Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L’acceptation de nos difficultés

Parfois, nous nous sentons coupables d'admettre que nous souffrons.
Ne devrais-je pas être pleinement heureux de ce qu'Hachem fait (puisque c'est pour mon bien)? Le fait que je souffre signifie-t-il que je n'ai pas de émouna? Comment pourrais-je me sentir blessé par les actions d'Hachem, qui sont toutes bonnes et aimables?

Mais la vérité est qu'il n'y a rien de mal à souffrir. La douleur est une réalité, pas une faiblesse.
Le fait d'admettre que l'on souffre ne fait pas de nous un moins bon croyant en Hachem (maamin). En fait, le fait même de réaliser que notre douleur vient d'Hachem indique que nous savons que c'est Lui qui dirige le monde.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - 'Hayé Sarah 5701]

<------>

+ Accepter la décision d'Hachem :

-> En entendant le douloureux décret d'Hachem, Eli HaCohen proclame : "C'est Hachem. Il fera ce qui est bon à Ses yeux" (Shmouël II 3,18).
Eli nous a appris à aborder le présent, à l'accepter comme bon et à l'embrasser, à grandir à partir de Lui, à changer à partir de lui, et certainement pas à lui résister.
Hachem nous aime et fera ce qu'il y a de mieux pour nous, même si ce n'est pas ce que nous espérions.
Lorsque nous apprenons à accepter les décisions d'Hachem, nous considérons le présent comme bon, malgré la douleur, et nous apprenons à grandir à partir du présent qu'Hachem nous a donné et à en ressentir du plaisir en même temps que de la douleur.

On ne peut pas considérer le présent comme un obstacle à un avenir meilleur, le présent lui-même a de la valeur, même s'il est douloureux. On peut grandir à partir de la blessure d'aujourd'hui.
Accepter aujourd'hui comme la façon dont Hachem veut que ma vie soit aujourd'hui, c'est vivre pleinement aujourd'hui.
Si l'on se concentre sur l'attente du lendemain, on ne profitera pas de la journée d'aujourd'hui.
Vivre aujourd'hui signifie vivre dans le présent. Lorsque l'on accepte que la douleur, la souffrance, d'aujourd'hui a une raison d'être, le jour présent prend de la valeur. Hachem m'aime, et ma douleur est la meilleure pour moi, aujourd'hui.
Aujourd'hui est tel qu'il est parce que j'ai besoin qu'il en soit ainsi aujourd'hui! Accepter cela est la clé de la croissance et du plaisir de la croissance, et c'est cela la véritable émouna.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Za'hor 5702]

<--->

-> La personne qui souffre doit trouver un équilibre très délicat entre l'espoir et l'acceptation :
D'une part, elle doit toujours espérer que sa situation s'améliore et que les choses s'arrangent. Hachem peut tout faire, et il faut espérer être sauvé.
En même temps, cependant, on doit accepter qu'Il ne m'a pas encore sauvé et qu'Il pourrait ne pas le faire. Ce qui est le mieux pour moi, c'est ce qui est et ce qui sera, même si ce n'est pas nécessairement ce que je souhaite.
Il faut apprendre à accepter les circonstances du présent et à en tirer profit, tout en espérant des lendemains meilleurs.
Cet équilibre est au cœur même de la notion d'émouna. La émouna consiste à savoir que si Hachem peut faire n'importe quoi, cela ne signifie pas qu'Il le fera. Il fera ce qui est le mieux pour une personne, même si ce n'est pas ce qu'elle espère (sur le moment avec la perception limitée d'un humain dans ce monde).

-> Hachem ne permettra une difficulté que si cette réalité est dans l'intérêt de la personne. En fin de compte, seul Hachem peut comprendre comment tous ces concepts s'imbriquent les uns dans les autres. Sa manière infiniment profonde de diriger le monde dépasse largement la capacité du faible esprit humain à la saisir.
Le rabbi de Piaseczno écrit que le fait d'atteindre ce niveau de émouna, cet équilibre entre l'espoir et l'acceptation, la résignation, rend en fin de compte une vie douloureuse plus tolérable.
Il est douloureux d'accepter que ce que nous voulons ne se produise pas, mais il est encore plus douloureux d'accepter que ce que nous croyions ne se produise pas.

C'est ce à quoi le roi Shlomo fait référence lorsqu'il dit : "Un espoir prolongé entraîne une maladie du cœur" (Michlé 13,12).
Le rabbi de Piaseczno enseigne : "Lorsque l'on combine [l'acceptation de sa souffrance] avec l'espoir du salut, d'une délivrance personnelle ... les sentiments amers de la négativité et des douleurs de la souffrance s'affaiblissent et s'apaisent, et l'on peut alors les tolérer davantage. Et la grande force de l'espoir a la capacité de gonfler une personne avec l'esprit de vie même si, à D. ne plaise, le salut ne vient pas au moment où il l'espérait".

Le bénéfice de la lecture de la Shira

+ Le bénéfice de la lecture de la Shira :

-> Le Magid de Trisk (séfer Magen Avraham) écrit que chaque année, [le Shabbath] lorsque la Shira est lue, le "Kéter Mal'hout" (Royauté Divine) est révélé.
Lorsqu'un roi revêt sa couronne royale, il agit avec indulgence envers ses citoyens. De même, lorsque Hachem revêt Sa couronne, Il pardonne certainement à tout le peuple juif nos fautes et nous accorde de nombreuses bénédictions en spiritualité et en matérialité.

<--->

-> "Et le peuple vit Hachem" (Béchala'h 14,31).
Nos Sages enseignent (Mékhilta, Béchala'h 15,2) : "Même une servante a vu à la Mer Rouge ce que le prophète Ye’hezkel ben Bouzi n’a pas réussi à voir".
Le peuple eut une vision prophétique tellement nette d'Hachem qu’ils pointèrent tous du doigt et s’écrièrent: "c'est mon D. (zé Eli), je veux Le glorifier".

[chaque année, lorsque nous lisons cette paracha, on vit de nouveau l'influence de ce moment. En ce sens, il y a une révélation très importante de la divinité, et c'est un moment propice pour recevoir de belles bénédictions divine, comme vu précédemment. ]

Prononcer « Ata » dans nos bénédictions = obtenir plus de proximité et d’amour d’Hachem

+ Prononcer "Ata" dans nos bénédictions = obtenir plus de proximité et d'amour d'Hachem :

-> Il peut y avoir des moments dans la vie d'une personne où elle n'est pas sûre d'aimer Hachem.
Dans ce cas, pourquoi nos Sages ont-ils établi que le texte standard de chaque bénédiction commence par une référence à Hachem en tant que "Ata" (Toi), comme dans "Barou'h Ata" (Béni sois-tu)?
Le "tu" (tutoyement) suppose une proximité, une certaine intimité.
Comment nos Sages ont-ils pu commencer les bénédictions par le mot "Tu" (ata) alors que l'on ne sent pas nécessairement qu'Hachem soit proche de soi ou qu'on éprouve de l'amour pour lui?

D'une manière générale, on peut s'interroger : comment est-il possible de se sentir éloigné d'Hachem? Hachem est proche de chaque personne (juive), toujours. Très proche.
En ce qui concerne Hachem et la spiritualité, la Torah dit : "ki karov élé'ha hadavar méod béfi'ha oubilvavé'ha" (la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur - Nitsavim 30,14).
Si la Torah dit qu'Hachem est proche, et pas seulement proche mais très proche, comment pouvons-nous sentir qu'Hachem est si loin ?

Cependant, le Beit Aharon (Nitsavim 30,14) note que ce verset place "dans ta bouche" avant "dans ton cœur". Il explique que cela nous révèle que pour se sentir proche d'Hachem et l'aimer, il faut se rapporter à Lui comme s'il était proche.
Parlez-lui, littéralement, comme s'il était devant vous. Il y a d'abord "dans ta bouche" et ensuite "dans ton coeur" = le fait de s'adresser par notre coeur à Hachem comme s'Il était proche permet à Hachem d'être proche de nous (dans notre coeur).
[malheureusement, on agit à l'inverse en attendant qu'Hachem vienne chez nous (alors que notre égo prend beaucoup de place), plutôt que d'utiliser toute occasion pour l'inviter davantage chez nous! ]

L'idée est qu'Hachem est toujours proche de nous. Si nous ne nous sentons pas proches, c'est parce que quelque chose nous en empêche, chaque juif aime (naturellement) Hachem.
Le fait de s'adresser à Hachem comme s'Il était proche fait tomber les barrières. Travailler sur la conscience générale qu'Hachem est proche, et faire la prière avec la conscience qu'Hachem est devant nous, peut combler le fossé qui nous sépare.

Nos Sages ont formulé le texte actuel des bénédictions d'une manière qui minimise la distance. Dire "Barou'h Ata" n'est pas simplement une réaction à la proximité d'Hachem, c'est en fait la créer.
Dire le mot "Ata" (on tutoie le Maître du monde!) avec une sincérité authentique, en voyant Hachem littéralement devant nous, nous fait sentir Hachem devant nous, même si au départ nous avions l'impression qu'Il n'était pas là.
Il doit en être ainsi. Nos Sages on fait une telle formation "Ata", qui génère en réalité une sensation de proximité et m'amène à ressentir de l'amour pour Hachem, même si ce n'est pas le cas initialement.

Le verset dit : "Ata Cohen lé'olam" (Tu es un Cohen pour toujours - Téhilim 110,4).
Le Maguid de Kozhnitz explique que le Cohen est un symbole de bonté ('hessed - voir Zohar 3,145b), et qu'ainsi, à un niveau plus profond, le verset suggère que le mot "Ata" est une bonté éternelle.
Le fait qu'un juif puisse dire "Ata" est une bonté sans égale. Cela signifie qu'Hachem, qui a créé, dirige et soutient l'univers tout entier, se tient juste là, devant moi, lorsque je fais ma prière et à tout moment.
Le fait que je dise "Barou'h Ata" lorsque je fais la prière implique qu'Hachem est littéralement là, devant moi. Par cela, je fais qu'Il est davantage en moi (dans mon cœur). C'est une bonté sans pareille.

Bien qu'il puisse sembler étrange, voire faux, de faire la prière comme si Hachem était devant nous alors que nous ne le sentons pas, ou comme si nous l'aimions alors que nous ne l'aimons pas, c'est en fait le contraire qui est vrai.
Il n'y a rien de plus authentique que de faire cela, puisqu'Il est vraiment près de nous et que nous L'aimons vraiment. Notre partie intérieure la plus profonde et la plus réelle le sait et le ressent, même si notre partie consciente ne le sait pas.

Ce qui en ressort, c'est que la façon de se travailler à aimer Hachem est de reconnaître Sa proximité constante avec nous :
- en prononçant le mot "Ata" dans les bénédictions avec une sincérité et une intention (kavana) véritables ;
- prier tout en se concentrant profondément sur le fait qu'Il est devant vous ;
- faire un effort supplémentaire pour reconnaître Sa présence constante et savoir qu'Il est toujours avec vous.

Lorsque nous mettons Hachem devant nous, Il sera devant nous. Lorsque nous agissons comme si nous L'aimions, nous commençons à L'aimer.
Il en va de même pour notre relation avec Hachem. Plus nous nous efforçons d'engager la conversation avec Lui, plus le lien sera fort.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Vayigach 5702]

=> se rapporter à Hachem comme si nous l'aimons, nous aidera à l'aimer.

<--->

-> En réalité, chaque personne a sa propre révélation unique d'Hachem, essentiellement son propre "Ata" unique. Bien qu'Hachem soit immuable et toujours le même, le lien de chaque personne avec Hachem se fait à travers son essence unique, ce qui rend le lien, la connexion de chaque personne unique.

Le Rabbi explique que c'est la profondeur du Rachi (Vayikra 1:1 s.v. vayikra, "Hakol..."), qu'Hachem a parlé à Moshé d'une voix forte et tonitruante, mais que seul Moshé était capable de L'entendre. L'idée est que, malgré le fait que la présence d'Hachem est partout et tout le temps, chaque Juif se connecte à Lui d'une manière unique et personnelle. Moshé a entendu Hachem en tant qu'individu, de la manière dont il était le seul à pouvoir le faire - et il en est de même pour chaque Juif.

-> Le rabbi de Piaseczno fait référence au Maor vaChémech (Vaéra), qui explique le verset : "sod Hachem liré'av" (que les secrets d'Hachem sont révélés à ceux qui Le craignent - Téhilim 25,14).
Le Maor vaChémech explique que les "secrets" mentionnés ne peuvent se référer simplement à une sagesse secrète telle que les secrets de la Kabbale, puisqu'ils peuvent être écrits et révélés à ceux qui les étudient. Les "secrets" (sod) dont il est question sont le lien unique de chaque personne avec Hachem, lien qu'elle est la seule à posséder. Ce n'est pas un secret parce qu'il n'est pas connu des autres.
Il est appelé secret parce qu'il ne peut pas être connu des autres, car il est personnel.

-> Dans les birkot haTorah, nous nous référons à Hachem comme le "barou'h ata ... mélamed Torah lé'amo Israël" (celui qui enseigne la Torah à Sa nation Israël). Si c'est le cas, en quoi cette bénédiction est-elle destinée à l'étude personnel d'une personne? Elle semble se concentrer sur le concept de la Torah au niveau national, et non au niveau personnel.
Le Rabbi de Piaseczno explique qu'en disant "Ata", nous retirons de la Torah notre lien personnel. La Torah est immuable, mais notre lien avec elle est unique.

=> Hachem est partout, néanmoins plus on fera l'effort de s'imaginer Hachem en face de nous, que nous avons un amour et une proximité mutuelle énorme, alors plus on a la capacité de générer davantage de présence d'Hachem à nos côtés, davantage d'amour et de lien avec Lui.
Ainsi, chaque juif a une relation unique avec Hachem.

<--->

-> Le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) souligne qu'Hachem est la source de toute les yéchouot (délivrance à toutes nos difficultés). Plus nous Le faisons entrer dans notre vie, plus Il y est présent, et par conséquent, lorsqu'Il y est présent, les yéchouot (personnelle et collective) y sont présentes et la souffrance même qui empêche notre amour est également guérie.

Il écrit : "Le résultat final est la révélation (d'Hachem), le fait d'être en face de Lui et de s'accrocher à Lui, ce qui tire le salut (de nos souffrances, difficultés) vers nous et tout le peuple juif. Amen."

<--->

-> Les juifs utilisent la 2e personne, le tutoiement (ata), tandis que les anges, quant à eux, ne se réfèrent à Hachem qu'à la 3e personne. Ils disent "Kadoch ... Hachem... kévodo" (Saint est Hachem, le monde est rempli de Son honneur - Yéchayahou 6,3) et "Barou'h kévod Hachem mimkomo" (Béni soit Hachem de Sa place - Yé'hezkel 3,12).
Le rabbi Piaseczno écrit que les anges ne peuvent pas avoir d'impact sur leur relation avec Hachem (ils restent toujours à la même place), mais qu'un juif peut le faire (plus on s'imagine Hachem proche de nous, plus on se créé une réalité où l'on est proche d'Hachem). En effet, le juif est plus grand que les anges.

-> Le rabbi de Piaseczno discute de la grave erreur de laisser son esprit vagabonder pendant la prière, en particulier compte tenu du fait qu'on a le privilège de pouvoir parler à Hachem, en face à face, et de se référer à Lui en tant que "Ata".

-> Dans la prière de rabbi Elimélé'h de Lizhensk, il dit :
"Nos pensées devraient être pures, propres, claires et fortes, et chaque homme sait que s'il voyait dans ses yeux, littéralement, comment il se tient devant Hachem, il n'aurait aucune inclination à faire le mal.
C'est exactement le contraire : Toute sa spiritualité et son âme expulseraient des paroles saintes devant Hachem".
L'idée est que les sentiments de distance par rapport à Hachem viennent du fait que l'on ne voit pas Hachem en face de soi.

-> b'h, voir aussi : Une prière = un face à face avec Hachem! : https://todahm.com/2020/12/27/une-priere-un-face-a-face-avec-hachem

Tout juif aime naturellement Hachem

+ Tout juif aime naturellement Hachem :

-> La Torah nous demande d'aimer Hachem (Dévarim 6,5 ; Dévarim 10,12).
Il est difficile d'aimer quelqu'un qui vous fait du mal. Savoir qu'Hachem dirige le monde signifie savoir que les choses difficiles, douloureuses, que je traverse viennent de Lui, c'est Lui qui me fait souffrir.
Bien sûr, je sais dans mon esprit que cette douleur est bonne et dans mon intérêt, mais cette connaissance n'atteint pas toujours mon cœur. Il est difficile d'aimer Hachem lorsqu'Il me fait souffrir.
Comment suis-je censé me sentir dans cette situation?

Le fait est que même si nous pensons que nous n'aimons pas Hachem, en réalité nous l'aimons.
Chaque juif aime naturellement Hachem. Même si nous avons l'impression de ne pas l'aimer, nous l'aimons, mais quelque chose nous en empêche.
La preuve en est que même si nous n'avons pas l'impression de L'aimer, il est probable que nous voulons vraiment pouvoir L'aimer. Et même si nous ne voulons pas vraiment l'aimer, nous voulons probablement vouloir pouvoir l'aimer. Et même si nous ne le voulons pas, au fond de nous, nous trouverons probablement qu'au moins, nous voulons le vouloir.

Ce "désir", même s'il est bloqué ou enfoui, est notre amour pour Hachem.
C'est peut-être loin, mais c'est là, et cela nous dit que nous (tout juif) aimons Hachem, même si nous avons l'impression de ne pas l'aimer.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Vayigach 5702]

<--->

-> Chaque juif aime Hachem naturellement et automatiquement, et cet amour d'Hachem est un héritage des Avot, nos Patriarches.
[le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - ha'Hodech 5702 ]

Voir également les paroles du Rabbi dans Hachsharas Ha Avreichim, perek 4, fin de l'article ha ish hechafetz, où il écrit :

-> "Dans nos livres saints, il est dit que l'amour d'Hachem est naturel chez un juif, il est juste enfoui et (parfois) n'est même pas ressenti par la personne elle-même".
[le rabbi de Piaseczno - dans son Hachsharat haAvré'him - chap.4 ]

-> L'amour d'Hachem est inhérent à chaque juif par nature, "parce qu'en vérité, chaque âme d'Israël craint et aime Hachem, et seulement parce que nous sommes enfermés dans un corps physique, notre amour et notre crainte sont enfermés, et celui qui agit pour révéler son âme, aussi son amour et sa crainte de D., seront révélés (automatiquement), avec l'aide d'Hachem.
[le rabbi de Piaseczno - Bné Machschava Tova - séder Hadrachah V'Klalim - ot 14 ]

-> L'état naturel d'un Juif est d'aimer Hachem, et si nous ne le faisons pas, c'est que quelque chose l'en empêche.
[le rabbi de Piaseczno - Déré'h haMélé'h]

-> L'implication [que la Torah nous demande d'aimer Hachem] est que l'état naturel d'un juif est d'aimer Hachem. Si nous ne le faisons pas, c'est à cause de l'interférence de "arlat halev", la couverture sur notre cœur, qui, une fois enlevée, permettra à notre amour naturel pour Hachem d'émerger.
[le rabbi de Piaseczno]

[on peut éventuellement dire qu'on a chacun un feu d'amour pour Hachem en nous, mais nous devons trouver au quotidien ce qui va en faire un feu d'une grande intensité, car notre yétser ara à l'inverse travaille à en faire un feu mort.
On doit identifier ce qui vient faire blocage à cet amour d'Hachem, et le supprimer (ex: des déceptions, aborder la vie avec une vision non juive, avoir le sentiment que l'on ne mérité pas d'être aimé par le Roi des rois tellement nous ne valons rien, ...). ]

-> Fréquemment dans la prières, nous demandons : "vétaher libénou léovdé'ha béémet" (Hachem purifie nos cœurs pour Te servir avec Vérité".
L'implication est que tout manquement dans notre service d'Hachem est dû à une impureté étrangère qui s'est infiltrée dans nos cœurs, qui sont par essence purs.
[Hachem la pureté de notre coeur, pour que notre amour envers Toi éclate pleinement! ]

-> Plus profondément, puisque chaque juif est une partie d'Hachem ('helek Eloka mimaal), l'amour naturel de soi est enraciné dans un amour pour Hachem.
Un manque de sentiment d'amour pour soi-même est un manque de sentiment d'amour pour Hachem, c'est-à-dire le Hachem à l'intérieur de nous-mêmes, pour ainsi dire.
[cela ne signifie pas que celui qui n'aime pas Hachem ne peut pas s'aimer lui-même, ou vice versa, évidemment. Ils ne sont pas liés à ce niveau. Mais il existe une voie où l'on peut travailler les deux en même temps, puisqu'ils sont liés. ]

"Voici, je vais faire pleuvoir pour vous un aliment des cieux, que le peuple sorte et ramasse la ration du jour" (Béchala'h 16,4)

-> Le rav Moché de Kobrin (cité dans Imrot Moché) explique qu'Hachem dit qu'Il fera pleuvoir du Ciel la sagesse de reconnaître que le "pain", c'est-à-dire la parnassa, vient du Ciel.

-> Le rav Hirsch de Rimanov (Bé'érot Hamayim) note que le verset dit en fait : "je fais pleuvoir" (ani mamtir), au présent.
Nous en déduisons qu'Hachem dit au peuple juif qu'Il fera pleuvoir la subsistance pour eux à chaque génération. Cependant, si la nation "sort" des murs du bita'hon, elle devra alors "ramasser", elle devra travailler dur pour assurer sa subsistance.

<--->

-> La Mékhilta déclare : "La Torah n'est donnée qu'à ceux qui mangent de la manne".

-> Le rabbi Mendel de Kotzk demanda un jour à son assistant comment cette déclaration était communément comprise. Le préposé répondit que l'on dit que cela fait référence à ceux qui sont soutenus par d'autres et qui n'ont pas à s'inquiéter de leur parnassa. Par conséquent, ils peuvent apprendre en toute tranquillité et sérénité.

Le rabbi de Kotzk a répondu : "Je dis que c'est le contraire qui est vrai. La Mékhilta parle de personnes qui travaillent dur pour gagner leur vie, mais qui ne s'inquiètent pas du tout et font confiance à Hachem pour subvenir à leurs besoins. Ils sont semblables à ceux qui ramassaient de la manne dans le désert chaque jour et ne s'inquiétaient pas du lendemain.
Au contraire, ils faisaient confiance à Hachem pour envoyer la manne le lendemain. La Torah est donnée à des juifs comme ceux-là!"

"Israël vit la grande main dont Hachem s'était servi pour frapper les égyptiens, et le peuple craignit Hachem, et il crut en Hachem et en Moché, Son serviteur. Moché et les Bné Israël chantèrent alors ce chant" (Béchala'h 14,31)

-> Le séfer Zichron Shmouel écrit au nom du Maor vaChémech, que le concept de la émouna ne s'applique pas aux choses que l'on peut voir avec ses yeux. La émouna s'applique plutôt à la croyance en des choses que l'on ne peut pas voir.

Notre émouna dans les choses que nous ne pouvons pas voir est un héritage que nous avons reçu des Avot (Patriarches). C'est ainsi qu'il explique les mots de nos Sages (guémara Shabbath 31a) : "La émouna est séder Zéraïm". La émouna est quelque chose qui est planté (nizra) en nous par nos Patriarches.

Le Maor vaChémech continue : Lors de l'ouverture de la mer Rouge, Hachem s'est révélé à toute la nation. Même une servante à la mer a vu plus que le prophète Yé'hezkel n'a jamais vu.
Si c'est le cas, comment cela peut-il être considéré comme de la émouna? S'ils l'ont vu de leurs yeux, comment cela peut-il être une véritable émouna?

La réponse est la suivante : "Ils crurent en Hachem et en Moché, Son serviteur. Et Moché chanta (az yachir Moché)". Nos Sages (Sanhédrin 91b) expliquent que le verset dit en fait que "Moché chantera" dans le futur (az yachir). Il s'agit d'une allusion à la résurrection des morts (té'hiyat hamétim).

En conséquence, à ce moment, la émouna de la nation juive se trouvait dans la résurrection des morts, qu'elle n'avait pas encore vue de ses yeux.

<--->

+ La Shira crée la émouna :

-> Le Zichron Shmouel ajoute une autre réponse à la question du Maor vaChémech en citant le midrach qui dit qu'Hachem a dit à Moché qu'il instillerait la émouna dans les cœurs du peuple juif.

Il explique que le verset peut être interprété comme signifiant qu'ils ont cru en Hachem et en Moché, Son serviteur, grâce au pouvoir de la Shira.
Hachem a mis du pouvoir dans la Shira pour accorder la émouna au peuple juif. C'est pourquoi, chaque fois que nous disons la Shira (ex: à cha'harit), nous faisons entrer la émouna dans nos cœurs.
Cette génération a tout vu de ses yeux et n'a pas eu besoin de la émouna pour elle-même, mais elle a créé la Chira qui fournira la émouna à toutes les générations suivantes.

<--->

+ La Shira & la force d'aspirer à une perfection future :

-> Le midrach (rabba 23:4) dit : "Depuis le moment où Hachem a créé le monde jusqu'à ce que les Bné Israël se tiennent au bord de la mer Rouge, personne n'a dit de Chira à Hachem. Il a créé Adam Harichon, mais celui-ci n'a pas dit Chira. Il a sauvé Avraham de la fournaise ardente, mais il n'a pas dit Chira. Il a évité à Its'hak d'être sacrifié, mais il n'a pas dit Chira. Il a sauvé Yaakov de l'ange, mais il n'a pas dit Chira. Lorsque les Bné Israël se sont approchés de la mer Rouge et qu'elle s'est ouverte, ils ont immédiatement dit une Shira".

Les commentateurs demandent pourquoi, les Patriarches (Avot) n'ont pas dit de Shira?

Le rav Yissa'har Dov de Belz répond que la guémara et le Choulkhan Aroukh disent qu'il faut être rigoureux et ne dire Shira qu'avec un corps et une âme purs et propres.
Les Patriarches étaient très humbles et pensaient qu'ils étaient assez grands (spirituellement) pour dire une Shira. C'est pourquoi ils ne l'ont pas prononcée.
Mais le peuple juif a dit une Shira au bord de la mer parce qu'ils avaient mérité une révélation d'Hachem et qu'ils l'avaient vu détruire leurs ennemis. Puisqu'ils se tenaient tous là et qu'ils vivaient des miracles ensemble, par le mérite de leur unité, ils étaient jugés suffisamment grands (spirituellement) pour dire une Shira.

Grâce à ce concept, il explique les paroles du Arizal selon lesquelles si l'on dit la Shirat haYam avec concentration, on "mérite" de la dire dans le monde à Venir. On peut se demander pourquoi il dit que la personne "mérite", plutôt que de dire qu'elle "méritera".

Il répond que l'on peut se demander comment nous sommes autorisés à dire une Shira. Comme nous l'avons dit, on ne peut dire une Shira qu'avec un corps et une âme purs. Dans ce cas, comment pouvons-nous prétendre dire une Shira (même nos Avot n'ont pas osé)?

La réponse est que nous espérons qu'un jour nous serons rectifiés et que nous deviendrons des personnes pures et parfaites. Par conséquent, nous pouvons dire une Shira maintenant en gardant cet espoir à l'esprit.
Ainsi, nous "méritons" de la dire dans le monde à Venir, ce qui signifie que nous méritons de dire la Shira maintenant, dans ce monde, parce que nous espérons qu'à l'avenir, dans le Olam Haba, nous deviendrons parfaits.

Un juif reste toujours précieux aux yeux d’Hachem

+ Un juif reste toujours précieux aux yeux d'Hachem :

"Pharaon s'approcha et les Bné Israël levèrent leurs yeux" (Béchala'h 14,10)

-> Le Zohar explique ce verset comme signifiant que Pharaon a rapproché les juifs de leur père au Ciel.

Le rabbi de Lisk (séfer Akh Pri Tévoua) explique en citant l'explication du Chlah hakadoch des mots que nous récitons dans les prières : "Tu nous as choisis parmi toutes les nations" (acher ba'harnou mikol aamim).
Le Chlah explique que même à une époque où le peuple juif n'étudie pas autant de Torah et n'accomplit pas autant de mitsvot qu'il le devrait, il reste énormément supérieur à toute autre nation, et c'est la raison pour laquelle Hachem nous choisit parmi toutes les autres nations.

Dans cette optique, le rabbi de Lisk explique que Pharaon nous a rapprochés d'Hachem parce que la différence entre le peuple juif et lui était si clairement évidente.
[avec une vision extérieure, on pourrait se dire que Pharaon, chef de la plus grande puissance du monde de l'époque, avec des terres et des richesses énormes, était quelqu'un d'important, et pourtant avec le regard de Vérité du Ciel, aux yeux d'Hachem il valait zéro par rapport à l'importance et l'amour d'Hachem envers le juif le plus simple, le juif le plus fautif. ]

<--->

[ les juifs en Egypte ont atteint le 49e niveau d'impureté sur 50, et malgré cela ils étaient toujours aussi précieux et aimés d'Hachem.
De même, même si un juif a pu faire les pires choses dans sa vie (que D. préserve), l'amour d'Hachem a son égard ne change pas, c'est toujours un enfant adoré et précieux de papa Hachem, surtout en comparaison des non juifs. ]

L’influence d’un lieu

+ L'influence d'un lieu :

"Pharaon se détourne (vayifèn) et rentre dans son palais. Il n'a pas non plus pris cela à cœur" (Vaéra 7,23)

-> En quoi le fait que Pharaon soit entré dans sa maison est-il pertinent à ce stade?

Le Sifté Tsadik cite le Zohar (Vayé'hi 234a) dans un contexte différent, rendant le mot "pana" par "considérer".
Il considère donc que notre verset indique que Pharaon fut effectivement surpris par cette spectaculaire plaie du sang et qu'il fut poussé à l'introspection, examinant s'il devait ou non revenir sur sa mauvaise position.
[ceci est en soi une leçon. Bien que l'introspection de Pharaon n'ait pas porté ses fruits, la Torah la rapporte pour souligner la valeur inhérente à un simple moment de réflexion. ]

Pourquoi cela n'a-t-il pas duré?
La raison, nous dit la Torah, est que Pharaon est rentré chez lui. On peut supposer que son palais était un nid d'impureté, abritant une variété d'idoles et de pratiques occultes. Si, comme nous le disent nos Sages, le simple fait de se trouver dans un environnement saint peut nous permettre de dominer notre désir de fauter ("si vous rencontrez le mauvais penchant, traînez-le dans la maison d'étude" - Kidouchin 30b), l'inverse doit également être vrai. En se rendant dans un lieu négatif (son palais), Pharaon a effectivement éteint l'inspiration qu'il avait ressentie.

Seul celui qui met toute sa confiance en Hachem peut être sauvé

+ Seul celui qui met toute sa confiance en Hachem peut être sauvé :

"Il advint, lorsque Pharaon laissa partir le peuple ... en effet, Hachem dit : "De peur que le peuple ne se ravise en voyant la guerre et ils retourneront en Egypte"." (Béchala'h 13,17)

-> Le séfer Kédouchat Yomtov demande : puisque Hachem peut tout faire, pourquoi n'a-t-il pas fait en sorte qu'il soit impossible au peuple juif de retourner en Egypte (ne leur laissant pas cette option)?

Il répond en citant le verset : "Si vous dites dans votre cœur : ces nations sont plus grandes que nous. Comment pourrons-nous leur prendre le pays? Ne les craignez pas" (Vaét'hanan 7,17-18).
Le séfer Bina lé'Itim explique que le verset dit que peuple juif ne doit pas penser qu'il peut prendre la terre [d'Israël] par lui-même. Ils ne doivent pas croire que leur armée peut vaincre les armées des non juifs.
Si quelqu'un pense cela, il a en fait de bonnes raisons d'avoir peur, car on ne peut pas être victorieux par sa propre force, comme il est écrit : "car ce n'est pas la force qui fait le vainqueur" (I Shmouel 2,9).
Cependant, si quelqu'un voit que les armées des non juifs sont plus importantes que les siennes, et qu'il reconnaît qu'il n'a aucun moyen naturel de les battre et de leur prendre le pays, et que, par conséquent, il place sa confiance en Hachem, alors il n'a aucune raison d'avoir peur car Hachem accomplira des miracles pour le sauver et lui donner le pays.

En gardant cela à l'esprit, le Kédoucha Yomtov explique le verset comme signifiant que si la nation juive voyait une guerre et pensait qu'elle peut se sauver en retournant en Egypte, elle serait en grand danger. S'ils croient qu'ils ont un moyen de se protéger, Hachem ne pourra pas les sauver.
[d'un côté, on peut bouger les lèvres en demandant à l'aide à Hachem, mais en nous on déclare fièrement que sinon c'est pas si grave, on a un plan B, retourner en Egypte. Certes, on doit faire hichtadlout, mais on doit tout miser à 100% sur Hachem pour mériter qu'en retour Il puisse nous aider à 100%.
On veut tout que D. nous aide, mais pour cela il faut "donnons de la force à D." (Téhilim 68,35), en étant convaincu que notre aide ne peut venir que d'Hachem. Grâce à cette force qu'on Lui donne, Il pourra alors pleinement nous combler du meilleur. ]

C'est pourquoi Il les a conduits à travers le désert, afin qu'ils voient qu'ils n'ont aucun moyen naturel de se sauver et qu'ils reconnaissent que leur seule option est de faire confiance à Hachem.
Par ce mérite, Hachem sera capable de les protéger et de les sauver miraculeusement de tous les dangers.

<--->

-> Le Alter de Novardok disait que si un homme plaçait sa confiance totale en Hachem et acceptait qu'il soit le seul à pouvoir le protéger et le sauver, il serait certainement sauvé. Malheureusement, de nombreuses personnes ne reconnaissent pas ce fait et ont tendance à croire que le bita'hon est une forme de "hichtadlout supplémentaire" (l'essentiel réside dans mes efforts, et accessoirement je mets ma confiance en Hachem, ça ne fait pas de mal! ).
En d'autres termes, ils pensent qu'ils doivent faire tout ce qu'ils peuvent par eux-mêmes (sans l'aide d'Hachem), et qu'en plus, en sorte d'extra, ils doivent avoir du bita'hon.
A cause de cet état d'esprit erroné, ils ne reçoivent pas leur salut, leur délivrance à leurs soucis.

Etre à la synagogue = vivre plus longtemps

+ Etre à la synagogue = vivre plus longtemps :

-> La guémara (Béra'hot 8a) affirme que les habitants de Bavel avaient le mérite d'aller à la synagogue tôt le matin et d'y rester tard le soir, ce qui leur permettait de vivre longtemps.

Le midrach (Yalkout Chimoni Dévarim 11:871) rapporte l'histoire d'une femme âgée qui s'est adressée à Rabbi Yossi ben Halafta. Elle lui dit qu'elle est devenue trop vieille et qu'elle ne voulait plus vivre ; elle n'aimait plus manger ni boire et elle aimerait quitter ce monde.
Il lui demande ce qu'elle a fait pour mériter une vie aussi longue. Elle répondit : "Même lorsqu'il y a quelque chose que j'aime vraiment, je le laisse de côté pour aller à la synagogue tous les matins".
En entendant cela, il lui dit : "Arrêtez d'aller à la synagogue pendant 3 jours."
Elle suivit son conseil et le 3e jour, elle tomba malade et mourut.
Comme l'a dit le roi Shlomo : "Louable est la personne qui M'écoute, qui se hâte à Mes portes chaque jour", et le verset suivant dit : "Car celui qui Me découvre découvre la vie" (Michlé 8,34).
Le fait d'aller à la synagogue tous les jours permettait à cette femme de bénéficier d'une longue vie. Une fois qu'elle a cessé d'aller à la synagogue, elle a enfin pu quitter ce monde, comme elle l'avait demandé.

-> Une synagogue est un microcosme du Temple ; c'est un lieu de sainteté.
Le simple fait de respirer l'air d'une synagogue apporte des bénédictions de force et de longévité.
[Yessod haEmouna - Likouté Shass 57]

-> Aujourd'hui, lorsque nous sommes en exil, le lieu de repos de la Chékhina se trouve dans la synagogue, qui contient en quelque sorte un microcosme de la sainteté de la terre d'Israël.
[Noda biYéhouda - drouché haTsla'h - drouch 6 Shabbath Shouva]

<--->

-> Pourquoi en est-il ainsi?
La tradition juive considère que les mazalot (constellations) du ciel dirigent le destin des individus et des nations en bas. Cela est vrai dans la diaspora (hors d'Israël), mais cela n'est pas le cas en terre d'Israël, où c'est Hachem Lui-même qui dirige le destin de chaque personne et du pays.

Vivre une longue vie en Israël est le résultat direct du fait que la personne n'est pas influencée par les constellations (mazalot). En vivant en Israël, l'individu vit au-delà des lois de la nature et du fonctionnement typique du monde.
De même, la synagogue est un lieu où la présence d'Hachem, la Chékhina, est plus prononcée et plus évidente, à l'image de ce que l'on ressent lorsqu'on vit en Israël.

En passant du temps à la synagogue, une personne s'imprègne de la sainteté qu'elle absorberait en vivant en Israël et sera donc bénie par une longue vie.
La fréquentation de la synagogue et une longue vie vont de pair.

[ rav Yonathan Eibshitz - 'Hidouché rabbi Yéhonathan ]