immonde avec la permission de la Torah".
Il mange avec la meilleure surveillance rabbinique, mais il est immonde, il sera ainsi dans le monde futur.

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8°/ "Parle à toute la communauté d'Israël et dis-leur : Vous serez saints, car Je suis saint"

Le Zohar écrit que : "lorsque les juifs arrivaient à cette section de la Torah, ils se réjouissaient."
Pourquoi cela?

Le rav Yaakov Neuman (Darké Moussar)répond que le fait que ce verset place l'accent sur : "à toute la communauté d'Israël", cela vient réfuter l'idée largement répandue, selon laquelle la sainteté ne s'offre pas à tous et qu'elle est seulement l'apanage des hommes les plus éminents.
Cependant, pour la Torah tout un chacun a les capacités pour s'élever jusqu'à devenir "saint".

=> Voilà pourquoi Moché rassembla toute la communauté (cf.Rachi) pour lui annoncer : "Soyez saints", parce que chaque individu, sans exception, peut accéder à la sainteté.

Par exemple avant d'accomplir une mitsva, nous récitons une bénédiction contenant les mots : "Qui nous a sanctifiés par Ses commandements" (acher kidéchanou bémitsvotav), car chaque mitsva permet de davantage nous sanctifier.
De plus, la paracha de Kédochim contient de nombreuses mitsvot, dont un certain nombre n'ont pas de rapport apparent avec la sainteté. Mais dans la mesure où cette section est introduite par les mots "soyez saints", cela signifie que chaque mitsva, quelle qu'elle soit, entraîne un supplément de sainteté.

=> Le juif le plus simple peut atteindre des sommets de sainteté grâce à la Torah du Créateur, un privilège dont sont privées les nations du monde.
["Vous serez saints, car Je suis saint" = de même que la sainteté Suprême de D. est une réalité indéniable, de même tout juif peut parvenir à une sainteté quasiment équivalente (nous avons une partie divine en nous!)]

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-> Le juif doit être saint et pur partout, pas seulement chez lui. Certain se conduisent en juifs chez eux mais ont honte d’être juifs à l’extérieur, comme l’ont dit les assimilationnistes de toutes sortes : "Sois un juif dans ta tente et un homme quand tu sors".
Le juif doit être saint aussi lors des rassemblements, dans la rue, parmi ses connaissances et les étrangers, sans avoir honte de sa sainteté et de la distance qu’il garde.
[Divré Chaaré 'Haïm].

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-> Parmi les Bné Israël, certains sont très loin d’être saints. Cependant, lorsqu’on regarde le peuple juif dans son ensemble, on remarque sa nature élevée et ses traits nobles qui peuvent servir d’exemple à tous les peuples de la terre.
"Soyez saints" = Quand on regarde le peuple juif dans son ensemble (Hakehel), il est un peuple de saints.
[Hadrach véha'Iyoun]

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-> Quand un grand nombre de personnes se rassemblent, il est très facile d’en arriver à la frivolité. Il faut donc établir des barrières protectrices et des décrets comme l’ont fait nos Sages, par exemple à la Sim’hat Beit Hachoéva (la célébration pendant Souccot) pour séparer les hommes des femmes [voir guémara Soucca 51b].
Étant donné que cette paracha (Kédochim) a été dite lors de "Hakehel" (Rassemblement), à un moment où hommes, femmes et enfants étaient réunis, il fallait s’éloigner de l‘immoralité et dire : "Soyez saints".
[Alchikh haKadoch]

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-> On raconte sur le saint Rabbi Naftali de Ropschitz qu’un Roch Hachana où il se trouvait chez le Hozé de Lublin, il partit pour accomplir la mitsva de Tachlikh, et en chemin il rencontra le ‘Hozé qui revenait à ce moment-là de
Tachlikh. Le ‘Hozé demanda à Rabbi Naftali où il allait.
Il répondit : "Je vais ramasser ce que le Rabbi a rejeté". (Il voulait dire par là que ce qui était considéré pour le ‘Hozé, d’après la grandeur de sa sainteté, comme une faute qu’il fallait rejeter, était considéré pour les autres, qui lui étaient bien inférieurs, comme une mitsva qu’il fallait ramasser)

C’est également ce que signifie le verset : "Vous vous sanctifierez et vous serez saints" (Kédochim 20,7) : Une fois que vous vous serez sanctifiés, vous aurez tout de suite besoin de vous sanctifier de nouveau, pour pouvoir être saints. En effet, en tant que saints, de nouvelles fautes s’éveilleront chez vous, dont vous devrez alors vous sanctifier.
[Chem miChmouël]

[d'un côté plus on monte en sainteté, plus notre yétser ara se renforce.
Mais également, plus on monte de niveau en sainteté, plus au Ciel on a des attentes à notre égard qui sont élevées, et ce qui n'était pas une faute auparavant pourra le devenir (selon le fait que l'on juge un tsadik sur l'épaisseur d'un cheveu)]

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"Soyez saints, car Je suis saint, Moi Hachem votre D. Vous craindrez, chacun, votre mère et votre père" (Kédochim 19,2-3)

-> Quel est le lien entre le début de notre passage et sa fin : le commandement de respecter sa mère et son père?

Le rabbi Shmelke de Nikolsbourg (Imré Chmouël) répond :
Nos Sages (guémara Nida 31a) enseignent : "Trois partenaires sont impliqués dans la création de chaque être humain : Hachem, le père et la mère [du bébé]".

D. dote l'homme d'une âme Divine, et le corps humain est la contribution de la mère et du père.

Ainsi, l'intention du verset est la suivante :
- "Soyez saints, car Je suis saint" = Vous êtes saints grâce à votre âme Divine ; et vous devez devenir saints. Comment cela?
- en "respectant votre mère et votre père" = en soumettant votre composante "mère-père", votre corporéité.
Ne soyez pas asservis à vos désirs et envies physiques, maîtrisez-les, et par ce moyens, élevez-les au niveau de la sainteté.

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-> "Soyez saints, car Je suis saint, Moi Hachem votre D." (Kédochim 19,2)

Rabbi Israël Salanter enseigne :
Beaucoup de gens commettent l’erreur de penser que la sainteté ne concerne que les choses spirituelles. Mais dans la paracha Kédochim, la Torah fixe les conditions nécessaires pour atteindre la sainteté : "Ne volez pas, ne reniez pas et ne mentez pas", "ne maltraitez pas le prochain, ne dérobez pas", "ne commettez pas d’injustice dans un jugement", c’est de toutes ces choses que dépend la sainteté, "car je suis saint, Moi Hachem votre D.", dans le Ciel, pour ainsi dire, Je suis saint. Et si J’exige de vous la sainteté, c’est dans les choses matérielles, dans les transactions, le travail, le commerce, les relations avec autrui.

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-> "Parle à toute la communauté des Bné Israël et dis-leur : Soyez saints!" (Kédochim 19,2)

Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Hachem nous ordonne : "Soyez saints!" afin que nous puissions nous maintenir à ses côtés, nous introduire dans son sanctuaire. C'est à cet effet que nous devons être saints.

Cet ordre a été adressé "à toute la communauté des Bné Israël" = Nous prétendons que la sainteté est réservée aux tsadikim, au contraire, la sainteté est un attribut propre à chaque juif!
[à chaque instant, nous devons agir de façon à influencer de la meilleure des façons notre âme, notre spiritualité!]

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-> "Soyez saints car Je suis Saint, Moi Hachem votre D." (Kédochim 19,2)

=> On peut s'interroger sur ce verset. Hachem est Saint. En quoi ce postulat est une raison pour que l'homme aussi soit Saint? L'homme n'a rien à voir avec la sainteté d'Hachem!

-> Rabbi Aharon Klivanir explique que l'homme a tendance à se comparer à son entourage. Le juif qui accomplit les mitsvot "correctement", a tendance à penser qu'il a atteint un niveau largement satisfaisant.
S'il se compare aux personnes qui l'entourent, certes, il est bien plus méritant que la majorité. Par rapport à sa famille, aux personnes de sa communauté et, à plus forte raison, aux non juifs dans la rue, il peut être considéré comme un homme Juste. Il fixe du temps chaque jour pour étudier, il est scrupuleux dans la cacherout et le Shabbat ...

Ainsi, il pourrait avoir le sentiment d'être largement quitte de son devoir. Que peut-on lui demander de plus, alors qu'il est investi davantage que la majorité des gens? Finalement, il ne vit pas à Bné Brak ou à Méa Chéarim!
Malgré tout, la Torah vient ordonner à l'homme de devenir saint : "Soyez Saints!" = ne vous contentez pas de votre niveau de pratique déjà atteint! Ne vous reposez pas sur le fait que par rapport aux autres, vous êtes bien plus investis! Cherchez à atteindre la sainteté! C'est-à-dire, à devenir des hommes saints.
Pourquoi être plus grand et si haut? La réponse de Hachem : "Parce que Je suis Saint".

Certes, à présent vous êtes bien plus grands car plus impliqués dans la Torah que la majorité des hommes.
Mais ne vous comparez pas à eux. Regardez plutôt la Sainteté de Hachem. Si vous vous trouviez devant Lui, est-ce que vous seriez au niveau? Par rapport à Sa Sainteté, la votre resterait largement insuffisante!

Mais pourquoi prendre comme référence la Sainteté de Hachem, et non celle des autres personnes qui nous entourent?
La réponse est simple. Après sa vie sur terre, l'homme se retrouvera devant Hachem. Ce qui sera alors véritablement considéré, c'est le niveau atteint avec lequel il se présentera devant Lui.
Ce jour, il sera confronté à la Sainteté de Hachem. Même si sa pratique dans le monde matériel dépassait largement celle de ses semblables, ce qui comptera, c'est comment il se présente devant Hachem. Et pour cela, il devra effectivement être un homme saint. Alors, "soyez saints, car Je suis Saint".

La remontrance

+ La remontrance (par le Rabbi 'Haïm Chmoulevitch)

-> "Réprimande ton prochain et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui" (Kédochim 19,17)

-> "Voici les paroles (de remontrances) que Moché adressa à tout le peuple d'Israël" (Dévarim 1,1)

Rachi sur ce verset : "Puisque ce sont des paroles de reproche, Moché a énuméré ici tous les endroits où les enfants d'Israël ont irrité Hachem et a dissimulé les faits reprochés en les rappelant par simple allusion, par égard pour le peuple d'Israël"

Moché prend soin de ne pas rappeler explicitement les fautes, dans un souci de ne pas offenser, déshonorer, tellement est important l'honneur dû à autrui.

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1°/ L'essence d'une remontrance :

Lorsque Yossef, 22 ans après avoir été vendu par ses frères, se fait reconnaître à eux, il est écrit :
-> "Il dit à ses frères : "Je suis Yossef" (Béréchit 45,3)
Rachi : "Ils étaient stupéfaits devant lui : de honte"

-> Rabbi Chimon ben Elazar dit : "Malheur à nous au jour du jugement (divin), malheur à nous au jour de la remontrance.

Si déjà les frères de Yossef n'ont pas pu répondre à leur jeune frère, tant ils étaient consternés (par sa réprimande), à plus forte raison pour chacun d'entre nous, lorsque D. viendra nous réprimander selon nos actions (au jour du jugement) seront-nous consternés"
[Yalkout Chimoni - Vayigach 152]

=> Faire une remontrance, ce n'est pas réprimander par des paroles sévères, c'est essentiellement placer le fauteur devant son erreur afin qu'il la reconnaisse et regrette son attitude.
C'est pourquoi, l'expression est concise : "Je suis Yossef".

-> "Hachem viendra réprimander chacun de nous selon ses actions"
[Yalkout Vayigach 152]

On peut imaginer notre réaction, lorsque dans le monde de vérité, tout nous apparaîtra clairement, et que nous seront placés face à nos erreurs de jugement et d'attitude.
Quelle souffrance énorme!

Lorsque Its'hak prend conscience de son erreur de jugement depuis de nombreuses années sur le caractère de Essav, il ressent une remontrance de D., un instant de vérité lui est révélé.
Il écrit : "Its'hak fut saisi d'une immense frayeur" (Béréchit 27,33)

Au point que nos Sages disent : "Cette frayeur était supérieure à celle qu'il avait ressentie lorsqu'il avait été lié sur l'autel" (midrach Béréchit rabba 7,2)

La frayeur de la remontrance est plus importante que celle face à sa mort, où attaché, il voyait les anges pleurer.

=> Il n'y a pas plus grande déception que de voir tout l'édifice et toute l'oeuvre d'une vie, basée sur des idées fausses, s'écrouler.

Se réprimander ou réprimander autrui, c'est donner une claque de vérité, et ça peut faire très mal!
On se doit de tout faire pour qu'il en résulte de la téchouva, une amélioration de la personne, et non l'effet contraire.

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2°/ Risque en cas de non écoute :

-> "Lorsque Elicha a réprimandé les enfants d'Israël et qu'ils ne se sont pas repentis de leur mauvaise voie, leurs ennemis vinrent les tuer et c'est comme si c'était lui (Elicha) qui les avait fait mourir, car ils furent davantage sanctionnés après qu'il les ait prévenus (réprimandés) que s'il ne les avait pas prévenus."
[le Radak - Méla'him I 19,17]

=> Faire une réprimande à une personne qui n'est pas prête à l'entendre lui cause du tort, car elle voit sa sanction aggravée.

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-> Yaakov lui dit : "Réouven mon fils, je vais te dire pourquoi je ne t'ai pas adressé de réprimande pendant toutes ces années (précédentes) : c'est que je craignais que tu me délaisses pour aller t'attacher à mon frère Essav" (Rachi - Dévarim 1,3)

Lorsqu'une personne est fortement perturbée et déçue, découragée ou désespérée, le yétser ara a le pouvoir de la faire basculer en un court instant, directement, depuis le sommet au fond du trou.

Si Réouven avait reçu la réprimande de son père juste après son action répréhensible, il aurait été fortement troublé et désemparé d'avoir perdu son monde futur.
Il aurait été alors en danger spirituel, et le yétser aurait pu accentuer ce désespoir et le faire basculer en un instant jusqu'à abandonner son père et ses valeurs pour s'attacher à Essav et son impiété.

=> Faire une réprimande, même par amour de l'autre, nécessite de peser ses mots et de savoir attendre la bonne occasion pour le faire.

A l'image d'un médicament, il faut mettre beaucoup de sucres (paroles positives) pour une faible dose de médicament amer (la réprimande), et s'assurer que la personne pourra l'avaler (parler au bon moment, garder l'honneur de l'autre intact, ...).

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+ Sur ce sujet, b"h, à lire aussi : https://todahm.com/2015/03/17/reprimander-autrui

"De la même façon qu'un homme se comporte (avec son prochain), le Ciel se comportera avec lui"

[guémara Sotah 8b]

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-> "Celui qui juge son prochain avec bienveillance sera jugé, lui-même (par le Ciel) avec bienveillance"
[guémara Shabbath 127b]

->"Celui qui juge son prochain avec indulgence amène le Shalom"
[Rachi - guémara 127b]

-> "Celui qui a pitié des créatures, le Ciel le prendra en pitié, mais celui qui n'a aucune pitié des créatures ne doit attendre du Ciel aucune pitié"
[guémara Shabbath 151b]

-> "Aussi longtemps qu'un homme est cruel dans sa nature, Hachem se comporte de même avec lui, car Il n'est miséricordieux qu'envers ceux qui sont miséricordieux (avec autrui)"
[Or ha'Haïm haKadoch - Dévarim 13,18]

-> "Celui qui bouche ses oreilles devant les supplications du pauvre implorera à son tour, mais ne sera pas exaucé (par le Ciel)"
[Michlé 21,13]

-> "Celui qui se montre indulgent (envers autrui) verra un jugement indulgent (à Roch Hachana) sur tous ses péchés"
[guémara Roch Hachana 17a]

Rachi commente "celui qui se montre indulgent" (Roch Hachana 17a) par :
"celui qui ne se montre pas intransigeant, qui renonce à se venger mesure pour mesure de ceux qui l'ont offensé (ou lui ont fait du mal) et qui laisse passer et oublie".

La guémara (Roch Hachana 17a) rapporte l'histoire de rav Houna ben rav Yéhochoua, qui était sur son lit de mort.
Rav Papa est venu lui rendre visite, et il a alors compris que son âme était déjà retournée à Hachem.
Rav Papa a demandé de préparer les funérailles de rav Houna.
Cependant, peu après, rav Houna a repris connaissance et s'est senti mieux.
Il a répondu à leur interrogation : "En réalité, j'étais mort. Cependant, Hachem a dit à la Cour céleste que puisque j'ai toujours cédé durant ma vie, Il me donne maintenant des années supplémentaires à ma vie."

=> Sur le moment, il est très dur de céder. Il est intéressant de se rappeler alors la récompense exceptionnelle qui en découle.

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"Juge ton semblable équitablement" (Kédochim 19,15)

+ "Juge tout homme favorablement" (Pirké Avot 1,6)

-> Le Baal Chem Tov disait à ce sujet :
Est-ce que toute personne se doit d'être un juge?
Qui est-ce qui l'a nommé et lui a donné sa sémi'ha (son autorisation de juger)?

La réponse est que : Oui, elle est un juge : en jugeant son prochain favorablement, elle est en train de se juger elle-même!

=> Lorsque j'émets un avis sur une autre personne, c'est sur moi-même que j'émets cet avis.
Ainsi, quel intérêt ai-je à me "flinguer"?

Le rav Yaakov Galinsky disait que si D. regarde avec rigueur nos bonnes actions : Est-ce que toutes les halakhot sont respectées en détail? Est-ce que la kavana est adéquate? Est-ce qu'il y avait suffisamment de joie et d'entrain? ...
Ainsi, si D. exige la perfection totale, combien aurions-nous encore de mérites pour nous défendre?
Nous serions même sûrement appelés racha ...

A l'inverse, si durant notre vie nous avons jugés autrui favorablement, alors D. en fera de même : atténuant l'impact des avérot, et au contraire, agrandissant le mérite de nos mitsvot.

=> Juger autrui favorablement, agir avec son prochain de façon miséricordieuse, ... n'est pas un luxe dont nous pouvons nous passer!!

Aime ton prochain comme toi-même = l'autre est toi-même, dans le sens où ta façon d'agir à son égard, va déterminer la façon dont D. va se comporter avec toi.

=> Combien devons-nous avoir à cœur et être vigilant au bien-être, à notre amour de l'autre.

-> Si tu ressens le besoin de parler dans une synagogue, alors parle à D.!!

-> Pourquoi est-ce que devant un film, tu exiges un silence total ; alors que tu n'acceptes pas de devoir te taire dans une synagogue, la maison de D.?

-> "Vous révérerez Mes Sanctuaires" (Kédochim 19,30)

b"h, Le sujet a pu être traité dans les articles suivants :
-> https://todahm.com/2014/08/08/parler-pendant-la-priere
-> https://todahm.com/2014/02/01/1036

Ci-dessous, quelques idées nouvelles, véridiques, même si pas forcément très agréables à connaître ...

-> Selon le Zohar (Chémot 131b, cf.Iguéret haKodech 24), une personne qui parle durant la prière, dans une synagogue, n'a pas de part dans le D. d'Israël

-> Rabbi Yéhouda haHassid (1150-1217 - Séfer 'Hassidim 209) fait remarquer que c'est souvent dans les synagogues qui ne sont par traitées avec respect par les juifs qui y prient, que en fin de compte, elles vont être profanées par nos ennemis, et transformées en temples idolâtres.

-> Rabbi Yossef Caro (Ora'h 'Haïm 151,1) a statué : "Il est interdit de se conduire de façon légère dans une synagogue. Cela inclus les plaisanteries et les paroles vaines."

-> Les cosaques (1648-1649) ont tué 100 000 juifs, détruit 300 communautés juives.
Comment une telle tragédie a pu avoir lieu, alors que la très grande majorité de ces juifs observait la Torah?

Rabbi Yom Tov Lipman Heller, connu sous le nom de : Tossefos Yom Tov (1578-1654), a dit qu'on lui a révélé en rêve, que cette catastrophe a eu lieu, car les personnes parlaient dans la synagogue durant la prière.
Il a d'ailleurs composé une prière afin de bénir ceux qui se retiennent de parler à la synagogue.

-> Le Imré Emet a dit que si la majorité des juifs séfarades n'ont pas été touchés par les horreurs de la Shoa, c'est parce qu'ils témoignaient le plus grand respect à leur synagogue.

-> On a demandé à Rabbi Shlomo Zalman Auerbach, comment il fallait gérer le cas d'un adulte respectable, qui dérangeait la prière, à la synagogue, par des discussions incessantes.

Rabbi Auerbach a répondu par une question :
"Que ferions-nous si un terroriste s'est introduit dans une synagogue dans le but de se faire exploser?
Une personne qui parle à la synagogue pendant la prière n'est pas différente d'un terroriste.
Les 2 causes aux juifs de perdre leur époux(se) et d'être orphelins."

[Pour préserver le libre arbitre de chacun, on ne peut pas voir directement la conséquence du fait de parler durant la prière.
Mais, à l'image d'un bébé qui appuie sur le bouton de l'arme nucléaire, nos paroles, alors que ce n'est ni le moment, ni le lieu, ont un impact dévastateur!]

-> Une personne a dit à Rabbi Avigdor Miller qu'on venait de diagnostiquer à son fils le cancer (que D. nous en préserve).
Rabbi Miller lui a demandé si dans sa synagogue, les personnes parlaient durant la prière.
La personne lui a répondu que lui ne parlait pas durant la prière, mais que d'autres le faisaient.

Rabbi Miller lui a dit de trouver une autre synagogue, car les personnes qui parlent pendant la prière empêchent les prières de tous les fidèles d'atteindre le Ciel.

La personne a changé de synagogue, et peu de temps après plus aucune trace de cancer n'a été trouvée chez son fils.

[Un Rabbi de Brooklyn a été approché par un de ses fidèles, dont son fils venait d'être diagnostiqué comme ayant le cancer.

Suivant l'avis du Rabbi Miller, il a suggéré à toute la communauté de prendre sur elle de ne pas parler durant la prière pendant une année entière, à compter de maintenant.
Toute la communauté a accepté, et quelques semaines plus tard, il s'est avéré qu'il n'y avait plus de trace de cancer ... ]

Il y a un temps pour tout, même pour savoir se taire, malgré l'envie ... et par cette attitude, on peut amener beaucoup de bénédictions sur nous, nos proches et tout le peuple juif.

"Un pays où coule le lait et le miel" (Kédochim 20,24)

Il y a énormément de choses sublimes en Israël.
Pourquoi insister sur le lait et le miel?

-> Le lait :
Il y a une Halakha (Choul'han Arou'h, Yoré Déa 79,2) nous disant qu'un élément venant d'une origine impure, est également impur.
Une exception à cette règle est : le lait.
Le lait est produit à partir du sang d'un animal, qui est considéré comme impur, mais néanmoins, le lait nous est permis (cf.guémara Béra'hot 6b).

La Torah nous enseigne que la terre d'Israël possède une qualité unique : tout juif qui y vient, même si à un certain moment de sa vie, il manquait de pureté, va se rendre compte que l'air de la terre d'Israël l'aidera à devenir pur.

=> A l'image du lait, la terre d'Israël a la particularité d'être la seule terre qui va aider à rendre pur, ce qui avait une origine impure.

-> Le miel :
En hébreu, le miel se dit : dvach (דבש), mot qui a une valeur numérique de : 306, qui est la même que : "av ara'haman" (אב הרחמן - Père miséricordieux).

=> L'unicité de la terre d'Israël réside dans le fait qu'elle est bénie par la miséricorde de D., comme il est écrit dans la Torah : "Un pays sur lequel veille Hachem, ton D., et qui est constamment sous l’œil du Seigneur, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin." (Dévarim 11,12).

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+ Bonus :

Il est à noter que :
-> le lait ne fait pas référence au lait de vache, mais au lait de chèvre ;
-> le miel ne fait pas référence au miel des abeilles, mais au miel de dattes et des figues.

[Rachi sur Chémot 13,5]

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+ "Une terre où coule le lait et le miel" (20,9)

-> Nos Sages ont établi comme principe que : "ce qui sort de ce qui est pur, est pur. Et ce qui sort de l’impur est impur."
Mais cette règle connaît 2 exceptions : le lait et le miel.

Le lait est formé à partir du sang. Or le sang est interdit à la consommation, mais le lait est permis.
De même, le miel est formé par l’abeille. Or l’abeille est interdit mais le miel est permis.
La terre d’Israël a été bénie de porter les propriétés du lait et du miel. En effet, la terre sainte a la force de prendre quelqu’un qui est "impur" et de le transformer en quelqu’un de pur.
[Rabbi Meïr Chapiro de Lublin]