Aux délices de la Torah

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"Dès que le mois d'Adar débute, on augmente la joie (marbim béSim'ha) " (guémara Taanit 29a)

En entrant dans le mois d'Adar, nous devons augmenter notre joie à un niveau remarquable.
Le mot "béSim'ha" (avec joie) a la même valeur numérique que "shana" (année), impliquant que nous bénéficierons l'année toute entière de la joie que nous avons pu atteindre pendant ce mois.
[le Ohév Israël - le rabbi d'Apta]

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[nos Sages nous demandent d'augmenter notre joie pendant le mois d'Adar (même en nous forçant un peu), car par cet investissement nous illuminerons de joie l'année à venir! ]

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-> Nos Sages nous enseignent : "Dès que le mois de Adar débute, on multiplie les manifestations de joie" (guémara Taanit 29a)
Durant ce mois, on devra principalement écarter de son cœur toute inquiétude et tristesse. [rav Chlomo Zalman Auerbach]
On devra étudier et prier avec joie, faire des choses qui nous mettrons de bonne humeur. On s’efforcera aussi de sourire, ... [rav Nathan Meïr Wachtfogel - Lékét Réchimot]

-> Nous trouvons dans les écrits de l’un des Richonim (Mikhtam), qu’il faut également réjouir les nécessiteux, c’est-à-dire en distrayant les personnes tristes et en multipliant les actes de charité envers les pauvres : tel est le sens profond de "marbim béSim'ha" = "multiplier les actes de joies" vis-à-vis des autres.
Nos Sages écrivent qu’en ce mois, le Mazal d’Israël est plus élevé et plus fort. C’est pourquoi ils nous conseillent si nous avons un procès avec un non-juif durant les mois précédents, de le reporter au mois de Adar [Maguen Avraham 686,5]

"Toute maison où l'on n'entend pas de paroles de Torah durant la nuit, un feu la dévore" (guémara Sanhédrin 92)

 

-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Ohr) commente :
Le problème n'est pas réellement le feu, car dans ce cas on peut appeler les pompiers.
Par contre, si le mari ne se rend pas à des cours de Torah, ne prévoit pas des moments fixes pour étudier la Torah, cette maison ne pourra pas subsister. Il y aura des disputes dans le couple, ce sera le début de la destruction du foyer ...
La lumière de leur Torah doit éclairer la maison (ex: éviter de crier grâce à une amélioration des midot, une étude commune mari-femme).

"Plus les juifs orthodoxes seront nombreux à monter en terre d'Israël, plus grande sera leur influence et plus elle contribuera à préserver la sainteté du pays ...
De cette façon, l'influence du judaïsme orthodoxe grandira et l'établissement en terre sainte sera fondé sur l'esprit de notre sainte Torah, Ecrite et Orale."
[rabbi de Gour - rapporté dans le Ossef Mi'htavim]

"Si quelqu’un détourne un objet consacré" (Vayikra 5,15)

-> Le ‘Hida trouve dans ce verset une allusion à ce qu’ont dit les Sages, à savoir que le mot "maal" (מַעַל - détourner un objet consacré) est l’acrostiche de : Maakhalot (la nourriture), Arayot (les relations interdites), Lachon (le bon usage du langage).
En effet, la plupart des gens tombent dans le vol, une minorité dans les relations interdites, et tout le monde dans le lachon ara.

C’est l’allusion contenue dans les mots : "si quelqu’un détourne un objet consacré" (ma’al), il détourne la vie que lui a donnée D. pour se livrer à ces fautes principales, car à cause du désir de nourriture on en vient à voler, et à cause d’une trop grande abondance de nourriture on en vient aux relations interdites dans lesquelles tombe une minorité.

Les gens qui contribuent à ce que d'autres fassent téchouva [même indirectement], et en particulier ceux dont la mort renforce dans ce monde la conscience de "ein od milévado" (Hachem est la Source ultime de toute chose), ils mériteront une récompense spéciale lorsque le machia'h viendra.
[Ram'hal - Daat Tévounot - siman 166]

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-> Nos Sages (guémara Béra'hot 62b) expliquent que les tsadikim nous sont pris [de ce monde] dans un objectif : amener une expiation sur la génération.

Le 'Hatam Sofer (se basant sur Yéchayahou 57,1) souligne que c'est uniquement lorsque nous absorbons ce message que la mort d'un tsadik peut amener une expiation à la génération et qu'elle entraîne que les malheurs s'arrêtent.
Si nous ne prenons pas le message de la mort d'un tsadik, si "personne ne le prend à cœur" (Yéchayahou 57,1), alors Hachem va prendre encore 2 tsadikim : un pour apporter une expiation pour la faute originelle, et un autre pour la nouvelle faute que le 1er tsadik soit mort pour rien.
Cela continuera jusqu'à ce que nous fassions une véritable téchouva.
Ainsi, lorsque de nombreux tsadikim sont pris en une fois, c'est un message qui nous est destiné que nous ne prenons pas les pertes à cœur.

[ la vie d'un tsadik peut être prise avant son temps afin de sauver le peuple juif (ex: lorsqu'une grande et terrible punition a été décrétée sur la nation juive).]

Les juifs furent soumis au pouvoir de ce roi cruel [A'hachvéroch] pour avoir transgressé le Shabbath.
Le livre de Né'hémia (13,15-21) relate que les juifs gardaient souvent leurs magasins ouverts le vendredi soir après l'arrivée du Shabbath. Pour les punir, D. donna à A'hachvéroch une puissance plus grande qu'il ne le méritait et lui permit d'opprimer brutalement Israël.
[Méam Loez - Méguilat Esther 1,1]

"Voici le sacrifice expiatoire de la communauté. Si un chef de tribu pèche" (Vayikra 4,21-22)

=> Pourquoi ces 2 versets sont-ils juxtaposés?

Le 'Hida (Na’hal Kedoumim) répond :
C’est pour nous insinuer que quiconque avait la possibilité de faire des reproches et ne les a pas faits, la Torah le lui compte comme s’il avait péché.
C’est ce que dit le verset : "voici le sacrifice expiatoire de la communauté", quand il y a une faute de la communauté et que le chef de tribu ne lui fait pas de reproche, la Torah le lui compte comme si "un chef de tribu pèche", la faute est attribuée au chef de tribu.

"C’est un "acham" (offrande délictive), un "acham" l’homme étant coupable (acham) envers Hachem" (acham ou, acham acham, l'Hachem - Vayikra 5,19)

-> Il y a une allusion dans la répétition du mot "acham" 3 fois.
Quand l’homme faute, il attente à 3 choses : la pensée, la parole et l’action.
Quand il se repent de sa faute, il doit réparer les 3, c’est pourquoi le mot "acham" est répété 3 fois.
[Imré Yé'hezkel]

"Le 1er mois de la 2e année, le 1er jour du mois, le Michkan fut érigé" (Pékoudé 40,17)

-> Le Michkan s'érigea lui-même : Moché posa simplement la main dessus et il se dressa seul.
Comme Moché n'avait pas participé à la fabrication du Michkan, Hachem accomplit un miracle : personne ne parvînt à l'ériger. De cette façon, le mérite de son édification revint à Moché.

[Selon le Méam Loez (39,32), Hachem désirait l'ériger le 1er Nissan, le jour de la naissance d'Its'hak ... Le plus grand trésor d'Israël est le fait qu'Its'hak ait accepté de se laisser attacher sur l'autel. A chaque période de malheurs, nous rappelons cet acte afin que Hachem ait pitié de nous par le mérite d'Its'hak qui tendit le cou pour être sanctifié à D.]

[Pendant 7 jours consécutifs, du 23 Adar au 1er Nissan, Moché érigea le Michkan chaque jour et mit chaque chose en place.
Moché fit ainsi pendant les 7 jours d'inauguration du Michkan, et le 8e jour (1er Nissan), Aharon et ses fils furent installés à leur fonction de Cohen par l'offrande de sacrifices.
Le Michkan fut édifié et on ne le démonta pas comme les autres jours.]

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+ "Moché ne pouvait entrer dans la tente d'audience (Ohel Moéd) car la nuée y reposait et la Gloire de D. emplissait le Michkan" (Pékoudé 30,35)

-> La Torah fut donnée le 6 Sivan et le 1er Nissan suivant, près de 10 mois plus tard, le Michkan fut édifié. Jusqu'à ce moment-là, la Présence Divine résida sur le mont Sinaï ... [on entendit un Shofar (Yitro 19,13) et à partir de ce moment, il fut possible de gravir de nouveau la montagne du Sinaï.]

Hachem voulut montrer Son amour pour Israël. Dès l'érection du Michkan, Hachem fit reposer Sa présence dans tout le Michkan et Il le couvrit de nuages.
Ensuite, D. concentra Sa Présence et la laissa reposer uniquement au-dessus des chérubins.
De même, lorsque le roi Salomon termina la construction du [1er] Temple, Hachem le sanctifia dans une nuée et fit résider Sa Présence dans tout l'édifice. Cependant, plus tard, elle ne reposa plus que dans l'Arche Sainte.

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+ Quelques miracles dans le Michkan :

-> L'enceinte située devant le Michkan mesurait 50 coudées de long et 50 coudées de large.
Dans cet espace se trouvait l'autel des sacrifices, de 5 coudées sur 5, ainsi que la pente (kévech) par laquelle on accédait au sommet de l'autel s'étendait sur 32 coudées au sud.
Le bassin était placé entre le Michkan et l'autel ...
Même si toute la superficie de l'enceinte (50 coudés sur 50 coudés) avait été pleine, pas plus de 2 500 personnes n'auraient pu y pénétrer, soit une personne par coudée au carré.
Pourtant, le jour de l'érection du Michkan, tout le peuple qui comptait des millions de personnes put y pénétrer.

La Torah nous dit que 600 000 hommes âgés de plus de 20 ans étaient présents, et à ce nombre il faut ajouter les garçons de moins de 20 ans qui n'avaient pas été recensés.
Si nous calculons la place nécessaire, il aurait fallu une superficie d'un demi kilomètre au carré pour contenir cette foule.
Le fait que cet espace réduit put contenir tant de monde représentait, en soi, un très grand miracle.

De plus, il se produisait un miracle à l'intérieur d'un autre miracle : lorsque les juifs étaient rassemblés dans cette petite enceinte, on aurait pu croire qu'ils étaient serrés les uns des autres.
Mais il n'en était rien! Tous se sentaient à l'aide et avaient l'impression de se trouver dans un espace vide de 4 coudées. Chacun pouvait se prosterner sans déranger son voisin.

Tous les juifs se tinrent dans l'enceinte et virent le feu descendre du ciel comme une colonne.
Il pénétra dans le Michkan, monta sur l'autel et brûla les graisses de tous les sacrifices.
Il demeura ensuite au-dessus de l'autel. A la vue de ce miracle, tous les juifs se prosternèrent.

Tous furent doués d'inspiration Divine et chantèrent un louange à Hachem : "Tout le peuple vit, chanta et tomba sur sa face" (Vayikra 9,24).

+ "L’Autel sera éminemment saint" (amizbéa'h kodéch kodachim - Tétsavé 29,37)
+ "L’Autel sera éminemment saint" (amizbéa'h kodéch kodachim - Pékoudé 40,10)

-> Rabbi Moché Feinstein note que dans ce verset et dans le verset (Pékoudé 40,10), l'Autel extérieur est qualifié d'éminemment saint (kodech kodachim - saint des saints), tandis que dans le verset (Pékoudé 40,9), l'Autel intérieur, pourtant le plus saint des deux et se trouvant à l'intérieur du Michkan, est simplement appelé "saint" (kodech).

Il donne 2 raisons à cela :
1°/ La première est que celui dont les actes sont saints à l’intérieur de la maison d'étude de Torah doit montrer que ses actes en dehors du beit hamidrach sont aussi "éminemment saints", parce qu’il y rencontre aussi des gens qui n’ont pas une tellement bonne influence.
Il faut alors au contraire que sa sainteté soit plus grande, au point que quiconque est en contact avec lui soit sanctifié, et se repente grâce à lui.
Comme le dit Rachi : Quelle est sa sainteté? Quiconque touche l’autel se trouve sanctifié, même si l’on y fait monter un sacrifice irrecevable, l’autel l’a sanctifié et il n’en descend plus.

=> "Dehors" parmi ses frères, un sage un Torah doit être encore plus sage, et il doit être une source d'inspiration pour autrui.

2°/ La 2e raison est que celui qui passe le plus claire de son temps à l'étude de la Torah considéré comme "saint" dans le beit hamidrach (maison d'étude) avec ses condisciples, avec des sages en Torah.
Cependant à l'extérieur, aux yeux des gens ordinaires, il est considéré comme "kodech kodachim", extrêmement saint.
C’est pourquoi on surveille de très près ce qu’il fait et on apprend de ses actes. Il faut donc faire très attention même à la moindre petite chose, pour que les autres n’apprennent pas quelque chose de mal même si les actes eux-mêmes n’étaient pas mauvais.
De plus, il doit prendre soin d'éviter une profanation du Nom de D. (ce qui peut être minime va prendre beaucoup d'importance du fait qu'il est "saint des saints" aux yeux de la communauté).