Aux délices de la Torah

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Quelle grande mitsva que celle de désirer se rendre en terre d'Israël.
Le Chla haKadoch et le Séfer Yéré'im enseignent que l'on devrait constamment avoir dans son cœur le désir et l'amour de la terre d'Israël, comme il est écrit : "Et vos yeux et votre cœur y seront présents chaque jour" (cf. Mala'him I 9,3).
Si une personne possède tout ce qu'elle désire, elle doit toujours se rappeler que quelque chose lui manque, du fait qu'elle ne se trouve pas en terre d'Israël ... elle devrait s'en attrister, car la chose la plus importante lui fait défaut.
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach - début de la dracha 14]

"Sans [le roi] David, qui était assis à se consacrer à la Torah, Yoav ben Tsérouya [son général en chef] n'aurait pas été victorieux à la guerre.
Et sans Yoav qui livrait les combats, David n'aurait pu être assis à se consacrer à la Torah.
[guémara Sanhédrin 49a]

Les décrets contre les juifs peuvent survenir et disparaître, mais Israël survivra toujours.
Ils n'ont pas été abandonnés et ne seront jamais abandonnés [par Hachem].
Ils n'ont pas été détruits et ne seront jamais détruits.
[Déré'h Erets Zouta - Pérék haShalom]

+ "Le jour où la Torah fut donnée, Israël gagna le droit d'hériter du monde entier et d'assujettir les nations.
En effet, ce jour-là, les fondations de la terre se sont affaissées, et n'était cette importante révélation, le monde serait retourné au néant.
La chose reste vraie même si nous n'observons pas la Torah et les mitsvot, car nos Sages affirment : "S'il nous avait fait approcher du mont Sinaï, sans nous donner la Torah, cela nous aurait suffi" (Haggada de Pessa'h).
Ainsi, cette révélation, capitale justifie à elle seule le maintien de l'univers.

En conséquence, le droit nous est acquis de choisir une belle parcelle sur laquelle demeurer [en n'importe quel endroit] dans le monde et les nations doivent nous accepter, fort du précédent principe ...
De plus, il n'est pas envisageable que nous puissions atteindre le degré de perfection requis pour effectuer la rectification (tikoun) des mondes Divins, en dehors de la terre sainte.
Ainsi, lorsque nous négligeons d'acquérir la vraie perfection, nous contrarions l'ordre naturel des choses et suscitons la calamité sur le monde entier.
[...]
Hachem dit à Israël : ... Je vous ai donné le monde entier parce que vous êtes demeurés auprès de cette montagne. Cependant, Je vous fait cette recommandation : "Venez et prenez possession du Pays que Hachem a fait serment à vos ancêtres" (Dévarim 1,8) ...
Pourquoi devriez-vous travailler dur et en vain pour d'autres, et laisser les nations du monde jouir de votre travail?
Ainsi choisissez la vie! Venez et prenez possession du Pays [d'Israël]."
['Hatam Sofer - Drachot 'Hatam Sofer (délivré le 7 Av - vol.2,p.306a)]

"Il est temps de lui [Sion] manifester de la bienveillance, car le moment fixé est venu, car Tes serviteurs ont affectionné ses pierres" (Téhilim 102,14-15)

-> Le Sforno explique que les juifs furent exilés parce qu'ils méprisaient le pays d'Israël, et la délivrance viendra à travers la réparation de ce péché.

-> Le Maharcha (guémara Taanit 15a) écrit que lorsque les habitants d'Israël chérissent les pierres et la poussière de la terre d'Israël, ils hâtent d'autant le moment fixé pour la rédemption (guéoula).

-> Dans sa conclusion, le Kouzari affirme que Jérusalem ne sera reconstruite que lorsque le peuple juif nourrira une profonde aspiration à elle, au point de chérir ses pierres et sa poussière.

[ainsi d'une certaine façon en proclamant : "l'année prochaine à Jérusalem", nous développons de l'aspiration pour elle, et par ce mérite nous provoquons le fait qu'elle sera reconstruite et que tous les juifs s'y retrouveront!]

-> Le Kouzari (2,24) écrit également :
"Ce péché [à savoir le fait que peu de juifs aspirent réellement à retourner en terre d'Israël] a empêché que nous soyons les témoins de ce qui était appelé à se produire à l'époque du 2e Temple.
Car la providence Divine était alors appelée à se manifester pour autant que les juifs eussent accepté de revenir massivement.
[le Maharcha (guémara Sanhédrin 98b) dit qu'au moment du 2e Temple la faute qui empêcha d'avoir une délivrance définitive est que les juifs ne retournèrent pas en masse en terre d'Israël (préférant rester à Bavél).]
Cependant, seule une minorité revint, tandis que la plupart demeurèrent en Babylonie.
La providence Divine ne se manifeste à une personne qu'en fonction de la préparation qui a été la sienne pour l'accueillir.
Si elle s'est peu préparé, la providence se manifestera peu ; si sa préparation a été conséquente alors elle se manifestera intensément ...
Cependant, notre récitation de "qui restaure Sa présence à Sion" (17e bénédiction de la Amida), et "Prosternez-vous à sa sainte montagne" (Téhilim 99,9), récité le matin au début des Pessouké déZimra), ne sont que des gazouillements d'oiseaux, car nous les prononçons sans intention réelle."

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-> "Et puissiez-vous voir le bonheur de Jérusalem" (Téhilim 128,5)
Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld commente : on ne doit voir que le bonheur de la terre d'Israël, autrement dit, tous les aspects heureux de Jérusalem.
On doit prendre garde à ne pas être un "explorateur", à D. ne plaise.
Les explorateurs furent punis pour avoir proféré des calomnies sur la terre d'Israël à un moment où il ne s'y trouvait aucun juif.

-> La guémara (Kétoubot 112) rapporte : "Rabbi Ami et Rabbi Assi avait l'habitude [avec leurs élèves] de les faire se lever [et se déplacer] d'un endroit en plein soleil à un endroit à l'ombre, et d'un endroit à l'ombre à un endroit au soleil."

Rachi explique : "Quand le soleil arrivait à l’endroit où ils étaient assis et tapait sur eux, ils se levaient pour aller s’asseoir à l’ombre, et en hiver ils évitaient l’ombre et s’asseyaient au soleil, pour qu’on ne puisse pas protester contre Erets Israël".

Le Saba de Slabodka dit : Cela nous enseigne combien il faut faire attention à ne pas dire du mal de la terre d'Israël, même quelque chose de vrai que tout le monde sait. En effet, la chaleur en été et le froid en hiver sont véritablement pénibles. Et malgré tout, comme cette souffrance risque de provoquer une protestation contre le pays, ce qui est interdit, les Amoraïm faisaient attention à ne pas en arriver là. C’est pourquoi ils changeaient de place selon la position du soleil et de l’ombre.

Le Ben Ich 'Haï commente également :
"cela était afin qu'aucun élève ne puisse en venir à dire à propos du lieu où ils étaient : "cela n'est pas bien", et par là en venir à parler mal d'une partie de la terre d'Israël.
De là, nous devons tous apprendre une leçon : il faut garder notre bouche et notre langue de prononcer quelque chose de négatif, de condamner, même une simple coudée de la terre d'Israël, ou sur ses constructions ; et même à un moment où la terre est abandonnée et entre les mains des non-juifs, et que les maisons appartiennent à des non-juifs."

-> Toute la Torah est remplie de louanges de la terre d'Israël. Comment un juif craignant D. peut-il dire l'opposé de ce qui est écrit dans la Torah?
[rav Shmouël Mohliver]

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-> La terre d'Israël (erets Israël - ארץ ישראל) possède la même valeur numérique que : "tét lev" (prendre à cœur - תת לב).
Si tous les juifs prennent à cœur de [vouloir] monter en terre d'Israël, le machia'h viendra.
['Hida - Na'hal Kédoumim]

-> Lorsque le 'Hafets 'Haïm a entendu que des implantations ont été créés en Israël : à Ré'hovot, à Richon léTsion et à Guédéra, il a dit en yiddish : "Voici! la chose (guéoula) a déjà commencé".

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béhar 25,25) écrit que les leaders d'Israël, à travers les générations, seront tenus pour responsables de ce que nous nous trouvons toujours en exil, car ils auraient dû inspirer aux Bné Israël l'amour pour la terre d'Israël.

-> Le Yaavets (Sidour Beit Yaakov - Soulam beit El) écrit que lorsque les juifs négligent la terre d'Israël, de cruelles persécutions viennent les frapper.

b'h, également à ce sujet, : https://todahm.com/2018/05/30/6452-2

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-> Nos Sages (cf. Pessikta rabbati 27-32) affirment que notre mère Sion pleure et se lamente sur nous lorsque nous sommes en exil et qu'elle attend que nous retournions en son sein.

-> Hachem déclare : "Si seulement Mes enfants étaient auprès de Moi en terre d'Israël, quand bien même, ils souilleraient le pays"
[midrach Yalkout Chimoni 2,1038 ; Eikha rabba 3,7]

-> Hachem dit : "Un petit groupe dans la terre d'Israël m'est plus cher [à Mes yeux] qu'un Sanhédrin entier en dehors de la terre [d'Israël]."
[guémara Yérouchalmi Sanhédrin 86]

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï (Zohar 3,93b) affirme que nous ne constituons une nation qu'en terre d'Israël.
Le verset dit : "Qui est comme toi, Israël, peuple qui ne fait qu'un sur la terre" (Shmouël II 7,23).
Le Séfer 'Harédim (chap.2) explique que cela doit être compris littéralement : nous ne devenons un peuple que lorsque nous sommes établis dans le pays d'Israël.

-> Le frère du Maharal, rabbénou 'Haïm (Séfer ha'Haïm) enseigne que si une personne envisage en permanence de monter en terre d'Israël en ayant les yeux et le cœur constamment tournés dans sa direction, elle est considérée comme établie là-bas.

Par exemple, selon nos Sages (guémara Kétoubot 111a) ceux qui décèdent à l'extérieur du pays d'Israël ne seront ressuscités qu'après la souffrance éprouvée en "roulant [jusqu'à lui] par des canaux souterrains".
Rabbénou 'Haïm explique que cela n'a trait qu'à ceux qui ne chérissent pas le Pays. Cependant, ceux qui chérissent le Pays [d'Israël] et attendent la rédemption de leur vivant ne seront pas défaits après leur mort de la sainteté gravée sur la face de leurs cœurs.
[ => ceux qui chérissent la terre d'Israël sont considérés comme s'y étant déjà établis, même s'ils sont physiquement en dehors.]

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot - discours Shabbath haGadol de 1798) affirme : "Quiconque désire [sincèrement] monter en terre d'Israël est considéré comme s'y étant déjà établi."
Le Tachbets (Téchouvot 3,288) est également de cette opinion.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2016/04/25/4331-2

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne : "les Bné Israël ont méprisé 3 choses : le royaume des Cieux, le royaume de la Maison de David et le Temple."
Rabbi Chimon ben Ménassia dit : "Il ne sera pas montré à Israël de signe favorable avant qu'il ne se repente et ne se mette en quête de ces 3 choses"."
[Yalkout Chimoni 2,106]

-> Le rav Alcalaï (Min'hat Yéhouda - section 18) commente :
"Puisqu'il est dit qu'Israël ne verra pas de signe favorable avant de se mettre en quête de ces 3 choses, nous avons certainement un grand devoir de nous y consacrer.
- le royaume des Cieux = le Zohar (III, 276a) affirme : "Hachem n'est appelé "Roi" qu'en terre d'Israël".
Ainsi, le premier acte de repentir d'Israël à la fin des temps sera de se mettre en quête du royaume des Cieux. Autrement dit, ils retourneront en terre d'Israël de sorte que Hachem puisse être appelé "Roi" ...
en effet : "Celui qui demeure en dehors du pays [d'Israël] est comme celui qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b).

Le rav Yéhouda Bibas explique le verset : "Revenez à Moi, et Je reviendrai à vous" (Mala'hi 3,7) = Israël reviendra s'abriter auprès de D. en terre d'Israël, ensuite de quoi, Hachem fera résider Sa Présence Divine au milieu de nous.

Le Zohar (II,17a) écrit : Rabbi Yossé a dit : "Si les juifs sont asservis davantage [en exil], ce ne sera pas à cause du décret du Roi, mais parce qu'ils refusent d'aller à Sa rencontre".
Il me semble que les mots "aller à Sa rencontre" sous-entendent que les juifs retourneront en terre d'Israël, comme l'affirme le rav Yéhouda Bibas. En effet, il n'est pas dit "revenir dans le repentir", selon l'expression [usuelle] de nos Sages."

-> Le rav Yissa'har Teichtal en conclut que le fait même que les juifs aspirent à retourner en terre d'Israël, qui est une mitsva de premier plan, constitue leur repentir (puisque cela permet que s'accomplisse le verset : "Revenez vers Moi"), et cela les rend alors dignes d'être témoins de la délivrance finale.
Il écrit aussi : "Fort de cela, on réalisera également que la rédemption ne dépend que de notre amour pour la terre sainte [d'Israël]. Plus nous la chérirons, plus nous hâterons la rédemption."

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-> "Tant que Sion est en ruines, le Rédempteur n'est pas encore venu" (Rachi - Yéchayahou 54,20)
[ainsi en bâtissant le pays d'Israël, on hâte la rédemption]

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-> La guémara (Yérouchalmi Béra'hot 2,8) rapporte que Rabbi Yasa se coupait les cheveux en l'honneur d'être en terre d'Israël (puisqu'il n'avait pas le temps de le faire pendant le long trajet), qui et le palais du Roi. [Aggadaot Eliyahou]

-> La guémara (Kétoubot 112) nous enseigne des exemples d'amour de la terre d'Israël de nos Amoraïm :
Rabbi Abba embrassait les pierres d'Acco, qui étaient les premières qu'il a rencontré.
Rabbi 'Hanina aidait à dégager les routes de tout obstacle et irrégularité, afin d'être sûr qu'elles n'aient pas une mauvaise réputation. [on ne doit penser que de bonnes choses d'Israël!]
En plein milieu de l'étude, Rabbi Ami et Rabbi Asi se déplaçait : l'hivers d'un lieu ombragé à un lieu ensoleillé, et l'été l'inverse. Cela afin d'éliminer toute potentielle plainte concernant le fait de vivre en Israël.
Rabbi 'Hiya se roulait dans la poussière de la terre d'Israël. [tellement elle lui était cher et aimé]

"L’homme court après l’argent et cherche la richesse, mais il ne sent pas et ne comprend pas du tout que plus il reçoit d’un côté, plus les forces du mauvais penchant augmentent en proportion.
Le pauvre croit que s’il avait de l’argent, il serait le maître de son argent, alors que le résultat est que l’argent qu’il a acquis devient son maître."
['Hafets 'Haïm]

"Et pourtant, même alors, quand ils se trouveront relégués dans le pays de leurs ennemis, Je ne les aurai pas dédaignés" (Béhar 26,44)

-> Rabbi Elazar a interprété ainsi l’expression : "Et pourtant, même alors" :
Israël est le plus heureux des peuples!
En effet, même s’ils ont irrité leur Créateur, D. ne délaisse pas les juifs. Où qu’ils aillent en exil, Il les accompagne.
Tel est le sens du verset : "Et pourtant, même alors, quand ils se trouveront relégués dans le pays de leurs ennemis, Je ne les aurai pas dédaignés".

Rabbi Abba a déclaré : Vois combien est grand l’amour de D. pour les juifs. Bien qu’Il ait été contraint de les disperser parmi les nations, la présence Divine ne s’est jamais éloignée d’eux et ne les quittera jamais.
On ne peut pas dire qu’ils sont seuls en exil, car "même Elle" les accompagne.
[Zohar - Haazinou 297b]

"Le nom d'Hachem est une tour fortifiée, le juste y courra et sera hors d’atteinte" (roi Chlomo - Michlé 18,10)

-> L’explication de ce verset est que celui qui met sa confiance en Hachem est comme une homme qui se trouve dans une tour fortifiée et qui s’y installe en toute sécurité, sans craindre personne, ainsi qu’il est écrit : "Hachem est pour moi, je ne craindrai pas, qu’est-ce qu’un homme peut me faire?" (Téhilim 118,6).
Le juste y courra et sera hors d’atteinte des soucis.
[Rabbénou Bé'hayé - paracha Pin'has]

"La terre aura une année de repos" (Béhar 25,4)

-> Le 'Hatam Sofer (Séfer haZikaron - discours veille de Kippour), enseigne que le mot chemita (שמיטה) a une valeur numérique de 364, pour nous enseigner que celui qui pratique la chemita a pendant toute l’année un statut de Yom Kippour, qui s’appelle chabbaton.
En effet, nos Sages (guémara Yoma 20a) disent que pendant 364 jours de l’année le Satan a la permission d’accuser, alors qu’à Yom Kippour il n’a pas cette permission.
=> Par conséquent cet homme qui observe la 7e année est à un niveau très élevé, car le Satan n’a pas le droit de l’accuser pendant toute l’année.
L’année entière constitue pour lui une sorte de Yom Kippour qui s’appelle chabbaton.

"Lorsque Hachem révélera sa Présence Divine à Israël, Il ne la révélera pas tout entière en une fois. En effet, s'Il révélait toute Sa bonté en une fois, tous mourraient, car ils ne pourraient soutenir une si intense manifestation de bien.
Il ne se révélera que peu à peu."
[midrach Tan'houma Dévarim 1]