Aux délices de la Torah

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+ Kora'h :

-> Le nom de קרח (Kora'h) fait allusion au fait que par sa rébellion contre Moché et Aharon, il a causé une קרחה (kor'ha : calvitie) dans Israël, c'est-à-dire qu'il a provoqué un vide dans la population des Bné Israël, puisque plus de 250 hommes éminents ont péri ainsi que plus de 14 000 hommes morts dans une épidémie (maguéfa).
[Talmud Sanhédrin 109b]

-> Kora'h s'est révolté contre Moché qui a amené sur terre les 5 Livres de Tora, en lui reprochant d'énoncer des Lois de sa propre initiative et non ordonnées par Hachem.
Ainsi, Kora'h a nié l'origine Divine de la Torah. C'est l'affaiblissement du pouvoir des 5 livres de la Torah qui est désigné קרחה (kor'ha) qui peut être lue רחק ה (ra'hak hé) : il a éloigné d'Israël les 5 Livres de la Torah qui exerçaient une influence positive sur eux.
En réarrangeant les lettres des mots רחק (ra'hak), on obtient le nom קרח (Kora'h) désigné ainsi pour avoir éloigné Israël de la Torah, donc de son Créateur.
[Ben Ich 'Haï]

"Voici l'histoire de Noa'h ; Noa'h fut un homme juste et intègre à son époque?" (Noa'h 6,9).
Rabi Yo'hanan déduit de ce verset que Noa'h était un Juste dans sa génération, mais n'aurait pas été considéré comme tel dans d'autres générations.
Rech Lakich en déduit au contraire : si Noa'h était irréprochable dans sa génération (d'impies), a fortiori s'il avait appartenu à d'autres générations de Justes.
Selon Rabi 'Hanina, l'opinion de Rabi Yo'hanan peut être illustrée par cette parabole : un tonneau de vin a été placé dans une cave remplie (de tonneaux) de vinaigre ; dans cet endroit, l'odeur (agréable) du vin se répandait, mais si ce tonneau était retiré de cet endroit, l'odeur du vin n'aurait plus été perceptible.
Selon Rabi Ocha'ya, l'opinion de Rech Lakich peut être illustrée par cette parabole : un flacon de parfum placé au milieu d'immondices exhale sa bonne odeur (malgré la présence d'ordures), a fortiori ce parfum exhalerait sa bonne odeur au milieu d'autres parfums.
[guémara Sanhédrin 108a]

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=> Comment expliquer la différence d'opinion entre Rabi Yo'hanan, et Rech Lakich sur le niveau de Noa'h?

-> Rachi (Noa'h 6,9) commente :
C'est le mot "bédorotav" (dans sa génération) qui est la source de la divergence entre Rabi Yo'hanan et Rech Laquich.
Selon Rabi Yo'hanan, le mot «dans sa génération» est lu comme un blâme pour Noa'h : relativement à sa génération composée d'impies (récha'im), c'était un tsadiq (Juste); mais s'il avait vécu à une génération de tsadikim comme Avraham, il n'aurait compté pour rien.
Selon Rech Laquich, au contraire, le mot «dans sa génération» est lu comme un éloge : si Noa'h a pu se maintenir tsadiq au milieu de tant d'impies, à plus forte raison, il aurait été encore plus tsadiq s'il avait vécu à une génération de tsadikim, sous leur influence.

-> Selon le Gour Arié :
Selon Rabi Yo'hanan, Noa'h a été sauvé du déluge, car dans sa génération il était le seul tsadik relatif et personne n'atteignait son niveau. Mais selon Rech Lakich, Noa'h a été sauvé du déluge, car il avait le potentiel pour devenir un grand tsadik s'il avait vécu dans une génération composée de tsadikim.

-> Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch enseigne :
L'expression (bédorotav) peut être interprétée de deux façons : soit "A son époque, il fut un tsadik relatif" selon Rabi Yo'hanan, soit "Même à son époque, il demeura tsadik" selon Rech Laquich.
Les 2 interprétations sont correctes; en effet, le combat mené par Noa'h dans cette génération de récha'im a certainement exercé une influence négative sur lui. Cependant, une petite mesure de moralité et de droiture conservée par Noa'h dans cette période a eu plus de poids dans la balance Divine qu'une plus grande mesure de moralité et de droiture à une meilleure époque où la majorité sont des tsadikim.

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=> Peut-être Rabi Yo'hanan et Rech Lakich ne sont-ils pas en position, mais ils se seraient exprimés sur deux plans différents?

-> Le Iyoun Yaakov explique :
Le redoublement du nom Noa'h au début du verset cité (Noa'h 6,9) suggère ; d'après le Midrach, que le premier nom Noa'h se rapporte au monde supérieur, c'est-à-dire aux mitsvot entre Noah et Hachem, tandis que le second nom Noa'h se rapporte au monde inférieur, c'est-à dire aux mitsvot entre Noa'h et son prochain.
Ainsi :
- Rabi Yo'hanan se serait exprimé sur la relation de Noa'h avec le Ciel (le monde supérieur) et a comparé la situation spirituelle de Noa'h, qui avait besoin d'un appui pour le soutenir, selon la fin du verset : "Noa'h cheminait avec (l'appui de) D." (Noa'h 6,9), à celle d'Avraham qui avait un niveau très supérieur à celui de Noa'h, car Avraham marchait dans sa piété, de lui-même sans être soutenu, selon le verset adressé par Hachem à Avraham âgé de 99 ans : "Marche devant Moi et sois intègre" (Lé'h Lé'ha 17,1).
C'est pourquoi, Rabi Yo'hanan a affirmé que Noah était tsadik relativement à ses concitoyens récha'im, mais il n'aurait pas été considéré comme tel à d'autres générations (comme celle d'Avraham).
- Par contre, Rech Lakich se serait exprimé sur la relation de Noa'h avec ses concitoyens (le monde inférieur) envers qui il pratiquait la tsédaqa (la charité) et des actions bienveillantes de guémilout 'hassadim (bienfaits). Si dans cette génération d'impies, Noa'h était si bienveillant, a fortiori il aurait été bienveillant dans une autre génération de tsadiquim.

-> Selon le Ben Ich 'Haï :
Le guémara (Shabbat 53b) rapporte ce récit : Une femme mourut en laissant un nourrisson. Son époux n'avait pas les moyens financiers pour payer une nourrice ; ses seins se développèrent miraculeusement et il put ainsi allaiter son jeune fils.
Rav Yossef dit : "Combien est grand cet homme pour bénéficier d'un tel miracle!", tandis que Abayé dit : "Combien est petit cet homme pour qui on a dû changer les lois de la nature!".
Apparemment, Rav Yossef fait l'éloge de cet homme et Abayé blâme cet homme.

Le commentateur Yéchouot Yaakov (Ora'h 'Haim - ch.218) dit que Rav Yossef et Abayé n'exprimaient pas des opinions divergentes, mais s'exprimaient sur 2 plans différents : avant et après le miracle.
Rav Yossef voulait dire : Comme il était grand (le capital spirituel de) ce veuf avant le miracle pour mériter un tel miracle qui a modifié l'ordre de la Création.
Mais Abayé se place après le miracle et veut dire : Comme il est devenu petit le capital spirituel de ce veuf, après ce miracle "payé" par une forte diminution de son capital initial.

De même ici, Rabi Yo'hanan et Rech Lakich sont en fait d'accord, mais ils se sont placés sur deux plans différents : avant que Noa'h n'entre dans l'Arche et après que Noah en soit sorti sain et sauf. Tous deux admettent que Noa'h avait de grands mérites avant d'entrer dans l'Arche, suffisantes pour être préservé du déluge et tous deux admettent que les mérites de Noa'h avaient fortement baissé à la sortie de l'Arche, comme le prix à "payer" pour les miracles faits en sa faveur et son sauvetage.
Mais Rabi Yo'hanan met l'accent sur le déshonneur de Noa'h après sa sortie de l'Arche, avec un capital spirituel très amoindri. Par contre, Rech Laquich met l'accent sur l'éloge de Noa'h avant d'entrer dans l'Arche, car ses mérites étaient très nombreux avant leur amputation.

"[Avraham] fit un grand festin le jour où il sevra Its'hak" (Vayéra 21,8)

-> La guémara (Sanhédrin 89b) enseigne :
"Il arriva, après ces paroles, que D. mit Avraham à l'épreuve" (Vayéra 22,1). Après quelles paroles?
Après les paroles du Satan, selon Rabbi Yo'hanan au nom de Rabi Yossi ben Zimra ; en effet, il est écrit : "L'enfant grandit et fut sevré ; Avraham apprêta un grand festin" (Vayéra 21,8).
Satan dit à Hachem : "Maître de l'Univers, Tu as favorisé ce vieillard (Avraham) en lui accordant un enfant (Its'hak) à l'âge de 100 ans. De tous les festins qu'Avraham a apprêtés, il ne T'a pas offert une tourterelle ou une colombe!".
Hachem répondit : "Tout cela, il ne l'a fait qu'en l'honneur de son fils; si je lui demande : Offre-Moi ton fils en sacrifice, il le fera immédiatement". Aussitôt, D. mit Avraham à l'épreuve et lui dit : "Prends donc ton fils, ton unique, que tu aimes, Its'hak (et offre-le en sacrifice)" (Vayéra 22,2) ...
Quand D. lui dit "(Prends) ton fils", Avraham répondit : J'ai deux fils. Puis D. dit "(Prends) ton unique" ; il répondit : chacun d'eux est le fils unique de sa mère. Puis D. dit : "(Prends) celui que tu aimes" ; il répondit : je les aime tous deux. Enfin D. dit : "Its'hak".
Pourquoi toute cette discussion? Pour éviter de lui faire perdre la raison (par une annonce brutale)."

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=> Est-ce immédiatement après l'accusation du Satan qu'Avraham a été éprouvé ou longtemps après?

-> Le festin organisé par Avraham en l'honneur d'Its'hak a eu lieu le jour Où Its'hak avait deux ans, comme le dit Rachi a propos du verset : "L'enfant fut sevré et Avraham apprêta un festin" (Vayéra 21,8), tandis que l'épreuve d'Avraham (et d'Its'hak) a eu lieu lorsqu'Its'hak eut l'âge de 37 ans, donc 35 années après le festin.
=> Quand le Satan est-il venu accuser Avraham?

On peut citer les avis suivants :
-> Le Maharcha écrit :
Dans le verset (Lé'h Lé'ha 15,1), Rachi dit que le mot "a'har" (après) signifie immédiatement après, tandis que le mot "a'haré" signifie après un certain délai, après plusieurs jours ou plusieurs années.
Ce commentaire soulève une difficulté : le verset (Vayéra 22,1) a écrit "a'har hadévarim" (juste après les paroles du Satan - וַיְהִי אַחַר הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה), alors que l'épreuve d'Avraham s'est produite 35 ans après l'accusation du Satan.
Pour lever cette contradiction, il faut admettre que le terme "a'har" prend ici le sens de "mipné" (en raison de), c'est-à-dire à cause des paroles du Satan qui avait accusé Avraham juste après le festin offert, D. éprouva Avraham

-> Le Arou'h Laner enseigne :
Le mot : "a'har" prouve que Satan a accusé Avraham immédiatement après le festin. Mais Hachem a attendu qu'Its'hak soit âgé de 37 ans pour éprouver Avraham et Its'hak. Pourquoi ce retard?
C'est parce qu'Hachem a voulu aider Avraham à surmonter cette dernière épreuve, la plus difficile. En effet, selon Rabi Yo'hanan dans la guémara (Yoma 38b), lorsqu'un homme a passé la plus grande partie de sa vie sans fauter, il ne fautera plus. Or, selon le midrach (Tan'houma Vayéra, 6), la véritable vie d'un homme commence au jour de la mila ; celle d'Avraham a donc commencé à l'âge de 99 ans. Comme il est décédé à l'âge de 175 ans, sa durée de vie à prendre en compte est 175-99 = 76 années. Ainsi, Hachem a attendu qu'Avraham ait dépassé la moitié de sa "vie", c'est-à-dire 38 années et un jour pour l'éprouver avec succès. Ce jour-là, Avraham avait donc 99+38 = 137 ans et
son fils Its'hak, né lorsqu'Avraham avait 100 ans, avait donc 37 ans.
Hachem a alors éprouvé Avraham ce jour-là, 35 ans après l'accusation du Satan.

-> Selon Ben Ich 'Haï, il faut donner au mot "a'har" son sens classique : "juste après", et ainsi le Satan aurait accusé Avraham longtemps après le festin, lorsqu'Its'hak a atteint l'âge de 37 ans (donc 35 ans après le festin) et, aussitôt, D. éprouva Avraham. Pourquoi le Satan a-t-il attendu tant d'années avant d'accuser Avraham?
C'est parce que le Satan savait qu'Hachem éprouverait Avraham aussitôt après son accusation et il savait qu'Avraham, très attaché à Hachem, aurait accepté d'offrir Its'haq. Cependant, le Satan a attendu qu'Its'hak grandisse et atteigne l'âge mûr de 37 ans, car il était persuadé qu'Its'hak refuserait alors de se soumettre à son père, à cet âge où ses forces sont maximales et le désir de vivre est le plus intense.
Ainsi, selon les plan du Satan, cette épreuve serait un échec, car si elle réussissait le mérite de la 'Akédat Its'hak rejaillirait sur tous leurs descendants.
Contrairement au plan prévu par le Satan, Its'hak était prêt à se soumettre et à donner sa vie, et l'épreuve a donc réussi.

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=> Pourquoi Avraham n'a-t-il pas offert à Hachem un sacrifice de remerciement à la naissance d'Its'hak?

-> Selon le Ben Ich 'Haï :
Satan a accusé Avraham d'ingratitude puisqu'il n'a même pas remercié Hachem par un sacrifice (gorbane) peu onéreux, comme la tourterelle ou la colombe qui sont habituellement amenées par les pauvres. Pourquoi Avraham n'a-t-il pas offert un sacrifice de remerciement après la naissance d'Its'hak?
Avraham n'a pas jugé utile d'offrir un korban (animal ou oiseau) à Hachem, car il a sanctifié totalement ce fils et l'a consacré à Hachem et il ne le considérait pas comme lui appartenant ; c'est donc son fils qu'il a offert à Hachem ; l'offrande d'un oiseau n'avait donc plus de sens.
C'est d'ailleurs la réponse d'Hachem aux accusations du Satan : Avraham ne voit pas Its'hak comme un cadeau du Ciel, mais comme un homme consacré à Hachem depuis sa naissance.

-> Le Sanhédré Kétana nous enseigne :
Lorsqu'Avraham reçut, quelques années avant la naissance d'Its'hak, la promesse de cette naissance, il offrit un sacrifice. A fortiori aurait-il dû offrir un korban de remerciement à Hachem à la naissance d'Its'hak!
S'il ne l'a pas fait, c'est qu'il s'est dit : aucun korban ne sera suffisant pour remercier Hachem qui a réalisé pour moi un bienfait aussi grand, en accord avec ces propos du roi David dans ce verset : "Que répondrai-je à Hachem en retour de tous Ses bienfaits pour moi?" (Téhilim 116,12).
C'est pourquoi Hachem répond au Satan : Rien ne compte pour Avraham devant sa gratitude envers Moi et l'amour qu'il Me porte ; si Je lui demandais de M'offrir son fils en sacrifice, il le ferait aussitôt.

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=> En quoi le sacrifice d'Its'hak fut-il l'épreuve d'Avraham la plus difficile des 10 épreuves subies?

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikkhtav méEliyahou - tome 2 - pages 190-191) écrit :
La 'aquéda fut l'épreuve la plus difficile réussie par Avraham , car elle se situait sur 3 plans :
- sur le plan affectif, il s'agissait de renoncer à son fils bien aimé, unique de Sarah, qu'il avait eu tardivement à l'âge de 100 ans ;
- sur le plan spirituel, car il avait rapproché de D. de très nombreux idolâtres qui avaient renoncé à la pratique des sacrifices d'enfants sur le conseil d'Avraham; si Avraham avait sacrifié Its'hak, ils se seraient tous détournés de leur maître Avraham, réduisant à néant ce travail de zikouï harabim depuis plusieurs décennies ;
- sur le plan de l'avenir de la Nation d'Israël, puisque Hachem avait promis à Avraham qu'il serait le père d'un grand Peuple à travers son fils Its'hak.

Bien que l'ordre de la Akédat Its'hak soit en contradiction avec les promesses d'Hachem à Avraham, ce dernier se soumit totalement à la Volonté d'Hachem, sans poser aucune question, car toute explication demandée à Hachem aurait pu être interprétée comme un soupçon d'opposition à Sa Volonté.

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=> Pourquoi Hachem a-t-il ajouté : "ton unique" et "que tu aimes"?

-> Selon le midrach (Béréchit rabba ch. 14), l'expression "yé hidékha" (ton unique) fait allusion au mot "yé'hida" qui est un des 5 noms de l'âme humaine.
Pour Avraham, offrir son fils à Hachem équivalait à offrir son âme, car ce fils était son unique espoir pour l'avenir de sa mission (Sifré, Dévarim 313).

-> Le 'Hidouché haRim nous explique :
En ajoutant l'expression "acher ahavta" (que tu aimes), Hachem a voulu signifier à Avraham qu'en offrant Its'hak, il ne doit pas annuler l'amour qu'il porte à son fils devant l'amour de D. : la 'aquédat Its'haq ne doit pas être réalisée dans un état de cruauté et de dureté de cœur, mais avec un sentiment paternel d'amour envers son fils aussi intense que celui qu'il ressentait jusque-là.

-> Selon le Messé'h 'Hohkma :
Pourquoi l'Ange, qui a interrompu la Akédat Its'hak, félicite-t-il Avraham par les termes (Vayéra 22,12 et 22,16) : "Tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique" sans ajouter "que tu aimes" comme dans les propos d'Hachem (Vayéra 22,1)?
C'est parce que seul Hachem sait scruter nos cœurs et nos sentiments d'amour, contrairement aux Anges qui ignorent les pensées dans nos cœurs.

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=> Pourquoi Avraham a-t-il surmonté l'épreuve de la Akédat Its'hak, contrairement à son épouse Sarah qui en est morte?

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar - si'ha 11) enseigne :
Au cours de l'annonce progressive, en 4 étapes : ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Its'hak, Avraham a eu un certain temps pour s'adapter à l'idée qu'il fallait offrir un de ses fils à Hachem, sans savoir, au début, de quel fils il s'agissait. Cette capacité d'adaptation, imprimée dans l'âme de tout être humain, a permis à Avraham d'accepter sereinement cette grande épreuve et de maîtriser ses sentiments, malgré son grand amour pour Its'hak.
Par contre, pour Sarah qui a été informée brutalement par le Satan de la Akédat de son fils, sans aucun temps d'adaptation, son cœur n'a pas résisté à ce choc émotionnel et son âme l'a quittée.

Citons une deuxième raison à la différence de réaction d'Avraham et de Sarah à la Akédat d'Its'hak. Arvaham mis à l'épreuve par Hachem, a reçu du Ciel les moyens de la surmonter, si difficile soit-elle, et il a ainsi réussi à la surmonter. Par contre, Sarah, que D. n'a pas mise à l'épreuve, n'a pas reçu du Ciel les moyens de résister à cette épreuve, et c'est pourquoi elle n'y a pas résisté.
=> Ainsi, une personne ne doit jamais se placer d'elle-même en situation d'épreuve (voir guémara Sanhédrine 107a), car dans ce cas, elle ne reçoit pas d'aide du Ciel pour la surmonter.
[et à l'inverse lorsque nous sommes dans une épreuve nous ne devons pas désespérer, et rester toujours convaincus que puisque Hachem nous y a mis, c'est qu'on peut la surmonter, qu'on a les capacités et Son aide pour cela. ]

"Puisque Hachem empêche le machia'h de venir, pourquoi l'attendons-nous avec ferveur?
Afin de recevoir le mérite de l'attendre, comme il est écrit : "Heureux tous ceux qui l'attendent" (Yéchayahou 30,81).
[guémara Sanhédrin 97b]

[il y a une obligation de constamment attendre ardemment et de prier pour la guéoula. Quoiqu'il se passe à chaque fois nous réalisons une mitsva, la volonté d'Hachem (il ne faut donc pas désespérer le temps passant).
On doit s'imaginer la guéoula arrivant d'une seconde à l'autre, mais en même temps profiter de chaque instant pour acquérir de nouveaux mérites, faire téchouva, ...]

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Rava a dit : Lorsqu'une personne meurt et qu'elle est traduite en justice, on lui demande : ... Avez-vous attendu le guéoula?
[guémara Shabat 31a]

Leçon sur la prière – à partir du récit de Kamtsa et Bar Kamtsa

+ Leçon sur la prière - à partir du récit de Kamtsa et Bar Kamtsa :

-> Nos Sages (Guittin 55b) disent : "Jérualem a été détruite à cause de Kamtsa et de Bar Kamtsa".
Un homme, ami de Kamtsa et ennemi de Bar Kamtsa. Cet homme préparait un banquet. Il dit à son serviteur : "Va inviter Kamtsa".
Le serviteur alla inviter Bar Kamtsa.
L'homme trouva Bar Kamtsa assis à côté de son banquet.
Qu'est-ce que c'est? s'écria-t-il. "Tu es mon ennemi! Que veux-tu ici? Lève-toi et va-t'en!"
"Maintenant que je suis venu, dit Bar Kamtsa, laisse-moi rester. Je paierai ce que je mangerai et boirai."
"Non!" dit l'hôte.
"Je paierai la moitié de votre banquet", dit Bar Kamtsa.
"Non!" dit l'hôte.
"Je paierai tout votre banquet", dit Bar Kamtsa,
"Non!" dit l'hôte. Il saisit Bar Kamtsa et l'expulsa de force.

Bar Kamtsa alla dire à l'empereur romain : "Les juifs se sont rebellés contre toi."

[ "Jérualem a été détruite à cause de Kamtsa et de Bar Kamtsa".
Nous comprenons que le Temple a été détruit à cause de Bar Kamtsa, car c'est lui qui a calomnié la nation juive auprès de l'empereur romain et qui a déclenché sa colère. Mais comment Kamtsa a-t-il causé le Churban ?
Le Maharcha écrit que Kamtsa était peut-être le père de Bar Kamtsa.
En suivant cette approche, nous pouvons expliquer que Kamtsa, le père, était également responsable de la destruction du Temple, car s'il avait appris à son fils Kamtsa à rechercher la paix, à pardonner et à oublier, et à rester silencieux lors d'une dispute et lorsqu'il était humilié, Bar Kamtsa aurait réagi d'une bien meilleure manière.
Kamtsa est donc Kamtsa est donc également responsable du Churban.
(éventuellement, on voit également ici l'importance pour les parents d'éduquer leur enfant par l'exemple. En ce sens, prends encore plus sur toi de respecter autrui, comme cela ce comportement sera partie intégrante de ton enfant. (mais si tu le dis sans le faire, alors il est probable qu'il n'y accorde pas beaucoup d'attention, car si même mon père ne le vit pas ... ))]

-> Bar Kamtsa alla dire à l'empereur romain : "Les juifs se sont rebellés contre toi."
"Quelle preuve y a-t-il? demanda l'empereur.
La guémara (Guittin 56) indique que Bar Kamtsa a conseillé à l'empereur romain d'envoyer un korban à Jérusalem et de voir s'ils le sacrifieraient. En effet : "s'ils ne le sacrifient pas, ce sera la preuve que les juifs se rebellent contre vous."

L'empereur envoya un bœuf pour qu'il soit offert comme sacrifice (korban).
Sur le chemin de Jérusalem, Bar Kamtsa coupa la lèvre supérieure du bœuf (ou, selon une autre opinion, il mutila son œil), ce qui rendit le bœuf impropre à être offert en sacrifice.
Lorsque le korban arriva au Temple, les Sages dirent qu'ils devaient le sacrifier, malgré son défaut l'invalidant, car ils savaient que l'empereur romain serait en colère s'ils n'offraient pas son korban.

Rabbi Zé'haria ben Avkoulas n'était pas d'accord. Il dit : "Si nous apportons ce korban, les gens penseront qu'il est permis de sacrifier un korban avec une défaut".
Les Sages eurent une autre idée. Ils tueraient Bar Kamtsa, afin qu'il ne revienne pas dénoncer la nation juive auprès de l'empereur romain.

Rabbi Zé'haria ben Avkoulas n'était pas d'accord.
Il dit : "Si nous tuons Bar Kamtsa, les gens diront que quiconque fait un défaut sur un sacrifice (korban) doit être tué".
Les Sages acceptèrent l'opinion de Rabbi Zé'haria ben Avkoulas.
Le korban ne fut pas sacrifié et Bar Kamtsa ne fut pas tué. Ce dernier rapporta l'incident au roi, et suite à cela la destruction du Temple eut lieu.

Rabbi Yo'hanan conclut : "L'humilité de Rabbi Zé'haria ben Avkoulas a détruit notre maison, brûlé le hei'hal et nous a exilés de notre pays".

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Le Méor Enayim (Guittin) pose les questions suivantes :
1°/ Est-ce l'humilité de Rabbi Zé'haria ben Avkoulas qui a causé la destruction du Temple?
Il semble que ce soit sa prudence excessive qui ait causé la destruction ('hourban). Il semble que ce soit sa crainte que les gens n'en viennent pas commettre une erreur dans la halakha.
Pourquoi Rabbi Yo'hanan attribue-t-il la destruction du Temple à son humilité?

2°/ La halakha stipule que l'on doit transgresser toutes les halakhot de la Torah pour sauver la vie d'un seul juif. Alors pourquoi n'ont-ils pas offert le korban (ou tué Bar Kamtsa) pour sauver de toute la nation juive?
Pourquoi Rabbi Zé'haria s'inquiétait-il que des halakhot allaient être oubliées, alors que la vie de tant de juifs était en jeu?

-> Le Méor Enayim répond que Rabbi Zé'haria était le gadol hador [le géant spirituel de la génération] (la preuve en est que ses opinions ont été immédiatement acceptées par tous les érudits) et qu'il avait du roua'h hakodech (esprit saint prophétique).
Grâce à son roua'h hakodech, il savait que la destruction du Temple était imminente et que rien ne pouvait être fait pour changer ce décret.
C'est la raison pour laquelle Rabbi Zé'haria n'a pas autorisé le meurtre de Bar Kamtsa ou le sacrifice du sacrifice (korban) avec le défaut invalidant.
Il savait que cela ne servirait à rien. La destruction du Temple se produirait de toute façon. C'est pourquoi sa principale préoccupation était de s'assurer que la Torah ne soit pas oubliée.

=> Pourquoi Rabbi Zé'haria n'a-t-il pas dit aux Sage de l'époque ce qu'il savait avec son roua'h hakodech?
Il aurait dû leur dire :
"Vous avez raison, c'est du pikoua'h néfech (question de vie et de mort sur le peuple juif), et selon la halakha, nous devons sacrifier le korban bien qu'il ait un défaut le rendant invalide, et ce pour protéger la nation juive.
Je sais par roua'h hakodech que la destruction du Temple aura lieu, et nous ne pouvons rien y changer. Même si nous apportons le korban ou si nous tuons Bar Kamtsa, le 'hourban aura lieu et la vie de toute la nation juive est en grand danger. Par conséquent, préservons au moins les halakhot."
Pourquoi Rabbi Zé'haria ne leur a-t-il pas dit cela?

La réponse est que Rabbi Zé'haria était humble et ne voulait pas leur dire qu'il avait le roua'h hakodech.
C'est pourquoi Rabbi Yo'hanan dit : "L'humilité de Rabbi Zé'haria ben Avkoulas a détruit notre maison, brûlé le hé'hal et nous a exilés de notre terre" = s'il leur avait dit ce qu'il savait avec roua'h hakodech, les Sages auraient prié pour que la destruction du Temple ne se produise pas, et ils auraient également incité les gens à faire téchouva.
Mais Rabbi Zé'haria ne leur a pas dit ce qu'il savait avec le roua'h hakodech, et les Sages n'étaient pas conscients que le 'hourban avait été décrété dans le Ciel, et ils n'ont donc pas investi dans les prières et la téchouva. [pas conscients de la gravité de la situation]

Le Méor Enayim écrit :
"C'est la signification : "l'humilité de Rabbi Zé'haria ben Avkoulas a détruit ..." = car sans son humilité, il leur aurait parlé du 'hourban, ils auraient prié, fait téchouva, imploré Hachem d'avoir compassion d'eux, et le décret aurait été annulé.
C'est donc l'humilité de Rabbi Zé'haria qui a causé la destruction. Il ne voulait pas révéler [qu'il avait le roua'h hakodech]".

=> En ce qui nous concerne, nous apprenons de cela que les juifs auraient pu annuler le décret de destruction du Temple avec leurs prières et leur téchouva, mais ils ne savaient pas que cette destruction était imminent.
La téchouva et la prière sont toujours efficaces. Elles auraient permis d'éviter le 'hourban (destruction du Temple).

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-> De son côté, le rav Elimélé'h Biderman donne une autre explication sur le fait que Rabbi Zé'haria a été agit trop humblement, ne croyant pas qu'il avait le pouvoir de la prière.
Il ne croyait pas en sa force. De plus, il ne pensait pas que la nation juive pouvait prier et annuler le décret.
C'est la forme négative de l'humilité. C'est le cas lorsque l'on ne croit pas en ses forces.
Cette humilité mal placée a entraîné la destruction du Temple.
[au contraire, il faut savoir par moment faire preuve d'orgueil de la sainteté (gaava dikedoucha).
Particulièrement le 9 Av, on prie de tout coeur pour la reconstruction du Temple, montrant par là qu'on a appris de nos erreurs, que la prière est quelque chose qui se "tient au sommet du monde" (Béra'hot 6b), que "la prière s’élève jusqu’au ciel" (Rachi - Béra'hot 6b). ]

[le prophète Yirmiyahou dit au roi Tsidkiyahou : "Hachem dit que si tu vas vers les officiers du roi de Bavel [pour conclure un traité de paix avec eux] ... la ville [Jérusalem] ne sera pas brûlée, et toi et ta famille vivrez. Mais si vous n'allez pas vers eux, cette ville sera conquise... ils la brûleront et vous ne survivrez pas" (Yirmiyahou 38,17-18).
Le rabbi de Kamarna demande : puisque le décret de destruction de Jérusalem était déjà scellé dans les cieux, comment le fait que Tsidkiyahou aille vers les officiers de Bavel pourrait-il aider?
La réponse est que l'humilité annule les décrets sévères. Si le roi Tsidkiyahou s'était rendu humblement devant les officiers de Bavel (en suivant la directive du prophète Yirmiyahou), cela aurait protégé le peuple d'Israël et le Temple aurait été épargné.
(on voit ainsi un exemple d'humilité positif (selon la volonté de D., transmise par Yirmiyahou), et également une humilité négative (impulsé par notre yétser sous couvert de bien agir = humble) avec Rabbi Zé'haria. L'une comme l'autre a pu mettre à la destruction du Temple.)]

Rabbi Chimon dit : "Si 3 personnes ont mangé à une même table et n’y ont pas prononcé de paroles de Torah, c’est comme si elles avaient consommé un abattage de morts (mizbé'hé métim)" (Pirké Avot 3,4)

-> S'appuyant sur un enseignement du Baal Chem Tov, le Maggid de Mézéritch a dit un jour :
[Les âmes des] défunts se réincarnent parfois dans la nourriture et la boisson, afin qu'une personne prononce des paroles de Torah et leur donne vie.
Toutefois, si l'on ne prononce pas de paroles de Torah, on "abat les morts" qui ont été ainsi réincarnés et on les rejette dans le monde inanimé.
[sans des mots de Torah, on empêche l'élévation spirituelle des étincelles d'âmes contenues dans notre nourriture, leur refusant d'effectuer leur réparation dans ce monde. ]
[Béer Mayim - Haggada Shel Pessa'h]

-> Les paroles de Torah prononcées à table constituent l'âme des choses physiques servies.
[selon le Baal Chem Tov - Ner Mitsva 8,2]

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-> Lorsque Adam haRichon a fauté en mangeant du fruit de la Connaissance (ets hadaat), des étincelles de saintetés ont été absorbées par d'autres parties de la Création : dans les objets inanimés, les plantes, et les créatures vivantes.
Chacun de ces segments de la création possède des étincelles de sainteté qui doivent en être extrait ...

"Hou notèn lé'hem lé'hol bassar" = Il donne la nourriture à toute chair.
"ki léolam 'hasdo" = car Ta bonté est pour le monde entier.
Hachem souhaite donner à tous les composants de la création l'opportunité d'être délivrés (élevés).
Lorsque nous mangeons [ou buvons] (symbolisé par le : lé'hem), et que nous faisons la bénédiction appropriée, alors nous réparons ce qui a été cassé.
Et si l'homme ne mange pas, le restant de la création n'aurait aucun moyen d'obtenir sa réparation.
En ce sens, lorsqu'un homme mange du pain (lé'hem), il peut rectifier le monde. [car Ta bonté (Hachem) est pour le monde entier]
[d'après le 'Hida - Sim'hat haRegel - birkat hamazon]

-> On doit manger et boire avec l'intention d'extraire les étincelles de sainteté de la nourriture, et les élever à leur source et racine [sainte].
Ce n'est qu'après une telle intention qu'on doit réciter la bénédiction.
[Yessod véChorach haAvoda - Chaar haBéra'hot - chap.10]

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-> Mon grand-père, le Baal Chem Tov, m'a appris :
Pourquoi la plupart des médicaments sont-ils très amers?
Parce que le monde physique contient des choses inanimées (domem), la vie végétale (tsoméa'h), les animaux ('haï) et l'humanité (médaber).
Chacun élève [ce qui lui est inférieur]. Les animaux sont censés élever les étincelles sacrées qui existent dans les plantes amères.
Cependant, s'ils s'en abstiennent parce que les plantes sont trop amères, il est décrété que les gens doivent tomber malades. Ensuite, à cause de leur maladie, ils doivent manger ou boire des remèdes amers [à base de plantes] afin d'élever [ces étincelles sacrées] à leur source.
[Sharshérét Zahav 27]

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[suite du Pirké Avot (3,4) : mais si 3 personnes ont mangé à une table et y ont prononcé des paroles de Torah, c’est comme si elles avaient mangé à la table d'Hachem. ]

Ne plus avoir d’aspiration à grandir = faut prier!

+ Ne plus avoir d'aspiration à grandir = faut prier!

-> Il y a des moments où une personne peut se sentir tellement brisée par les circonstances de la vie qu'elle ne peut même pas se résoudre à vouloir grandir (spirituellement).
Elle peut se sentir ainsi dans un domaine particulier de la croissance, ou peut-être même dans tous les domaines. Dans de telles circonstances, y a-t-il un espoir de croissance?

Cependant, il est essentiel de comprendre que même si l'on ne pense pas vouloir grandir (spirituellement), [en réalité, en nous,] on le veut vraiment. Chaque juif veut grandir. C'est inhérent à la nature même de l'âme juive.
La raison pour laquelle une personne peut avoir l'impression de ne pas vouloir grandir est que son désir est enfoui au plus profond d'elle-même. Par conséquent, elle ne le ressent pas. Il est pourtant là.

La preuve qu'elle est là, même si elle n'est pas ressentie, est que malgré le fait qu'on ne veuille pas grandir, on admettra probablement qu'on a envie de grandir.
Et même s'on ne veut pas vouloir grandir, on voudra probablement vouloir grandir. Et même si on ne veut pas vouloir grandir, il est probable qu'on veuille vouloir grandir, et ainsi de suite.
Cela peut être enfoui profondément, mais c'est là parce qu'un juif veut toujours grandir (spirituellement).

L'objectif est donc de permettre à ce "désir" de remonter à la surface. Pour ce faire, il faut d'abord le localiser, c'est-à-dire déterminer à quelle profondeur il est enfoui et à combien de "désirs" il se trouve.

Ensuite, il faut en parler à Hachem : dites-lui que vous n'avez pas d'envie de grandir. Dites-lui à quelle distance se trouve votre "désir". Dites-lui pourquoi vous pensez que vous n'avez pas envie de grandir et ce qui vous en empêche. Demandez-lui de l'aide.

Il faut se fixer un moment régulier pour avoir cette conversation avec Hachem. Ce peut être une fois par jour, une fois par semaine ou même une fois par mois. Si, au bout d'un certain temps, la conversation devient robotique, parlez-lui moins souvent, il est important que la conversation reste significative.

Si, au bout d'un certain temps, on ne sent pas de changement dans son désir et qu'on ne veut pas encore croître plus intensément (même un peu), il faut essayer d'avoir une conversation plus fréquente avec Hachem.
Si cela ne suffit pas, il faut essayer de parler à Hachem du fait qu'on essaie, que cela ne nous aide pas et que c'est frustrant.

Plus on parle à Hachem de ce qu'on veut, plus on s'attaque à ce qui bloque notre "désir", et plus on s'approche de le faire remonter à la surface. Ce faisant ... on grandit.
[rav Kalonymus Shapira - Aish kodech ]

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-> Le rav Kalonymus Shapira révèle que, tout comme la émouna et l'amour pour Hachem, le désir de se rapprocher d'Hachem est naturel pour un juif, et provient de son âme. Toute déconnexion d'avec elle est un sentiment, et non la réalité, et parce que quelque chose s'y oppose.

"Chaque personne doit se demander : 'Quand mes actes atteindront-ils ceux d'Avraham, d'Its'hak et de Yaakov, qui ont acquis ce monde et l'autre grâce à leurs bonnes actions et à l'étude de la Torah?' " (Tana déBé Eliyahou - chap.23)

-> Le Yalkout Chimoni (Vaét'hanan 830) cite cet enseignement d'une manière quelque peu différente : "Une personne est obligée de se demander : 'Quand mes actes atteindront-ils ceux d'Avraham, d'Its'hak et de Yaakov' ".

Cette formulation suggère une obligation réelle, pas moins que toute autre obligation trouvée dans les enseignements de nos Sages, que nous devons nous efforcer d'accomplir avec messirout néfech (abnégation, don de soi).
Dans toutes les situations où l'on peut se trouver au cours de notre vie, nous devons essayer de suivre les traces des Patriarches (Avot), et leur mérite nous aidera à le faire.
Dans la mesure où l'on s'efforce d'atteindre cet objectif avec la messirout néfech (agissant au mieux de nos capacités personnelles), nous méritons la lumière et l'assistance du Ciel.
[rabbi David Abou'hatséra]

En servant Hachem, une personne éprouve un grand plaisir, car elle sait que son service réjouit Hachem, comme le dit le verset : "Un fils sage réjouit son père" (Michlé 10,1).
À son tour, une personne sait (au moins inconsciemment) que cette joie et ce plaisir Divins descendent dans tous les mondes, où il est annoncé : "Honorez ceux qui accomplissent la volonté du Maître" (Zohar 3:52a, 265a).
Il ne peut y avoir de bonheur et de joie plus grands que ceux-là.

Néanmoins, cela ne constitue pas la manière idéale de servir D., car cela implique une attente de récompense, à savoir le plaisir que l'on ressent à donner de la joie à D.
Dans son Hilkhot Téchouva (10,4-5), le Rambam qualifie une telle approche de "pas complètement pour le Ciel" (lechem chamayim). Idéalement, une personne devrait servir Dieu simplement parce qu'Il est le Maître et le Dirigeant qui insuffle la vie dans tous les mondes et dans toutes les âmes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot 16,1 ]

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[pour la majorité des gens, il faut reconnaître la nécessité de passer par un service Divin avec un part d'intérêt (même élevée comme le faire pour apporter du plaisir à D.), pour plus tard pouvoir le faire 100% lechem chamayim. En ce sens, il est important d'avoir cette phase où l'on vit pour apporter de la joie, du plaisir, à Hachem. ]

La joie principale qu'une personne éprouve provient de l'élévation des étincelles Divines par son service Divin.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Métsora 14,34 ]

[ même la chose la plus éloignée de la sainteté doit avoir une étincelle de Divinité en elle afin de lui permettre d'exister. Ces étincelles ont une source élevée, mais elles sont "tombées" et doivent être récupérées, affinées et élevées jusqu'à leur source de sainteté, un processus connu sous le nom de "beirour hanitsotsot" (l'affinage des étincelles). ]