Aux délices de la Torah

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L’humilité nous permet d’utiliser notre bouche pour prononcer des paroles saintes

+ L'humilité nous permet d'utiliser notre bouche pour prononcer des paroles saintes :

"Qui a donné une bouche à l'homme" (Chémot 4,11)

-> Le rabbi de Slonim (séfer Divré Shmouel) note que les premières lettres des mots "sam pé la'adam" (qui a donné une bouche à l'homme - שָׂם פֶּה לָאָדָם) forment le mot "shéfel" (humble - שפל).
Cela nous enseigne que lorsqu’une personne est humble, elle est capable d’ouvrir la bouche pour prononcer des paroles saintes devant Hachem.
Plus une personne est humble, plus elle peut prononcer des paroles saintes.

Quelqu’un qui est orgueilleux ne peut pas parler à Hachem. Le verset dit : "Car Hachem est élevé, mais Il voit les humbles, et Il châtie les orgueilleux de loin" (Téhilim 138,6).
Les tsadikim expliquent qu'Hachem est très élevé, et que seuls ceux qui se considèrent comme humbles sont capables de se connecter à Lui et de Le "voir".
Cependant, celui qui est orgueilleux ne peut pas Le voir de près. Il ne peut Le voir que de loin.

Il existe une expression selon laquelle "on ne peut pas tomber du sol". Celui qui se considère comme humble et proche du sol ne peut pas tomber. Mais celui qui se croit haut et puissant finira par tomber.
C’est aussi une explication du verset : "De toi vient la poussière et tu retourneras à la poussière" (Béréchit 3,19). Si une personne se considère humble comme la poussière, elle méritera de revenir en faisant téchouva et en s’annulant à Hachem.

Le manque d’Ahavat Israël fait que l’exil continue

+ Le manque d'Ahavat Israël fait que l'exil continue :

"Moché sortir le jour suivant et voici que deux Hébreux se querellaient. Il dit au méchant : "Pourquoi frapperais-tu ton prochain?" Il répondit : "Qui t'a nommé dignitaire, chef et juge sur nous? Projettes-tu de m'assassiner comme tu as assassiné l'égyptien?"
Moché eut peur et pensa : "Certes, la chose est connue!" " (Chémot 2,14)

-> Rachi écrit : selon le midrach, Moché s’est dit : "L'énigme (de savoir pourquoi les Hébreux n'étaient pas encore délivrés d'Egypte) qui me tourmentait est maintenant résolue : en quoi Israël a-t-il fauté plus que toutes les 70 nations pour être ainsi accablé sous une servitude aussi cruelle? Je m’aperçois qu’il le méritait!"

-> Le séfer Bina Léitim ('helek 1, drouch 3) explique comme suit :
La veille, Moché avait vu un surveillant égyptien frapper un homme juif. Le verset dit que l'égyptien frappait un juif "méa'hiv" (de ses frères). Il explique que cela signifie que l'égyptien a pris le juif "parmi ses frères".
Il y avait une foule d’hommes juifs debout là, et l'égyptien a saisi l’un d’eux et a commencé à le frapper.

Si l’homme juif avait été seul et que l’égyptien avait commencé à le frapper, Moché n’aurait eu aucune plainte contre aucun des autres juifs, car ils n’étaient pas là pour faire quoi que ce soit.
Mais ce qui se passa en réalité, c’est que beaucoup d’autres juifs virent l'égyptien frapper l’homme, et ils restèrent là sans rien faire.
Comme le dit le verset, Moché regarda autour de lui "et vit qu’il n’y avait personne". Il vit que personne n’essayait de défendre le juif qui était frappé. Personne ne semblait se soucier de voir son frère souffrir et personne n’essayait de l’aider. Alors Moché se leva et frappa l'égyptien.

Cependant, Moché défendit toujours les juifs dans son esprit et dit que la raison pour laquelle ils ne l’avaient pas aidé était probablement parce qu’ils étaient si faibles à cause du dur labeur qu’ils n’avaient pas la force de défier l’égyptien. C’est pourquoi il sortit à nouveau le lendemain pour voir si son affirmation était correcte.

Lorsqu’il vit 2 juifs se battre entre eux, il réalisa qu’en réalité, ils avaient assez de force pour se battre. Quand ils ont une raison de se battre, ils sont capables de le faire. Cela l’amena à déclarer qu’il comprenait maintenant pourquoi ils étaient punis. C’était parce qu’ils manquaient d'ahavat Israël (amour de son prochain juif).
Ils n’étaient pas affectés lorsqu’ils ont vu l’un des leurs se faire frapper. Au contraire, ils se tenaient debout, les mains le long du corps.
Mais lorsqu’ils avaient une raison personnelle de se battre (par égo), ils levaient les mains pour se battre entre eux. Cela causait beaucoup de souffrance à Moché.

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[l'exil égyptien contient en lui tous les exils qui ont suivi. Ainsi, on peut se demander pourquoi la guéoula n'est-elle pas déjà arrivée? C'est parce que nous manquons d'Ahavat Israël. ]

"Moché quitta la présence de Pharaon et implora Hachem" (Vaéra 8,27)

-> Rabbi Sim'ha Bounim de Peshischa (Kol Sim'ha) se demande pourquoi Moché a assumé la responsabilité de mettre fin aux plaies par ses prières. Hachem ne l'avait envoyé que pour avertir Pharaon et administrer les Plaies (makot). N'aurait-il pas fallu laisser à Hachem le soin de les arrêter de Sa propre volonté?

Il répond que pendant les Plaies, les lois de la nature étaient en mouvement.
Si Hachem avait retiré Lui-même les Plaies, la nature serait revenue à son état par défaut, sous son contrôle unique. En la soumettant au contraire aux prières de Moché, Hachem reprogrammait la nature pour qu'elle réponde aux prières des justes. Comme l'enseigne la guémara (Moed Katan16a), même si Hachem émet un décret, un tsadik (par sa prière) a le pouvoir d'y opposer son veto.

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+ "Moché a crié à Hachem" (Vaéra 8,8)

-> Le 'Hidouché Harim note le rôle prépondérant que joue la prière dans le processus des 10 Plaies (makot), apparaissant dans une variété d'expressions.

La sortie d'Egypte était un processus de recréation de notre monde brisé, endommagé. Le domaine particulier dans lequel ce processus s'est déroulé est celui de la parole, car ce sont les lettres et les mots qui sont les éléments constitutifs de la création. ]
Tout comme l'homme parle pour exprimer sa pensée abstraite dans le monde matériel, la "parole" d'Hachem représente l'actualisation de Sa volonté. Ainsi, le monde est décrit comme ayant été créé avec 10 Paroles d'Hachem (assara maamarot).
Corrompu par la faute, ce monde à 10 dimensions avait besoin des dix plaies correspondants pour se débarrasser de ses parasites et, finalement, des Asséret HaDibrot, dix nouvelles paroles divines (10 Commandements), pour le redémarrer.

La prière est une autre manifestation fondamentale de la parole. Hachem a subordonné Sa parole à la réceptivité du peuple juif. Ainsi, cette domination juive, pour ainsi dire, sur l'univers s'exprime à travers leur propre discours, celui de la prière.
Nos Sages (midrach Dévarim rabba 2,1) enseignent qu'il existe dix expressions de la prière.
Avec chacun des dix plaies, explique le 'Hidouché Harim, l'un de ces dix formats de prière a été rectifié.
Nous trouvons donc Moché s'engageant dans une multitude de formes de prières.

Le Sfat Emet ajoute que c'est la logique qui sous-tend la règle selon laquelle la prière doit être immédiatement précédée par le souvenir de de la sortie d'Egypte (dans cha'harit, on lit la bénédiction avec le début de la Amida, sans s'arrêter entre). C'est en effet par ce processus que les juifs ont acquis leur pleine capacité à prier.

Un judaïsme basé sur l’amour d’Hachem

+ Un judaïsme basé sur l'amour d'Hachem :

-> Nos Sages (guémara Sota 49b) nous disent que dans la période précédant le machia'h "ceux craignant la faute seront méprisés" (יראי חטא ימאסו).

-> Le 'Hozé de Lublin donne une nouvelle interprétation au nom de rabbi Zoucha d'Anipoli : Avant l'arrivée du machia'h, le monde juif sera opposé à ceux dont le judaïsme est basé sur la crainte de la faute parce qu'ils aspireront à un judaïsme rempli d'amour.

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[avant la venue du machia'h, ceux qui vivent leur judaïsme majoritairement en servant Hachem par la crainte, seront injuriés parce que tout le monde Le servira majoritairement par amour. ]

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-> Le rav Avigdor Miller enseigne qu'une personne ne devait pas laisser passer un seul jour sans affirmer, au moins une fois : "Je t'aime, Hachem!".

Se réjouir d’être juif(ve)

+ Se réjouir d'être juif(ve) :

-> Un jour de Roch Hachana, le rav Zoucha d'Anipoli sortit du beit midrach avant la sonnerie du shofar et tomba sur un enfant pauvre, pieds nus et vêtu de haillons. Le rav Zoucha dit à l'enfant : "Enviez-vous l'enfant non juif de l'autre côté de la rue qui a de la nourriture en abondance et de beaux vêtements?".
L'enfant répondit : "Ce que j'ai ou n'ai pas n'a pas d'importance. Je suis juif et je crois en Hachem".

Le rav Zoucha retourna à son beit midrach et dit : "Maître du monde, qui est comme Ta nation, Israël! Ce garçon est pauvre et affamé. Il n'a rien, mais il accepte tout et n'échangerait jamais sa place avec un non juif!"

Il lui fut révélé du Ciel que par ce mérite, les portes [du Ciel] de la miséricorde se sont ouvertes pour tout le peuple juif.
[Maassé Haguédolim Hachadom - p.34 ]

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=> On voit de là qu'à chaque fois que nous avons des moments difficiles et que malgré tout nous restons heureux uniquement par le mérite d'être juif(ve), d'avoir confiance en Hachem, alors nous apportons beaucoup de bonnes choses sur tous les juifs (dont nous)!

Les tsitsit = avoir l’invisibilité de nos fautes

+ Les tsitsit = avoir l'invisibilité de nos fautes :

-> Le rav Zoucha d'Anipoli dit un jour à un homme qui était venu le voir : "Vos tsitsit sont passoul (non cachère)!".
L'homme vérifia et constata que rav Zoucha avait raison. Il demanda : "Comment le saviez-vous?".

Le rav Zoucha répondit : "Les tsitsit couvrent les fautes d'une personne. Lorsque vous êtes venu me voir, j'ai pu voir vos fautes, et j'ai donc su que vos tsitsit devaient être non cachères".

Il cite alors le verset : "Choisissez parmi vous des hommes ... connus selon vos tribus" (Dévarim 1,13).
Rachi dit : "Il faut qu’ils soient connus de vous. Car si quelqu’un se présente devant moi revêtu de son talith (bétalito), je ne saurai pas qui il est, ni à quelle tribu il appartient, ni s’il est qualifié. Mais vous, vous le connaissez, car vous avez été élevé avec lui. Voilà pourquoi il est écrit : "connus selon vos tribus"."

Le rav Zoucha demanda : "Moché était-il incapable de reconnaître qui ces hommes étaient s'ils portaient un talith?"
Il répond : "Nous voyons ici que lorsqu'une personne porte un talith cachère (et donc des tsitsit), ses fautes sont invisibles."
[Sipouré Maran HaRama'h - p.115 ]

Yitro entendit tout ce que Hachem fit pour Moché et pour Israël

"Yitro, prêtre de Midyan, beau-père de Moché, entendit tout ce que Hachem fit pour Moché et pour Israël, Sa nation" (Yitro 18,1)

-> Rachi déclare : "Qu'est-ce que Yitro a entendu qui l'a poussé à venir? Il a entendu parler de l'ouverture de la mer Rouge et de la guerre contre Amalek."

-> Le rav Bounim de Peshischa (cité dans Kol Mévasser - 'helek 1) demande que Yitro était un homme grand et sage qui avait essayé toutes les idoles du monde et était arrivé à la conclusion qu'Hachem était le vrai D.
Pourquoi a-t-il été particulièrement impressionné par ces deux miracles, par opposition aux autres miracles merveilleux accomplis par Hachem, tels que l'orchestration de la sortie d'Egypte, des 10 Plaies, ...
Selon l'opinion selon laquelle Yitro est venu après le don de la Torah (Avodah zara 24a et Zéva'him 116a), pourquoi a-t-il été plus impressionné par ces deux miracles que par le don de la Torah sur le mont Sinaï?

Le rav de Peshischa répond que Yitro a vu que la nation juive avait atteint un niveau élevé à la mer Rouge, comme il est dit qu'une servante à la mer a connu un niveau de prophétie plus élevé que Yé'hezkel ben Bouzi.
Cependant, presque immédiatement après, Amalek attaqua la nation. Il vit que les forces du mal étaient toujours capables d'influencer Amalek, même après avoir été témoin de si grands miracles, dont le monde entier était au courant.

Cela l'a conduit à la révélation que même après avoir été témoin de grands miracles, une personne a besoin d'un chef spirituel pour la guider sur le bon chemin. Il en conclut donc qu'il ne pouvait plus rester seul et qu'il devait aller voir Moché Rabénou et l'accepter comme son rabbi.

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-> Le Divré Shmouel de Slonim explique les mots de Rachi en disant que Yitro a vu que même après la grande révélation à la mer Rouge, l'attaque d'Amalek avait toujours un effet sur la nation et avait fait baisser leur niveau de émouna. Il comprit qu'il s'agissait là d'une manifestation des paroles de nos Sages (Soucca 52a) selon lesquelles lorsqu'une personne est plus grande que son prochain, son yétser ara est également plus grand.

Il en conclut donc que sa seule ligne de conduite possible pour combattre le yétser ara était d'accepter la Torah, car la Torah est la seule force suffisamment puissante pour servir d'antidote au yétser ara.
[selon nos Sages (Kidouchin 30b), Hachem nous informe : "J'ai créé le mauvais penchant, et j'ai créé la Torah pour qu'elle lui serve d'épice". ]

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-> Le Divré Shmouel explique ce que "Yitro a entendu" comme suit : Yisro "entendit", ce qui signifie qu'il comprenait maintenant qu'il n'avait pas rempli sa mission dans ce monde. Il s'est interrogé : Mon âme a-t-elle été envoyée dans ce monde uniquement pour jouir des plaisirs physiques et matériels? Bien sûr que non! Je dois avoir été envoyé ici pour accomplir quelque chose! Il réalisa qu'il avait été envoyé dans ce monde pour rectifier son âme, mais il ne savait pas comment le faire. C'est pourquoi il se dépêcha d'aller voir Moshé pour discuter de la manière de rectifier son âme.

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+ Tout le monde peut changer :

-> Le rav Tsvi Hirsch de Liska (séfer Ach Pri Tévoua) écrit que la Torah nous enseigne qu'une personne peut se transformer complètement d'un extrême à l'autre. Yitro était à l'origine un prêtre à Midyan. Il servait des idoles. Mais il est ensuite devenu le beau-père de Moché Rabénou.
C'est ce qui ressort également des mots "qu'Hachem a fait sortir Israël d'Egypte". Il s'agit d'une allusion au fait que chacun a la capacité de sortir des limites (le mot "Mitrayim" [Egypte] connote également "métsarimé, les limites) qui l'entourent. Lorsque Yitro s'en est rendu compte, il a quitté son passé et s'est rendu dans le désert pour apprendre la Torah.

-> Dans le même ordre d'idées, le rav Léchovitch explique le verset : "Qui peut sortir la pureté de l'impureté? Lo é'had. (Personne)" (Iyov 14,4).
Il explique que cela signifie qu'une personne peut se transformer d'impureté en pureté. Même une personne racha qui se trouve au niveau le plus bas peut changer et devenir un tsadik en un instant.
Il comprend les mots "lo é'had" comme signifiant que si une personne prend un moment pour décider qu'elle surmontera son passé et s'améliorera, et qu'elle déclare "lo!" (non !), elle ne poursuivra plus ses désirs, elle peut devenir une personne complètement changée.

-> De même, le rav Avraham de Slonim explique le verset : "Et vous serez pour Moi un royaume de Cohanim et un goy kadoch (une nation sainte)" (Yitro 19,6), pour signifier que même quelqu'un qui est tombé au niveau inférieur d'un "goy" a encore la capacité de changer et de s'améliorer et de devenir "kadoch".

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+ Une ségoula pour l'acceptation des prières :

-> Le midrach (Chémot rabba 27,4) déclare : "Et Yitro entendit". C'est ce qui est dit : "Hachem, ma puissance, ma force et mon refuge au jour de la détresse. C'est vers Toi que viendront les nations des extrémités de la terre" (Yirmiyahou 16,19).

Le séfer Agra déKalla explique le lien que fait le midrach entre les 2 versets (de Yitro et d Yirmiyahou) en affirmant que le verset qui dit que Yitro a entendu nous enseigne la manière de prier dans les moments difficiles.
Nous sommes censés apprendre que même lorsque nous sommes indignes d'être sauvés, Hachem entend toujours nos prières. Malgré notre condition inférieure, nous pouvons nous tourner vers Hachem et dire : "Tu es ma puissance, ma force et mon refuge au jour de la détresse. C'est vers Toi que viendront les nations des extrémités de la terre".
Lorsqu'une personne se tourne vers Hachem avec une telle prière, ses paroles seront acceptées. Peu importe qui est la personne. Ses prières sont dignes d'être acceptés.

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-> Le Mé haChiloa'h demande pourquoi toute l'histoire de la réception de la Torah commence par l'histoire personnelle d'un converti (Yitro).
Il répond : Cela nous enseigne que si une personne veut recevoir et accepter les paroles de la Torah, elle doit faire des sacrifices pour Hachem avec beaucoup de courage. Elle doit changer et se transformer, tout comme le fait un converti lorsqu'il rejoint une nouvelle nation avec laquelle il n'avait aucun lien auparavant.
Lorsqu'un converti fait cela, il laisse derrière lui ses parents et toute sa famille, son seul désir étant de sacrifier tout ce qu'il a pour avoir l'opportunité de vivre sous les ailes de la Chékhina.
Lorsqu'une personne se sacrifie de cette manière, elle est en mesure de recevoir la Torah d'Hachem.

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+ Vivre avec la émouna péchouta :

-> Rachi déclare : "Qu'est-ce que Yitro a entendu qui l'a fait venir? Il a entendu parler de la division de la mer Rouge et la guerre contre Amalek.

-> Le Sefer Divré Israël explique que, comme le dit Rachi (Béchala'h 14,15), l'ouverture de la mer Rouge s'est produite au mérite de la émouna du peuple juif. D'autre part, la guerre avec Amalek a commencé à cause d'un manque d'émouna. (comme nous le voyons dans les versets, immédiatement après que le peuple se soit demandé si Hachem était avec eux (v.17,7), Amalek est venu se battre avec eux).

Lorsque Yitro entendit parler du pouvoir de la émouna et des conséquences néfastes d'un manque de émouna, il abandonna toutes ses recherches sur d'autres sagesses et analyses scientifiques du monde et choisit de croire fidèlement en Hachem et de lui faire confiance.
C'est ce qui l'a amené à se rendre dans le désert pour rejoindre le peuple juif.

-> Nous pouvons en tirer la leçon qu'il faut suivre Hachem avec une émouna péchouta, une émouna sans faille (en se reposant en toute simplicité en Hachem), plutôt que de Le tester ou d'essayer de prouver les choses par soi-même.
[on a tendance à se croire plus malin qu'Hachem, en Lui donner presque des conseils sur ce qu'Il devrait faire. Mais nous devons accepter que dans ce monde nous ne pouvons pas Le comprendre Ses pensées, mais qu'Il peut tout, qu'Il aime tout juif infiniment, et qu'Il fait tout pour notre bien ultime. ]

A ce sujet, la Mékhilta (Yitro 1) rapporte que rabbi Eliezer Hamodaï dit : "Lorsque Moché demanda à Yitro de lui donner sa fille, Tsipora, comme épouse, Yitro lui dit : "Accepte sur toi une chose que je te demande, et je te la donnerai."
Moché demanda quelle était cette demande, et Yitro répondit : "Ton fils premier-né doit être livré au service des idoles. Tout ce qui suivra pourra être sanctifié pour servir Hachem. "
Moché accepta cette demande et jura de la respecter.

Le 'Hidouché Harim demande comment nous pouvons comprendre ce midrach. Comment Moché Rabénou a-t-il pu accepter de livrer son fils premier-né à l'adoration d'une idole? De plus, le midrach (Chémot rabba 1,32) indique que Yitro avait déjà abandonné le culte des idoles et qu'il avait été excommunié par sa communauté pour cela, ce qui explique pourquoi les bergers repoussaient ses filles du puits. S'il avait déjà reconnu la fausseté de l'adoration des idoles, pourquoi demanderait-il à Moché de faire faire une telle chose à l'un de ses fils?

Il répond que ce midrach ne peut être pris au pied de la lettre. Il explique que Rachi dit que Yitro avait adoré toutes les idoles du monde. Il les a toutes essayées et a personnellement testé chacune d'entre elles avant de conclure qu'elles étaient toutes sans valeur. En arrivant à cette conclusion basée sur la recherche, il savait qu'il ne devait servir qu'Hachem.
C'est ce qu'il demanda à Moché, d'élever son fils premier-né de cette manière afin de lui permettre de se prouver qu'Hachem est le seul vrai pouvoir en faisant des recherches sur les autres dieux et en voyant à quel point ils sont inutiles, plutôt que d'avoir simplement la émouna péchouta sans faire ses propres recherches.
Il pensait que c'était la meilleure façon de parvenir à une croyance solide en Hachem.

Ainsi, lorsque Yitro dit que le premier fils doit être mis de côté pour le culte des idoles et "après cela, il doit être pour Hachem", il veut dire qu'après que ce fils ait testé tous les autres dieux et qu'il ait reconnu par lui-même que servir Hachem est la seule vérité, il en viendra à Le servir l'un après l'autre, tout comme Yitro lui-même l'avait fait.

Cependant, le 'Hidouché Harim conclut en disant que cela prouve en fait qu'il est interdit de tester Hachem et d'essayer de prouver Sa grandeur par soi-même.
Nous voyons en fait qu'il faut Le servir avec une émouna sans faille. Nous voyons que Moché Rabénou n'aurait pas dû accepter la demande de Yitro, car cela a entraîné de graves problèmes par la suite.
Il est dit (Shoftim 18,30) que Yonathan, le fils de Gerchom, le fils de Ménaché, était le prêtre de l'idole de Mikha. Nos Sages (guémara Baba Batra 109a) affirment qu'il était en fait le petit-fils de Moché.
[ le verset fait référence à Moché en tant que "Ménaché" afin de ne pas lui manquer de respect en le reliant à un prêtre d'idole. ]
Cela prouve qu'Hachem ne veut pas que nous Le mettions à l'épreuve de la manière dont Yitro l'a demandé.

Le 'Hidouché Harim conclut en disant : "C'est une mitsva de rendre cela public!"

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-> Le Déguel Ma'hané Efraim explique que le verset nous enseigne une leçon de moussar. Il explique que le mot "entendu" (vayichma) signifie en fait "comprendre".
Le mot "Yitro" a une connotation de "yitron", reste. Cela signifie que le verset dit qu'il faut comprendre que la chose la plus importante est ce qui reste à la fin.
En fin de compte, toutes les possessions matérielles d'une personne ne valent rien et doivent être abandonnées. Ce qui reste, ce sont les efforts que l'on consacre à ses enfants, pour les élever correctement et les mettre sur la voie du service d'Hachem.
Il faut toujours comprendre cela et le garder à l'esprit. Le but principal d'une personne dans ce monde est de s'efforcer de laisser des enfants intègres qui suivent les voies de la Torah.

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-> Pourquoi le verset mentionne-t-il que Yitro était le "prêtre de Midyan"?
Le verset (Chémot 2,17) nous a déjà dit qu'il occupait cette fonction, alors pourquoi est-il nécessaire de le répéter? De plus, si la Torah veut identifier qui il était, pourquoi ne suffit-il pas de dire qu'il était le beau-père de Moché?

Le rav Ména'hem Mendel d'Amshinov (cité dans Kol Mévasser 'helek 1) répond que Yitro avait deux aspects dans sa vie, qui sont suggérés dans ce verset. Ces deux aspects l'ont aidé à éviter à la fois l'orgueil et la tristesse.
D'une part, il avait été "le prêtre de Midyan" et avait servi toutes les avoda zara (idolâtries) du monde. En se souvenant de cela, il ne deviendrait pas orgueilleux.
D'autre part, s'il se sentait triste, déprimé, à propos de son passé, il pouvait se rappeler qu'il était le beau-père de Moché, ce qui lui procurait de la joie.

C'est ainsi que le rav Bounim de Peshischa dit que chaque juif doit avoir "deux sacs". Dans l'un d'eux, il doit avoir sur lui la certitude que "le monde a été créé juste pour moi", et s'il se sent déprimé, il doit regarder dans ce sac.
Dans l'autre, il doit se rendre compte qu'il n'est que poussière et cendres. S'il commence à se sentir orgueilleux, il doit regarder dans ce sac.

Se guérir par l’étincelle de notre lettre dans la Torah

+ Se guérir par l''étincelle de notre lettre dans la Torah :

"La fille de Pharaon [Batya] ... aperçut le panier (aTéva) au milieu des roseaux ... et elle le prit" (Chémot 2,5)

-> Le midrach (Chémot rabba 1,27) rapporte que Batya fut frappée par la maladie de tsaraat, et lorsqu'elle toucha le panier/corbeille (téva) dans lequelle se trouvait Moché, elle fut guérie.

-> Le séfer Sifté Tsadik (ot 11) explique que la "téva" de Moché était comme le Aron Hakodech dans le sens où la Chékhina reposait sur elle. Par conséquent, elle avait la capacité de guérir.

De plus, il cite les sifré Kodech qui disent qu'il y a 600 000 lettres (tévot [téva veut aussi dire : un mot]) dans la Torah, ce qui correspond aux 600 000 âmes du Klal Yisroel.
Chaque individu a sa propre lettre dans la Torah. Lorsqu'un individu est capable de ressentir l'étincelle sainte de sa lettre, il est guéri de tous ses maux.

Le Sifté Tsadik conclut : "Si Batya a été guéri en touchant la téva de Moché, il est certain que si un juif touche sa téva dans la Torah en s'y connectant correctement et en ressentant sa lumière sacrée, il sera guéri et sauvé de tout mal."

L’importance de lire des Téhilim

+++ L'importance de lire des Téhilim :

+ La grandeur de cette lecture, même sans en comprendre les mots :

-> Le midrach (Socher Tov sur Téhilim 19,15) déclare : "yiyou lératson imré fi" (que les paroles de ma bouche soient agréables [à Tes yeux] ).
Le roi David a demandé à Hachem que la récitation des Téhilim soit ancrée chez les juifs de toutes les générations. Ce ne doit pas être comme lire un séfer de moussar.
Au contraire, ce doit être comme si l'on se plongeait dans l'étude de la Torah Orale des [traités très difficiles] de Négaïm et de Ohalot, et l'on doit recevoir une récompense en conséquence.

L'explication simple de ces mots est que même si des gens simples disent des Téhilim, ils doivent recevoir la même récompense que les grands érudits de la Torah qui sondent les profondeurs des domaines les plus difficiles de la Torah.
Cependant, le rav Mordé'haï Dov de Hornesteipel (gendre du rav de Sanz) explique différemment. Il cite Rachi sur la paracha Tazria qui dit que les négaïm (plaies, affections lépreuses) ne deviennent purs ou impurs qu'après avoir été déclarés tels par un Cohen.
La source de cette affirmation est le Torat Cohanim (13,49) qui dit que même un Cohen ignorant, qui ne connaît pas bien les halakhot, peut déclarer qu'une néga sur un Israël qui est un talmid 'hakham (érudit en Torah) est tahor (pur), mais le talmid 'hakham Israël (non Cohen ou Lévi), qui connaît toutes les halakhot couramment, ne peut pas le faire pour lui-même.

En gardant cela à l'esprit, il explique que le roi David demandait à Hachem que celui qui lit les Téhilim, même s'il est ignorant, ait le même pouvoir qu'un Cohen dans le domaine des négaïm et des taharot.
Il doit être capable de purifier l'impur et de rectifier le monde, même s'il n'est pas un érudit.

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+ Avoir le pouvoir du roi David :

-> Voici les paroles du rav Shimshon Pinkous sur le sujet de la récitation des Téhilim (extrait du séfer Tiféret Shimshon sur la Haggadah de Pessa'h) :
Les séfarim (livres saints) rapportent l'allusiont qui affirme que les dernières lettres du premier verset de Chémot forment le mot "Téhilim" (וְאֵלֶּה שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל הַבָּאִים).
L'explication est que la descente de Yaakov et de ses fils en Egypte a été le premier exil, et qu'il a été le fondement et la racine de tous les exils ultérieurs. [l'exil d'Egypte contenait des aspects de tous les exils futurs. ]
La Torah laisse entendre que les outils nécessaires pour supporter le dur exil [actuel] sont les prières à Hachem, en particulier les chants de Téhilim.
[les lettres de Téhilim sont les initiales de : "Téchouat Hachem Lékol Yéhoudi Mévakéch" = le salut de Hachem est pour tout juif qui le demande].

Les prières édictées par nos saints ancêtres ont un pouvoir particulier, tout comme le texte de nos prières quotidiennes édicté par les Sages de la Grande Assemblée (Anché Knesset haGédola), qui comprenaient de nombreux prophètes. Telle est l'origine [par roua'h akodech] de la composition de notre sidour.

On peut comparer cela à quelqu'un qui frappe un mur avec une boule de démolition en métal utilisée pour démolir une maison. La boule doit être lancée sur le mur avec beaucoup de puissance pour le faire tomber. Cependant, si elle est remplie d'explosifs, il suffit de la lancer légèrement sur le mur pour qu'elle explose et fasse tomber tout le mur.
De même, les prières des Anché Knesset Guédola ont été imprégnées d'une puissance explosive qui leur confère la capacité d'abattre les murs et d'atteindre Hachem.

Parmi ces prières, que nous récitons quotidiennement, figurent des chapitres du livre de Téhilim du roi David, qui contient des prières pour tous les défis et toutes les difficultés, et pour tous les aspects de la vie.
Tout ce qui peut arriver a été inclus par le roi David avec son roua'h hakodech (esprit saint). Et quiconque récite ces prières bénéficie du pouvoir impressionnant du roi David, qui est bien plus puissant que n'importe quelle intention du cœur que l'on peut insuffler par soi-même.
C'est comme si le roi David priait pour nous, ce qui est un pouvoir si grand qu'il peut annuler toute souffrance dans le monde.

Chaque juif devrait s'habituer à réciter régulièrement des Téhilim.
Dans les générations passées, les gens disaient beaucoup de Téhilim chaque jour, et quiconque le fait aujourd'hui est digne d'éloges, surtout s'il le fait chaque semaine ou chaque mois et s'il en rajoute dans les moments difficiles.
Comme toutes les bonnes coutumes, cela peut être difficile au début, mais cela deviendra lentement mais sûrement une partie intégrante de votre vie. Et, grâce à cela, vous verrez l'aide divine et le succès dans tout ce que vous ferez.

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+ Cela nous rapproche d'Hachem :

-> Le rav Pinkous note qu'une bonne partie du livre de Téhilim consiste pour le roi David à demander à Hachem de se venger de ses ennemis. Pourquoi récitons-nous de tels versets comme une forme de prière pour une personne malade ou autre problématique?

Le rav Pinkous répond par la parabole d'un homme qui s'est rendu à l'étranger pour collecter des fonds pour une cause charitable. Avant de se rendre chez un homme riche pour lui demander de faire un don, ce collecteur se renseignait sur lui et sur ses intérêts dans la vie afin de pouvoir engager la conversation avec lui.
Un jour, il organisa une rencontre avec un certain philanthrope, et après avoir discuté avec lui pendant un certain temps et appris à le connaître, il commença à lui parler de la cause pour laquelle il collectait des fonds. L'homme riche lui dit : "Mon ami, ne t'inquiète pas. Puisque nous sommes déjà amis, je te donnerai tout ce dont tu as besoin."

De même, les Téhilim sont un moyen de se rapprocher d'Hachem et de "devenir ami" avec Lui. En le louant, nous nous rapprochons de lui.
De plus, lorsque nous parlons de la chute des ennemis de David, qui étaient également Ses ennemis, nous nous rapprochons également de Lui.
Une fois que nous l'avons fait, nous n'avons même pas besoin de demander ce dont nous avons besoin. Dès que nous mentionnons ce que nous voulons, Il (Hachem) est heureux de nous le donner.

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+ Se connecter à Hachem :

-> Le Chla Hakadoch (Inyané Téfila véSéfer Torah - p.84) écrit : "Quiconque souhaite se connecter à Hachem doit se connecter au livre de Téhilim."

-> Le Réchit 'Hokhma (chaar ha'Ahava 10,29 et suivants) écrit que la lecture des Téhilim suscitent l'amour entre Hachem et le peuple juif.
Il compare cela à un roi humain qui entend son serviteur le louer et dire à quel point il est grand. Bien sûr, le roi l'aimera et voudra l'aider.
De même, lorsque Hachem voit une personne dire des Téhilim et exprimer son amour et ses louanges à Hachem, Il l'aimera également.

Il utilise cette idée pour expliquer le verset : "ranénou tsadikim b'Hachem" (les tsadikim louent avec Hachem - Téhilim 33,1). Lorsque les tsadikim louent, ils sont "avec Hachem" (b'Hachem), ils sont entièrement liés, connectés à Lui.

-> Le 'Hida (séfer Roch David) affirme que celui qui dit des Téhilim est capable de se connecter à Hachem, à Sa Torah et à Ses mitsvot, et qu'il sera capable d'éviter de parler lachon ara.

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+ Une ségoula pour le bita'hon :

-> Il est dit dans le Yalkout Méam Loez : "Dire des Téhilim est une grande chose. Lorsqu'on les dit, c'est comme si le roi David lui-même les disait. Il les établit avec le roua'h hakodech, et il y a du roua'h hakodech parmi les mots. Et lorsque l'on dit les Téhilim, on éveille ce roua'h hakodech avec notre bouche, à tel point que l'on considère que c'est comme si David lui-même les disait.
Cela est donc de très bon augure pour guérir les malades et pour donner à une personne le bita'hon en Hachem, en lui disant que grâce aux Téhilim, elle sera sauvée".

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+ S'élever au-dessus de la Rigueur :

-> Le Noam Elimélé'h (Likouté Shoshana) écrit que tous les prières et les louanges d'Hachem nous relient à un grand monde supérieur appelé "Téhila". Il s'agit d'un monde de grande lumière, où la midat hadin (attribut divin de Rigueur) n'a pas la capacité de porter des accusations contre nous et où tous les mauvais décrets sont effacés.
C'est pourquoi les chants de David sont appelés "Téhilim", car ils peuvent accomplir n'importe quoi et Satan n'a pas la capacité de les entraver.

Le Noam Elimélé'h ajoute que c'est le sens du verset : "Chantez à Hachem un chant nouveau. Sa téhila est dans l'assemblée des 'hassidim" (chirou l'Hachem chir 'hadach, téhilato bik'al 'hassidim - Téhillim 149,1). Cela signifie que le pouvoir de la téhila est entre les mains des personnes pieuses qu'Hachem considère comme des 'hassidim.

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+ Les Tehillim protègent dans les deux mondes :

-> Le mérite de réciter les Téhilim est de gagner de bonnes portions dans les deux mondes. On nous donne une bonne vie dans ce monde et dans celui à Venir.
Le 'Hida (séfer Avodat Hakodech - Moré B'Etzba 3,119) écrit : "Celui qui a l'habitude de dire des Téhilim sera protégé dans ce monde et dans le monde à Venir.

Le séfer Tehila léDavid (ot 18) écrit au nom du séfer Eretz Ha'haïm (introduction à son commentaire sur les Tehillim) que celui qui récite des Téhilim chaque jour est assuré d'avoir une part dans le monde à Venir (olam aba).

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+ Un remède pour tout :

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1ere partie - drouch 3) écrit : "Il vaut mieux dire un peu avec kavana que beaucoup sans kavana ... les prières quotidiennes ont un lien avec les Cieux ... et les Téhilim sont un remède pour tout."

-> Le Maor vaChémech (paracha Michpatim) dit au nom du Radak que le roi David a prié pour tout ce dont le peuple juif aurait besoin jusqu'à la venue du machia'h. Il a prié pour que chaque malade soit guéri, pour que chaque personne en bonne santé ne tombe pas malade, pour que tout le monde ait la parnassa et pour que tous les décrets sévères soient annulés.
Toutes ces prières sont évoquées dans les Téhilim.

-> Le rav 'Hanoch Tsvi de Bendin (séfer Yé'hahen Pe'er) note que les dernières lettres des mots "élé chémot bné Israël habaim" (voici les noms des enfants d'Israël qui sont venus - וְאֵלֶּה שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל הַבָּאִים - Chémot 1,1) forment le mot "Téhilim" (תהילים).
Il explique que les mots "haba'im Mitsrayéma" (qui sont venus en Egypte) peuvent être compris comme se référant à un moment où une personne arrive dans des "métsarim", des limites et des obstacles. La solution pour être sauvé de ces défis est de dire des Téhilim.
[en effet, les Téhilim peuvent nous sauver de tous nos problèmes. ]

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+ Yaakov et Yossef ont dit Tehillim :

-> Le midrach (Béréchit rabba 68,14) déclare : "Pendant les 20 années où Yaakov est resté dans la maison de Lavan, il a dit des Téhilim. Tout le temps que Yossef a passé à Egypte, il a été occupé par les Téhilim."

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-> également sur l'impact des Téhilim : https://todahm.com/2020/07/22/les-tehilim

-> La puissance des Téhilim : https://todahm.com/2024/10/06/la-puissance-des-tehilim

L’importance d’étudier la michna

+++ L'importance d'étudier la michna :

+ Etre sauvé du Guéhinam :

-> "D'Acher, son pain sera gras et il fournira les délices des rois" (méAcher chéména la'hmo, véou yiten maadané mélé'h - Vayé'hi 49,20)

-> Le midrach Talpiot (Anaf Efod) cite le Arizal qui dit qu'Acher a appris plus de Michnayot que ses frères.
Il dit que lorsqu'il est décidé qu'un juif doit aller au Guéhinam, il appelle toutes les tribus (Shévet : Dan, Gad, Naftali, ...) à l'aide, mais aucune d'entre elles ne répond.
Lorsqu'il appelle celle de Acher, on lui demande : "As-tu déjà étudié des michnayot?"
Si l'âme peut répondre par l'affirmative, elle est immédiatement sauvée du Guéhinam grâce au mérite de ses michnayot.

Ce verset y fait allusion, car le mot "chéména" (שְׁמֵנָה) est composé des mêmes lettres que le mot "néchama" et le mot "michna".
Il s'agit donc d'une allusion au fait que le mérite d'étudier des michnayot, comme l'a fait Acher peut sauver l'âme d'une personne.

-> Le rav Sheftel, fils du Chla haKadoch écrit : "J'ai une tradition selon laquelle quiconque est un connaisseur en michnayot ne verra jamais la face du Guéhinam".

-> Le Elef Hamaguen rapporte qu'Acher, fils de Yaakov est assis à l’entrée du Guéhinam et sauve toute personne qui étudie une michna (c'est également la règle lorsque quelqu’un étudie pour lui).
Après la mort, une personne n'a plus la possibilité d'élever son âme, et en étudiant des michnayot pour autrui, on le lui permet, lui offrant un super cadeau : être encore plus proche d'Hachem pour l'éternité du monde à Venir.
Le Yisma'h Moché raconta un jour au Kol Aryé de Mahd : "Un certain homme est décédé il y a quelques semaines, et avant de mourir, il m'a demandé d'étudier des michnayot en sa mémoire. Je lui ai promis de le faire. Un jour, j'étais très occupé et j'ai oublié de le faire. Le soir, cet homme est venu me voir depuis le monde supérieur et a crié : "Rabbi, étudiez pour moi un chapitre de michnayot, s'il vous plaît, la journée est presque terminée. J'ai immédiatement répondu à sa demande."

-> Dans l'ouvrage Yossef Omets, il est question des prières et du Kaddich : "Ce Tikooun (réparation) n’est que pour les ignorants, mais l’étude de la Torah est beaucoup plus efficace que n’importe quelle prière, et, grâce à elle, on fait entrer le défunt au Gan Eden."
[plus on étudie pour autrui, plus on lui envoie des ressources permettant d'embellir son monde à Venir, et cela est valable sans fin (Hachem étant infini). ]

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-> Le Shomer Emounim (cité dans le séfer Ouvda déAharon) raconte que durant le dernier hiver de la vie du rav Tsvi Elimélé'h de Blouzhev, l'un des 'hassidim les plus âgés est entré dans sa chambre et a vu le rabbi étudier des michnayot par cœur, comme le font les jeunes enfants.

Le 'hassid fut stupéfait par ce qu'il voyait et demanda au rabbi de Blouzhev de l'expliquer.
Le rabbi répondit : "La fin de ma vie approche. Lorsque je quitterai ce monde, je me retrouverai face à face avec un ange terrifiant qui sera aussi grand que la distance entre la terre et le ciel. Cet ange tente de s'emparer des gens sur leur lit de mort et de les arracher à leur pure émouna juste avant qu'ils ne disparaissent. Toutes les frayeurs qu'une personne a eues dans sa vie n'arrivent pas à la cheville de la peur que l'on ressent à ce moment-là.
Mais si une personne connaît par cœur 10 chapitres de michnayot, elle n'aura pas peur du tout. "

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+ C'est une échelle pour l'âme :

-> Le Chla haKadoch (Massékhet Shavouot - perek Ner Mitsva - ot 17) écrit :
"Loué soit celui qui mérite d'étudier la michna et qui maîtrise les six sédarim. En faisant cela, il crée une échelle pour son âme (néchama) qui le conduit à des niveaux extrêmement élevés.
Un signe pour cela est que 'michna' a les mêmes lettres que 'néchama'."

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+ Etre sauvé des anges nuisibles :

-> "Celui qui maîtrise les michnayot et les révise sera préservé des anges nuisibles/Accusateurs".
[ rav Its'hak de Kamarna - séfer Atsé Eden ]

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-> "Rien n'est comparable à l'étude de la michna à voix haute, calmement et clairement."
['Hida - séfer Avodat haKodech]

-> Le Magid Mécharim (parcha Miketz) a révélé au Beit Yossef qu'il était protégé par Hachem en raison de son étude des michnayot.
Il a ajouté que toute personne qui s'immerge dans les michnayot, [au Ciel] on se souvient d'elle pour le bien.

-> Le Séfer Michnat 'Hakhamim (ot 370) écrit : "Loué soit celui qui peut étudier les michnayos par cœur jusqu'à ce qu'elles soient fluides dans ses mains avec leur explication. Il est certainement assuré d'avoir une part dans le monde à Venir et c'est comme s'il avait reçu la Torah au Sinaï."

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+ Pouvoir de purification :

-> Lorsque le Mahariyatz de Loubavitch arriva en Amérique, il ne put supporter l'atmosphère impure des rues. Il paya plusieurs jeunes hommes pour former un cercle autour de lui lorsqu'il marchait dans les rues de Crown Heights (quartier où se trouve le 770 à New York) le matin et pour étudier les michnayot par cœur parce que cette kédoucha peut sanctifier même l'air impur de la rue américaine.

[à plus forte raison, lorsque nous lisons des michnayot c'est comme si nous prenons une douche spirituelle, que nous devenons davantage purs! ]

-> Le Maharach de Loubavitch rapprote qu'après la naissance de rav Moché, le fils du Baal Hatanya, ce dernier retarda la brit jusqu'à la fin de la journée. Au début de l'après-midi, un homme entra, un sac sur l'épaule et une canne à la main, et le Baal Hatanya lui donna l'honneur de placer le bébé sur la chaise d'Eliyahou.
Après le bris, on demanda au Baal Hatanya qui était cet étranger et il répondit : "Cet homme est berger depuis 40 ans dans un petit village près de la ville de Shvintzen. Il est expert en Talmud Bavli et Yérouchalmi, en Rambam, Sifri, Sifra et Tossefta. Mais il n'a mérité une âme illuminée que grâce à l'étude des michnayot par cœur!"

[étudier les michnayot, c'est mériter d'avoir une âme plus sainte, plus brillante! ]

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+ Rectifier le "p'gam habrit" :

-> Le séfer Ohr laTsadikim (écrit par le mékoubal, rav Meir Paprish) écrit :
"Il est bon d'étudier des michnayot tous les jours ... c'est une grande rectification pour le 'p'gam habrit' (toutes les fautes liées à la brit, qui est une des bases de notre réalité spirituelle, d'où l'importance qu'elle soit en bonne état) et c'est aussi une ségoula pour tuer notre yétser ara".

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+ Faire venir la guéoula :

-> A propos du verset (Mikets 28,16) qui dit que Yaakov s'est réveillé (vayikatz - וַיִּיקַץ) de son sommeil (michénato - מִשְּׁנָתוֹ), nos Sages (midrach Béréchit rabba 69,6) disent qu'il s'est réveillé "de son étude" (mi'Michnato).

-> Le 'Hida (séfer Na'hal Kédoumim) explique que cela signifie que l'on peut réveiller le "ketz" (la fin - קץ, c'est-à-dire l'arrivée du machia'h) par l'étude de la michna.
La guéoula arrivera grâce au mérite de l'étude des michnayot.

-> Le Maharal de Prague écrit de même :
"Aujourd'hui, de nombreuses personnes ne se concentrent pas sur la michna. Je dis que c'est l'œuvre du Satan. Puisque l'exil dure depuis longtemps et qu'il est temps que le salut et la guéoula arrivent ... les gens se trompent en ne faisant pas ce qui mettra fin à l'exil.
L'étude des michnayot rapproche la guéoula. Puisque le Satan ne veut pas cela, il trompe les gens en les poussant à ne pas étudier la michna".

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+ C'est une ségoula :

-> Le séfer Imré Pin'has cite le rav Pin'has de Koretz qui dit que le mot "Michna" a la même guématria que le mot "parnassa".
Cela nous enseigne que si l'on étudie les michnayot tous les jours, on aura de bons moyens de subsistance.

-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (séfer Takanat Hashavin - p.35) écrit que l'étude des michnayot est une ségoula pour avoir une longue vie.