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"Les hommes sont venus avec les femmes ; tous les hommes généreux" (Vayakel 35,22)

-> Le midrach (Chémot rabba 12,16) déclare : "Tout Israël se réjouissait des travaux du Michkan et chaque don était apporté avec joie et enthousiasme. Il est dit que les hommes sont venus avec les femmes. Ils se sont poussés les uns les autres à venir et ils sont venus en même temps."

Ceci est écrit en louange au peuple juif. Ils voulaient faire un don à la maison d'Hachem et le firent avec joie, à tel point que le yétser ara n'eut aucune influence sur eux et qu'ils purent venir, hommes et femmes confondus, sans commettre de faute.
[rav Itamar Rosenbaum]

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+ La grandeur d'un baal téchouva :

-> Le Sfat Emet, cite son grand-père le 'Hidouché Harim, qui explique ce verset en citant les paroles de nos Sages (guémara Sanhédrin 99a) : "Là où se tiennent les baalé téchouva, les tsadikim complets/parfaits ne peuvent pas se tenir".

Dans cette optique, il explique que les hommes avaient commis la faute du Veau d'or, mais qu'ils s'en étaient maintenant repentis.
Les femmes, quant à elles, n'avaient jamais fauté. C'est pourquoi les mots du verset signifient littéralement que les hommes étaient "sur les femmes" (vayavo'ou aanassim AL hanassim), ce qui signifie qu'ils leur étaient supérieurs, car ils étaient baalé téchouva.

Il explique pourquoi les baalé téchouva sont supérieurs aux tsadikim complets en disant que celui qui a commis une faute se souvient du grand désir qu'il avait d'accomplir la faute et canalise cette passion pour servir Hachem.
Seuls les baalé téchouva ont un tel enthousiasme dans leur avodat Hachem. Les tsadikim qui n'ont jamais fauté n'ont pas le même feu, car ils n'ont jamais éprouvé une passion ardente pour la faute.

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+ Une épouse est la révélation de son mari :

-> Le séfer Akh Pri Tévoua écrit qu'il semble y avoir des moments où un homme veut accomplir une mitsva, mais où sa femme l'en empêche.
En réalité, c'est lui qui s'en empêche. S'il n'accomplit pas la mitsva, c'est parce qu'il n'en a pas vraiment envie, et c'est pourquoi sa femme s'y oppose.

En d'autres termes, ce qu'un homme ressent intérieurement, ses sentiments cachés, sa femme le lui exprime de manière révélée.

Le Akh Pri Tévoua cite le Méor Enayim qui dit que telle était l'intention des anges qui rendirent visite à Avraham et lui demandèrent : "Où est Sarah, ta femme?"
Les anges voulaient connaître le niveau spirituel d'Avraham. Ils lui demandèrent donc comment allait sa femme, car son comportement extérieur révélait sa nature intérieure.

Ainsi, le verset dit que tout le peuple d'Israël a fait des dons au Michkan de tout son cœur, ce qui explique pourquoi aucune femme n'a protesté.
Ainsi, le verset précise que les hommes sont venus avec les femmes, ce qui signifie qu'ils étaient tous d'accord tant les dons étaient sincères.

Accomplir les mitsvot comme Avraham

+ Accomplir les mitsvot comme Avraham :

"Parce qu'Avraham a obéi à Ma voix et gardé Mon observance, Mes commandements, Mes décrets et Mes enseignements" (Toldot 26,5)

-> Rachi explique qu'Avraham a observé les commandements de la Torah Ecrite et de la Torah Orale.
Comment cela est-il possible?

-> Le Dégel Ma'hané Efraïm (Tsav) écrit :
Nos Sages (guémara Nida 61b) disent que dans le futur, les commandements seront annulés.
J'ai entendu de mon grand-père (le Baal Shem Tov), en son nom ou au nom du Ramban, que dans l'avenir, les êtres humains feront l'expérience de la vitalité spirituelle qui réside dans chaque mitsva, et comment elle est la force vitale même de l'âme et de tous les mondes.

Telle est la signification du verset : "Si mon alliance n'est pas respectée jour et nuit, je n'ai pas établi les lois du ciel et de la terre" (Yirmiyahou 33,25).
"Mon alliance" fait référence à la Torah. Avraham a appréhendé toute la Torah par lui-même, non pas comme un commandement, car la Torah n'avait pas encore été donnée, mais il a compris comment la force vitale de chaque mitsva est la vitalité même de l'âme, et il a su qu'il devait les accomplir pour s'accrocher à la Vie de toutes les vies.

En ce qui concerne le monde futur, le verset dit : "La terre sera remplie de la connaissance d'Hachem, comme la mer est couverte d'eau" (Yéchayahou 11,9).
C'est aussi le sens du verset : "Tes yeux contempleront ton maître" (Yéchayahou 30,20). Car alors, tout sera révélé : la source des commandements et tous leurs secrets intérieurs, comment ils illuminent et vivifient les êtres humains et tous les mondes, et comment il est impossible d'atteindre la perfection humaine sans eux.

Alors, chacun comprendra le chemin de la vie, comme l'a fait notre Patriarche Avraham.

Chacune des 10 paroles Divines utilisées pour la création du monde était en fait un canal qui canalisait la lumière Divine dans la création.
De la même manière que la parole humaine limite le flux de la pensée en même temps qu'elle le révèle, ces paroles limitent la lumière infinie d'Hachem dans le processus de révélation de la création.
Ces canaux sont les lettres et les mots par lesquels Hachem crée.

[selon la guémara (Méguila 21b), le mot "Béréchit" est aussi une de ces 10 paroles Divines créatrices. ]
Le mot Béréchit fait référence à un niveau antérieur à la création des lettres. C'est le monde dans l'esprit d'Hachem, pour ainsi dire, avant la contraction de Sa lumière en lettres et en canaux. Il transcende donc tous les moyens de perception.

Le verset "béréchit bara Elokim ét" = Hachem créa au commencement (béréchit) les lettres allant de aléph à tav, soit : "ét" (את).
Le mot "béréchit" précéda la création des lettres.

[rabbi Tsvi Elimélé'h Shapira de Dinov - Bné Yissa'har - 'Hodech Kislev - Tevet 4:49 ]

Après la faute du Veau d’or, Moché dit à Hachem : "Si tu veux bien supporter leur péché, mais si ce n’est pas le cas, efface-moi de ton Livre" (Ki Tissa 32,32).

-> En quoi est-ce un exemple de l'humilité de Moché, c'est-à-dire que sa mort devrait être une expiation pour la grande faute [du Veau d'or] ?

Il faut plutôt comprendre la nature de l'humilité de Moché. Il est facile de comprendre l'humilité d'autrui, c'est-à-dire l'insignifiance qu'une personne ressent par rapport aux autres. Cependant, Moché connaissait la racine spirituelle et la valeur de chaque âme juive, ainsi que la grandeur de sa propre âme, qui incluait en elle toutes les âmes d'Israël, comme l'ont dit les Sages : "Une femme en Égypte a donné naissance à 600 000 enfants en une seule fois = c'est Moché, notre maître" (Zohar I,25a).
Comment, alors, pourrait-il être humble?

Il est écrit : " Tous les juifs sont responsables les uns des autres" (guémara Shavouot 39a ; Sanhédrin 27b) = ce qui signifie qu'ils sont mêlés les uns aux autres, car ils partagent tous une même racine [spirituel].
Par conséquent, chaque fois qu'un esprit positif provenant de la source de la bonté et de la sainteté pénètre dans le monde, il affecte chaque juif, selon son niveau.
Un Tsadik sera fortement inspiré pour servir Hachem, avec une grande sainteté et un grand désir.
Une personne qui n'est pas un tel tsadik sera également inspirée, mais à un degré moindre.
Même une personne complètement racha sera amenée à se repentir, même si ce n'est que temporairement. Elle est tout de même un peu inspirée, ce qui peut l'amener à un repentir complet.

L'inverse est également vrai. Lorsqu'un esprit émane du côté du mal, il affecte également chaque personne.
Le racha tombera gravement et commettra une faute, tandis que le tsadik éprouvera une pensée [inappropriée], même si c'est momentanément.

Maintenant, lorsque nous voyons qu'une personne racha a effectivement commis une faute, nous devons nous demander qui est à blâmer.
Peut-être que le tsadik est à blâmer, parce que la pensée inappropriée lui est venue à l'esprit, et s'il avait immédiatement travaillé à l'annuler à la racine, la personne racha n'aurait pas fauté.
D'un autre côté, le racha est peut-être à blâmer parce qu'une fois qu'il a commis la faute, dès que la pensée lui est venue à l'esprit, le tsadik ne pouvait plus l'annuler.

Telle est l'essence de l'humilité de Moché.
Chaque fois qu'il voyait un mauvais trait de caractère chez un juif, il se blâmait lui-même, pensant que c'était très probablement de sa faute.
C'est dans cette intention qu'il dit : "efface-moi" = c'est-à-dire : "c'est moi qui suis coupable, pas eux!".
Mais Hachem lui répondit : "Celui qui a fauté contre Moi, Je l'effacerai de Mon livre." Ce qui signifie : "Je sais qui est à blâmer".
[Divré Moché - Chémini ]

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-> Il y a deux aspects de la faute.
Le premier, c'est lorsque le chef de la génération a une pensée pécheresse, ce qui amène la population en général à pécher, à l'exclusion d'Hachem.
Le second est la faute du peuple, qui peut parfois amener le chef de la génération à avoir des pensées pécheresses.

La différence entre les deux est que dans le premier cas, le dirigeant ne peut pas prier au nom du peuple, puisque le mal a commencé avec lui.
Dans le second cas, le chef a été contraint par le peuple, et ses prières sont toujours efficaces.

C'est ce que dit Moché : "Et maintenant, si Tu pardonnes leur faute" = c'est-à-dire si Tu leur pardonnes [grâce à ses prières], alors je saurai que c'est leur faute, qu'ils ont commise eux-mêmes.
"Et sinon" = si Tu ne leur pardonnes pas et que mes prières ne sont pas acceptées, alors il est possible que mes propres pensées en soient la cause.
Par conséquent, "efface-moi, s'il te plaît".
Ainsi, le verset continue : "Hachem dit à Moché : Quiconque a fauté contre Moi, Je l'effacerai de Mon livre."
[Imré Tsadikim - au nom du rabbi de Berditchev (le Kédouchat Lévi)]

Injecter de l’âme dans notre nourriture lors de nos repas

+ Injecter de l'âme dans notre nourriture lors de nos repas :

"Vous servirez Hachem votre D. et Il bénira ton pain et ton eau" (Michpatim 23,25)

-> Lorsque nous prononçons des paroles de Torah au cours de nos repas, ces paroles deviennent l'âme de l'aspect physique (de la nourriture) qui se trouve sur la table.
Nous devons toujours parler beaucoup de Torah pendant nos repas, pendant la semaine, et d'autant plus, le Shabbath.
[Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov - partie 2, p.4b]

[Alors que d'un côté, il y a l'armée égyptiennes les pourchassant, et de l'autre une mer agitée,] Moché dit au peuple : "N'ayez crainte! Tenez bon et voyez la délivrance d'Hachem ... car comme vous avez vu l'Egypte aujourd'hui, vous ne les reverrez plus jamais!" (Béchala'h 14,13)

-> Le Baal Shem Tov enseigne que toute la création contient des étincelles de sainteté qui doivent être élevées et rendues à Hachem (rien ne peut exister sans une part de divinité). Les étincelles peuvent être délivrées en mangeant de la nourriture cachère, en utilisant un objet dans un contexte religieux, ou même en voyant une chose.

Sur notre verset, le rav Tsadok HaCohen de Lublin (Tsidkat HaTsadik 105) explique que chaque fois que Moché a vu Pharaon, avant chacune des 10 plaies, il a retiré une étincelle de sainteté qui était emprisonnée en lui.
Au moment où les égyptiens ont poursuivi les Bné Israël au bord de la mer Rouge, lorsque l'ensemble de la nation juive a vu les égyptiens, les Bné Israël ont éliminé toutes les étincelles de sainteté qui restaient en eux, sans lesquelles les égyptiens ne pouvaient pas survivre ; par conséquent, il ne reste plus rien d'eux à voir à l'avenir.

"Hachem prononça toutes ces paroles en disant : 'Je suis Hachem ton D.' (anokhi Hachem Eloké'ha)" (Yitro 20,1-2)

-> Nos Sages (guémara Shabbath 105a) notent que le premier mot des 10 Commandements : אנכי (Anokhi) est l'acronyme de : "ana nafcha katvit yéavit" (J'ai écris et Je me suis donné).
Tout comme un être humain a 258 membres et 365 tendons, la Torah compte 248 commandements positifs et 365 commandements négatifs.
[nos Sages du Talmud décrivent le corps humain comme étant composé de tant de membres et de tendons, bien que leur division anatomique exacte nous soit inconnue. ]

Chaque commandement correspond à un organe particulier, lui donnant vie à partir de la source de ce commandement.
Ainsi, la vie d'une personne découle de l'ensemble de la Torah.
De même qu'il existe 5 aspects de l'âme : le néfech, le roua'h, la néchama, le 'haya et le yé'hida, la sainte Torah a un corps (il s'agit des aspects révélés de la Torah : la Torah Ecrite et Orale, et les Codes de Loi) et une âme, qui est sa dimension cachée. Ensemble, ils forment le PaRDeS (Pchat, Rémez, Drouch et Sod).
Ainsi, le mot Anokhi signifie " J'ai remis Mon âme par écrit". "Mon âme" se réfère à la Torah.
[le Baal Shem Tov laisse entendre que l'essence même de D. est dissimulée dans la sainte Torah, comme le dit le Zohar : "La Torah et Hachem ne font qu'un" (Zohar 3,73a). ]
[Déguel Ma'hané Efraïm - Haazinou ]

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-> J'ai entendu au nom de mon maître (le Baal Shem Tov) que tout comme les dix Commandements contiennent la Torah entière, comme l'a écrit rav Saadiah Gaon, la Torah entière est incluse dans chacun de ses mots.
[selon le Baal Chem Tov, il y a une unité absolue dans la Torah, impliquant que même la plus petite unité contient tout le reste. ]
[Ben Porat Yossef - p.23d]

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-> "La Torah n'est en réalité qu'un seul Nom d'Hachem. Heureux est le sort de celui qui le mérite.
Celui qui mérite la Torah, mérite le saint Nom".
[Zohar 2,90b]

-> "Toute la Torah est un seul Nom (d'Hachem), et tous les mots sont des Noms qui peuvent produire des effets".
[Brit Ménou'ha - Introduction - p.3c]

Térouma et Tétsavé = une seule paracha?

+ Térouma et Tétsavé = une seule paracha? :

-> Le Zohar souligne que le nom de Moché n'est mentionné nulle part dans cette paracha. La raison en est qu'il a dit à Hachem après la faute du Veau d'or (Ki Tissa 32,32) : "S'il te plaît, efface-moi de Ton livre". Ces paroles ont été exaucées en effaçant son nom d'une paracha.

Le 'Hida (séfer 'Homat Anach) dit que c'est la raison pour laquelle cette paracha commence par le mot "vé'ata" (et vous), avec un "vav" qui la relie à la paracha précédente. Hachem ne voulait pas qu'il y ait une paracha entière sans le nom de Moché, il l'a donc reliée à la paracha précédente, la parachat Térouma, où le nom de Moché est mentionné à de nombreuses reprises.
Ainsi, la parachat Tétsavé est en quelque sorte la suite de paracha Térouma, et c'est donc comme si le nom de Moché y était mentionné.

Cela explique également l'affirmation du Zohar ('helek 1, 104b) selon laquelle il y a 53 parachiot dans la Torah. Les commentateurs affirment que si l'on compte les parachiot, on s'aperçoit qu'il y en a 54.
Cependant, si la parachat Térouma est une continuation de la parachat Térouma et n'est pas vraiment une paracha à part entière, nous pouvons comprendre pourquoi le Zohar dit qu'il n'y a que 53 parachiot.

La Torah

"Ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure, pressée pour l'éclairage, afin d'allumer la lampe perpétuellement" (Tétsavé 27,20)

+ Le bénéfice de la Torah lichma :

-> Rachi déclare : "pressée pour l'éclairage, et non pas pressée pour les [sacrifices] Ména'hot".

-> La guémara (Ména'hot 86a) apprend de ce verset que l'huile doit être pure et "écrasée pour l'allumage" (de la Ménora), mais qu'il n'est pas nécessaire qu'elle soit aussi pure pour être utilisée dans un Korban Min'ha (le sacrifice Min'ha).

-> Le Avné Nézer (cité dans Sia'h Sarfé Kodech) explique en citant la guémara (Yoma 72b) qui dit à propos de la Torah : "Si l'homme est méritant (zo'hé), la Torah sera pour lui un élixir de vie et s'il ne l'est pas, elle sera pour lui un élixir de mort".
Il explique que si sa Torah est pure (le terme "zo'hé" peut signifier soit mériter, soit purifier) et qu'elle est étudiée léchem chamayim, il peut atteindre de grands niveaux grâce à elle. Mais si la Torah est impure, c'est-à-dire qu'elle est apprise avec des arrière-pensées, elle n'apportera pas autant de bénéfices.
Cependant, elle sera toujours "un élixir de mort" (sam mita), ce qui signifie qu'elle sera efficace pour sauver la personne du mal. [lorsque nous fautons nous amenons de la mort spirituelle sur nous, dont l'extrême sont les réchaïm qui sont appelés morts de leur vivant. ]

Le Avné Nézer explique que si une personne mérite d'étudier la Torah lichmah (la Torah pour elle-même), c'est comme un médicament qui lui donne la vie (sam 'haïm). Elle lui accordera de nombreuses bonnes choses et l'élèvera à un niveau élevé.
Mais si l'on ne mérite pas d'étudier la Torah lichma, elle devient comme un poison (sam mita). Cependant, il explique que ce poison ne nuit pas à la personne. Il tue plutôt le yétser ara et les traits négatifs qui existent dans la personne.

Bien que la Torah lichma soit bien meilleure que la Torah qui n'est pas lichma, même la Torah qui n'est pas aussi pure et qui contient des arrière-pensées a un effet positif sur une personne et lui procure une abondance de bonté.

Il utilise ce concept pour expliquer la guémara. L'huile doit être "écrasée/pressée pour l'allumage".
Cela indique que si la Torah d'une personne est propre et exempte de toute impureté, ce qui signifie qu'elle est complètement lichma, elle peut apporter à une personne tous les bienfaits.
Cependant, même si elle n'est pas complètement pure, l'huile peut toujours être utilisée pour un Korban Min'ha, qui expie une faute.
Cela montre que même la Torah qui n'est pas pure à 100 % peut encore éliminer des forces destructrices et apporter de grands bienfaits à une personne.

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+ La lumière du labeur dans la Torah :

-> Le rav Shalom Schwadron explique les mots "écrasés pour la lumière" en citant la guémara (Béra'hot 63b) qui dit "ils se sont écrasés pour des mots de Torah".
Il explique que si l'on veut mériter la lumière de la Torah, le moyen d'y parvenir est d'écraser son corps en s'acharnant dans son étude de la Torah.

Pour illustrer cette idée, il raconte l'histoire d'un homme qui a approché le rabbi de Kotzk et lui a demandé : "Pourquoi ne voyagez-vous pas à travers le monde pour sauver des gens en difficulté? Pourquoi restez-vous assis dans votre chambre toute la journée? Vous enseignez la Torah à vos 'hassidim, mais vous ne sortez pas et ne voyagez pas pour inspirer les autres."

Le rabbi lui répondit par le machal suivant : 3 hommes riches furent un jour emprisonnés. Ils furent descendus dans une petite fosse sombre, où on les laissa pourrir. Deux d'entre eux étaient des hommes intelligents, tandis que le troisième n'était pas très intelligent.
Lorsque les gardiens descendirent de la nourriture dans la fosse, l'homme inintelligent chercha la cuillère à tâtons, mais ne la trouva pas. En la cherchant, il a fait tomber toute la nourriture sur le sol. L'un des autres hommes se sentit malheureux pour lui. Il ramassa la cuillère et l'aida à mettre la nourriture dans sa bouche. Cela se répétait tous les jours.
L'homme intelligent devait aider l'homme stupide dans toutes ses tâches. Pendant ce temps, le troisième homme restait assis tout seul et n'aidait pas du tout l'homme inintelligent.

Un jour, le deuxième homme demanda au troisième : "Nous souffrons tous ensemble ici. Tu vois bien que j'essaie d'aider notre ami stupide. Pourquoi ne me donnes-tu pas un coup de main? "

Le troisième homme répondit : "Nous sommes assis ici dans l'obscurité et souvent nous ne voyons rien. Vous vous efforcez d'apprendre à cet homme à se nourrir et à se déplacer, mais cela ne sert à rien. Cela fait des semaines que vous essayez et il n'a rien appris. Je ne pense pas que vous y parviendrez un jour.
Mais pendant que vous passiez tout votre temps à cette entreprise inutile, j'étais occupé à creuser un trou dans le mur. J'ai déjà réussi à faire un trou assez grand pour que la lumière du soleil entre. Bientôt, il pourra voir tout seul et il n'aura plus besoin de notre aide pour manger et boire."

Le Rabbi de Kotzker conclut : "C'est pourquoi je ne voyage pas pour enseigner aux gens comment vivre correctement. Je crée une lumière de Torah ici, et elle éclaire tous les autres endroits."

Cette idée est illustrée par le verset : "Les juifs avaient de la lumière, de la joie, du bonheur et du prestige" (Esther 8,15). Les Chazal disent que le mot "lumière" fait référence à la lumière de la Torah. Il est cité en premier dans ce verset pour indiquer que la chose la plus importante est de créer une lumière de Torah, et qu'une fois que l'on a cela, on a tout le reste.

C'est ce que suggèrent les mots "écrasé pour éclairer". Si quelqu'un s'efforce d'étudier la Torah, il créera de la lumière pour le monde.

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+ Les avantages d'accepter le joug de la Torah :

-> Rachi dit que les olives doivent être écrasées, pressées, avec un mortier (ma'htéchét), et non dans une meule, un moulin (ré'hayim). [pour pas qu'il y ait de dépôt, l'huile devant être ultra pure. ]

-> Le séfer Divré Israel explique ces mots en citant le Ohr Ha'haim Hakadoch, qui dit que la lumière de la Ménora symbolise la lumière de la Torah. Les olives doivent être broyées pour symboliser le fait que l'on doit "broyer" son corps et utiliser toutes ses forces pour étudier la Torah.
Cela signifie que l'on doit accepter "le joug" de la Torah et étudier sous ce fardeau afin de mériter ses bienfaits.

Comment peut-on faire cela si l'on est occupé toute la journée à travailler pour gagner sa vie?
En fait, nos Sages (Kidouchin 29b) demandent : comment peut-on étudier la Torah si l'on a un "ré'hayim" (le fardeau de la parnassa) autour du cou?

La réponse est que nos Sages (Pirké Avot 3,5) disent que celui qui accepte sur lui le joug de la Torah se voit retirer le joug du gouvernement et le joug de gagner sa vie.
Si quelqu'un accepte le joug de la Torah, il peut enlever le "ré'hayim" de son cou, car Hachem lui fournira ses moyens de subsistance.

En conséquence, lorsque Rachi dit que les olives doivent être écrasées pour être allumées, il dit que l'on doit écraser son corps en étudiant la Torah. Lorsqu'une personne accepte le joug de la Torah de cette manière, elle ne sera pas écrasée par un "ré'hayim", c'est-à-dire par le joug de la parnassa, car Hachem lui accordera ses moyens de subsistance.

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+ Une avoda pure est éternelle :

-> "Quant à toi, ordonne aux Bné Israël et ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure, pressée pour l'éclairage, afin d'allumer la lampe perpétuellement (nér tamid)" (Tétsavé 27,20)

-> Le gaon de Kozheglov (séfer Erets Tsvi) explique que "prendront pour toi de l'huile d'olive pure" (vayik'hou élé'ha chémen zayit za'h) signifie prendre de l'huile d'olive pure sans sédiments.
Il s'agit d'une allusion au fait que la Torah et la avoda d'une personne doivent être pures, sans distractions ni pensées inappropriées.
Le verset se termine par "allumer la lampe perpétuellement". Si la Torah et la avoda d'une personne sont aussi pures, elles dureront éternellement.

-> Le Sfat Emet explique le verset en citant le midrach rabba (36,1) : "Un olivier feuillu aux beaux fruits" (Yirmiyahou 11,16). Pourquoi Yirmiyahou a-t-il comparé nos ancêtres à des olives? Parce que tous les liquides se mélangent les uns aux autres, mais l'huile ne se mélange jamais et ne fait que monter au sommet. De même, les juifs ne se mélangent pas avec les adorateurs d'idoles.
Autre explication : Tous les autres liquides se mélangent et on ne peut pas savoir lequel est en haut et lequel est en bas. Mais quel que soit le liquide avec lequel l'huile est mélangée, elle flotte à la surface. De même, lorsque les juifs accomplissent la volonté d'Hachem, ils restent au-dessus de tous les adorateurs d'idoles (les non juifs)."

Le verset dans lequel Hachem nous ordonne de "prendre de l'huile d'olive pure" peut être compris comme signifiant qu'Hachem dit au peuple juif de protéger notre essence intérieure, la nature inhérente de chaque juif de rester séparé de la matérialité.
Il nous est ordonné de flotter vers le haut et de rester au-dessus des absurdités de ce monde.

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+ Faire souffrir autrui pour leur montrer les voies de la Torah :

-> La guémara (Ména'hot 86a) apprend de ce verset que l'huile doit être pure et "écrasée pour l'allumage" (de la Ménora), mais qu'il n'est pas nécessaire qu'elle soit aussi pure pour être utilisée dans un Korban Min'ha (le sacrifice Min'ha).

-> Le séfer Sia'h Sarfé Kodech cite le rav Ména'hem Mendel de Vork qui explique la Guemara dans Menachos comme suit :
Il n'est permis d' "écraser" (presser) ou de blesser un autre juif que si cela est fait avec des intentions "pour la lumière".
En d'autres termes, il n'est permis de parler durement à un autre juif que si on le fait dans le but de l'éclairer sur la voie à suivre. [allumage de la Ménora, symbole de la Torah, spiritualité]
[en entourant cela avec beaucoup de mots positifs et d'amour sincère d'autrui. ]
En revanche, il est interdit de blesser un autre juif dans l'intention de le "faire tomber" (le mot "Min'ha" peut également signifier "s'allonger").

Nous apprenons ainsi qu'il est interdit de causer de la douleur à une autre personne, à moins que notre intention ne soit de l'aider à revenir à un mode de vie correct.

[l'huile pressée des olive doit être pure (pour le bien), sans résidus (sans la moindre honte, souffrance non nécessaire, ... sur autrui dans le processus). ]

Confiez votre fardeau à Hachem

+++ Confiez votre fardeau à Hachem :

"Tu feras une Ménora en or pur, par martelage sera faite la Ménora" (Térouma 25,31)

-> Rachi précise : "La Ménora sera faite" = elle se fera d'elle-même. Comme Moché avait des difficultés à la fabriquer, Hachem lui dit : "Jette le kikar dans le feu, et il se fera tout seul".

-> Le rabbi de Modzhitz (séfer Divré Israël) dit que cette leçon s'applique à tous les aspects de la vie qui peuvent être difficiles. Par exemple, il est souvent très difficile d'obtenir la parnassa. La façon de faire face à ce problème est de jeter son fardeau sur Hachem et de le laisser vous soutenir (Téhilim 55,23).

Si nous jetons notre "kikar" dans le feu d'Hachem, tout ce dont nous avons besoin se fera de lui-même.

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"Jette ton fardeau sur Hachem, et Il te soutiendra (véhou yé'halkélékha)" (Téhilim 55,23).

-> Certaines personnes ont du bita'hon en Hachem mais n'ont pas les "kélim" (récipients) pour retenir la bonté qu'elles reçoivent en conséquence.
Le verset dit que si quelqu'un "jette son fardeau sur Hachem", ce qui signifie qu'il se fie entièrement à Lui, alors "hou yé'halkélékha", Il (hou) lui accordera les "kélim" pour conserver les bénédictions qu'il reçoit d'Hachem.
Il lui sera octroyé des lieux pour stocker et conserver tout ce qu'Hachem lui donne.
[Tséma'h Tsédek]

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-> Lorsqu'une personne place sa confiance en Hachem, Hachem ne la déçoit pas.
Le bita'hon ouvre les portes du ciel. Le bita'hon ouvre les portes de la bénédiction céleste dans tous les domaines, tant spirituels que matériels. Le verset dit ainsi : "Jette ton fardeau sur Hachem et Il te soutiendra" (Téhilim 55,23).

Il s'agit là d'une leçon importante qui nous permet de ne pas nous laisser entraîner dans le piège du yétser ara, qui nous distrait avec des préoccupations mondaines pendant que nous prions.
Lorsqu'une personne surmonte ces pensées et se fie au fait qu'Hachem est le seul à bénir nos moyens de subsistance, elle bénéficie de 2 avantages. Il est capable de prier avec un cœur pur (avec tranquillité et kavana), et il est également béni avec une prospérité supplémentaire par le mérite de son bita'hon.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra]

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-> "Rejette sur Hachem (confie-Lui) ta charge, et Lui te nourrira" (roi David - Téhilim 55,23)

Le Ibn Ezra explique que c'est ce que le roi David se disait constamment à lui-même : "Confie ta charge à Hachem".

Le rav Yaakov Israël Pozen commente : "Si un homme a la émouna et confie à Hachem la charge de sa parnassa et de ses besoins matériels, non seulement il ne sera pas épuisé, mais de plus, son bita'hon l'élève spirituellement et matériellement".

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-> "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23)
Selon la guémara (Méguila 18a), cela s'applique à tout challenge que Hachem nous donne.

-> Le rav de Branov ('Hamra Tava) explique : lorsqu'un problème arrive à un juif, il pense que "demain" sera meilleur.
Il a confiance en Hachem, et il est persuadé que D. peut lui retirer tous ses soucis en un clin d'œil.
De son côté, un non-juif n'a nulle part où se mettre, où se réfugier dans de la confiance, et c'est pourquoi il reste constamment avec ses problèmes.
[chez un juif : "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23)]

Une autre différence entre un juif et un non-juif est dans la façon dont ils perçoivent le présent.
Un juif pense que son présent est bon, car tout ce qui lui arrive est ultimement pour le meilleur.
Un non-juif n'a pas un tel soutien, une telle lumière de positivité.