Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Et ils trempèrent la tunique dans du sang." (Vayéchev 37,31)

Rav El'hanan Wasserman écrit dans le Kovets Maamarim :
"Il est vraiment étonnant de voir combien le peuple juif a toujours souffert des accusations de meurtre rituel.
Il est pourtant de règle qu'un mensonge qui ne contient aucune part de vérité n'est pas crédible (Sota 35a ; Rachi ; Bamidbar 13,27).

Or, quoiqu'elles ne contiennent pas la moindre parcelle de vérité, ces diffamations ont persisté pendant des millénaires, à travers le monde entier, et ce jusqu'à ce jour même.
[n'est-il pas ridicule de penser que les juifs consommenent du sang humain?  - sachant par exemple qu'ils vérifient tout œuf avant utilisation, et que la moindre goutte de sang ne permet plus sa consommation!]

Voilà certainement de quoi s'étonner sur les accomplissements de la Providence divine.

Il ne fait aucun doute que ces fausses accusations constituent une punition, mesure pour mesure, pour un péché commis dans notre passé que nous devons payer génération après génération.

Bien que je n'en sois pas digne, je me permets de suggérer qu'elles sont là pour nous faire expier le péché d'avoir "trempé la tunique dans du sang", faute par laquelle les frères de Yossef ont fait passer aux yeux de leur père, du sang de bouc pour du sang humain. [et lui faire croire qu'une bête l'a dévoré]

Si je me trompe, veuille Hachem me pardonner."

Source (b"h) : "Talelei Oroth" du rav Rubin

"Va donc voir comment vont tes frères" (Vayéchev 37,14)

Le Rabbi de Pchis'ha de commenter :
"Essaie de voir ce qui va bien chez tes frères, leurs qualités et non leurs défauts.
Grâce à cela, tu éviteras la dispute."

Dans la prière du Rabbi Elimélé'h de Lizensk, il est dit :
"Puissions-nous voir les qualités de nos prochains et non leurs défauts."

Source (b"h) : "mayana chel Torah" du rav Friedman

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+ "Va donc voir comment vont tes frères et comment va le troupeau et ramène-moi des nouvelles"

-> "Ceux qui sont envoyés pour faire une mitsva ne subissent aucun dommage" (guémara Pessa'him 8a).

Nos Sages enseignent que celui qui veut aller au loin, que son ami lui donne une pièce de monnaie en lui disant : "Sois mon envoyé, et quand tu arriveras à destination, donne cette pièce à la tsédaka pour moi", et alors il s'appelle "chalia'h mitsva" envoyé pour faire une mitsva), et il ne risque rien en chemin.

Yaakov connaissait lui-même la lutte qui existait entre les frères, et il a eu peur pour Yossef, c'est pourquoi il l'a fait : "chalia'h mitsva" = "va voir comment vont tes frères", il voulait qu'il ait un statut de chalia'h mitsva pour revenir aussi, c'est pourquoi il lui a dit : "ramène-moi des nouvelles", pour que le retour aussi soit considéré comme une mitsva et qu'il ne lui arrive rien de mal.
[Séfer Tvouat Yonathan]

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=> Pourquoi Yossef, en tant que "chalia'h mitsva", n'a-t-il pas été protégé par la mitsva, comme le sont toujours ceux qui sont envoyés accomplir une mitsva?

-> D'après certains, il n'a effectivement pas été blessé et tout ce qui s'est passé s'est finalement avéré être une bénédiction.

-> D'après d'autres, Yossef en a fait plus que ce que son père lui avait demandé (il est allé plus loin que Chékhem et son voyage a duré plus qu'il n'aurait dû).

-> D'autres disent encore qu'après avoir miraculeusement échappé à des chiens et des flèches, Yossef se trouvait en terrain dangereux (chékhia'h hézéka) et aurait dû rebrousser chemin.

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=> Quelle relation relie la vente de Yossef à la durée de l’Exil d’Egypte?

-> Le Zohar (II 276a) enseigne que l’Exil d’Egypte a été causé par la vente de Yossef par ses frères

-> "II (Yaakov) l’envoya (Yossef vers ses frères) de la vallée (מֵעֵמֶק – MéEmek) de ’Hévron" (Vayéchev 37, 14).
Rachi commente : "C’est pour suivre le dessein profond (עמוקה – Amouka) annoncé à ce tsadik qui repose à ‘Hévron, afin de réaliser ce qui a été annoncé à Avraham lors de l’Alliance ‘entre les morceaux’ : ‘Ta descendance sera étrangère’ (Lé'h Lé'ha 15,13) : Yaakov savait que ce départ de Yossef allait marquer le commencement de l’Exil d’Israël (Targoum Yonathan ben Ouziel'.

Ainsi, on peut remarquer :
- "Emek (vallée - עמק) a pour valeur numérique 210, allusion aux 210 ans d’Exil d’Egypte - Baal Hatourim.
- Les premières et dernières lettres des motsּ מֵעֵמֶק חֶבְרוֹן ויַשְִּׁלחָהֵו (méEmek 'Hevron vayichla'héou) totalisent une valeur numérique de 210 [Mégalé Amoukot].

-> Les 10 fils de Yaakov (hormis Binyamin) séparèrent leur jeune frère Yossef de leur père durant une période de 22 années (voir Rachi sur Vayéchev 37,34).
Par ailleurs, Yossef n’avait que 17 ans lors de cette rupture, comme le précise le texte : "Yossef, âgé de 17 ans, menait paître les brebis avec ses frères" (Vayéchev 37,2).

Aussi, ces 2 indications chiffrées (22 années et 17 ans) informent-elles sur la raison pour laquelle l’Exil d’Egypte a duré 210 ans :
1°/ Selon le Yalkout Réouvéni : Chacun des 10 frères de Yossef a contribué à la séparation de Yossef d’avec son père durant 22 ans. Ainsi, de manière réciproque, Hachem a-t-il puni leurs descendants par un Exil [qui s’apparente aussi à une séparation] de durée égale à : 10x22 [220] moins 10 ans, correspondant à une année par Tribu, en raison de l’expiation causée par leur mort.

2°/ Les 10 Tribus ont "abîmé" le Nom divin ineffable [26]. C’est pourquoi ils ont mérité un Exil d’une durée de : 10x26 [260 ans] auquel Hachem a gracieusement retiré 50 ans en raison du mérite de leur acceptation de la Torah qui comporte "50 Portes de l’Intelligence". [Chaaré Chamaïm]

3°/ 17 années constituent exactement 210 mois (17x12 + 6 treizièmes mois supplémentaires d’Adar) en allusion aux 210 ans de l’Exil égyptien. [Mégalé Amoukot]

4°/ 17 années comportent 6205 jours, correspondant aux 6000 ans de ce Monde et aux 4 Exils [Babel, Madaï, Yavan et Edom : אדום בבל מדי יון dont les valeurs numériques totalisent 205] qui découlent de l’Exil d’Egypte et qui sont en allusion dans les 4 ventes de Yossef (du puits à Potiphar). [Mégalé Amoukot]

Pour les juifs, le but de la vie est …

+ Dans un article de Jonathan Rosenblum paru dans le Jerusalem Post, il écrit (extrait) :

"Pour les juifs, le but de la vie est de passer du : "Je veux", à un "Je dois".

Le mariage est ainsi la meilleure école pour s’améliorer, car il ne peut fonctionner tant que l’on ne prend pas en compte les besoins et les désirs de l’autre.

La Torah appelle son partenaire un : "ézèr kénégdo" = à la fois ézèr ( =une aide, un soutient) et kénégdo ( =un contre lui, une opposition).
[ces 2 termes semblent se contredire … ]

[La vision juif du mariage de dire : ] Parfois, la plus grande aide vient dans l’opposition (contre lui !). "

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Le rav Dessler (Mikhtav Mé’Elyahou) de dire :
"J’ai toujours dit aux couples à leur mariage les paroles suivantes : "Faites attention de toujours vouloir se donner de la joie et du plaisir l’un à l’autre, comme vous le faites actuellement.
Ayez conscience qu’à partir du moment où vous commencerez à faire des demandes/revendications l’un à l’autre, la joie va fuir de chez vous."

Le désir de donner plutôt que de prendre est un indicateur qu’un amour sincère/authentique est présent.

"Tous les prophètes voyaient à travers un objectif qui n'était pas clair, mais Moché Rabbénou [notre Maître] voyait à travers un objectif clair."

[guémara Yébamot 49b]

Il est important de distinguer le niveau de prophétie de Moché de celui des autres prophètes (8e principe de foi du Rambam : "Moché est le maître de tous les prophètes").

Alors que les prophéties des autres servaient soit à transmettre un message soit à l'élévation du prophète, les prophéties de Moché étaient différentes : elles émanaient directement de D., étaient qualitativement plus pures, reçues alors qu'il était conscient et pouvaient intervenir quand il le désirait (Moché n’en était pas affecté physiquement).

Finalement, elles ont été qualifiées de Thora.

+ Supplément :
Le Rambam a écrit (commentaire de la michna Sanhédrin 10,1) :
"Moché s'éleva du rang d'homme au rang de prophète.
Il n'y avait aucun écran [entre D. et lui] qu'il ne pouvait déchirer ou pénétrer ; rien ne le retenait.
Il n'avait aucun défaut, petit ou grand.
Son pouvoir d'imagination, ses sens et ses perceptions étaient inexistantes, le pouvoir du désir lui était étranger. Il avait un intellect et une âme purs.
C'est la raison pour laquelle il est dit à son sujet qu'il pouvait parler à D., sans la médiation des anges."

"Tout celui qui créé la paix au sein de sa maison est considéré par la Torah, comme s’il avait fait la paix avec chacun des juifs.
Celui qui créé une atmosphère tendue et concurrentielle à la maison, c'est comme s'il agissait de même à l'égard de chacun des juifs."

[rabbi Chimon ben Gamliel - Avot de Rabbi Nathan 28,3]

La date de ‘Hanoucca dans la Torah …

+++ La date de ‘Hanoucca dans la Torah …

La fête de 'Hanoucca commence le 25e jour du mois de Kislev.

Le 25e mot de la Torah est le mot : "or" = lumière .

Le 25e lieu d’arrêt des Bnei Israël durant la traversée du désert, suite à la sortie d’Egypte, est : ‘hachmona. Cela rappel les : ‘Hachmona’im.

Le mois de Kislev est le 3e mois de l’année juive, et dans le 3e verset de la Torah, il est écrit : "Que la lumière soit, et la lumière fut ! "

Dans le verset suivant cette création de la lumière, il est écrit : "D. vit que la lumière était bonne".
Les mots : "la lumière" se disent en hébreu : "ét aor" (את האור), dont la valeur numérique est de 613, comme les 613 commandements de la Torah, notre lumière dans l'obscurité de ce monde ...

Il est écrit dans la Torah (paracha Noa’h 7,11-12) que le déluge commença "le 2e mois, au 17e jour du mois" (soit le 17 ‘Hechvan), et que : "la pluie fut sur la terre 40 jours et 40 nuits."
A quelle date, la pluie s'arrêta-t-elle?

D. mit fin aux souffrances du monde, en faisant que les eaux du déluge cessèrent le 25 Kislev !!

Ainsi, de même que les eaux du déluge cessèrent de se répandre le 25 Kislev, les influences dévastatrices des grecs prirent fin un 25 Kislev.

Tout comme il fallut encore un peu de patience et quelques batailles pour l’emporter définitivement sur la domination grecque, les eaux du déluge ne disparurent pas en un jour, mais progressivement. Il fallut pour cela un an.

Nous voyons ainsi que 'Hanoucca est l'expression du lien d'amour entre D. et Israël, et le fait que cette fête commence le jour du 25 Kislev n'est pas un hasard, mais bien l'expression de la volonté divine d'arrêter les souffrances de Son peuple à une date bien symbolique ...

 

Sources (b"h) : compilation/adaptation personnelle de dvar Torah du rav Benjamin Blech et du rav Mena'hem Berros.

La prière = notre alimentation spirituelle …

+ La prière = notre alimentation spirituelle …

"La prière est bénéfique pour l'âme comme les aliments nourrissent le corps.
La bénédiction de chaque prière accompagne l'individu jusqu'à la prière suivante, tout comme la force dérivée du repas qu'il a consommé [le matin] le soutient jusqu'au repas du soir."

[Rav Yehouda Halévi - Séfer Hakouzari]

"Plus le monde est développé, plus l'intellect est détruit."

[Rabbénou Béh'ayé – ‘Hovot haLévavot - Cha’ar Prichout – chap.7]

Les êtres humains d'autrefois n'étaient peut-être pas aussi avancés que nous d'un point de vue technologique, mais ils possédaient une sensibilité au monde spirituel qui nous fait défaut aujourd'hui.
[le fait de toujours plus sembler maîtriser le monde physique, n'allant pas de pair avec une relation pleine d’humilité avec D.]

Il est d’ailleurs écrit dans la guémara (Shabbath 112b) :
"Rabbi Zeira dit au nom de Rabba bar Zimouna : “Si les générations passées étaient comme des anges, alors nous sommes comme des hommes ; s'ils étaient comme des hommes, alors nous sommes comme des ânes...” "

"La joie principale de laquelle l'homme doit se réjouir, c'est la joie d'être juif."

[le Zohar]

"Toute prière ressentie comme un poids perd son caractère de supplication."
[guémara Béra'hot 28b]

Le rav Chakh disait :
"Il faut passer de devoir faire sa prière au besoin de la faire.

Ce sentiment peut être suscité si l'on pense au Téhilim (145) :
"D., Lui seul pourra nous venir en aide efficacement, car Il est le Tout-puissant et il est proche de quiconque l'invoque sincèrement. Il accomplit le désir de ceux qui le craignent."

[... Quelle joie, quelle chance de pouvoir prier à D.!!]

[le rav de continuer : ] Dans le sidour de mon enfance, je m'étonnais de ce que la amida fût précédée de la mention :
"Ici, il [le fidèle] pensera qu'il est seul au monde, démuni de tout, abandonné de tous ..." "

Le rav Pinkous exprimait l'idée que la prière est un moment où l'on s'imagine le pire pour sa vie, qu'on en fait part à D., ne s'en remettant qu'à son aide miséricordieuse, afin d'espérer vivre le meilleur.
[à l'image de quelqu'un qui est sur le point de se noyer, et qui pour seul espoir prie de tout cœur à D. pour être sauvé du pire ... ]

Le rav Chakh disait aussi qu'avant tout, il faut : "Ne jamais lancer des expressions telles que "je n'y arriverai jamais!", mais être toujours prêt à repartir à zéro car : "le juste tombe 7 fois ... et se relève" (Michlé 21,16)"

Ayons toujours plein d'envies, d'espoir de faire de belles/grandes choses de notre vie, et en parallèle à nos actions, utilisons au maximum l'indispensable pouvoir de nos prières afin d'y arriver.