Aux délices de la Torah

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Guéoula & confiance en soi

+ La guéoula ne vient pas car nous n'avons pas assez confiance soi-même :

"Nous n'avons pas la guéoula car nous n'avons pas assez de émouna en nous, c'est-à-dire à quel point Hachem aime chaque juif".
[rabbi na'hman de Breslev - rapporté par le rav Arouch]

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-> La raison pour laquelle on n'obtient pas de grande délivrance dans notre vie, c'est parce qu'on n'a pas la confiance en nous-même.
Rabbi Na'hman dit que chaque juif est important et aimé aux yeux d'Hachem.
Lorsqu'une personne prie et qu'elle n'a pas une émouna complète en elle-même, alors elle n'a pas un récipient pour contenir des grandes délivrances dans sa vie.
[rav Arouch]

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-> "Hachem aime chaque juif comme le roi David ...
Hachem aime chaque juif comme Eliyahou haNavi"
[midrach - rapporté par le rav Arouch]

[puisqu'on est tous Ses enfants, donc on est tous identiques! ]

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[Le rav Arouch, rapporte que selon le rabbi de Berditchev dit que plus on considère que l'on est important aux yeux d'Hachem, alors plus Hachem agit comme un père aimant, distribuant avec largesse Ses bénédictions.]

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-> Le midrach nous dit que chacune des 12 tribus a reçu son propre chemin lors du à travers la mer Rouge. Quelle était la raison de cette partie du miracle? Pourquoi n'était-il pas suffisant pour Lui de créer un seul chemin à travers la mer Rouge afin que tout le peuple juif puisse la traverser ensemble?

L'ouverture de la mer avait pour but de montrer que chaque tribu méritait sa propre ouverture de la mer.
En réalité, chaque juif méritait que la mer s'ouvre pour lui.
Il y a une grande leçon à tirer de cette histoire : chaque juif doit savoir que Hachem l'aime.
Oui, Il aime le peuple juif dans son ensemble, mais Il aime aussi chaque juif, car nous sommes tous Ses enfants.
[Sfat Emet]

Rabbénou Saadya Gaon dit qu'il y a 2 types de téchouva :
1°/ les remords pour le passé ;
2°/ la téchouva des tsadikim, qui signifie faire téchouva pour ne pas avoir fait une avodat Hachem hier comme on le fait aujourd'hui. En effet, chaque jour, une personne est censée se rapprocher d'Hachem, et par conséquent, chaque jour, son avodat Hachem doit être meilleur que le jour précédent.
Même une personne sainte doit faire téchouva, chaque personne, à son niveau, doit chercher à se rapprocher d'Hachem (qui est infini).

Impacter le monde en gardant sa bouche

+ "Tu seras responsable de mon palais et tout mon peuple sera nourri par ta bouche" (Mikets 41,40)

+ Un juif par sa prière apporte de l'abondance dans le monde :

-> Le Targoum Onkelos traduit le verset comme suit : [Pharaon dit à Yossef: ] "Grâce aux paroles de ta bouche, toute ma nation mangera".

Cela indique que c'est par la prière qui sort de la bouche d'un juif, qu'est créée une abondance de moyens de subsistance dans le monde.

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+ Celui qui garde sa bouche soutient le monde :

-> Le rav Moché Stein (dans son Béer Moché) explique ce verset en citant l'explication des commentateurs du verset : "Il ne violera pas sa parole ; tout ce qu'a proféré sa bouche, il doit l'accomplir" (Matot 30,3). Ils expliquent que si une personne ne "viole" pas ses paroles et n'utilise pas sa bouche pour prononcer des mots inappropriés (ex: lachon ara), alors tout ce qu'elle dit s'accomplira.
En n'utilisant sa bouche que pour de bonnes choses, il aura le pouvoir de voir ses paroles s'accomplir d'en-Haut.

En conséquence, le verset dit que grâce aux paroles de Yossef, la nation entière sera soutenue. Ses paroles auront un fort impact au Ciel et apporteront une abondance de bonté dans ce monde.

C'est dans cet esprit qu'il explique le verset : "Les lèvres doivent embrasser celui qui dit les mots justes" (chéfatayim yissak, méchiv dévarim né'hokhim - Michlé 24,26).
Le mot "yissak" signifie littéralement "embrasser", mais il peut également signifier "soutenir", comme c'est le cas dans le verset ci-dessus (41,40) concernant Yossef (véal pi'ha yissak kol ami - tout mon peuple sera nourri par ta bouche).
Ainsi, le verset peut être lu comme disant que les lèvres d'une personne peuvent être utilisées pour soutenir le monde lorsqu'elle dit des choses appropriées et s'assure de ne pas utiliser ses mots pour quelque chose de mauvais (selon la volonté d'Hachem, la halakha).

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+ Faire attention à ses paroles apporte de la parnassa :

-> Le 'Hozé de Lublin voit également une allusion au concept selon lequel la parnassa est fournie par le mérite de garder ses mots, dans la guémara (Ména'hot 86a) qui dit que "les hommes riches sont des avares".
Le 'Hozé de Lublin demande comment peut-on dire cela comme une règle générale alors qu'en fait, tous les hommes riches ne sont pas avares. Il répond que la guémara veut dire qu'ils sont avares de leurs paroles. Ils sont devenus riches parce qu'ils ne parlent pas trop (ne disant pas de paroles interdites, voir inutiles, ...). En effet, le fait de veiller à ne rien dire de mal crée la richesse.

[ainsi, Pharaon affirmait que par le mérite de Yossef qui faisait très attention à ses paroles, il y aurait de la parnassa aussi pour son peuple. ]

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=> Yossef représente tout juif qui est présent dans l'obscurité de l'exil, au sein d'une société avec des valeurs non juives. Le verset (rapportant la parole du leader de l'époque : Pharaon) témoigne que la vraie réalité est que même le juif le plus simple, par ses prières et le fait de contrôler ses paroles, c'est ce qui impacte l'économie même du pays!
En apparence un juif semble un lambda comme les autres (si ce n'est détestable), mais en réalité tout juif impacte tous les mondes par ses actions! Tout juif est énorme!!

‘Hanoucca – Pourquoi pas un festin comme à Pourim?

+ 'Hanoucca - Pourquoi pas un festin comme à Pourim?

-> Nous récitons que les 8 jours de 'Hanoucca ont été établis "léhodot oul'allel" (pour Le louer et Le glorifier).
Le rav Henoch d'Alexander demande pourquoi la fête de 'Hanoucca a été instituée comme une période de louanges et de glorification d'Hachem, alors que Pourim a été instituée comme une période de festins et de réjouissances.

Il répond qu'à Pourim commémore la façon dont nous avons été sauvés d'un décret de destruction physique. Étant donné que ce décret s'appliquait à tous les juifs de la même manière, nous commémorons le salut par des festins et des réjouissances, ce qui est également possible pour tous les juifs.
[on se réjouit avec de physique (ex: nourriture), à l'image de notre sauvetage physique. ]

À 'Hanoucca, en revanche, nous commémorons la façon dont nous avons été sauvés d'un décret de destruction spirituelle. Ce décret ne s'applique pas de la même manière à tous les juifs, car il concerne chaque individu à son propre niveau de spiritualité.
C'est pourquoi nous célébrons avec le hallel et la hodaa (louange, remerciement à Hachem), ce qui est fait par chaque individu à son niveau.

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-> Le 'Hidouché haRim répond à la question ci-dessus en disant que 'Hanoucca a été établi comme un moment pour le Hallel et la hodaa parce que c'est la principale force du peuple juif.
Plus une personne déploie d'énergie pour louer et glorifier Hachem, plus elle peut influencer tous ceux qui l'entourent à louer Hachem également.

[Pourim renvoie à notre sauvetage d'une destruction physique, et 'Hanoucca a un sauvetage d'ordre spirituel.
A 'Hanoucca, on met en avant le message que chaque action spirituelle a un impact sur tous les juifs.
En effet, chacune de nos louanges et remerciements à Hachem, peut allumer le coeur d'autre juif ailleurs dans le monde, l'influençant à louer également Hachem (effet domino garanti!).]

Les Cohanim ont gardé le secret de ‘Hanoucca

+ Les Cohanim ont gardé le secret de 'Hanoucca (selon le Yisma'h Moché) :

-> Le rav de Satmar (dans son Divré Yoel - 'helek 2 - ot 129) écrit que même si la guémara dit que 'Hanoucca n'a été établie comme fête que l'année suivant le miracle, les Cohanim avaient déjà accompli la mitsva des bougies de 'Hanoucca cette même année lorsque le miracle s'est produit.

Il s'appuie pour cela sur les paroles de son ancêtre, le Yisma'h Moché (paracha Térouma).
Le Yisma'h Moché cite le verset : "Mordé'haï savait tout ce qui s'était passé" (Esther 4,1), et explique que Mordé'haï était l'un des chefs de la Torah de la génération et qu'il savait à l'avance tout ce qui allait se passer, y compris le décret et les miracles. Il connaissait l'intégralité de la Méguilat Esther, telle qu'elle lui avait été transmise depuis le Sinaï, et l'incertitude et l'inquiétude ne provenaient que du reste de la nation.

Il en va de même pour 'Hanoucca. Les Cohanim savaient à l'avance tout ce qui allait se passer.
Ils avaient une tradition à ce sujet depuis Aharon haCohen. En fait, ils ont gardé les mitsvot de 'Hanoucca en privé pendant toutes les générations, même avant que les miracles de 'Hanoucca n'aient lieu.
Ils l'ont toutefois gardée cachée jusqu'à ce que l'histoire de 'Hanoucca se produise réellement.
Lorsqu'ils virent que le miracle de la fiole d'huile s'était enfin produit, ils comprirent que le temps était venu pour tous de faire savoir ce qu'ils avaient toujours su. C'est pourquoi, bien qu'ils n'aient institué la fête que l'année suivante, ils l'avaient toujours célébrée en privé, et cette année-là, ils l'ont célébrée en public.
Pour la première fois, ils ont allumé les bougies en plein air afin de faire connaître les miracles, ce qui est le but principal de la mitsva.

Nous pouvons utiliser cette idée pour expliquer les mots que nous récitons : "Allumer les bougies (nérot) dans la cour sainte". Nous pouvons dire que cela ne fait pas référence aux bougies de la Ménora dans le Temple.
Ils étaient retournés au Temple et avaient recommencé toutes les différentes parties de la avoda. Par conséquent, il est évident qu'ils ont rallumé la Ménora, et il n'y a aucune raison de mentionner spécifiquement qu'ils ont fait cette partie de la avoda.
En réalité, il s'agit plutôt des boguies de 'Hanoucca, qui ont été allumées en public, "dans la cour", pour la première fois.

"Elle l'ouvrit et le vit, lui, le garçon, et voici qu'un jeune pleurait.
Un jeune homme pleurait. Elle eut pitié de lui et dit : "C'est l'un des garçons hébreux" " (Chémot 2,6)

-> Le Beit Israël cite des tsadikim (comme le rabbi Mendel de Vork) qui observent que Batya n'a fait que voir l'enfant pleurer, elle ne l'a pas entendu.
C'est ainsi que la prière est censée être : calme, l'accent n'étant pas mis sur les aspects extérieurs, mais sur le sentiment personnel et intérieur.
C'est ainsi qu'elle a compris qu'il s'agissait d'un enfant juif, car seul un juif peut pousser un cri inaudible pour les autres.

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-> Hachem promet à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara).

-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira (le rabbi de Piaseczno), dans son Aish Kodech, explique qu'en fait Batya a ressenti qu'on pleurait au Ciel, et elle a compris que c'était forcément un juif car Hachem partage la souffrance de tout juif.

[d'une certaine façon, Moché souffrait pour la situation très dure de ses frères juifs en Israël, ce qui a fait que Hachem en souffrait également, et c'est ce lien si particulier entre un juif et Hachem que Batya a mis en avant par sa déclaration. ]

Plus une personne déploie d'énergie pour louer et glorifier Hachem, plus elle peut influencer tous ceux qui l'entourent à louer Hachem également.
[ 'Hidouché haRim - sur 'Hanoucca ]

-> "A l’époque qui précédera l’arrivée du machia’h, l’effronterie grandira" (guémara Sota 49b)

Le Sfat Emet explique qu'avant que le machia'h ne vienne, les gens seront effrontés en disant : "Je sui un tsadik! Je suis spécial!"
[Grâce à cette orgueil, cette fierté, nous pouvons conquérir notre yétser ara.]

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-> issu du divré Torah : Confiance en soi & l'orgueil de la sainteté : https://todahm.com/2021/12/12/confiance-en-soi-lorgueil-de-la-saintete

Plus on court après la matérialité, plus elle nous fuit

+ Plus on court après la matérialité, plus elle nous fuit :

-> "Hachem le faisait réussir avec sa main" (Vayéchev 39,3) = certes il faut faire la hichtadlout qui est nécessaire, mais on doit agir simplement avec ses mains (notre parnassa est définie par Hachem, par nos actions nous ne faisons que payer notre taxe [tu travailleras à la sueur de ton front], dissimulant le miracle que tout vient de D.).
En précisant que les mains y sont impliquées, la Torah insiste qu'on doit laisser notre tête hors de l'eau, pour ne pas développer des idées que c'est grâce à nous qu'on a réussi, pour ne pas 'couler' dans la matérialité (en s'y investissant plus que nécessaire), ...

-> Outre le fait qu’une course effrénée après la subsistance ne sert à rien, elle est également mensongère, car cette hichtadlout superflue diminue l’abondance qui devait se déverser sur un homme.
Le Gaon de Vilna rapporte à ce sujet l’enseignement de la guemara (Erouvin 13b) : "Quiconque recherche la grandeur, la grandeur le fuit", et explique que la grandeur dont il s’agit ne se réfère pas seulement aux honneurs et à la gloire.
Mais, elle inclut également toute chose matérielle après laquelle l’homme court pour l’obtenir ; cette chose le fuira.
L’argent et les biens matériels, par exemple, lorsqu’il les poursuivra sans relâche, se déroberont à lui.

Une allusion à ce phénomène se trouve dans le mot כסף (kessef - l’argent) : si l’on considère les lettres qui, suivant l’ordre alphabétique, précèdent celles de ce mot (à savoir avant le כ le י ,avant le ף le ע ,et avant le ס le נ ,on obtient le mot : עני - ani - un pauvre).
Cela suggère que celui qui court après l’argent, l’argent le fuira et il restera "en arrière", c'est-à-dire pauvre.

La mesure du bien étant toujours supérieure à celle du mal, celui qui s’abstient de poursuivre la richesse (et on y parvient en étant convaincu que tout est décrété d’En-Haut et que rien ne sert de courir), alors, au contraire, l’argent le poursuivra et le rejoindra.

=> "Hachem le faisait réussir avec sa main" = Yossef n'a fait que le strict nécessaire (ex: sans utiliser sa tête pour élaborer des plans pour avoir un maximum de richesses de son maître très riche Potiphar), et c'est pour cela qu'Hachem la fait réussir.

Briser son yétser ara, pour recevoir davantage de bontés d’Hachem

-> Lorsqu'une personne surmonte son yétser ara, elle élimine tous les obstacles à son développement dans la spiritualité.
Chaque jour, Hachem "ouvre les portes et les fenêtres des Cieux ( 'haloné rokéa'h)" et met à notre disposition une abondance de sainteté divine.
Le mot 'halon (fenêtre - חלן), peut être un acronyme pour "notser 'hessed la'alafim", ce qui signifie qu'Hachem envoie la bonté céleste aux myriades à travers cette "fenêtre" vers le Ciel.
Cependant, les fautes causés par le yétser ara font obstacle et créent une séparation entre nous et ces portes (au Ciel). Si nous surmontons notre yétser ara, nous sommes alors en mesure de recevoir les plus grandes influences divines.
[rav Méïr Rosenbaum - se basant sur le Zéra Kodech (Mikets 42,6) ]