Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"La bonté est le point intérieur essentiel de l'âme juive"
['Hazon Ich]

-> Le 'Hazon Ich enseigne que la Torah n'est pas une science, mais c'est l'âme juive elle-même.
Et lorsqu'un juif prodigue du bien à autrui, son âme s'élève et grâce à cela, il comprend mieux et plus en profondeur la Torah.

-> Le 'Hafets 'Haïm explique la formulation de la bénédiction : "boré néfachot rabot", de la manière suivante :
On y récite : "Béni sois-Tu, Hachem, Maître du monde, qui crée de nombreux êtres et ce qui manque à tout ce que Tu as créé pour faire vivre tout être vivant".
Hachem a créé dans son monde une multitude d'êtres et chacun d'entre eux a été créé avec un manque de ressources, un manque de famille et d'amis, des besoins médicaux, un manque d'intelligence, ...
Pour quelle raison en est-il ainsi?

La réponse est : afin de "faire vivre tout être vivant", car le monde est fondé sur le fait que chacun prodigue à son prochain ce qui lui manque.

[Hachem met devant nous plein d'occasions de faire du 'hessed (un sourire, une parole positive, ...), car de même qu'on donne à autrui sans raison particulière (par amour de son prochain), alors de même Hachem a alors une bonne occasion de nous donner des belles choses, sans se baser sur des raisons/mérites particulières.
Le 'hessed à autrui, c'est la meilleure façon de se faire du 'hessed à soi-même!]

<--->

-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2020/07/22/14490-2

"La chose principale est de toujours être fort dans sa confiance en Hachem, car un juif ne doit jamais perdre espoir.
Un juif doit constamment vivre avec du bita'hon. Il doit être persuadé que Hachem peut tout faire à toute personne, et rien n'est trop dur pour Lui, et pour Lui il n'est jamais trop tard.
Nous devons toujours avoir conscience que Hachem nous enverra certainement Son aide du Ciel.
["Même si une épée tranchante est posée en travers de sa gorge, il ne doit pas se retenir de prier [d'espérer qu'Hachem le sauve]" (guémara Béra’hot 10a)]
Avec une émouna authentique, nous ressentons de la joie dans les profondeurs de notre cœur, et notre émouna a le pouvoir de faire descendre des délivrances, des bénédictions, de la réfoua chéléma, ..."
[rabbi de Klausenbourg - dans une lettre]

<--->

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chaar 3, chap.12) enseigne que si l'on fixe dans notre cœur que : ''Hachem est le D. véritable et qu'il n'existe aucune autre force au monde ni dans les mondes. Tout est rempli seulement de Son Unicité la plus simple", alors Hachem lui apportera la réussite, et de fait, toutes les forces et les volontés qui pesaient sur lui s'annuleront et ne pourront pas le moins du monde agir à son encontre.

[Plus Hachem est grand à nos yeux (même dans nos épreuves), plus nous Lui donnons les moyens de faire de grandes et belles choses dans notre vie!]

<--->

-> Comme il est bon de focaliser ses pensées sur le fait que tout ce qui peut arriver à l'homme ne vient que d'Hachem ... et que rien ne peut se produire sans Lui.
Tourner nos yeux vers Lui, amène des délivrances.
['Hazon Ich - Iguéret vol.3,5]

-> Il existe autre chose dans la confiance en Hachem : un esprit de sainteté repose sur celui qui a confiance en D. et cet esprit puissant lui annonce qu'Hachem lui viendra en aide.
['Hazon Ich- Emouna Vé Bita'hone 2,7)]

-> Le 'Hazon Ich dit également : "La délivrance survient à l'instant où l'homme ne voit plus aucun moyen naturel d'être délivré."
[à partir du moment où tu as abandonné tout espoir d'aide naturelle, normale, et que tu ne mises plus que sur Hachem, alors la délivrance à tes problèmes peut pleinement survenir.]

Pourquoi les juifs ont-ils soufferts plus que toute autre nation?
C'est à cause de la haine gratuite et de la jalousie.

[rabbi Shimon Wertheimer - grand rabbin d'Hongrie au 18e siècle]

"Yaakov resta seul et un homme lutta avec lui jusqu’au lever du jour" (Vayichla’h 32,25)

-> Le Baal Chem Tov enseigne que quelqu'un qui a des ennemies doit être persuadés que ce n'est absolument pas par hasard que les gens sont contre lui.
Tout est prédéterminé d'en-Haut. Rien ne peut se produire sans un décret d'Hachem.
Si on est persuadé de cela, alors le Baal Chem Tov affirme que les ennemies vont disparaître.

Nous trouvons cela en allusion dans le Téhilim (92,10) :
- "ki iné oïvé'ha : Hachem" (voici tes ennemis : Hachem) = quand tu as conscience que tes ennemis sont d'Hachem ;
- alors "ki iné oïvé'ha yovédou" (voilà que tes ennemis sont détruits).

-> Le rav Elimélé'h Biderman dit que cela s'applique à tous les soucis qui nous attaquent dans la vie. A partir du moment où nous sommes convaincus que ça vient d'Hachem (rien ne pouvant se passer sans son accord), alors cela vient résoudre les problèmes ("ki iné oïvé'ha yovédou").

Ainsi "Yaakov resta seul" = car pour lui tout ne provenait que d'Hachem, alors à partir de cela il a été sauvé.

<-------->

-> Yaakov a nommé l'endroit de sa bataille avec l'ange : "Péniel : Car j'ai vu le Divin face à face, et ma vie a été épargnée" (Vayichla'h 32,31)

"Car j'ai vu le Divin face à face" = Yaakov nous dit : "Lorsque j'ai combattu, je n'ai vu personne qui me combattait, et je n'ai pas vu un ange lutter contre moi. Je n'ai vu que Hachem, car tout ne vient que d'Hachem. Quand je suis parvenu à cette réalisation : "alors à partir de cela ... [j'ai] été sauvé."

En se focalisant sur le fait que Hachem est l'Unique dans le monde, alors Yaakov ne voyait que l'origine première de toute chose.
Derrière l'ange d'Essav, il y a une volonté de D., et par cette conscience qu'il n'y a que Hachem en face de lui, il a pu triompher
[rabbi Its'hak Eizik de Kamarna]

[la meilleure défense face à un ennemi est de renforcer notre émouna, se dire qu'il ne peut pas lever le petit doigt, avoir la moindre pensée à mon sujet, si Hachem ne lui a pas donné la permission.]

Le Mal : c'est le manque.
La présence du mal dans l'homme est justement liée au fait que l'homme est manquant.
Si l'homme n'était pas maquant le mal ne pourrait pas résider en lui et le yétser ara ne pourrait pas le maîtriser.
Tout celui qui est entier est immunisé contre le yétser ara qui n'est rien d 'autre que l'incarnation du manque ...
[Le yétser ara nous donne l'impression que nous sommes manquant, que nous sommes vides, et que la chose en question vers laquelle il nous tente nous est indispensable ; c'est ainsi qu'il nous dirige vers elle.]

Lorsque l'homme rassasie son yétser ara et s'assujettit à sa demande, il fait du coup grandir en lui-même le manque car il installe en lui-même : le yétser ara, qui est le manque en essence.
C'est comme s'il remplit "son vide" avec un élément qui est encore plus vide.
Il dévient donc encore plus manquant ce qui rendra, la prochaine fois l'attirance envers la faute encore plus forte.

Inversement, celui qui affame le yétser ara et ne tient pas compte de ses appels s'éloigne du manque qu'est le Mal car il fait semblant qu'il est entier.
Grâce à cette technique, il diminue l'attirance vers la matière et vers la faute, et il aura après coup une sensation que son yétser ara est rassasié.
[Maharal- Nétivot Olam - chap.2 du Nétiv hayétser]

<------------->

-> "Si ton ennemi a faim, nourris-le de pain ; s'il a soif nourris-le d'eau car par cela tu mets des braises au-dessus de sa tête et Hachem te récompensera" (le roi Chlomo - Michlé 25)

Ton ennemi, c'est le yétser ara ; le pain : c'est la guerre dans l'étude de la Torah (selon Rachi sur place), et l'eau c'est également la Torah qui est entière (témima), qui est émet, c'est-à-dire qu'elle inclut tous les éléments de aléph à tav (de A à Z), alors tu seras immunisé contre le Mal qui ne peut rien faire contre les gens entiers.

-> Le Maharal (guémara Béra'hot 5a) écrit : les souffrances c'est le manque, et la Torah est parfaite (témima). Tout celui qui se colle à la perfection éloigne de lui le manque.

-> Le Gaon de Vilna explique qu'il y a 2 yétser ara : "le désir (taavani) et la colère (kaassani).
L'un est représenté par l'eau, l'autre par le feu.
Il y a également 2 aspects d'étude de la Torah : Halakhot (guémara) et Aggadot (moussar) de la Torah, il s'attache à l'aspect de l'eau qui est dans la Torah et combat le yétser are de désir corporel qui est également représentée par l'eau.
Lorsque l'homme étudie les halakhot, il se nourrit de pain qui est le questionnement de la guémara (pilpoul), et il casse le yétser ara et la colère qui est en lui."

-> C'est ce que dit la guémara (Soucca 52 ; Kidouchin 31) : "Si tu rencontre ce dégoûtant (le mauvais penchant) tire le au lieu d'étude (beit midrach), s'il est fait de pierre, il finira par s'éroder (sous l'effet de l'eau), s'il est fait de fer, il finira par exploser (sous l'effet du feu)."

Le Maharal explique : le yétser ara de pierre, c'est le désir (taava), qui rend l'homme insensible comme de la pierre à toute autre chose que son désir.
Le yétser ara qui est représenté par le fer, c'est le yétser ara de la colère qui est dangereux comme une arme blanche en fer mais qui pourrait être détruite par l'étude de la guémara.

"Tous ses fils et toutes ses filles se levèrent pour le consoler, mais il refusa toute consolation et dit : "Car je descendrai en deuil vers mon fils dans la tombe!", et son père le pleura" (Vayéchev 37,35)

-> Le rav Chimchon Pinkous rapporte que lorsque Elicha ben Abouya apprit après qu'il eut fauté, qu'il ne mériterait pas le monde futur, il rejeta aussitôt toutes les mitsvot (guémara 'Haguiga 15a).
A contrario, lorsque Yaakov reçut la nouvelle que son fils Yossef avait disparu, il continua à servir Hachem, comme auparavant.

De même que le monde est géré par les 12 signes du zodiaque, le peuple juif est composé de 12 tribus.
Yaakov savait qu'étant donné qu'il en manquait une (celle de Yossef), c'est le peuple juif ainsi que le monde entier qui étaient en péril.
Sans nouvelles de son fils durant 22 ans, il vécut avec cette idée et croyait, en conséquence, ne pas mériter le monde futur.
Cependant, il n'apporta aucun changement dans son service Divin : c'est là, la marque du émét qui le caractérisait.

De même, il est dit concernant Yaakov : "Tu donneras la vérité à Yaakov" (titèn émet léYaakov - Mikha 7,20).
Même lorsqu'il lui sembla qu'il n'y avait pas de but dans le service d'Hachem et que tout se disloquait (pas de tribus, pas de monde futur), néanmoins, Yaakov reste fidèle au Maître du monde.

Ainsi, comme le dit le Gaon de Vilna : "Même si, en accomplissant les mitsvot on allait en enfer, je continuerais à les accomplir, car telle est la volonté de Hachem".

"Il fut avec moi sur le chemin que j'ai suivi" (Vayichla'h 35,3)

-> Ce verset fait allusion au principe selon lequel Hachem conduit l'homme dans le chemin qu'il veut emprunter.
Ainsi, le verset dit : "Il fut avec moi", Hachem se trouve avec l'homme et le dirige, "sur le chemin que j'ai suivi", selon le chemin qu'il suit et qu'il recherche.
[Zéved Tov]

Celui qui fait confiance à Hachem pourra espérer, même au sommet de la souffrance, que l'obscurité dans laquelle il se trouve soit la raison de sa propre lumière.
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 2,5]

<--->

-> Pourquoi Hachem a-t-il envoyé des souffrances pour Adam et 'Hava? Car les 2 étaient dans le Gan Eden, ils profitaient, se délectaient, dans un contexte de Torah et de mitsvot.
Et voici qu'Adam a décidé de désobéir à Hachem et de manger le fruit.
Il a pensé : "ce sera sûrement mieux pour moi lorsque j'aurai le libre arbitre".
Adam vivait au Gan Eden dans un contexte de délices et d'éclat de la splendeur d'Hachem, et pourtant il a remis en question les intentions d'Hachem à son sujet, pensant qu'il serait mieux pour lui d'avoir la connaissance du bien et du mal.
Adam a pensé : "Ce n'est sûrement pas pour mon Bien que je n'ai pas un plein libre arbitre (bé'hira)".

Hachem a décrété après sa faute : "Je t'ai donné du Gan Eden et tu te permets de Me suspecter et de remettre Mes intentions à ton sujet en question ; Je vais maintenant faire l'inverse : Je vais te mettre dans un monde difficile avec des épreuves et des souffrances et tu devras découvrir et révéler que Mes intentions sont bonnes à ton sujet et ce sera là la réparation (tikoun) de ta faute.

=> Il en ressort donc que lorsqu'un homme gère bien "les épines qu'il a dans le pied" (ses souffrances) et fait confiance à Hachem dans chaque situation, alors il répare justement la faute d'Adam et permet au monde d'arriver à sa perfection.
[rapporté dans le Néfech Yéhoudi]

=> Lorsque le soleil est au beau fixe, qu'il fait beau dans notre vie, nous ne remarquons pas une lumière forte allumée.
Par contre, pendant nos périodes noires/sombres, de notre vie, nous arrivons à distinguer très nettement une lumière allumée dans l'obscurité.
Lorsque tout va bien nous ne faisons pas très attention à Hachem (j'ai tout ce qu'il faut, je gère tout seul).
Par contre, lorsque nous souffrons nous nous tournons d'avantage de tout notre être vers Hachem, espérant qu'Il nous sorte de cette galère au plus vite.

Ainsi, plus l'obscurité est importante dans notre vie, plus nous pouvons parvenir à voir distinctement la lumière d'Hachem qui n'est que bonté infinie.
Nous mettons en pratique et au grand jour notre émouna, et nous renforçons notre conscience d'à quel point Hachem gère tout pour notre bien ultime.
Et ainsi : "l'obscurité dans laquelle il se trouve soit la raison de sa propre lumière."

<--->

-> "Tu aimeras Hachem de tout ton cœur, de toute ton âme
et de tous tes moyens".
Comment fait-on pour arriver à l'amour d'Hachem?

Lorsqu'un juif se sacrifie pour l'honneur d'Hachem alors il se rempliera tout naturellement de l'honneur et de kédoucha.
Plus il se mesure à une épreuve difficile plus cela entraînera en lui un renforcement de l'amour pour Hachem qu'il aura développé pour surmonté l'épreuve.
[Messekh ‘Hokhma - Vaét'hanan 6,5]

["l'obscurité dans laquelle il se trouve soit la raison de sa propre lumière" = nos difficultés permettent d'illuminer en nous un amour très fort pour Hachem, ce qui est la plus belle des choses! ]

L’importance de répondre « amen »

+ L'importance de répondre amen :

-> La émouna est la fondation de toute la Torah, et c'est pourquoi nos Sages ont décrété que nous devons répondre amen (אמן) aux bénédictions et aux prières.
Le mot : אמן vient de : émouna (אמונה), et veut également dire : être d'accord.
Ainsi, lorsque nous répondons "amen" cela signifie que nous sommes d'accord avec la bénédiction qu'autrui à pu dire, comme l'enseignent nos Sages (guémara Shavouot 36a) : "amen signifie que j'accepte ce que tu as dit et que j'affirme [personnellement sa véracité]".

Nos Sages (guémara Béra'hot 53b) disent : "Celui qui répond Amen est plus grand que celui qui dit la bénédiction [à laquelle il a répondu]".
La raison est que celui qui récite une bénédiction témoigne que Hachem est à l'origine de toutes les bénédictions, tandis que celui qui répond amen est comme celui qui signer cette attestation.
Celui qui répond amen est plus important, car il est le 2e témoin, et le témoignage (édout) peut alors être complet grâce à lui.
[un témoignage est valable à partir de 2 personnes/témoins]

Le mot : אמן vient de : émouna (אמונה) ...
Lorsque quelqu'un répond amen, il ouvre des flux de bontés, d'une façon similaire à une fontaine qui donne de l'eau à ceux qui en ont besoin ...
De même qu'il a ouvert la bonté [sur lui et surle monde], de même les Portes du Gan Eden seront ouvertes pour lui, mesure pour mesure.
[Rabbénou Bé'hayé - Béaaloté'ha 14,31]

<--->

-> L’une des récompenses que nos Maîtres assurent à celui qui répond Amen figure dans la guémara (Shabbat 119b), où il est dit : "A quiconque répond Amen de toutes ses forces, on ouvre les portes du jardin d’Eden."

Rabbénou Yérou'ham de Mir (Daat Torah - Vayétsé) fait remarquer que cet outil si puissant nous permettant de forcer les portes du gan Eden, repose sur le pouvoir de la émouna.
La sagesse, la compréhension, loin d’être à même de nous procurer ce levier, doit faire l’objet d’un renoncement de notre part. En effet, dire Amen, c’est croire sans savoir!

-> Rabbénou Yona (Or'hot 'Haïm) écrit au sujet de la grandeur de celui qui répond Amen :
"Celui qui répond Amen à chaque bénédiction est comme quelqu’un qui prie 2 fois d’affilée. Or, nos Sages affirment que celui qui a prié sans ferveur, puis prie une 2e fois, peut être assuré que sa prière sera exaucée.
On en déduit que celui qui répond Amen, comparable à celui qui prie 2 fois, peut lui aussi être assuré que sa prière sera exaucée."

-> Rabbi Baroukh Tolédano relève une autre vertu de celui qui répond Amen : alors que la personne qui prononce la bénédiction ne reçoit de récompense que pour celle-ci, celui qui y répond Amen a, en plus de ce mérite, celui d’amplifier la paix entre les hommes, puisqu’il témoigne ainsi de l’importance qu’il porte à la bénédiction de son prochain, relevant son estime ; sa récompense sera donc plus importante.

-> Dans la Guémara (Bérakhot 47a), nous pouvons lire : "Quiconque s’attarde sur le mot Amen, on lui prolonge ses jours et ses années."
Et Rabbi Chlomo Bloch, élève du ‘Hafets ‘Haïm, d’expliquer qu’on permet à cet homme de mettre ses jours à profit 2 fois plus que les autres gens.

<--->

-> "Celui qui néglige de répondre amen correctement descendra au guéhinam sans y remonter"
[Zohar - Chéla'h Lé'ha 162a]

-> Un compartiment spécifique du guéhinam est réservé pour celui qui ne répond pas amen.
[Zohar 'hadach 97a]

=> A première vue, la punition est extrêmement sévère pour quelque chose qui n'est pas considéré comme un interdit de la Torah.

Le Zohar haKadoch explique que la kavana (intention) du mot "amen "inclut les deux Noms divins : אדני יהוה. Ces deux Noms divins ont une guématria de 91 équivalente au mot amen (אמן).
Ceci est une allusion à l'union parfaite entre Hachem et la Chékhina. [la Présence d'Hachem dans les mondes Inférieurs et Supérieurs]
Ainsi, il aurait été préférable pour celui qui n'a pas la kavana appropriée lorsqu'il répond amen, qu'il ne
fût pas créé.
[Zohar - Térouma 178a]

-> "Celui qui répond amen est plus grand que celui qui prononce la bénédiction"
[Zohar - Béréchit 31b ; guémara Béra'hot 53b ; Nazir 66b ; Baba Kama 91b]

Le Zohar (Vayélé'h 285b ; Pin'has 229a) explique que celui qui prononce la bénédiction dit le Nom de D. une seule fois (barou'h ata Hachem - אדני), alors que celui qui répond "amen" prononce le Nom de D. deux fois.

<------------------->

-> Le Chla haKadoch (massékhet Tamid 80) enseigne :
"Nos Sages de la kabbale se basant sur le Zohar, écrivent que tous les mondes supérieurs et inférieurs dépendent du mot : "amen".
Lorsque quelqu'un écoute chaque bénédiction et répond "amen" avec kavana et selon la loi juive, alors il génère une immense sainteté en Haut, et il envoie énormément de bonté sur tous les mondes, car il ouvre la fontaine du Ciel.
Cela est comparable à une personne qui va ouvrir une fontaine à eau pour donner de l'eau à tous ceux qui en ont besoin.
Une voix vient alors du Ciel et annonce que tout ce bien et tout ce bonheur provient de cette personne, le serviteur du saint Roi [Hachem], qui a répondu amen.

Le Zohar enseigne que par le mérite de répondre "amen", nos prières méritent d'être exaucées.
Lorsqu'il y a un malheur sur le peuple juif et qu'ils prient, une annonce est faite dans tous les mondes : "que les Portes du Ciel s'ouvrent et que les justes entrent, ceux qui font attention à répondre amen (chomer émounim)".
De même qu'en-Haut ils ouvrent les Portes des bénédictions et de la bonté, de même leurs prièrent se verront exaucées ...
[mesure pour mesure : tu réponds amen, alors Hachem répond amen à tes requêtes]

Ceci est leur récompense dans ce monde. Mais quelle sera leur récompense dans le monde à venir?
Le Zohar répond qu'une personne qui est vigilante à répondre amen, lorsqu'elle quitte ce monde son âme s'élève et on lui déclare : que toutes les Portes s'ouvrent pour elle, car chaque jour elle a ouvert les Portes de la bonté et de la sainteté.
Cette personne monte très haut dans le Ciel, de plus en plus haut, de niveau en niveau, afin de se réjouir dans le Gan Eden d'en-Haut.
A propos d'une telle personne, il est dit : "J'honorerai ceux qui m'honorent" (Chmouël I 2,30)."
[à l'inverse, le Zohar écrit : "Tout celui qui ne répond pas amen avec kavana, à propos de lui il est écrit : "Ceux qui Me déshonorent, vont perdre leur honneur" (Chmouël I 2,30)]

<--->

-> Le Zohar (Vayélé'h 285b) affirme que lorsque les Bné Israël répondent Amen avec ferveur dans ce monde, ils entraînent l’ouverture de plusieurs Portes de bénédiction dans les cieux, une grande abondance dans tous les mondes et la joie de l’armée céleste.

-> En répondant "amen", on entraîne l'ouverture des portes des mondes supérieurs qui déversent leur abondance dans notre monde ici-bas. Ainsi, mesure pour mesure, on méritera de voir les portes du Gan Eden s'ouvrir devant nous.
[Zohar - Vayélé'h 285b]

<------------------->

-> Il n'y a rien de plus grand devant Hachem que les "amen" que les juifs répondent.
[midrach Dévarim rabba 7,1]

-> Lorsque nous répondons "amen", Hachem nous enlace (si l'on peut s'exprimer ainsi).
[Zohar - Vayélé'h 286b]

-> Tout celui qui allonge son amen, sa vie sera allongée et sa vie sera bonne.
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 8,8]

Le rav Its'hak Eizik Chaver précise que "sa vie sera bonne (ouchnotav bétova) signifie : "il aura du plaisir en un jour de sa vie autant que les autres en ont en plusieurs jours."

-> Répondre amen comme il le faut, est propice pour avoir une longue vie.
En effet, il est écrit : "Avraham était vieux, avancé dans la vie" ('Hayé Sarah 24,1).
Les dernières lettres de : "zaken ba bayamim" (vieux, avancé dans la vie - זָקֵן, בָּא בַּיָּמִי) forment le mot : amen (אמן).
[Baalé haTossafot]

-> Tout celui qui répond "amen" dans ce monde méritera de répondre "amen" dans le monde futur.
[midrach Tan'houma 96,9]

En ce sens, le Choul'han Aroukh (Ora’h 'Haïm 124,7) statue : "Enseigne à tes jeunes enfants à répondre amen, car lorsque les enfants répondent amen, ils méritent une part dans le monde futur (olam aba).

-> Le Amen nous aide à résister aux épreuves durant l'exil.
[Gaon de Vilna - sur guémara Baba Batra 73a]

-> "Tout celui qui répond amen de toutes ses forces, son mauvais décret est déchiré" [guémara Shabbath 119b]

"Il [Mordé'haï] avait élevé Hadassa" (vayéhi omen ét Hadassa - Méguilat Esther 2,7)
Le terme "élevée" (éduqué) est : omén (אֹמֵן), et il s'écrit généralement avec un vav (אומן), mais ici il a les mêmes lettres que "amen".
Selon le Shévét Moussar (Min'hat Eliyahou), c'est une allusion au fait que Mordé'haï a élevé Esther en lui apprenant l'importance de répondre amen, et par la suite ce mérite l'a protégé dans le palais d'A'hachvéroch.

Le Séfer Notrei Amen (p.279) enseigne également que lorsque Esther était jeune Mordé'haï lui a appris à répondre amen, et c'est cela qui lui a permis de rester tsadékét pendant ses années dans le palais avec A'hachvéroch.
En effet, grâce aux mérites du amen, rien ne pouvait lui nuire, ni physiquement, ni spirituellement.
En effet, il écrit : "répondre amen provoque un grand attachement avec Hachem, qui protège du yétser ara et de toutes sortes de mauvaises influences."

-> "Sauve moi, de grâce, de la main de mon frère, de la main d'Essav" (Vayichla'h 32,12)
Essav représente le yétser ara.
Les termes : "de grâce, de la main de mon frère" (na miyad a'hi - נָא מִיַּד אָחִי) ont les dernières lettres qui forment אמן (amen).
Le Divré Shmouël explique que le fait de répondre amen, a la capacité de nous sauver de notre yétser ara.

Le mot אמן vient de : émouna (אמונה), et c'est l'acronyme de : El mélé'h nééman (Roi puissant et digne de confiance - אל מלך נאמן).
Selon le rav Elimélé'h Biderman, à chaque fois que nous répondons amen, nous renforçons davantage notre émouna, et cela nous protège des influences du yétser ara.

<------------------->

-> "Attire-moi, et je courrai vers Toi" (moch'héni a'harékha naroutsa - מָשְׁכֵנִ אַחֲרֶיךָ נָּרוּצָה - Chir haChirim 1,4)
Les 1eres lettres forment le mot : amen (אמן).

Le Rama de Pano (Méa Kchita 86) explique que c'est une référence à ceux qui courent pour réponde amen.
La suite de ce verset est : "le Roi m'a conduit dans Ses chambres" (éviani amélé'h 'hadarav), qui implique que ceux qui se précipitent pour répondre "amen" vont mériter d'être proches d'Hachem.

<------------------->

-> Le ‘Hida (Midvar Kédamot 1,33) rapporte que quiconque prononce 90 Amen par jour sera à l’abri de la sorcellerie, les initiales des mots : éno nizok mikichouf (n’est pas atteint par la sorcellerie) formant le mot Amen.

<------------------->

-> Le mot אמן a une guématria de 91, qui est la même que : mal'akh (un ange - מלאך), car à chaque amen que nous disons nous créons un ange qui va parler en faveur de cette personne afin qu'elle puisse avoir une longue et bonne vie.
[nos Sages - rapporté par le rav Elimélé'h Biderman]

-> Le rabbi Shmelke de Nickelbourg faisait toujours très attention à ce que quelqu'un soit proche de lui pour répondre amen à sa bénédiction.
Il explique que chaque bénédiction crée un ange, mais la forme de l'ange n'est pas complète tant que quelqu'un n'a pas répondu amen à la bénédiction.

-> Chaque bénédiction à laquelle on répond amen se tient solidement [Zohar Ekev 271a]
Le rav Israël Yaakov Fisher (av Beit Din de Jérusalem) dit : Une bénédiction à laquelle on n'a pas répondu amen n'est pas complète. Le "amen" donne de la force à la bénédiction, qui sans "amen" a une influence limitée.

-> Nous disons dans le birkat hamazone : "ken yévaré'h otanou koulanou ya'had biv'rakha chéléma vénomar amen".
A priori, le terme : "vénomar" (et nous répondrons) semble superflu.
Le Divré Israël de Modzitz (paracha Noa'h) explique que nous demandons à Hachem de nous bénir par le mérite que nous répondons "amen" aux bénédictions.
En effet, dire "amen" ouvre les canaux de nombreuses bénédictions.
Ainsi dans ces mots du birkat hamazone, nous exprimons le fait que Hachem doit nous bénir (ken yévaré'h), en raison du fait que "vénomar amen" : nous répondons amen aux bénédictions que nous entendons.

<--->

-> Est-ce que répondre amen est une petite chose?
Nos Sages louent tellement une personne qui le fait!
Avec un simple mot, nous pouvons gagner le monde futur.
Nous pouvons faire des centaines de mitsvot facilement, sans effort.
[le Adérét - Néfech David 23]

-> Le Azizal ne comptait pas son temps [pour répondre amen, parfois aux bénédictions du matin de centaines de personnes].
[Beit Aharon]

-> L'habitude du 'Hozé de Lublin était qu'un enfant disent les bénédictions du matin devant lui, et il répondait amen.

-> D'une manière générale, lorsqu'une personne doit dire une bénédiction à voix haute, elle le fera avec davantage de kavana.
[parfois, on fait une bénédiction si machinalement qu'on peut avoir un doute si on la faite ou pas, et en la récitant à voix haute on s'évite ce doute.]
D'où l'importance suprême de celui qui répond amen, car il va permettre à celui qui l'a dite de donner davantage de vie à sla bénédiction.

<------------------->

-> Si je savais que j'ai une seule fois prononcé un amen comme cela doit être dit réellement, je ne me ferai pas de soucis.
[rabbi Moché de Kobrin]

<------------------->

-> "Cela vaut la peine de venir au monde et souffrir, rien que pour prononcer un Amen chaque jour"
[le Saba de Kelm - rapporté par rabbi Yé'hezkel Lévinstein]

<------------------->

-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2020/09/21/15035-2

<------------------->

-> Rabbi Yéhochoua ben Lévi enseigne que pour celui qui répond : "amen Yé Chémé Raba mévarakh" de toutes ses forces, le Tribunal céleste déchire et annule les décrets promulgués à son encontre.
Rabbi 'Hiya ajoute au nom de Rabbi Yo'hanan que même si un homme est tombé dans d'idolâtrie, cette faute lui sera pardonnée.
Rech Lakich enseigne que tout celui qui répond amen de toutes ses forces verra les portes du Gan Eden s'ouvrir devant lui.
Que signifie amen? Rabbi 'Hanina enseigne qu'il s'agit des acronymes de : "El Mélé'h Nééman" (Roi puissant et digne de confiance - אל מלך נאמן).
[guémara Shabbath 119b]

-> Celui qui répond "amen Yé Chémé Raba mévarakh" verra tous les décrets promulgués contre lui annulés par le Tribunal céleste sur une période de 70 ans.
[Zohar - tikoun 19;40a]

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/22/le-kaddich

La Torah a cela de prodigieux qu'elle se positionne exactement entre l'homme et Hachem afin d'apporter la perfection à l'homme et la perfection Céleste (si l'on peut dire).
La Torah c'est la complétude pour la volonté d'Hachem et pour l'homme, pour ce monde-ci et pour le monde futur.
[Maharal - Gour Arié - Ki Tissa]

-> Lorsque Moché a descendu les Tables de la Loi (lou'hot) qui mesuraient 6 téfa'him de large, nos Sages nous disent qu'Hachem tenait 2 téfa'him, que Moché tenait 2 téfa'him, et que les 2 téfa'him qui se trouvaient au milieu n'étaient pas tenus.
Ceci signifie que la Torah est bien le point de jonction entre l'homme et Hachem ; chacun a la possibilité de s'accrocher à l'autre grâce à elle.
[Maharal - Nétsa'h Israël]

-> Tout celui qui étudie la Torah impose la paix entre les mondes d'en-Haut et les mondes d'en-bas.
[guémara Sanhédrin 91]

-> Le Sifri (sur : Tu aimeras Hachem ton D.) explique que le secret pour arriver à l'amour d'Hachem, c'est de mettre les paroles de la Torah sur ton cœur.

<--->

-> Tout celui qui se plonge dans la Torah, le Kavod (honneur) d'Hachem et la Présence Divine l'entourent perpétuellement ici-bas, selon son niveau d'approfondissement.
De ce fait, toute la rigueur et les mauvais décrets disparaissent de lui, et comme l'affirme la guémara (Béra'hot 5a) : "les souffrances le fuient" (issourim bédélim émeno).
[Rabbi ‘Haïm de Volozhin - Néfech ha’Haïm (chaar dalét, chap.15)]

-> Rabbi Chimon Ben Lakich dit : Tout celui qui étudie la Torah, les souffrances le fuient ...
Rava ou rav 'Hida enseigne : lorsqu'un homme voit que des souffrances viennent sur lui, qu'il examine ses actes. S'il a examiné et qu'il n'a pas trouvé de faute, qu'il fasse dépendre ses souffrances de son manque d'étude de Torah. S'il a cherché et il n'a pas trouvé : ce sont des souffrances d'amour (issourim chel aava) [phénomène qui n'arrive qu'aux très grands tsadikim].
[guémara Béra'hot 5a]

-> Le Maharal commente : les souffrances c'est le manque, et la Torah est parfaite (témima).
Tout celui qui se colle à la perfection éloigne de lui le manque.

<--->

+ Faire de la Torah un délice :

-> L'essentiel de la mitsva de l'étude de la Torah c'est de se réjouir, d'exulter et de se délecter de son étude.
C'est de cette manière que la Torah est avalée dans notre sang, et que lorsque l'on profite de divré Torah, on est collé à la Torah.
[Introduction au Iglé Tal]

-> Tu dois te réjouir lorsque tu acquiers un dvar Torah comme si tu avais fait un gain d'argent [considérable], et t'attrister lorsque tu perds de la Torah comme quelqu'un qui a une perte d'argent [considérable].
['Hafets 'Haïm]

-> Si les gens qui étudient pouvaient goûter à la douceur de la Torah, ils deviendraient fous de par son goût, et ils s'enflammeraient après elle en abandonnant tout ce qu'ils ont pour son étude"
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Ki Tavo]

-> Pourquoi la Torah dit-elle : "à ton coucher et à ton lever" (ouvchokhvékha ouvkoumékha)?
C'est parce que l'étude de la Torah doit-être tellement douce et agréable que tu ne pourras t'empêcher de penser à elle à ton coucher et à ton lever.
[Sfat Emet]

-> Nous demandons dans les prières du matin : "Rends délicieuses, de grâce, les paroles de Ta Torah dans nos bouches" (véarev na ét divré Toratékha béfinou).

-> Concernant le verset : "elle est une biche d'amour qui trouve toujours grâce, qui est délicieuse à notre bouche" (Michlé 5,19), la guémara (Erouvin 54) l'applique à l'étude de la Torah.