Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Lorsqu'un homme conçoit clairement la véracité de l'existence d'Hachem, il se sent immédiatement submergé par une joie illimitée. Son âme se délecte à contempler la magnificence d'Hachem.
Tous les plaisirs corporels disparaissent, se dérobent. Son âme délicate s'enveloppe de sainteté comme si elle s'était séparée de son terne corps pour flotter dans le plus élevé des cieux.
Quand l'homme s'élève au niveau de ces valeurs sacrées, un monde nouveau se dévoile à lui ; en effet, un être humain a la possibilité d'être par instants semblable à un ange qui jouit du rayonnement divin, et tous les plaisirs de ce monde sont incomparables à ceux causés par l'attachement de l'homme à son Créateur."
[le 'Hazon Ich - Emouna ouBita'hon - chap.I par.9]

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-> La plupart des êtres humains ne sont pas impartiaux dans leurs débats sur la religion. Ils son incités à renier la foi, car accepter l'existence d'un être suprême exige des changements de mode de vie qui peuvent s'avérer contraignants. Leur faculté de jugement est alors déformée, les empêchant de voir la vérité.
Le seul moyen de rester objectif est d'établir dans son esprit une nette distinction entre la délibération sur le thème de l'existence d'Hachem et les conséquences que celle-ci pourrait engendrer. Ce n'est qu'en faisant abstraction de ces dernières qu'on pourra parvenir à la véritable conclusion.

Il m'est arrivé d'aborder le thème de la foi avec quelqu'un qui s'y opposait avec véhémence. Je lui ai alors dit : "Soyez honnête avec vous-même. Si les exigences de la Torah se réduisaient à 2 simples commandements : prier durant 5 minutes le Shabbath matin et s'abstenir d'allumer du feu durant 5 minutes le Shabbat après-midi, que diriez-vous des preuves dont nous avons discuté?"
Il a réfléchi quelques minutes et a fini par avouer : "Vous avez raison".
[rav Yaakov Ades]

Il est important de savoir que le moindre effort dans les domaines de sainteté et de pudeur fait jaillir pour l'ensemble du peuple [juif] une source infinie de bienfaits extraordinaires.
[rav Yaakov Ades - s'attacher à Hachem - chap.17]

Il est vrai que la prière est une mitsva quotidienne ; néanmoins, sa force est accrue le Shabbath, car l'âme s'élève à un niveau nettement supérieur à celui de la semaine, ce qui permet à la prière d'être plus intense.
[rav Yaakov Ades]

L'enthousiasme et la joie dans l'étude de la Torah et les autres domines du service d'Hachem sanctifient et purifient considérablement l'âme, et ce pour plusieurs raisons : l'âme est composée de nombreuses couches, et en général, une intensification du service d'Hachem ne perfectionne qu'une partie de ces couches.
Cependant, lorsque l'enthousiasme vient s'ajouter à l'étude ou à l'accomplissement d'une mitsva, cela touche plus de couches, et en particulier des couches qui se trouvent plus en profondeur, ce qui engendre une purification importante de l'âme.
[rav Yaakov Ades - s'attacher à Hachem - chap.20]

L’impact de la sainteté et de la pudeur

+ L'impact de la sainteté et de la pudeur :

-> A part l'âme qui habite l'homme dans ce monde, il existe également une racine de l'âme qui se trouve dans les mondes supérieurs. La situation de l'homme est grandement influencée pas l'état de cette racine, et inversement, celle ci est dépendante des actions de l'homme.
Or, de même qu'on trouve dans ce monde des personnes de différents niveaux, il existe dans les mondes supérieurs des anges bienfaisants envoyés par Hachem pour améliorer le sort des créatures et des racines des âmes. mais également des anges malfaisants.
Les racines des âmes doivent particulièrement veiller à ne pas se laisser saisir par ces derniers, car cela causerait à l'homme de graves dommages dans ce monde.

Lorsque quelqu'un se comporte ou s'habille de façon non conforme aux règles de pudeur et de sainteté, la racine de son âme est exposée aux forces du mal et il se trouve en grand danger ici- bas.
Ainsi, plus l'homme évitera dans ce monde les relations interdites et les comportements qui s'opposent à la sainteté et à la pudeur, plus la racine de son âme sera protégée des anges malfaisants. Elle pourra alors se lier à la lumière supérieure qui exerce une influence positive sur l'homme dans tous les domaines.
[rav Yaakov Ades]

Donner de la vie à son âme

+ Dans le cœur de chaque juif, réside une âme pure dont le seul désir est d'accomplir la volonté divine de toutes ses forces ... l'âme est formée de nombreuses couches, dont certaines peuvent être influencées [négativement par l'entourage, nos actions, ... ] ... néanmoins au plus profond de son être, l'âme reste toujours intacte et pure ...

L'homme dispose de plusieurs moyens pour parvenir à activer son âme, et un des moyens principaux nécessite 2 conditions : prendre conscience de l'intensité du bien qui se trouve en nous et et du potentiel que nous détenons [tous] pour atteindre des niveaux élevés dans le service d'Hachem ; et réaliser l'immense influence de chaque, action, chaque parole, chaque pensée ou chaque désir positif.

Chaque juif doit savoir que s'il était pleinement conscient de l'intensité de ces 2 puissances, il aurait la force de résister à toutes les tentations et de servir Hachem nuit et jour, et il est même possible que la notion d'échec disparaitrait complètement. Certes, ces hauts niveaux sont généralement au-delà de nos capacités. Néanmoins, plus notre conscience y sera éveillée, plus notre enthousiasme et notre force pour le service d'Hachem iront en augmentant.
[rav Yaakov Ades]

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-> Chacun ressent, et parfois même, comprend que son âme est bien plus profonde qu'il ne le saisit. Cependant, puisqu'il ne comprend pas clairement toutes ses facettes, il ne parvient pas à s'y attacher.
Lorsque l'homme n'est pas lié à la grandeur de son âme, celle-ci se gaspille et est remplacée par une sensation de vide et de manque dont il est impossible de se libérer.
Ainsi, le seul moyen d'échapper à de tels sentiments est de mieux comprendre la profondeur de l'âme et de s'y attacher ...

L'homme est composé d'un corps et d'une âme. Le corps est la partie visible, accessible à tous ; mais que représente l'âme?
On peut la comparer aux rayons du soleil : si on intercale une planche dans leur trajectoire, ils cessent d'être vus au-delà de celle-ci. Puisqu'ils ne sont qu'une prolongation du soleil, ils cessent d'exister au cas où cette source d'énergie en vient à disparaître.
Le Ram'hal (dans sonAdir baMarom) explique qu'il en est de même pour l'âme : toute son essence est un flux spirituel émanant d'Huchem ; elle est donc entièrement spirituelle, sans que l'intelligence physique ne puisse la saisir.

L'inclination au mal qui semble exister dans l'âme paraît donc étonnante : en effet, ce flux d'origine divine ne devrait-il pas être entièrement positif?
En réalité, le mauvais penchant de l'homme ne provient pas de son âme, mais des forces spirituelles négatives qui l'accompagnent et qui risquent de la séduire. L'âme elle-même reste toujours pure et ne comporte aucun aspect négatif.
[rav Yaakov Ades]

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+ La lumière spirituelle, une nécessité pour l'âme :

-> L'homme doit obligatoirement s'alimenter, et ce n'est pas seulement son corps qui a besoin de nourriture ; son âme aussi nécessite une "nourriture spirituelle" sans laquelle elle souffre de faim. Et si cette situation de manque persiste, l'homme finira par se trouver en détresse psychologique ...

Le seul moyen d'être véritablement heureux est d'alimenter l'âme. Quelle est donc sa nourriture?
Le roi David répond à cette question dans le Téhilim (42) : "Comme le cerf aspire aux cours d'eau, mon âme aspire à Toi, Hachem. Mon âme a soif d'Hachem, du D. vivant. Quand viendrai-je et pourrai-je voir la face d'Hachem?"
La nourriture de l'âme est la lumière spirituelle d'origine divine, et tant qu'elle en est privée, elle est comparable à un cerf assoiffé qui parcourt le désert à la recherche d'une source d'eau pure.
[rav Yaakov Ades]

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+ Les moyens d'illuminer l'âme :

=> Comment obtenir la lumière divine si indispensable à l'âme?
La réponse à cette question se divise en 2 parties, qui sont en réalité complémentaires.

1°/ La première façon est d'établir une relation spirituelle avec Hachem en Lui parlant, comme l'a fait le roi David dans le Livre des Téhilim, riche en supplications et en louanges à Hachem qui expriment une véritable effusion lyrique.
2°/ La deuxième façon est de forger un lien avec la Torah qu'Hachem a transmise au peuple juif, parce que la Torah n'est pas seulement un recueil de sagesse et qu'elle renferme également une lumière spirituelle dont celui qui s'y attache peut bénéficier.

Cet attachement à la Torah se fait sur 2 niveaux, également complémentaires : l'étude et la pratique. Chaque instant consacré à la Torah, que ce soit en l'étudiant ou en accomplissant l'un de ses commandements, imprègne l'âme d'une lumière divine.
[...]

Puisque l'âme se trouve dans ce monde, dans l'écran formé par le corps, elle est comme anesthésiée et ne ressent pas intégralement la lumière divine. Ce n'est qu'après la mort, lorsque l'âme quittera le corps, qu'elle bénéficiera pleinement de la lumière sublime créée par chaque mitsva effectuée au cours de la vie et qu'elle souffrira cruellement des blessures causées par chaque péché.
[...]

Lorsqu'une personne décide d'étudier la Torah ou d'accomplir une mitsva, si elle se concentre auparavant et médite la puissance infinie d'Hachem, le Créateur du monde qui le maintient à tout instant ; si elle prend conscience que cette étude ou bonne action sera le "conduit" spirituel qui permettra à son âme de s'associer à Hachem et grâce auquel elle jouira de l'abondance et de la lumière divines, alors les étincelles seront rapidement perçues par son âme de manière très concrète.
[rav Yaakov Ades]

Les fausses couches

+ Les fausses couches :

=> De nombreux couples ont fait des fausses couches. Comment doivent-ils considérer cela? Quelle est la vision de la Torah?

-> Rabbi Moché Shapiro a enseigné que l'âme (néchama) d'une fausse couche est un enfant qui appartient aux parents, et non une néchama aléatoire descendue du ciel pour un tikoun (rectification, réparation).
De plus, la souffrance des parents, en particulier de la mère, est une partie intrinsèque du tikoun de l'enfant.
Cette connaissance, qu'il existe un lien réel avec le fœtus et que la souffrance n'a pas été vaine, peut en soi être un réconfort.

-> Le Ramak (Shiour Koma'h, 54. Shomer Emounim, maamar hachga'ha pratit 15) élucide que les fausses couches servent à rectifier ce qui s'est produit dans une réincarnation précédente.
Il explique également que l'angoisse de la perte d'un enfant que subissent les parents fait également partie du calcul. C'est ainsi qu'Hachem réunit tout le monde sous un même toit et que les rectifications nécessaires sont effectuées.

-> Voici les paroles réconfortantes et inspirantes du rav Moché Wolfson, qui a écrit ce qui suit dans une lettre adressée à une femme qui avait fait une fausse couche :
Dans le ciel il y a un heichal hanéchamot (un sanctuaire d'âmes), la source d'où proviennent toutes les âmes. La rédemption finale n'aura pas lieu tant que toutes les âmes n'auront pas quitté ce sanctuaire et ne seront pas descendues dans ce monde (voir Yébamot 62a). Chaque âme a une mission unique à remplir dans ce monde et se voit attribuer la durée de vie nécessaire à l'accomplissement de cette mission.
Certaines âmes appartiennent à une classe très élevée. Elles sont d'une nature si sublime, si sainte, si étincelante et si brillante, qu'elles ne peuvent tout simplement pas supporter d'exister dans ce monde, même pour une courte durée. Cependant, ils doivent eux aussi quitter le Sanctuaire des âmes afin qu'il soit vidé, et pour d'autres raisons connues d'Hachem seulement.
Ainsi, Hachem choisit un couple particulier qui attirera une telle âme dans ce monde.

L'enfant quitte sa place près du Trône de Gloire et est immédiatement placé dans un environnement dans lequel il est chez lui, un environnement de nature divine. La femme qui est avec l'enfant porte en elle non seulement un enfant, mais aussi un jardin d'Eden tout entier.
Une flamme de la lumière cachée de la Création brille au-dessus de la tête de l'enfant, et par cette lumière, l'enfant voit d'un bout à l'autre du monde.

Un ange céleste apprend toute la Torah avec l'enfant (voir Nida 30b). Tout cela arrive à chaque enfant juif. Cependant, ces âmes spéciales dont nous avons parlé ne peuvent supporter de se séparer de leur existence sublime en vivant dans ce monde terrestre. Elles sont donc épargnées de ce désagrément et retournent auprès de leur Père céleste, ayant rempli leur mission de devoir quitter le Sanctuaire des âmes pour résider dans leur mère, rapprochant ainsi le monde de la rédemption finale ...

Cette femme a mérité d'avoir pour hôte une âme pure et sainte accompagnée d'une lumière divine, d'un ange céleste et d'une Torah céleste. Le Maître de l'Univers avait créé un Beit Midrach, une salle d'étude, pour cette âme en elle. Et lorsque cette âme l'a quittée, une partie de la sainteté qui était entrée en elle est restée, et ne la quittera pas pour le reste de sa vie.

Elle a mérité de rapprocher l'arrivée du machia'h en offrant un sacrifice dans ce but. Elle n'est pas laissée avec la compensation habituelle d'une mère, mais plutôt tout ce qu'elle a enduré ne l'a été que pour le bien d'Hachem et de son peuple, et non pour sa joie et sa satisfaction personnelle.
Elle a servi, non pas comme un travailleur qui attend un paiement immédiat, mais comme un soldat loyal, prêt à subir des blessures au combat si nécessaire, uniquement pour la gloire du Roi ...
[ainsi, elle aura une récompense énorme pour cela!]

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-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:138) discute pour savoir si les âmes mortes avant la naissance ressusciteront lors de la résurrection des morts (té'hiyat amétim) et mériteront la vie éternelle.
Il écrit que la halakha suit l’avis de Ravina selon lequel une âme mérite la vie éternelle à partir de la conception (voir Sanhédrin 110b).
Même si l’âme "ne voit pas le jour" (c’est-à-dire dans le cas d’une fausse couche), elle méritera néanmoins la vie éternelle et se lèvera pour rencontrer ses parents lors de la résurrection des morts.

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+ Mort d'un enfant jeune :

-> Il y a des parents qui ont souffert de la perte d'un jeune enfant.
Bien que les voies d'Hachem nous dépassent, mentionnons ce que certains de nos grands ont dit à ce sujet.
Une des raisons pour lesquelles un enfant peut être décédé à un jeune âge est qu'il a accompli ce qu'il était venu faire dans ce monde.

L'histoire suivante illustre ce point.
Le Baal Chem Tov assista à la circoncision d'un certain bébé le 8e jour après sa naissance, au cours de laquelle l'enfant fut nommé Yossef.
Après la brit mila, la mère du bébé s'est soudainement mise à pleurer, car son bébé venait de mourir.
Le Baal Chem Tov a expliqué que ce jour-là était l'anniversaire de décès de rabbi Yossef Karo, l'auteur du Choul'han Aroukh. Lorsqu'il est né, une épidémie a fait que sa circoncision n'a pas été effectuée le 8e jour, mais plutôt reporté jusqu'à ce qu'il soit plus fort et en meilleure santé. En raison de ce retard, il n'a pas pu accéder à certains niveaux après sa mort.
Le Baal Chem Tov a dit à la mère : "Votre bébé était une réincarnation, de rabbi Yossef Karo. Vous avez été choisie pour être la mère de la réincarnation de rabbi Yossef Karo."
Donc cette âme qui est venue au monde avait juste besoin de cet acte pour la perfectionner.

-> La guemara ('Haguiga 3a) dit : rassemblez le peuple, les hommes, les femmes et les enfants, où la Torah sera lue devant le peuple juif. Les hommes peuvent venir pour apprendre et les femmes pour écouter [la Torah], mais pourquoi les petits enfants doivent-ils viennent?
La réponse : "pour donner une récompense à ceux qui les amènent" (kédé litén schar lémévié'hen). (également Rachi - Vayélé'h 31,12)
Le Sfat Emet interprète cette guémara comme suit. La question de : "pourquoi les petits enfants doivent-ils viennent?" (taf lama ba'in), est de savoir pourquoi les enfants qui meurent si jeunes viennent au monde.
La réponse : "kédé litén schar lémévié'hen" = pour donner une récompense à ceux qui les mettent au monde.

Un enfant handicapé = une âme « spéciale »

+ Un enfant handicapé = une âme "spéciale" :

-> Nous avons tous vu des enfants handicapés mentaux. Comment leurs parents (et nous tous) devons-nous les considérer?

-> Les géants que sont le 'Hazon Ich et le Steïpler, se tenaient debout lorsqu'un enfant mentalement handicapé venait en leur présence. Pourquoi?
Parce qu'un enfant handicapé est plus proche de la perfection. C'est pourquoi de tels enfants sont si limités, parce qu'ils n'ont pas besoin de toutes leurs facultés pour leur mission dans ce monde.
[il est dit au sujet de Moché : "j'ai la bouche pesante et la langue embarrassée" (Chémot 4,10). Selon le Maharal (Guévourot Hachem chap.28), cela peut être compris comme une perfection de Moché : il ne vivait pas dans un monde de mots, il en était au-dessus. (de même, les handicapés sont tellement au-dessus de ce monde, qu'on leur retire des capacités)]

-> Le rav Its'hak Zilberstein s'est vu demander par un couple ayant donné naissance à un enfant handicapé ce qu'il devait corriger en réponse à ce "message du ciel" ?
Sa réponse : "C'est un grand mérite que vous avez reçu [en ayant un tel enfant]. Pourquoi devriez-vous corriger quoi que ce soit?" [Séfer Ohr Daniel 3:144]

-> En mai 1996, le rav Moché Shapiro a prononcé un discours devant des parents d'enfants souffrant de troubles du développement. Dans son discours, il a raconté que chaque enfant est un tsélem Elokim (une partie Divine, litt. une image d'Hachem), qui ne présente aucune imperfection, et ce qu'il s'agisse de l'enfant avec le plus de défauts apparents, le plus difficile ou le plus limité.
Ces imperfections sont une maladie, et lorsque Hachem apportera le salut, le remède à ces maladies sera également révélé.

-> De même qu'une maladie n'annule pas le tsélem Elokim, de même ces maladies (même les plus handicapantes) n'affectent pas le tsélem Elokim (bien qu'en apparence ils ont l'air "spéciaux", en réalité ils ont une partie d'Hachem bien plus grande en eux, et ils sont donc beaucoup plus beaux! ).
Les humains ont besoin de parents, certains pour une courte période, d'autres pour beaucoup plus longtemps. Nous sommes que de passage dans ce monde, ainsi ces enfants retrouveront toute leur santé/splendeur en apparence, et lors de la résurrection des morts, ils apparaîtront beaucoup plus magnifiques que nous. [toute leur intériorité pouvant alors se révéler avec les yeux de la Vérité, et non de la matérialité/superficialité de ce monde]

-> Dans une lettre datée du 12 Nissan 5738 (1978), le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3,138) écrit qu'un enfant méritera la résurrection des morts, même si le temps passé avec sa mère a été de courte durée (voir Sanhedrin 110b avec Rashi ; et Kesubos 111a).
Nous devons réaliser qu'ils sont propres et purs de tout péché! [ils auront ainsi une apparence parfaite sans saleté dues à nos fautes]

-> À un niveau plus profond, ces enfants sont des individus exaltés, extrêmement précieux. Ces âmes peuvent s'exprimer à un degré très limité. Hachem leur a fourni des facultés qui ne leur permettent de montrer qu'une fraction de leur grandeur. Pourquoi ne leur a-t-on pas donné la pleine capacité d'exprimer leur intériorité? Parce que leur intériorité est si élevé qu'elle ne peut s'exprimer dans ce monde limité.
[une allusion possible à la grandeur de ces personnes est que depuis la destruction du Temple, la prophétie a été donnée aux chotim (guémara Baba Batra 12b), c'est-à-dire à ceux qui sont limités intellectuellement (en apparence : les fous).]

Ceux qui ont un tel enfant doivent être fiers qu'Hachem leur ait donné l'opportunité de prendre soin de cette forme humaine élevée, pour élever une âme aussi illustre dans ce monde.
Leur âme extrêmement élevée et leur corps sont incompatibles, leur intérieur et extérieur ne s'accordent pas. Leur extériorité ne peut révéler leur intériorité, et cette incapacité s'exprime dans leur apparence.
Ainsi, ils ne sont pas inférieurs mais plutôt supérieurs.

-> Nous devons également garder à l'esprit l'histoire suivante, qui montre que certaines personnes vivent uniquement pour que d'autres puissent en bénéficier.
Un élève du rav Israël Salanter avait une fille malade dont il s'occupait loyalement. Un jour, la fille est décédée. Peu de temps après, son père mourut.
Le rav Israël Salanter commenta qu'au début, il semblait que la vie de la fille dépendait de son père, qui prenait soin d'elle. Maintenant, nous voyons que le père était vivant par le mérite de sa fille.

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=> Quel est le point de vue de la Torah sur les enfants trisomiques?

-> Dans une lettre datée du 13 Shevat 5750 (1990), le rav Moché Shapiro a écrit à l'un de ses étudiants qui avait un enfant atteint de la trisomie :
"... Hachem vous a envoyé un grand cadeau sans pareil. Cet enfant a la capacité de faire ressortir en vous des forces puissantes et merveilleuses du plus profond de votre cœur, ce que rien d'autre au monde ne peut faire.
Hachem sait aussi ce qui est le mieux pour votre fils. Le fait qu'il soit né avec des capacités cognitives limitées indique qu'il possède une âme élevée qui a besoin d'être moins rectifiée dans ce monde ... Chaque âme est envoyée dans ce monde avec un but, celui de rectifier quelque chose.
La plupart des gens sont envoyés dans ce monde pour s'améliorer en premier lieu et affecter ceux qui les entourent dans une moindre mesure. Mais il existe des âmes qui sont incapables de se rectifier elles-mêmes de manière adéquate. Ce sont des âmes élevées et elles n'ont pas besoin d'une rectification les concernant. Elles sont envoyées dans ce monde pour rectifier leur environnement.
Une âme de cette grande stature a été envoyée dans votre maison. Acceptez-la avec beaucoup d'amour et aidez-la à remplir la fonction pour laquelle elle a été envoyée. Que D. vous aide à remplir votre rôle, pour permettre à cette âme de remplir convenablement son rôle.

-> Bien qu'à la fin de sa vie, il était difficile pour le 'Hazon Ich de se lever de son lit, il s'est néanmoins levé avec un grand sourire pour un père qui est entré avec son fils trisomique de 13 ans.
Le 'Hazon Ich a expliqué qu'il se levait pour ce garçon trisomique qui était l'une des âmes les plus saintes de la génération.
Lors de la bar-mitsva du garçon, le rav Leib Gourwitz s'est tourné vers les parents en détresse (du fait d'avoir un tel enfant trisomique) : "Vous avez de la chance qu'Hachem vous ait envoyé une âme aussi élevée et précieuse. En tant que ses gardiens terrestres, vous devriez vous considérer comme chanceux d'avoir cette âme dans votre famille."

[un rav a dit à un élève ayant un enfant trisomique : "ce n'est pas une épreuve d'Hachem, mais c'est plutôt un but dans la vie". L'idée est que plutôt que ressentir cela comme une punition d'Hachem, comme quelque chose à devoir subir et lutter, plutôt il faut voir cela comme une des raisons que Hachem m'a donné en m'envoyant dans ce monde (prendre soin de cette grande âme, qui demande une grande attention).

Avant la naissance on se fait tout un rêve de l’enfant que l’on va éduquer, et en apprenant que c’est un trisomique, il y a une douleur résultant de la perte de ce rêve.
Aussi dur que cela puisse être, si nous passons notre vie à pleurer sur cela, alors nous ne serons jamais libres de pouvoir apprécier les choses très spéciales, très belles, qui peuvent résulter de cette situation si particulière dans laquelle Hachem souhaite que nous vivions.
(Hachem ne donne pas d'épreuve que nous ne puissions surmonter, ainsi nous seulement c'est pour notre bien, mais Hachem nous aidera et soutiendra à chaque instant). ]

Les couples sans enfant

+ Les couples sans enfant :

-> La mishna (Yébamot 61b) dit qu'une personne ne peut pas s'abstenir de procréer (pir'ya vériv'ya) à moins d'avoir des enfants. Selon Beit Chamaï, il doit engendrer au moins 2 garçons et selon le Beit Hillel, au moins un garçon et une fille. [la loi suit Beis Hillel]
Comment pouvons-nous recevoir une obligation de "pérou ourvou", si le fait de pouvoir avoir des enfants ne dépend pas vraiment de nous? On constate d'ailleurs qu'il n'existe pas d'autre mitsva comme celle-là où cela dépend autant d'Hachem.

-> Le Hali'hot Eliyahou (Even haEzer - siman 4) explique que la mitsva est de s'engager dans le pérou ourvou. Chaque fois qu'il s'implique pour accomplir cette mitsva, il l'accomplit, même si sa femme ne tombe pas enceinte.
Les opinions de Beit Chamaï (il faut avoir 2 garçons) et du Beit Hillel (un garçon et une fille) signifient simplement qu'une fois qu'il a ces enfants, il n'est plus obligé d'accomplir cette mitsva puisqu'il l'a déjà accomplie.

-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Even haEzer 2:18) souligne comment ceci est déduit de la michna, car elle ne dit pas combien d'enfants il est obligé d'engendrer. Elle dit qu'il ne peut pas s'abstenir de procréer à moins qu'il n'ait des enfants. Cela signifie que la mitsva du pérou ourvou est de s'engager à avoir des enfants puisque c'est ce qu'il est en son pouvoir de faire et qu'il ne devra pas s'en abstenir à moins d'avoir des enfants.

-> La guemara (Shabbath 31a) nous dit que l'une des questions que l'on posera à une personne après sa mort est : "vous êtes-vous engagé dans la procréation" (assakta bépir'ya vériv'ya).
Si pour beaucoup, cela ne demande pas beaucoup de travail, pour d'autres, si.
Certaines personnes passent des années à consulter des médecins, à essayer divers traitements et autres pour pouvoir avoir des enfants. C'est pourquoi le terme "assakta" est utilisé. C'est-à-dire être activement impliqué et engagé dans ce domaine.
Lorsque quelqu'un fait un effort dans ce domaine, il pourra répondre à cette question par l'affirmative.

-> "Assakta bépir'ya vériv'ya" peut également s'appliquer si une personne aide les autres dans ce domaine. Par conséquent, les organisations et autres qui aident les gens à avoir des enfants, peuvent également répondre à cette question par un oui retentissant.
Le Maharcha (Shabbath 31a) suggère que la question de "assakta bépir'ya vériv'ya" est relative au fait de savoir si une personne a facilité la procréation, c'est-à-dire si elle a aidé des personnes moins fortunées, comme les orphelins, à trouver des partenaires ou/et à pouvoir se marier.

-> Le Pelé Yoets (Pir'ya vériv'ya) écrit qu'une personne sans enfant ne doit pas désespérer et déclarer : "Je suis un arbre flétri", car il peut encore y avoir un espoir d'avoir des enfants. Même si, après de gros efforts, il est clair qu'elle ne peut pas avoir d'enfants, elle ne doit pas se sentir mal. La raison de vouloir des enfants ne doit pas être un désir personnel (pour la postérité ou les héritiers) mais plutôt pour l'accomplissement de ce que Hachem veut. [certes nous devons prier de tout notre coeur, faire des efforts, mais il faut faire attention à garder notre émouna que si telle est la volonté de D., même si c'est très dur et que je ne comprends pas sur le moment, je suis certain qu'au final c'est ce qu'il y a de mieux pour moi. (évitons de crier à l'injustice divine, à être triste, ...) ]
Puisqu'ils voulaient accomplir la mitsva mais ne pouvaient pas le faire à cause de quelque chose hors de leur contrôle, alors la Torah considère qu'ils ont accompli la mitsva (Béra'hot 6a) et ils seront récompensés de manière appropriée. Ils doivent donc être heureux de leur sort ...
L'essentiel de pir'ya vériv'ya est dans la Torah, on devra "procréer" avec la Torah, en créant de nouvelles pensées de Torah, en ayant de nombreux étudiants ... (sachant faisant du mieux qu'il pourra).

-> Le rav Tsvi Elimélé'h Shapiro (Déré'h Pikoudé'ha - mitsva 1:26), le Bné Yissa'har, dit que l'accomplissement principal de la mitsva de "pérou our'vou" ne consiste pas à donner physiquement naissance à des enfants, ce qui ne peut être fait qu'un nombre limité de fois, mais plutôt à "donner naissance" mentalement à de nouvelles pensées en Torah, ce qui peut être fait tout le temps.
Il écrit que même si une personne n'a pas la substance physique pour accomplir une mitsva, elle peut quand même être accomplie, parce que la Torah est éternelle et s'applique toujours.
La mitsva de pérou our'vou peut toujours être accomplie, lorsqu'une personne produit une nouvelle pensée de la Torah, elle accomplit "pérou our'vou".

-> Concernant les couples qui n'ont pas d'enfants dans ce monde, citons les paroles incroyables du Maharam Galanti (voir aussi le 'Hida dans Pessa'h Einayim - Sota chap.1):
"Les relations [entre un homme et sa femme] faites en l'honneur d'Hachem ne sont pas perdues, mais elles donnent naissance à des enfants dans le Gan Eden. Dans le monde à Venir, les parents rencontreront ces enfants".

La mitsva d’avoir des enfants

+ La mitsva d'avoir des enfants :

-> Il existe un désaccord sur la façon dont nous accomplissons la mitsva de "pérou ourvou", d'être fécond et se multiplier.
L'opinion de Beit Chamaï est qu'elle est accomplie en ayant 2 garçons alors que Beit Hillel opine que c'est avec un garçon et une fille. La loi suit Beis Hillel (Choul'han Aroukh Even haEzer 1:5).

-> Seul un homme est à l'obligation de pérou ourvou (Choul'han Aroukh Even haEzer 1:1,13).
Le Messé'h 'Hokhma (Noa'h 9,7) explique que cela est dû au fait que "déra'héa darké noam" (les voies de la Torah sont agréables - Michlé 3,17), et les femmes subissent la douleur de la grossesse et de l'accouchement.
Pour cette raison, avant la faute d'Adam où cette douleur n'existait pas, Adam et 'Hava avaient tous les deux l'obligation de pérou ourvou.

-> Le Ran (Kidouchin chap.2) écrit que même si une femme n'a pas l'obligation de pérou ourvou, elle a quand même une mitsva car elle aide son mari à accomplir cette mitsva.

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+ Le désir d'avoir des enfants & grossesse :

-> L'un des principaux objectifs d'une femme, qui a la capacité d'avoir des enfants, est d'avoir des enfants, comme il est écrit : "én ha'icha éla lébanim" (une femme ce n'est que pour les enfants - אֵין הָאִשָּׁה אֶלָּא לְבָנִים - guémara Taanit 31a).
En effet, Ra'hél a dit à Yaakov : "donne-moi des enfants, sinon, je suis morte" (Vayétsé 30,1).

-> Il est intéressant de noter que les premières lettres de : "én habanim sémé'ha" (une mère heureuse d'enfants - אֵם הַבָּנִים שְׂמֵחָה - Téhilim 113,9) forment : "icha" (femme - אִשָׁה).

-> Par ailleurs, les femmes sont désignées par le terme général de "nékéva".
Nékéva (נְקֵבָה) prend sa racine dans le mot "nékév" (une ouverture), faisant référence à 'ouverture par laquelle l'accouchement se produit.

-> C'est pour cette raison qu'il y a 9 mots dans ce que le 'hatan dit à la kalla sous la 'houpa : "haré at mékoudéchet li bétaba'at zou kédat Moché vé'Yisraël" (voici, tu m’es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël), correspondant aux 9 mois de grossesse.

-> Une autre allusion à cela se trouve dans la phrase : "binyan adei ad" (בנין עדי עד - une construction éternelle - n°4 des chéva brakhot), car elle a une guématria de 270.
Cela fait référence aux 270 jours de grossesse, car 9 (mois) multipliés par 30 (jours) font 270.

-> En hébreu, le mot pour dire la grossesse, la gestation est : érayon (הריון), et il a une valeur numérique de : 271, allusion au nombre exact de jours nécessaires afin que le fœtus se développe complètement, dans le ventre de sa mère.

-> Il est intéressant de noter, qu'en hébreu, une mère se dit : "ém" (אם), et que les lettres suivantes (de ce mot) forment : "ben" (fils - בן), comme indiquant que l'enfant tire sa judaïcité de sa mère juive.

-> Pendant les 9 mois de grossesse, le fœtus en développement reçoit un enseignement complet de la Torah, qu'il oublie ensuite lors de sa naissance (guémara Nida 30b).
Il est fait allusion à cela dans le mot "véta'ar" (elle a conçu - וַתַּהַר) que nous trouvons à de nombreux endroits dans la Torah (comme dans Vayéra 21,2), car ce mot est composé des mêmes lettres que : Torah (תוֹרָה).

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+ Une ségoula pour avoir des enfants :

-> Le midrach (Tan'houma - Ki Tétsé) nous apprend que la récompense de la mitsva de "hakhnassat or'him", l'hospitalité envers les invités, est d'avoir des enfants.
Ceci nous est montré avec Avraham et Sarah qui recevaient des invités. Elle était âgée de 89 ans (et Avraham de 99 ans), mais elle était toujours stérile. Après avoir effectué la mitsva de hakhnassat or'him avec des invités (c'était en réalité des anges), Sarah a appris qu'elle allait avoir un enfant (Vayéra 18,10).

Une autre illustration de cela est avec la femme de Chounamit qui a accueilli comme invité Elicha. Par le mérite de cette mitsva de hakhnassat or'him, elle a eu un enfant (Méla'him II 4,17).

-> Une allusion se trouve dans les mots : "hé la'hém zéra" (Voici pour vous des grains - הֵא לָכֶם זֶרַע - Vayigach 47,23).
Le mot : "hé" (הֵא ) est l'acronyme de : "hakhnassat or'him" (הכנסת אורחים).
C'est une allusion au fait que pour avoir des enfants (zéra - litt. "semence"), une personne doit accomplir la mitsva de hakhnassat or'him.

-> Pendant les 14 premières années après le mariage du Baal Hatanya, il n'a pas eu d'enfants.
Il a alors demandé à son rabbi, le Maguid de Mézéritch, une bénédiction pour avoir un enfant. À ce moment-là, le Maguid a raconté une interprétation unique de : "bamé yézaké na'ar ét or'ho" (Téhilim 119,9), qui signifie dans son sens simple : "Comment un jeune peut-il purifier son chemin?"
Le Maguid de Mézéritch a expliqué : "bamé yézaké na'ar" par "comment peut-on mériter d'avoir un enfant?". La réponse : "ét or'ho" = "en accueillant des invités".
Le Maguid lui a alors dit que le père du Baal Chem Tov a mérité de donner naissance au Baal Chem Tov parce qu'il a accompli la mitsva de hakhnassat or'him.