Aux délices de la Torah

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Avoir conscience du renouvellement de la Création à tout instant = un des fondement de tout juif

+ Avoir conscience du renouvellement de la Création à tout instant = un des fondement de tout juif :

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Il est écrit : "Au commencement Hachem créa le ciel et la terre" (Béréchit 1,1).
Il existe des différences fondamentales entre une création d'Hachem et une création humaine.
La première différence est qu'Hachem a créé le monde ex-nihilo, tandis que lorsque l'homme fabrique un objet, il ne fait que transformer une matière existante.
La deuxième différence est que lorsque l'homme a terminé de confectionner l'objet, cet objet existe par lui-même, tandis qu'Hachem continue de faire exister le monde à chaque instant et que s'Il désirait le détruire, il Lui suffirait de cesser de le maintenir.

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie, chap.2) écrit :
Lorsqu'un homme bâtit une maison en bois, il ne fabrique pas lui-même le bois. Il ne fait que prendre du bois existant pour en faire une maison ; et lorsqu'il a terminé, même s'il se retire, la maison continuera à exister.
Par contre, la création d'Hachem est intrinsèquement différente : non seulement Il a créé tous les mondes ex-nihilo, mais en plus Il continue à les maintenir à chaque instant et leur existence dépend de Sa volonté et de la manifestation de Sa lumière.
Et s'il retirait Sa présence du monde, ne serait-ce qu'un instant tout cesserait immédiatement d'exister.

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 3e partie, chap.11) écrit que cette notion représente l'un des fondements de la Torah : tout juif doit être conscient que seul Hachem est doté d'une véritable puissance, et que l'homme, toutes les créatures et tous les mondes se maintiennent uniquement grâce à Lui.

Il y explique également qu'Hachem a créé le monde entier par Sa parole ; la parole divine est en effet spirituelle qui a eu le pouvoir de mettre en mouvement toute l'existence du monde et qui continue à s'exercer pour le maintenir. Elle est "l'âme vivante" du monde.

Rabbi 'Haïm de Volozhin y écrit également au sujet du verset : "Toute chair verra ensemble que c'est la bouche d'Hachem qui a parlé" (Yéchayahou 40,5) : après la venue du machia'h, notre compréhension sera tellement purifiée que nous verrons, par nos yeux matériels, comment la parole divine se répand sur chaque objet et le fait vivre.

Il ajoute qu'Israël a été doté d'un niveau de compréhension de ce type au moment du Don de la Torah au mont Sinaï, et c'est ce que signifie le verset : "Tout le peuple vit les sons" (Yitro 20,18).
D'après le sens simple du verset, il s'agissait de sons particuliers qui pouvaient être vus ; mais d'après une interprétation mystique, les "sons" mentionnés dans ce verset représentent la voix de la parole divine de la création du monde.
Ainsi, au moment du Don de la Torah, les juifs ont vu comment cette voix anime et fait vivre toute la création.

=> La compréhension de ce concept permet à l'homme de se sentir constamment proche d'Hachem, car il perçoit la main divine et Son action dans tout ce qui l'entoure. Cependant, il ne suffit pas d'entendre une fois cette notion ; il faut la méditer à maintes reprises et s'y habituer afin de se sentir proche d'Hachem.

"Hachem, la Torah et le peuple juif forment une seule entité"
[Zohar]

=> Comment est-il possible qu'Hachem, qui n'a pas de corps, qui emplit et fait fonctionner tous les mondes, est lié à la Torah et aux membres du peuple juif, au point de former une même entité?

-> Le rav Yaakov Adès explique :
Il faut d'abord comprendre que l'homme est composé d'un corps et d'une âme ; chacun sent son corps, mais comment définir l'âme?
Chacun conçoit qu'une âme existe en lui, puisqu'il comprend de façon évidente la différence entre un homme mort et un homme vivant ; cependant, quelle est son essence?
Prenons l'exemple des rayons du soleil : puisqu'ils ne sont qu'une prolongation du soleil, si on place une planche dans leur trajectoire, on ne pourra plus les voir au-delà de cette planche.
A une échelle bien plus grande, l'âme du juif est une prolongation d'Hachem. Bien qu'en réalité, tout ce qui se trouve dans le monde est une prolongation d'Hachem, cela est ressenti plus directement et plus intensément pour l'âme.

Revenons à la comparaison entre Hachem et le peuple juif : les âmes juives représentent un flux d'illumination spirituelle d'origine divine. C'est ce qui est écrit dans le Zohar : "Hachem et le peuple d'Israël forment une seule entité = Hachem est l'origine de ce flux et Israël en est le bénéficiaire.

Pour comprendre ensuite l'union de la Torah à Hachem et à Israël (les juifs), il faut interpréter le verset : "l'âme qui œuvre, œuvre pour elle-même" (Michlé 16,26) : la guémara (Sanhédrin 99) explique le double emploi du terme "œuvre" : l'homme œuvre dans un endroit, et la Torah œuvre en sa faveur dans un autre endroit.
Rachi explique que lorsque l'homme fournit des efforts dans son étude, la Torah demande à Hachem de l'aider à comprendre de façon encore plus profonde.
Le concept de "Torah" ne fait donc pas seulement référence au Rouleau de la Torah que nous possédons dans ce monde ; il s'agit d'une essence spirituelle de Torah dans les mondes supérieurs (comparable à l'essence spirituelle des anges) qui peut communiquer avec Hachem.

Nous pouvons comprendre à présent le lien entre la Torah, Hachem et Israël : Hachem a fait que le flux spirituel qui provient de Lui et qui forme les âmes du peuple d'Israël soit transmis par l'essence spirituelle de la Torah.

Il reste encore une notion à préciser : le désir intérieur le plus puissant de l'homme est de se rattacher à son origine et de jouir d'une plus grande quantité d'abondance divine.
Pour y parvenir, il faut fournir des efforts supplémentaires dans l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot (pratiquer les mitsvot, veiller à éviter tout péché envers Hachem et envers son prochain, prier, ...) ; un flux divin s'éveille alors et se déverse sur lui à travers la lumière de la Torah.

=> Une prise de conscience de tous ces éléments suscitera un désir intense d'étudier la Torah et d'accomplir la volonté divine ; en effet, l'homme comprend alors que cela permet à son âme de se rattacher à son origine, ce qui représente son aspiration la plus grande, bien plus forte que tous les désirs matériels.
En effet, l'âme étant d'origine divine, elle n'éprouve de véritable plaisir qu'à la lumière d'Hachem (comme le rapporte le Ram'hal - dans Messilat Yécharim).

"Ne vole pas" (Vaét'hanan 5,17)

-> Dans le 8e Commandement, Hachem nous ordonne de ne pas voler et de ne pas nous lier à des voleurs.
Le vol cause la famine dans le monde.

Ce commandement correspond au 3e inscrit sur la 1er Table : "N'invoque pas le nom d'Hachem ton D. en vain" car un voleur finira par prêter un faux serment. Lorsqu'un homme fait un faux serment, il semble dire la vérité, mais en son for intérieur, il ment.
De même, le voleur apparaît comme une personne intègre mais il est un malfaiteur.

Prendre ne serait-ce qu'un sou à son prochain est comparable à lui ravir son âme.

La Torah ordonne d'enlever le jabot d'un pigeon offert en sacrifice (Vayikra 24,16) car comme l'oiseau mange ce qui appartient à autrui, il est considéré comme un voleur.
Ainsi, le jabot qui contient la nourriture volée ne doit pas être offert en sacrifice à Hachem.

Il faut prendre la leçon de la fourmi qui hait le vol. Nos Sages disent qu'une fourmi avait laissé un grain de blé sur le sol. Toutes les fourmis sont passées, ont senti le grain mais ne l'ont pas touché. Finalement, la fourmi qui l'avait laissé là est venue le reprendre.

La pluie n'est retenue qu'à cause du vol.

Le prophète Yé'hezkiel a dénombré 24 fautes mais il a scellé sa liste par le vol : "D. dit : Voici, J'ai lancé Ma main contre le vol que vous commettez" (Yé'hezkiel 22,13).

Nulle faute n'empêche les prières d'être agréées comme le vol.
Si un homme achète des aliments et des vêtements avec de l'argent volé puis se nourrit de ces aliments et porte ces vêtements pour prier, D. lui renvoie sa prière.
[...]

Il est interdit d'accomplir une mitsva avec de l'argent malhonnêtement acquis. Quand un homme accomplit un commandement, un ange est créé.
Cependant, s'il s'agit d'argent volé, l'ange crie devant D. : "Cet homme m'a accompli grâce à de l'argent volé!"
Dans ce cas, l'homme est puni plutôt que récompensé.

Un juif doit réciter une bénédiction sur la nourriture qu'il consomme. Il doit donc veiller à ne pas manger d'aliment acheté avec de l'argent volé car sa bénédiction serait un blasphème.
Lorsque cet homme meurt, son ventre éclate après 3 jours et dit au mort : "Reprends tout ce que tu m'as donné!"

Si un homme veille à ne pas commettre de vol et conduit ses affaires avec honnêteté, on considère qu'il a observé les 613 mitsvot.
[Méam Loez]

"N'invoque pas le nom de Hachem, ton D., en vain.
Hachem ne laissera pas impuni celui qui invoquerait Son nom en vain" (Vaét'hanan 5,11)

-> Ce verset contient 17 mots comme la valeur numérique de "tov", le bien : toute personne qui fait un serment vain est écartée du bien du monde futur.
Et quiconque veille à ne pas prononcer le Nom de D. en vain et à ne pas prêter serment goûtera une grande récompense dans le monde futur, ainsi qu'il est écrit : "Un soleil de justice brillera pour vous qui craignez Mon Nom, et par ses rayons, il apportera la guérison" (Mala'hi 3,20).
[Méam Loez]

Il (Moché) leur répondit : "C'est ce qu'a dit le Hachem : Demain est le sabbat solennel" (Béchala'h 16,23)

-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Hachem a averti Moché depuis le dimanche, et Moché n'a rien dit [jusqu'à la veille de Shabbath (vendredi)].
Il leur a alors fourni l'explication suivante : puisqu'il ne tombe pas de manne le Shabbath, les juifs ont mérité d'en recevoir le double [le vendredi] (et c'est en souvenir de ce miracle que nous avons l'habitude de mettre 2 pains à table le Shabbath).

=> Il se pose ici une question : nous savons qu'un prophète qui reçoit une prophétie d'Hachem, s'il la retient et qu'il ne la transmet pas aux juifs est passible de mort.
Voilà que notre maître Moché reçoit la prophétie depuis dimanche, pourquoi l'a-t-il retenue jusqu'au vendredi?

Moché a pensé : si je leur raconte le miracle qui va arriver vendredi dès le dimanche, ils vont s'habituer par la pensée à ce miracle, et la valeur de ce dernier diminuera à leurs yeux, car ils n'en seront pas surpris.
En conséquence, bien qu'Hachem lui ait dit de préparer le peuple à cette situation, Moché a pris l'initiative de laisser la surprise de ce fabuleux miracle aux juifs, afin de ne pas en gâcher la moindre parcelle ...

A notre grand regret, il nous est difficile d'être dans l'attente de la venue de la Reine Shabbath, il est possible que ce soit même pour certains une charge sur les épaules.
Pourquoi?

La principale raison de ce laisser-aller dans le respect du Shabbath et des préparatifs de son approche, est due à notre mauvaise habitude. La force de l'habitude atténue notre ressentie, et depuis le moment où il se transforme en routine pour l'individu, le caractère particulier et le ressenti disparaissent ...

Notre existence est entourée d'innombrables et incommensurables miracles et prodiges (ex: le soleil, le corps humain, ...) ... Ainsi est la force de l'habitude. Plus nous nous habituons à une situation, plus le ressenti va en diminuant.

[selon nos Sages, le Shabbath est le jour le plus élevé, important, de toute l'année juive, cependant le fait que dans sa bonté Hachem nous l'octroi tous les 7 jours, alors il perd toute sa valeur à nos yeux, devenant un élément lambda de notre routine. Mais la réalité est que Shabbath est tellement énorme que c'est déjà un aperçu du monde futur illimité et éternel, dans notre monde éphémère et très limité par la matière.
Le Shabbath est tellement la source des bénédictions, que selon le Ohr ha'Haïm haKadoch, c'est grâce à lui que le monde a les énergies et bénédictions nécessaires pour exister encore 6 jours jusqu'au Shabbath suivant!
b'h, Combien nous devons travailler à appréhender chaque semaine le Shabbath de la plus belle des manières!]

+ La quémara (Shabbath 119a) demande par quel mérite les gens s'enrichissent en Israël? Et répond par le mérite d'accomplir le versement de la dîme (maaser).
La guémara poursuit : par quel mérite les gens s'enrichissent-ils à Bavél? Par le mérite d'honorer la Torah.
Et par quel mérite les gens s'enrichissent-ils dans les autres pays? Par le mérite d'honorer le Shabbath.

Rabbi 'Hiya bar Aba dit à ce sujet : "J'ai été reçu une fois chez un monsieur de la ville de Loudkiya. On a mis à ma disposition une table en or d'un poids équivalent à celui de 16 hommes ; 16 chaînes en argent y étaient attachées, avec des plats, des verres, des cruches, des assiettes remplies de toutes sortes d'aliments, de friandises et de senteurs.
En la posant les serviteurs : "A Hachem appartient la terre et ce qu'elle renferme ..." ; en la débarrassant ils disent : "Les cieux, oui, les cieux sont à Hachem, mais la terre, Il l'a octroyée aux fils de l'homme".
Je lui ai demandé : "Mon fils, comment as-tu mérité tout cela?"
Il m'a répondu : "J'étais boucher, et pour chaque belle bête je disais : celle-ci sera en l'honneur du Shabbath"."
[rapporté par rabbi Nissim Yaguen]

La sainteté du Shabbath

+ La sainteté du Shabbath :

-> Nos Sages ont institué qu'un non juif qui observe le Shabbath est condamné à mort, tandis que si ce dernier met les téfilin ou se circoncit, il n'est redevable d'aucune sanction.
La sainteté du Shabbath est équivalente à celle du Tabernacle, et Hachem a mis en garde dans le verset : "Le profane qui en approcherait serait frappé de mort" (Bamidbar 1,51) : Hachem a interdit au non-juif de s'approcher de cette sainteté, et un non-juif qui observe le Shabbath, entre pour ainsi dire dans le Tabernacle, sa peine est alors la mort, tout comme pour celui qui s'approche d'un lieu interdit.

"Il (le Cohen Gadol) dépouillera ses habits et en revêtira d'autres" (Tsav 6,4).
De la même manière que la Torah a ordonné au Cohen de changer ses habits afin de s'introduire dans le Temple, de même l'homme doit changer les siens avant l'entrée du Shabbath.
La Torah met en parallèle le changement d'habits du Cohen Gadol pour s'introduire dans le Saint des saints, et le changement d'habits avant l'entrée du Shabbath.
Nous trouvons d'autres équivalences entre le Shabbath et le Tabernacle.
Par exemple : lorsque le Cohen gadol s'introduit dans le Tabernacle, il n'a pas le droit de courir ; il nous est également interdit le Shabbath de marcher à grands pas.

La sainteté du Shabbath et celle du Tabernacle sont égales en importance. La seule différence est que celle du Shabbath est liée au temps, et celle du Temple au lieu.
[...]

Lorsque les juifs ont érigé le Tabernacle (Michkan), qui est la sainteté du lieu, il aurait été permis de renoncer au Shabbath, qui est la sainteté du temps. C'est pourquoi Hachem leur a dit : la sainteté du temps est une chose et celle du lieu une autre ; la sainteté du temps ne doit pas être évincée, même au profit de celle du lieu.

La guémara (Shabbath 119b) rapporte que lorsqu'un homme va prier vendredi soir à la synagogue, à son retour 2 anges l'accompagnent, et lorsqu'il récite le kiddouch, ils posent leurs mains sur sa tête et le bénissent.
Rav 'Hisda dit, Rav Oukva dit : Celui qui prie le soir de Shabbath et dit Vayékhoulou, 2 anges de service l'accompagnent et lui posent les mains sur la tête en disant : "et maintenant tes péchés ont disparu, tes fautes sont effacées".

Pourquoi cela?
Puisque la sainteté du Shabbath est égale à celle du Tabernacle (Michkan), lorsqu'un homme entre dans le Shabbath, il ressemble à celui qui s'introduit dans le Temple : la venue au Temple était destinée à apporter des sacrifices pour se faire pardonner ses fautes, ainsi l'homme qui se sanctifie le Shabbbath et s'introduit dans la sainteté du temps, mérite le pardon.

Il existe 3 saintetés : celle du temps, celle du lieu, et celle du corps, qui sont indissolublement liées.
Selon nos Sages, une des raisons de la destruction du Temple est "du fait d'y avoir transgressé le Shabbath", selon le verset : "De mes Shabbath, ils détournent les yeux, de sorte que Je me trouve profané au milieux d'eux" (Yé'hezkiel 22,26).
En effet, lorsque l'homme offense la sainteté du temps, celle du lieu (le Temple) est également atteinte.

Lorsqu'un homme se sanctifie par le corps, il mérite de devenir un réceptacle de la Présence Divine et de se sanctifier par la sainteté du lieu, selon le verset : "Et ils me construiront un sanctuaire pour que Je réside au milieu d'eux" (Térouma 25,8).
Nos Sages expliquent : pas parmi eux, mais en eux ; la Présence Divine pourra résider dans le cœur de chaque juif.
Ainsi, en sanctifiant le temps (le Shabbath) et notre corps, alors nous provoquons le fait de mériter de la sainteté du lieu par la reconstruction du Temple.
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> b'h, voir aussi : https://todahm.com/2016/12/27/le-kiddouch

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-> La guémara (Shabbath 119b) rapporte que lorsqu'un homme va prier vendredi soir à la synagogue, à son retour 2 anges l'accompagnent, et lorsqu'il arrive chez lui ils le bénissent.
C'est la source de l'habitude de chanter : "Shalom Alé'hem", le vendredi soir, afin d'accueillir les anges et leur demander de nous accorder leurs bénédictions.

=> Pourquoi les anges ont-ils un rôle si important, tout particulièrement, à Shabbath?

-> Selon le rav David Sutton c'est parce qu'à Shabbath nous entrons dans une dimension beaucoup plus élevée que les autres jours de la semaine, au point de nécessiter des anges spéciaux pour nous accompagner en ce jour.
Cela ressemble au rêve de Yaakov avec l'échelle, qui selon nos Sages symbolise le fait que les anges du dehors d'Israël sont remontés au Ciel, et les anges spéciaux propres à la grande sainteté d'Israël sont descendus pour l'accompagner.
De même à l'entrée de Shabbath, nous avons les anges qui prennent soin de nous la semaine, qui laissent la place à des anges spéciaux propres à la sainteté du Shabbath.

-> Le Rambam (Moré Névou'him 3,45) explique que la Torah demande de mettre 2 kérouvim (chérubins) au-dessus de l'Arche (Aron) dans le Temple, afin de renforcer notre croyance dans les anges.
Si c'est le rôle des anges dans le Temple, alors le rav David Sutton suggère que les anges à Shabbath remplissent le même rôle.
Shabbath est dans le temps ce que le Temple est dans l'espace.
De même que le Temple est un lieu désigné comme sacré/saint, de même Shabbath est un bloc de temps désigné comme sacré/saint.
C'est pourquoi, de même que dans le Temple il y avait 2 anges (chérubins) pour nous renforcer dans le fait qu'ils existent, de même à Shabbath nous avons chacun 2 anges spéciaux qui viennent pour renforcer ce principe de la foi juive.

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-> Le Maharam Chik, un élève du 'Hatam Sofer, dit à propos de son Rabbi qu'il disait "Shalom Alé'hem" silencieusement car il était si humble qu'il se sentait indigne d'être accompagné d'anges.

"Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton D. avec joie" (Ki Tavo 28,47)

-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Après que avoir énuméré toutes les malédictions réservées à celui qui ne va pas dans ses voies et n'applique pas la volonté d'Hachem, la Torah conclut par ce verset.

Une énorme accusation est prononcée à l'encontre de celui qui ne sert pas son Créateur "avec joie et contentement de cœur", car les mitsvot lui semblent une lourde charge.

Hachem nous demande de Le servir avec joie.
Se lever tous les jours joyeux, porter les téfilin avec joie, prier avec joie, et durant toute la journée se réjouir et profiter de l'application des mitsvot de la Torah ...
=> Comment réussir à être constamment joyeux? Quel est le secret qui rendra l'homme toujours heureux dans l'application de la Torah et des mitsvot?
Par quelle force trouverons-nous dans chaque mitsva une source de profit, et non un fardeau ou une charge?

La réponse est enfouie dans le verset : "En ce jour, Hachem ton D. te recommande d'exécuter ces diverses lois et ces statuts" (Ki Tavo 26,16).
Rachi explique : "Qu'ils te paraissent nouveaux chaque jour, comme si on te les avait ordonnés ce jour-là".

Imaginez que le Steïpler en personne vienne vous demander de lui rendre un service, avec quelle joie et enthousiasme vous vous empresseriez d'agir.
Essayons d'imaginer que le 'Hafets 'Haïm aurait une demande, ou Rabbi Chimon bar Yo'haï ...
Notre exaltation serait difficile à décrire d'avoir un tel mérite ...
Si Rabbi Chimon bar Yo'haï se dévoilait à moi et me demandait de bien prier, je prendrais en main un livre de prières kabbalistes et commencerais à prier doucement en me concentrant sur chaque mot.

Comment dois-je me comporter lorsque Hachem se dévoile à moi et m'ordonne : "Et tu mangeras, et tu te rassasieras et tu rendras grâce"? Pourquoi mon birkat hamazon a-t-il si pauvre allure?

Hachem nous demande quotidiennement : "Appliquez devant Moi telle et telle mitsva".
Pourquoi ne sommes-nous pas choqués par la puissance de cet ordre? Pourquoi ne ressentons-nous pas un sentiment incommensurable?

Le Créateur du monde en personne tape à notre porte ...
Nous sommes stupéfaits : "Maître du monde, pourquoi t'es-Tu dérangé?"
Il nous répond : "Je veux que tu fasses quelque chose".
Nous devons tenter de nous connecter ainsi lorsque nous appliquons les mitsvot.
Chaque fois que nous mettons les téfilin, pensons que Hachem vient nous demander de faire quelque chose pour Lui ...

Si nous réussissons à ressentir cela même durant l'application de la mitsva du Shabbath, nous aurons la force de vaincre la puissance de l'habitude enfouie en nous.
Dès que l'épouse allume les lumières du Shabbath, elle doit penser : "Le Maître du monde vient de me demander d'allumer les bougies ... Il vient également de m'indiquer de couvrir la table avec une belle nappe, de bien m'habiller et non d'allumer en chemise de nuit ..."

Bien heureux celui qui se souvient à chaque instant de ce que lui demande Hachem notre D.!

"L'homme Moché était extrêmement humble, plus que tout homme sur la face de la terre!" (Béahaloté'ha 12,3)

-> Une des explications de nos sages est que :
Lorsque Moché est monté au Ciel, et qu'il a passé 40 jours consécutifs pour recevoir les Tables de la Loi, il a pu être témoin de la réalité d'en-Haut.
Il s'est rendu compte d'à quel point Hachem aime infiniment chaque juif, même le plus grand des racha.
[bien qu'un juif est un fils d'Hachem, l'amour de D. envers nous est d'une intensité infiniment plus grande que celle d'un parent envers son enfant!]
Il a pu voir combien Hachem est attentif et miséricordieux envers chaque juif.
Même si le plus grand racha (juif) souffre, D. souffre également avec lui!

Moché a été témoin d'à quel point Hachem se réjouit et apprécie chaque mot de prière, de chaque mot de Torah, de chaque mitsva réalisée (même la plus simple), de chaque bonne pensée, de chaque joie de faire sa volonté, ...
Moché a vu combien chaque juif par son bon comportement peut donner de la grandeur à Hachem dans le monde d'en-bas et ceux d'en-Haut.

Les juifs sont comparés aux étoiles, car de loin elles ne sont qu'un point négligeable, un point de rien du tout, mais plus on s'en rapproche, plus on réalise qu'elles sont en réalité énormes, grandioses!

On peut rapporter la guémara (Pessa'him 50a) :
Rav Yossef, fils de rabbi Yéhochoua ben Lévi, tomba malade dans un état comateux, puis reprit conscience.
Il répondit à son père qui lui demandait ce qu'il avait vu : "J'ai vu un monde à l'envers : les gens importants (notables et riches) ici-bas (mais peu appréciés aux yeux d'Hachem) sont insignifiants dans le monde d'en-haut"
Son père lui lui dit alors : "Mon fils, c'est un monde ordonné (clair) que tu as vu!"

=> Dans ce monde, les juifs sont considérés (plus ou moins consciemment) comme des : "Sales juifs!", mais en réalité aux yeux de Hachem ils ont une valeur phénoménale.
"L'homme Moché était extrêmement humble" = lorsqu'au Ciel Moché a pris conscience de la véritable échelle de valeur de ce monde, il a pris conscience d'à quel point chaque juif (même s'il fait les pires choses) a une valeur intrinsèque phénoménale, il restera toujours l'enfant adoré de son papa Hachem, le Roi des rois.
Plus Moché a intégré le fait que tout juif est très très très grand, plus l'orgueil naturelle de son égo (son "moi je") s'est réduit à néant, faisant que son humilité a été extrême!

[il est écrit ensuite dans ce verset : "plus que tout homme sur la face de la terre" = car au Ciel (les anges et autres créatures célestes) ont conscience de cette réalité, d'à quel point tout juif est toujours immensément grand et adoré par Hachem.
Dans ce monde, c'est une des grandes armes du yétser ara (libre arbitre oblige), car moins l'on s'accorde de la valeur spirituelle, moins on agit avec grandeur en désirant exploitant le plus possible nos sublimes potentialités!
Le plus on apprécie, on se réjouit, de la beauté d'être juif, le plus on pourra vivre en tant que juif!]

"Plus l'aimant est puissant, plus sa force d'attraction va loin.
Plus la force de la Torah sera puissante à la yéchiva, plus il sera possible d'attirer le peuple d'Israël et de le sauver, même s'il est très loin."
[rabbi 'Haïm de Volozhin]

[à chacune de nos actions, nous avons la possibilité d'attirer davantage nos frères juifs vers Hachem et donc d'amener des bénédictions sur terre, ou bien de les en éloigner et de déverser des malédictions, que D. nous en préserve.]

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-> Rabbi Israël de Salant s'introduit un jour dans l'enceinte de la yéchiva en pleurs. Les étudiants tremblaient en entendant ses cris et ses pleurs, ils supposaient qu'un des élèves avait trouvé la mort.
- Ses élèves lui demandait sans cesse : "Rabbi, que s'est-il passé?"
- Il finit par leur répondre : "J'ai entendu que des juifs à Paris se sont mis à ouvrir leurs magasins le Shabbath!"
- "A Paris? En quoi cela nous concerne-t-il? Quel rapport entre Salent et Paris, éloignées de plusieurs milliers de kilomètres?"
- Rabbi Salanter se calma et répondit : "Si on commence à ouvrir des magasins le Shabbath à Paris, c'est le signe que quelque chose ne va pas dans la yéchiva, nous avons l'obligation de nous corriger!"
[rapporté par rabbi Nissim Yaguen]

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Ce qui me stimule à consacrer tout mon temps, toute ma vie, c'est la merveilleuse cause de rapprocher des juifs de leur Père qui est aux Cieux.

Il est écrit : "Les enfants d'Israël montèrent armés ('hamouchim) du pays d'Egypte" (Béchala'h 13,18)
Rachi commente : "['Hamouchim (armés) peut être compris comme étant un dérivé de 'hamicha (cinq)].
Seulement 20% (1/5e) des Bné Israël sortirent d'Egypte.
80% n'étaient pas aptes à en sortir et moururent durant les 3 jours de la plaie de l'obscurité.

Le saint Zohar dit qu'il en sera de même à l'époque qui précédera l'avènement du machia'h. Il y aura 15 jours d'obscurité durant lesquels périra la majorité du peuple d'Israël, ceux qui n'auront pas eu le mérite de faire téchouva seulement un cinquième survivra (que 20%!).

Alors qu'un peu de don de soi et de dévouement envers les autres aurait pu les sauver, et que nous n'avons rien fait!
Ensemble par nos actes, nous déterminons le sort du peuple juif.

[nous devons tous être persuadés que le machia'h peut arriver à chaque instant. Dans ce cas qui peut dire si l'on va faire partie de ces 20%?
Mais surtout comment pouvons-nous accepter que seulement 20% du peuple juif va survivre. Nous devons prier de tout notre cœur pour que tous les juifs soient le plus méritants possibles lors de la venue du machia'h, très bientôt.
Nous devons agir selon la volonté de D., afin d'acquérir un maximum de mérites, pour permettre au plus de juifs de survivre à la venue du machia'h, et surtout qu'on soit tous le plus méritants possibles dans l'éternité du monde à venir, ce qui fera un grand kidouch Hachem.
Nos Sages expliquent que si le machia'h ne vient toujours pas c'est parce qu'au Ciel les ancêtres prient pour que leurs descendants fassent téchouva avant la venue du machia'h (où cela ne sera plus possible). Nous devons faire identiquement pour nous même et pour tous les juifs.
Nous sommes dans le sprint final avant la guéoula, et nous devons donc exploiter toutes nos capacités/potentialités. Nous ne pouvons pas se satisfaire du fait que l'intégralité des juifs n'accueilleront pas avec joie et éclat le machia'h, et vivront alors pour l'éternité au plus proche de papa Hachem.
Chacune de mes actions est donc un ajout sur le compte commun du peuple juif pour que notre guéoula soit la plus sublime possible! (b'h!) ]