Aux délices de la Torah

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Mettre de la vie dans notre prière

La prière ne dépend que des efforts qui y sont mis afin d'attacher profondément les pensées du cœur aux mots de la prière.
Et cela pour que son cœur soit proche des paroles prononcées.
Grâce à cette concentration, la Royauté divine se dévoilera en anéantissant le pouvoir des réchaïm.
Cela apportera l'abondance et une richesse infinie.
[rabbi Na'hman de Breslev]

-> Selon l'Admour haZaken, on est tenu de prier avec feu afin de brûler et nettoyer le mal qui se trouve en nous, mal provenant des fautes que nous commettons et qui font séparation avec Hachem.

-> En s'efforçant de prier avec ferveur, l'homme refroidit son yétser ara et se purifie par chaque lettre et mot prononcés avec concentration.
[rabbi Zoucha d'Anipoli]

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-> Dans la guémara (Béra'hot 6b), il est question "d'éléments parmi les plus élevés de la Création, et que pourtant l'homme néglige".
Il s'agit de la prière, réalité suprême ayant le pouvoir d'ouvrir les Portes célestes, mais que les hommes négligent et n'estiment pas à sa juste valeur.
Nous sommes donc dotés d'une grande richesse que nous ne connaissons et n'apprécions pas comme elle le mérite.
Même les hommes craignant D. et parfaits qui se tiennent pour prier pensent qu'il s'agit seulement d'une mitsva et ne réalisent pas l'essence de son pouvoir extraordinaire, puisqu'elle peut percer les cieux et nous permettre de réaliser tous nos cœurs, tant matériellement que spirituellement.

Celui qui prie vraiment et du fond du cœur mérite des sources de sagesse infinies.
Quiconque multiplie ses prières et implore Hachem sincèrement, sa prière ne sera pas sans effet, à l'instar de celles de Moché et Kalev.

La prière a donc des propriétés spéciales, puisqu'elle peut sauver de tout mal, et même si l'étude de la Torah est considérée comme équivalent à toutes les mitsvot, seule la prière a ce pouvoir exceptionnel.
[...]

Le Saba de Kelm disait que la prière élève l'homme, et c'est pourquoi nos Sages la classent parmi les éléments les plus élevés, en cela qu'elle rehausse et fait grandir l'homme, qui est un monde en miniature.
Cela ne concerne pas seulement le moment de sa prière à proprement parler, mais tout le domaine spirituel, où elle le hisse au niveau suprême.
En effet, par elle, il s'élève dans tout ce qu'il fait, et son essence s'élève.
Et de même que le glaive a été donné à Essav, la prière a été confiée à Yaakov, car elle est le fondement de tout.
[rav Yé'hezkel Levinstein]

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-> "Ce moment [de la prière] sera pour lui le cœur de son temps et son fruit".
De même que le cœur fait circuler le sang vers tous les membres du corps et le fait vivre, la prière doit insuffler une vitalité spirituelle au temps, à la journée de l'homme.
Elle est aussi son fruit, c'est-à-dire qu'elle est le fruit de sa préparation.
[d'après le Kouzari]

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-> Le Zohar (Balak 195) rapporte au nom de rabbi Abba que la prière du malheureux (tefila léani) devance même celle de Moché et du roi David, et qu'aucune prière ne monte au ciel avant que la prière du malheureux n'y soit parvenue.
Hachem annonce alors : "Faites entrer en premier la prière du malheureux! Je ne veux pas que le Tribunal céleste juge si cette prière est apte à être acceptée. Ce n'est que devant Moi qu'elle se présentera et J'écouterai tous ses arguments et ses plaintes".
Et alors Hachem seul se trouve face à ces plaintes, comme il est écrit : "Et il répand sa plainte devant Hachem" (Téhilim 102).

Rabbi El'azar répond et dit : rabbi Abba tes paroles sont justes : chaque homme qui prie doit se transformer en un malheureux (ani) et se rabaisser, car touts les gardiens des portes du ciel ne laissent pas facilement pénétrer les autres prières, comme ils introduisent celle du malheureux.
C'est pourquoi si un homme qui prie ressemble à un malheureux, c'est qu'il prie avec soumission et un cœur brisé.
Sa prière s'attachera alors aux prières des malheureux et ensemble elles seront exaucées devant Hachem.

-> Le rav Eliyachiv dit que la prière doit être prononcée comme une supplication, à l'image d'un pauvre qui vient mendier (Choul'han Aroukh 98,3), en sortant les mots de la bouche comme en demandant pitié, car on montre par cela que nous dépendons uniquement de la volonté de Hachem à tous les niveaux.
Cela est propice à l'acceptation des prières.

[On doit se sentir à l'image d'un pauvre qui n'a plus aucun moyen pour survivre, et dont seule une personne peut le sauver de sa situation critique. Sur le point de mourir, on ne fait plus de calcul, mais plutôt on videra tout notre cœur au maximum du maximum!
A chaque prière nous jouons véritablement notre vie devant D., et alors ensuite nous pouvons être pleins d'espoirs en Sa miséricorde infinie, nous sommes tout sourire!]

-> Le rav Shimshon Raphael Hirsch dit que nous devons être rigoureux vis-à-vis de nous-même en considérant à quel point nous sommes manquants, nécessiteux et combien nous n'avons pas de mérite pour tout ce que nous demandons.
Par exemple, lorsque nous disons :"Tu donnes à l’homme l’intelligence " (ata 'honen léadam daat) nous prendrons conscience combien nous pouvons parfois être bêtes, si Hachem ne nous donnait pas un peu de jugeote. Nous pouvons aussi nous rappeler de tout notre manque d’étude de Torah, qui justifierait qu’Hachem ne nous donne pas de cette sagesse qui vient de la Torah. Nous pouvons aussi nous rappeler que parfois nous utilisons notre sagesse à mauvais escient.
Tous ces éléments impliquent que l’obtention de la Sagesse de la part d’Hachem, d’un point de vue strict, dépend de Son bon vouloir de nous faire un cadeau gratuit dans ce domaine, par Sa bonté infinie à notre égard.
Et ainsi de suite pour toutes les bénédictions de la Amida.

Selon le rav Hirsch, lorsqu'un homme arrive à exercer le Din (rigueur) sur lui-même, de cette façon, en bas, (dans chaque bénédiction de la Amida), il méritera que le Din ne soit pas exercé en Haut à son sujet, et dans les domaines qu’il aura travaillés.
Ce sera le meilleur moyen d’inverser l'Attribut de rigueur en Attribut de miséricorde.

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-> Y a-t-il une plus grande preuve de l'existence d'Hachem que la manière avec laquelle Il répond à nos prières, en particulier dans les moments de détresse!"
[Ramban]

-> Le Steïpler dit : il n'y a aucune prière qui ne soit pas écoutée par Hachem ou qui soit vaine.
Dans la Amida nous disons : "ki ata choméa téfila kol pé" (Tu écoutes la prière de toutes les bouches), c'est-à-dire même des bouches qui parlent sans kavana.
[c'est notre yétser ara qui nous pousse à penser le contraire, et d'une certaine façon si nous ne sommes pas persuadés de cela, nous réciterions une bénédiction en vain!]

-> Le rav Pinkous (Chéarim baTéfila) enseigne : de même que dans l'étude de la Torah, il y a de nombreux niveaux et que l'étude d'un jeune étudiant en yéchiva ne ressemble pas à l'étude du roch yéchiva lui-même, de même il y a de nombreux niveaux dans la prière.
[plus nous mettons de la qualité dans notre prière, plus elle aura un pouvoir important]

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-> De tous les éléments empêchant la prière de monter, le plus grave de tous est le vol.
Car quiconque a cette faute sur la conscience même s'il crie et appelle à l'aide, sa prière sera entravée, comme le rapporte le midrach rabba.
J'ai par ailleurs découvert, au nom des Mékoubalim, l'un des barrages à la prière, l'empêchant d'être acceptée même si l'on prie convenablement et avec les intentions adéquates, est le fait de porter des habits en chaatnez (mélange de lin et de laine) au moment où on la formule ; dans ce cas, celle-ci n'est pas écoutée, car les lettres de chaatnez sont en hébreu les mêmes que celles des mots : Satan az ("Satan effronté").
[Yessod véChorech haAvoda]

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-> Si l'homme ressent fatigue et pesanteur au moment de la prière, et qu'elle lui apparaît comme un poids, c'est un signe qu'il n'est pas pur et s'est rendu coupable d'une certaine faute, et c'est pourquoi sa prière ne s'élève pas dans le Ciel.
Car les fautes forment des barrières, et du fait que sa prière reste bloquée à son niveau, il la ressent comme un poids, ce qui explique sa fatigue.
Par contre, quand il est pur, sa prière est dotée d'une vitalité propre et elle s'élève vers le Ciel.
Dans ce cas, il ne ressent pas de fatigue. Au contraire, il sent en lui une nouvelle énergie et se sent léger comme l'aigle.
[Admour de Bialé - Avodat haLev]

Transformer la Rigueur en Miséricorde

+ Si un juif a conscience et est persuadé que ... chacun de ses mouvements et de ses sentiments est observé par Hachem, car Il voit tout ce qui se passe dans le monde ... alors toutes les rigueurs (dinim) disparaîtraient, et ce juif ferait descendre de la bonté et des bénédictions de la Source de la bonté.

Un tel juif ne manquera d'absolument rien.
Il est écrit : "tamim tiyé im Hachem Elokékha" (תָּמִים תִּהְיֶה עִם יְהוָה אֱלֹהֶיךָ - Choftim 18,13) = cela signifie que lorsque quelqu'un croit que Hachem surveille attentivement chacune de ses actions ("im Hachem Elokékha"), alors il sera entier (tamim) car Hachem lui accordera uniquement du bien. Il ne manquera de rien.

Il est écrit (Téhilim 130,7) : "ki im Hachem a'hessed véarbé imo fédout"
- "ki im Hachem" (car avec Hachem) = quand nous sommes persuadés que quoique nous fassions Hachem le regarde attentivement ; alors cela a la capacité d'amener "a'hessed" : la bonté d'Hachem ...
- "véarbé imo fédout" (et nombreuses sont pour Lui, [les possibilités] de sauver) = la conscience d'une telle Présence permanente d'Hachem fait descendre beaucoup de bontés et de bénédictions sur tout le peuple juif.
[...]

Tous les problèmes qui se déroulent dans ce monde proviennent du fait que les gens n'ont pas [assez] conscience que Hachem surveille toute chose qu'ils peuvent faire.
[Bat Ayin (Vayichla'h) - rabbi Avraham Dov d'Avritch - un disciple du Baal Chem Tov]

[On peut comprendre en ce sens les paroles du roi David : "J'ai placé Hachem sans cesse devant moi, et lorsqu'Il est à ma droite, je ne trébucherai pas" (Téhilim16,8) => Puisqu'il a toujours conscience que Hachem observe chacune de ses actions, alors il bénéficiera d'aides, de bénédictions Divines, et ne tombera pas dans des malheurs, dans la faute, ...]

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-> Le Noam Elimélé'h (Vayichla'h) enseigne que le "Din" (le jugement, la punition, Rigueur) peut se transformer en compassion lorsque nous ajoutons devant toute chose le aleph.
En effet, le דין avec un א devant correspond au Nom Divin : אדני.

=> Mettre Hachem dans sa vie, c'est dissoudre la Rigueur qui nous est destinée et la transformer en Miséricorde.

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-> "Lui, notre Rocher, Son œuvre est parfaite, toutes Ses voies sont la justice-même, D. fidèle, sans iniquité, Il est Juste et Droit" (Haazinou 32,4)

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
A vrai dire, nous devons garder ce verset à l’esprit à chaque instant et en toute circonstance, pour nous faire accepter la conduite d'Hachem avec amour et intégrité. Nous devons rester parfaitement convaincus qu'il existe un Maître qui dirige le monde et que ce Maître est un "D. fidèle, sans iniquité" ...
Le rav Tsvi Hirsh de Rimanov, avant de quitter ce monde, a déclaré à ce sujet : "L'essentiel de la Torah, c'est de savoir que Hachem est sans iniquité, Juste et Droit".

Dès lors, même lorsqu'un homme traversera des temps difficiles, il ne se laissera pas décourager, car il demeurera convaincu que "tout ce qu'Hachem fait est pour le bien", puisque toutes Ses voies sont la justice-même, et qu'Il ne cause jamais de mal à quelqu'un.
Aux yeux de l’homme, les vicissitudes de l'existence apparaissent comme mauvaises, mais en vérité, elles lui sont bénéfiques. Il arrive quelquefois que l’homme mérite de se rendre compte par lui-même que son malheur n’était en fait qu’une préparation à sa délivrance.
Et parfois, cette déconvenue constitue le moyen de le purifier et d'augmenter sa récompense future dans le monde à venir, comme le rapporte le Sifri sur le verset : "Souviens-toi des jours d'antan" (Haazinou 32,7) : "Hachem leur dit : à chaque fois que Je vous envoie des épreuves dans ce monde-ci, souvenez-vous combien de bienfaits et de consolations Je m'apprête à vous donner dans le monde futur".

Et plus l'homme a foi dans le fait qu'Il [Hachem] est Juste et Droit, et que même lorsque Ses voies sont la justice-même (qu'Il se conduit avec rigueur), Hachem le dirige, plus cette mesure de rigueur se transformera en bienfaits, et il méritera même alors de voir de ses yeux comment se manifeste la providence particulière à son égard afin de le délivrer.

Le rabbi de Kozhiglov (dans son Erets Tsvi) commente dans ce sens le premier verset de Haazinou (v.32,1) : "Ecoutez les cieux et Je parlerai" (haazinou achamayim vaadabéra - הַאֲזִינוּ הַשָּׁמַיִם וַאֲדַבֵּרָה) = Si l'homme écoute "les cieux", c'est-à-dire s'il tend l'oreille pour tenter de comprendre que tout ce qui lui arrive ne provient que du Ciel, selon une providence très précise, alors s'accomplira également la suite du verset [ואדברה] qui, outre son sens de "parler", a également celui de "diriger" (comme dans la guémara Sanhédrin 8a : "un דבר (dirigeant) par génération"], à savoir que Hachem le dirigera selon une providence dévoilée de manière bénéfique, durant toute son existence.
Et il verra se réaliser à son égard les paroles de la prière de Roch Hachana (rituel Ashkénaze) : "Ils ne seront jamais déçus tous ceux qui s'abritent en Toi" (ולא יכלמו לנצח כל החוסים בך).

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-> "Hachem nous protège selon le niveau de notre confiance en Lui. Si nous ne nous reposons que sur Lui, nous mériterons constamment de voir de nos propres yeux comment Il prend sous sa protection tous ceux qui viennent s'abriter près de Lui!"
[le Griz - rabbi Its'hak Zev Soloveitchik]

[plus nous nous abritons, reposons uniquement sur notre papa Hachem, alors plus nous Lui permettons d'agir en tant que tel (papa), avec une miséricorde/ bonté totale et gratuite (non dépendante de nos mérites, mais parce qu'Il nous aimera toujours du fait d'être notre Père au Ciel).]

Une prière = un face à face avec Hachem!

+ Une prière = un face à face avec Hachem!

-> La prière n'est pas seulement tout en haut du monde, mais elle propulse l'homme en haut du monde. En effet, dès qu'on se met à prier on se retrouve en face de la Présence Divine, [comme l'affirme rabbi 'Hassida : "Celui qui prie doit se voir comme si la Présence Divine se tient face à lui" (guémara Sanhédrin 22a)]
[Saba de Kelm]

-> Lorsqu'un homme répand ses prières devant notre Père au ciel ... il convient qu'il se représente dans son cœur et son esprit qu'il se tient à présent devant le Créateur du monde, et que Hachem se trouve près de lui, écoutant attentivement chaque mot qu'il prononce.
[Yessod véChorech haAvoda]

-> Lorsqu'un homme prie en prononçant correctement les mots de la prière, la Présence Divine se trouve devant lui et répète avec lui chaque mot de sa prière.
[...]
L'homme doit exprimer à chaque instant une courte prière à Hachem, et cela pour chaque besoin de la journée (même le plus basique). Ceci le rapprochera beaucoup de Lui.
[rabbi Zoucha d'Anipoli]

-> Il faut croire que Hachem approche Son oreille de ta bouche, écoute ta prière, se remplit de miséricorde et te donne ce que tu demandes, comme il est dit : "Ils ont crié, et Hachem a entendu".
Or, le début du travail pour s'y habituer consiste à prendre conscience et à avoir le sentiment qu'au moment de la prière, on se tient devant Lui et l'implore.
Et au moment où l'on prononce les mots : "barou'h ata", il faut ressentir que l'on s'adresse vraiment à Hachem par ce "Tu".
[rav Yé'hezkel Levinstein]

-> Avant de commencer à prier, l'homme doit réfléchir devant qui il va adresser sa prière ...
L'homme doit se rapprocher, se lier à Hachem pendant la prière au point de se détacher complètement de la matérialité de ce monde ...
L'homme avec sa bouche arrive à faire bouger les mondes supérieurs.
[Maggid de Kouznitz - un élève du Maggid de Mézéritch]

-> Lorsqu'un homme s'apprête à commencer la Amida, il devra se représenter qu'il se trouve devant le Roi des rois et que devant Lui, il prie ... il faut pour cela s'imaginer et réfléchir clairement que l'on se trouve devant le Créateur et que l'on s'entretient avec Lui ; même si nos sens ne nous aident pas dans ce but.
Sache que c'est là le travail le plus difficile : que se dessine dans le cœur de l'homme une perception claire de cela.
Celui qui a un esprit, qui réfléchit et met du cœur, pourra fixer lui-même comment il s'entretient avec Hachem, que devant Lui il implore, et surtout imaginer qu'Hachem écoute avec attention chacun de ses mots, comme un homme qui écoute attentivement son prochain lorsqu'il lui parle et s'adresse à lui".
[Ram'hal - Messilat Yécharim (chap.19)]

-> Le fait de savoir s'adresser à la personne que nous appelons est une chose évidente, mais pourtant nous ne le réalisons pas forcément au moment de la prière.
On peut donner l'exemple d'un homme qui se fait agresser dans la rue un soir alors qu'il sortait d'une bijouterie, le voleur se doutait bien qu'il avait en sa possession des objets de valeur. Il est probable que cet homme va se mettre à crier : "au secours! aidez-moi!", même s'il n'y a personne dans cette petite ruelle, afin que peut être quelqu'un l'entende et vienne l'aider.
Mais imaginons que cet homme voit en face de lui, sur l'autre trottoir, d'autres personnes qui sont susceptibles de l'aider, alors son cri : "au secours! aidez-moi!" sera poussé avec une intensité différente et une intonation différente. Ce ne sera plus un cri de désespoir mais un appel visé et dirigé vers une oreille susceptible de l'entendre.
[de même : est-ce que nous prions en se disant que peut-être le Maître du monde Hachem écoutera, ou bien prions-nous avec la conscience qu'Il est véritablement en face de nous]
[Néfech Yéhoudi]

-> Le rav Pinkous (introduction à son Chéarim baTéfila) écrit :
"L'essentiel de la prière c'est de ressentir la réalité d'Hachem, qui rappelons-le est bien plus vraie, éternelle, profonde et intense que notre existence éphémère quand bien même la nôtre est plus facilement perceptible par nos 5 sens.
Rappelons-nous aussi combien Hachem est proche de nous comme le dit le midrach (Yérouchalmi Béra'hot 9,1) : "Rabbi Pin'has a enseigné l'idolâtrie (avoda zara) est une idole (matérielle) toute proche de celui qui la sert mais cette idole est loin de lui répondre. Hachem a l'air très éloigné de nous mais il n'y a personne de plus proche que Lui ... [Combien donc Hachem est loin de nous] mais lorsque l'homme pénètre dans la synagogue et se met à murmurer, Hachem l'écoute comme son ami qui discute avec lui."
L'homme doit s'efforcer de se rappeler combien l'existence d'Hachem est réelle, et doit essayer d'ancrer cela dans tous ses sens afin que sa crainte soit sensorielle ... Pour cela, il faudra se fixer du temps libre dans la semaine pour préparer sa prière."

-> Avant de prier la Amida devant le Créateur du monde, on devra penser qu'on se trouve face à la Présence Divine, et ressentir qu'on répand notre supplique devant Hachem.
[cf. Choul'han Aroukh 98,1 -
Il y est aussi écrit : "On devra penser que Hachem accepte notre prière uniquement du fait qu'Il est un roi bon et miséricordieux".]

-> Le rav 'Haïm de Brisk (dans ses 'hidouché Hilkhot téfila) dit que d'après le Rambam, il y a 2 sortes de kavanot à avoir dans la Amida : comprendre tous les mots de la 1ere bénédiction, et se voir en face de la Présence Divine tout au long de la Amida. Celui qui n'a pas le cœur libre pour se voir en face de la Présence Divine ne peut être considéré comme en train de prier. Il bouge, parle, espère, mais cela n'a pas pour autant un statut de prière.

-> "Respectez l'honneur de votre prochain comme le vôtre. Et lorsque vous priez, sachez en face de Qui vous vous tenez"
[conseils de rabbi Eliézer à ses élèves avant de quitter ce monde - guémara Béréa'hot 28b]

-> Le midrach Téhilim nous enseigne qu'il n'est pas suffisant de savoir qu'Hachem est en face de nous dans la prière, il faut également savoir l'appeler par Son Nom, c'est-à-dire avoir une vrai perception de "Qui" est en face de nous. Lorsque l'on parle du "Nom d'Hachem", cela désigne Ses midot et Sa conduite envers nous.

-> Certes le besoin de l'homme et ses demandes personnelles interviennent dans la prière comme un moyen ou comme une motivation, mais ce n'est pas là l'essentiel du service de la prière.
Le Maharal (Guévourot Hachem - chap.69) écrit :
"Le secret des sacrifices (korbanot) est de révéler qu'Hachem est unique et qu'il n'y a personne d'autre à part Lui. Lorsque l'homme apportait son sacrifice, il réalisait que tout est nul et non avenu devant Hachem et que tout revenait vers Lui comme ce sacrifice qui monde en fumée. L'homme prenait conscience qu'il n'y a rien d'autre que la bonté d'Hachem et que Son existence Divine est bien réelle, beaucoup plus que n'importe quelle existence humaine, qui finalement est annulable, fragile et retourne vers Lui (comme ce sacrifice). L'homme réalisait qu'il n'y a pas vraiment de créature ou même de création et c'est là la perfection d'Hachem qu'il n'y a rien d'autre à part Lui".
[selon la guémara (Béra'hot 26b), les prières sont venues se substituer aux sacrifices/offrandes quotidiennes. Les mots du Maharal sur les sacrifices, qui sont actuellement nos prières, sont donc très intenses!
Le plus important dans une prière n'est pas d'obtenir ce que l'on demande, mais plutôt de vivre un moment puissant d'intimité avec notre papa Hachem, qui peut absolument tout, qui nous aime infiniment, qui est plein de miséricorde, ...]

-> Nos Sages ont interdit de passer devant ou à côté de quelqu'un qui récite la Amida (Choul'han Aroukh 102,1-5), et ce pour 2 raisons principales :
- Cela trouble la concentration de celui qui prie (Maguen Avraham - 6) ;
- La place où l'homme prie devient un espace de sainteté puisque la Présence Divine se trouve face à lui. Pour marquer le respect dû à cet endroit, on ne passera pas ni ne s'assiéra dans les 4 amot d'un homme qui prie, car la place d'un homme est définie par ses 4 amot (Kaf ha'Haïm 102,1).

On peut également citer le fait qu'il est interdit de cracher pendant la Amida et celui qui n'a pas le choix le fera derrière lui, et la Michna Broura (97,8) explique : "à cause de la Présence Divine qui est devant lui".
Et également selon la michna Broura (91,6), celui qui prie doit se couvrir la tête et baisser les yeux afin de ne pas regarder la Présence Divine qui est en face de lui.
Et aussi selon la michna Broura 123,1), l'homme doit se pencher à gauche dans le "ossé chalom bim'romav", car il doit s'imaginer être en face de la Présence Divine et se penche donc à sa gauche qui est la droite de la Présence Divine.

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-> D'après la kaballa, la répétition de la Amida a plus d'importance que la Amida priée à voix basse et elle monte encore plus haute dans les Cieux (Ben Ich 'Haï Térouma 2 ; Kaf ha'Haïm 124,2)

Le Tour (au nom du Séfer Héïkhalot) rapporte qu'au moment où les fidèles répondent kadoch kadoch kadoch ... et élèvent leurs yeux au ciel (en soulevant les talons), Hachem s'exclame : "Je n'ai pas de plus grand plaisir que quand leurs yeux sont dirigés vers Moi et Mes yeux vers eux.
A ce moment, et depuis Mon trône céleste sur lequel est gravée l'image de Yaakov, Je les enlace, les embrasse et rapproche leur délivrance ..."
Par le mérite de la kédoucha, Hachem emplit l'homme de la sainteté venant du Ciel.

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[imaginons si le 'Hafets 'Haïm (voir le roi David, Avraham Avinou) se tenait à côté de notre place à la synagogue : quelle serait notre attitude, visage, prière? A combien plus forte raison devons-nous être rempli et tremblant de crainte à chaque prière à la conscience du Roi des rois [Hachem] qui est en face de nous et nous regarde.
Il peut sonder notre cœur et nos pensées, et désire plus que tout nous voir courir se réfugier vers Lui en prières!

Le rav Yérou'ham Lévovitz écrit : "Même si un homme sait bien prier avec kavana, le manque de crainte du Ciel que la prière entraîne pourrait faire en sorte que tout le salaire de sa prière soit perdue".
En effet, rabbi Eliézer a donné ce conseil à ses élèves avant de quitter ce monde : "lorsque vous priez : sachez devant Qui vous vous tenez" (guémara Béra'hot 28b).
=> Normalement on devrait avoir tellement de crainte à faire face à Hachem que cela nous empêcherait d'ouvrir la bouche pour parler.
D'ailleurs, le Beit Yossef dit : "Hachem séfataï tifta'h ou fi" = nous commençons la Amida par ces mots : "Ouvre ma bouche", cela vient nous signifier que normalement notre crainte révérenciel d'être face au Roi des rois Hachem, devrait nous empêcher de prononcer chacun des mots de la Amida. En ce sens nous avons besoin de l'aide de D. pour pouvoir ouvrir notre bouche, en ce moment si exceptionnel!

D'ailleurs, selon le Beit Yossef : "Pourvu (alévaï) que nous arrivons déjà à ouvrir la bouche tant la crainte est grande devant le Roi des rois".
En ce sens, avant chaque prière, le rabbi de Tzanz priait de pouvoir prier.

==> Nous avons une chance exceptionnelle de pouvoir passer devant le Roi des rois, plusieurs fois par jour, sans faire la queue pendant des heures. [quelle joie, gratitude, honneur!]
Mais une prière n'en reste pas moins : faire grandir notre perception de la présence d'Hachem en face de nous, avec toute la crainte, la gravité du moment que cela implique.
D'une certaine façon, plus Hachem est grand à nos yeux dans nos prières, plus nos soucis [actuels ou à venir] vont se faire petits.]

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-> Le Séfer 'Hassidim (fin du 18) écrit que ceux qui lisent les péssouké dézimra d'une voix chantonnant forte et agréable, et qui ne connaissent pas les versets et qui se trompent en les lisant, leur prière et leur chant sont acceptés comme un parfum agréable. Egalement, Hachem est très heureux et dit : Regardez comment il chante devant Moi!

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-> "Il s'efforcer de garder les yeux baissés lorsqu'on prie, comme il est écrit : "Mes yeux et mon cœur seront constamment là-bas" (Méla'him I 9,3)
De même, il faut tourner en permanence son cœur vers le Ciel, comme il est écrit : "Elevons nos cœurs avec nos mains vers D. qui est au Ciel" (Eikha 4,31)." [guémara Yébamot 105b]

-> Rabbénou Yona (commentaire sur Béra'hot chap.5) écrit :
Celui qui prie doit essayer de s'imaginer debout devant le Trône Divin Céleste. Or ceci est impossible tant qu'il est alourdi par les affaires de ce monde (soucis financiers, problèmes professionnels, ...).
C'est pourquoi il doit, avant de prier, se défaire de toutes ses préoccupations matérielles.
Les générations précédentes avaient un proverbe pour cela : "Si tu veux te concentrer sur tes prières, tu dois d'abord débarrasser ton âme de ton corps".
Alors seulement ton cœur pourra se libérer pour s'envoler vers le Ciel.

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-> Le 'Hovot haLévavot (Chaar 'Hechbon haNéfech 3,9) enseigne :
"Il faut se libérer du monde et chasser de son esprit toutes les pensées qui risquent de distraire son attention de la prière. Il faut être sérieusement conscient du fait que l'on se tient devant son Créateur, et choisir soigneusement les mots et les thèmes que l'on entend évoquer.
[...]
Mon cher frère, il n'est que temps que tu comprennes ce qu'est réellement la prière! Ce n'est rien moins que l'aspiration passionnée de l'âme vers D., et son entière reddition devant Lui."

La puissance de la Torah

+ Lorsque l'homme se plonge dans la Torah et il l'approfondit, il n'est pas nécessaire de coller son esprit ou sa pensée à Hachem ; en effet, l'approfondissement dans la Torah, à lui seul, suffit pour nous rapprocher et nous coller à Hachem ; car Sa parole, Sa volonté et Lui-même ne font qu'Un (si l'on peut dire) ...
Comme cela est marqué dans le midrach (Chémot rabba 33) : "C'est une bonne acquisition que Je vous donne" (ki léka'h tov natati la'hém). Avez-vous déjà vu un objet qui lorsqu'on l'achète vous permet d'acquérir en même temps le vendeur de cet objet? C'est pourtant le cas de la Torah, dit Hachem, lorsque vous la prenez, vous Me prenez avec elle.
Dans le Zohar (Béchala'h p.71) nous trouvons même : "Viens apprendre qu'Hachem s'appelle Torah" ...

L'explication de ce prodige est que les racines de la sainte Torah sont très élevées, plus que toute autre chose élevée dans les mondes d'en-Haut ; elles partent d'un endroit que l'on appelle "Ein sof" (et qui est "au-dessus" de tous les mondes célestes).
Lorsque nos Sages nous disent que la Torah a précédé le monde (midrach Béréchit rabba 1,4), il faut comprendre qu'elle a précédé tous les mondes d'en-Haut et même le Trône de Gloire Divin ... ceci pour la simple et bonne raison que c'est à partir de la Torah qu'Hachem a tout créé.

Comme il est écrit (Michlé 8,30) : "J'ai été l'outil de création dans Ses mains" ou encore (Michlé 9,1) : "la sagesse construit sa maison", cela fait référence à la Torah qui construit le monde ...
C'est pourquoi nous faisons comme bénédiction : "la vie éternelle Il a implantée en nous", car en s'attachant à la Torah nous héritons de l'éternité du monde futur depuis ses racines les plus hautes jusqu'à nous, ici-bas.
Je n'ai pas de doute que si l'étude de Torah s'absentait du monde un instant, tout serait détruit en Haut et en bas ...

Viens-voir les paroles du Zohar (4b Akdama) : "Rabbi Chimon bar Yo'haï dit : Combien l'homme doit-il se plonger dans la Torah car Hachem écoute la voix de ceux qui étudient la Torah et chaque mot qu'ils disent et chaque enseignement qu'ils éclaircissent Hachem en fait un ciel ; de plus chaque parole de Torah qui est novatrice dans la bouche de l'homme, monte devant Hachem, se tient devant Lui et Hachem la prend et l'embrasse.
Cette parole qui a été novatrice a la force de monter 70 000 mondes différents jusqu'à la face cachée de la Présence Divine (atik yomin) ..."

[Rabbi ‘Haïm de Volozhin - Néfech ha’Haïm (chaar dalét, chap.10)]

Lorsque les juifs aimeront leur prochain, à la fois à l'extérieur d'eux-mêmes (par des actes, paroles, expressions) et à la fois à l'intérieur d'eux-mêmes (en leur cœur, pensées), alors le machia'h viendra.

[le Bat Ayin (paracha Chémini) - rabbi Avraham Dov d'Avritch - un disciple du Baal Chem Tov]

Nos Sages nous conseillent d'allumer les bougies de ‘Hanoucca à une hauteur inférieure à 10 tefa'him (soit environ 80 cm), en allusion au fait qu'une personne doit se courber avec humilité afin de mériter des miracles.

[le Bat Ayin - rabbi Avraham Dov d'Avritch]

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-> b'h, quelques réflexions sur l'importance de l'humilité : https://todahm.com/2018/12/25/lhumilite-quelques-citations-de-nos-sages

'Hanna répondit au prophète Eli : "... J'ai déversé mon âme devant Hachem" (echpo'h ét nafchi lifné Hachem - Chmouël I 1,15)

=> Pourquoi la prière est-elle particulièrement comparée au fait de déverser quelque chose?

Lorsque nous remplissons un seau avec de l'eau de la rivière, et qu'ensuite nous le déversons dans la rivière, l'eau retourne à sa source.
L'âme de chaque juif provient du Trône Divin d'Hachem (kissé haKavod). Lorsque nous déversons notre cœur en prières, nous nous reconnectons à la source de laquelle nous provenons.
[rav Elimélé'h Biderman]

"Heureux es-tu Israël : Qui est comme toi! Peuple délivré par Hachem, le bouclier de ton secours et qui est le glaive de ta grandeur ('hérev gaavaté'ha)" (Vézot haBéra'ha 33,29)

-> Le mot "gaava" veut dire : fierté, orgueil.
Rabbi Moché de Kobrin enseigne que chaque juif a en lui une tendance à s'enorgueillir, car son âme provient des endroits les plus élevés du Ciel.
[une âme juif vient d'une réalité spirituelle beaucoup plus élevée que celle des non-juifs]
Ainsi, il est naturel, qu'un juif ait de l'orgueil (je suis le fils adoré du Roi des rois, Hachem!)
Cependant, il doit diriger ce sentiment de supériorité dans la bonne direction : se réjouir d'être proche d'Hachem, de pouvoir amener de la satisfaction à Hachem, de pouvoir prier face à face avec D., que Hachem désire et écoute ses prières, ...

La nation juive doit être fière d'être la nation choisie pour être la plus proche d'Hachem [avec la responsabilité qui va avec]. Comme il est écrit : "Heureux es-tu Israël : Qui est comme toi! Peuple délivré par Hachem".

Si un juif n'utilise pas ce sentiment de fierté convenablement, il va mettre cet orgueil dans de mauvaises choses, comme dans le fait de se sentir supérieur aux autres, de penser que sa réussite vient de lui et non d'Hachem.

=> C'est pourquoi, tout juif doit exprimer et entretenir sa fierté, son orgueil, de travailler pour le boss des boss : Hachem.

["qui est le glaive de ta grandeur/fierté ('hérev gaavaté'ha)" = symboliquement un juif doit constamment porter sur lui une épée d'orgueil d'être juif, et grâce à cela il peut combattre son yétser ara (tu sais qui je suis pour me demander de faire ça? Je suis un juif, fils du Roi Hachem, et je suis en train de faire la chose la plus élevée possible : réaliser Sa volonté).
Plus on brandit notre grandeur, plus on s'éloigne des bassesses de ce monde, pour viser, se rapprocher d'Hachem!]

Les Patriarches [Avraham, Its'hak et Yaakov] ont institué la prière ...
Avraham a établi Cha'harit ... Its'hak a établi Min'ha ... et Yaakov a établi Maariv.
[guémara Béra'hot 26]

-> De même qu'on répare un téléphone en effectuant les branchements nécessaires, ce qui permet ensuite une fois qu'on décroche le combiné de parler et d'entendre sans effort, Avraham (suivi par Its'hak et Yaakov), est le "technicien" qui fit tous les branchements spirituels nécessaires entre nous et notre Père céleste.
Il ne nous reste plus qu'à ouvrir notre Sidour, tourner les pages et parler au Ciel.

Même si chacun des Patriarches faisait les 3 prières, chacun d'entre eux a préparé le terrain et organisé un moment de grâce en fonction de son tempérament : Avraham = Cha'harit en parallèle à l'attribut de miséricorde ; Its'hak = Min'ha en parallèle à la Rigueur.

Ces 3 prières ont été aménagées par les Patriarches de sorte que les portes du Ciel soient ouvertes en ces instants particuliers.
Sans cette œuvre sainte, le juif ne pourrait se connecter à Hachem.
Comme l'explique le tsadik de Rouzhin, avant la faute toute heure du jour était favorable à la prière, mais aprèrs la faute, l'atmosphère se dégrada.
C'est alors qu'intervient Avraham qui voua un moment à la prière de Cha'harit, puis Its'hak à Min'ha [Yaakov à Maariv].
Ces moments sont précisément les plus propices pour s'attacher et agréer au Créateur.
[d'après le rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou III]

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-> Le 'Hafets 'Haïm explique également qu'en établissant ces prières, nos Patriarches ont créé un chemin et une capacité à se connecter avec Hachem par le biais de ces prières quotidiennes.

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-> Ra'hél (Vayétsé 30,8) a appelé son enfant Naftali en allusion aux nombreuses prières qu'elle a pu faire pour l'avoir.
Une racine de Naftali (נפתלי) est "pétil" (un fil, une ficelle - פתיל) [cf. Rachi 30,8]
De même qu'une corde, une ficelle est le résultat d'une union d'une multitude de filaments de coton, de laine, ... qui se sont unis, de même lorsque nous prions nous devenons unis avec Hachem.

Par le biais de 3 prières fixées quotidiennement, nos Patriarches ont établi la capacité à nous unir avec Hachem.
[Noam Elimélé'h]

"Vous devez savoir que la prière est extrêmement puissante ; elle peut changer notre nature, elle peut nous sauver du danger, et elle annule les décrets difficiles"
[rabbénou Bé'hayé - Ekev]

-> A Roch Hachana, nous sommes jugés pour la vie et la mort, pour la pauvreté et la richesse, ...
Néanmoins, on doit continuer à prier [même après Roch Hachana et Yom Kippour], car bien que le décret soit scellé, il peut être changé par la prière.
[Méïri - guémara Nédarim 49]

-> La réussite des gens est largement dépendante du mazal sous lequel ils sont nés, et il est très dur de changer le mazal.
Néanmoins, la prière et les bonnes actions peuvent renverser la situation.
Les portes de la prière et des bonnes actions sont toujours ouvertes, et elles nous protègent et modifient les lois de la nature.
Cela est véridique et évident, et cela fait partie des fondements de notre foi.
[Méïri - guémara Baba Kama 80]

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-> Hachem dit : "Je suis miséricordieux et J'écoute les demandes de chaque personne, même si elle n'est pas méritante"
[Ramban - Michpatim 22,26]

-> Le Séfer ha'Hinoukh (533) écrit :
"Le Créateur désire donner des bontés aux gens ... ainsi, Il leur a appris le moyen par lequel ils peuvent recevoir toutes formes de bontés.
Ce moyen consiste à prier à Hachem, car Il a les capacités, et Il répond aux prières de tous ceux qui l'appellent avec sincérité [qu'ils soient méritants ou pas]."

[par exemple nos Sages enseignent qu'un voleur qui demande de tout cœur à Hachem de l'aider à réussir son cambriolage, et bien Hachem va l'aider!
En effet, c'est une loi de la nature : si nous prions à Hachem de tout notre cœur, alors forcément nous avons de forte probabilité de l'obtenir!]

=> Nous devons donc tous prier sans modération, pour que Hachem nous comble de cadeaux gratuits (indépendamment de nos mérites, juste par amour pour nous!).