Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Je ferai témoigner pour eux le ciel et la terre" (Vayélé'h 31,28)

Ce verset peut aussi se traduire : "Je ferai témoigner par eux le ciel et la terre". Car toute la création témoigne et atteste de la Grandeur d'Hachem. Un monde bâti sur tant d'intelligence et de beauté ne peut être que l’œuvre d'un Être Supérieur.
Mais pour que le monde puisse délivrer ce message, on a besoin du travail du peuple juif. Ce sont les Juifs qui, par leurs actions et leurs influences autour d'eux, permettent à l'humanité de reconnaître la Présence Divine dans le monde.
Cela est en allusion dans ce verset : "Je ferai témoigner par eux", c'est-à-dire par les enfants d'Israël, "le ciel et la terre". Par tout le travail des juifs, le ciel et la terre pourront témoigner de la Grandeur d'Hachem. Ce sont eux qui révèlent Hachem dan la création.
['Hidouché haRim]

+ A Kippour, à la fin de la Néïla, nous disons : "ata noten yad lapoch'im" (Tu donnes une main aux fauteurs).
Le rav Yissa'har Frand commente : Hachem est là, prêt à nous tirer vers Lui, mais nous devons tendre notre main pour saisir Sa main.

<--->

-> Alors que le monde entier est géré par le cadre temporel (la Torah s'ouvre avec un point dans le temps : "au commencement" - béréchit), la téchouva plane au-dessus du temps.
Alors que le temps est constamment en mouvement vers l'avant, la téchouva va à l'encontre de cela.
C'est une raison pour laquelle nos Sages (guémara Pessa'him 54a) affirment que la téchouva est une des 7 choses qui a été créée avant la Création du monde.
En effet, la téchouva ne peut pas avoir de place dans le cadre temporel de ce monde tel que nous le connaissons.

Yom Kippour est la source de la téchouva.
Notre capacité à se repentir pendant toute l'année réside dans le pouvoir de Yom Kippour ...
Hachem a pris une période de temps limitée : le 10e jour du mois de Tichri, et lui a donné le pouvoir de travailler à l'encontre du cadre temporel, duquel il fait partie ...
[rav Avigdor Nebenzahl]

"Hachem ton D. Lui passera devant toi" (Vayélé'h 31,3)

=> Moché encourage ici Yéhochoua. Il lui dit qu'Hachem sera avec lui. Mais pourquoi Moché ne lui dit-il pas : Hachem notre D."?

En fait, nos Sages (guémara Kétoubot 110b) disent : "Quiconque vit en terre d’Israël est semblable à quelqu'un qui a un D., et quiconque vit ailleurs est semblable à quelqu'un qui n’a pas de D."
Et puisque Yéhochoua va mériter d'entrer en terre d'Israël, contrairement à Moché, ce dernier lui dit donc : "Hachem ton D.", car il va mériter encore plus qu'Hachem soit son D.
[Tiféret Yonathan]

<--->

-> Selon nos Sages, chaque pays est sous la dépendance d'un ange, à l'exception de la terre d'Israël qui est directement sous la responsabilité de Hachem. Cela explique qu'en dehors d'Israël, on est semblable à quelqu'un qui n'a pas de D., puisqu'on doit passer par un intermédiaire.

-> Lorsque [une personne en dehors d'Israël] prie à la suite d'un malheur, de nombreux anges accusateurs retiennent sa prière et examinent ses actes pour décider si cette prière mérite de monter en Haut. S'ils l'en jugent indigne, la personne a beau appeler, D. ne lui répond pas.
[Méam Loez - Vaét'hanan 3,27]

<--->

-> Les juifs qui habitent au pays d’Israël sont nommés les "Enfants d'Hachem" ; ceux qui habitent à l’extérieur d’Israël sont nommés les "Esclaves d'Hachem".
[Yalkout Réouvéni]

<--->

-> Le Maharal de Prague (dans son Séfer Ohr H’adach) écrit :
"Toutes les terres appartiennent à une nation et de ce fait ne sont pas considérées comme l’héritage d’Hachem mais la terre d’Erets Israël s’appelle : h’élek Hachem (l’héritage d’Hachem). C’est ainsi que la guemara (Kétouvot 110b) dit : Celui qui habite en dehors de la terre d'Israël c’est comme s’il n’avait pas de Elokim car la terre d'Israël appartient à Hachem tandis que les autres terres, Hachem lui-même les a placées sous la providence d’un ange gardien. C’est ainsi que ceux qui y habitent sont considérés comme des gens sans Elokim (puisqu’ils sont sous l’emprise de ces anges et moins sous l'intervention directe d’Hachem) ...
L’homme qui réside en terre d'Israël est sous une providence divine très particulière et précise ; son lien avec Hachem est très puissant".
[paracha Ekev : "Car Hachem porte Ses yeux sur elle depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année" = Hachem s'occupe avec une attention particulière de la terre d'Israël]

-> Le Ramban (A'haré Mot 18,25) explique cela ainsi :
"Voici qu’Hachem est évidemment Tout puissant, il dirige tout l’univers et également tous les dirigeants qui s’y trouve mais en terre d'Israël, il n’y a pas d’intermédiaire. C’est directement la part d’Hachem consacrée pour Son Nom ; aucun ange n’a le droit d’intervenir. Car cette terre Il l’a réservée pour son peuple Israël".

-> Dans le Sifri (Ekev 11,17) écrit : "vous serez perdus bien vite du bon pays qu’Hachem vous donne" = Sachez que même si Je vous exile (dit Hachem) de la terre d’Israël et vous place dans d’autres pays, soyez quand même excellents dans les mitsvot, mes enfants afin que lorsque vous reveniez sur la terre d’Erets Israël les mitsvot ne soient pas pour vous des choses nouvelles. A quoi cela ressemble?
A un mari qui s’est mis en colère contre son épouse et l’a renvoyée chez son père. Avant de partir, il lui a dit : pour l’instant je suis énervée mais continue à te maquiller et à porter des bijoux afin que lorsque tu reviennes tu n’aies pas adopté de mauvaises habitudes et que la chose te soit agréable et habituelle" (rapporté également dans Rachi).

-> Le Néfech Yéhoudi (Rée) conclut :
Les juifs, qui vivent en dehors de la terre d'Israël, sont à un certain niveau plus loin d’Hachem que ceux qui habitent sur Sa terre et sont donc comme dans Son palais. Ils ont aussi reçu l’ordre de s’embellir des mitsvot et de toute la Torah mais ceci dans le but que leur retrouvaille avec Hachem n’en soit que plus splendide. C’est seulement lorsque nous sommes sur Sa terre et que l’exil prendra fin que nous pourrons tous être considérés comme une épouse qui retrouve véritablement son mari.
La raison de cette métaphore est que la providence d’Hachem, Son intervention et l’attention qu’Il porte à tout ce qui se passe sur Sa terre est plus grande et intense ; le lien existant entre les Bné Israël qui y habitent et Hachem est donc aussi plus fort (dans la mesure où ces juifs sont conscients de ce phénomène et profitent de cette occasion).

<--->

+ La terre d'Israël = le lieu avec le plus de potentiel spirituel :

-> Dans la paracha Réé, la Torah nous demande également lorsque nous entrerons en terre de Kénaane de détruire tous les endroits dans lesquels nos prédécesseurs qui l’ont occupée ont fait de l’idolâtrie. Il est écrit exactement : "Détruire, vous détruirez tous les endroits là où ont servi les nations (celles) que vous déposséderez ; leurs dieux sur les hautes montagnes et sur les collines et sous tout arbre feuillu. Vous démolirez leur autel, vous briserez leurs monuments et leur achérot (arbre consacré) vous les brûlerez dans le feu et les sculptures de leurs dieux vous les abattrez, vous ferez disparaître leurs noms depuis cet endroit là" (Réé 12.2-3).
Rabbi Akiva dans le Sifri dit : pourquoi la Torah parle-t-elle de montagnes, d’arbres... Saches que tout endroit (sans exception) où il y avait de hautes montagnes, tout endroit où il y avait des vallées ou un bel arbre, les habitants de Kénaane (avant les Bné Israël) ont fait là-bas des idoles.

En d’autres termes, nous voyons que l’idolâtrie en terre d'Israël n’était pas juste une religion pour les kénaanéens mais une véritable passion à tel point qu’aucun endroit important n’avait été épargné de leur service idolâtre. Le travail de destruction des Bné Israël a donc été très important.
Cet excès de zèle dans l’idolâtrie par les anciens peuples en Israël peut s’expliquer d’après le principe : "Ceci en face de cela Hachem a créé" (zé éloumat zé bara Elokim), ce qui veut dire que puisque la puissance spirituelle d’un endroit est parallèle au potentiel d’impuretés que ce même endroit peut contenir, toutes les nations qui habitaient en Israël ont développé une idolâtrie intense car la terre dispose d’une force particulière.
Les Bné Israël qui savent canaliser cette force, peuvent inversement servir Hachem avec encore plus de force et de perfection.

Téchouva : voir l’infinie bonté d’Hachem

"Cette mitsva que Je vous ordonne ... n'est pas trop difficile pour toi, et elle n'est pas loin de toi :
- elle n'est pas dans le ciel, pour que tu dises: "Qui montera pour nous au ciel et nous l'ira quérir, et nous la fera entendre afin que nous l'observions?"
- elle n'est pas non plus au delà de l'océan, pour que tu dises: "Qui traversera pour nous l'océan et nous l'ira quérir, et nous la fera entendre afin que nous l'observions?"
Non, la chose est tout près de toi : tu l'as dans la bouche et dans le cœur, pour pouvoir l'observer!" (Nitsavim 30,11-14)

-> Le Ramban dit qu'il s'agit de la mitsva de la téchouva.
b'h, des divré Torah sur ce verset : https://todahm.com/2020/03/22/12517-2

-> L'enseignement ci-dessous est basé sur le Otsrot haTorah :
Au sujet des versets ci-dessus, nos commentateurs discutent pour savoir si cette mitsva dont il est ici question évoque toute la Torah, dans sa globalité, qui n'est pas hors de la portée de l'homme ou bien si elle se rapporte à la mitsva de téchouva.

Le Ramban comprend que la Torah fait référence ici à la mitsva de téchouva. Mais d'après cela, il faut comprendre ce que veut dire que le repentir n'est pas dans le ciel, ou bien qu'il n'est pas de l'autre côté de la mer.
En fait, l'explication de cela est que l'homme, par ses fautes, cause des dégâts dans les mondes supérieurs, dans les cieux les plus hauts. L'homme peut penser qu'il n'a commis qu'un acte simple, certes interdit, mais pas si grave que cela. Mais en réalité, chaque transgression porte atteinte aux mondes supérieurs et aux cieux les plus élevés. S'il en est ainsi, la logique aurait voulu que la téchouva, qui est la réparation de la faute, n'est acceptable que s'il monte dans ces cieux pour y réparer ce qu'il a abîmé.
=> Pour éviter une telle idée, la Torah précise que la téchouva "n'est pas dans le ciel" = tu n'as pas besoin de monter au ciel. Ici même déjà, si l'homme se repent sincèrement et réellement dans ce monde uniquement, sa téchouva est valable [et rapport tout].

D'autre part, quand un homme commet un péché, il peut faire pencher la balance du monde entier dans toute sa surface, vers le côté coupable. La faute n'est pas seulement nuisible pour les mondes d'en-haut, dont nous n'avons aucune notion. La faute peut aussi causer des dégâts sur toute la surface de la Terre, entraînant des catastrophes et des malheurs, D. préserve.
Ainsi, on aurait pu penser que l'homme doit aller dans tous les endroits où il a été nuisible pour réparer le mal qu'il y a fait.
C'est pour éviter cette écueil que la Torah dit : "Elle n'est pas de l'autre côté de la mer" = tu n'auras pas besoin de traverser mers et océans pour arranger ce que tu as détérioré sur la surface de la Terre. Tu peux rester là où tu te trouves et de là, tu reviendras vers Hachem et tu pourras réparer tous les dégâts causés par tes fautes.
Grâce au sincère regret et à l'abandon de la faute que tu réaliseras dans ton cœur, simplement au fond de toi, tu répareras tous les dégâts cosmiques que la faute a occasionnés.

Évidemment, cela constitue une bonté et un bienfait extraordinaires de la part d'Hachem. Dans Sa Grande Bonté, Il n'a pas exigé de l'homme de se repentir sur les dommages causés par le péché dans les mondes supérieurs.
Bien plus, les punitions qu'Hachem envoie à l'homme pour ses fautes, ne sont pas en fonction de la gravité des dommages causés dans tous les mondes, mais elles sont uniquement fonction de l'intention de l'homme et du profit qu'il a éprouvé au moment de la faute, sans prendre en considération tous les effets de la faute selon leurs réalités, dans toute la création.
C'est cela le sens du verset : "A toi Hachem la Bonté, car tu fais payer à l'homme selon son action".
=> Apparemment, ce verset est difficile. Car si Hachem fait payer à l'homme selon son action, cela témoigne de la Justice Divine et non de Sa Bonté!

Seulement, la Grande Bonté d'Hachem est qu'Il juge l'homme uniquement selon son action, selon sa perception et sa relation avec l'action commise, et non selon les conséquences de sa faute dans tous les mondes supérieurs, chose que l'homme n'a aucune notion.
On peut comprendre encore mieux ce principe par l'image d'un cambrioleur qui essaie de pénétrer une maison sans succès. Voyant tous ses efforts échoués, il monte sur la terrasse pour voir s'il arrive à rentrer par là. Mais là aussi, rien n'y fait. Alors, il remarque un gros clou enfoncé sur le sol de la terrasse. Pour ne pas partir les mains vides, il arrache le clou avec force : au moins il emportera quelque chose avec lui. Mais alors, un grand bruit se fit entendre. Le somptueux lustre de la salle à manger tomba et se fracassa en petits morceaux. Il était suspendu sur le clou et quand le voleur l'arracha, le lustre se décrocha et tomba. Quand la maisonnée se rendit compte de cela, ils présentèrent le voleur devant le juge, lui exigeant le remboursement du lustre. Mais le voleur protesta que de son point de vue, il n'avait pris qu'un simple clou.
De même, quand un homme commet une faute, celui-ci ne voit que le plaisir banal qu'il en retire. Mais en réalité, les dégâts sont énormes. On ne peut en avoir aucune notion. Et Hachem, dans Sa Grande Bonté n'exige de l'homme que la réparation de l'acte à l'échelle humaine, et non pas le paiement des dommages réels.

Certains Maitres expliquent que la souffrance que l'homme reçoit dans le guéhinam (enfer), c'est qu'on lui révèle toutes les véritables destructions et les nombreux dégâts qu'il a occasionnés par ses fautes.
Quand l'homme réalise les conséquences inimaginables que sa faute a causées, la peine et la souffrance qu'il en conçoit est énorme. C'est cela, selon ces Maîtres, les souffrances du guéhinam.
C'est un véritable bienfait qu'Hachem réalise pour l'homme dans ce monde de cacher de sa conscience les dégâts causés par ses fautes. Car si l'homme en était conscient, sa vie aurait été un véritable enfer. Personne ne peut supporter la conscience des dommages qu'il a entraînés. Et malgré tout cela, quand Hachem sanctionne un homme pour ses fautes, Il le fait payer uniquement en fonction de son appréhension de l'acte et du profit qu'il en a tiré, et non en fonction des graves répercussions causées.

Mais la Bonté d'Hachem ne s'arrête pas là. En effet, si concernant les fautes, Hachem ne rétribue pas en fonction des réels dégâts, inversement concernant les mitsvot, Hachem récompense l'homme en fonction de la réalité de la mitsva. Car quand un homme accomplit une mitsva, la bénédiction qu'il génère dans le monde est très grande. Il permet d'attirer une lumière et une réparation inimaginables dans tous les mondes, inférieurs et supérieurs.
Les effets positifs occasionnés par les mitsvot ne sont pas moins grands que les dégâts causés par les fautes.
Mais là, Hachem dans Son incommensurable Bonté, récompense l'homme selon la réalité des choses, c'est-à-dire en considérant toutes les réelles conséquences de son acte ainsi que de toutes les merveilleuses réparations que ses mitsvot ont provoquées.
En cela, on ne peut même pas imaginer combien la récompense pour même de simples mitsvot sera grande.

Roch Hachana et les jours de repentir qui arrivent sont des occasions de réfléchir à tout cela. [on devrait idéalement se renforcer sur cela tout au long de l'année]
Quand l'homme pense aux dégâts que ses fautes occasionnent dans tous les mondes qu'Hachem a créés. Et quand il médite à l'Infinie Bonté d'Hachem qui ne le sanctionne pas pour tous ces terribles effets de son acte, il se remplira d'une grande crainte de la faute, conscient de sa gravité, et d'un amour puissant pour Hachem, pour Sa Grande Bonté. Tout cela le mènera à une téchouva sincère et profonde.

"Comme il levait les yeux et regardait, il vit 3 personnages debout près de lui. En les voyants, il courut à eux du seuil de la tente et se prosterna à terre" (Vayéra 18,2)

-> Le Ohr ha'Haïm commente :
"Il a levé ses yeux et il a vu 3 hommes" : l'intention du verset est de nous dire, que ce qu'il a vu en vérité, c'était des anges venus sous forme humaine afin d'être invités par Avraham pour les raisons qui sont connues.
C'est pour cela que le verset dit : "et il vit et voici" (pourquoi cette répétition) l'explication étant : ce qu'il a vu, en vérité, c'était des anges. Et si la Torah avait dit : et il a vu 3 hommes, alors ça aurait été comme si la Torah avait employé un langage mensonger que D. préserve.

Le verset dit "se tenaient sur lui" pour nous dire qu'Avraham a reconnu qu'ils étaient des envoyés venus pour lui, pour son besoin.
Donc il était la raison d'être de leur présence (c'est pour ça que le verset dit "qu'ils se tenaient sur lui", parce qu'ils venaient pour lui).

Ainsi, le verset continue et nous dit : "sur lui", et en voici l'explication "pour lui" pour permettre à Avraham de réaliser la mitsva d'hospitalité. Avraham reconnut que c'était des anges divins, car il était habitué à voir des anges dans le passé.

"Il vit 3 personnages debout près de lui" = Pourquoi la Torah se répète-t-elle en disant "il vit ... et il vit ..."?
C'est pour nous apprendre que le simple fait d'avoir vu les anges lui a amené la guérison de ses souffrances. Et de suite, il a pu courir vers eux, car une ange voit de loin, et il n'a pas besoin de se rapprocher du malade pour le guérir.
Ainsi, à peine l'ange Raphaël a-t-il vu Avraham de loin qu'il réalisa sa mission et le guérit.

<--->

-> "Qu'on aille quérir un peu d'eau ; lavez vos pieds et reposez sous cet arbre. Je vais apporter une tranche de pain, vous réparerez vos forces, puis vous poursuivrez votre chemin, puisqu'aussi bien vous êtes passés près de votre serviteur.
Ils répondirent : Fais ainsi que tu as dit" (Vayéra 18,4-5)

-> Le Ohr ha'Haïm commente :
Lorsqu'Avraham propose un peu d'eau aux anges, cela fait allusion au fait qu'Avraham leur a proposé d'étudier la Torah avec eux, la Torah est comparée à l'eau.
Il faut également savoir que la Torah a 2 sens : un sens simple et un sens profond mystique.
C'est pour cela qu'Avraham leur a dit : "prenez un peu d'eau" c'est-à-dire venez étudier le sens simple de la Torah et "purifiez vos jambes", qui sont les parties basses du corps qui sont dévoilées.

Ensuite il leur dit : "reposez-vous sous l'arbre", qui symbolise aussi la Torah comme il est écrit "la Torah est un arbre de vie pour celui qui s'y attache", et il leur dit aussi : "prenez un morceau de pain" le pain étant comparé ici au secret de Torah et rassasiez votre spiritualité de ses profondeurs, car les profondeurs de la Torah rassasient le cœur d'un homme, comme le pain rassasie un homme.

"Un morceau de pain" : en hébreu, un morceau de pain se dit : "pat lé'hem" (פת לחם), où לחם (pain) a une valeur numérique de 78, soit 3 fois 26, qui est la valeur numérique du Nom Divin.
Cela veut dire qu'Avraham les a invités à manger de ce pain qui a cette valeur symbolique et ce pouvoir de faire vivre tous les mondes (spirituels et matériels).

Le verset et nous dit : "car c'est la raison pour laquelle vous êtes passés chez votre serviteur", bien que nous ayons expliqué précédemment que dans les paroles d'Avraham se sont cachées les profondeurs de la Torah, malgré cela, l'interprétation simple du verset ne change pas.
Egalement dans la nourriture elle-même, il y a des secrets merveilleux [comportant le raffinement d'un homme], comme il est écrit : "Un tsadik mange pour rassasier son âme" (Michlé 13,25) [c'est-à-dire pour renforcer son côté spirituel], c'est pour cela qu'Avraham dit aux anges : "ainsi vous êtes passés chez moi sous forme humaine", pour nous enseigner que la nourriture qui en apparence est matérielle a également un côté spirituel.

Alors les anges ont répondu, "oui", comme tu nous l'as dit nous ferons, ils ont donc accepté ce qu'Avraham leur a proposé.
Cela fait également allusion à ce que Avraham leur a proposé de manger des plats spirituels [qui sont les secrets de la Torah] qui conviennent à leur niveau.

<--->

-> "L'un deux reprit : Venir, je reviendrai vers toi à pareille époque, et voici un fils sera né à Sarah ton épouse.
Or, Sarah l'entendait à l'entrée de la tente qui se trouvait derrière lui." (Vayéra 18,10)

-> Le Ohr ha'Haïm commente :
L'ange dit à Avraham : " Venir, je reviendrai vers toi", l'homme (l'ange Mikhaël) avait pour mission d'annoncer la naissance d'Its'hak l'année suivante à cette même date. On doit essayer de comprendre la raison pour laquelle la Torah se répète-t-elle en disant : " Venir, je reviendrai".

En vérité, l'ange est venu faire une allusion à Avraham, en lui disant : "venir je reviendrai vers toi à la même époque que maintenant et voici que Sarah aura un fils".
Pourquoi la Torah nous précise-t-elle "pour Sarah"?
C'est pour nous apprendre que l'âme (néchama) de cet enfant descend d'un monde supérieur féminin. C'est la raison pour laquelle Its'hak n'a pas pu avoir d'enfants jusqu'à l'âge de 37 ans.

Vient le verset et nous répète : "je reviendrai une 2e fois", afin de donner à cet enfant une âme qui provient du monde masculin et cela s'est passé au moment du sacrifice d'Its'hak (où il a reçu son âme masculine à l'âge de 37 ans) comme il est marqué : "il a rappelé l'ange de D. à Avraham", pour nous dire que l'ange est revenu une 2e fois chez Avraham.

Ce sont donc les 2 moments où D. a exaucé Avraham : une première fois qu'il y aura dans le monde Its'hak ; et une 2e fois pour lui donner une âme masculine afin qu'il puisse enfanter.

+ "Chaque génération qui ne voit pas la reconstruction du Temple est considérée comme si elle avait elle-même causé sa destruction"
[guémara Yérouchalmi Yoma 1,1]

-> [De même qu'à Pessa'h on doit s'imaginer réellement en train de sortir d'Egypte, de même] on doit se considérer comme si l'on était personnellement exilé de Jérusalem, [prendre conscience des massacres atroces de Jérusalem, de la vision du Temple en feu ... ].
Le deuil de cette année ne doit pas être le même que celui de l'année dernière et des années précédentes.
Chaque année a son propre lot de détresse et de défis, pour lesquels nous devons nous lamenter.
['Hatam Sofer - 7 Av 5559]

La mitsva d’être joyeux à Yom Tov = un excellent remède!

+ La mitsva d'être joyeux à Yom Tov = un excellent remède!

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 488) écrit :
"La Torah déclare : "Vous vous réjouirez de vos fêtes" (véssamarta bé'hagué'ha - Réé 16,14).
Nos Sages (guémara 'Haguiga 8a) disent : "Réjouissez-vous de diverses manières", en mangeant de la viande, en buvant du vin, en revêtant de nouveaux vêtements, en donnant des fruits et des friandises aux enfants ..."
Nos Sages (guémara Pessa'him 109a) disent : "Il faut être heureux le jour de Yom tov, avec sa femme, ses enfants et les membres de sa famille ... Comment les rendre heureux?
Les hommes avec ce qui leur convient : du vin. Les femmes avec ce qui leur convient : de beaux vêtements."
La Torah nous oblige [également] à accueillir dans nos foyers les pauvres, les convertis et les personnes [socialement] faibles [afin qu'ils puissent également se réjouir avec nous le jour de Yom tov].

[C'est un besoin naturel pour] les gens d'être heureux de temps en temps. Ce n'est pas moins important que notre besoin de nourriture, de repos et de sommeil.
Hachem a voulu nous accorder à nous, Ses brebis [la capacité de transformer ce besoin naturel en mitsva], et il nous a donc ordonné d'être heureux pour Son nom ...
Hachem a établi plusieurs moments dans l'année comme yamim tovim pour se souvenir des miracles et de la bonté qu'Hachem a accompli pour nous, et à ces moments-là, Hachem nous a ordonné d'être heureux/joyeux.

Il s'agit là d'un excellent remède : être heureux au nom d'Hachem. Cela nous empêche de nous éloigner du bon chemin.
[plus nous faisons l'effort de développer des moments de joie totale avec papa Hachem, moins nous sommes tentés d'aller voir ailleurs car nous sommes comblés! ]
Quelqu'un qui réfléchit à ces questions, sans chercher à les réfuter, verra la logique de mes propos."

<--->

-> Lorsqu'une personne est incapable d'être vraiment joyeuse, elle doit faire semblant de l'être extérieurement, et cela se transmettra à son intériorité.

Le Yisma'h Israël dit qu'un indice à ce sujet se trouve dans les mots : "Et tu seras seulement joyeux" (וְהָיִיתָ אַךְ שָׂמֵחַ - Réé 16,15). Les premières lettres de ces trois mots forment שוא (chav - pour de faux), ce qui signifie qu'une personne doit faire semblant d'être heureuse et éprouver une fausse joie, parce que la fausse joie finira par conduire à la vraie joie.

"Tout démarre de la nécessité de rectifier nos mauvais traits de caractère qui sont encore plus graves que nos fautes elles-mêmes."
[Rachach - Nahar Shalom]

<--->

Le Rachach y explique également que les 4 sources de dommages de l'homme sont : l'orgueil, les paroles vaines, les plaisirs du corps et la tristesse. On s'efforcera donc de développer l'humilité, le silence, le retrait des plaisirs corporels et la joie constante.

Servir Hachem avec un feu d’enthousiasme

+ Servir Hachem avec un feu d'enthousiasme :

-> Lorsqu'une personne faute, à D. ne plaise, elle crée une souillure en-Haut et alimente les forces impures (les klipot).
Le remède à cela consiste à brûler les forces extérieures impures (les klipot) par une dévotion ardente à D.
Ce dévouement ardent résulte du fait que la personne a fauté et a eu des pensées sombres.
[ lorsqu'elle se rend compte de son erreur et se repent, le souvenir de ses fautes attise les flammes d'une dévotion renouvelée et passionnée à D., et "le feu consume le feu" (Yoma 21b), le feu de la sainteté consume le feu des forces extérieures impures créées par les fautes d'une personne. ]

Le remède consiste à l'enflammer, c'est-à-dire à enflammer l'âme, en servant Hache avec un enthousiasme ardent. Comme cette ardeur est due aux fautes antérieures, elle a le pouvoir de brûler tous les klipot.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Emor 21,9]

<--->

=> "Combattre le feu par le feu" signifie utiliser le feu de sa passion pour la piété pour brûler le feu de la passion de la faute et les klipot qui en résultent.

Toutes les accusations des anges Accusateurs au tribunal céleste peuvent être annulées par nos prières de Yom Kippour.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Emor 23,32 ]

<--->

-> Yom Kippour est unique en ce sens que l'on est obligé de prier 5 fois, ce qui correspond aux cinq niveaux de l'âme : néfech, roua'h, néchama, 'haya et yé'hida (Likouté Torah - fin paracha Pin'has).
Bien que la 5e prière, la Né'ila, conclue Yom Kippour, la journée entière est connue comme "une journée de 5 prières", indiquant qu'il y a un thème constant tout au long de la journée, et c'est cette cohérence qui apporte l'expiation.
[rabbi Moyshé Silk]