Aux délices de la Torah

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Comment éviter le découragement dans l’étude de la Torah?

+ Comment éviter le découragement dans l'étude de la Torah?

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
De nombreuses personnes ne se consacrent pas à la Torah, car elles s'en considèrent incapables, ou elles considèrent que n'ayant pas de long moments à y consacrer cela ne sert à rien d'étudier pour une brève période.

Cette approche est fondamentalement fausse pour plusieurs raisons ;
- 1ere raison :
Il est écrit dans la guémara (Sanhédrin 99) que lorsque l'homme fournit des effort d'un côté, la Torah lui vient en aide d'un autre côté ; Rachi explique que la Torah se rend chez Hachem et Lui demande de révéler à l'homme des interprétations supplémentaires de Torah.
Lorsque la Torah prend ainsi le parti de l'homme, celui-ci réussit dans son étude de façon miraculeuse, puisque s'il s'agissait d'un succès naturel, la Torah n'aurait pas besoin d'implorer Hachem.
[il semble d'ailleurs que la Torah demande à Hachem d'améliorer non seulement sa compréhension de la Torah, mais également sa capacité d'assiduité, parce ces 2 facettes dépendent de l'unification de la luminosité de la Torah avec celle de l'âme humaine.]

=> Ainsi, celui qui se décourage en pensant qu'il n'a pas les capacités de réussir fait erreur dans son raisonnement : il évalue ses chances de succès en fonction de ses facultés naturelles, alors que s'il se consacre à l'étude de la Torah, il réussira de façon miraculeuse. Il est donc impossible d'évaluer ses chances de réussite.

- 2e raison :
L'homme n'évalue pas correctement ses chances de succès. En effet, la Zohar, le Arizal et le Néfech ha'Haïm affirment qu'il existe plusieurs catégories d'âmes de différents niveaux. Une âme au niveau élevé donne à l'homme une profonde aspiration à étudier la Torah et lui permet de réussir dans son étude.
Il arrive parfois que cette étude fasse mériter à l'homme une part d'âme supplémentaire qui opérera une métamorphose totale de son niveau spirituel.
Ainsi, il est impossible d'évaluer ses chances de succès, car l'homme tient compte de l'âme dont il est doté à présent, alors qu'il est possible qu'il bénéficiera d'une part d'âme supplémentaire qui rehaussera considérablement son niveau.

De plus, le rav 'Haïm Vittal explique au nom du Arizal que l'oubli entraîne un découragement dans l'étude de la Torah ; cependant, il est faux d'y prêter attention parce qu'à l'époque du machia'h, l'homme se souviendra de tout ce qu'il a étudié.
Il ne faut donc pas se laisser décourager par l'oubli pour 2 raisons :
1°/ parce qu'à l'époque du machia'h, on se souviendra de tout ce qu'on a étudié ;
2°/ parce que le fait de se souvenir de son étude à l'époque du machia'h n'est pas simplement une récompense pour ses efforts. En effet, à chaque fois que l'homme approfondit un thème de Torah, la luminosité de cette étude se lie pour toujours avec celle de son âme.
Cette union aurait dû lui permettre de s'en souvenir éternellement ; néanmoins il existe des formes de séparation qui recouvrent la luminosité et empêchent l'homme de se souvenir, cependant elles disparaissent dans le monde futur.
Ainsi, même si on ne se souvient pas de ce qu'on a étudié, on en retire un grand bénéfice parce que les lumières spirituelles qui se sont unies à son âme la réhaussent considérablement ...

Il est écrit dans les Pirké Avot : "Tout celui qui étudie la Torah dans la pauvreté finira par l'étudier dans la richesse".
Le Maharil Diskin explique que cette affirmation ne fait pas seulement référence à la pauvreté matérielle, mais également à un manque de facultés : celui qui s'efforce d'étudier la Torah malgré de faibles capacités connaîtra un enrichissement de ses aptitudes.
[ainsi quelques soient nos capacités (grandes ou petites), si on fait preuve d'assiduité dans la Torah, alors elle seront comme pauvres par rapport à ce qu'on aura au final! ]

Le monde ne peut continuer à exister que grâce à la Torah

+ Le monde ne peut continuer à exister que grâce à la Torah :

-> La guémara (Shabbath 88a) rapporte qu'Hachem a établi des conditions au monde et lui a dit : "Si Israël reçoit la Torah, tu continues d'exister ; et sinon tu reviendras à l'état de tohu-bohu".

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 4e partie, chap.11) explique qu'à part les 5 Livres de la Torah que nous possédons dans ce monde, la Torah représente aussi une essence spirituelle extrêmement sacrée dans les mondes supérieurs.
Depuis la Création jusqu'au Don de la Torah, notre monde et tous les autres mondes existaient grâce à cette essence spirituelle des mondes supérieures ; Hachem accordait au monde tous ses biens par l'intermédiaire de la Torah.

Cependant, depuis le Don de la Torah, les lumières de la Torah qui se trouvent dans les mondes supérieurs ne suffisent plus ; il faut également qu'Israël étudie la Torah, et grâce à l'étude dans ce monde, les lumières supérieures s'intensifient et permettent de maintenir les mondes supérieurs.

Rabbi 'Haïm de Volozhin précise aussi que si personne n'étudiait la Torah dans le monde, ne serait-ce qu'un seul instant, tous les mondes seraient détruits.

Bien qu'Hachem ait formé le monde de façon à ce qu'il y ait constamment des gens qui étudient la Torah et que les mondes ne soient pas détruits, l'abondance de flux divin dépend de la quantité d'étude.
Si nous nous efforçons d'étudier, nous attirons dans tous les mondes une quantité supplémentaires de sainteté, de bénédiction et de lumière.

Le Néfech ha'Haïm rapporte les paroles suivantes de nos Sages : "Les Sages de la Torah sont les piliers du monde, comme il est dit : 'Sans Mon alliance jour et nuit, Je n'aurais pas établi le ciel et la terre'."
"La sagesse bâtit Sa maison : Hachem dit : 'Si l'homme est méritant et étudie la Torah, c'est comme s'il maintenait le monde entier'."
"Hachem dit à Israël : 'Mes fils, étudiez la Torah jour et nuit, et Je considèrerai que vous avez maintenu le monde entier'."
Le Néfech ha'Haïm rapporte encore plusieurs citations des Sages qui illustrent la relation entre l'existence du monde et l'étude de la Torah par le peuple d'Israël.

=> L'homme doit bien comprendre ces notions et les répéter plusieurs fois, car cela l'incitera à apprécier chaque instant d'étude et à comprendre que l'étude vaut bien plus que toutes les occupations les plus importantes de ce monde.
N'est-il pas écrit au sujet de la Torah : "Elle est plus chère que les perles, et tous les objets sont incomparables à elle"?
[d'après le rav Yaakov Adès]

+ "Lorsqu'un juif s'efforce d'accomplir un acte de bienfaisance, même si [finalement] il n'y est pas parvenu, il éveille l'attribut de bienfaisance dans les mondes supérieurs et cela engendre un bénéfice en faveur de tout le peuple juif.
Ainsi, il est impossible qu'un acte de bienfaisance échoue, puisqu'il met systématiquement en activité l'attribut de bienfaisance dans les mondes supérieurs.

Lorsque l'acte de bonté a été réussi, la mitsva et sa récompense sont encore plus grandes".
[d'après le 'Hafets 'Haïm]

L’union entre l’âme et Hachem

+ L'union entre l'âme et Hachem :

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
A chaque fois que l'homme étudie la Torah ou accomplit une mitsva, il bénéficie d'un flux de spiritualité divine et son âme s'attache à Hachem.
[l'inverse est valable en cas de faute]

Certains soutiennent qu'ils ne le ressentent pas du tout, ou pas de façon intense, en particulier lorsqu'il s'agit d'une courte session d'étude.

En réalité, lors de chaque parole de Torah ou de toute mitsva, ce flux divin se déverse de façon intense.
Néanmoins, la présence du corps forme un écran (plus ou moins épais selon les personnes) qui empêche l'âme de ressentir les transformations qui s'opèrent en elle.
Hachem a créé un tel écran afin que l'homme soit confronté à des épreuves : en effet, si chacun ressentait clairement les changements qui s'opèrent dans son âme lorsqu'il accomplit des mitsvot ou commet des fautes (avérot), la notion d'épreuve disparaîtrait dans ce monde.

Après la mort, lorsque l'écran formé par le corps se retire, l'homme se rend clairement compte de l'illumination engendrée par chaque instant d'étude et chaque mitsva : il voit également comment cette lumière a déjà illuminé son âme au moment de l'étude ou de l'accomplissement de la mitsva, et combien elle l'a aidée à d'autres moments de sa vie.
Il arrive d'ailleurs souvent qu'il en ressente les effets positifs durant sa vie, sans savoir à quelle session d'étude ou à l'accomplissement de quelle mitsva ils sont dus.

Cela est comparable à un chirurgien qui opère un homme sous anesthésie locale.
Au cours de l'opération, il demande au patient l'autorisation de couper sans raison quelques centimètres de plus que le strict nécessaire. Un homme sot serait tenté de consentir, prétendant qu'il n'éprouve aucune douleur grâce à l'anesthésie. Mais s'il est intelligent, il refusera, sachant que lorsque l'effet de l'anesthésie s'estompera, chaque centimètre de la cicatrice le fera cruellement souffrir.
De plus, lorsque l'effet de l'anesthésie s'estompe, il se rend compte que la douleur provient d'un acte qui a eu lieu dans le passé.
Il en est de même pour les mitsvot et les avérot (fautes) : leurs effets ne sont clairement ressentis qu'après la mort, quoiqu'il arrive souvent que dans ce monde, l'homme éprouve un sentiment d'élévation suite à l'accomplissement d'une mitsva, qui est différent du sentiment de satisfaction que tout homme éprouve après avoir accompli une bonne action

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-> Le rav Yaakov Adès rapporte que selon certains l'étude de la Torah est le meilleur moyen de se joindre à Hachem, parce que l'âme s'élève et s'attache plus facilement à Hachem.

-> Le midrach (Bamidbar rabba 14,2) enseigne :
Hachem nous dit que si nous voulons faire une mitsva suffisamment fort et que nous la faisons avant d'avoir les moyens techniques de la faire, Il nous donnera la capacité et les moyens de l'accomplir à l'avenir.
Par exemple, si quelqu'un veut vraiment donner beaucoup de tsédaka, il doit d'abord le prouver en donnant autant de tsédaka que possible avant d'être béni par une grande richesse.
Le midrach donne un autre exemple : Si quelqu'un veut vraiment un enfant afin de l'élever dans les voies d'Hachem, alors s'il n'a pas encore d'enfant, il doit aider à élever l'enfant de quelqu'un d'autre dans les voies d'Hachem en payant pour l'éducation à la Torah de cet enfant.

-> Selon le rav David Ashear :
Si nous voulons vraiment des choses dans ce monde afin de mieux servir Hachem et que nous sommes vraiment sincères, alors, si c'est bon pour nous, Hachem nous donnera cette capacité et nous permettra de Le servir comme nous l'espérons.

+ La téchouva rapproche la guéoula et augmente les jours et les années de vie d'une personne ...

Grâce à la téchouva, l'esprit du machia'h souffle et chuchote comme le vent sur tous les décrets gouvernementaux, et cela les annule ...

Grâce à Shabbath et à la téchouva, on peut attirer sur soi la lumière du machia'h.
[...]

Grâce à la téchouva, la subsistance d'une personne peut venir plus facilement.
[...]

Dès l'instant où une personne décide de se repentir et de faire téchouva, ses prières sont immédiatement acceptées, et ce même avant qu'il ne termine sa téchouva.
[...]

Lorsqu'une personne fait téchouva et se repent de tout son cœur, Hachem lui accorde un cœur qui peut Le connaître.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téchouva]

La récompense au gan eden et le châtiment au guéhinam

+ La récompense au gan eden et le châtiment au guéhinam :

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Il est écrit dans les Pirké Avot : "Une heure de vie dans le monde futur vaut plus que toute la vie dans ce monde".
Les commentateurs expliquent que même si on rassemblait toutes les satisfactions que tous les hommes ont éprouvées dans ce monde depuis la Création jusqu'à la fin des temps, cette intensité de plaisir ne vaudrait pas un instant de jouissance que l'âme ressent dans le monde futur.
D'autre part, il est écrit que même 70 ans de souffrances dans ce monde aussi intenses que celle de Iyov, sont moins pénibles qu'une heure de souffrances dans le monde futur.

La raison en est que la jouissance et la souffrance dans le monde futur sont bien plus intenses que dans ce monde.
Analysons le plaisir et la souffrance de ce monde afin de définir s'ils sont ressentis par le corps ou par l'âme : il est impossible que ce soit uniquement par le corps, puisqu'un cadavre (sans âme) n'éprouve ni satisfaction ni souffrance ; il est également impossible que ce soit uniquement par l'âme, puisque le plaisir (comme la consommation de nourriture, et la souffrance) causée par exemple par un coup, sont ressentis par le corps.
Qu'en est-il donc?
En réalité, le plaisir et la souffrance sont essentiellement ressentis par l'âme ; mais puisque l'âme est entourée du corps, ses plaisirs et ses souffrances se manifestent également en lui.

L'essence des jouissances du monde futur est intrinsèquement différente : elles sont bien plus intenses, parce qu'elles sont éprouvées directement par l'âme débarrassée du corps.
La souffrance causée à l'âme est également plus puissante parce qu'elle la ressent directement.
Ainsi, toutes les sensations sont plus intenses parce qu'elles sont plus directes.

Cela est comparable à un homme qui a commis une faute envers le roi, et ce dernier décide de le punir. Il lui propose de choisir entre 2 châtiments : soit 5 coups de marteau sur sa main, soit 50 coups de marteau sur sa main qui serait préalablement recouverte d'un gant, de façon à ressentir le coup très légèrement.
Il est évident qu'il préférera 50 coups sur sa main recouverte. De même, l'âme à l'intérieur du corps est comparable à la main recouverte du gant, qui atténue les sensations.

Le Ramban (Séfer Torah haAdam - chaar haGuémoul) écrit qu'il existe dans le monde futur une création spirituelle comparable au feu, qui est la racine du feu dans ce monde et qui a la propriété de brûler les âmes.

=> Nous venons d'expliquer que la récompense au gan eden est bien plus intense que les jouissances de ce monde, cependant elle possède en outre la qualité d'être éternelle.
En effet, le Ram'hal écrit que la récompense dans le monde futur n'est pas comme une récompense dans ce monde : lorsque dans ce monde un homme paye le prix d'un objet qu'il a acheté, il est quitte dès qu'il a fini de verser l'intégralité de la somme. Par contre dans le monde futur, même lorsque l'homme a reçu la récompense des mitsvot qu'il a accomplies, il continue à en bénéficier parce qu'elle est éternelle.
De plus, sa récompense augmente de plus en plus, parce que cette récompense spirituelle et sacrée le purifie encore davantage et le fait mériter une récompense supplémentaire.

Il est clair que le niveau suprême auquel il faut aspirer est l'accomplissement des mitsvot et l'abstention de fautes (avérot) par amour et par vénération d'Hachem, et pas par crainte du châtiment.
Néanmoins, il est nécessaire de craindre le châtiment et de prendre conscience de la grandeur de la récompense des mitsvot pour éviter de se laisser entraîner par le mauvais penchant.
L'homme doit savoir qu'on ne gagne jamais à commettre un péché ou à manquer d'accomplir une mitsva, parce que la satisfaction la plus intense dans ce monde n'a aucune valeur par rapport à la récompense la plus élémentaire dans le monde futur.

Etudier la Torah = faire du bien à son prochain

+ Etudier la Torah = faire du bien à son prochain :

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Il est écrit dans le Zohar et les ouvrages de Kabbala qu'en plus du monde que nous connaissons, Hachem a créé une infinité d'autres mondes et de forces spirituelles supérieures.
Lorsqu'Israël accomplit les mitsvot, ces mondes se construisent et se perfectionnent, et tout le peuple d'Israël bénéficie d'un flux spirituel et matériel.
L'inverse se produit en cas de négligence dans l'étude de la Torah ou l'accomplissement des mitsvot.

L'existence des mondes supérieurs et leur dépendance avec notre monde est l'un des principes fondamentaux de la Kabbala.
De plus cette dépendance s'exerce dans les 2 sens : les actes accomplis par les juifs déterminent le niveau des mondes supérieurs, et le niveau de notre monde dépend de ces mondes supérieurs.

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie, chap.4) explique que c'est cette double interaction qui a provoqué la destruction du Temple : les péchés du peuple juif ayant engendré la destruction du Temple des mondes spirituels supérieurs, des non-juifs ont pu s'emparer du Temple de notre monde et le détruire.

L'exil du peuple juif et la conquête de la Terre d'Israël par les non-juifs se sont produits de la même façon : les péchés du peuple d'Israël ayant altéré les concepts spirituels correspondant à la sainteté de la Terre d'Israël, cette même détérioration s'est produite en Terre d'Israël et elle a été envahie par les non-juifs.

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie, chap.4) ajoute qu'il ne faut pas se dire : "Qui suis-je, pour que mes actes aient une influence quelconque dans le monde?"
Au contraire, il faut prendre conscience que tous les détails de nos actions, de nos paroles et de nos pensées exercent une influence dans les mondes et contribuent au perfectionnement des lumières supérieures.
Ainsi, puisque chaque mitsva exerce une profonde influence dans tous les mondes, l'homme doit s'efforcer d'étudier la Torah et d'accomplir des mitsvot au maximum.

Rabbi 'Haïm de Volozhin écrit également qu'à l'inverse, celui qui prend conscience de l'influence de ses actes craindra d'accomplir des fautes (avérot), car il se rendra compte de leur influence néfaste.

On peut comparer ce concept à un homme installé dans une tour de contrôle de missiles : si, lorsqu'il appuie sur un bouton, il envoie un missile qui touche l'armée ennemie, il aura sauvé tout son pays ; mais s'il se trompe de bouton et envoie un missile dans son pays, il aura tué ses propres soldats.
Lorsqu'on vient le féliciter ou le réprimander pour son action, il pourrait répondre : "Je n'ai fait qu'appuyer sur un bouton!"
Il fait erreur, parce qu'il ne s'agit pas d'un simple bouton : tout est mis en place pour qu'un simple geste, une action élémentaire (une pression sur un bouton) engendre des mécanismes aux conséquences importantes.

=> On en déduit que lorsqu'un juif étudie la Torah, il vient en aide à tout le peuple juif, parce qu'il perfectionne les mondes supérieurs et que cela fera jaillir un flux de bénédiction et de succès.
Souvent, lorsqu'un homme achève une session d'étude, il a l'impression de ne pas avoir assez étudié. Néanmoins, il ne peut pas savoir quels bienfaits il a prodigué au peuple juif par cette heure d'étude ; il se peut que des juifs aient été sauvés de la mort ou que des malades aient été guéris par son mérite.
Chaque mitsva peut avoir des conséquences positives d'une telle ampleur ; cependant, les effets de l'étude sont supérieurs, comme il est écrit dans la michna Péa : "L'étude de la Torah vaut plus que toutes les mitsvot".
De plus, même le fait de s'abstenir de commettre des fautes engendre un bénéfice en faveur de tout Israël.

Tout juif ressent la souffrance d'autrui et désire lui venir en aide, comme il est écrit (guémara Yébamot) : "La pitié et la bienfaisance font partie des qualités du peuple d'Israël".
C'est pourquoi, lorsque l'homme hésite entre l'étude de la Torah et une autre occupation, même s'il ne parvient pas à décider d'étudier de façon désintéressée, il peut essayer de se convaincre d'étudier par son désir de venir en aide à ceux qui souffrent, puisqu'il est certain que son étude aura un effet positif.
Même si l'on ne connaît pas les bénéficiaires de son étude ni le domaine dans lequel on a contribué, il est évident que les paroles de nos Sages sont exactes et que tout le peuple juif bénéficie de chaque session d'étude.

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-> Le rav Yaakov Adès enseigne également :
Au moment du Don de la Torah, chaque juif a ressenti tellement concrètement que toute l'existence provient uniquement d'Hachem qu'il est impossible de nier ...
Le summum du sentiment de proximité avec Hachem a été éprouvé par tout le peuple juif lors du Don de la Torah.
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie, chap.14) explique qu'à chaque fois que l'homme étudie, les paroles de la Torah se réjouissent autant qu'au moment où elles ont été données sur le mont Sinaï.
C'est ce qui est écrit dans le Zohar : "Lorsqu'un homme fournit des efforts dans l'étude de la Torah, c'est comme s'il se trouvait sur le mont Sinaï."
[on peut d'ailleurs noter qu'il est écrit : "fournit des efforts", ce qui fait même référence à quelqu'un qui ne parvient pas à étudier aussi bien qu'il le désire]
De même que lors du Don de la Torah, les Bné Israël se sont attachés à la parole divine, tout homme qui étudie s'y attache à la parole divine, tout homme qui étudie s'y attache également, puisque toute la Torah qui puisse être étudiée par tous les temps est issue de ce qu'Hachem a transmis à Moché au Sinaï.
Chaque mot que l'homme étudie allume une flamme de la Bouche divine [il ne s'agit pas d'un feu véritable, mais d'une entité spirituelle de sainteté, tout comme la "Bouche divine" est une parabole], et c'est comme s'il avait reçu la Torah à ce moment-là au mont Sinaï.
Un flux de sainteté et de bénédiction émane alors d'Hachem sur tous les mondes, la terre en est illuminée et Il accorde des bénédictions au monde.

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-> A ce sujet, le rav Yaakov Adès écrit aussi :
A chaque fois qu'un juif étudie la Torah ou accomplit une mitsva, il engendre un bénéfice à tout le peuple juif. En effet, son étude et ses mitsvot occasionnent un perfectionnement des mondes supérieurs qui causent un flux de bonté et de bénédiction spirituelle et matérielle à tout le peuple juif.
En particulier lorsqu'un homme éprouve des difficultés à étudier et qu'il s'efforce de continuer parce qu'il a pitié de ses frères et qu'il désire leur venir en aide par son étude, il est certain qu'il accomplit une mitsva de grande importance envers ses prochains.

La volonté de s'améliorer et de vivre une vie de téchouva n'est pas qu'un autre désir superficiel. C'est l'essence même de l'esprit juif.
[rav Avraham Its'hak Kook - Orot haTéchouva 9,1]

Chaque faute amène une personne à haïr.
Chaque instant de téchouva amène une personne à aimer.
[rav Avraham Its'hak Kook - Orot haTéchouva 12,4]