Aux délices de la Torah

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Tout vient d’Hachem

Lorsqu'une personne met de l'argent dans sa poche et se rend au marché, si elle croit pleinement que tout ce qu'elle achète est le résultat du décret d'Hachem et qu'Il lui donnera l'idée de ce qu'elle doit acheter et pour combien, alors tout ce qu'elle fera sera guidé par Hachem.
De même, si quelqu'un vend quelque chose, il doit croire que l'article qu'il choisit de vendre et le montant qu'il en obtient sont le résultat de l'inspiration divine. Si l'on pense ainsi, Hachem nous aidera.
[ rav Moché de Kobrin - rapporté par le rav Moché Midner (Kitvé Raman - ot 262) ]

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-> Nos Sages (guémara Nédarim 9) disent que "les réchaïm sont remplis de regrets".

-> Le Baal Shem Tov (cité dans le séfer HaBesht - paracha Eikev) demande pourquoi les personnes qui regrettent constamment les fautes qu'elles ont commises sont qualifiées de racha.
Nos Sages (Kidouchin 49b) disent que si quelqu'un épouse une femme à condition qu'il soit un tsadik et qu'il s'avère être un racha, le mariage reste valide parce qu'on suppose qu'il a pensé à faire téchouva dans son cœur.
Cela semble indiquer que celui qui regrette ses fautes est considéré comme un tsadik.

Le Baal Shem Tov répond que nos Sages ne veulent pas dire que les réchaïm regrettent leurs fautes. Ils regrettent plutôt leurs actes dans la matérialité.
Chaque personne devrait reconnaître que tout ce qui lui arrive est envoyé par Hachem et que c'est Lui qui contrôle ce qui se produit ou ne se produit pas. Par conséquent, il n'y a aucun sens pour une personne de regretter ses actions dans ce monde (hors avéra), car elle ne peut faire que ce qu'Hachem veut et lui permet de faire.
Si une personne a de tels regrets, c'est le signe qu'elle ne croit pas totalement en Hachem. Une telle personne est un racha.

Si une personne pense qu'en achetant ou en vendant un certain article, elle peut faire un bon profit pour elle-même, elle commet une grave erreur. On ne peut rien accomplir par soi-même.
Si Hachem veut qu'une personne fasse un profit, Il arrangera les choses en ce sens (ex: même la pensée qui passe dans notre tête provient de D.).
Si Hachem ne le veut pas, la personne ne pourra pas acheter ou vendre quoi que ce soit.

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-> Le Tséma'h Tsédek disait : "Dire (à postériori) : "Si seulement j'avais fait ça", c'est littéralement de l’hérésie (Kéfira)."

[à priori, on fait hichtadlout pour agir au mieux (ex: effort personnel, conseil d'autrui), et ensuite ce qui arrive c'est le décret du Ciel, pour notre bien ultime. ]

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-> Lorsqu'une personne a la foi en Hachem, elle se sent calme et confiante dans le fait que tout ce qui lui arrive est conforme au décret d'Hachem. Lorsqu'elle prend des décisions concernant ses activités dans le monde, elle se rend compte qu'Hachem place dans son cœur la sagesse nécessaire pour prendre la bonne décision.
Hachem place dans son cœur la sagesse nécessaire pour prendre la bonne décision. Elle jouit donc de la tranquillité d'esprit de ne jamais avoir à regretter une mauvaise décision.

Ceux qui manquent d'émouna peuvent s'inquiéter du fait qu'ils ont peut-être commis une erreur et que les choses se seraient mieux passées s'ils avaient agi différemment.
Le Baal Shem Tov explique ainsi l'enseignement de Chazal selon lequel "les réchaïm sont pleins de regrets". Cela ne signifie pas qu'ils regrettent leurs fautes.
S'ils avaient regretté leurs fautes, ils ne seraient plus considérés comme des réchaïm. Cela signifie plutôt que, puisqu'ils n'ont pas d'émouna, ils doivent toujours souffrir de regrets et d'indécision dans tout ce qu'ils font. Cela suffit pour qu'ils soient considérés comme "racha".
Ils ne croient pas que tous leurs actes et tous les événements de leur vie sont guidés par la Providence d'Hachem. C'est Hachem qui met dans nos cœurs les pensées qui nous poussent à prendre telle ou telle décision, afin de nous guider dans la voie qu'Il sait être la meilleure.
[Avant un choix, on fait de notre mieux, mais ensuite ] même s'il semble que nous ayons pris la mauvaise décision, il n'y a pas lieu de s'affliger. Tout vient d'Hachem et tout est pour le mieux. Ceux qui ne reconnaissent pas la main guidante d'Hachem éprouvent de terribles regrets chaque fois que leurs plans tournent mal.
A l'inverse, ceux qui ont l'émouna jouissent de la tranquillité d'esprit quoi qu'il arrive.

-> "Souvenez-vous que c'est Lui qui vous donne la force de réussir" (Ekev 8,18).
Onkelos traduit ce verset par : "C'est Lui (Hachem) qui te donne l'idée d'acheter des biens".
[c'est Hachem qui fait qu'on aura telle idée/réflexion à telle moment. Il en est de même dans tous les détails de notre vie, rien ne peut se passer sans qu'Hachem ne le permette. ]

-> Le libre arbitre de l'homme se limite au choix entre le bien et le mal (on a une obligation de faire la hichtadlout nécessaire). Dans tous les domaines, il est guidé par Hachem, comme nous l'enseignent nos Sages : "Tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel" (guémara Béra'hot 33b).

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-> Peu de temps après son mariage, le Yisma'h Moché était très pauvre. Un jour, il se mit à penser que s'il avait 2 000 pièces d'or, cela suffirait pour ouvrir un commerce et payer quelqu'un pour le gérer, et il pourrait continuer à étudier toute la journée en toute tranquillité.

Après ces pensées, il s'assoupit. Alors qu'il était à moitié endormi, il vit une image du Arizal, qui lui dit : "Jeune homme, penses-tu que si tu avais 2 000 pièces d'or, tu n'aurais pas besoin de demander de l'aide à Hachem?"

[un être humain n'aime pas l'idée d'être dépendant, redevable, d'où la tendance (plus ou moins consciente) de dire à Hachem qu'on peut se débrouiller tout seul.
Cependant, la réalité est que nous serons toujours constamment dépendant à 100 % d'Hachem (ex: sans Lui, on s'écroule à la seconde sans vie, que D. préserve). ]

Mitsvot – L’incroyable impact de tout juif au Ciel

+++ Mitsvot - L'incroyable impact de tout juif au Ciel :

"Il rêva, et voici qu'une échelle était dressée sur le sol, et son sommet atteignait le ciel ; et voici que des anges de D. montaient et descendaient sur cette échelle" (Vayétsé 28,12)

-> Le midrach (Béréchit rabba 68,12) dit que les anges dansaient sur l'échelle.

-> Le 'Hidouché haRim écrit que nous pouvons en tirer la leçon que les actions d'un juif dans ce monde peuvent avoir un effet considérable, même dans les mondes supérieurs, au point que même les anges célestes dansent de joie lorsque le peuple juif s'engage en faisant de bonnes actions et une avodat Hachem.

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[ d'une certaine façon, après avoir fait une mitsva (utilisant notre libre arbitre à bon escient, à la différence des anges qui n'ont pas vraiment de libre arbitre), nous pouvons imaginer les anges célestes ('spectateurs') qui montent au Ciel dire à Hachem à quel point Son enfant adoré agit avec grandeur, ce qui procure une joie et fierté énorme à Hachem, et ensuite, les anges redescendent et ils dansent de joie.
Hachem nous demande de faire Ses mitsvot avec joie. Ainsi, chaque mitsva peut procurer une joie d'Hachem, des anges, de nous-même, ... (éventuellement aussi l'âmes de nos ancêtres qui s'élèvent au Ciel grâce à cela, l'âme de chaque juif qui profite des bonnes actions des autres juifs).

Alors que toutes les nations sont enfoncées dans du vide, les juifs ont un impact aussi phénoménal dans tous les mondes. Nous n'aurons pleinement conscience de cela qu'après notre mort dans le monde de Vérité. Quel honneur et quelle fierté de pouvoir agir dans ce monde en tant que juif(ve)!!! ]

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-> "Hachem est passé par dessus les maisons des enfants d'Israël, lorsqu'Il a frappé les égyptiens, mais nos maisons Il [les] a sauvées" (Bo 12,27)

-> Le mot Pessa'h vient du fait que Hachem est passé (passa'h - פָּסַח) sur les maisons des juifs, entraînant qu'aucun juif ne soit mort pendant cette nuit (même de mort naturelle!).

=> Est-ce que nous devons comprendre cela de façon littérale : Hachem est passé directement au-dessus des maisons, tout en punissant les 1ers nés égyptiens?

-> Rabbi Moché de Sassov enseigne qu'en réalité c'est exactement ce qui s'est déroulé.

Lorsque Hachem arrivait à une maison égyptienne, immédiatement il ressentait l'impureté et le manque total de spiritualité qu'il y avait.

Lorsque Hachem arrivait à une maisons d'une famille juive, Il percevait la sainteté qui y rayonnait.
La beauté d'une maison juive, lieu remplie de mitsvot, et possédant un niveau de sainteté élevé, a tellement rendu heureux Hachem, que pour ainsi dire, à chaque fois qu'Il passait sur une maison juive Il s'est mis à danser, et à chanter joyeusement : "Ici vit un juif! Ici vit un juif!"

=> Ainsi, Hachem est littéralement passé sur le toit des maisons juives [y restant, y dansant et exprimant sa joie d'avoir un tel peuple!]
==> Le mot Pessa'h va donc bien au-delà d'un simple passage, puisqu'étant une déclaration d'amour Divine à notre égard!
Combien devons-nous nous en réjouir, en être fier et agir en responsabilité!!

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[on pourrait penser que cela ne nous concerne pas. Mais les juifs en Egypte sont tombés au 49e niveau d'impureté sur 50, et malgré tout Hachem a dansé de joie sur chaque juif. Il y a en chaque juif une partie d'âme Divine qui reste toujours présente et 100% pure (quoiqu'on puisse faire). L'amour d'Hachem pour chaque juif est inconditionnel. ]

Chacun doit prier pour autrui

+ Chacun doit prier pour autrui :

-> "Lorsque quelqu'un pourrait se révolter contre son prochain qui lui a causé un préjudice et se tait [alors], Hachem le jugera" [guémara Guittin 7a]

-> Le Noam Elimélé'h (Likouté Chochana) explique que l'on doit toujours prier pour son prochain. En effet, on ne peut pas faire grand-chose pour soi-même, puisque "une personne incarcérée ne peut pas se libérer elle-même de la prison" (guémara Béra'hot 5b).
Cependant, on peut toujours prier pour son prochain. Par conséquent, chacun doit prier pour les autres, ce qui permettra à chacun de recevoir sa délivrance (de ses difficultés).
C'est la signification de la déclaration : "Kol Israël arévim zé bazé" (tous les juifs sont garants les uns des autres - guémara Shevouot 39a). Le mot "arévim" indique quelque chose de doux, car chaque juif peut adoucir les jugements prononcés à l'encontre de ses concitoyens juifs en assumant la responsabilité de ces derniers et en priant en leur nom.

Le Noam Elimélé'h poursuit en disant que la principale prière se fait par la pensée, et que les prières faites dans l'esprit ne peuvent pas être entravées par des forces nuisibles.
En conséquence, la guémara dit que si quelqu'un voit que son ami se plaint et a besoin d'aide et qu'il reste silencieux, c'est-à-dire qu'il fait la prière pour lui avec ses pensées, Hachem "rendra un jugement en sa faveur", c'est-à-dire qu'Il exaucera la prière.

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[nos Sages disent que lorsque nous prions pour nos besoins personnels, certains anges Accusateurs peuvent demander un jugement pour savoir si l'on est méritant pour obtenir cela.
Le fait de prier pour autrui, où l'on efface son égo pour autrui, va élever énormément notre prière la faisant passer par un nouveau conduit, la chambre Céleste, allant directement à Hachem, qui prend beaucoup de plaisir (de voir l'union, l'amour, entre Ses enfants). Il n'y a plus d'accusation/jugement (puisque m'étant effacé, il n'y a plus personne à juger), et Hachem, dans "Sa joie", utilise Sa pleine miséricorde, comblant toutes les parties avec largesse (Mes enfants adorés!). ]

La prière d’Arvit

+ La prière d'Arvit :

-> La source qui affirme que Yaakov Avinou a établi la prière d'Arvit est la guémara (Béra'hot 26b) qui dit :
Les Patriarches (Avot) ont fixé les prières (quotidiennes) :
1°/ Avraham, celle de Cha'harit, comme il est dit : "Et Avraham se leva le matin à l'endroit où il se tiendrait" (Vayéra 19,27).
L'expression "se tenir debout" (amad - עָמַד) signifie se tenir debout pour prier, comme il est dit : "Et Pin'has se tint debout et pria".
2°/ Its'hak a accompli la prière de Min'ha, comme il est dit : Its'hak sortit pour parler (lassoua’h - לָשׂוחַּ) dans les champs à l'approche du soir" ('Hayé Sarah 24,63).
Le terme "Parler" (si'ha") signifie toujours prier, comme il est dit : Une prière pour le pauvre lorsqu'il s'enveloppe et que, devant Hachem, il s'épanche (si'ho).
b'h, au sujet de la prière de Min'ha : https://todahm.com/2022/02/08/la-priere-de-minha
3°/ Yaakov a promulgué la prière d'Arvit (Maariv), comme il est dit : "Et il arriva (vayifga) à l'endroit" (Vayétsé 28,11).
L'expression "arriver" (péguia) signifie toujours la prière, comme il est dit : "Et vous, ne priez pas au nom de ce peuple, n'élevez ni cri ni prière, et ne vous approchez pas (al tifga) de Moi".

-> Le rav Yissa'har Dov de Belz demande pourquoi les prières des Patriarches (Avot) sont décrites par 3 termes différents : Amida, si'ha et péguia.
Il répond qu'Avraham a décrété que si un juif se tient en prière devant Hachem, celui-ci entendra immédiatement la prière et l'acceptera. C'est pourquoi sa forme de prière est appelée "amida", debout.

Its'hak, cependant, a reconnu que la grandeur de la prière à Hachem, le Roi de tous les Rois, est quelque chose que tout le monde ne peut pas comprendre. C'est pourquoi il a dit que les gens devraient simplement parler à Hachem et Lui déverser leur cœur. Une fois qu'ils l'auront fait, Il acceptera leurs prières. C'est pourquoi sa forme de prière est appelée "si'ha", parler.

Yaakov a vu que les générations suivantes ne pourraient même pas attendre d'avoir fini de parler à Hachem pour voir une réponse à leurs prières. Elles auraient besoin que leurs demandes soient exaucées dès qu'elles commenceraient à prier.
C'est pourquoi sa prière (arvit) se présente sous la forme de "péguia", s'approcher d'Hachem, ce qui signifie que dès que l'on s'approche d'Hachem et que l'on commence à prier, on est immédiatement exaucé.

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+ Arvit est principalement pour le temps de l'exil :

-> Le Sifté Tsadik cite le 'Hidouché haRim qui explique que la prière d'Arvit, qui est dite la nuit, a été promulguée principalement pour le moment le plus obscure (spirituellement parlant) de l'exil.
Yaakov a créé cette prière afin que même lorsque le peuple juif est entouré de ténèbres, il puisse prier Hachem et que ses prières soient acceptées.

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+ Arvit - amener de la lumière sainte dans l'obscurité de l'exil :

-> "Il arriva à l'endroit et s'y installa, car le soleil s'était couché" (Vayétsé 28,11)

-> Rachi dit que le mot "vayifgach" (il arriva), fait référence à la prière. Cela nous enseigne que Yaakov a accompli prière d'Arvit.

Le rabbi de Tosh (séfer Avodat Avoda) demande pourquoi Yaakov a institué la prière d'Arvit spécifiquement à ce moment-là. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait auparavant?

Il répond qu'à ce moment-là, Yaakov était sur le point d'entreprendre une tâche très difficile. Il se dirigeait vers la maison de Lavan, avec pour mission de prendre les étincelles de sainteté cachées dans sa maison impure et de les élever. Il allait épouser les filles de Lavan et porter les 12 tribus d'Israël avec elles, et de cette façon, établir les fondations du peuple juif.

Afin d'avoir la force de relever un défi aussi difficile et de résister aux épreuves spirituelles qui abondent dans un tel endroit, il a dû créer une lumière nouvelle et éclatante avant de commencer.
Il devait créer une source de sainteté qui n'existait pas encore dans le monde.

Lorsqu'Avraham a édicté les prière de Cha'harit, il a apporté au monde la lumière d'Hachem dans les heures du matin, le moment où la présence d'Hachem est la plus évidente et brille le plus intensément.
Lorsque Its'hak a mis en œuvre la prière de Min'ha, il a apporté à ce monde la lumière d'Hachem dans les heures de l'après-midi, le moment où les défis sont plus évidents et où les forces obscures commencent à avoir du pouvoir.
Yaakov a réussi à apporter une nouvelle lumière au monde. Il a éclairé les heures de la nuit, illuminant le moment où les défis sont les plus importants. Il avait besoin de cette lumière pour combattre l'impureté de la maison de Lavan et établir le peuple juif dans cet endroit sombre (spirituellement parlant).

Nous pouvons en tirer la leçon que Arvit est grand et puissant. C'est une lumière vraiment grande qui peut vaincre les forces des ténèbres d'une manière que les autres prières ne peuvent pas.

[en faisant la prière d'Arvit, on utilise dans l'incroyable chemin spirituel qu'a créé Yaakov, qui génère à chaque fois une lumière impactante dans l'obscurité. ]

-> En ce sens, le rav Elimélé'h de Lizhensk dit à son élève le rav Naftali de Ropshitz : "La lumière de la prière d'Arvit est plus grande que la lumière des autres prières".

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-> Le rabbi de Tosh enseigne également :
Bien que les mots de la Amida d'Arvit soient les mêmes que ceux de Cha'harit et Min'ha, les "tsiroufim" et les "kavanot" qui sont accomplis à travers eux sont différents.
Même si la plupart des gens ne connaissent pas du tout ces kavanot, le fait même qu'ils récitent ces prières avec enthousiasme et dévotion permet d'obtenir le résultat escompté, comme si la personne était consciente de tout ce qu'elle fait.
La prière évoque la "dvékout", l'attachement à Hachem. Grâce à la prière, on peut s'attacher automatiquement à la grande sainteté contenue dans les mots.
La grande lumière et la sainteté de la prière d'Arvit sert de protection à la personne qui les récite correctement et la protègent des forces néfastes. Cette protection permet à la personne de passer le reste de la nuit immergée dans la sainteté et la pureté.

-> Le rabbi de Tosh conclut :
Tout le monde veut élever des générations justes (dorot yécharim). Chacun déploie de nombreux efforts pour éduquer correctement ses enfants. Tout le monde cherche des ségoulot pour dorot yécharim. En particulier à notre époque sombre, il n'est pas facile d'élever de bons enfants.
Le meilleur conseil que l'on puisse donner aux parents est de faire attention à la prière d'Arvit.
Si l'on fait Arvit avec dévotion, on a une ségoula extraordinaire pour avoir des enfants bons et saints.
Tout comme Yaakov, qui a promulgué Arvit, a mérité 12 fils saints, toute personne qui fait Arvit correctement méritera d'avoir de bons enfants.

[en instituant Arvit, Yaakov a créé un chemin spirituel qui permet par les mots de cette prière d'amener des lumières de sainteté particulièrement efficace pour contrecarrer l'obscurité de notre exil, les périodes sombres de la vie. En un sens, en faisant Arvit avec kavana, on apporte une lumière pour éclairer pour le meilleur nos proches, et le peuple juif. ]

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+ Arvit - Obtenir des délivrances miraculeuses :

-> Le rav Avraham Shalom de Stropkov (séfer Divré Shalom) cite le Divré Yé'hezkel de Shineva qui dit : "Pendant la prière d'Arvit, nous pouvons demander tout ce que nous voulons, même du lait de pigeon."

Son intention était que l'on peut même demander des choses qu'il est presque impossible d'acquérir par des moyens naturels et qui nous seront accordées grâce au pouvoir incroyable d'Arvit.

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-> Le Sifté Tsadik explique que Yaakov a édicté que même en période d'exil et d'obscurité, chaque juif, à quelque niveau que ce soit, peut s'adresser directement à Hachem et voir ses demandes exaucées.

C'est ce qui ressort du pasouk où Yaakov dit : "Si Hachem est avec moi et qu'Il me protège" (Vayétsé 28,20). Le midrach (Béréchit rabba 70,4) dit que Yaakov demandait à être protégé des quatre péchés cardinaux : le lachon ara, l’immoralité, l’idolâtrie et le meurtre.
Il est évident qu'il ne priait pas pour lui-même, car il était loin de ces fautes graves. Il priait plutôt pour ses descendants (chaque juif) qui vivraient dans des générations avec un niveau spirituel très bas, et il demandait qu'ils bénéficient de cette protection et qu'ils puissent trouver leur propre endroit pour parler à Hachem dans la prière.

C'est ce que suggère le fait qu'il est dit que Yaakov est arrivé à "l'endroit", comme si l'endroit était célèbre. Il est connu qu'Hachem a pris la place de Har Hamoria et l'a apportée à Yaakov, et c'est "l'endroit" dont il est question dans le verset.
Cela symbolise donc le fait que lorsque l'on fait appel à Hachem, on trouve un lieu de sainteté.

[derrière le fait que Yaakov a établi avec Hachem la prière du soir (arvit), en réalité il y a l'idée que lorsqu'un juif est dans une période obscure de sa vie, qu'il lui arrive des choses dures (ex: c'est injuste, Hachem m'aime pas) ou bien qu'il a fait les pires choses (ex: c'est fichu, trop tard, je suis descendu trop bas), en réalité il y a toujours de l'espoir de pouvoir tant renverser pour le bien. Grâce à Yaakov lorsque l'on se tourne sincèrement en prière à Hachem, alors automatiquement on bénéficie d'une grande proximité et sainteté avec Hachem. ]

Shabbath ouvre les Portes de la parnassa

+++ Shabbath ouvre les Portes de la parnassa :

"Yaakov sortit de Béer Chéva et alla vers 'Haran" (Vayétsé 28,10)

-> La guémara (Baba Métsia 75b) affirme que si quelqu'un ne réussit pas dans un endroit, il doit aller dans un autre endroit .

L'explication simple de cette guémara est que celui qui n'a pas de bons moyens de subsistance dans un endroit devrait déménager dans une autre ville, et ce sera plus facile pour lui dans son nouvel endroit parce que celui qui change d'endroit change de mazal (méchané makom, méchané mazal).

Le Beit Avraham de Slonim propose une explication plus profonde. Il affirme que la guémara parle d'une personne dont le cœur est bouché et insensible et qui, par conséquent, est également incapable de gagner sa vie puisque le canal divin de la parnassa lui est fermé.
La guémara conseille à cette personne de s'installer dans une nouvelle ville, car l'exil lui permettra d'expier ses fautes et, par conséquent, le canal de la parnassa s'ouvrira à elle.

Le Beit Avraham dit que c'est la raison pour laquelle Yaakov s'est rendu en dehors de la terre d'Israël (à 'Haran), afin d'ouvrir le canal de la parnassa.

Il ajoute que cela ne s'applique qu'aux 6 jours de la semaine. Le Shabbath, le cœur d'une personne est ouvert sans qu'il soit nécessaire de s'exiler, ce qui a pour effet d'ouvrir également le tuyau de la parnassa.
C'est ce que suggère la guémara (Shabbath 118a), qui dit : "Quiconque apporte de la joie au Shabbath se voit attribuer une part sans frontière/limite". Il n'a pas besoin de franchir des frontières et de s'exiler pour changer son mazal. Il peut rester dans sa maison et mériter la parnassa dans le mérite du Shabbath.

Avoir de la kavana en priant

+ Avoir de la kavana en priant :

-> Le séfer Ktivé haRamach écrit que le Sar Shalom de Belz a dit :
"Si l'on se concentre sur le sens des mots (de la prière), on peut arriver à ressusciter les morts et à voir Eliyahou haNavi, et bien d'autres choses encore."

Lorsqu'il vit que les gens autour de lui ne croyaient pas que l'on pouvait atteindre toutes ces choses simplement en se concentrant sur le sens des mots, il dit : "S'il vous plaît, croyez-moi."

[cela témoigne du pouvoir énorme de la prière de tout juif, nous ne pourrons réaliser pleinement cette réalité que dans le monde à Venir, de Vérité. En attendant faisons confiance aux enseignements de nos Sages à ce sujet. ]

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-> Le rav Eliézer Tsvi de Kaminka écrit :
"Il faut faire la prière mot par mot, en comprenant le sens des mots et en s'y concentrant autant que possible. Cela permet à la personne de se rapprocher d'Hachem, car chaque prière est entièrement composée d'émouna et de bita'hon et est pleine d'amour d'Hachem".

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-> Le rav Its'hak de Stutchin (rapporté dans le séfer Hachachmah M'ayin) disait qu'il était prêt à promettre une parnassa abondante à toute personne qui priait mot par mot.
[chacun à son niveau doit faire de son mieux pour prier avec coeur et kavana, du mieux qu'il peut. ]

-> Le rav Itzik'l de Pshevorsk (rapporté dans le séfer Roé Even Israël) enseigne :
"Les gens sont toujours à la recherche de ségoulot pour la parnassa. Je dis que la meilleure ségoula pour cela est de se concentrer sur la signification des mots de la Amida".

Cette idée se retrouve dans les paroles de nos Sages (Kidouchin 82a), qui disent : "Demandez-le à celui qui possède toutes les richesses".
On dit aussi, au nom des premiers tsadikim, qu'il faut faire ses propres efforts pour la parnassa, mais que l'hichtadlout n'est d'aucune aide pour la richesse (achirout). Au contraire, il n'y a qu'une seule hichtadlout qui aide à devenir riche, et c'est la prière.

"Les juifs simples ne sont pas conscients de l'importance de leur avoda au Ciel. S'ils savaient à quel point Hachem aime leurs prières, leurs supplications, leurs gémissements et leurs soupirs, le peuple juif serait sauvé de nombreuses difficultés et beaucoup de douleur serait évitée".
[rabbi de Kreitchnif ]

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-> "Chante, femme stérile qui n'a pas enfanté ... car les enfants de la désolée sont plus nombreux que les enfants de la femme mariée, dit Hachem" (Yéchayahou 52,1).

-> Le Déguel Ma'hané Efraim (paracha Ki Tétsé) explique ce verset ainsi :
La guémara (Béra'hot 6b) dit que la prière est "une chose qui se trouve au sommet du monde mais que les gens traitent avec légèreté".
Le Baal Chem Tov explique que la prière accomplit des choses incroyables dans les mondes les plus élevés, mais que les gens ne croient pas que leurs prières ont de la valeur ou qu'ils peuvent accomplir quoi que ce soit avec leurs prières ; par conséquent, ils les prennent à la légère.

En gardant cela à l'esprit, le Déguel Ma'hané Efraim explique que la "femme stérile" fait référence aux prières qui ne sont pas acceptés au Ciel. Mais il faut également se réjouir et chanter ces prières, car "les enfants de la désolée sont nombreux". Cela signifie que même les prières que l'on croit vides et désolés et qui ne valent rien, sont grandes et précieuses au Ciel. Elles valent beaucoup plus que ce que l'on pourrait penser et ne doivent pas être pris à la légère".

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-> "Même si le plus grand racha (juif) priait à Hachem, il pourrait Lui demander tout ce qu'il veut et cela lui sera donné"
[Divré Pin'has]

-> Hachem dit : "Je suis miséricordieux et J’écoute les demandes de chaque personne, même si elle n’est pas méritante".
[Ramban – Michpatim 22,26]

-> Le Séfer ha’Hinoukh (533) écrit :
"Le Créateur désire donner des bontés aux gens … ainsi, Il leur a appris le moyen par lequel ils peuvent recevoir toutes formes de bontés.
Ce moyen consiste à prier à Hachem, car Il a les capacités, et Il répond aux prières de tous ceux qui l’appellent avec sincérité [qu’ils soient méritants ou pas]."

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[ c’est une loi de la nature : tout juif qui se tourne vers Hachem en prière de tout notre cœur, alors forcément nous avons une forte probabilité de l’obtenir.
On comprends pourquoi notre yétser ara nous décourage à prier (ex: par paresse, par routine, par dévalorisation de nous-même (qui es-tu pour que D. t'écoute?), ou en minimisant la puissance de toute prière).
C'est pourquoi nos Sages (guémara Béra'hot 32b) affirment : Quatre choses nécessitent un renforcement et un effort constant pour s'améliorer, et ce sont : la Torah, les bonnes actions (maassim tovim), la prière et le déré'h érets.
Rachi ajoute : ce type de 'hizouk (renforcement/encouragement) est nécessaire constamment (tamid), et de toutes ses forces (békol ko'ho).
Rachi (sur Béra'hot 6b) dit : la prière fait partie des choses qui se tiennent au sommet du monde, mais que les gens traitent avec légèreté.
Tout cela met en avant à quel point nous avons une tendance naturelle à dévaloriser la grandeur de tout juif, et son impact incroyable au Ciel rien qu'en remuant sa bouche (et son cœur)! ]

"Si quelqu'un récite les Pessouké déZimra d'une voix forte et agréable, même s'il ne connaît pas le sens des mots et fait des erreurs de prononciation, ses prières sont acceptées comme un parfum agréable, et Hachem se réjouit de chaque mot".
[séfer ha'Hassidim - siman 18 ]

=> on voit à quel point point Hachem désire et apprécie nos prières, même si elles sont imparfaites.

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[Pessouké déZimra est le passage de la prière du matin, après barou'h chéamar, jusqu'au yichtaba'h (compris). ]

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-> Selon le Zohar (Térouma 131b), lorsqu'on dit les Pessouké déZimra à la synagogue, 3 groupes d'anges célestes se rassemblent à ce moment pour les dire en même temps que les Bné Israël.

L’amour de Yaakov pour la terre d’Israël

+++ L'amour de Yaakov pour la terre d'Israël :

"[Yaakov] arriva à l'endroit et y passa la nuit parce que le soleil s'était couché" (Vayétsé 28,11)

-> Le 'Hida (séfer Roch David) cite son grand-père, le rav Avraham Azoulaï, expliquant que lorsque de bons amis prennent congé l'un de l'autre, ils pleurent et se réconfortent mutuellement, comme nous le voyons dans l'histoire de David et Yonathan.
Yaakov était tellement attaché à la terre d'Israël que lorsqu'il fut sur le point de la quitter, il fut submergé par le chagrin. Il commença à exprimer son amour pour la terre, à pleurer et à exprimer la douleur qu'il ressentait à l'idée de quitter cette terre sainte.
Il exprima son espoir de retourner sur la terre. Il était si tard que le soleil se couchait et qu'il dut passer la nuit sur place.

Ainsi, le verset dit qu'il est arrivé à l'endroit, en utilisant le mot "vayifgah", qui a une connotation de "réconfort". "Bamakom" (à l'endroit), signifie qu'il a réconforté "l'endroit", c'est-à-dire la terre d'Israël, et qu'il a exprimé le regret qu'il ressentait de devoir partir et d'aller ailleurs.
Il passa tellement de temps à pleurer et à réconforter la terre que le soleil se coucha et qu'il dut passer la nuit sur place.
[ Dans le même ordre d'idées, nos Sages (Kétoubot 112a) disent que Rav Abba embrassait les pierres de la terre d'Israël par l'amour qu'il ressentait pour la terre. ]

Lorsque Hachem vit d'à quel point Yaakov aimait la terre d'Israël, Il se révéla à lui et lui promit qu'il y reviendrait.

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Ainsi, on doit suivre l'exemple de notre ancêtre Yaakov et avoir un amour débordant pour Israël, ce qui provoquera que Hachem se révélera à nous, avec la venue du machia'h.
On peut citer :

-> "La guéoula dépend uniquement de l'amour que les juifs témoignent à la terre d'Israël.
Le plus ils la chérissent, le plus vite la guéoula arrivera."
[rabbi Yissa'har Shlomo Teichtal - Ein haBanim Sémé’ha]

-> En vérité, Jérusalem sera reconstruite quand les juifs en auront une nostalgie extrême, à tel point, qu’ils chériront ses pierres et sa poussière."
[Rabbi Yéhouda haLévi – le Kouzari 5,27]

"Un cœur brisé et écrasé ne sera pas méprisé par Elokim" (Téhilim 51,19).

-> Le rabbi de Ruzhin dit que cela signifie que lorsqu'une personne fait la prière avec un cœur brisé, même Elokim, qui indique la midda d'Hachem de jugement strict, ne travaillera pas contre elle.
Même les anges Accusateurs seront d'accord pour affirmer que ses prières doivent être entendues.