Aux délices de la Torah

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Notre capacité naturelle à se raconter des histoires

+ Lorsque le prophète Eliyahou s'est tenu sur le mont Carmel, il a reproché au peuple juif : "Jusqu'à quand hésiterez-vous entre les 2 partis? Si Hachem est le vrai D., suivrez-Le ; si c'est Baal, suivez Baal!" (Méla'him I 18,21).

Voici les paroles de Eliyahou haNavi au peuple d'Israël : "Jusqu'à quand clocherez-vous entre les 2 partis?" Hachem n'aime pas "50/50", se conduire "comme-ci comme ça".
Faire seulement ce qui nous est agréable, et non ce qui ne l'est pas ...
[rabbi Nissim Yaguen]

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+ Faire attention à notre capacité naturelle à se raconter des histoires :

-> Selon la guémara (Erouvin 19a) = "Même lorsqu'ils se tiennent à la porte du Guéhinam (l'enfer), les réchaïm ne se repentent pas."
Le rabbi Naftali de Ropshitz explique que les réchaïm pensent qu'ils n'ont fait que de bonnes actions, du coup il n'est pas nécessaire de faire téchouva.
Le 'Hozé de Lublin commente qu'aux portes du Guéhinam les réchaïm pensent qu'ils y entrent afin de libérer de pauvres âmes qui y sont déjà.
[ils se voient tellement beaux, que c'est forcément qu'on a besoin d'eux pour libérer des gens de l'enfer qu'ils y vont!]

-> Rabbi Nissim Yaguen rapporte le Talmud de Jérusalem qui dit que [dans sa tête], Essav le racha était certain d'être un grand tsadik, et qu'il s'envelopperait de son talith le moment venu pour s'asseoir au gan eden parmi les tadikim.

-> N'oublions pas que le monde futur est éclatant de vérité, et toutes nos bonnes justifications qu'on s'est inventé pour avoir en pratique une Torah qui épouse nos désirs (et non ceux d'Hachem), vont voler en éclats.
En ce sens, nos Sages (guémara Erouvin 19a) disent que lorsque les réchaïm arrivent en Enfer, ils déclarent : "Ton jugement est juste! Tu as bien fait de nous condamner!"
[la plus grande douleur du monde à venir c'est la réalisation de ne pas avoir exploité nos capacités potentielles de faire la volonté d'Hachem comme on aurait pu le faire!
On aurait pu être pour l'éternité des milliardaires de milliardaires en biens spirituels, mais au final nous avons si peu!
La bonne nouvelle c'est que nous sommes encore en vie pour agir, et que notre papa Hachem est tellement plein de miséricorde qu'on peut tout réparer, tout obtenir!]

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-> Lorsque Noa'h a construit l'Arche, il a passé 120 années à essayer de persuader les gens à changer leur comportement, et malgré toute sa sagesse il n'y est pas parvenu.
Le midrach dit que le Déluge a été très graduel, avec le niveau de l'eau qui montait petit à petit, et ce afin de laisser au maximum l'occasion de faire téchouva.
Mais même quand l'eau est parvenue à leur cou, les gens n'ont pas fait téchouva.
La guémara (Erouvin 19a) enseigne : "Même lorsqu'ils se tiennent à la porte du Guéhinam (l'enfer), les réchaïm ne se repentent pas."

Comment cela est-il possible? S'ils voyaient que c'était tout proche, pourquoi ne se sont-ils pas repentis?

Le rav Shmouël Felder dit que le problème est que même si une personne comprend logiquement que c'est maintenant ou jamais, et que c'est dans son intérêt de faire téchouva, le fait de fauter est devenu tellement une seconde nature, que cette personne ne peut pas changer sa tendance naturelle. Ainsi, elle ne peut pas faire téchouva.

[nous devons faire très attention à ne pas se faire endormir par le yétser ara dans une routine de la vie, mais au contraire il faut étudier du moussar, faire des points sur notre vie, avoir un regard constructif et véridique, ... ]

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-> Il est écrit dans le midrach (Bamidbar rabba 13,3) :
"L'orgueil de l'homme amène son abaissement" (Michlé 29,23) = cela fait référence à Adam.
Comment cela? Lorsque Adam a transgressé l'ordre de D. et qu'il a mangé de l'Arbre, Hachem a désiré qu'il fasse téchouva et lui a donné l'opportunité de le faire. Mais Adam n'a pas été d'accord de se repentir.
Hachem a dit à Adam : "et maintenant" (Béréchit 3,22) = Hachem lui a dit : "Même maintenant tu peux faire téchouva et Je l'accepterai".
Adam a répondu : "Je ne le ferai pas!"

- Le rav Yaakov Galinsky enseigne :
Il était tellement difficile à Adam d'admettre : "J'ai fauté!"
Car la vérité était que de son point de vue à lui, qu'il n'avait pas fauté.
Après tout, il avait voulu uniquement amener davantage de gloire à Hachem.
[le yétser transforme à nos yeux une faute en une mitsva!]
D'ailleurs selon le midrach (Béréchit rabba 19,12), Adam a dit : "J'en ai mangé [du fruit interdit] et j'en mangerai de nouveau".
[...]

La guémara (Nazir 23a) affirme que Adam a décidé de commettre une "avéra lichma" (une faute pour l'honneur d'Hachem).
Il voulait manger du fruit de l'Arbre, afin d'injecter en lui le yétser et être expulsé du gan eden, dans un monde plein de luttes et d'épreuves, afin qu'il puisse alors les vaincre et amener par cela une sanctification du Nom d'Hachem.
Non seulement il s'est convaincu que cela était la bonne chose à faire [même si cela allait à l'encontre de l'ordre de D.], mais même les anges en ont été persuadés : "les anges ont demandé à Hachem : "Maître de l'Univers, pourquoi as-Tu imposé la sentence de mort sur Adam?" (guémara Shabbath 55a)

Le rav Israël Salanter dit qu'une "avéra lichma" vient avec une condition : elle doit être à 100% lichma, sans en retirer le moindre plaisir en la faisant.
Or, il est écrit : "La femme jugea que l'arbre était bon comme nourriture, qu'il était attrayant à la vue et précieux pour l'intelligence" (Béréchit 3,6). Puisque 'Hava en a tiré un certain plaisir en le mangeant, tout l'acte est devenu invalide.

[on ne juge pas Adam qui était à un niveau spirituel infiniment élevé, mais on peut voir à quel point le yétser peut chez toute personne réussir à la convaincre de faire de bonnes choses alors qu'en réalité c'est contraire à ce que Hachem désire de nous.
D'une certaine façon on se créé une réalité, un dieu, qui correspond à ce que nous voulons. Mais n'oublions pas qu'un jour nous passerons tous en jugement devant D., et que LA Vérité sera éclatante. Alors travaillons à ne pas se faire berner par notre yétser ara, pour que notre réveil à la Vérité soit le plus agréable possible!]

-> Le rav Yaakov Galinsky enseigne que le problème est que nous n'avons pas conscience de ce que cela signifie de fauter.
[le yétser ara nous fait croire que ce n'est rien du tout : "tu vois bien le monde continue à tourner pareillement! C'est que ce n'est pas si grave après tout!"]
Si nous avions conscience de la gravité, des dégâts dans ce monde et au Ciel que génère notre faute, on ne pourrait pas vivre avec le sentiment d'avoir fauté.

Le Meiri ('Hibour hatéchouva) écrit qu'on ne doit pas penser qu'il est nécessaire de se confesser dans les détails (cf. guémara Yoma 86b), cela n'est pas la partie essentiel de la confession (vidouï), car tout ce qui est nécessaire est de dire : "nous avons fauté "(aval ana'hnou 'hatanou - guémara Yoma 87b).
Mais plutôt, l'élément principal est d'avoir honte de sa faute (comment j'ai pu tomber si bas et faire quelque chose qui a des conséquences si grave pour moi et tous les juifs!). S'il manque ce sentiment de honte, il manque un élément important du vidouï, car nous disons à la fin du vidouï : "je suis devant Toi comme un récipient rempli de honte et d'humiliation" (aré ani léfané'ha kikhli malé boucha ou'hlima)

Le rav Yaakov Galinsky conclut : notre mission est de comprendre ce que cela signifie de commettre une faute, et ce que c'est de la faire "devant Hachem" (lifné Hachem).

[ => il en découle que l'essentiel de la téchouva est ce sentiment de honte d'avoir pu se laissé berner, de s'être raconté des histoires, au point d'en arriver à fauter.
En effet, si on avait face à nous la conscience des énormes destructions, dégâts, que nous causons, alors nous n'aurions sûrement pas fauté.
Le principal de la téchouva est la prise de conscience de combien je perds à fauter, de combien il faut être stupide pour ne pas être dans la Vérité, pour ne pas suivre la volonté d'Hachem.]

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-> Le rav Avigdor Nebenzahl écrit :
"il (Its'hak) sentit l'odeur de ses vêtements" (Toldot 27,27), la guémara (Sanhédrin 37a) explique ce verset : ne lis pas "bégadav" (ses vêtements - בְּגָדָיו), mais "bogdav" (ses traites).
Même les traites (les fauteurs) parmi les juifs émettent des odeurs agréables lorsqu'ils font une téchouva complète en ouvrant leur yeux et en découvrant les mensonges de ce monde.

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-> "Si vous vous conduisez selon Mes lois" (Bé'houkotaï 26,3)
Par exemple, tout celui qui emprunte sa voiture le Shabbath ne s'électrocute ni ne meurt immédiatement.
Si Hachem nous a donné le libre arbitre, c'est pour nous éviter de pratiquer les mitsvot uniquement par peur des punitions physiques, mais pour nous entraîner à les appliquer afin de faire la volonté de D.

-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
"De nombreuses personnes ne connaissent pas la gravité de transgresser le Shabbath!
Ils ne savent pas que cela avait été ordonné dans les 10 Commandements.
Il est plus grave de profaner le Shabbath que de manger du cochon le jour de Kippour!
L'observance du Shabbath a été écrite avant l'interdit de "Tu ne tueras point", afin de faire prendre conscience de sa phénoménale importance!

Par manque de connaissances et de prise de conscience, beaucoup perdent leur vie et gâchent leur monde futur à tout jamais!
[...]
Lorsque Bil'am a vu en prophétie nos saints Patriarches assis dans le gan eden, profitant de la Gloire divine, il a émis ce souhait : plaise au Ciel que je sois avec eux, puissé-je mourir comme meurent ces tsadikim, et puisse ma fin ressembler à la leur!" (Balak 23,10).

Quand il a dit cela, on s'est moqué de lui du haut des Cieux : "Espèce de sot! Tu t'imagines qu'on peut vivre comme un non religieux et mourir comme nos saints Patriarches! Pour mériter une mort comme la leur, il faut mener ta vie comme eux!"

J'ai entendu dire plus d'une fois : "Mon grand-père était un grand tsadik ... Je veux être à ses côtés au gan eden ..."
Il est clair comme le soleil qu'il sera impossible d'être à ses côtés, si toute sa vie a été à l'opposé de celle du grand-père ... Il n'y a aucune chance de vivre comme un non-juif et de mourir comme un tsadik! ...

Certains ordonnent à leurs fils avant leur fin : "Après ma mort, priez pour moi et dites le kaddich ..."
S'imaginent-ils que cela pourra les sauver de l'enfer? Même si Bil'am avait mérité 10 kaddich, il serait resté le même racha.

Faire téchouva est un mérite exceptionnel, qui est réservé à très peu de gens.
[en effet, le yétser ara nous convainc que même si l'on faute : c'est pas si grave! ça arrive à tout le monde! Hachem comprendra ... et du coup on ne se remet pas en question!]
Bien heureux celui qui ne gâche pas cette dernière chance [en croyant les bobards du yétser ara, en se racontant des histoires à son avantage sur la rigueur du jugement après notre mort ...] et sait se préserver d'une terrible chute!"

"La mitsva du Shabbath est équivalente à toutes les mitsvot de la Torah"
[guémara Béra'hot 9a]

-> Le Gaon de Vilna explique qu'il ne s'agit pas de tout le Shabbath. Même une minute durant ce jour saint est équivalente aux 613 mitsvot de la Torah, car le Shabbath est l'essence de la foi.

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-> "Celui qui accomplit [la mitsva positive du Shabbath] est considéré comme ayant accompli les 248 mitsvot positives de la Torah ; et celui qui observe ses interdits, comme ayant observé toutes les 365 mitsvot négatives de la Torah"
[Zohar Yitro 92a]

-> Celui qui accomplit le Shabbath, est considéré comme ayant accompli la Torah dans son intégralité. Celui qui transgresse le Shabbath est considéré comme reniant la Torah dans sa totalité.
[midrach Chémot rabba 25,12]

Celui qui prétend que la Torah est un livre d'histoires, que son souffle cesse et qu'il n'ait aucun droit d'exister, car elle est pour nous une Torah de vie éternelle, l'unique porte d'entrée pour la vie au monde futur.
[Zohar]

"Tout ce que tes propres moyens permettent à ta main de faire, fais-le ; car il n'y aura ni activité, ni projet, ni science, ni sagesse dans le Chéol, vers lequel tu te diriges" (roi Salomon - Kohélét 9,10)

-> Rachi explique que l'homme doit faire la volonté de D. tant que cela lui est possible, car après la mort, il ne peut rien faire qui puisse le rendre méritant.

-> "Que la poussière retourne à la poussière, redevenant ce qu'elle était, et que l'esprit remonte à D. qui l'a donné" (Kohélét 12,7)

-> Rabbénou Bé'hayé (Dévarim 7) explique qu'après la mort, si l'homme veut faire une mitsva et compléter ce qu'il a manqué de faire sur terre, cela lui est impossible. En effet, tous les comptes sont dès lors fermés.

-> Le Rambam (commentaire sur Pirké Avot 4,8) dit : "Après la mort, il n'y a ni complément ni rajout, et dans l'état de spiritualité avec lequel l'homme quitte ce monde il demeurera ainsi pour l'éternité".

=> Voilà pourquoi, l'homme doit prendre conscience de cela et faire sur terre tout le bien (selon la Torah) qu'il lui est possible d'accomplir, tant qu'il est encore temps.
Nos Sages ont dit à ce propos : "Celui qui s'est fatigué vendredi pour préparer Shabbath, mangera le jour du Shabbath".

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-> Le Gaon de Vilna (rapporté dans le Likouté Amaril du rav Chlomo Zalman Bloch) enseigne :
"Lorsque le corps d'un défunt est conduit de sa demeure vers sa tombe, il est envahi d'une telle convoitise, qu'elle n'est pas descriptible tellement elle est forte et puissante.
En effet, à ce moment-là, tous ses sens s'éveillent et il peut voir absolument tout ce qu'il n'a pas pu voir de son vivant : on lui montre les punitions de l'enfer et les délices du gan eden.
Il se rend alors compte qu'il n'a pas exploité convenablement sa vie, que l'argent et l'or pour lesquels il s'est tant donné sont à présents dépourvus d'intérêt ; non seulement ces derniers lui ont fait perdre le gan eden mais ils le mènent droit en enfer suite aux fautes qu'il a commises pour les obtenir.
Cette lucidité lui fait prendre conscience de l'ampleur de la perte car "une heure de repentir et de bonnes actions dans ce bas-monde vaut plus que tout le monde futur" ; il a eu tant d'heures le long de sa vie qu'il a gaspillé et où il aurait pu acquérir une récompense infinie et indescriptible.
En voyant cela, l'âme désire avoir accès à ces délices mais elle ne peut pas car elle doit d'abord "se nettoyer" de la saleté de ses fautes. Elle est tellement attirée par le gan eden qu'elle accepte de rentrer en enfer qui est dur et amer pour pouvoir ensuite avoir accès aux délices du gan eden.
On ne peut imaginer la douleur, la détresse et les regrets de l'homme à ce moment-là.
Si on ressentait sur terre ne serait-ce qu'un millionième de cette douleur, on en mourrait ; ce n'est qu'en-haut que D. Lui donne la force de supporter cette douleur, et à ce moment-là, il désire ardemment que D. lui permette de revenir sur terre pour étudier la Torah et Le servir toute sa vie.
Il s'arrache alors les cheveux pour avoir échanger un monde éternel de délices contre un monde d'obscurité et cette douleur est d'une telle violence qu'elle dépasse le calvaire de l'enfer."

Le Shabbath atteint le monde de la Atsilout (le niveau spirituel le plus élevé de la semaine). Ô combien devons-nous être vigilants et ne pas prononcer des paroles interdites, à fortiori du colportage et de la médisance, car celui qui souille sa bouche et sa langue en ce jour si saint, est considéré comme ayant déposé une idole dans le Tabernacle.
[...]

Nous disons durant la prière de Shabbath : "Tu as sanctifié le 7e jour en faveur de Ton Nom".
Si nous réfléchissons au sens des mots, nous comprendrons que Hachem a sanctifié le Shabbath en l'honneur de Son Nom, en en faisant la couronne de la création, le but de la création du ciel et de la terre.
[rabbi Nissim Yaguen]

"Regarde, J'ai livré le pays devant vous. Allez occuper le pays que D. a juré de donner à vos pères Avraham, Its'hak et Yaakov, et à leurs descendants après eux" (Dévarim 1,8)

-> Moché dit à présent aux Bné Israël : "Voyez à quel point D. voulait vous conduire en terre d'Israël. Il m'a dit de transmettre à chacun de vous : 'Regarde! J'ai livré le pays devant vous'."

Si D. désire renverser une nation, Il commence par renverser son ange protecteur céleste (sar) et le détruire ainsi qu'il est écrit : "Hachem bouleversera avec force l'armée céleste en Haut et les rois de la terre sur terre" (Yéchayahou 24,21).

Les Bné Israël se plaignaient que D. n'eût pas la force de combattre les 31 rois de Canaan.
Qu'a fait D.?
Il a pris les anges protecteurs de ces nations, les a attachés et les a jetés à terre aux yeux des Bné Israël. Ces derniers les ont vus ligotés et précipités à terre devant eux.

C'était un miracle tout à fait exceptionnel : Hachem a donné au peuple la capacité de voir, de leurs yeux, les princes célestes des nations, des êtres spirituels, attachés et couchés à terre comme des cadavres.

"Regarde! J'ai livré le pays devant vous" = ce verset paraît difficile à comprendre. Puisque les Bné Israël n'étaient pas encore entrés dans le pays, comment chaque Bné Israël pouvait-il voir le pays devant lui?
En fait, cette expression fait allusion aux princes célestes de ces nations. Les Bné Israël en ont déduit que le pays leur était livré.
[...]

"Le pays que D. a juré de donner à vos pères Avraham, Its'hak et Yaakov". Hachem nous dit : "Vous allez occuper le pays [d'Israël]. Toutefois, sachez que ce n'est pas dû à votre mérite mais Ma promesse à vos ancêtres. J'ai promis à Avraham, Its'hak et Yaakov, le pays leur sera repris."

Hachem dit qu'Il avait juré aux Patriarches de leur donner le pays [d'Israël] mais qu'ils n'avaient rien reçu de leur vivant. Cela nous apprend que si un fils hérite de bienfaits dans ce monde même si son père est déjà mort, le père en est heureux dans le monde futur comme s'il en avait lui-même bénéficié.
A l'inverse, il en est de même lorsque les souffrances s'abattent dans le monde. Dans le monde futur, le père souffre des tourments que son fils endure ici-bas.
La Torah dit donc : "de donner à vos pères Avraham, Its'hak et Yaakov, et à leurs descendants après eux" = si les enfants obtiennent quelque chose, c'est exactement comme si leur père l'avait obtenu.
[Méam Loez - Dévarim 1,8].

Torah & nécessité de faire des efforts pour l’acquérir

+ Torah & nécessité de faire des efforts pour l'acquérir (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> L'objectif de chaque mitsva est de sanctifier l'individu, l'affiner, le préparer à être un ustensile pour recevoir le but de la création : se délecter d'Hachem.
Dans le texte de la bénédiction des mitsvot nos Sages ont instauré : "qui nous a sanctifiés par Ses mitsvot" (acher kidéchanou bémitsvotav), parce que l'objectif est de sanctifier et d'affiner l'homme.

En vérité, un juif qui étudie la Torah et applique les mitsvot convenablement, cela se reconnaît sur lui. Il se dévoile en lui des traits délicats de noblesse ...

La Torah affine à ce point ceux qui l'étudient qu'elle transforme même leur apparence extérieure, comme ont dit nos Sages (guémara 'Haguiga 12b) : "Celui qui s'affaire de la Torah la nuit, Hachem tire sur lui un fil de grâce le jour".
[...]

Un juif qui s'investit et se donne de la peine pour étudier la Torah, on ne l'appelle pas "un étudiant en Torah", mais sa vraie dénomination est un "fils de la Torah (ben Torah)". Pourquoi cela?

J'ai eu une belle idée. Chaque fils reçoit quelques traits de son père, de sa nature et de ses traits de caractère, et ainsi un homme qui étudie la Torah, il ne lui suffit pas d'avoir des connaissances en Torah (on le nommerait un "connaisseur en Torah") mais il doit être un "fils de la Torah" (ben Torah), un homme dont toute l'essence provient de la Torah, elle désigne toute sa personnalité.

Si on ne voit pas sur un individu la nature, les mesures, la sainteté, la noblesse et la finesse de la Torah, il n'est pas un ben Torah.
Un vrai ben Torah qui a mérité de recevoir la Torah, ça se reconnaît dans sa personnalité, son comportement, ses traits de caractère et la sainteté, qui entourent ses actes.
[...]

"Que doit faire l'homme pour être sauvé des souffrances de l'époque du machia'h? S'affairer dans la Torah" (guémara Sanhédrin 98b).
Il est écrit "s'affairer", mais pas "étudier", c'est-à-dire il faut que ce soit sa principale occupation.

Lorsque la Torah n'est pas la principale occupation de l'homme, et qu'il l'étudie avec laxisme, pour être acquitté de son obligation de l'étudier, son étude n'a pas d'avenir, de valeur, et tout sera vite oublié.
Il faut canaliser toutes ses forces, afin d'atteindre le niveau de "se tuer pour elle", pour mériter que la Torah s'intègre à soi. Et grâce à ça, il sera sauvé des souffrances de l'époque de machia'h.
[...]

Dans toutes nos sources, lorsqu'on traite de l'étude de la Torah, il n'est pas écrit : "étudiez la Torah", mais "donnez-vous de la peine en étudiant la Torah".
Par exemple : "Si vous vous conduisez selon mes lois" (Bé'houkotaï 26,3), Rachi explique : "Donnez-vous de la peine dans l'étude de la Torah!"
Egalement : "Bien heureux celui qui se donne de la peine en étudiant la Torah" (Yalkout Chimoni Iyov 928).

Quelle est la raison pour laquelle il n'est pas écrit "que vous étudiez" mais "que vous vous donniez de la peine"?
La raison est que l'étude de la Torah est extrêmement difficile. Celui qui veut étudier la Torah, le mauvais penchant fera tout pour qu'il ne puisse pas le faire.
Il sera, que D. nous en préserve, malade, et lorsqu'elle guérira, la voiture tombera en panne, et ainsi de suite ...
C'est la raison pour laquelle il est écrit "donnez-vous de la peine", car l'étude de la Torah doit se faire avec dévouement. En effet, depuis le don de la Torah jusqu'à aujourd'hui, il n'y a jamais eu un seul grand sage qui ne se soit pas donné de la peine pour l'étudier.
[...]

"Rabbi Yéhouda a dit, bien heureux celui qui se donne de la peine pour la Torah et procure de la satisfaction à son Créateur" (Yalkout Chimoni Iyov 928).

Rabbi Yéhouda n'a pas dit "bien heureux celui qui étudie la Torah" mais "bien heureux celui qui se donne de la peine pour la Torah". Pourquoi?
La réponse est contenue dans la 2e partie des propos de rabbi Yéhouda : "il procure de la satisfaction à son Créateur".
Rabbi Yéhouda a voulu nous enseigner ainsi que même celui qui se donne de la peine pour la Torah peut irriter son Créateur, s'il est coléreux, a des passions, ...
Et en effet, "bien heureux celui qui se donne de la peine pour la Torah et procure de la satisfaction à son Créateur", bien heureux celui qui mérite de faire les 2 choses ensemble : il se donne de la peine pour la Torah, et il procure aussi de la satisfaction à son Créateur, car les 2 sont liés.
[...]

La paracha du don de la Torah ne s'appelle pas par son nom, mais il y a : paracha Yitro.
Pourquoi? Parce que Yitro s'est distingué par son amour pour la Torah.

Yitro était un homme âgé très riche, il ne manquait de rien, et malgré tout, il est venu se mettre à l'abri sous les ailes de la Présence divine, et il a même converti toute sa famille.
Le peuple d'Israël a voulu le gratifier et l'honorer, et lorsqu'ils ont partagé la terre d'Israël, ils ont voulu lui donner la ville de Yéricho, la ville des dattes, parmi les plus belles montagnes du monde.
Yitro leur a dit : "Je ne suis pas venu de Midiyan pour recevoir un bel héritage, je n'y manquais rien, je désire étudier la Torah".
Ils lui ont dit :"Ici il n'y a pas de Torah, si tu désires l'étudier, rends-toi dans la désert de Yéhouda chez Antinel ben Kénaz".
Yitro est parti avec ses enfants dans le désert de Yéhouda, nos Sages (Psikta Zoutra) disent qu'ils se sont assis à la porte du beit hamidrach sans rien comprendre. Ils se donnaient énormément de peine pour étudier, au point d'avoir mérité d'occuper des sièges au Sanhédrin à l'entrée du Temple de Jérusalem.
[...]

Selon la guémara (Shabbath 88) : "Ceux qui la prennent par la droite (la Torah), c'est une potion de vie, et ceux qui la prennent par la gauche, c'est un poison".
Rachi explique : "Ceux qui s'y affairent de toutes leurs forces et sont occupés à en connaître les secrets, comme un homme qui se sert de sa main droite, qui est la principale".

Nous en concluons que ceux qui la prennent par la gauche sont certes affairés dans la Torah, mais que ce n'est pas l'essentiel pour eux.
Comme la main gauche qui est la plus faible des deux, elle n'est pas la principale.
Et l'homme, pour qui l'étude de la Torah n'est pas l'essentiel, Rava dit que c'est un poison. C'est ainsi qu'est l'étude de la Torah, il n'y a pas 2 chemins, soit on se donne de la peine pour étudier la Torah, soit c'est un poison.
[...]

Le roi Salomon dit : "C'est pour lui-même que travaille le laborieux" (Michlé 16,26), et la guémara (Sanhédrin 99b) commente : si l'individu se donne de la peine pour la Torah, la Torah se donnera de la peine pour lui : il la comprendra.
Rabbi Sim'ha Zissel de Kelm demande : dans ce cas, sur quoi l'homme reçoit-il une récompense? Sur la grandeur de son accomplissement dans la Torah?
Il ne reçoit pas de récompense à ce sujet puisque ce qu'il a accompli lui vient de la Torah qui s'est donnée de la peine pour lui.

Cependant, rabbi Sim'ha Zissel dit : la récompense est uniquement due au labeur, mais pas sur la Torah. Celle-ci appartient à Hachem. Celui qui a mérité d'avoir des connaissances ne mérite pas de récompense pour autant. L'étudiant reçoit une récompense, uniquement sur le labeur, la fatigue, le dévouement et le sacrifice.
[...]

Selon la halakha, un homme qui a mangé le matin et recommence le soir, il est clairement obligé de faire les bénédictions une nouvelle fois le soir.
Et, s'il va manger après son petit déjeuner dans un autre lieu même une heure plus tard, il doit de nouveau bénir.

En contrepartie, pour l'étude de la Torah nous ne bénissons que le matin : "Bénis sois-Tu Hachem ... qui donne la Torah", même si on étudie de nouveau une ou deux heures après, on n'a pas besoin de bénir une nouvelle fois.
Egalement durant le jour, l'après-midi et même le soir, même si entre 2 séances on était occupé à autre chose, comme manger, se reposer, .. Lorsqu'on revient étudier, on n'a pas besoin de répéter la bénédiction de la Torah.

Pourquoi? Quelle est la différence entre la bénédiction pour la nourriture et celle pour l'étude de la Torah?

C'est simple : il est permis et possible de s'arrêter de se nourrir, mais en ce qui concerne l'étude de la Torah, il est interdit de s'arrêter. Il est interdit de détourner sa pensée de la sainte Torah même un seul instant.
En effet, même lorsqu'un homme s'arrête pour manger, c'est la continuation de l'étude et pas une interruption.
Il mange pour avoir la force d'étudier ensuite la Torah. Il s'habille pour pouvoir étudier la Torah, il se marie pour pouvoir étudier la Torah, tout est réalisé en faveur de la Torah.
C'est pour cela que nous ne bénissons pas à chaque nouvelle étude de la Torah, selon le commentaire de Tossefot (guémara Béra'hot 11b) : "De l'étude de la Torah, aucun ne détourne sa pensée, car l'homme a l'obligation d'étudier à chaque instant, selon le verset : "tu la méditeras jour et nuit". C'est comme s'il était assis toute la journée sans interruption."
[...]

C'est une règle qu'on doit se lever devant un érudit en Torah, pour honorer la Torah qu'il a étudiée.
Nous apprenons de la guémara (Nida 30b) qu'un ange enseigne toute la Torah au bébé qui se trouve dans le ventre de sa mère. Lorsqu'il vient au monde, l'ange met son doigt sur sa bouche et lui fait oublier toute la Torah qu'il a apprise.
Ainsi, pourquoi ne nous levons-nous pas lorsqu'une femme enceinte entre dans une pièce?

C'est parce que le bébé n'a pas étudié de lui-même la Torah en se donnant de la peine, mais l'ange la lui a enseignée.
Sur une telle Torah qui n'a pas été acquise par des efforts, il n'y a aucune obligation d'honorer, et ainsi on ne se lève pas devant sa mère.
La règle de se lever devant un érudit en Torah n'a été prescrite que pour celui qui l'a acquise en se donnant de la peine, pas pour celui qui l'a reçue gratuitement, en cadeau.
[...]

[Se donner de la peine pour la Torah = la condition pour la recevoir]

Lorsqu'un homme prend sur lui le joug de la Torah, avec comme but de s'élever et de réussir dans l'étude, pour remplir son rôle dans ce monde et procurer de la satisfaction à notre Créateur, il doit savoir que la première et principale condition sans laquelle on ne peut recevoir la Torah c'est de se donner de la peine pour l'étudier, s'engager à l'étudier en fournissant le maximum d'efforts.
[...]

Hachem a choisi la plus petite montagne pour donner la Torah au peuple d'Israël.
Pourquoi une petite montagne plutôt qu'une plaine?

Il fallait une montagne (le mont Sinaï). Car pour recevoir la Torah, un homme est obligé de s'accrocher, de s'élever.
On ne donne pas la Torah sur une plaine. On ne peut pas mériter la Torah sans dévouement, sans sacrifice, sans ascension ni élévation.

Celui qui désire s'attacher à la Présence Divine et mériter la vie du monde futur, une vie éternelle, est obligé de s'accrocher [déployer des efforts], d'escalader la montagne, subir des ennuis et supporter des épreuves, subir des difficultés naturelles que le mauvais penchant met sur sa route pour l'empêcher de se rapprocher d'Hachem.
[...]

"Partis de Réfidim, ils entrèrent dans le désert de Sinaï et y campèrent" (Yitro 19,1-2)

Ne savons-nous pas qu'ils étaient dans le désert à ce moment-là? Pour quelle raison la Torah précise-t-elle que les Bné Israël sont venus dans le désert de Sinaï après être partis de Réfidim?

Parce que c'est la façon de la recevoir. Quelle est la particularité du désert? On est complètement déconnecté de tous les sujets de ce monde, il n'y a rien d'autre que la terre et le ciel.
Réfidim rappelle le manque d'ardeur (nonchalance), "partis de Réfidim", ils se sont éloignés de la nonchalance qu'ils avaient là-bas. Telle était la préparation des Bné Israël pour recevoir la Torah, se déconnecter de toutes les vanités de ce monde et s'éloigner de la nonchalance.
C'était le moyen, la raison et la condition qui ont permis de faire descendre la Présence Divine et la réception de la Torah.

La Maharal écrit que le don de la Torah n'est pas un événement uniquement destiné à son époque, mais pour l'éternité. Car par le dévouement pour l'étude de la Torah, on peut mériter de recevoir la Torah tous les jours.
[il faut se faire un désert = se déconnecter complètement pour être 100% disponible pour la Torah, il faut "partir de Réfidim" = y investir toute nos forces ; et "camper" = dédier des moments réguliers à l'étude.]
[...]

"Les paroles de Torah ne subsistent que par celui qui se tue pour elle" (guémara 63b) ...
Quel est le sens de qui se tue?
Un homme qui n'a aucun lien avec ce monde, aucune connexion (lorsqu'il étudie la Torah, il éteint son téléphone portable, il ne parle pas de sujets profanes, il se plonge entièrement dans l'étude en se coupant du monde extérieur durant son temps d'études) ...

Si le mauvais penchant était persuadé que l'étude de la Torah est pour toi une question de vie ou de mort, il ne te dérangerait pas.
Si Hachem voit que l'étude de la Torah est pour toi une question de vie ou de mort, Il ne t'en déconnectera pas, mais Il te donnera : "Ouvre largement ta bouche et Je la remplirai" (Téhilim 81,11) : "il s'agit de paroles de Torah" (guémara Béra'hot 50a).

La Torah dit : "En effet, où est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles, comme Hachem, notre D., l'est pour nous toutes les fois que nous l'invoquons?"
Le Ibn Ezra demande : quel est le sens de "toutes les fois que nous l'invoquons"?
Il répond ainsi : si un homme invoque et prie pour s'élever spirituellement, Hachem répond toujours, "toutes les fois que nous l'invoquons".
[...]

"Au commencement, D. créa le ciel et la terre", et Rachi explique : "Au commencement : le monde a été créé pour la Torah qui est appelée Réchit, comme le verset "le commencement de Sa voie" (Michlé 8,22).
Hachem a créé le ciel et la terre pour la Torah! Pas pour se marier, ni pour avoir des enfants ou pour travailler. C'est un commandement mais non pas un but.
Le but est "béréchit" (au commencement), étudier d'abord la sainte Torah.
Il ne faut pas oublier la sainte Torah.
[...]

La Torah n'est donnée qu'à celui qui a des bonnes manières.
"Tout coeur hautain est en horreur à Hachem" (Michlé 16,5), un homme qui se conduit avec orgueil ne méritera pas de porter la couronne de la Torah, son étude n'a aucune valeur.
Pour que la Torah subsiste, on doit avoir des bonnes manières, et on doit également être prêt au renoncement de temps à autre.
[...]

Un jour, une communauté a intronisé un séfer Torah. Parmi les membres de la communauté, certains ne respectent pas le Shabbath, ils n'appliquent pas la majorité des mitsvot écrites dans la Torah, et ils dansent et chantent autour du séfer Torah, avec joie et enthousiasme.

Je leur ai dit : pauvre Torah, elle ne veut pas que vous la mettiez dans une armoire fermée à double tours et que vous l'embrassiez de loin. La Torah veut être à l'intérieur de votre maison, dans la cuisine, le salon, votre chambre à coucher, en vous, pas dans l'armoire.
La Torah n'est pas un habit que l'on range dans l'armoire, elle est éternelle, une Torah de vie ...

Lorsque nous (les juifs) avons reçu la Torah, Hachem a dit : "En ce jour, tu es devenus le peuple!"
Avec la Torah il y a un peuple, sans Torah il n'y a pas de peuple, et selon rabbénou Saadia Gaon : "Notre peuple n'est un peuple uniquement lorsqu'il se trouve dans la Torah" ...

Puisque Hachem nous a mariés avec la Torah, si un homme n'étudie pas la Torah, la jeune mariée va se plaindre auprès de son père, Hachem : "Avec qui m'as-tu mariée? Mon mari n'est jamais à la maison, il ne m'adresse jamais la parole!" ...

Rabbi Chimon ben Lakich a dit : "celui qui prononce des paroles de Torah, qui ne sont pas exquises à ceux qui les entendent, comme est chère une nouvelle mariée à son époux, il aurait été préférable qu'il ne les prononce pas. Car lorsque Hachem a donné la Torah à Israël, elle leur était aussi chère qu'une jeune épouse pour son époux" (midrach Chémot rabba 41,5).
[...]

La guémara (Béra'hot 17a) demande : "Par quoi les femmes méritent-elles?" Par quoi les femmes mériteront elles la résurrection des morts?

Je ne comprends pas. Les femmes appliquent de nombreuses mitsvot, parmi elles des mitsvot qui leur sont uniquement destinées, et voilà que soudainement, la guémara demande avec innocence par quoi les femmes mériteront la résurrection des morts. Que s'est-il passé, où sont passées toutes leurs mitsvot?

Il est vrai que pour chaque mitsva on reçoit une récompense, mais un mot d'étude de la Torah vaut l'éternité, sa valeur est comparable à toutes les 613 mitsvot.

C'est pourquoi la guémara demande : un homme qui étudie la Torah reçoit un salaire sans fin sur son étude, mais les femmes qui n'étudient pas la Torah, comment vont-elles mériter le salaire de l'étude de la Torah?

A quoi la guémara répond : par le fait d'envoyer leur mari et leurs enfants étudier la Torah, elles reçoivent une part de leurs études, et par cela, elles méritent la récompense de l'étude de la Torah.

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-> La guémara (Méguila 3) enseigne :
"Le Targoum (la traduction) des Névi'im a été enseignée par Yonathan ben Ouziel ... et la terre d'Israël a tremblé [sur une superfice] de 400 parsa sur 400 parsa.
Une voix divine (bat kol) a annoncé : "Qui a révélé mes secrets?"
Yonathan ben Ouziel s'est levé et a dit : "Je révèle les secrets. Et Tu sais que je ne le fais pas pour mon honneur ou celui de ma famille. J'ai traduit les Névi'im pour Ton honneur, afin qu'il n'y ait pas beaucoup de désaccords (makhlokét) en Israël"."

-> Les Tossefot Rid demande : pourquoi la terre d'Israël a-t-elle tremblée sur une distance de 400 parsa lorsque Yonathan ben Ouziel a traduit les Prophètes (Névi'im)?
N'est-ce pas le but de la Torah que les gens en viennent à la comprendre? Qu'a-t-il fait de mal?

Les Tossefot Rid explique que Yonathan ben Ouziel a rendu l'étude de la Torah facile.
Maintenant, lorsque quelqu'un veut comprendre un verset dans les Prophètes, il n'a qu'à regarder le Targoum, et en comprendre l'explication.
Il n'aura pas besoin de travailler durement pour en comprendre son sens. Or, cela n'est pas la façon dont la Torah doit être étudiée. Il doit y avoir un composant d'efforts avant qu'on puisse véritablement la comprendre. Cela ne doit pas devenir de la facilité.

-> Rachi (Yitro 19,5) écrit : "Si vous l’acceptez dès maintenant [d'étudier et d'observer la Torah], cela vous sera agréable ensuite, car tous les débuts sont difficiles".

[le yétser ara nous fait croire que puisque nous devons fournir de gros efforts pour étudier la Torah, alors c'est qu'elle n'est pas faite pour nous (c'est pour nos Sages!).
Mais au contraire, l'effort est le moyen par lequel on doit l'acquérir, et chaque effort est très précieux aux yeux d'Hachem (en fonction de l'effort est la récompense!)]

"Le fils est le pied du père"
[béra kar'a déavouha - guémara Sanhédrin 104a]

-> Le Pélé Yoets (Erekh kivoud av vaem) écrit :
Le principal respect des parents est celui qu'on leur témoigne après leur mort et tout ce que l'on peut faire pour leur donner satisfaction doit être fait.
On ne doit pas les oublier, comme c'est le cas de beaucoup de gens simples du peuple qui ne se rappellent de leurs parents que le jour anniversaire de leur mort, en récitant le kaddich, en donnant un peut d'argent et en étudiant un peu de Torah ...

Il est recommandé qu'un fils ait toute sa vie l'image de son père gravée dans son esprit, en s'imaginant comme si son père criait amèrement au milieu de flammes en lui disant : "Mon fils chéri, aie pitié, aie pitié, sauve mon âme du glaive, ma vie de la rage du chien!"
Même s'il pense que son père est un véritable tsadik et que son âme repose en paix, le fils doit s'imaginer comme s'il lui apportait de bons plats comme les aime son père.

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-> Le rav 'Haïm Zonnenfeld enseigne :
Il est évident que le fait de penser à chaque fois que l'on fait une bonne action qu'elle soit dédiée pour l'élévation de l'âme de nos parents, ne diminue en rien la mitsva, car c'est la Torah même qui ordonne la mitsva d'honorer les parents, et donc tout n'est que satisfaction devant Hachem car c'est Lui qui nous demande d'accomplir cette mitsva.

-> Le Rambam (commentaire sur Pirké Avot 4,8) dit : "Après la mort, il n'y a ni complément ni rajout, et dans l'état de spiritualité avec lequel l'homme quitte ce monde il demeurera ainsi pour l'éternité".

=> On voit de là qu'une personne morte ne peut bouger que grâce à ses enfants, ses élèves, qui sont alors : "le pied du père".
Il en découle que chacune de nos pensées, de nos actions, ... qui sont en accord avec la volonté de D., viennent élever l'âme de nos parents décédés, ce qui leur permet de continuer à évoluer spirituellement, et qui sont des "bons plats comme les aime son père".
[à l'inverse par nos mauvaises actions, on peut les impacter négativement, que D. nous en préserve!]

==> Chaque mitsva devient ainsi une occasion d'honorer ses parents, en leur envoyant à chaque fois des cadeaux de grandes valeurs dans le monde futur (nos mitsvot), et ce au-delà du fait de faire la volonté d'Hachem.

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Le jugement de l'homme dans le ciel est influencé au plus haut point par les actions de ses enfants dans ce monde. Un fils tsadik a la possibilité d'annuler de graves accusations à l'encontre de son père et de lui être utile.

La guémara nous enseigne que même si le père était un grand tsadik, si son fils transgresse le Shabbath, le père en est puni très sévèrement.

Une femme vint me rendre visite et me raconta que son père était décédé depuis plusieurs années. Il est venu à sa grande surprise la voir plusieurs fois en rêve et lui a dit : "Ma fille, je souffre dans le guéhinam à cause de toi, chaque fois que tu empruntes ta voiture le Shabbath, on me jette du paradis. Sois miséricordieuse envers moi, repens toi entièrement, fais téchouva" ...

[Egalement une fois,] Lors d'un séminaire, une dame s'est levée en pleurs et a raconté que sa mère était venue en rêve chez elle et sa sœur, se plaignant qu'elle souffrait dans le guéhinam du fait que tous ses enfants profanaient le Shabbath.
[...]

Le rav Eliyahou Lopian dit :
En son temps, un tsadik méritera le gan eden, mais sa descendance dans les générations suivantes peut lui détériorer son statut, D. nous en préserve, en profanant le Shabbath ...
On ouvre de nouveaux dans les Cieux son dossier et on vérifie si ce n'est pas ses actes qui auraient provoqué cette situation.
Dans l'affirmative, on le transfère immédiatement dans le guéhinam ...

C'est ce que nous disons dans la prière : "Les livres des vivants et des disparus s'ouvrent devant Toi".
Nous comprenons pourquoi les livres des vivants sont ouverts chaque années devant D., mais en ce qui concerne ceux des disparus, quelle en est la raison? Leur jugement après leur décès n'a-t-il pas été suffisant? Peut-être pourraient-ils encore fauter?

Il se pourrait que du fait d'un acte de 200 ans en arrière, la descendance de cet homme ait dévié. Il n'y avait aucune raison de l'accuser jusqu'à présent, puisque l'acte n'était pas interdit, mais les conséquences prouvent qu'il est responsable.

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+ Le Yahrzeit :

-> La coutume d'origine, apportée par le Choul'han Aroukh, était de jeûner le jour du yahrzeit de ses parents.
Le Lévouch (Atérét Zahav) discute de la raison de cette coutume : un enfant jeûne à la date de décès de ses parents, car c'est un mauvais mazal pour lui et il doit se repentir.
C'est un jour qui requiert une protection supplémentaire, puisque c'est un moment de danger, pour lui et sa famille.

Négliger l’étude de la Torah

+ Négliger l'étude de la Torah (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> Un jour, rabbi Israël Salanter arriva au beit hamidrach avec un seau contenant un poisson vivant.
Les élèves n'en saisissaient pas la raison, peut-être voulait-il leur enseigner la recette du guefil tefich? ...

Rabbi Salanter mit le poisson sur le pupitre, l'abattit et l'éventra. Personne ne comprenait l'intention du rav.
Rabbi Salanter leur dit : "Vous avez vu ce qui est arrivé au poisson. Il y a un instant, il était encore vivant, et maintenant, je l'ai éventré et il est mort.
On fera exactement ainsi à celui qui n'étudie pas la Torah, selon les propos de nos Sages (guémara Pessa'him 49b) : "Il est permis d'éventrer un ignorant le jour de Kippour qui tombe Shabbath".
Il leur a concrètement montré ce que l'on ferait à un membre du peuple d'Israël qui n'étudie pas la Torah.
Toutes nos connaissances sont inutiles. Nous savons qu'il y aura le jour du jugement, nous entendons des nouvelles d'attentats, on voit des malades et des blessés, mais ces connaissances ne vous contraignent pas, notre cœur est de pierre.
Rabbi Salanter vient nous l'illustrer de cette façon : celui qui n'étudie pas, sa fin sera dure et amère!
[...]

"Celui qui cesse son étude de la Torah pour parler de généralités, on le nourrit de braises ardentes" (guémara 'Haguiga 12b).
Y croyons-nous vraiment?

Rabbi Yérou'ham Levovitz (Héver Maamarim) écrit que nous croyons plus en un pharmacien non juif qu'en nos sages. Pourquoi?
Cela est très simple : si le pharmacien écrit sur la boîte d'un médicament qu'il s'agit d'un poison, personne ne s'aventurera à le prendre.
Par contre quand nous cessons notre étude, nous ne prenons pas en compte les propos de nos Sages : "Celui qui cesse son étude de la Torah, on le nourrit de braise ardente".
[...]

Un homme ne se mettrait-il pas en colère si on lui déchirait sa chemise? ...
Et qu'en est-il de sa Torah qui est en lambeaux? Au milieu de l'étude il sort et rentre ... Il en fait des lambeaux. Se met-il en colère à ce sujet? ...

Nous n'avons aucun instrument de mesure adéquat pour réellement évaluer la valeur de la Torah.
"Malheur à ceux qui méprisent la Torah" (midrach Chémot rabba 41,7).
[...]

La michna (Pirké Avot 4,12) dit : "Si tu commences à négliger l'étude de la Torah, tu te retrouveras chaque fois avec de nouveaux empêchements", et les Richonim ont expliqué qu'on envoie à l'homme des ennuis et des tourments qui lui feront négliger l'étude de la Torah.
Comme il n'avait pas de bonne raison pour ne pas étudier, alors on lui a envoyé de nouveaux empêchements qui justifieront son comportement.
[...]

Nos Sages (guémara 'Haguiga 5b) disent que celui pour qui Hachem pleure est celui qui pourrait s'affairer à la Torah mais ne le fait pas.

Expliquons :
Hachem donne à l'homme de bons outils pour apprendre la sainte Torah et s'attacher à l'arbre de la vie, mais celui-ci n'utilise pas les outils qu'il a reçus, il n'étudie pas.
Quel est le sens de pleurer?
C'est la souffrance de la Gloire divine, la souffrance qu'il y a dans les mondes célestes, sur la destruction engendrée par le fait qu'un homme pourrait étudier la Torah et ne le fait pas.

La prière

+ La prière (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> Un juif s'est un jour plaint à moi : "J'ai prié de nombreuses fois. Pourquoi Hachem n'a-t-il pas entendu ma prière?"
Je lui ai répondu : "C'est très simple, parce que toi aussi tu n'as pas entendu ta prière ... Tu as sorti des mots de la bouche sans réfléchir à ce que tu disais, comme un magnétophone qui lit une cassette ...

La prière, c'est parler face à la Gloire divine.
Nous devons réfléchir à ce que nous disons et être conscients de ce que nous engendrons (on construit des mondes spirituels en priant, un manque de prise de conscience risque de nous entraîner à détériorer cette situation et l'inverser) durant notre prière.
[...]

Lorsque nous nous tenons et parlons avec le Créateur du monde, nous devons nous rappeler que nous nous trouvons à une importante entrevue, avec le Roi, le Roi des rois, qui nous a offert le mérite de nous adresser à Lui comme un fils à son père.
Exploitons l'occasion et souvenons-nous que chaque mot est gravé pour l'éternité face au Créateur du monde.
[...]

Nos Sages (guémara Béra'hot 26b) ont dit : "Les prières ont été instituées par les Patriarches : Avraham a institué la prière du matin (cha'harit), Its'hak a institué la prière de l'après-midi (min'ha), Yaakov a institué la prière du soir (arvit)".

On comprendra par une allégorie le sens profond de leurs paroles :
Quand on veut percer un trou dans un mur en béton armé, c'est très difficile. Il faut beaucoup d'efforts pour percer un petit trou, et si on veut faire passer un tuyau de 10 centimètres de diamètre sur un demi mètre de longueur, il semble qu'il faudra percer durant plusieurs mois.
Mais si le tuyau est déjà percé et le tuyau est présent, mais qu'avec le temps, il s'est bouché avec de la poussière et des détritus, lorsqu'on vient percer à l'intérieur, c'est un jeu d'enfant, car on a seulement besoin d'en retirer les détritus.
C'est un principe clair : lorsque c'est facile, c'est qu'il y avait déjà un trou.

Une cloison en acier se tient entre nous et Hachem "mais vos méfaits ont mis une barrière entre vous et votre D." (Yéchayahou 59,2), et de plus, nos prières ressemblent plutôt à une perceuse en plastique ...
Combien faudra-t-il donc "percer" pour arriver au Trône divin, pour faire en sorte que notre prière soit agrée par Hachem?

Ce "travail" a déjà été réalisé réalisé par nos saints Patriarches (Avot) à notre avantage.
Notre Patriarche Avraham a institué la prière du matin, Its'hak a institué la prière de l'après-midi et Yaakov la prière du soir.
Ils ont percé "un trou" dans la cloison en acier qui nous sépare d'Hachem, et ce trou existe et se tient pour l'éternité.
Bien qu'un peu de poussière et de détritus de fautes et de péchés se soient accumulés, il sera cependant plus facile avec notre "perceuse en plastique" de percer, d'introduire nos prières, auprès du Créateur du monde.
[...]

La prière est notre véritable force. Rien qu'en entendant nos plaintes, Hachem nous délivrera.
Ni les avions, ni les tanks, ni les missiles et ni les satellites ne sont en mesure de nous procurer la victoire contre nos ennemis.
C'est uniquement par l'arme de la prière dont nous avons hérité de nos Patriarches.

Notre Patriarche Yaakov a dit : "à l'aide de mon épée et de mon arc" (Vayé'hi 48,22).
L'épée et l'arc sont des armes ordinaires (conventionnelles), et selon le verset, Yaakov s'en est servi.
Mais Onkelos traduit : "Par ma prière et ma demande". Pourquoi?
Si Yaakov a prié en réalité, pourquoi la Torah a écrit "à l'aide de mon épée et de mon arc", et si la traduction a raison, pourquoi la Torah ne l'a-t-elle pas rapportée ainsi?

C'est pour nous montrer ce qu'est, en réalité, la force de la prière.
Yaakov a remporté la victoire par la force de la prière. Il la nomme "mon épée et mon arc", puisque son épée et son arc sont en réalité ses prières.
Comment notre Patriarche Avraham a-t-il vaincu 4 rois? Est-ce la terre qui s'est transformée en flèches, qui lui a procuré la victoire?
Si nous estimons que notre prière n'est pas utile contre nos ennemis, c'est du fait que notre prière n'est pas convenable, mais il est clair que si nous remplissons nos obligations dans la prière, nous vaincrons.
Nous constatons que la véritable sagesse n'est pas l'armement à notre disposition, mais la prière, selon l'explication de Rachi dans notre verset : "Par mon épée et par mon arc (par mes armes spirituelles, à savoir) ma sagesse et ma prière."
[...]

La guémara (Béra'hot 63a) écrit la raison pour laquelle une prière n'est pas entendue : "Rabbi Tavi a dit, rabbi Yochiya a dit : celui qui s'affaiblit dans la Torah, il n'a pas de force pour faire face au jour de la détresse."
Comme il accomplit les mitsvot faiblement, lorsqu'il aura besoin d'Hachem, on lui répondra faiblement.
Si un homme sert Hachem avec vivacité, rapidement, lorsqu'il a besoin d'Hachem, on lui répond avec vivacité, rapidement.
Mais s'il est "pesant" [et nonchalance], que chaque chose lui prend des heures, lorsqu'il aura besoin d'Hachem et l'invoquera, on lui enverra des anges pesants à qui il faudra une très longue période pour présenter sa prière face à Hachem, au point qu'elle n'aura plus aucune utilité ...

Le service divin doit être accompli avec vivacité et enthousiasme, pas avec nonchalance, et lorsqu'arrive, à D. ne plaise, le jour de la détresse, on mérite d'être délivré et consolé des Cieux.
[...]

Le Gaon de Vilna (Adéret Eliyahou) écrit que Moché a fait 515 prières différentes, chacun avec une inspiration différente, une exaltation différente, avec un état d'âme et une vitalité différente.
Il est interdit que toutes les prières que nous prononçons durant notre existence se ressemblent l'une l'autre.
L'intention n'est évidemment pas dans le texte de la prière, mais que chaque prière soit prononcée avec des pleurs différents, un autre ressenti, avec de nouvelles inspirations.
Et lorsqu'on dit les mots avec l'intention du coeur, une abondance descend des Cieux, les portes s'ouvrent, et on aide l'homme à avoir de bonnes pensées durant la prière.
[...]

A la fin de la prière nous demandons à Hachem : "léma'an yé'halétsoun yédidé'ha" (afin que Tes bien-aimés échappent au danger). C'est-à-dire afin que tes bien-aimes (yédidé'ha) aillent bien, secours-nous.
Vous avez bien entendu? Nous sommes les bien-aimés d'Hachem! ...
Nous devons remercier Hachem de nous avoir choisi parmi les peuples, de nous avoir donné la possibilité de nous rapprocher de Lui, et Il nous nomme ainsi ses bien-aimés, ses amis ...

La prière est le plus haut niveau, ce qui rapproche l'homme de son Créateur.
Nous devons par conséquent, remercier Hachem, des milliers de fois par jour, de nous avoir donné la permission de nous adresser à Lui par la prière, parler avec Lui, comme un fils suppliant son père ...

Si nous savions combien on peut obtenir par la prière, quelle est la force de la prière, et ce que nous pouvons atteindre grâce à elle, tout notre intérêt pour cet élément du service divin serait complètement différent ...

"Ceux qui implorent, Hachem les entend, et Il les délivre de tous leurs tourments" (Téhilim 34,18).
Il faut implorer. Notre malheur est que nous n'implorons pas suffisamment.
Combien de désastres et de souffrances on peut éviter par une seule prière.

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-> Ailleurs, rabbi Nissim Yaguen enseigne :
La guémara (Makot 11a) raconte que Eliyahou haNavi se rendait tous les jours chez Yéhochoua ben Lévi. Et voilà qu'il ne vint pas 3 jours d'affilés. Pourquoi?

Un lion avait tué un homme à une distance de 12km du domicile de rabbi Yéhochoua. Le prophète Eliyahou était en colère contre rabbi Yéhochoua ben Lévi de ne pas avoir demandé dans sa prière de la miséricorde pour ceux de sa génération, afin que n'arrive pas une telle catastrophe.

Voilà une preuve que ce qui se passe dans la génération repose sur épaules de celui qui a la possibilité d'aider et d'assister.

[après notre mort, on nous montrera tout ce que les prières que nous n'avons pas faites auraient pu générer (ex: combien de personnes auraient pu guérir grâce à nous, se marier, être enceinte, faire téchouva, ...).
Le yétser ara nous pousse à la paresse, à dévaloriser l'impact phénoménal de nos prières.
D'ailleurs la guémara dit que la prière fait partie des choses qui sont au sommet du monde, et que nous devons sans cesse nous renforcer sur son importance.]