Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Celui qui a le privilège de connaître la Torah, voit son intellect s'unir avec sa connaissance pour ne faire qu'un, comme la graine dans le sillon d'un champ.
Il marche parmi les hommes et ressemble extérieurement à un homme ordinaire.
Mais en vérité, c'est un ange parmi les mortels ; il vit une vie d'extase spirituelle exaltée au-delà de toute louange.
['Hazon Ich - Kovets Igrot 1,13]

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-> Le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon 1,9) écrit également :
Celui qui s'élève au point d'être capable de sentir réellement la présence du D. tout puissant, est empli d'une extase sans limite. Son âme nage dans le bonheur, tandis que les désirs terrestres perdent toute importance. Son âme délicate est enveloppée dans une étreinte sacrée.

Lorsqu'un mortel pénètre dans ce royaume de sainteté, un nouveau monde s'ouvre à ses yeux.
Il peut vivre en ce monde et éprouver réellement, pendant quelques instants, une extase angélique : tous les plaisirs matériels se fondent dans le néant face à ce ravissement céleste.
Il n'existe pas de plus grande preuve de l'origine divine de l'homme que cette rencontre unique de l'âme avec sa source spirituelle.

Le monde à Venir nous est actuellement incompréhensible

+ Le monde à Venir nous est actuellement incompréhensible :

-> Le Séfer haYachar (chap.12) nous explique cela par le biais d'une parabole :
Ce monde-ci peut être comparé à une caverne creusée profondément sous le sol et coupée de tout contact avec la surface. Les hommes qui habitent cette grotte souterraine ne connaissent que leurs murs et leurs sombres tunnels. Leur concept de réalité est fondé sur leur environnement restreint.

Imaginez la stupéfaction et le bouleversement de ces habitants des grottes s'ils sortaient de leur confinement pour apercevoir de vastes étendues de terre, les montagnes et les flots agités de la mer, toutes ces innombrables merveilles de la nature. Comme ils seraient éblouis par l'éclat du soleil, des étoiles et du ciel infini.

Les humains confinés sur cette terre sont ainsi comparables à ces hommes des cavernes qui ne conçoivent pas la réalité.
Ce n'est que lorsqu'il meurt que l'homme sort de sa caverne terrestre pour apercevoir la splendeur éternelle du Vrai monde : le monde à Venir.

"Un bon caractère est une condition préalable à l'accomplissement des 613 mitsvot ...
Se laisser aller à un mauvais caractère est donc beaucoup plus sérieux que transgresser un commandement ...
Il faut être plus attentif aux mauvais réactions qu'à l'observance des commandements positifs et négatifs."
[rav 'Haïm Vittal]

Les parents doivent toujours être conscients du fait que les midot sont en quelque sorte héréditaires.
De même que les parents transmettent leurs gênes à leurs descendants, ce qui détermine leurs caractéristiques physiques, de même ils leur transmettent leur comportement, leurs valeurs et leurs traits de caractère.
De fait, les parents qui ne maîtrisent pas leur propre colère auront des enfants coléreux.
[rav Avraham 'Haïm Feuer]

-> L'Alter de Slabodka (rabbi Nathan Tsvi Finkel) écrit :
Le fils de bonne famille qui a volé des pommes dans une charrette n'est pas devenu un voleur en une nuit. Cette action a ses racines dans les générations précédentes.
Son très pieux grand-père se cachait peut-être derrière la bima au nom de l'humilité, mais cet acte contenait une trace de fausseté (génévat daat), car il se faisait passer pour plus pieux qu'il n'était.
Son érudit de fils était allé encore plus loin en "volant" à d'autres érudits des 'hidouché Torah qu'il faisait passer pour siens.
Le petit-fils à son tour devint un voleur de pommes.

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Vayélé'h 31,13) enseigne :
L'enfant doit apprendre à craindre D. le plus tôt possible.
Même s'il est trop jeune pour étudier formellement la Torah, on doit lui enseigner la crainte de D., ainsi il craindra D. tout au long de sa vie.

-> Le Chla haKadoch conseille aux parents qui veulent laisser une empreinte indélébile sur leurs enfants, d'accorder une importance toute particulière à l'honnêteté.
Il raconte que du temps où il vivait à Jérusalem, il connaissait un juif sépharade très pieux qui lui avait expliqué que sa scrupuleuse honnêteté lui venait de son père.
Lorsqu'il était petit son père le comblait de cadeaux lorsqu'il avouait les bêtises qu'il avait faites et reconnaissait la vérité. Par contre, s'il venait à mentir, il était très sévèrement puni.

Le Chla haKadoch (Chaar haOtiyot 4) écrit ensuite :
"De cette manière, il a élevé ses enfants avec le trait de vérité.
Comme il est écrit : "émet kné" (achète la vérité - Michlé 23,23), car avec son argent et ses cadeaux, il a entraîné ses enfants à dire la vérité, jusqu'à ce que la vérité devienne chez eux une seconde nature.
D'une façon identique, toute personne sage doit concevoir des stratégies sur comment élever ses enfants avec de bons traits de caractère (midot) et de bonnes actions".

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-> Il est écrit : "ayéta Yéhouda lékodcho" (Yehouda a sanctifié Hachem- Tehillim 114,2, psaume que nous disons dans le Hallel).
Rachi explique que cela fait référence à Na'hchon ben Aminadav, le nassi de la tribu de Yéhouda, lorsqu'il a sauté dans la mer Rouge avec messirout néfech et la mer s'est alors ouverte.

Rabbi Yaakov de Lissa (Maassé Nisim - Haggadah de Pessa'h) demande que si le verset se réfère à Na'hchon ben Aminadav, il devrait dire היה (aya) qui est au masculin, et non היתה (ayéta), qui est un temps féminin.
Il répond que היתה (ayéta) fait référence à Tamar, la grand-mère de Na'hchon ben Aminadav. Elle était mosser néfech (don de soi), préférant être jetée dans le feu et mourir plutôt que d'embarrasser Yéhouda (comme discuté dans Rachi - Vayéchev 38,25).
Sa messirout néfech s'est transmis dans les gènes de ses descendants, et c'est ainsi que Na'hchon ben Aminadav a eu la volonté d'être mosser néfech et d'être le premier à se jeter dans la mer Rouge. [provoquant son ouverture
Car c'est la nature de la messirout néfech pour Hachem : elle se transmet à ses descendants.

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-> "De peur qu'il n'existe en vous de racine qui développerait des fruits empoisonnés et amers" (Ki Tavo 29,17) ;

Le Ramban de commenter : "Les racines du mal implantées chez le père se développent et, dans le futur, feront sortir de mauvais fruits, amers ..., car le père enracine et le fils conserve ces racines et les développe."

-> Rabbi 'Haïm Chmouévitch (Si'ha 86) de développer cela :
Du fait que Datan et Aviram sont des querelleurs, leurs enfants après eux seront également des querelleurs et leur esprit de discorde sera encore supérieur à celui manifesté par leurs pères, car les racines du mal se développent chez les enfants.

C'est pourquoi, ces nourrissons ont également été engloutis : il est préférable qu'ils meurent innocents en bas âge que de mourir coupable à l'âge adulte.
Il est écrit (à propos du fils rebelle) : "Qu'il meure innocent plutôt que coupable" (guémara Sanhédrin 107a).

Tous les hommes sont précieux, car ils ont été créés à l'image de D.
En faisant preuve de bonté et de respect envers autrui, c'est Hachem Lui-même qu'on honore ainsi.
[l'Alter de Slabodka]

+ "Place toujours et éternellement ta confiance en Hachem, car Hachem est le Rocher protecteur des 2 mondes" (Yéchayahou 26,4).
La guémara (Ména'hot 29b) déduit de ce verset : celui qui place toute sa confiance en Hachem méritera la Protection d'Hachem en ce monde et dans le monde à Venir.

Le Maharal de Prague (Netivot Olam - Bita'hon chap.1) explique :
Ce qui signifie que celui qui était à l'origine destiné à souffrir en ce monde, n'est contraint par ce décret qu'aussi longtemps qu'il pense être sous le contrôle de forces physiques.
Or celui qui craint D. voit que les forces de la nature ne sont que des outils inanimés entre les mains d'un Créateur qui contrôle tout.
Ce bita'hon soulève littéralement l'homme de foi "hors de ce monde" ; il entre dans une sphère d'existence entièrement nouvelle, qui n'est pas sans ressembler au monde à Venir.
Il ne semble pas différent du reste de l'humanité, mais en réalité il en est complètement séparé : il est entouré d'une lueur surnaturelle qui le protège des vicissitude de la vie matérielle.

C'est ce que voulait dire le roi David quand il chantait : "Tu es un abri pour moi. Tu me préserves de la détresse. Tu m'enveloppes de chants d'allégresse Sélah! ... Nombreuses sont les souffrances des réchaïm, mais celui qui a confiance en Hachem est entouré de bonté" (Téhilim 32,7-10).

"Considère 3 choses et tu n’en viendras pas à fauter : sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend, et que tous tes actes sont consignés dans un Livre" (Pirké Avot 2,1)

-> "sache ce qui est au-dessus de toi" :
Le Toldot Yaakov Yossef enseigne au nom du Baal Chem Tov que parfois une personne est trop humble et se rabaisse beaucoup trop, en pensant : "Je suis si petit et si insignifiant, que valent mes actions et de toute façon qui se soucie de ce que je fais?"
Une telle personne manque de la véritable foi et ne pense pas que ses prières et sa Torah ont un impact au Ciel. Elle ne pense pas que ses actions augmentent le flux de sainteté et de bénédiction dans l'entrepôt aux cieux, et qu'ainsi par ses actions elle nourrit les anges et créatures célestes.

[Rabbi Elimélé'h Biderman enseigne : "les gens pensent que l'humilité signifie se sentir petit, sans valeur et pas important. Mais en réalité, la vraie humilité est de croire que ses prières sont très désirées, que son étude de Torah est adorée en-Haut, et que nous sommes toujours importants aux yeux d'Hachem. Cette réalisation rend humble car nous savons alors devant qui nous réalisons toutes ces bonnes actions, et la conscience de la grandeur d'Hachem nous rend plus humble. C'est de l'orgueil sacré qui est simultanément de l'humilité".
"sache ce qui est au-dessus de toi" = la vraie humilité c'est cette dualité : un orgueil fou d'être important et puissant car notre papa en-Haut c'est Hachem, mais cette même réalité nous rend très humble, car par exemple nous ne pouvons pas vivre une seule seconde sans qu'Il ne nous le permette.
(plus nous avons la conscience d'être importants et grands aux yeux d'Hachem, moins nous ressentons le besoin de rechercher de la valorisation aux yeux d'autrui en développant de l'orgueil pour leur plaire. En effet, si pour le boss des boss (Hachem) je suis quelqu'un de super, alors que m'importe qu'un simple être humain (même le président de la république) puisse me témoigner de l'importance!)]

-> Le Toldot Yaakov Yossef poursuit :
Si une personne croit réellement en elle-même et en son importance, en la valeur de ses actions, alors cela la poussera à servir Hachem avec crainte et joie. [fierté et responsabilité du fait que le Maître du monde me demande de faire Sa volonté, alors que les autres nations vivent comme si de rien n'était, dans le futile et l'éphémère.]

C'est le sens du Pirké Avot : nous devons savoir ce qui est au-dessus de nous, et avoir conscience d'à quel point le Ciel dépend de nos actions. Nous sommes à l'image de l'échelle du rêve de Yaakov : nous avons les pieds fermement en-bas sur terre, mais notre tête est en-haut au ciel.
[matériellement nous sommes présents ici, mais spirituellement nous évoluons et impactons le Ciel (et donc par ricochet le monde physique ici-bas).
En vivant dans un milieu non-juif on en oublie à quel point nous sommes différents d'eux, à quel point nous sommes énormes. Chacune de nos actions impacte le Ciel, le monde entier par ricochet, mais également de par le fait que tous les juifs sont liés nos actions impactent les autres juifs vivants, mais également peuvent donner du mérite aux morts (dont nos ancêtres).
Un juif transcende l'espace, le temps, et a des pouvoirs divins (nous avons une âme provenant de l'intériorité d'Hachem, à l'inverse des non-juifs qui ont une âme qui vient de l'extériorité d'Hachem).

"sache ce qui est au-dessus de toi" = nous avons notre papa Hachem qui constamment nous observe et s'occupe de nous, tandis que les non-juifs ne sont "que" des créatures faites par Hachem (nous sommes Ses enfants adorés!).
"sache ce qui est au-dessus de toi" = les non-juifs ont peur que le ciel leur tombe sur la tête, mais nous savons que c'est papa Hachem qui est le pilote, qu'Il peut tout, et que tout est pour notre bien ultime.
Eux ils ont leur "égo" comme boss, et nous c'est Hachem (sache ce qui est au-dessus de toi").]

[également sur le fait que chacune de nos actions impactent Hachem et le Ciel : https://todahm.com/2021/11/07/notre-but-dans-ce-monde ]

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-> "sache ce qui est au-dessus de toi" (da ma léma'la mima'h)

-> Le rabbi Moché Leib de Sassov fait le commentaire suivant :
Le mot "ma"(quoi - מַה) fait allusion à l'humilité, puisque Moché a proclamé : "véna'hnou ma" (que sommes-nous? - וְנַחְנוּ מָה - Béchala'h 16,7).
Nos Sages disent que c'est un niveau plus élevé que l'humilité d'Avraham : "je suis poussière et cendre" (anokhi afar vaéfer - Vayéra 18,27).

Ainsi, nous pouvons lire cette michna des Pirké Avot ainsi : sache que l'attribut du "ma" est au-dessus de toi = nous devons toujours savoir et se rappeler que l'attribut de la véritable humilité : "que suis-je" (ma) est au-dessus de nous, qu'il est toujours distant et au-delà de notre compréhension. Ainsi, nous devons toujours être vraiment humble.
[déjà la partie physique, la science, on est loin de tout comprendre, alors en plus le fait qu'il y a une partie d'Hachem en moi, cela fait que je ne comprend pas même une goutte dans un océan de ce que je suis vraiment. Ce n'est que dans le monde à Venir que je me rendrais compte de la réalité.
"sache ce qui est au-dessus de toi" = fort de ce constat que j'ai en moi une partie de ce qui est au-dessus (Hachem), que je ne peux rien y comprendre dans ce monde (car limité, car je suis pas "au-dessus" dans la réalité purement spirituelle), alors comment ne puis-je pas être humble (reconnaître que Hachem "est au-dessus").
Le problème c'est que naturellement on en vient à oublier cette réalité, et on se permet même de donner des conseils à Hachem : pourquoi tu me donnes pas ça, pourquoi est-ce que je ne peux pas faire ceci, pourquoi il se passe cela dans le monde, ...
Les Pirké Avot nous demande de rester à notre place en terme de compréhension de ce qui se passe dans ce monde : tu es en bas, et Hachem est tout en Haut au ciel, au point qu'on ne devrait même pas penser remettre en question ce qui nous arrive (c'est forcément pour le bien, et je comprendrai cela plus tard, mais maintenant c'est impossible). ]

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-> "sache ce qui est au-dessus de toi" (da ma léma'la mima'h)

-> Cela signifie que nous devons savoir et prendre à cœur que tout décret qui peut être pris en-Haut, nous concernant et même concernant le monde entier, tout cela provient de toi : de tes actions et si tu as agi d'une bonne manière.
"sache ce qui est au-dessus de toi" = à chaque instant, ta façon de te comporter va entraîner qu'en-Haut on va émettre des décrets positifs, ou à l'inverse, que D. nous en préserve, des décrets négatifs.
[Michnat Tsadikim - Moché Hillel Kahn]

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-> "sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend" :

-> Le Baal Chem Tov dit que normalement notre œil devrait nous permettre de voir d'un bout du monde à l'autre, et notre oreille devait nous permettre d'entendre les proclamations et déclarations des hôtes au Ciel.
Cependant, nos fautes ont causé une barrière qui nous distance et nous sépare, à tel point qu'actuellement nos âmes sont en exil sous le règne du yétser ara, et il y a des écorces d'impureté qui nous entourent et qui nous empêchent d'avoir notre vraie vue et ouïe.
Il est nécessaire que nous vainquions ces forces du mal (klipot), alors nous pourrons vraiment voir et entendre.

[c'est pour cela que des personnes d'exception, comme le Baal Chem Tov, ont la capacité d'entendre ce qui se dit au Ciel, de voir ce qu'il se passe au loin.]

Hillel dit : ... ne dis pas : “Lorsque j’en aurai le loisir, j’étudierai”, peut-être n’en auras-tu pas le loisir." (Pirké Avot 2,4)

-> Rabbi Barou'h Hager de Vizhnitz explique :
Il vaut mieux pour une personne qui fixe des moments spécifiques pour étudier chaque jour de ne pas l'annoncer et le déclarer [verbalement] auparavant.
En effet, le Satan est un escroc rusé et peut-être il va se montrer pour interrompre ou annuler ce rendez-vous prévu pour l'étude.
C'est pourquoi, ne dites pas : "Lorsque je serai disponible à ce moment et à ce moment alors j'étudierai", puisque peut-être nous ne serons pas disponible, peut-être que le yétser ara va venir nous troubler et que notre temps ne sera plus entre nos mains.

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[ -> le rav ron Chaya avait dit un enseignement similaire : lorsque l'on dit verbalement que je vais demain matin à la prière à telle heure, alors automatiquement on 'avertit' le Satan qui va faire en sorte que cela nous soit plus difficile d'y aller.

-> d'un autre côté, en se connaissant, on peut savoir que parfois en le disant à autrui, cela va davantage nous engager à le faire, de par la peur du regard de l'autre. ]

Hillel dit : "Sois parmi les disciples d’Aaron ... en aimant les créatures et en les approchant à la Torah" (Pirké Avot 1,12)

-> Le Toldot Yaakov Yossef enseigne que le plus on témoigne de l'amour envers son prochain juif, le plus proche de la Torah on peut l'amener.

[ainsi lorsque nous désirons rapprocher autrui d'Hachem, la première étape est de développer en nous de l'amour, de l'appréciation pour lui.]

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-> Le rabbi Moché Leib de Sassov a une fois été abordé par un groupe de bandits de grands chemins, désireux de verser son sang.
Cependant, à peine ils se sont approchés de lui, qu'ils ont commencé à s'incliner, à se prosterner devant lui.
Le rabbi de Sassov a expliqué ainsi leur miraculeux changement de cœur :
"Alors qu'ils approchaient, j'ai commencé à me concentrer sur l'attribut d'amour, imaginant quelles horreurs et misères ces gens ont du endurer pour en arriver à tomber si bas. De ces sentiments de pitié, mes émotions se sont éveillées à leur égard jusque ce que j'arrive à ressentir un amour authentique, et une affection pour eux.
Eux aussi ont du ressentir mes sentiments [si sincères], car le verset ne dit-il pas : "Comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi chez les hommes les cœurs se répondent" (Michlé 27,19).
Cela explique pourquoi ils ont ainsi commencé à sentir de l'affection à mon égard."

[en tout juif il y a une âme divine pure que l'on peut aimer, et ainsi même si l'enveloppe est actuellement moins attrayante, on peut avoir pitié et de l'affection pour cette intériorité juive si pure, si belle (puisque provenant d'Hachem).
Par notre amour à son égard et par l'aide de D., on espère qu'elle va pouvoir reprendre toute sa place, et que cette intériorité sublime irradiera toute sa personne.]

"Que ta maison soit une maison de réunion pour les Sages" (Pirké Avot 1,4)

-> Le Tiféret Shlomo interroge : que doit faire une personne pauvre qui ne peut pas se permettre d'avoir de nombreux invités chez elle? Comment accomplir ce verset?

Il explique :
en réalité, le terme "maison" est une métaphore pour le corps qui héberge l'âme.
Ainsi, ce Pirké Avot signifie : Que ton corps soit nettoyé et purifié afin qu'il puisse être un lieu de "réunion pour les Sages".
En effet, il existe le concept de "ibour néchama", lorsque l'âme d'un tsadik vient résider dans le corps d'une personne afin de l'aider à accomplir une volonté d'Hachem, que ce soit par le biais de l'étude de la Torah ou bien de l'observation des mitsvot.
[c'est un gagnant-gagnant pour le tsadik qui en échange de son aide va également profiter de cette mitsva pour s'élever davantage, alors que normalement une fois mort on ne peut plus évoluer.]

[dans l'introduction au Chaar haGuilgoulim, le Arizal parle de cette notion : "les esprits des tsadikim ou leur âme peuvent venir et résider dans une personne, dans le secret de ce qui est appelé : "ibour" (littéralement : la grossesse), afin de l'aider à servir Hachem". ]

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-> b'h, sur ce Pirké Avot, voir également : https://todahm.com/2022/02/08/34910

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-> "Que ta maison soit un lieu de réunion pour les Sages ; attache-toi à la poussière de leurs pieds et bois leurs paroles avec avidité" (Pirké Avot 1,4)

-> "bois leurs paroles avec avidité" :
Le Pri 'Haïm de Zlotchov enseigne :
ce Pirké Avot est basé sur le verset suivant : "Si ton ennemi a faim, donne lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire" (Michlé 25,21), qui fait référence à notre ennemi commun : le yétser ara.
Le pain et l'eau font référence à la Torah.
[La guémara (Baba Kama 17a) dit que l'eau est une référence à la Torah ; et le pain fait également référence à la Torah selon le verset : "Venez, mangez de mon pain" (Michlé 9,5)]

Lorsque le Pirké Avot nous conseille : "bois avec avidité" = lorsque ton yétser ara vient te séduire alors donne lui de la Torah à boire et il te laissera tranquille.
Comme nos Sages (guémara Kidouchin 30b) affirment : "Amène-le [le yéser ara] à la maison d'étude de Torah (beit midrach) ; s'il est de pierre, il va fondre".
C'est le sens de notre michna des Pirké Avot : lorsque notre yétser ara est assoiffé de désirs et qu'il tente de nous séduire, alors "bois leurs paroles avec avidité" = les mots de la Torah et les mots de nos Sages qui sont pleins de moussar (moral juif), d'inspiration, de remontrance, et alors le yétser ara va te quitter.

["s'il est de pierre, il va fondre" = normalement la pierre devrait exploser, mais en réalité la Torah est un feu tellement intense qu'à l'image d'une pierre qui va fondre à une température extrêmement élevée, notre yétser ara va s'évaporer au contact de notre étude de feu de la Torah.]