Aux délices de la Torah

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Si les nations du monde avaient reconnu à quel point elles bénéficiaient personnellement du Temple (qui est un canal du flux des bénédictions d'Hachem sur nous), elles ne l'auraient jamais détruit.
[midrach Bamidbar rabba 1,3]

Suite à la venue du machia’h

+ Suite à la venue du machia'h :

-> La guémara (Sanhédrin 99a) fait état d'un débat sur ce qui se passera lors de la venue de machia'h.
Selon une opinion, toutes les prophéties d'événements miraculeux se produiront. Hachem éliminera toutes les impuretés du monde. Le monde deviendra un monde totalement nouveau.
La seconde opinion est celle de Shmouel, qui affirme que le monde tel que nous le connaissons ne changera pas, à une exception près : le peuple juif ne sera plus soumis aux autres nations. Le peuple juif sera libre de servir Dieu.

En réalité, il n'y a pas de désaccord entre les deux opinions. Dans un premier temps, avec l'arrivée de machia'h, nous connaîtrons la liberté et nous pourrons servir Hachem sans craindre la persécution. Pendant cette période, si le peuple juif embrasse pleinement Hachem et respecte tous Ses commandements, nous mériterons tous les miracles et les merveilles décrits dans les Livres des Prophètes.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach ]

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-> La guémara (Shabbat 30b) affirme qu'à l'époque du machia'h, la nature du monde changera. Une femme accouchera tous les jours. Elles n'auront pas non plus de douleurs à l'accouchement.
Comment devons-nous alors comprendre la prophétie de Yéchayahou, qui dit : "Les rois seront vos pères nourriciers et leurs princesses vos nourrices" (Yéchayahou 49,23).

Selon la guémara, à l'époque de machia'h, n'y aura-t-il pas besoin de nourrices?
Pour résoudre cette question, nous devons introduire l'opinion de Shmouel citée dans la guémara.
Shmouel écrit qu'à l'ère messianique, le monde sera le même que celui que nous connaissons. La différence sera qu'il y aura une paix mondiale, que le peuple juif ne sera pas soumis et qu'il sera libre de servir Hachem.

En quoi l'opinion de Shmouel est-elle cohérente avec toutes les prophéties rapportées dans les Livres des Prophètes, qui parlent de l'arrivée de machia'h, inaugurant un monde plein de miracles?
Les tsadikim (justes) mériteront tous les miracles décrits dans les livres des prophètes et dans la guémara, alors que, selon l'opinion de Shmouel, les réchaïm constateront que le monde reste le même.
Lorsque le prophète Yéchayahou écrit "leurs princesses vos nourrices", il s'agit de ce que vivront les réchaïm.
Lorsque la guémara dit que les femmes accoucheront tous les jours, il fait référence à ce que vivront les justes.

[ rav Yonathan Eibshitz - Ahavat Yéhonatan ]

Le cœur est le Gan Eden à l'intérieur de l'homme, et les yeux sont les portes du Gan Eden.
Tout comme il y a des murs et des portes autour du Gan Eden pour empêcher les envahisseurs impurs d'entrer et ne permettre l'accès qu'à ceux qui en sont dignes, de même le cœur doit être protégé des envahisseurs qui essaient de forcer l'entrée.
[Chem miChmouël - Vayé'hi 47,28]

Quand une personne énerve son prochain, si ensuite elle regrette et qu'elle implore son pardon, en général même si celui qui a été offensé lui pardonne, il ne reviendra pas à l'aimer autant qu'avant. Il restera une certaine trace dans son cœur.
Mais Hachem, si un homme faute envers Lui et qu'il se repente par la suite, Hachem aura pour lui encore plus d'estime et d'amour qu'avant.
[rabbi Moché Cordovero  - Tomer Dévora]

"Ils mettront par dessus une couverture de peau de Ta'hach, et y étendront un tissu tout en bleu azur par dessus" (Bamidbar 4,6)

-> Pendant les déplacements, l'arche sainte devait être couverte d'une couverture en peau de Ta'hach (animal multicolore), et par dessus, avec un tissu en bleu azur. Cela vient nous apprendre une leçon concernant l'étude de la Torah symbolisée par l'arche sainte.
La Thora contient de nombreux sujets difficiles et complexes, qui nous paraissent cachés et loin de notre compréhension. C'est à cela que fait allusion la couverture de Ta'hach qui recouvre et cache l'arche sainte. Mais, cette couverture était elle-même recouverte d'un tissu bleu azur. En effet, nos Sages disent que le bleu azur évoque le ciel et le Trône Divin. Cette couleur représente donc la foi en Hachem. Car, même si la Torah nous semble parfois cachée et inaccessible, celui qui s'arme d'une foi pure en Hachem, Qui nous a donné la Torah, méritera d'arriver à comprendre tous ses enseignements.
Peu importe la couverture qui cache la Torah. Il doit y avoir par dessus le bleu azur, cette foi pure, grâce à laquelle tous les mystères de la Torah pourront être éclaircis.
[rabbi Moché Feinstein - Darach Moché]

"C'est la bénédiction d'Hachem qui enrichit et notre labeur (efforts) n'y ajoute rien" (Michlé 10,22)

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-> "Tu ouvres la main et rassasies avec bienveillance tout être vivant" (potéa'h ét yadé'ha oumachbia lékhol 'haï ratson - Téhilim 145,16)

En hébreu ce verset est : פּוֹתֵחַ אֶת יָדֶךָ וּמַשְׂבִּיעַ לְכָל חַי רָצוֹן
On constate qu'il y a 24 lettres et 7 mots.
Ainsi, l'allusion est qu'Hachem s'occupe à 100% de chacun d'entre nous 24h/24 et 7j/7.
[d'après le rav David Touitou]

Il en résulte qu'il n'y a pas une seule seconde de notre vie durant laquelle Hachem nous laisse tout seul obtenir notre parnassa!

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-> A l’époque du prophète Yirmiyahou, celui-ci leur demandait : pourquoi n’étudiez-vous pas plus la Torah ?
Ils lui répondaient : et notre travail alors? Comment aurons-nous notre parnassa?
Yirmiyahou leur sortait alors le flacon de manne mis de côté par Aharon et il leur disait : regardez ce que fait la parole d’Hachem et regardez d’où vos pères avaient leur parnassa.
Hachem possède toutes sortes d’envoyés entre Ses mains pour apporter à chacun sa parnassa et en particulier à ceux qui le craignent.
[Rachi - Béchala'h 16,32]

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->"L’homme doit toujours savoir au moment où il fait des efforts que même s’il fait tout ce qu’il faut, il ne doit pas mettre sa confiance dans ses propres efforts [mais en papa Hachem]."
[Méïri - Téhilim 128]

"Lève la tête (compte) des enfants de Guerchon eux aussi" (Nasso 4,22)

-> L'expression "Lève la tête" employé pour désigner le fait de compter connote la notion d'encouragement.
Les enfants de Kehat ont bénéficié en premier lieu de cette expression. Mais pourquoi pour Guerchon, la Torah ajoute les termes : "eux aussi"?

En fait, le travail de Kehat, qui était de porter l'arche sainte et les ustensiles du Michkan était plus noble que le travail de Guerchon de porter les rideaux, couvertures, toiles ... du Michkan.
On aurait pu penser que Kehat est donc plus grand que Guerchon.
La Torah veut nous apprendre ici que l'essentiel est de faire ce qu'Hachem nous demande. Il n'y a aucune différence entre celui qui a un grand rôle et celui dont le travail est plus simple. Tant qu'ils font leur mission comme il se doit, pour l'Honneur d'Hachem et le respect de Ses Ordres, ils sont alors égaux.
Ce qu'Hachem attend de l'homme c'est qu'il fasse ce qu'il doit faire, lui. Quand c'est le cas, il obtient sa perfection, au même titre que celui qui remplit une mission plus haute.
C'est pourquoi, la Torah dit : "Lève la tête des enfants de Guerchon eux aussi" = pour dire qu'ils sont égaux à Kéhat. Ne pensons surtout pas que la grandeur d'une personne dépend du niveau
du travail. Tout dépend du fait de faire son ''job'' comme il se doit, pour réaliser la Volonté Divine et pour Sa Gloire.
[rabbi Moché Feinstein - Darach Moché]

[c'est notre vision humaine qui nous pousse à envier ce que font d'autres personnes en pensant à tord qu'ils réalisent des choses plus appréciées par D.
C'est dommage de se gâcher la vie, car en vérité aux yeux d'Hachem, nous sommes tous autant aimés (les grands rabbanim et les "simples" juifs), pour peu que nous fassions du mieux que nous pouvons.]

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-> "Lève la tête" (nasso ét roch - 4,22)

Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°369) enseigne :
"Une fois que nous avons reçu la Torah à Shavouot, c’est le moment où chacun doit étudier plus encore.
C’est pourquoi cette parachah est [la plus] longue : pour nous enseigner que si l’on se consacre à la Torah, il ne faut pas choisir le chemin le plus court, mais justement le chemin le plus long.
Et quand nous parlons d’un chemin long, cela signifie prolonger le temps d’étude et ne pas chercher à le raccourcir
en regardant continuellement sa montre ... pour savoir quand il va enfin se terminer.

Nous apprenons cette leçon de la parachat Nasso, qui est la parachah la plus longue de toute la Torah. Elle s’appelle Nasso : c’est un mot qui évoque l’élévation (hitnassout).
En effet, le but de la Torah est d’enseigner à l’homme comment s’élever ...
Nasso désigne l’élévation.
Non pas pour se sentir supérieur aux autres et se dire qu’on est meilleur qu’eux, mais s’élever soi-même, être quelqu’un de moral, savoir se conduire dans la vie, et travailler sur soi-même pour grandir dans le service
de Hachem.
Malheur à l’homme qui lève la tête sans être rempli de qualités pour le service de D.!

Dans la parachat Nasso, la Torah parle à quiconque veut s’élever dans l’étude de la Torah, arriver à des niveaux supérieurs et être enflammé par l’étude. Il doit aspirer à s’élever encore et encore, car la progression dans le service de Hachem n’a aucune limite.
C’est pourquoi la Torah vient nous dire d'élever la tête (nasso ét roch) : l’essentiel de l’aspiration doit commencer par la tête."

"La Torah est porteuse de longévité en sa droite, et de richesse et d'honneur en sa gauche" (Michlé 3,16)

-> L'étude de la Torah prolonge les jours de l'homme et lui assure richesse (au sens d'être satisfait de son sort) et honneur.
[Ets Yossef - guémara Baba Batra 74a]

-> Personne, pas même un prophète, ne peut avoir une idée de l'énorme récompense qui attend les tsadikim dans le monde à Venir.
[Olelot Efraïm - guémara Baba Batra 74a]

"Que Hachem lève Son visage vers toi" (Nasso 6,26)

-> Les anges du service ont demandé à Hachem : Pourquoi manifestes-Tu de la partialité [littéralement: lèves-Tu Ton visage] envers les bnei Israël, alors qu’il est écrit dans Ta Torah de ne pas être partial?
Hachem leur a répondu : "Comment est-ce que Je ne serais pas partial envers eux, alors que J’ai écrit dans Ma Torah "tu mangeras, tu seras rassasié et tu béniras", et eux font déjà attention à partir d’un kazayit" (guémara Béra'hot 20 & Midrach).

=> La question se pose de savoir en quoi le fait de faire attention à partir d’un kazayit est une partialité envers Hachem.
En général, quand quelqu’un reçoit un cadeau d’une personne importante, même si c’est un petit cadeau de peu de valeur, il lui attribue tout de même une grande valeur à cause de l’importance de celui qui l’a donné.
Les juifs sont partiaux envers Hachem en cela que même si ce qu’Il leur a donné est peu, c’est à leurs yeux un cadeau important au point de dire une bénédiction dessus, parce que celui qui donne leur est cher.
C’est pourquoi Hachem Lui aussi est partial envers eux et accepte leur service minime en lui accordant une grande importance, car il a été exécuté par des hommes en dépit de leur peu de possibilité et de leur compréhension limitée. C’est une mesure pour mesure.
[Kol Sim’ha]

[d'une certaine façon en acceptant et en étant heureux de ce que Hachem nous donne (même si c'est peu par rapport à ce que l'on voudrait), alors on donne la possibilité à D. d'accepter nos petites actions en y accordant une importance énorme.]

"Un conseil est qu’il voie son nom" (Mikha 6,9)

-> Rachi commente : "De là celui qui dit chaque jour un verset qui commence et finit de la même façon que son nom, la Torah le sauve du Guéhinam".

-> Le Chla haKadoch (Kitsour HaChla p. 115a) écrit à propos du ‘hibout hakéver [jugement de la tombe - châtiment qui suit la mort], que les réchaïm oublient leur nom dans la tombe, alors que celui qui dit tous les jours un verset qui commence et se termine par les mêmes lettres que son nom, c’est une ségoula qu’il n’oubliera pas son nom.
[en ce sens, à la toute fin de la amida, on a l'habitude de dire un verset qui commence par la 1ere lettre de notre prénom, et qui se termine par la dernière lettre de notre prénom.]

-> Le rav Yossef Kahanman (roch yéchiva de Ponevitch) dit à l'un de ses élèves :
"Dis-moi, mon petit Moïchele, combien de fois par jour est-ce que tu entends ton nom, de tes rabbanim et de tes amis? Des dizaines de fois par jour! Par conséquent, réfléchissons ensemble. Comment est-il possible que ce nom qui est si souvent répété dans la journée, tu risques de l’oublier au jour du jugement, alors que le verset que tu ne dis que 3 fois par jour, tu ne l’oublieras pas?"

Face à l'absence de réponse, le Rav expliqua : "La terreur du jugement est effrayante, et elle fait oublier à l’homme même jusqu’à son nom. La seule chose qui soit gravée dans les profondeurs de son âme, c’est uniquement les paroles de Torah qu’il a étudiées pendant sa vie, car la Torah d’Israël est éternelle!
Et même les versets que vous dites à la fin de la Amida, c’est de la Torah. C’est pourquoi même si vous oubliez votre nom, vous pourrez vous rappeler ce verset que vous avez dit pendant votre vie, et au moyen de ce verset vous vous souviendrez de votre nom même dans la terreur du jugement."