Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La nation juive a une intériorité très élevée qui fait rayonner la bénédiction d'Hachem dans le monde.
[Kouzari 2,36 ]

L’importance de remercier Hachem

+ L'importance de remercier Hachem :

-> Nous disons dans la Amida : "vékol ha'haïm yodou'ha séla" = avec chaque parcelle de vie que nous avons, nous devrions remercier Hachem.
Immédiatement après, nous appelons Hachem : "yéchouaténou vé'ezraténou" = notre Sauveur et notre Aide.

Le Bné Yissa'har ('Hodech Kislev - maamar 4:129) explique que le fait de remercier Hachem est si puissant que, si l'on peut dire, cela donne la force à Hachem de réaliser nos délivrances à nos problèmes.
[plus on Lui témoigne notre gratitude, plus Hachem agir en tant que "notre Sauveur et notre Aide". ]

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-> Le verset : "mé'et Hachem ayéta zot hi niflat béénénou" (Téhilim 118,23) = cela émane d'Hachem, c'est merveilleux à nos yeux.
Une explication est que si on s'habitue à dire "cela a émané d'Hachem" (mé'et Hachem ayéta zot), alors, "hi niflat béénénou" = on méritera de voir des merveilles [dans notre vie] de nos propres yeux.
[rav David Ashear]

Donner aussi à la tsédaka en Israël

+ Roch Hachana - donner aussi à la tsédaka en Israël :

-> Si l'on souhaite que nos prières soient acceptées, un bon conseil est de faire un don d'argent pour soutenir les résidents pauvres de la terre d'Israël.
En ce sens, il est rapporté (Otsar Israeël - p.29) que le rav Avraham de Kalisk avait un beit midrach à Tivéria, à côté du mer de Galilée/Kinéret (lac de Tibériade). Un jour, à Roch Hachana, juste avant de souffler dans le shofar, il alla s'immerger dans le lac de Tibériade et mit longtemps à revenir.

Après la prière, il dit aux fidèles : "Si j'ai mis si longtemps à me immerger, c'est parce que toutes les prières des juifs de 'houts la'arets (en dehors d'Israël) et de la terre d'Israël passent par la mer de Kinéret, puis vont à la Méarat Hamachpéla. Comme les habitants qui sont en dehors d'Israël n'ont pas envoyé beaucoup d'argent cette année pour soutenir les résidents de la terre d'Israël, le Kinéret n'a pas voulu laisser passer leurs prières. J'ai dû lui promettre que désormais, je les inciterais à envoyer plus d'argent."

Faire téchouva n'est pas vraiment difficile, mais le yétser ara dit à la personne que c'est difficile.
['Hafets 'Haïm]

"Et Ma colère s’enflammera en ce jour, Je les abandonnerai et Je voilerai Ma face d’eux" (Vayélé'h 31,17)

-> Le Daat Zékénim miBaalé haTossefot commente :
"(Ce qui est écrit) "Je voilerai Ma face d’eux" constitue une expression de tendresse, comme un homme envers qui son fils a fauté, et qui ordonne à son maître de le frapper. Il ne peut supporter la souffrance de son fils à cause de la compassion qu’il éprouve pour lui et il voile sa face afin de ne pas voir les coups qu’on lui donne."

On voit donc que ce voilement de la face Divine provient de l’immense amour d'Hachem pour Ses enfants bien-aimés dont Il ne peut voir les souffrances. Et même au moment où il est écrit "Et Ma colère s’enflammera", Son amour est encore présent.

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-> Les versets suivants sont : "Et alors il se dira : en vérité, c’est parce que mon D. n’est plus au milieu de moi que je suis en butte à ces malheurs. Mais alors même, Je persisterai, Moi, à voiler Ma face en ce jour" (Vayélé'h 31,18-19).

Le rabbi Bounim de Peschi'ha dit que ces versets sont a priori étonnants : s’il sait que tous ses malheurs sont dus à ce qu’Hachem n’est pas parmi les Bné Israël, il a donc pris conscience de sa faute. Dès lors, pourquoi le verset se poursuit-il ainsi : "Je voilerai Ma face en ce jour "?
En fait, répond-il, c’est précisément parce qu’il pense qu’Hachem l’a abandonné et ne le guide plus que cet homme faute et qu’il provoque le voilement de la face Divine. Car chacun doit savoir que Hachem se trouve avec lui en toute circonstance et que : "Même si je marche dans la vallée de la mort, je ne craindrai aucun mal car Tu es avec moi."

"Hachem est bon pour tous. Sa pitié s’étend à toutes Ses créatures" (Téhilim 145,9)

-> Le midrach (Béréchit rabba 33,3) dit à propos des mots : "véra'hamav al kol maassav" (Sa pitié s’étend à toutes Ses créatures), qu'Hachem donne de Sa propre compassion et met dans le cœur des gens la volonté d'être compatissants les uns envers les autres.

-> Sur cette base, le séfer Nafchi 'Holat Ahavasecha (Pésouké DéZimra - p.142) écrit que lorsque quelqu'un a besoin de l'aide d'une autre personne, avant d'aller la demander, il doit se rendre dans une pièce privée et dire : "S'il te plaît, Hachem, mets un peu de Ta compassion dans le cœur de cette personne maintenant, afin qu'elle m'aide à obtenir ce dont j'ai besoin."

+ La témimout :

"Tu seras intègre avec Hachem ton D." (tamim tiyé im Hachem Eloké'ha - Choftim 18,13)

-> Selon Rachi : Marche avec Lui avec intégrité, aie confiance en Lui, et ne scrute pas l’avenir. Mais accepte avec intégrité tout ce qui t’advient, et alors tu seras avec Lui et tu seras Sa part.

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+ Qu'est-ce que la témimout?

-> Le rabbi Mendel de Kotzk explique ce verset comme signifiant qu’il faut servir Hachem avec simplicité et constance. Il ne faut pas servir parfois Hachem, et parfois se servir soi-même. Mais plutôt, il ne faut servir qu'Hachem.

-> Rabbénou Yona (dans séfer Sfat Tamim - chap.17) parle longuement du témimout. Il écrit :
Le fait d'avoir la témimout est très grand et précieux.
Si quelqu'un marche avec la témimout, Hachem le désire, lui et ses louanges, comme il est dit : "celui qui marche dans les voies en état 'tamim', celui-là chantera pour Moi" (olé'h bédéré'h tamim ou yécharténi - Téhilim 101,6) ...

La témimout est si grande que quiconque marche avec simplicité de cœur dans toutes ses voies mérite de siéger dans la chambre d'Hachem, comme il est dit : "Qui habitera dans Sa tente? Celui qui marche en étant tamim" (mi yagour béaolé'ha ... olé'h tamim - Téhilim 15,1-2).
Et le roi David loue ceux qui marchent avec la témimout : "Dignes de louanges, ceux qui sont témimé daré'h" (Téhilim 109,1).

Rabbénou Yona poursuit :
Qu'est-ce que la témimout? Il faut parler sans tromperie et agir honnêtement. Sa bouche et son cœur doivent être unis. Quiconque dit une chose de la bouche et pense le contraire dans son cœur n'est pas qualifié de "tam" ; c'est plutôt un escroc ... Mais si l'on marche avec témimout, Hachem nous assiste dans notre travail ...

La témimout est si précieuse aux yeux d'Hachem qu'Il désire quiconque marche avec témimout ...
De plus, grâce à la témimout, Il prépare un chemin droit pour l'homme, comme il est dit : "La qualité d'être tamim aplanit le chemin" (tsidkat tamim téyachèr - Michlé 11,5).

Si l'on agit avec la témimout envers Hachem et envers les autres, Il nous protège de la faute et on peut vivre sereinement et en sécurité, comme il est dit : "J'étais tamim avec Lui et Il m'a protégé de la faute" (vaéhi tamim imo, vaéchtamèr méavoni - Téhilim 18,24).

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-> Le rav Méchoulim Zouché de Tchernobyl (séfer Tsour Tsadik) explique que la principale avoda d'une personne dans ce monde est de travailler à avoir une émouna pchouta (une foi simple en Hachem), et d'atteindre un niveau de témimout, de servir Hachem sans poser de questions.
C'est ce que dit Rachi à propos du verset : "Tamim tiyé im Hachem Eloké'ha" (tu seras simple avec Hachem - Tehillim 36,18). Nous devons marcher avec Lui avec témimout et ne pas nous inquiéter de l'avenir. Ce type d'émouna est plus que tout désiré par Hachem.

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-> Le rav David de Zlatipol enseigne :
"Il est bien connu que Rachi utilisait le moins de mots possible. Aucun mot n'est superflu. Cependant, nous trouvons un passage où Rachi fait exception à cette règle générale et écrit longuement.
Cette exception est son commentaire du verset "Tu seras intègre avec Hachem ton D."
Rachi écrit : "Marche avec Lui avec simplicité (intégrité - témimout), aie confiance en Lui, et ne scrute pas l’avenir. Mais accepte avec intégrité tout ce qui t’advient, et alors tu seras avec Lui et tu seras Sa part."

Pourquoi utilise-t-il autant de mots pour expliquer ce verset?
Parce qu'il souligne l'importance vitale de toujours vivre avec cette mida de ne pas se soucier de l'avenir et de faire confiance à Hachem sans poser de questions. "

-> "tamim tiyé im Hachem Eloké'ha"
Ce verset contient à la fois le nom de Hachem, "Havaya" (Hachem), qui représente Son Attribut de miséricorde (ra'hamim), et le nom "Eloké'ha", qui représente Son Attribut du jugement strict.
Le Yisma'h Israël y voit une indication que, quelles que soient les épreuves que traverse une personne, qu'elle soit facile ou difficile, elle doit faire confiance à Hachem sans réserve et lui obéir avec simplicité.

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+ La récompense de la témimout :

-> Le verset dit : "Grâce à mon intégrité (vaani bétoumi - בְּתֻמִּי - (lié avec 'tam')), tu me soutiens et m’admets en ta présence pour toujours" (Téhillim 41,13).

Le Rama (séfer Torat Hamin'ha - paracha Nitsavim) explique que le roi David nous rapporte comment il a mérité la vie en ce monde et dans le monde à Venir. Il dit qu'Hachem l'a "soutenu" par la vie en ce monde et "soutenu" par la vie dans le monde à Venir(olam aba).
Il dit qu'il a mérité ces deux vies "grâce à mon intégrité", c'est-à-dire grâce à sa témimout.

Le Rama explique ensuite le concept de témimout, qui se définit comme le fait de ne pas compter sur sa propre sagesse, sa force, sa richesse ou ses talents. Au contraire, on s'appuie sur Hachem en permanence et on lui fait confiance.
De plus, un tamim ne cherche pas à prédire l'avenir par l'astrologie ou autres méthodes similaires, car ce sont des méthodes païennes (non juives) sans fondement.
Un tamim s'appuie sur Hachem et Le suit sans se poser de questions. Celui qui tente de changer l'avenir par lui-même ne réussira pas, mais celui qui fait confiance à Hachem avec simplicité trouvera le succès.

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+ Par le mérite de la témimout, on acquiert facilement ce dont on a besoin :

-> Le Gaon de Vilna (séfer Adéret Eliyahou), à propos du verset "vé'éts hadaat tov vara" (l’arbre de la Connaissance du bien et du mal), affirme que cela implique que connaître ce qui est bien ou non est une très mauvaise chose. Il explique que plus une personne est simple et intègre, mieux elle se porte.
Le plus une personne est "tam" (intègre avec Hachem), meilleure sera sa vie, comme il est dit : "Heureux ceux dont la voie est intègre" (achré témimé daré'h - Téhilim 119,1).

Le Gaon de Vilna ajoute que la Torah loue Noa'h, Yaakov et Iyov pour leur mida de témimout. Il explique que plus une personne se dissocie des affaires du monde, plus elle peut se connecter à Hachem.
Si quelqu'un peine pour obtenir quelque chose en se basant que sur ce monde, par des moyens matériels, elle devra fournir beaucoup d'efforts. Mais si quelqu'un s'appuie sur Hachem, elle obtiendra la même chose facilement.

Nous pouvons en tirer la leçon : celui qui sert Hachem avec témimout finira par obtenir ce qui lui est destiné, sans avoir à se fatiguer excessivement ni à commettre de fautes potentiels, tels que le vol et la tromperie.

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-> Certes, on doit faire notre hichtadlout nécessaire, mais par témimout : "Jette ton fardeau sur Hachem, et Il te soutiendra (véhou yé'halkélékha)" (Téhilim 55,23).

-> Certaines personnes ont du bita'hon en Hachem mais n'ont pas les "kélim" (récipients) pour retenir la bonté qu'elles reçoivent en conséquence.
Le verset dit que si quelqu'un "jette son fardeau sur Hachem", ce qui signifie qu'il se fie entièrement à Lui, alors "hou yé'halkélékha", Il (hou) lui accordera les "kélim" pour conserver les bénédictions qu'il reçoit d'Hachem.
Il lui sera octroyé des lieux pour stocker et conserver tout ce qu'Hachem lui donne.
[Tséma'h Tsédek]

-> b'h, également sur ce sujet : Confiez votre fardeau à Hachem : https://todahm.com/2025/06/04/confiez-votre-fardeau-a-hachem

-> La Hachga'ha (intervention) d'Hachem est proportionnelle à la connexion de bita'hon qu'une personne a lorsqu'elle se décharge de son fardeau sur son Créateur.
['Hazon Ich ]
[il est écrit : "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23) = plus tu décharges tes problèmes sur D., sachant que seul Lui peut en être la solution, alors plus "Il prendra soin de toi". Certes on fait une hichtadlout nécessaire, mais cela ne retire pas qu'à 100% c'est Hachem qui est derrière toute chose, qu'Il peut tout. ]

-> "Confie-toi en l'Eternel de tout cœur, mais ne te repose pas sur ton intelligence"
Rabbeinu Yonah (Michlé 3,26) commente que le bita'hon signifie se fier à Hachem et non à une personne, non à la puissance de notre propre intellect, non à notre propre compréhension [des choses] ou stratégies car tout dépend du Ciel.

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+ Celui qui dépend uniquement d'Hachem aura un refuge dans ce monde et dans le monde à Venir.
[guémara Ména'hot 29b - kol atolé bit'hono b'Hachem, aré lo ma'hssé baolam azé vélaolam aba ]

=> En mettant toute notre confiance, tous nos espoirs, uniquement en Hachem, alors Hachem nous prend sous Son aile dans ce monde et dans celui à Venir.

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+ La témimout permet d'atteindre des hauts niveaux de sagesse :

-> Le verset dit : "Prétends-tu pénétrer le secret insondable de D., saisir la perfection d'Hachem?" (Iyov 11,7).
Le Yessod Ha'Avoda de Slonim explique qu'on ne peut se connecter à Hachem par l'investigation intellectuelle, car Hachem est bien au-delà de nos capacités mentales. La seule véritable façon de créer un lien avec Hachem est de faire preuve d’une émouna aveugle et de croire que nous ne pouvons pas comprendre Sa grandeur.

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+ La témimout nous octroie un lieu privilégié dans le monde à Venir :

-> Le Riyatz de Loubavitch (séfer Hamamarim) affirme que lorsque le machia'h viendra, nous verrons la grandeur de la témimout et de la pure émouna en Hachem. Nous verrons alors la valeur de l’avodat Hachem des gens simples qui priaient et récitaient les Téhilim avec un cœur rempli de chaleur.

Il ajoute : Nous verrons qu’une chambre spéciale sera construite pour ces personnes, dont les grands sages seront jaloux.

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+ La première danse de ceux qui sont tamim :

-> Le rav Its'hak Houmeler (le rav Its'hak Halévi Epstein, l’un des principaux ‘hassidim de Loubavitch, Rav de la ville de Houmel et auteur de ‘Hana Ariel) a rapporté (Igrot Kodech - Admor Mahariyatz - 'helek 6, page 371) :
"Lorsque le machia'h viendra et que les Patriarches (Avot), les Tribus (Chévatim), Moché, Aharon, les les Névi'im, les Tannaïm, les Amoraïm, les Gaonim et les Tsadiké Hador ressusciteront ; ils réclameront tous à cor et à cri de se retrouver parmi les juifs simples (tamim).
La première danse sera celle de Moché avec ces personnes.
Le roi David dansera ensuite avec émotion avec ceux qui ont passé du temps à réciter les Téhilim (en toute simplicité avec Hachem)."

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-> Le Baal haTanya dit :
"Lorsque j’ai rencontré le Maguid de Mézéritch, il m’a expliqué que le saint Baal Shem Tov faisait l’éloge des gens simples (dans le sens d'intègre avec Hachem, tam) et disait que les choses les plus importantes sont le témimout, la messirat néfech et une émouna inconditionnelle, qu’ils possédaient en abondance."

Lorsque le Tséma'h Tsédek rapporta cette histoire, il ajouta : "Mon grand-père a mérité d’atteindre le niveau de témimout d’un juif simple. En me disant ces mots, il avait les larmes aux yeux."

[quelqu'un de simple (tam) n'a rien sur quoi prendre confiance au détriment d'Hachem (ex: un grand savoir spirituel, des capacités hors normes), il se connecte totalement avec Hachem, avec simplicité, sans se poser de question, sans arrière-pensée, sans penser comprendre toute l'intention de D., .... ]

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+ La puissance d'être tamim :

-> Le rabbi de Berditchev (dans son Kédouchat Lévi) affirme que celui qui agit avec témimout avec Hachem sera assurément aidé dans tous les domaines.
Il écrit : "Hachem veut toujours aider tous les êtres humains. Il veut particulièrement aider le peuple juif, qu'Il appelle Ses enfants. Il est certain que notre Père nous donnera tout ce dont nous avons besoin avant même que nous en ayons besoin. Et il est certain que si une personne a une émouna simple en Hachem, Il lui donnera assurément tout ce dont elle a besoin.
Si l'on fait confiance à Hachem simplement et entièrement (par notre témimout), Il nous aidera assurément. Nous devons savoir qu'Hachem sera assurément avec nous."

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+ La témimout annule le mauvais mazal :

-> Le verset (Choftim 18,14) nous ordonne de ne pas utiliser de forces magiques pour prédire l'avenir.
Le Ohr Ha'Haïm Hakadoch écrit que si les gens agissent ainsi, c'est parce qu'ils manquent de "témimout". Ils ne se contentent pas de vivre l'instant présent et de faire confiance à Hachem pour l'avenir. Ils ressentent plutôt le besoin de savoir ce qui va suivre.
C'est pourquoi la Torah nous ordonne d'abord d'avoir de la témimout et de nous en remettre simplement à Hachem, puis précise que si nous agissons ainsi, nous n'éprouverons plus le besoin de savoir ce que notre mazal annonce pour l'avenir.

En réalité, notre mazal pour l'avenir n'aura aucune importance, car la émouna en Hachem annule le mauvais mazal.
Nous retrouvons cette idée lorsque Hachem dit à Avraham de "marcher devant Lui" avec une foi pure, et même si son mazal est qu'il n'aura pas de fils, par le mérite de sa émouna (de sa témimout), son mazal peut changer.
[ Hachem a demandé à Avraham "marche devant Moi et sois intègre (tamim)" (Lé'h Lé'ha 17,1) = d'une certaine façon : avance, fais ce que tu peux et as à faire, et Moi en apparant retrait je gère tout. ]

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+ Le témimout prévient la chute :

-> Le rav Its'hak d'Amshinov (cité dans le séfer Sia'h 'Hassidim) dit :
"Qui marche dans la droiture marche avec sécurité" (olé'h batom, yélé'h béta'h - Michlé 10,9).
Il explique que ce verset fait référence à ceux qui récitent un chapitre de Téhilim, étudient un morceau de guémara et sont constamment joyeux.

Le roi Chlomo était l'homme le plus intelligent de l'histoire et a vécu une vie à un très haut niveau. Il a témoigné que quelqu'un de son niveau réussit parfois, mais pas toujours. Il y a toujours un risque d'erreur et de tout perdre.
Mais si l'on sert Hachem avec simplicité, on peut "marcher en sécurité", car on ne sera jamais perdu.

Le rav Its'hak d'Amshinov explique ensuite que la faute de l'arbre de la Connaissance (etz hada'at) fut causée par le premier serpent, plus intelligent que tout autre animal. C'était un "oiber 'hakham", l'opposé d'un tamim. Par conséquent, la façon de rectifier cette faute originelle est de vivre avec témimout.
[il y avait l'ordre d'Hachem (ne pas en manger), et le serpent a utilisé la faille de se croire plus malin pour pousser à fauter. ]

Nous voyons également qu'Essav était un grand 'hakham (sage), mais qu'il n'a eu aucune réussite grâce à sa sagesse. Le Arizal va jusqu'à dire qu'il a atteint un niveau de sagesse supérieur à celui de Yaakov. Malgré tout, il est resté un racha.
Yaakov, en revanche, était un "ich tam" (homme simple). Parce qu'il vivait avec témimout, il méritait une vie de vérité et de sainteté.

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Puisque l'esprit humain est si limité, il ne faut jamais remettre en question la façon dont Hachem dirige le monde.
Au contraire, il faut faire preuve de temimout (simplicité et foi) et croire que tout ce que fait Hachem est en fin de compte pour notre bien ...
Si une personne croit cela, elle méritera de voir que ce qu'elle pensait être mauvais était en réalité à son avantage.
['Hafets 'Haïm ]

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+ Acquérir de la témimout par son cerveau et intellect :

Le rabbi de Ropshitz était réputé pour sa grande sagesse. Son rabbin, le 'Hozé de Lublin, lui dit un jour : "Il n’y a pas de commandement dans la Torah d’être intelligent avec Hachem. Il y a cependant une mitsva d’être simple avec Hachem. Alors, pourquoi agis-tu toujours avec autant d’intelligence? Pourquoi la simplicité ne te suffit-elle pas?"

Le rabbi de Ropshitz lui répondit : "Il faut être très intelligent pour être simple. Il est impossible d’atteindre un niveau élevé de témimout sans utiliser son cerveau et son intellect."

[naturellement notre yétser ara fait gonfler notre égo (moi je), notre orgueil, et il faut être malin pour le vaincre et laisser de la place à Hachem. ]

-> Rachi explique : "Marche avec Lui avec simplicité. Espère en Lui et ne t’enquiers pas de l’avenir. Quoi qu’il t’arrive, accepte-le avec simplicité et tu seras alors avec Lui comme son partage."

Le 'Hidouché Harim explique que lorsqu'une personne commence à trop réfléchir, le yétser ara peut s'immiscer et lui voler son bon sens. La Torah nous ordonne donc d'être simples et de ne pas trop poser de questions afin de conserver notre lucidité et notre bon sens.

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+ La racine de la néchama du Baal Shem Tov :

-> Leav Odom Baal Shem révéla un jour à son disciple, le Baal Shem Tov, la racine de sa âme (néchama). Il lui raconta qu'en l'an 5333, vivait à Tsefats un simple juif. Cet homme ne savait que faire la prière. Cependant, c'était un tamim qui servait Hachem avec humilité et simplicité.

Une nuit, après avoir terminé de réciter Tikoun Hatzot, il entendit frapper à sa porte. Lorsqu'il demanda qui était là, il entendit quelqu'un répondre : "C'est Eliyahu Hanavi!"

Il s'empressa d'ouvrir la porte et Eliyahou Hanavi entra. La pièce fut immédiatement baignée de lumière et de joie, et Eliyahou Hanavi dit à l'homme : "Je suis venu te révéler l'heure de l'arrivée du machia'h. Cependant, il y a une condition : tu dois me dire ce que tu as fait le jour de ta bar-mitsva. C'est pour cela que le Tribunal Céleste a jugé que tu mérites de me voir et d'apprendre ce secret."

L'homme répondit avec témimout : "Quoi que j'aie fait, je l'ai fait uniquement pour l'honneur de Hachem. Je ne peux le révéler à personne, même si cela signifie qu'Eliyahu Hanavi ne me dira pas quand le machia'h viendra. Je suis prêt à renoncer à cela, car on m'a appris que lorsqu'un juif fait quelque chose de bien, il doit le faire en privé et n'en parler à personne, afin que son action soit véritablement léchem chamayim (100% en l'honneur d'Hachem)."
Eliyahu Hanavi disparut aussitôt et remonta au Ciel.

Au Ciel, le haut niveau de témimout de ce juif et sa volonté de renoncer à la connaissance de la venue du machia'h afin d'accomplir pleinement ses mitsvot (léchem chamayim) provoquèrent une vive agitation. Le Tribunal céleste examina la question et décida qu'Éliyahou Hanavi devait se révéler à nouveau à lui pour lui enseigner la Torah et des secrets mystiques oubliés.

Cet homme devint la plus grande figure de sa génération. C'était un parfait tsadik, mais personne d'autre ne connaissait sa grandeur et son haut niveau de sainteté.
Lorsque son heure fut venue, cet homme mourut. Après l'avoir jugé, le Tribunal céleste décida que sa récompense serait de revenir dans le monde. Cette fois, il serait contraint de révéler sa grandeur et de créer une nouvelle façon de servir Hachem, insufflant ainsi au monde une nouvelle lumière de sainteté et de pureté.
Ainsi, il sanctifierait le Nom d'Hachem et remplirait le monde de sainteté, ce qui hâterait la rédemption.

L'âme de cet homme était celle du Baal Chem Tov zy’a.

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-> Le rav Yéhouda Tsvi de Razla dit :
"Mon fils, sache que Hachem a de nombreux types de serviteurs. En fonction de l’essence de l'âme de chacun, Il décrète la mission de chacun. Chacun doit accomplir la tâche que Hachem lui confie, et il doit la faire du mieux qu’il peut et avec témimout.

Où que Hachem place une personne, c’est là qu’elle est censée être. S’Il place une personne dans un village où elle est entourée de défis spirituels, elle est censée servir Hachem là-bas. On ne devrait pas penser qu’il pourrait mieux Le servir en vivant dans une grande ville.
Bien que Hachem ait de nombreux serviteurs qui sont des "ministres de haut rang", excellents en Torah et en mitsvot, Il tire parfois plus de plaisir de Son simple serviteur qui vit dans un petit village et fait de son mieux pour Le servir."

Juger autrui favorablement

+ Juger autrui favorablement :

"Tu institueras pour toi des juges et des policiers dans toutes tes portes que Hachem ton D. te donnera, dans chacune de tes tribus, et ils devront juger le peuple avec justice" (Choftim 16,18)

-> Le midrach Tan'houma (4) considère que ce verset traite du fait de juger les autres favorablement.
Il est écrit :
"ils devront juger le peuple avec justice". Ils doivent juger le peuple favorablement et le défendre.
Rav Yéhouda B'Rabbi dit : De qui apprenons-nous cela? De Guidon, fils de Yoach. À son époque, le peuple juif traversait des difficultés et Hachem chercha quelqu'un [dont les mérites puissent venir] les défendre, mais Il ne pu trouver personne, car cette génération était pauvre en mitsvot et en bonnes actions.
Mais lorsque Guidon trouva le moyen de parler favorablement d'eux (des juifs), ils furent sauvés par un ange d'Hachem."

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+ Les tsadikim se jugent sévèrement et les autres jugent chacun favorablement :

-> Le séfer Tiféret Shlomo écrit que la voie des vrais dirigeants et des vrais juges est de voir la nation sous un jour positif.
Lorsqu'on juge son prochain, il faut toujours le juger favorablement, conformément à la Michna (Pirké Avot 1,6) qui exige de juger chacun favorablement. En effet, leur rôle est d'éveiller la miséricorde divine pour chaque juif, même s'il est à un bas niveau spirituel. S'ils trouvent le moyen de le considérer favorablement, il sera considéré comme innocent.

C'était la prière du roi Shlomo : "Tu donneras à ton serviteur un cœur qui écoute et qui comprenne, pour juger ta nation et discerner le bien du mal. Car qui peut juger cette nation difficile?" (I Méla'him 3,9).
C'est difficile à comprendre. Pourquoi un juge aurait-il été nécessaire pour trancher les conflits entre deux parties à l'époque du roi Shlomo? À cette époque, la richesse était omniprésente et chacun avait tout ce dont il avait besoin, alors pourquoi se disputerait-on pour de l'argent?
Le Tiféret Shlomo répond que ce que le roi Shlomo demandait en réalité, c'était que chacun ait le cœur de juger les autres favorablement.

La voie des tsadikim est de se considérer comme humbles à ses propres yeux. Plus on est grand, plus on se perçoit petit (1 Zohar 122b). Ils agissent comme s'ils étaient constamment surveillés et jugés par un juge.
En conséquence, le pasuk dit : "Vous placerez des juges et des gardiens à toutes vos portes" = vous devez agir comme les tsadikim qui se comportent comme s'ils étaient surveillés en permanence et jugés défaillants.
Cependant, cela ne s'applique qu'à eux-mêmes. S'ils doivent se juger sévèrement, ils doivent juger les autres favorablement, comme le poursuit le verset : "Ils jugeront la nation avec justice".

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+ Juger favorablement annule la faute de 'Hilloul Hachem :

-> On rapporte que le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld, le rav de Jérusalem, jugeait favorablement tous les juifs, même ceux qui étaient au plus bas spirituellement. On lui demanda un jour : "Que ferait le Rav s’il disait qu’un juif entrait dans un restaurant non casher à Yom Kippour et mangeait toutes sortes de mets non cashère (taréf). Comment le jugeriez-vous favorablement?"

Il répondit : "Je le défendrais en disant qu’il est probablement tombé malade subitement et qu’il avait besoin de manger de la viande immédiatement. Comme sa vie était en danger et qu’aucun restaurant casher n’était ouvert, il a dû se précipiter dans un restaurant taréf pour se restaurer."

On lui demanda alors : "Nous connaissons tous la vérité. Nous savons tous que cet homme est un fauteur. Pourquoi devons-nous nous donner tant de mal pour le défendre?"

Le rav Yossef 'Haïm répondit : "Chaque fois qu’une personne fait une faute, il y a deux choses à considérer.
1°/ la faute elle-même
2°/ le 'hilloul Hachem causé par la faute.
Si nous sommes capables de juger autrui favorablement au sujet de la faute elle-même, alors par ricochet nous pouvons aussi réparer le dommage causé par le 'hilloul Hachem.
C'est pourquoi il faut défendre chaque juif, même si cela nous est [naturellement] difficile."

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+ Le Hékhal Haze'hout :

-> Le 'Hafets 'Haïm (séfer Chemirat Halachon - chap. Hatévouna 7) écrit que celui qui défend un juif devant Hachem devient un canal de lumière pour la chambre sainte appelée "Hékhal Haze'hout", lieu où sont proclamés les mérites d'Israël.

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+ Juger favorablement fait partie de la 'Hassidout :

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.19) cite le fait de juger favorablement autrui (juif) comme faisant partie de la mida de la " 'Hassidout".
Il écrit : "Il existe un autre principe fondamental concernant l'intention dans la 'hassidout, à savoir le bien de la génération. Car il convient que chaque 'hassid soit motivé dans ses actes pour le bien de toute sa génération, pour leur apporter du mérite et les protéger."

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+ Juger autrui favorablement, permet d'être jugé favorablement par Hachem :

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi) écrit que la Torah nous enseigne que pour mériter d’être jugé favorablement pendant les Yamim Noraïm, il faut juger les autres favorablement.

Le rabbi de Berditchev dit qu'Hachem nous juge avec miséricorde et compassion, mais que nous devons d'abord agir pour éveiller Son Attribut de bonté ('hessed).
Lorsque nous nous traitons les uns les autres avec bonté et que nous nous jugeons favorablement, alors Hachem nous juge également favorablement.

[ "Donnons de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35). Hachem attend et est dépendant (si l'on peut dire) nos actes d'être humain juif pour en résulter une force de pouvoir agir.
Ainsi, en jugeant autrui favorablement (même si cela nous est pas facile), nous permettons à Hachem d'également nous jugent pour le bien, avec un bon œil. ]

Cela ressort du verset : "Tu placeras des juges et des gardiens à toutes tes portes", ce qui signifie que tu dois créer des ouvertures pour atteindre le Ciel par tes propres actions.
Le moyen d’y parvenir est de "juger le peuple avec justice" = en jugeant les autres favorablement, tu crées ces portes du Ciel qui te permettent d’être bien jugé par Hachem.

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+ Les bienfaits de l'unité :

-> Le Sar Shalom de Belz affirme que défendre un autre juif suscite une grande miséricorde divine.

[d'où l'importance de juger favorablement autrui (juif), papa Hachem voit comment Ses enfants s'aiment et se regarde positivement, Il se réjouit (si l'on peut dire), et donne avec largesse des bontés (peu importe si l'on est méritant). ]

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+ Les paroles d’une personne ont un impact en-Haut :

-> Le Tiféret Shlomo (sur Masehethe Avot) demande pourquoi la michna (Pirké Avot 1,6) nous recommande de juger les autres favorablement.
En effet, au Ciel on sait ce que la personne a réellement fait et pourquoi elle l’a fait. Alors, en quoi le juger favorablement ici va-t-il l'aider?

Il répond que les paroles prononcées ici-bas ont un grand pouvoir dans les mondes Supérieurs. Lorsqu'on défend notre prochain ici-bas, nous créons pour lui une défense en-Haut, qui le protège des accusations divines.
En revanche, si l'on médit de son ami ici-bas, on crée des accusations contre lui au Ciel.
Bien sûr, Hachem connaît la vérité. Malgré tout, on peut créer un éveil par nos paroles, qui va protéger notre prochain et le préserver de jugements célestes difficiles.

Le Tiféret Shlomo le prouve par la guémara ('Haguiga 15b) qui rapporte qu'Eliyahou Hanavi a dit un jour à Rabba qu'Hachem étudie la Torah de tous les Rabbanan, à l'exception de Rav Méir, qui a étudié la Torah de A'her. (puisqu'il a étudié auprès du racha Élicha ben Abouya, Hachem n'a pas accepté sa Torah)
Rabba a défendu Rav Meir en disant : "Il a trouvé une grenade, en a mangé le fruit et a jeté la peau/écorce" (ce qui signifie qu'il n'a pris que le bon d'A'her et a écarté les mauvaises parties).
Eliyahou dit alors : "Hachem dit maintenant : "Mon fils, Meir, dit ...." " (Hachem parle maintenant de la Torah de Rav Meir.)

Jusqu'à ce que Rabba prenne la défense de Rav Meir, Hachem n'étudiait pas sa Torah. Même s'Il sait tout et connaissait la grandeur de Rav Meir, il fallait qu'un éveil soit créé en son nom en bas dans ce monde.
L'inverse est également vrai. Si une personne commet une faute en privé, à l'insu de tous, l'Attribut de rigueur (midat hadin) ne s'élève pas fortement contre elle, même si Hachem sait ce qu'elle a fait. Mais si quelqu'un révèle sa faute, l'accusation contre lui devient plus forte.

Le Tiféret Shlomo poursuit en disant que la punition pour toutes les fautes est aggravée lorsque les gens disent : "Untel a fait telle chose".
Une fois ces mots prononcés, c'est comme une flèche tirée qui scelle le verdict de l'homme, tant dans ce monde que dans le monde Supérieur.
C'est pourquoi la Torah nous avertit : "Tu réprimanderas ton prochain, et tu ne portera pas de faute à cause de lui" (Kédochim 19,17). Cela signifie que lorsqu'on réprimande son ami pour une faute qu'il a commise, il faut le faire avec douceur, plutôt que de "porter la faute".
Autrement dit, il faut simplement faire allusion à la transgression de manière à ce que son prochain comprenne le message, et ne pas la mentionner/viser ouvertement, car cela l'exposerait à des accusations [au Ciel]. [au-delà de tout faire pour garder l'honneur d'autrui]

Cette idée se retrouve également dans les paroles du Zohar : "La Sitra Akhra (force du mal) est un témoin non valable pour témoigner contre Israël. Seulement par le biais d'Israël (d'un juif) que peut se faire valoir l'affaire (accusation au Ciel)".
Nous apprenons de cela que même si l’on sait que son prochain a fait quelque chose de mal, il ne faut pas en parler, car cela scellerait le décret contre lui.

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+ Se juger soi-même d'abord :

-> Le Kli Yakar explique les mots "choftim ou'chotrim titen léha" (tu institueras pour toi des juges et des policiers) en précisant que le mot "lé'ha" (à soi-même) fait référence aux paroles de nos Sages (Baba Métsia 107b) : "Embellis-toi d'abord et seulement ensuite, embellis les autres".
Ainsi, le verset suggère de se juger soi-même et de s'assurer de ne rien faire de mal avant d'en venir à juger les autres.

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+ Juger les autres comme on se juge soi-même :

-> Le séfer Toldot Yaakov Yossef explique ce verset en citant l'explication de la Michna (Pirké Avot 2,4) par le Yaabetz : "Ne juge pas ton prochain avant d'être à sa place". Le Yaabetz explique que la plupart des disputes entre deux personnes commencent parce que l'un se juge lui-même favorablement, mais juge son prohain négativement.
Ainsi, la Michna recommande de se mettre à la place de son ami, c'est-à-dire de le juger de la même manière qu'on se jugerait soi-même. En agissant ainsi, on comprendra la position de cet ami et on ne sera pas aussi dur avec lui.

En conséquence, le Toldot Yaakov Yossef explique que le verset signifie qu'il faut nommer des juges "lé'ha" = pour soi-même, autrement dit, juger les actes de son prochain de la même manière qu'on se jugerait soi-même si l'on avait agi d'une manière identique.
En agissant ainsi, on ne se fâchera pas contre lui et on le comprendra beaucoup mieux.

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+ Juger son propre yétser et non celui des autres :

-> La Michna (Pirké Avot 4,1) affirme : "Qui est fort, celui qui surmonte son yétzer (akovéch yitsro)".
Le séfer Avodat Israël demande pourquoi il est écrit "son yétser" plutôt que "le yétser ara".
Il répond que cela nous enseigne à nous concentrer sur notre propre yétser ara (inclinaison au 'mal'), plutôt que de constamment regarder le yétser ara des autres, comme beaucoup le font.
Il faut voir ses propres défauts et ne pas accorder trop d'importance à ceux des autres.
Il faut plutôt considérer autrui comme de véritables justes et s'efforcer de s'améliorer.

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-> b'h, voir également à ce sujet de juger favorablement autrui : https://todahm.com/category/moussar-pensee-juive/mitsvot-avec-autrui/5-juger-favorablement

"Tu institueras pour toi des juges et des policiers dans toutes tes portes que Hachem ton D. te donnera, dans chacune de tes tribus" (Choftim 16,18)

-> Le rav Barou'h de Mézhibozh (séfer Botsina D'Néhora) explique que ce verset nous ordonne de nommer des juges qui "que Hachem ton D. te donnera" (acher Hachem Eloké'ha notèn lé'ha).
Autrement dit, ils doivent être le genre de personnes qui insufflent dans votre cœur la certitude que Hachem commande le monde.

-> Le séfer Ohr Pné Moché écrit que ce verset contient une allusion à la déclaration de nos Sages (Yoma 38b) : "Hachem vit que les tsadikim étaient peu nombreux, alors Il se leva et les implanta à chaque génération".
Ceci est suggéré par le fait que les premières lettres des mots "choftim véchotrim titèn lé'ha" forment le mot "chotel" (planter - שותל) [planter : lichtol - לִשְׁתוֹל].
Cela indique qu'Hachem place des juges et des dirigeants à chaque génération. [les plus adaptés à l'époque ]

Hachem attend Elloul toute l’année

+ Hachem attend Elloul toute l’année :

"Les yeux de Hachem, votre D., sont fixés sur lui du début à la fin de l’année" (Ekev 11,12).

-> Le Sfat Emet explique que c’est une indication que, dès le début de l’année, Hachem attend la fin de l’année, lorsque Ses enfants feront téchouva et reviendront à Lui.

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-> Le séfer Taamé Haminhagim, cite le Sar Shalom de Belz, pour expliquer pourquoi ce mois est appelé "Elloul" :
Bien que les juifs craignent Hachem toute l’année, notre crainte augmente exponentiellement lorsque nous récitons la bénédiction pour le mois d'Elloul et que nous ressentons la présence de Hachem parmi nous.
C’est pourquoi le Arizal écrit que le mot "Elloul" (אלול - plus un pour le kollel) a la même guématria que le mot : 'haïm (vie).
Puisque nous ressentons davantage Hachem parmi nous pendant ce mois et que nous Lui épanchons notre cœur et notre âme, nous sommes bénis par une vie pleine de santé, de parnassa et de toutes les bonnes choses.