"Le Etrog ressemble à un coeur, qui est le siège de l'intelligence afin d'évoquer que l'on doit servir son Créateur avec son intelligence.
Le Loulav ressemble à la colonne vertébrale qui donne sa tenue à tout le corps, afin d'évoquer que l'on doit diriger son corps entier vers le Service d'Hachem.
Le Hadass (la myrte) ressemble à des yeux, pour faire allusion à l'interdit de se laisser égarer par ses yeux (même) au temps de la joie.
La Arava (les branches de saule) ressemble aux lèvres par lesquelles l'homme achève la parole afin d'évoquer que l'on doit mettre un frein à sa bouche et que l'on doit savoir diriger ses paroles (à bon escient) et craindre Hachem même au temps de l'allégresse."
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva 324]
Lorsque tu t'aperçois que l'humilité s'est répandue dans le monde, attends-toi à la venue du machia'h.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - anava]
-> Le Ménorat haMaor ajoute qu'alors, les humbles seront salués comme les vrais héros de l'humanité, car il est écrit : "lorsqu'Hachem accordera Sa faveur à Sa nation, Il glorifiera les humbles au temps du salut" (Téhilim 149,4).
-> Pour le Michkan : "Tous, hommes et femmes, ce que le cœur portait à offrir pour les divers travaux que Hachem avait prescrits par l'organe de Moché, les Bné Israël en firent l’hommage spontané à Hachem" (Vayakel 35,29)
-> Pour le Veau d'or : "tout le peuple qui se dépouilla" (Ki Tissa 32,3)
=> Comment comprendre que pour le Michkan seuls ceux qui y "étaient portés par leur cœur" offrirent leurs dons, mais pour le Veau d'or c'était "tout le peuple qui se dépouilla"?
-> Le rav Yonathan Eibschutz donne l’explication suivante :
Lorsque Moché appela les Bné Israël à apporter des offrandes pour la construction du Michkan, même le Erev Rav voulut contribuer en amenant des offrandes afin d'avoir aussi une part dans sa construction. Mais les Bné Israël s'y opposèrent : "Ceux qui nous ont fait fauter au Veau d'Or n'auront pas de part dans la construction du Michkan".
Cependant le Erev Rav attendait son tour, chacun avec son or, son argent, son cuivre. Les Bné Israël manifestèrent leur mécontentement.
Un délicat s’éleva alors : pouvions-nous "perdre" le Michkan de tous les dons du Erev Rav, sous prétexte que les Bné Israël ne voulaient pas qu'ils participent? Beaucoup d'or et tous les autres matériaux allaient être perdus!
Les Bné Israël décidèrent, malgré tout que le Erev Rav ne donnerait rien. Ils combleraient eux-mêmes la perte.
Ils firent donc l'inventaire de tout ce que le Erev Rav avait l'intention de donner : la quantité d'or, d'argent, ... et ils les renvoyèrent chez eux.
Et chaque Bné Israël apporta de ses propres biens afin de compenser la perte.
C'est ce que signifie le verset : "Tous hommes et femmes" : c'est le Erev Rav!
-> Le 'Hida nous livre l'enseignement suivant : Lorsque la quête pour la construction du Michkan eut lieu, il n'y eut pas une seule personne qui regretta d'avoir donné, même lorsque certains offrirent plus que d'autres.
C'est ce que signifie le verset : "Tous, hommes et femmes, ce que le cour portait à offrir" = depuis leur première intention de donner jusqu'au moment où ils apportèrent leur don, tout se fit avec un zèle et dévotion parfaite.
Personne ne changea d'avis, ni ne regretta entre temps!
[lorsque les juifs ont pu donner au Veau d'or cela n'était pas de tout cœur. En effet, c'est seulement pour une mitsva qu'un juif peut donner entièrement car tout juif a une intériorité qui restera toujours pure, sainte.
En ce sens on célèbre la réalisation de mitsvot, mais jamais il n'y aura de célébration pour avoir fait une faute.]
-> Le Alchikh haKadoch explique la chose de cette façon : Tous les juifs de la génération du désert se disaient: "Si j’en avais eu les moyens, j’aurais tout offert tout seul! Seulement, je n’en ai malheureusement pas les moyens! J’ai déjà apporté le maximum".
Or, lorsqu’un homme a des bonnes pensées de cette sorte, Hachem lui compte comme s’il avait réellement accompli l’acte!
C’est ce à quoi le verset fait allusion : Tous, hommes et femmes, ce que le cœur portait à offrir (la totalité) ... les Bné Israël en firent l'hommage spontané à l'Eternel (qu'Il considéra comme effectif)" = c'est comme s'ils avaient chacun tout apporté!
[lorsque l'on désir vraiment donner l'infini à Hachem, alors Il considère comme si l'on avait donné l'infini. Ainsi, quoique les Bné Israël aient pu donner pour le Veau cela reste insignifiant en comparaison.
(bien que donnant extérieurement l'intériorité pure du juif ne le voulait pas vraiment, et donc ils n'aspiraient pas à cela à 100%)]
Shabbath Para
+ Shabbath Para : la purification par la vache rousse s’accomplit à notre époque par la lecture de la Paracha Para
-> Le Shabbat Para nous lisons dans la Torah, la paracha de la purification par la vache rousse ('Houkat 19,1-22).
Cette lecture possède à elle-seule le pouvoir de susciter en nous un esprit de pureté, comme cela est suggéré par l’enseignement du Talmud Yérouchalmi (Méguila 3,5) rapporté également dans Rachi (sur la guémara Méguila 29a) : "Il aurait convenu de faire précéder la lecture de la paracha ha'Hodèch sur celle de la paracha Para puisque le premier du mois de Nissan, le Sanctuaire fut érigé (ce qui est l'objet de paracha ha'Hodèch) et que c'est seulement le deux de ce mois que la vache rousse fut brûlée. Dès lors, pourquoi lit-on d'abord la Paracha de la vache rousse?
Car elle constitue la purification du peuple d'Israël".
[Les mots "elle constitue la purification" suggèrent a priori que la lecture elle-même opère cette purification et pas seulement l’accomplissement de cette mitsva en pratique]
-> Le Avodat Israël apporte à cela l’explication suivante :
"A notre époque où le Temple n'existe pas, ce sont les paroles de notre bouche qui sont agréées par Hachem, comme si nous avions accompli et offert les sacrifices. Il en est de même pour l'aspersion avec les eaux de la vache rousse (le premier et le septième jour de la purification). En lisant tout au moins la paracha correspondante, nous nous purifions spirituellement en l'honneur de la fête qui s'annonce (Pessa'h). C'est ce qui figure en allusion dans les versets de cette paracha ('Houkat 19,1-2) : "Hachem parla à Moché et à Aharon ... Voici la loi qu’Hachem a ordonné de dire aux Bné Israël", sous-entendant ainsi que viendra une époque où il suffira de dire cette paracha, lorsque le Temple ne sera plus là, et la lecture même de cette paracha prendra la place de l'aspersion proprement
dite".
-> Le Beit Aharon affirme :
"Il faut être convaincu, que de même que l'on était purifié par la cendre de la vache rousse afin de pouvoir apporter le sacrifice de Pessa'h, aujourd'hui également, la lecture de la parachat Para purifie chacun d'entre nous ... suivant son niveau de sainteté".
-> Le Sfat Emet affirme pour sa part :
"A notre époque, cette période est propice à la pureté, du fait qu’au temps du Temple, les Bné Israël s’occupaient de leur purification en vue du sacrifice pascal. C’est pourquoi le temps demande son dû et contribue à la pureté du cœur même à présent".
-> Le Aroukh haChoul’han (685,7) fait remarquer qu’il est écrit dans la parachat Para, à 2 reprises (verset 10 et verset 21), l’expression "lé 'houkat olam", une loi éternelle.
Il explique ainsi que l’une fait référence aux premières générations, juste après la destruction du Temple leur prédit que, même à cette époque, il serait possible de se purifier avec les cendres de la vache rousse, comme cela est rapporté dans la guémara (Nida 6b) : "Les talmidé ‘'hakhamim se purifiaient en Galilée, selon tous les détails des lois de purification".
La 2e occurrence fait référence à l’annonce que même dans nos générations d’aujourd’hui, nous sommes en mesure d’obtenir cette purification grâce à la lecture de la paracha Para. Cela constitue ainsi une source de l’opinion selon laquelle cette lecture est une mitsva de la Torah (au même titre que la parachat Zakhor) et la purification s’effectue au moment de la lecture.
De fait, la fonction essentielle de la lecture de paracha Para est de purifier le cœur de ses fautes.
-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin apporte la preuve suivante : on sait qu’après chaque lecture de la Torah, on lit dans les Prophètes une Haftarah en relation avec cette lecture.
D’après cela, il aurait convenu de lire un passage des Prophètes ayant trait à la purification de l’impureté due à un mort qui est décrite dans la paracha Para. Or, on s’aperçoit que la Haftarah ne fait aucune mention de ce sujet mais seulement de la purification des fautes, comme il est écrit : "Je vous aspergerai d’eau pure et vous serez purifiés de toutes vos impuretés, et de toutes vos abominations, Je vous purifierai. Et Je vous donnerai un cœur nouveau, et c’est un esprit nouveau que Je placerai en vous. J’enlèverai de vos chairs le cœur de pierre et Je vous donnerai un cœur de chair" (Yé'hezkiel 36,25-26).
Cela montre bien que l’intention de la Torah est de purifier l’homme de la faute de l’arbre de la connaissance qui a amené l’impureté sur Adam le premier homme. Car c’est à cause de cette faute que la mort fut décrétée sur le monde.
Il en ressort finalement que ce Shabbat, il est possible de réparer la racine de toutes les fautes, comme l’affirme rabbi Tsadok Hacohen (Pri Its’hak Para 1) : "La lecture de paracha Para parvient à purifier l’impureté qui se trouve dans le cœur de l’insensé".
-> Le ‘Hatam Sofer (dans ses Drachotes 33b) lui aussi rapporte que la purification de la vache rousse concerne l’impureté due aux fautes.
Il écrit : "C’est la raison pour laquelle, celle-ci s’effectue grâce aux cendres de la vache rousse, pour suggérer que l’homme doit revenir vers Hachem en se considérant comme de la poussière et de la cendre. Grâce à un tel repentir fondé sur la soumission et l’humilité, on accède à la pureté. Et si en outre, l’homme verse alors des larmes d’un cœur contrit, celles-ci sont considérées comme l’aspersion des eaux pures.
Tout cela confirme bien que la purification de la vache rousse est encore d’actualité même après la destruction du Temple".
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-> b'h, voir la partie sur la paracha para : https://todahm.com/2015/03/12/41796
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+ Le lien entre la Torah et Para Adouma :
-> Les séfarim Hakédochim se demandent pourquoi la portion de la Para Adouma (vache rousse) commence par le verset qui dit qu'il s'agit de la 'houkat haTorah, comme s'il s'agissait de la seule loi de la Torah. Pourquoi ne dit-on pas simplement qu'il s'agit de la 'houkat haPara ?
Le rabbi de Kobrin (séfer Imrot Moché) explique que la Torah tout entière est comparable à la Para Adouma.
On constate qu’une Para Adouma purifie les personnes impures (tamé), mais rend également impures celles qui étaient pures (tahor). Il explique également que la Torah agit de la même manière.
Si quelqu’un est "tamé ", c’est-à-dire qu’il étudie la Torah «"chélo lichma", à des fins impures, ou s’il est impur au sens où il est à un niveau de spiritualité bas, malgré tout, s’il étudie la Torah, il sera purifié.
La Torah qu’il étudie le sortira de son impureté et le rendra pur.
Cependant, la Torah peut aussi "rendre purs les personnes impures". Si quelqu'un possède un haut niveau de spiritualité mais étudie la Torah "chélo lichma", avec de mauvaises intentions, cette Torah le rendra impur.
C'est ce que disent les Sages (guémara Taanit 7a) : "Si quelqu'un étudie la Torah 'chélo lichma', c'est un remède qui lui donne la vie. Mais si quelqu'un étudie la Torah «'chélo lichma', cela devient pour lui un poison mortel".
"Ils se sont vite écartés de la voie que je leur avais ordonnée" (Ki Tissa 32,8)
-> A priori le mot "vite" employé ici est superflu et il aurait suffi d’écrire "ils se sont écartés", sans rien ajouter.
Mais en fait, cela fait allusion à ce qu’enseignent nos Sages (guémara Shabbat 105b) : "Telle est la manière d’agir du yétser ara : aujourd'hui, il te dit 'fais ceci', le lendemain, il te dit : 'fais cela', et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il te dise : 'livre toi à l'idolâtrie' et qu'il aille s'y livrer".
Hachem dit à Moché : "Dans le cas présent (à l'occasion du Veau d'or), il s'est produit quelque chose d'inhabituel puisqu'ils se sont écartés vite, d’un seul coup, du droit chemin en tombant de très haut jusqu'au tréfonds de l'abîme".
Cela ne faisait en effet que peu de temps qu’ils s’étaient tous tenus autour du mont Sinaï et qu’ils s’étaient écriés : "Tout ce que D. a dit, nous le ferons et nous le comprendrons". Ils étaient alors parvenus au summum de leur niveau spirituel, à tel point qu’il est écrit à propos de ce moment : "J’ai dit (Hachem) : vous êtes tous des créatures célestes, des êtres supérieurs" (Téhilim 82,6 - cf. guémara Avoda Zara 5a).
Comment, dans ces conditions, purent-ils trébucher ainsi, tomber d’aussi haut et arriver aussi bas au point de proclamer à propos du Veau d’or : "Voici ton D., Israël"?
Cela ne fut rendu possible que par la venue du Satan qui bouleversa le monde et le plongea dans les ténèbres et la confusion générale en proclamant : "Moché est mort, c’est pour cela que la confusion règne dans le monde!" (Rachi).
Grâce à ce désordre, le yétser ara parvint à perturber l’esprit des Bné Israël et à troubler leur raison, ce qui les conduisit ainsi à une telle faute.
S’ils s’étaient efforcés de garder leur sang-froid, en se renforçant dans leur émouna, le Satan (yétser ara) n’aurait jamais pu les faire tomber des cieux au plus profond de l’abîme.
Cela nous enseigne l’importance de se ressaisir lorsque la situation paraît voilée et obscure, et de ne pas céder à la confusion au point de perdre sa sérénité d’esprit. Mais, au contraire, il convient de se renforcer vaillamment dans sa émouna malgré toutes les difficultés et les épreuves.
[ainsi d'une manière générale le yétser ara ne va pas nous tenter à descendre brusquement de niveau spirituel, mais petit par petit, il va déminuer notre productivité spirituelle.
Par contre, lorsque nous traversons des moments particulièrement obscurs, durs, dans notre vie, alors dans la tempête émotionnelle cela peut être un moment où le yétser ara va nous faire trébucher fortement d'un coup.
Ainsi, dans nos périodes "tranquilles" nous devons constamment muscler notre émouna, et dans nos moments difficiles nous devons faire les efforts de le mettre en pratique pour nous assurer un calme d'esprit, ce qui nous permettra de mieux traverser la situation sans risquer une chute brutale (en plus des bénédictions pour avoir témoigner d'une émouna en Hachem à l'inverse de la nature humaine).]
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-> On retrouve également le même thème dans un enseignement du Sfat Emet (5646) qui demande pourquoi nos Sages fixèrent la fête de Pourim le jour où les Bné Israël se reposèrent de la bataille contre leurs ennemis (le 14 Adar pour les villes ouvertes et le 15 Adar pour les villes fortifiées) et non le jour où le miracle de la victoire eut lieu (le 13 Adar).
Il y répond de la manière suivante : "En fait, le but d’Amalek lorsqu’il livre bataille est d’enlever au juif sa sérénité d’esprit, comme il est écrit à son sujet : "Il te rencontra en chemin ... Ce sera lorsqu’Hachem ton D. t’aura donné le repos de tous tes ennemis alentour (...) que tu effaceras le souvenir d’Amalek" (Ki Tétsé 25,18-19).
Ce qui suggère que lorsque les Bné Israël accédèrent au repos, leur sérénité leur permit d’effacer davantage le souvenir d’Amalek que la bataille elle-même. C’est pourquoi il est écrit (dans la Méguilat Esther) qu’ils fixèrent la fête de Pourim le jour où "ils se reposèrent de leurs ennemis", car c’est par ce repos de l’esprit qu’ils le tuèrent".
[Source : b'h, divré Torah du rav Elimélé'h Biderman]
"Car l'homme ne peut Me voir et vivre" (Ki Tissa 33,20)
=> Pourquoi le fait de voir Hachem entraînerait-il la mort?
-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) propose une explication basée sur la morale :
Hachem a créé l'homme pour lui donner le libre arbitre. Placé devant le choix de faire le bien ou le mal, quand il se renforce et fait le bien, cela lui accorde un vrai mérite. C'est pour cela que l'homme a été créé.
Mais celui qui verrait Hachem, serait alors confronté à la Vérité et, devant une telle révélation, en perdrait le libre arbitre. Sa vie n'aurait alors plus de raison d'être. L'homme qui voit Hachem ne peut donc plus vivre.
[en ce sens tant que nous sommes vivants dans ce monde nous avons un espace pour le "doute", on ne peut pas totalement voir clairement Hachem, libre arbitre oblige. Et notre yétser ara va user de cette corde pour faire que nous n'utilisions pas pleinement nos potentialités, pour que nous fautions, ... ]
"Et toi, tu parleras à tous les sages de coeur que J'ai rempli de sagesse et ils feront les vêtements de Aharon" (Tétsavé 28,3)
-> Le sens simple de ce verset est que Moché devait parler aux sages pour leur dire de faire les vêtements.
Mais on peut aussi expliquer autrement cette parole. Il devait leur dire justement qu'Hachem les a rempli de sagesse. En effet, même quelqu'un de brillant peut ignorer ses qualités, ce qui l'empêchera de mettre en pratique ses talents. Mais, quand on loue et que l'on vante la valeur d'une personne, on peut ainsi éveiller ses aptitudes, et il pourra ainsi réaliser des merveilles.
C'est pourquoi, Hachem dit à Moché : "Tu parleras à tous les sages de cœur" et tu leur diras "que Je les ai remplis de sagesse". Ainsi, ils prendront conscience de leur valeur et de cette façon, "ils feront les vêtements de Aharon", comme il se doit.
Grande est la force de paroles de louange et d'encouragement pour révéler les dons d'une personne.
[d'après le 'Hatam Sofer]
[on apprend de là l'importance de complimenter, d'encourager autrui (dont ses proches : femme, enfants, ...).
Plus on instille en autrui l'idée qu'il est quelqu'un de bien, qu'il a de belles capacités internes, plus ensuite il voudra agir en conséquent en les révélant au grand jour [tu vois tu avais raison!] (plutôt que de se reposer dans l'idée du yétser ara "je ne vaux rien, je ne suis rien, c'est déjà pas mal ce que je fais ...").]
"Et toi, tu ordonneras aux Enfants d’Israël et ils t’apporteront une huile d’olive pure concassées, pour le luminaire, afin de faire monter une lumière perpétuelle" (Tétsavé 27,20)
-> Le Midrach (Tan’houma Tetsavé 5) fait le lien entre le commandement divin d’allumer la Ménora avec de l’huile d’olive et la colombe qu’envoya Noa’h après le Déluge : "Hachem dit : De même que la colombe a apporté la lumière au monde (en apportant une feuille d’olivier à Noa’h), de même, vous qui êtes comparés à une colombe [comme il est dit : ‘Que tu es belle, Mon amie, que tu es belle! Tes yeux sont ceux d’une colombe’ (Chir HaChirim 1,15), devez apporter de l’huile d’olive et allumer des lampes devant Moi, car il est dit : ‘Toi, tu ordonneras aux Enfants d’Israël et ils t’apporteront une huile d’olive pure’."
-> Les commentateurs du midrach expliquent que lorsque la colombe a apporté à Noa’h une feuille d’olivier arrachée dans son bec, Noa’h a compris que le Déluge avait cessé, et de ce fait, lui et l’ensemble des siens sont sortis de l’obscurité de l’Arche vers la lumière du monde.
On comprend que la colombe voulait annoncer à Noa’h que cette "lumière du monde" brillerait par l’intermédiaire de Moché Rabbénou.
=> Comment cela?
-> Le ‘Hatam Sofer (Drachot 7 Adar) rapporte au nom du midrach Yalkout Réouvéni que la juxtaposition du dernier mot de la paracha de Térouma (Né’hochet – cuivre - נחְשֶֹׁת) avec le premier mot de la paracha de Tétsavé (VéAta – Et toi [Moché] - וְאַתָּה) est une indication que Noa’h, Chet (3e fils d’Adam HarRichon) [les noms נח Noa’h et שת Chet forment le mot נחְ שֶֹׁת] et Moché, constituent une même réincarnation (guigoul).
Aussi, ajoute le ’Hatam Sofer, on retrouve cette même allusion dans les paroles d’Hachem adressées à Moché : "Et ils t’apporteront une huile שֶׁמןֶ (Chémen) d’olive pure concassées", le mot שֶׁמןֶ est l’acronyme de trois incarnations : שֵׁת משֶֹׁה נֹחַ (allusion à la réparation par Moché des âmes de Noa’h et de Chet).
-> Pour comprendre en quoi consistait cette réparation, référons-nous à un enseignement du Arizal (Likouté Thora Ki Tissa) :
[Chet s’est réincarné en Noa’h] Noa’h s’est réincarné en Moché pour corriger sa défaillance, celle de ne pas avoir prié pour ses contemporains (en ce sens, le prophète Yéchayahou attribue la tragédie du Déluge au comportement de Noa’h lui-même, en appelant les eaux du Déluge ("mé Noa'h" - les "eaux de Noa’h" - voir Yéchayahou 54,9).
Ainsi, à travers Moché qui répara son âme, il pria pour qu’Israël soit sauvé de la destruction après la faute du Veau d’Or, jusqu’à être prêt à donner sa vie ("Sinon efface-moi du livre que Tu as écrit" - Ki Tissa 32,32).
C’est pourquoi, fait remarquer le Arizal, les lettres des mots : "Mé Noa’h" (les eaux de Noa’h - מֵי נֹחַ) sont formées des mêmes lettres que : "mé’héni Na" (Efface-moi - מְחֵנִי נָא).
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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2020/03/23/13022-2
-> aussi : https://todahm.com/2016/04/25/4419-2
-> https://todahm.com/2014/02/23/1110-2
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+ Le commandement relatif aux préparatifs de la Ménora dans le Sanctuaire, introduit par le verset : "Quant à toi, tu ordonneras aux Bné Israël qu’ils prennent pour toi de l’huile pure d’olives concassées pour le luminaire, pour faire monter la Lampe perpétuellement (nér tamid - נֵר תָּמִיד)" (Tétsavé 27,20).
La Torah poursuit et indique que la Ménora devait être allumée : "du soir au matin (méErev ad boker)", ce qui parait être contradictoire avec la notion de "perpétuelle" comme l’indique le verset précédent.
-> Pour répondre à cette contradiction, Rachi explique que le mot "Tamid" (תָּמִיד), ici, est, ce qui se répète, chaque nuit, à l’image des sacrifices et des offrandes quotidiens, au sujet desquels il est dit : "Offrande perpétuelle (olat tamid - עלת תמיד)" (Pin'has 28,6), bien que désignée comme perpétuelle, l’offrande n’était offerte qu’à 2 moments de la journée, le matin et l’après-midi.
Dans les faits, les lumières de la Ménora étaient préparées durant la journée par Aharon et ses fils, puis allumées en fin de journée avec une quantité d’huile suffisante (1/2 log = 173 ml) pour éclairer du soir au matin, à la différence du "Ner Hamaaravi" (la lampe centrale du candélabre) qui restait allumée miraculeusement d’un soir à l’autre ("Tamid" au sens littéral).
=> L’enseignement dans le service de D. que l’on doit retenir, est que l'âme (néchama) de l’homme, à l’image de la bougie, comme il est dit : "L’âme de l’homme est la lampe de D." (Michlé 20,27), peut ressentir une certaine détresse, le "soir" (Erev), qui pousse l’homme, plongé dans la pénombre, à prier et à appeler D. à son salut.
En revanche, quand vient le "matin" (Boker), l’homme épanoui par la clarté du jour et jouissant de toutes les largesses, est susceptible d’oublier d’invoquer D.
Ainsi, notre paracha nous enseigne-t-elle que l’homme doit prendre conscience de la présence de sa propre "lampe" (néchama), afin qu’il puisse l’allumer et ainsi éclairer à tout instant, aussi bien dans des moments de largesse (Boker) que de détresse (Erev). C’est ainsi que le terme "Tamid" (perpétuel) de notre paracha prend tout son sens.
Le Midrach (Tan’houma Tetsavé 8) enseigne que par le mérite du Ner Tamid, Hachem nous amènera le roi Machia’h qui est comparé à un Ner (lampe).
Ainsi, lorsqu’il s’agit de réclamer la Délivrance future (qui coïncide avec le dévoilement de la Divinité dans le monde entier), l’homme est susceptible d’y penser à ses moments de détresse comme secours-solutions à ses problèmes, mais peut oublier de la réclamer dans ses moments de largesse.
Or, notre paracha nous apprend que le voilement de la Présence de D. dans le monde (situation d’Exil) doit le déranger au point de réclamer le dévoilement de D., même dans les moments de largesse matérielle ou spirituelle.
[d'après un dvar Torah du Collel de Sarcelles - feuillet de la communauté Tétsavé 2021]
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-> Le feuillet de la communauté de Sarcelles (Tétsavé 2020) enseigne :
Notre paracha [Tétsavé], dans la continuité de Térouma, débute par l’ordre donné au Peuple d’apporter à Moché de
l’huile d’olive pure pour alimenter la "flamme perpétuelle" de la Ménora. En effet, la guémara (Chabbath 22b) enseigne que cette lumière constituait le témoignage que la Présence divine résidait au sein d'Israël.
Ainsi, nous pouvons remarquer que les lettres centrales des mots : "Bné Israël" (בני שראל) ["[au milieu des] Béné Israël"], forment le mot : "Ner" (bougie - נר), en référence à la "flamme perpétuelle" (nér tamid - נֵר תָּמִיד).
[d'ailleurs, il est écrit dans notre paracha : "Je résiderai au sein des Bné Israël et Je serai leur Divinité. Et ils sauront que Moi, Hachem, Je suis leur D., qui les ai tirés du pays d’Égypte pour résider au milieu d’eux; Moi-même, Hachem, leur D." (Tétsavé 29, 45-46).
Et de même dans le dernier verset de la Haftara de Térouma (paracha précedente) : "Et Je résiderai au sein des Bné Israël et Je n’abandonnerai pas Mon Peuple Israël" (I Rois 6, 13).]
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-> "Je résiderai au sein des enfants d'Israël et Je serai pour eux le D." (29,45)
-> Rabbi 'Hanokh Hénekh de Alexander enseigne :
En ce qui concerne l'idolâtrie, plus un homme connaît de proche les idoles, plus il se rendra compte de leur nullité et de leur insignifiance.
En revanche, en ce qui concerne Hachem, Sa Grandeur est telle que plus on s'approche de Lui et de Sa Connaissance, et plus on se rend compte de Sa Grandeur et on acceptera sur soi Sa Royauté. En effet, quiconque connaît Hachem ne peut que vouloir se soumettre à Sa Royauté tant Sa Grandeur l'impressionnera.
Ainsi, le verset dit : "Je résiderai au sein des enfants d'Israël", quand Hachem résidera avec les juifs et que l'on vivra dans Sa Proximité, alors "Je serai pour eux le D.", les juifs accepteront sur eux Sa Divinité et Sa Royauté.
Ceux qui ne Le servent pas sont ceux qui ne Le connaissent pas. Il suffit de résider avec Lui pour L'accepter comme D.
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-> "qu’ils prennent pour toi une huile pure d’olives concassées, pour le luminaire, pour faire monter la lumière en permanence" (Emor 24,2)
-> Le Ben Ich 'Haï commente :
La raison pour laquelle Hachem nous a demandé précisément d’allumer la Ménora avec de l’huile d’olive et pas une autre huile, c’est comme l’explique le Zohar (Nasso 126a) parce que l’olivier donne des olives toute l’année et pas seulement lors de saisons précises.
C’est pour nous apprendre que l’étude la Torah qui est comparée à l’huile d’olive se doit d’être de toute saison, le jour et la nuit, quand il fait froid ou chaud. C’est ce que conclut le verset : "pour faire monter la lumière en permanence" (לְהַעֲלֹת נֵר תָּמִיד).
D’ailleurs la guémara (Ména'hot 89a) nous apprend que seul le service de la Ménora est permis toute la nuit. Justement car la Ménora représente l’étude de la Torah, comme la guémara (Erouvin 65a) le dit : "La nuit n’a été créée que pour pouvoir y étudier", car là, l’homme est libre de ses contingences de la journée et peut étudier au calme.
"Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek, quand tu es sorti d’Egypte. Lorsqu’il t’a rencontré en chemin, qu’il t’a attaqué" (Ki Tétsé 25,17)
=> Pourquoi la Torah insiste tant sur le fait qu’Amalek nous attaqua "en chemin"?
De plus, comment ont-ils réussi à atteindre les Bné Israël, qui étaient pourtant protégés par les Nuées?
-> Le midrach Tan'houma (Ki Tetsé 9) explique qu’Amalek descendit en Egypte, se rendit aux archives et récupéra la liste des noms. Il se rendit ensuite derrière le camp des Bné Israël et les interpella par leurs noms à travers les nuées : "Réouven, Chimon, Lévi ...! Sortez et venez voir la marchandise que j’ai à vendre!"
Lorsqu’ils sortaient, Amalek les tuaient!
On apprend d’ici que la stratégie d’Amalek est de faire sortir le peuple d'Israël du chemin! Les pousser à quitter la voie de nos ancêtres!
Les juifs dans le désert ne manquaient de rien et vivaient grâce à la Providence Divine : la manne qui tombait du Ciel, le puis de Myriam, les habits qui ne s’abimaient pas, ... Pourquoi sont-ils sortis à leur rencontre? De quoi manquaient-ils?
Amalek a réussi à les atteindre en les éloignant d’Hachem et en leur promettant une "meilleure" vie matérielle, plutôt que de se reposer sur Hachem.
=> Ainsi, la mitsva de faire disparaître Amalek est encore plus d’actualité de nos jours où la société nous pousse à consommer encore et encore, avec une abondance que nos grands-parents, voire même nos parents n’auraient jamais espéré connaître un jour.
[extrait d'un dvar Torah du Collel de Sarcelles - feuillet de la communauté Tétsavé 2020]
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+ Saisir l’arbre de vie de toutes ses forces
-> "Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek, sur le chemin en sortant d’Egypte" (badéré'h bétsété'hem mimitsraïm - בַּדֶּרֶךְ בְּצֵאתְכֶם מִמִּצְרָיִם)" (Ki Tétsé 25,17)
Le terme "badéré'h" (בדרך - sur le chemin), fait référence à un chemin spécial, le premier chemin jamais mentionné dans la Torah, dans le récit du premier échec de l’homme dans le gan Eden.
Après le péché d'Adam, Hachem a placé des Kérouvim (des chérubins) angéliques avec une épée tournoyante pour garder "le chemin vers l’arbre de vie" (ét déré'h éts ha'Haïm - דֶּרֶךְ עֵץ הַחַיִּים - Béréchit 3,24).
Donc בדרך se réfère à ce chemin, le chemin vers l’arbre de vie.
Amalek nous a attaqués quand nous avons quitté l'Egypte, en route pour recevoir la Torah sur le mont Sinaï.
La révélation du mont Sinaï était un avant-goût de l’arbre de vie, car la guémara (Shabbat 146a) nous dit que la souillure causée par le péché originel cessa lors de l’expérience de la révélation du Sinaï.
À ce moment-là, nous nous sommes élevés au-dessus du niveau des mortels et sommes devenus porteurs de vie éternelle. Ainsi Amalek tenta-t-il de nous empêcher d’arriver à cet endroit.
Pour atteindre l’arbre de vie, il faut s’investir de toutes ses forces dans la Torah, telle que nous l’avons reçue au mont Sinaï. Les rouleaux de Torah que nous utilisons sont montés sur deux morceaux de bois précisément appelés " atsé ‘haïm" (les arbres de vie). Quand quelqu’un est appelé à la Torah (aliyah), la halakha (Ora’h ‘haim 139:11) est qu’il doit tenir des 2 mains les 4 atsei ‘haïm. C’est parce que pour l’acquérir, nous devons y consacrer toutes nos forces.
Le mot "yad" (main - יד ), a une guématria de 14. Donc, avec 2 mains, nous arrivons à un total de 28.
Dans Kohélét (3,2-8), le roi Shlomo énumère 14 temps de bénédiction et 14 autres de malheur, soit un total de 28.
La main droite représente les 14 temps de bénédiction, tandis que la gauche symbolise elle les 14 temps de malheur. Nous devons nous accrocher à l’arbre de vie des 2 mains, et y consacrer toutes nos forces. Le mot hébreu pour force est "koa'h" (כח), qui a pour guématria 28.
Pour vraiment atteindre l’arbre de vie, pour nous imprégner pleinement de ses bénédictions, nous devons être entièrement dévoués à Hachem et nous accrocher à Lui avec une force nous (trans-)portant à travers tous les temps listés dans Kohélet (de bénédictions et de malheur).
[divré Torah du rav Yéhochoua Alt]
"Kora’h, fils de Itshar, fils de Kéhat, fils de Lévi, forma un parti avec Datan et Aviram ... Ils s’avancèrent devant Moché avec 250 des Bné d’Israël, princes de la Communauté" (Kora'h 16,1-2)
Ainsi, l’assemblée de Kora’h qui s’est révolté contre Moché et Aaron, était composée de 3 groupes (Kora'h, Datan et Aviram, et les 250 Bné Israël).
Leur châtiment ne tarda pas à sévir : "La terre ouvrit son sein et les dévora, eux et leurs maisons, et tous les gens de Kora’h, et tous leurs biens ... Puis un feu s’élança de devant le Seigneur, et consuma les 250 hommes qui avaient offert l’encens" (verset 32 et 35).
Nos Sages enseignent (Sanhédrin 110a) : "Kora’h était à la fois parmi les consumés (par le feu) [comme les 250 princes de la Communauté – "Chefs du Sanhédrin" (voir Rachi au verset 1)] et parmi les engloutis [comme Datan et Aviram]".
Nous voyons donc que chacun de ces trois groupes reçut un châtiment différent.
=> En quoi leur châtiment était-il à la mesure de la faute?
1°/ Rabbénou Bé’hayé (au verset 35) nous explique :
"D. juge ‘mesure pour mesure’. Voyant que Kora’h avait exigé d’être élevé à une position qu’il ne méritait pas, il a été puni en étant relégué à une place sous terre ... Concernant le châtiment par le feu ... voyant les 250 ‘premiers-nés’ (considérés ainsi de par leur rang) venir offrir de l’encens, c’est-à-dire une offrande du feu sur leurs encensoirs, voyant qu’ils aspiraient à un privilège qu’ils n’avaient pas mérité, ce feu même devint l’instrument causant leur mort, c’est-à-dire leur châtiment".
2°/ Cette différenciation entre les 3 groupes peut s’expliquer de la manière suivante :
- Datan et Aviram avaient des revendications très "terre à terre" (le retour en Egypte pour profiter des bienfaits du pays). Ainsi, furent-ils engloutis par la terre.
- Les 250 chefs du Sanhédrin dissidents, étaient animés d’ambitions spirituelles. C’est pourquoi leur mort a été d’ordre spirituel : ils ont été dévorés par le feu dont la nature est de s’élever vers sa source: le ciel.
- Quant à Kora’h, d’un côté il aspirait à tous les honneurs de ce monde matériel (être le Prince de la Tribu de Lévi), de l’autre, il souhaitait atteindre un objectif hautement spirituel (devenir Cohen Gadol). C’est pourquoi, son châtiment fut double : "Kora’h était à la fois parmi les consumés (le feu) et parmi les engloutis
(la terre)". [Mikdach Mordé'haï]
3°/ Le Chlah haKadoch explique que chacun des 3 groupes de la révolte contre Moché (Kora’h, Datan et Aviram, et les 250 chefs du Sanhédrin), avait chacun sa propre motivation, expliquant ainsi la différenciation de leur châtiment.
- Kora’h était motivé par la jalousie (Kin'a - קנאה). Il convoitait le titre de Prince de la Tribu de Lévi, attribué à son cousin Elitsafan Ben Ouziel (voir Rachi sur Bamidbar 16, 1), ainsi que la prêtrise de son oncle Aaron, pensant que l’un de ces titres lui revenait de droit.
- Datan et Aviram, étaient motivés par le désir du gain (Taava - תאוה). En s’associant à Kora’h qui était extrêmement riche, ils espéraient ainsi en tirer un salaire colossal.
- Les 250 notables étaient quant à eux motivés par les honneurs (Kavod - כבוד) que pouvaient leur procurer une nouvelle gouvernance proposée par Kora’h.
Seuls Kora’h, Datan et Aviram ont été engloutis par la terre. Les deux-cent-cinquante chefs ont été consumés comme les 2 fils d’Aaron, car leur intention était «désintéressée» (ils ne remettaient pas en cause la légitimité de Moché), en ce sens qu’ils pensaient que Moché avait prié Hachem de nommer son frère Aaron Cohen Gadol, favorisant ainsi sa famille au détriment des autres dirigeants du Peuple.
=> Le Chlah haKadoch nous montre ainsi que les propos de la Michna suivante se sont-ils vérifiés à l’encontre de ces trois types de rebelles : "La jalousie, le désir et l’honneur, expulsent l’homme du Monde" (Pirké Avot 4,28)