Aux délices de la Torah

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Une prière pleine d’émotions pour Hachem

+ Une prière pleine d'émotions :

-> En général, la possibilité pour les forces Accusatrices d'entraver une prière ne s'applique qu'aux personnes ordinaires qui prient d'une manière routinière.
En revanche, si une personne prie avec une réelle émotion et ouvre son cœur à Hachem, elle n'a jamais à craindre ces forces [nuisibles].

Le Beit Avraham (parachat Vayigach) le constate en ces mots : "Et aucun homme ne se tenait là lorsque Yossef se révéla à ses frères" (Vayigach 45,1).
Il y voit une allusion au fait que, lorsqu’un juif ouvre son cœur à Hachem, il est comme un fils de roi parlant à son père en privé. Personne, pas même un ministre de haut rang, n’est autorisé à être présent à un tel moment.
De même, lorsqu’un juif adresse une requête personnelle à Hachem, aucune autre force n'est autorisée à intervenir dans la conversation.

[d'une certaine façon, plus nous prions d'une façon qui témoigne que nous nous exprimons à notre papa Hachem (ex: plein de joie, de sentiments, notre coeur vibrant, pleurant, ...), qu'Il nous aime à la folie, peut tout, qu'Il est très proche de nous, ... alors plus nous permettons à Hachem de se comporter avec nous en tant que Père aimant, nous déversant des bontés sur nous. ]

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+ Une prière chaleureuse :

-> La guémara (Béra'hot 34b) rapporte que Rabbi 'Hanina ben Dossa a dit : "Si mes prières sont fluides dans ma bouche (im chégoura téfilati béfi), je sais qu’elles ont été exaucées."

Le séfer Avné Zikaron cite le 'Hozé de Lublin qui explique que le mot "chégoura" (שְׁגוּרָה) peut signifier allumer un feu (comme dans "chagra tanoura", allumer un four).
Cela indique que la prière doit être chaleureuse pour être acceptée par Hachem.

[si tu mets le feu en toi lors de ta prière, alors elles sera exaucée!]

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+ La prière avec un cœur brisé :

-> Les tsadikim disent que la prière la plus efficace est celle récitée avec un cœur brisé. Même si une personne est très troublée et ne parvient pas à libérer son esprit pour avoir une grande kavana, prier avec un cœur brisé est considéré comme une preuve de concentration et de dévotion adéquates.

-> Le séfer Yocher Divré Emet (ot 42) écrit : "En vérité, la kavana principale consiste à prier avec un cœur brisé, en s'auto-annulant (son égo) et en se dévouant à Hachem."

Il relate un machal du Maguid de Mézéritch :
"Chaque serrure possède une clé qui l’ouvre. La clé est conçue pour s’adapter à la serrure et celle-ci ne s’ouvre que si la bonne clé est insérée. Cependant, certains voleurs ouvrent une serrure sans clé. Ils la brisent tout simplement.
De même, il existe une clé pour ouvrir toutes les portes du Ciel, mais le moyen le plus simple d’y entrer est de briser la serrure. Cela consiste à briser son cœur et à s'annuler devant Hachem. Ainsi, le verrou qui nous sépare de Hachem est brisé et nos prières peuvent s’élever directement vers Lui."

Il conclut :
"Dans ma jeunesse, j’ai appris quelques kavanot, mais je ne les utilise pas du tout, car la kavana principale est d’avoir le cœur brisé ... J’ai donc choisi de me concentrer sur une seule kavana : me connecter à Hachem autant que possible ...
Si je peux me concentrer un instant sur une kavana simple, comme un Nom d'Hachem, je le fais, mais je ne me distrait pas de la kavana principale [briser, retirer son égo, pour mieux laisser de la place pour accueillir et se lier avec Hachem]."

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+ Essayer d'avoir autant de kavana que nous le pouvons :

-> Le Pélé Yoets (séfer Beit Téfila) écrit :
"Il est vrai que nos fautes nous empêchent de recevoir Sa bonté.
Le grand ennemi, le yétser ara, ainsi que le manque de pureté et l’abondance d’impuretés auxquels nous sommes confrontés dans les terres des non juifs, et la dureté de l’exil de nos corps et de nos esprits, nous affectent à un point tel que nous ne pouvons presque pas être blâmés. Nous sommes incapables de nous concentrer pour servir notre Créateur comme il se doit.

Cependant, nous devons nous renforcer chaque jour autant que possible pour nous concentrer au maximum sur nos prières et nos bénédictions, afin d'avoir la kavana sur au moins la moitié, une partie, voire un seul mot.

Chaque mot, et même chaque lettre, représente une somme considérable. L'une des bontés ('hassadim) d'Hachem, révélée par nos maîtres (Emek Hamélé'h - chaar 17,11), est que si l'on se concentre aujourd'hui sur une bénédiction et demain sur une autre, tout cela s'additionne jusqu'à devenir une prière complète, qui s'élève alors et est acceptée comme une couronne pour le Roi des rois.
[...]

Chaque fois que l'on laisse son cœur se vider et que l'on ne se concentre pas sur sa prière avec crainte, amour et joie, son cœur est honteux.
C'est comme si l'entrée du palais du roi lui était refusée. C'est comme si les gardes à l'extérieur du palais l'attrapaient et le frappaient de coups violents, puis l'enchaînaient et le repoussaient au plus profond de son cœur, qui s'écrie : "Sauvez-moi, mon maître le Roi!"

Lorsque cela se produit, il faut se donner les moyens de se concentrer. Il faut se considérer comme un pauvre debout devant le puissant Roi.
On devrait s'approcher de Lui avec honte et Lui parler humblement, en s'auto-annulant, implorant Sa miséricorde. Car l'auto-annulation (de son égo) est la principale manière de prier et est plus efficace que toutes les kavanot et les yi'houdim.
Cela nous a été révélé par nos maîtres et énoncé par le roi David : "Hachem ne méprise pas un cœur brisé et écrasé" (Téhilim 51,19)."

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Le Pélé Yoets ajoute le machal d'un roi puissant et sage, expert dans tous les domaines de la sagesse, y compris la préparation des mets les plus raffinés.
Un jour, ses ministres et conseillers lui présentèrent chacun leurs meilleurs plats. Chacun apporta un mets délicieux qu'il avait spécialement préparé pour le roi. Parmi eux se trouvait un homme pauvre qui souhaitait également honorer le roi avec le mets le plus délicieux ; cependant, il n'avait pas les moyens de se payer un mets raffiné.

Désireux d'offrir au roi le meilleur mets possible, il eut une idée.
Il acheta du blé et le moula très finement. Il le lava soigneusement et le plaça dans une assiette propre. Il l'apporta au roi et lui dit en larmes : "Votre Majesté, je voulais vous offrir la meilleure nourriture du monde, mais je n'en ai tout simplement pas les moyens. J'ai fait de mon mieux et je vous ai apporté la meilleure chose possible. Veuillez accepter cette farine pure que j'ai préparée pour vous et utilisez-la pour préparer des mets divins. Et lorsque vous la mangerez, considérez-la comme si je l'avais préparée pour vous."

Voyant les intentions pures de cet homme et tout ce qu'il pouvait faire pour lui, le roi fut rempli d'amour pour lui. Il prit la farine et en fit un mets délicieux, comme si le pauvre homme lui avait donné cette nourriture. Il le récompensa donc généreusement.

De même, si nous faisons de notre mieux pour offrir à Hachem les meilleures prières, Il transformera ces paroles en prières les plus saintes, et Il considérera comme si c'était nous qui les avions prononcées.

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-> Si l’on ne sait pas du tout comment avoir la kavana, il faut au moins prononcer les mots clairement, en énonçant chaque lettre, et garder à l’esprit qu’on fait de son mieux pour servir Hachem par la prière.

Le Pélé Yoets écrit qu’une telle personne devrait dire :
"De même que Toi, Hachem, tu es extrêmement élevé, je suis extrêmement bas. Mais Tu me permets de m’approcher de Toi et de T’offrir mon présent. Je désire sincèrement que Tu acceptes mon humble présent. Si je savais comment avoir la kavana, je consacrerais toute mon énergie à avoir les pensées appropriées en Te priant, mais je n’en suis tout simplement pas capable.

C’est pourquoi je présenterai mon présent tel qu’il est et je Te supplie de l’accepter, de lui donner la forme appropriée et de le considérer comme si j’avais une kavana appropriée."

Lorsque Hachem entend cela et constate que l'individu fait réellement de son mieux et s'annule à Lui, Il accepte la prière et la considère comme parfaite.
C'est ce que disent nos Sages (guémara Ména'hot 13a) : "Celui qui fait beaucoup comme celui qui en fait peu", car il ne sait pas faire beaucoup, est accepté par Hachem, à condition que ses intentions soient léchem chamayim.

-> Le Pélé Yoets rapporte ensuite le récit d'un homme qui souffrait de ne pas savoir prier. Le jour de Kippour, il récita les lettres de l'alef beit à plusieurs reprises, puis il implora Hachem de les remettre dans le bon ordre. Il fut révélé par le Ciel à un tsadik que cette prière avait plus de valeur que toutes les autres prières récitées ce jour-là.

-> Une personne qui fait téchouva motivée par un puissant amour pour Hachem en viendra à voir clairement que le monde entier est une unité spirituelle, remplie de la seule bonté d'Hachem.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 12,5 ]

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-> La téchouva conduit une personne à découvrir la véritable essence spirituelle du monde ...
Plus le niveau de téchouva d'une personne est élevé, plus sa peur de la mort s'atténue et disparaît totalement.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 11,3 ]

Terre d’Israël & la résurrection des morts

+ Terre d'Israël & la résurrection des morts :

-> A l'avenir, lors de la résurrection des morts, ceux qui se trouvent en dehors de la terre d'Israël seront eux aussi ressuscités, mais leur âme (néchama) ne les rejoindra qu'une fois arrivés en Israël.
Cela se réalisera par l'intermédiaire de l'os appelé louz, à partir duquel le corps sera reconstitué. Ils chemineront vers la terre d'Israël par des tunnels souterrains. [Zohar - Noa'h 69a]

-> Le Ramak explique que la résurrection des morts a pour but de réparer les fautes d'Adam Harichon.
Or, le corps ne peut recevoir une âme qu'en un lieu pur, donc en terre d'Israël. Ainsi, il existera des cavités souterraines où les corps demeureront dans la pureté jusqu'à leur arrivée en Israël.

-> Pourquoi Yaacov notre patriarche, ainsi que Yossef, ont-ils tant insisté pour être enterrés en Israël, alors même qu'ils étaient des Justes parfaits?
Il faut en conclure que Yaakov craignait de devoir emprunter ces tunnels souterrains. [Kétoubot 111a]

Mourir en terre d’Israël

+ Mourir en terre d'Israël :

-> La terre d'Israël est si intimement liée à ses enfants que même au moment de la mort, la Chékhina leur procure sa protection et leur témoigne sa reconnaissance.
Le Zohar (Térouma 150b) rapporte que quiconque meurt en dehors d'Israël, meurt par l'intermédiaire de l'ange de la mort, contrairement à ceux qui meurent en terre sainte, dont le départ est accompagné d'un ange de miséricorde (Gabriel).
Moché, Aharon et Myriam, quant a eux, sont morts par le baiser direct d'Hachem.

-> Tout celui qui est enterré en terre d'Israël est considéré comme ayant été inhumé sous le mizbéa'h (l'Autel). Même un esclave cananéen qui y serait enterré, est assuré d'une part au monde futur.
[guémara Kétoubot 111a]

Transformer la tristesse en joie

+ Transformer la tristesse en joie :

"Et j'ai imploré (Vaét'hanan - וָאֶתְחַנַּן) Hachem à ce moment-là en disant" (Vaét'hanan 3,23)

-> Le séfer Imré Noam explique ainsi ce verset :
"Quand le mois de Av commence, notre joie diminue" (guémara Taanit 26b).
Cela signifie que ce sont des jours de tristesse, mais qu'une fois passés, nous commençons nos jours de joie et bannissons le chagrin. Cela se fait grâce au pouvoir de la prière, comme le montre le verset : "Tu t'es enveloppé d'un nuage, de sorte qu'aucune prière ne peut passer" (Eikha 3,44).
Cela signifie que pendant les jours de deuil, un nuage empêche nos prières de monter, mais lorsque les jours de joie commencent, le nuage se dissipe et nos prières sont acceptées.
Et ces prières transforment la tristesse en joie.
Cela se voit dans le fait que le mot "vaét'hanan", dont la guématria est à la fois celle du mot "téfila" et celle des mots "atsav sim'ha" (tristesse + joie), suggère que grâce à la prière, la tristesse peut se transformer en joie.

Ainsi, nous lisons cette paracha de Vaét'hanan après le 9 Av pour symboliser le début d’une période propice de l’année où nos prières peuvent traverser les nuages ​​de tristesse et créer une grande joie et une grande lumière.

C’est dans cet esprit qu'il explique les mots de la haftara "na’hamou na'hamou ami" (sois réconforté, sois réconforté, Ma nation). Notre réconfort réside dans le fait que les nuages ​​et l’obscurité se dissipent et que la lumière apparaît.
Les premières lettres des mots "na’hamou na’hamou ami" forment le mot "anan" (nuage), tandis que le mot "ami" peut être l’acronyme de "atsav yiyé moser, qui signifie "la tristesse deviendra lumière".
[le mot "moser" peut signifier "lumière", comme dans Kohélet 2,13 : "kitron aor min a'hoché'h" ]
De plus, la guématria des mots "na'hamou na'hamou ami" est la même que celle de : 'hochékh (ténèbres, obscurité), ce qui est une allusion au fait que notre réconfort est le bannissement des ténèbres.

"Ce sera parce que (véaya ékev) vous écouterez ces lois et que vous les garderez et les accomplirez" (Ekev 7,12)

1°/ Accomplir toutes les mitsvot évite de revenir en réincarnation :

-> Le séfer Agra déKallah écrit que ce verset suggère que chaque juif est tenu de rectifier son âme en accomplissant les 613 mitzvot.
Il existe cependant certaines mitzvot que les gens ne peuvent pas accomplir. (par exemple, quelqu'un qui vit en dehors d'Israël ne peut pas réaliser les mitsvot qui ne peuvent être accomplies qu'en terre d'Israël, et quelqu'un qui n'est pas Cohen ne peut pas accomplir les mitsvot qui sont spécifiques aux Cohanim).
Mais si l'on étudie les halakhot de ces mitsvot et si l'on attend avec impatience et aspire au jour où l'on pourra les réaliser, c'est comme si on les avait accomplies.
Cependant, si quelqu'un ignore complètement ces mitsvot, il devra revenir dans ce monde dans une réincarnation (guilgoul) jusqu'à ce qu'il les accomplisse.

Ce verset commence par le mot "véaya", qui évoque toujours la joie. Le verset dit que si quelqu'un écoute toutes les lois de Hachem en les étudiant (tichméoun ét amichpatim aélé), même s'il est incapable de les accomplir, il n'aura pas à revenir dans ce monde dans une réincarnation.
Le verset poursuit en disant qu'on peut aussi "les garder et les accomplir" (ouchmartèm vaassitèm otam), ce qui signifie qu'on peut aspirer au jour où on pourra les accomplir, ce qui est également considéré comme si on avait accompli les mitsvot.

-> Le Chlah haKadoch (Torah Chébikhtav - Vaét'hanan) écrit de manière similaire que les 613 mitsvot que Hachem nous a données complètent et perfectionnent une personne, chaque mitsva correspondant à la perfection de l'un des 248 membres et 365 tendons du corps.
Le Chlah ajoute que même si personne ne peut accomplir les 613 mitzvot, car par exemple celui qui n'est pas Cohen ne peut réaliser les mitsvot spécifiques aux Cohanim et la plupart des gens ne peuvent accomplir les mitsvot de yiboum, 'halitsa ou ma'hzir gérouchato, ... il existe néanmoins un moyen d'être considéré comme ayant accompli toutes les mitsvot.

Il explique cela à l'aide d'une machal (parabole) d'un roi qui écrit toutes les lois du pays dans une lettre qu'il envoie à tous ses citoyens. Tout le monde reçoit la lettre et fait ce qu'il peut. Certains s'engagent dans l'armée et partent faire la guerre, d'autres construisent le palais du roi, et d'autres encore collectent les impôts. Quand quelqu'un fait sa part (agissant au mieux de ses capacités selon les lois du roi), il gagne le titre de "serviteur du roi".
Puisqu'il a fait au maximum de ce qu'il peut faire, il est considéré comme s'il avait tout fait.

De même, Hachem nous dit dans Sa Torah ce qu'Il veut que nous fassions. Nous lisons la Torah et faisons tout ce que nous pouvons. Nous lisons chaque mitsva et voyons lesquelles nous pouvons accomplir, et nous faisons tout ce que nous pouvons.
De cette manière, nous sommes appelés "serviteurs de Hachem", et c'est comme si nous avions accompli toutes les mitsvot de la Torah, car Hachem sait que nous voulons vraiment les accomplir toutes, et Il nous récompense pour nos bonnes intentions comme si nous avions réellement accompli l'action [nos Sages disent qu'Hachem nous compte comme si on l'avait fait de la meilleure façon possible, avec les meilleurs intentions].

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[véaya ékev = le terme "ékev" signifie aussi "talon". Par facilité, on peut avoir tendance à négliger (à fouler du pieds) certaines mitsvot (ex: ou bien de les faire à contre cœur, sans joie) : ce n'est pas pour moi, j'aime pas, c'est d'une autre époque, ... Pourtant "véaya" (terme renvoyant toujours à la joie), nous devons considérer toute mitsva comme une chance, une occasion joyeuse pour nous et pour Hachem, ... ]

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2°/ La joie de suivre le droit chemin avant la venue du machia'h :

-> Le rav Avraham 'Haïm de Zlotchov (séfer Oré'h lé'Haïm) demande pourquoi le verset utilise les mots "véaya ékev"(ce sera parce que), plutôt que de dire simplement : "Si tu obéis à ces lois".

Il répond que le verset utilise le mot "ékev" pour faire allusion à "ikvéta d'méchi'ha", la période qui précède immédiatement l'arrivée du machia'h. A cette époque, le monde sera rempli de mensonges et les gens courront sans vergogne après des désirs vains. Nous serons incapables de protester contre les fauteurs, car ce sont eux qui occuperont les postes de dirigeants.

Si une personne suit le droit chemin même pendant cette période difficile et obéit à toutes les mitsvot de la Torah, elle sera grandement récompensée et sera très appréciée et estimée par Hachem.
C'est pourquoi le verset utilise le terme "véaya" (והיה), qui dénote toujours la joie, car une personne qui suit la Torah même à l'époque de "ékev" procure beaucoup de joie à Hachem.

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3°/ Il est plus facile d'éviter les grandes fautes que les petites :

-> Le mot "ékev" signifie littéralement "talon".
Rachi dit que ce verset parle des "mitsvot mineures que les gens piétinent avec leur talon".

-> Le Beit Aharon de Karlin dit : "Mes enfants, soyez très prudents avec les fautes mineures. Il est plus facile d'éviter les fautes majeures que les fautes mineures. Il faut se concentrer principalement sur les petits fautes."

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+ "... et Hachem, ton D., gardera l'alliance et la bonté qu'Il a promises à tes Pères (avoté'ha)" (Ekev 7,12)

4°/ La bénédiction pour l'avenir :

-> Le verset dit que si nous suivons les lois d'Hachem, nous serons protégés par l'alliance qu'Hachem a conclue avec les Avot (Patriarches). Nous pouvons nous demander : si nous obéissons à la Torah et avons nos propres mérites pour nous protéger, pourquoi avons-nous besoin du mérite des Avot?

Le Maguid de Doubno (séfer Michlé Yaakov) répond à cette question par la parabole d'un homme qui a laissé à son très jeune fils 1000 pièces d'or en héritage. Avant sa mort, le père a demandé à son ami d'élever son fils et de veiller sur sa fortune. L'ami s'est engagé à le faire. Il a accueilli le garçon chez lui et l'a élevé comme son propre enfant. Quand il a grandi, il l'a fait entrer dans son entreprise et lui a versé un salaire chaque mois. Cela a duré plusieurs années.

Un jour, le garçon a découvert que son père lui avait laissé 1000 pièces d'or. Il s'est dit : "Pourquoi dois-je travailler pour quelqu'un d'autre? Pourquoi ne puis-je pas vivre de ma propre fortune?"
Il a dit à son tuteur : "Donne-moi mon argent et je m'occuperai de moi-même à partir de maintenant!"

L'ami du père lui répondit : "Voici ton argent. Prends-le et pars si tu le souhaites. Mais je te conseille de mettre cet argent de côté pour le garder en sécurité et de ne pas l'utiliser. Si tu commences à le dépenser, tu le gaspilleras petit à petit jusqu'à ce qu'il ne te reste plus rien. Il serait dans ton intérêt de continuer à travailler pour moi et à toucher un salaire, et d'économiser ton argent pour le moment où tu en auras vraiment besoin."

Le nimchal est le suivant : les Avot (Patriarches) ont confié leurs mérites à Hachem pour qu'il les garde en sécurité. Ils ont tout mis "à la banque", afin que leurs descendants puissent les utiliser en cas de besoin. Hachem ne nous les donne pas tous en même temps, car nous les gaspillerions et nous nous retrouverions sans rien.
Au lieu de cela, Il nous dit de travailler par nous-mêmes et d'obéir à Sa Torah afin que nous gagnions notre propre "salaire" et que nous puissions conserver l'intégralité des mérites des Avot pour les générations futures.

En conséquence, le verset dit que si nous observons la Torah, Hachem "gardera la brit des Avot (véchamar Hachem ... ét abérit) et préservera leurs mérites pour l'avenir (lorsqu'on en aura véritablement besoin).

"Si l'on récite la bénédiction de Acher Yatsar avec kavana et en prononçant chaque mot, on ne tombera pas malade de toute sa vie et on n'aura pas besoin de médecins".
[séfer Séder Hayom]

[l'idée est que plus nous mettons de la kavana dans cette bénédiction, plus elle agira en ségoula pour notre bonne santé. ]

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-> Un talmid 'hakham rendit un jour visite au 'Hafetz 'Haïm et vit comment il récitait Asher Yatsar avec son doigt dans un sidour, pointant chaque mot au fur et à mesure qu'il le prononçait.

Téchouva = ouvrir le canal de la joie

+ Téchouva = ouvrir le canal de la joie :

"Lorsque la lumière de la téchouva apparaît et que le désir de bonté bat purement dans le cœur, un canal de bonheur et de joie s'ouvre, et l'âme est nourrie d'un fleuve de délices".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,6 ]

-> L'utilisation de cette expression (fleuve de délices) par le rav Kook n'est pas seulement métaphorique. Dans le monde spirituel, il existe réellement un fleuve de téchouva. Il s'agit du flux constant de téchouva qui, bien qu'invisible, est toujours présent et actif. C'est notre canal vers la joie et le bonheur véritables, car c'est notre canal vers Hachem. Rien dans le monde ne peut être comparé à ses plaisirs.
[rav David Samson ]

Téchouva = le véritable héro

+ Téchouva = le véritable héro :

-> "Le plaisir de la téchouva est grand et très élevé.
La flamme brûlante de la douleur causée par la faute purifie la volonté et affine le caractère d'une personne jusqu'à une pureté exaltée et étincelante, jusqu'à ce que la grande joie de la vie de téchouva s'ouvre à elle.
La téchouva élève la personne de plus en plus haut à travers les étapes de l'amertume, de l'agrément, du chagrin et de la joie. Rien ne purge et ne purifie une personne, ne l'élève à la stature d'un véritable homme, comme le processus profond de la téchouva.
"Là où se tiennent les baalé téchouva, même les plus justes ne peuvent se tenir" (Béra'hot 34b)."
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 13,11 ]

-> "Plus un homme se plonge dans l'essence de la téchouva, plus elle y trouvera la source de l'héroïsme"
[Orot haTéchouva 12,2 ]
"Qui est un héros ? L'homme qui conquiert son mauvais penchant." (Pirké Avot 4,1)

-> Le véritable héros n'est pas le dur à cuire d'Hollywood. Ce n'est pas le président d'entreprise qui possède un jet et des yachts ...
Le véritable homme est la personne impliquée dans la téchouva. C'est la personne qui cherche toujours à s'améliorer ; la personne qui essaie toujours de se rapprocher de D-ieu. Celui qui est capable d'affronter la douleur intérieure de son âme et d'en transformer l'amertume.

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-> "La téchouva élève une personne au-dessus de toutes les bassesses du monde. Cependant, elle ne l'éloigne pas du monde. Au contraire, le baal téchouva élève la vie et le monde avec lui".
[Orot haTéchouva 12,1 ]

-> "C'est précisément après avoir été impliqué dans une téchouva vraiment pure que l'on doit retourner au monde et à la vie. En faisant cela, on remet la sainteté à sa place et on rend la Présence d'Hachem souveraine dans le monde".
[voir Orot haTéchouva 13,4 ; 13,5a ; 14,30 ]

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+ Téchouva = les héros et champions de la vie :

-> "Les forces intérieures qui nous ont conduit à la faute sont transformées.
Le désir puissant qui a brisé toutes les frontières et amené la personne à fauter, devient lui-même une grande force de vie exaltée qui agit pour apporter le bien et la bénédiction.
La grandeur de la vie qui émane de la source sainte la plus élevée plane constamment sur la téchouva et ses héros, car ils sont les champions de la vie, qui appellent à sa perfection.
Ils exigent la victoire du bien sur le mal et le retour à la vraie bonté et au joie de la vie, à la vraie liberté exaltée qui convient à l'homme qui s'élève à sa source spirituelle et à son image divine essentielle".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 12,1 ]

=> Les véritables champions de la vie ne sont pas les stars de football, ni les stars d'Hollywood, ni même les présidents. Les véritables héros sont les baalé téchouva. Ce sont les surhommes qui combattent les forces des ténèbres afin de remplir le monde de bonté et de bénédiction ...
Les personnes à admirer sont les baalé téchouva! Nous pouvons en être également!
[rav David Samson ]

Téchouva = la vraie liberté

+ Téchouva = la vraie liberté :

"Chaque chose laide qu'une personne élimine de son âme lorsqu'elle aspire intérieurement à la lumière de la téchouva, lui fait découvrir des mondes remplis d'une illumination exaltée à l'intérieur de son âme.
Chaque faute éliminée est comme un bandeau que l'on enlève de l'œil, et c'est tout un horizon de vision qui se révèle, la lumière des étendues infinies du ciel et de la terre, et de tout ce qu'ils contiennent".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,2 ]

-> Le rav Yaacov Filber (dans son commentaire sur Orot haTéchouva) souligne que ces nouveaux mondes sont révélés au moment même où une personne "aspire intérieurement à la lumière de téchouva", avant même qu'elle n'ait été en mesure d'amender ses fautes.

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-> "La volonté inébranlable de rester toujours dans les mêmes croyances pour soutenir les vanités de la faute dans laquelle une personne est tombée, que ce soit en actes ou en pensées, est une maladie causée par un esclavage oppressif qui ne permet pas à la lumière de la liberté de la téchouva de briller dans toute sa force. Car c'est la téchouva qui aspire à la liberté originelle, la vraie liberté, la liberté divine, qui est libre de toute servitude."
[Orot haTéchouva 5,5 ]

=> Les nouveaux horizons spirituels que découvre le baal téchouva lui procurent un sentiment de liberté, comme s'il s'élevait dans les airs. Cette liberté nouvelle survient lorsque les murs qui bloquaient la lumière d'Hachem ont été abattus ...
Libéré de ses ténèbres, on peut faire l'expérience d'Hachem.
[chacun de nos fautes, va créer une distanciation, un mur, une obscurité, avec notre papa Hachem, que la téchouva peut faire disparaître. ]