Aux délices de la Torah

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"Vous prendrez un bouquet d’hysope, vous le tremperez dans le sang … et vous atteindrez le linteau" (Bo 12,22)

Rabbi Yé'hezkel de Kozmir fait le commentaire suivant :

- "Vous prendrez un bouquet d’hysope" : cela fait allusion à l’humilité, car l’hysope est une plante très basse, qui représente la modestie dans la symbolique de nos Sages.

- "Vous le tremperez dans le sang" : cela fait allusion à la qualité du don de soi, qui pousse l’homme à donner même de son sang.

=> "vous atteindrez le linteau" : Si vous prenez la qualité d’humilité (l’hysope) et que vous y associez la qualité du don de soi (le sang), alors grâce à cela, "vous atteindrez le linteau", c’est-à-dire que vous atteindrez des hauteurs spirituelles (le linteau étant la partie la plus haute de la porte).

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-> Le rav David Pinto enseigne :
Il existe un principe : il est impossible à l’homme d’avoir 2 attitudes à la fois, car à ce moment-là il ne réussira ni dans une chose ni dans l’autre.
Celui qui croit en Hachem n’a pas honte des hommes, mais celui qui craint les hommes parce qu’il a honte, c’est qu’il ne croit pas vraiment totalement en Hachem.

C’est pourquoi Hachem a ordonné aux Bné Israël de mettre le sang sur les 2 montants et le linteau, car le sang est une allusion à l’intériorité, le sang est l’âme.
Hachem voulait dire en allusion aux Bné Israël que l’essentiel du service de Hachem est qu’il vienne de l’intérieur de l’âme, du profond du cœur.
Le service de Hachem qui est extérieur n’est pas accepté, et par le fait que l’homme étudie la Torah et accomplit les mitsvot en faisant attention à ce qu’il fait, il s’ensuit qu’il aimera Hachem de tout son cœur et de toute son âme.

De plus, même celui qui sert Hachem uniquement intérieurement et a honte devant les autres, son service n’est pas agréé, parce que de cette façon il enlève de lui-même la crainte de Hachem pour craindre les hommes.
C’est pourquoi les Bné Israël ont reçu l’ordre de mettre le sang, qui, comme nous l’avons dit, fait allusion à l’intériorité, sur les montants et le linteau à l’extérieur, pour nous insinuer que pour servir Hachem il faut les 2 choses, il est impossible d’en choisir une au détriment de l’autre.
C’est pourquoi le sacrifice de Pessa’h est différent de tous les autres sacrifices, puisqu’on le sacrifie avec ses entrailles.

Selon nos Sages (Pessa'him 74a) : "Comment fait-on griller le sacrifice de Pessa’h? On amène une broche de grenadier, on l’enfile dans sa bouche jusqu’au rectum et on met les entrailles à l’intérieur."
=> Pourquoi le sacrifice de Pessa’h est différent de tous les autres sacrifices (où les Cohanim enlèvent les entrailles), puisqu’on le sacrifie avec ses entrailles?

Avec ce que nous avons vu précédemment, nous pouvons répondre que c'est pour nous enseigner que pour arriver au niveau de serviteur de Hachem, l’homme doit servir son Créateur à la fois dans l’intériorité du cœur et dans l’extériorité.
["Hachem veut le cœur [notre intériorité]" (Sanhédrin 106b)]

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-> "Et vous, que personne ne sorte du seuil de sa maison jusqu’au matin" (Bo 12,22)

=> Pourquoi la Torah a-t-elle ordonné au peuple d’Israël que personne ne sorte de chez lui pendant toute cette nuit-là, jusqu’aux lueurs du matin?

Le Séfer Moussar haYahadout" explique :
Hachem a ordonné aux Bné Israël que personne ne sorte de chez lui pendant la nuit où les premiers-nés ont été frappés pour une raison toute simple : afin qu’ils ne voient pas le malheur de leurs ennemis et ne soient pas remplis d’un sentiment honteux de vengeance.

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-> [Hachem ordonna à Moché : ] "Ils prendront du sang, en recouvriront les 2 poteaux et le linteau des maisons dans lesquelles ils mangeront" (Bo 12,7)

-> [Ensuite, lorsque Moché rapporta ces ordonnances de D. au peuple, il dit : ] "Hachem passera pour frapper l'Egypte, Il verra le sang sur le linteau et sur les 2 poteaux, sautera par-dessus la porte et ne laissera pas les destructeurs entrer dans vos maisons pour frapper" (Bo 12,23)

=> Comment comprendre que Moché a modifié les paroles d'Hachem en donnant priorité au linteau plutôt qu'aux poteaux de la porte ... Pour quelle raison agit-il ainsi?

-> Le Alchikh haKadoch répond :
"Les 2 poteaux de la porte de la maison d'un juif font référence à Moché et Aharon, le poteau droit à Moché et le poteau gauche à Aharon.
Le linteau de porte transversal qui supplante ces 2 poteaux fait allusion à Hachem qui nous entoure depuis les mondes supérieurs.

Hachem souhaitait honorer Moché et Aharon avant Lui-même. C'est la raison pour laquelle Il demanda d'enduire de sang en premier les 2 poteaux qui font allusion à Moché et Aharon avant le linteau supérieur de la porte, qui Lui fait référence.
Cependant, Moché et Aharon désiraient quant à eux faire passer l'honneur d'Hachem avant leur propre honneur, c'est pourquoi ils mentionnèrent le linteau supérieur représentant Hachem avant les 2 poteaux les représentant".

-> Le Binyan Ariel explique
Hachem mentionna les 2 poteaux avant le linteau afin d'enseigner à Israël qu'ils ne peuvent pas se rapprocher de Lui sans l'intermédiaire de Moché et Aharon, les 2 piliers de la maison d'Israël.
Toutefois, Moché et Aharon, dans leur grande humilité, pensaient que le peuple d'Israël pouvait se rapprocher d'Hachem même sans leur aide. C'est pourquoi ils mentionnèrent tout d'abord le linteau qui fait allusion à Hachem plutôt que les 2 poteaux.

Le Binyan Ariel ajoute qu'ayant devancé le linteau aux 2 poteaux, Moché et Aharon méritèrent d'atteindre par eux-mêmes un rapprochement vers leurs Créateur sans précédent dans l'histoire.
Malgré cela, en réalité, il y avait une nécessité de donner priorité aux 2 poteaux avant le linteau car il était impossible de se rapprocher du Créateur sans Moché et Aharon.
Comme on peut le relever dans la Torah : "les Bné Israël allèrent et agirent comme l'avait ordonné Hachem à Moché et Aharon" (Bo 12,28).
Les Bné Israël appliquèrent donc l'ordonnance d'Hachem, ils commencèrent par les poteaux qui représentent Moché et Aharon, avant le linteau qui représente Hachem, pour enseigner aux Bné Israël qu'on ne peut pas se rapprocher d'Hachem sans l'aide des tsadikim.

[les Sages d'Israël doivent être les piliers de notre vie! ]

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"Comme au milieu de la nuit, Je sortirai au sein de l’Egypte" (Bo 11,4)

-> Rachi fait remarquer que "comme au milieu de la nuit", indique un moment approximatif et non précis, car les égyptiens en se trompant pourraient penser que la plaie n'a pas eu lieu exactement au milieu de la nuit (ex: si une montre était en avance/retard de 2-3 minutes), et alors traiter Moché de menteur.

-> Pour éviter cela, Moché devait dire : "Comme au milieu de la nuit", c'est à dire ''à peu près''.
Le rav Yossef Dov Solovétchik enseigne que de là, nous voyons combien les égyptiens étaient corrompus. Car malgré le fait qu'à ce moment là Hachem sera en train de frapper tous les aînés égyptiens et que chaque maison aura des morts, malgré ce drame terrible pour l'Egypte, il y aura encore certains qui seront en train d'examiner leurs montres et de constater (certes par erreur) que la plaie n'a pas vraiment frapper au milieu de la nuit, mais à deux ou trois minutes d'écart.
Et ces personnes trouveront alors l'audace de dire que Moché s'est trompé.
=> Combien faut-il être pervers pour avoir de telles intentions à un moment si dramatique que cela!

[Il faut faire attention à notre mauvaise foi avec Hachem, comme cette personne qui tourne en rond sans trouver de place de parking, qui demande de l'aide à Hachem, et quand elle trouve une place, elle s'exclame : "C'est bon je n'ai plus besoin de toi!"
Quitter l'Egypte, c'est sortir de notre bassesse comportementale, afin de s'élever vers de sublimes hauteurs. [où toute occasion est bonne pour grandir D. à nos yeux, et non pour le réduire]

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-> "Moché dit : Ainsi a dit Hachem : 'Au milieu de la nuit, Je sortirai au sein de l'Egypte' " (Bo11,4)

=> Pourquoi la dernière plaie qui a entraîné la délivrance, devait se produire au milieu de la nuit?

En fait, la nuit symbolise l'obscurité, qui fait référence à l'hérésie et au manque de foi en Hachem.
L'essentiel de la délivrance provient du fait que cette obscurité et ces doutes sont brisés.
Ainsi, c'est au milieu de la nuit, quand la nuit est "cassée" et "brisée", quand les doutes et l'obscurité sont annulées, que la délivrance peut surgir.
[Likouté Halakhot]

"Je vous ferai sortir de sous les souffrances de l’Egypte et vous délivrerai de sa servitude" (Vaéra 6,6)

Le terme : "Sivlot" (סבלות), que l’on traduit par : "les souffrances", peut aussi être rapproché du terme “Sovel” (סובל) qui signifie “supporter”.

Le verset se comprend alors : "Je vous ferai sortir de sous le fait de supporter l’Egypte".
En effet, tant que les juifs supportaient l’esclavage d’Egypte, ils ne pouvaient pas en être libérés.

C'est uniquement en les faisant sortir de cette situation ("Je vous ferai sortir"), que les juifs ne pourront alors plus supporter le fait d'être en exil, et c'est alors que Hachem les délivrera ("Je vous délivrerai").

Tant que les juifs supportent l’exil, ils ne peuvent pas en sortir.
=> Il faut en venir à ne plus supporter notre situation d'être en exil, pour qu'intervienne la délivrance.

[le ‘Hidouché Harim]

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-> Le rabbi Bounim de Pschisha disait : le mot sivlot ("souffrances") est de la même famille que savlanout (patience).
Le pire des exils est l’exil que l’on a cessé de ressentir, et à l’esclavage duquel on s’est habitué.
"Je vous ferai sortir des souffrances de l’Egypte" = si vous en êtes arrivés au point que vous supportez l’exil avec patience, que vous vous êtes habitués à la souffrance, et que cela ne vous dérange plus tellement, parce que vous pensez qu’il n’y a pas de meilleure situation, il est interdit de tarder, et l’heure est arrivée de vous en faire sortir.

-> Le ‘Hidouché haRim enseigne à ce sujet :
"A quoi est-ce que cela ressemble?
A un fils de roi qui ne s’est pas bien comporté, et contre qui son père a été rempli de colère.
Pour le punir de sa vie de dissipation, son père l’a envoyé chez des mendiants, pour qu’il sente le goût de la pauvreté. Le fils du roi est resté avec les mendiants jusqu’à devenir comme l’un d’entre eux, et à oublier son origine.
Un jour, le roi son père a été pris de pitié et lui a envoyé demander ce qui lui manquait et ce qu’il désirait.
Le fils du roi a répondu avec joie qu’il désirait une nouvelle besace de mendiant, car la sienne était usée.

Le ‘Hidouché HaRim terminait en disant : "Nous aussi, les juifs, nous nous sommes tellement enfoncés dans l’exil que souvent nous ne concevons pas autre chose que de demander une "nouvelle besace", et c’est seulement quand nous serons sauvés que nous sentirons et saurons qu’il y a des choses plus élevées qui nous manquaient dans notre exil amer."

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Cela est également valable dans notre exil actuel.
Nous devons sortir l'exil qui est en nous (en nous désolant et en demandant à Hachem de changer cette situation), car ce n'est qu'alors que la délivrance pourra venir.

[même si grâce à D., les conditions de vie en gualout (ex: en France) sont très agréables, nous ne pouvons jamais être pleinement satisfait car cela reste l'exil, une impossibilité d'être totalement unis avec papa Hachem]

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-> Lorsque nous sommes révoltés par nos fautes, alors c'est le début de la guéoula.
L'exil signifie accepter les fautes, et le commencement de la délivrance vient à partir du moment où nous n'acceptons pas les fautes.
[le Sfat Emet]

Le grand-père du Sfat Emet, le 'Hidouché haRim, dit que lorsque les gens vivent en exil, ils commencent à accepter les fautes et la manière de voir la vie des non-juifs.
Ils commencent à penser qu'une faute occasionnelle est ok.
Ils ne sont pas bouleversés lorsqu'ils fautent occasionnellement
Cet état d'esprit était dominant en Egypte, et Hachem a promis : "Je ferai en sorte que vous ne supporterez plus les fautes et les manières de vivre égyptiennes."

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-> "Le véritable exil, c'est le confort en exil, ce qui dissipe en nous la conscience de l'exil."
[Rabbi Dov de Sokhatchov]

-> "Le principe de l'exil d'Egypte, c'était l'accoutumance.
Un exil n'est véritable que lorsqu'on s'y habitue."
[Rabbi Its'hak Meïr de Gour]

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"Je suis Hachem et Je vous ferai sortir ... Je vous sauverai ... Je vous délivrerai ..." (Vaéra 6,6)
"Je vous prendrai pour Moi comme peuple et Je serai pour vous un D., et vous saurez que je suis Hachem votre D., qui vous a fait sortir d'Egypte." (Vaéra 6,7)

-> Ces 4 expressions de la délivrance correspondent aux 4 exils que les juifs ont subi.
Concernant le dernier exil, celui d'Edom, le verset utilise l'expression : "Je vous prendrai pour Moi comme peuple", ce qui implique "prendre" de force, car cet exil sera le plus difficile.
[Baal haTourim]

-> Les 3 premières expressions de délivrance apparaissent dans un même verset (v.6), et la 4e dans un autre (v.7).
Cela fait allusion au fait que le 4e exil sera différent de tous les autres. En effet, bien qu'il soit le plus difficile de tous, lorsque Hachem nous en délivrera, alors cela sera une délivrance éternelle.
[Malbouch léShabbath véYom Tov]

-> Le rabbi de Loubavitch (Rabbi Ména'hem Mendel Schneerson) affirme que ces expressions de délivrance (liant le passée et l'à venir) nous indiquent que depuis la sortie d'Egypte, le peuple juif approche doucement, mais surement, de la délivrance finale.
[à chaque instant, la probabilité de venue du machia'h est encore plus forte, alimentant notre impatience!]

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-> Rachi (guémara Pessa'him 99b) dit que les 4 coupes de vin que nous buvons pendant le Séder de Pessa'h correspondent à ces 4 expressions de libération mentionnées dans la Torah.

-> Pourquoi particulièrement sur du vin?
Le rav Shlomo Zalman Auerbach note que chaque nouveau verre de vin ne consiste pas uniquement à obtenir davantage quantitativement de ce que l'on a déjà pu prendre (comme avec l'eau, un jus), mais c'est surtout augmenter qualitativement notre joie, notre bonheur.
Ainsi, si l'on aurait bu 4 verres de jus de pomme, cela n'aurait pas mis en évidence que chaque expression de délivrance possède un niveau plus élevé de liberté et de joie, comme peut le faire le vin dont les effets se font davantage sentir à chaque verre bu.

Par ailleurs, le vin est réalisé à partir de raisins, dont la bénédiction est classique et similaire à celle de tous les autres fruits provenant d'un arbre.
Cependant, lorsque les raisins auront été soumis à la bonne dose de pression provoquant la sortie du jus, et qu'ensuite on le laissera à fermenter dans un environnement approprié, on obtiendra alors du vin et non du vinaigre.
=> C'est pour cela, que le vin est la métaphore parfaite pour les juifs en Egypte. Les égyptiens les ont constamment pressurisés, opprimés, mais cela faisait partie de la volonté Divine pour les purifier (kour habarzel) et leur permettre d'atteindre leur réelle grandeur.

L'Egypte : "Mitsraïm", peut également être lu : "métsarim". Ce terme signifie : limites, restrictions.
En Egypte, les juifs avaient le choix entre soit succomber à leurs épreuves devenant du vinaigre, soit s'élever et maximiser leur potentiel en vieillissant bien comme le vin.
[l'idée est qu'avec du recul, nos moments les plus difficiles deviendront nos meilleurs moments de la vie, car ils auront permis de mettre à jour dans la réalité notre grandeur qui étaient latente en nous. Sur le moment on a l'impression d'être écrasés, piétinés, mais le résultat est un être (vin) de grande qualité, et non quelqu'un qui a mal tourné (vinaigre).
On lèvera bien haut ces coupes de la victoire sur notre yétser ara, signe que nous avons pu librement libérer nos capacités grandioses dans la vie réelle, et notre joie, notre fierté sera à son comble.]

Pour tous ces messages, nos Sages nous ont demandé de représenter ces 4 expressions de libérations par du vin.

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-> Esclaves en Egypte, les juifs sont arrivés au 49e niveau d'impureté (sur un total de 50), et nos Sages affirment même qu'ils servaient des idoles avec les égyptiens.
Cependant, selon le Zohar le peuple juif a quand même gardé les lois de pureté familiale (taharat hamichpa'ha). Ils n'ont jamais transgressé les interdictions relatives à l'immoralité.

Par l'observation de ces lois, ils ont pu avoir la capacité de faire sortir les étincelles de sainteté d'Egypte (réalisant alors leur mission dans ce pays).
Cependant, cela ne leur était pas suffisant pour mériter la libération, puisqu'il était nécessaire que Hachem leur donne les mitsvot de la brit mila et du korban Pessa'h, leur fournissant assez de mérites pour être libérés.
[Ahavat David]

"Je vous prendrai pour peuple… Et vous saurai que Je suis Hachem votre D." (Vaéra 6, 7)

Personne ne peut concevoir Hachem par la pensée, tellement Il est élevé.
Malgré tout, Il nous a donné Sa Torah, et par elle, c’est-à-dire en la saisissant et en la comprenant, nous pouvons parvenir également à "saisir" Hachem.

C'est ainsi, que connaître et percevoir Hachem, n'est possible qu'à travers la Torah.

On trouve en allusion dans le verset :
- "Je vous prendrai pour peuple" : cela fait référence au don de la Torah ;
- "et vous saurai que Je suis Hachem" : c’est uniquement par elle, que l’on peut prétendre "saisir" et connaître la réalité Divine.

[le Kedouchat Lévi]

"Les enfants d'Israël montèrent armés ('hamouchim) du pays d'Egypte" (Béchala'h 13,18)

Que signifie le terme : 'hamouchim ?

Cela implique :
-> selon Rachi : que les 4/5e des juifs sont morts pendant la plaie des ténèbres, et que seulement 1/5e est sorti d'Egypte ;

-> selon le Targoum Yonathan ben Ouziel : que chaque famille a quitté l'Egypte avec 5 enfants ;

-> selon le Targoum Yérouchalmi : les juifs étaient armés, pas par des armes, mais par des bonnes actions (maasim tovim).

Rabbi Yossef de Salant (Béér Yossef) dit qu'il n'y a pas de contradiction entre ces différentes explications.

Durant la plaie de l'obscurité, Hachem a tué les juifs qui n'avaient vraiment aucune envie de sortir d'Egypte, cependant Il n'a pas touché aux enfants innocents (ceux ayant moins de 20 ans, puisque non punissables par le Tribunal Céleste - cf. Rachi - 'Hayé Sarah 23,1).
C'est ainsi, que 4/5e des adultes sont morts, laissant un nombre très important d'orphelins, qui ont été adoptés par les familles survivantes (les 1/5e restants).

Le Targoum Yonathan ne doit pas être pris littéralement, mais comme signifiant que chaque famille était proportionnellement constituée d'un enfant originel, plus 4 autres fraîchement orphelins qu'ils ont adopté.
Cela est en accord avec la guémara (Méguila 13a), statuant que toute personne qui a élevé un(e) orphelin(e) dans sa maison, la Torah considère comme si elle lui avait donné naissance.

Tout ceci, explique également l'avis du Targoum Yérouchalmi.
En effet, en prenant la responsabilité de plusieurs enfants orphelins, les juifs ont acquis de nombreuses bonnes actions.
De plus, le fait d'avoir agit ainsi sachant qu'il y avait devant eux un futur incertain et précaire dans le désert, a ajouté encore plus de valeur à ce qu'ils ont fait.

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-> Dans la paracha Chémot, on a pu voir b'h ( https://todahm.com/2019/01/12/8063 ), que le nombre moyen d'enfant par famille juive était de : 54 enfants.
Chaque famille ayant accueillie les 4/5e des enfants du peuple juif (leurs parents étant morts), cela correspond à une adoption moyenne de 216 enfants par famille (4*54).

Alors que les juifs allaient partir dans l'inconnu risqué du désert, sans nourriture, ni boisson, ... ils ont fait preuve de leur énorme confiance en Hachem en étant prêts à y aller avec une moyenne de 270 enfants par famille juive (54 à eux + les 216 adoptés).

Cela donne une nouvelle appréciation des paroles de Yirmiyahou (2,2) : " Ainsi parle Hachem : Je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu me suivais dans le désert, dans une région inculte."

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-> "Ce n'est pas l'épée qui leur faisait défaut, mais le cœur ... Il leur manquait encore la conviction de pouvoir s'en remettre entièrement à D. en toutes circonstances"

[Rav Shimshon Raphaël Hirsch]

=> Le mot 'hamouchim est traduit par "armés", et il est employé ici pour témoigner du niveau de émouna du peuple, au moment de la sortie d'Egypte.

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+ 'Les enfants d'Israël partirent bien armés du pays d'Egypte" (Béchala'h 13,18)

-> Quelles sortes d'armes portaient-ils?
Le 'Hozé de Lublin (Zikaron Zot 53) répond :
Une fois qu'un miracle est survenu, la "porte" de ce miracle a été ouverte, de sorte qu'il peut être provoqué à nouveau sans beaucoup d'efforts quand le besoin s'en fait sentir.
C'est ainsi que le miracle de la sortie d'Egypte était l'arme avec laquelle les juifs quittèrent l'Egypte. Ce miracle devait les sauver encore et encore de tous leurs futurs oppresseurs.

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-> "Les enfants d'Israël montèrent armés ('hamouchim) du pays d'Egypte".
Le terme : 'hamouchim (חֲמֻשִׁים) est écrit sans vav. [Puisqu'il n'y a pas de voyelles dans la Torah, on peut lire aussi : 'hamichim, qui veut dire : 50.]
C'est grâce à la Torah, qui allait être donnée 50 jours plus tard, que les juifs purent quitter l'Egypte.
Sans le mérite de la Torah, ils n'auraient jamais mérité ces grands miracles.
[rabbénou Bé'hayé]

Une bénédiction pour Essav

+++ Une bénédiction pour Essav :

"Its'hak répondit et dit à Essav : "Voici, maître je l'ai établi sur toi, et tous ses proches, je les lui ai donnés comme serviteurs ; de céréales et de vin, je l'ai pourvu, et pour toi, dès lors, que ferai-je, mon fils?" " (Toldot 27,37)

-> Rachi explique qu'il était inutile de donner une bénédiction à Essav à ce moment-là, car Its'hak a fait de Yaakov le maître d'Essav. Tout ce qu'un esclave acquiert appartient à son maître.

=> Étant donné que tout ce qu'il recevrait serait donné à Yaakov, pourquoi Essav a-t-il continué à demander une bénédiction? De même, pourquoi Its'hak a-t-il finalement acquiescé aux supplications d'Essav s'il n'y avait aucun but à cela?

La réponse est que si un esclave obtient un objet qui ne convient pas à son maître, il reste en possession de l'esclave. Essav recherchait une bénédiction qui était contraire au mode de vie de Yaakov, et qui ne pouvait être donnée à Yaakov. Its'hak accéda à sa demande et bénit Essav en disant : "la graisse de la terre sera ta résidence" (Toldot 27,39).
Les descendants de Yaakov devaient recevoir la terre sainte d'Israël. Ils ne s'intéresseraient pas à une terre impure, aussi fertile soit-elle. Avec cette bénédiction, Essav reçut la terre d'Italya de Yavan, la future terre de ses descendants.
Its'hak bénit également Essav en lui donnant la "bénédiction" suivante : "Tu vivras par l'épée" (Toldot 27,40). Yaakov s'efforce de vivre par la paix et la vérité et non par l'épée.

De plus, Its'hak a conditionné les bénédictions de Yaakov, comme l'indique Rachi : "Lorsqu'ils transgressent la Torah, tu as la possibilité d'être peiné au sujet de la bénédiction, et tu rejetteras son joug de ton cou" (Toldot 27,40).

Yaakov et ses descendants ne reçoivent les bénédictions que lorsqu'ils s'emploient à accomplir la volonté d'Hachem, comme nous le disent nos Sages : "Lorsque la voix de Yaakov se fait entendre dans les salles de prière, les mains ne sont pas celles d'Eisav" (midrach Béréchit rabba 65,20).
Cependant, lorsqu'ils abandonnent la Torah, à Dieu ne plaise, les bénédictions leur sont retirées et données à Essav à la place.
Avec une telle réalité, Yaakov ne serait plus le maître d'Essav, ce qui permettrait à Essav de s'approprier les bénédictions qui ont été données à Yaakov.

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=> Its'hak a fait de Yaakov le maître d'Essav, et par conséquent, tout ce qu'Essav a acquis appartiendra à Yaakov. Néanmoins, Essav supplia Its'hak de lui accorder une bénédiction contraire au mode de vie de Yaakov, car cette bénédiction resterait en sa possession. De plus, les bénédictions de Its'hak à Yaakov ne lui ont été données qu'à la condition qu'il reste vertueux, et chaque fois que ce ne serait pas le cas, Essav conserverait ses propres bénédictions.

Yaakov et Essav : 2 opposés

+++ Yaakov et Essav : 2 opposés

"Its'hak dit à Yaakov : "Approche, je te prie, que je te hâte, mon fils , es-tu vraiment mon fils Essav, ou non?" (Toldot 27,21)

-> Rachi commente que Its'hak s'est méfié de la personne qui se tenait devant lui. Il pensait que Yaakov (et non Essav) était présent parce qu'il n'était pas habituel pour Essav de mentionner le nom d'Hachem.

Si Essav n'avait pas l'habitude de mentionner le nom d'Hachem, pourquoi Its'hak l'a-t-il favorisé (par rapport à son frère, en voulant par exemple lui donner ses bénédictions)?
La réponse est que Its'hak a jugé Essav favorablement, concluant que sa réticence à mentionner le nom d'Hachem était due à sa grande crainte du Ciel. Parce que Its'hak servait Hachem avec crainte, il appréciait grandement cette caractéristique chez Essav et l'aimait pour cela.
[ Yaakov dit à Lavan : "Et la crainte d'Its'hak était avec moi" (Vayétsé 31,42) ]
En revanche, Yaakov a servi Hachem par amour, et à ce titre, le nom d'Hachem était constamment sur ses lèvres. Servir Hachem avec amour est plus important que de Le servir avec crainte, mais Its'hak a favorisé Essav parce qu'il s'identifiait à la manière dont Essav servait Hachem (par la crainte).

Si Its'hak avait une si haute opinion d'Essav, pourquoi avait-il besoin de l'avertir de vérifier son couteau d'abattage? Essav lui donnerait-il à manger de la viande provenant d'un animal mal abattu?
De plus, Its'hak a même averti Essav de ne piéger que les animaux sans propriétaire, afin qu'il ne soit pas nourri avec des biens volés. Cela est difficile à comprendre. Après tout, le vol est interdit même aux non-juifs. Pourquoi Its'hak soupçonnerait-il Essav de cela?

La réponse est que Its'hak était préoccupé par la hâte d'Essav à accomplir la mitsva d'honorer son père.
Il craignait que le zèle d'Essav ne l'amène à relâcher ses exigences généralement élevées, en vérifiant son couteau (d'abattage) à la hâte ou en piégeant un animal trouvé errant près d'une ville (Rachi - Toldot 27,3).
Nos Sages (Baba Kama 79b) interdisent de piéger un animal, même sur un terrain public, s'il se trouve à proximité d'une ville. Ils craignaient qu'un tel animal ne soit la propriété d'un particulier.
Its'hak craignait qu'Essav ne considère qu'il est permis de transgresser une interdiction rabbinique afin d'accomplir la mitsva d'honorer son père le plus rapidement possible.

La crainte d'Essav d'être trop pressé dans sa quête d'honorer son père révèle l'ampleur de l'engagement d'Essav vis-à-vis de cette mitsva. Le midrach (Béréchit rabba 65,16) cite Rabbi Shimon ben Gamliel, qui dit : "Personne n'a mieux servi son père qu'Essav. Toute ma vie, j'ai servi mon père, mais je l'ai servi en portant des vêtements souillés, et lorsque je sortais au marché, je portais des vêtements propres. Essav, lui, a servi son père en portant des vêtements royaux."

Malgré l'estime que lui porte Its'hak, nous savons qu'Essav était en réalité une personne racha. Comment expliquer son dévouement à la mitsva d'honorer ses parents?
La réponse est que même les réchaïm peuvent être diligents en ce qui concerne les mitsvot qui semblent raisonnables. En fait, ils peuvent même être plus diligents que les juifs pratiquants, parce qu'ils appliquent toute leur attention à ces mitsvot particulières.
En revanche, les juifs pratiquants doivent se concentrer sur les nombreuses mitsvot de la Torah, y compris celles qui n'ont pas de raison d'être évidente ('houkim). Il n'y a pas de mitsva plus logique que celle qui consiste à honorer les parents, qui nous ont mis au monde et nous ont élevés.

Ainsi, bien qu'Essav n'ait pas été la personne juste que Its'hak pensait qu'il était, il était toujours diligent à l'excès dans l'accomplissement de la mitsva d'honorer son père, et il était prêt à transgresser d'autres mitsvot dans son zèle pour accomplir celle-ci.
[Maharal - Gour Aryé - Toldot 27,3]

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=> Its'hak a servi Hachem avec crainte, et il a perçu qu'Essav servait Hachem de la même manière. C'est pourquoi il l'a préféré à Yaakov et a tenté de lui donner les bénédictions.
Il avertit Essav de ne pas transgresser les interdictions de vol et de névéla (un animal mort sans avoir été abattu) parce qu'il craint qu'il ne transgresse ces interdictions par inadvertance dans son zèle à servir son père.

"Avraham s'avança et dit : "Vas-tu anéantir le tsadik avec le racha?" (Vayéra 18,23)

-> Le rav Sim'ha Bounim de Peshischa (Kol Sim'ha - Vayéra 18,19) observe que la requête d'Avraham en faveur des réchaïm de Sodome, aussi dramatique et inspirante qu'elle ait été, semble avoir été un exercice futile. Il a proposé que son accomplissement durable soit d'établir la position du tsadik comme celui qui peut défier et opposer son veto à la volonté du Ciel, pour ainsi dire.

Le Imré Emet suggère que la prière d'Avraham portera ses fruits dans un avenir lointain, lorsque Hachem restaurera et repeuplera les terres désolées de Sodome, comme l'a prédit le prophète Yé'hezkel.
[ "Et J'assurerai leur retour de captivité, le retour de Sodome et de ses filles et le retour de Samarie et de ses filles, et le retour de tes captifs au milieu d'elles" (Yé'hezkel 16,53) ]

"Je vais descendre et voir : s'ils agissent selon sa clameur qui M'est parvenue, alors [ce sera] destruction!" (Vayéra 18,21)

-> Le 'Hidouché haRim explique que la "descente" d'Hachem décrite ici n'est pas simplement une représentation anthropomorphique de Sa conscience des crimes de Sodome.
Au contraire, l'examen approfondi de Sodome par Hachem (pour ainsi dire) a généré une manifestation et une perception accrues de Sa Présence dans cette ville.
Cette atmosphère élevée était en quelque sorte une épée à double tranchant. D'une part, elle a suscité au sein de la population de forts sentiments religieux qui auraient pu être mis à profit pour obtenir le repentir.
D'autre part, le fait qu'ils n'aient pas profité d'une telle opportunité a été un affront flagrant à Dieu et a scellé leur destin à l'anéantissement.

"Il ne resta que Noa'h et ceux qui étaient avec lui dans l'Arche" (Noa'h 7,23)

-> Rachi, au nom du midrach, nous informe qu'alors qu'il se trouvait dans l'Arche, Noa'h fut frappé par le lion pour avoir tardé à lui apporter son repas.

-> Le Beit Israël (Likouté Yéhouda p.78) explique qu'il ne s'agissait pas d'une attaque insensée due à une faim primaire. Au contraire, pendant leur séjour dans l'Arche, Noa'h agit en tant qu'agent d'Hachem en assurant la subsistance de toutes Ses créatures.
Les animaux étant habitués à ce que leurs besoins soient satisfaits en temps voulu, le moindre retard dans l'exécution de cette responsabilité n'était pas simplement une défaillance personnelle de Noa'h, mais se répercutait sur Hachem, qu'il représentait.
C'est pourquoi, lorsque le lion se fit attendre, il fut bouleversé par cet affront à l'honneur du Ciel et réagit violemment.

Lien entre ‘Hanoucca et la Torah

+ Lien entre 'Hanoucca et la Torah (par le rav Yaakov Auerbach) :

Lors de l'allumage des bougies de 'Hanoucca, nous récitons :
-> le 1er jour uniquement : "chéé'hiyanou" : qui contient 11 mots ;

-> la bénédiction de : "léadlik nér 'hanoucca" : qui a 13 mots
[certains disent léadlik nér chél-'hanoucca (compte pour 1 mot)]

-> la bénédiction de : "chéacha nissim" : qui contient 13 mots.

[Selon le Kav haYachar, ces 2 bénédictions de 13 mots, réveillent les 13 attributs de miséricorde de D.
Le Ben Ich 'Haï remarque que les initiales de : "Léadlik Nér 'Hanoucca", sont aussi les initiales des mots : "Notsér 'Hessed Laalafim", qui est l'un des 13 attributs divins.
L'association de ces 2 bénédictions forme 26, guématria du Nom de Hachem qui permet d'éveiller la miséricorde divine.]

-> après l'allumage des bougies, on récite : "anérot allalou", dont pour certains, il y a : 49 mots.

=> Le nombre total de mots sur les 8 jours de 'Hanoucca est de : 11*1 + 13*8 + 13*8 + 49*8 = 611
La Torah (תורה) a une même guématria de : 611.

A 'Hanoucca, en allumant les bougies, c'est le feu de la Torah que nous allumons en nous-même, ainsi que dans le monde entier.

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+ La fête de ‘Hanoucca commence le 25e jour du mois de Kislev.

-> Le mot ‘Hanoucca peut se décomposer en : ‘Hanou (ils se sont reposés) et les lettres kaf et hé (soit 25) , signifiant : "ils se sont reposés le 25 du mois de Kislev".
Le nom (יהוה - Tétragramme) a une valeur de : 26.
On s'arrête le 25, afin d'aller chercher le 26 : Hachem.
'Hanoucca, c'est la fête où l'on dit : Hachem, c'est toi que je veux!

-> Le 25e mot de la Torah est le mot : "or" (lumière) .

Le 25e lieu d’arrêt des Bnei Israël durant la traversée du désert, suite à la sortie d’Egypte, est : ‘hachmona, qui fait allusion à : ‘Hachmona’im.

Le mois de Kislev est le 3e mois de l’année juive, et dans le 3e verset de la Torah, il est écrit : "Que la lumière soit, et la lumière fut !"

Dans le verset suivant cette création de la lumière, il est écrit : "D. vit que la lumière était bonne".
Les mots : "la lumière" se disent en hébreu : "ét aor" (את האור), dont la valeur numérique est de 613, comme les 613 commandements de la Torah, qui est notre lumière dans l’obscurité de ce monde …

D'ailleurs, d'après le midrach Béréchit Rabba (3 : 5) : Rabbi Shimon disait : "Le mot ‘lumière’ est écrit 5 fois [dans le 1er paragraphe de la Torah] correspondant aux 5 livres de la Torah."

-> "Tous ceux qui utilisent la lumière de la Torah; la lumière de la Torah les anime."
[guémara Kétouvot 111b]

-> On peut remarquer que les mots suivant ont les mêmes lettres :
-> la נשמה = néchama = l’âme ;
-> et שמנה = chmona = 8 (renvoyant à la durée de ‘Hanoucca) ;
-> et השמן = hachémèn = l’huile [d’olive].

-> "Car la mitsva est comparée à la bougie et la Torah est la lumière"
[Michlé 6,23 -> ki nèr mitsva véTorah or ]

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+ La Ménora (par le rav Yaakov Auerbach) :

Les 613 mitsvot de la Torah + les 7 mitsvot de nos Sages = 620 = guématria de "kéter" (une couronne - כתר).

Les termes : "kéter Torah" ont une valeur de : 1331, autant que : "Assérét hadévarim" (les 10 Paroles = les 10 Commandements).

Il est intéressant de noter que dans la Torah :
-> paracha Yitro : les 10 Commandements sont rapportés en 620 lettres ;

-> paracha Térouma : nous y trouvons le commandement de faire la Ménora, et il y a 483 lettres ;
-> au début de la paracha Tétsavé : on y donne les instructions sur ce qu'il faut faire avec cette Ménora, c'est une suite sur ce sujet. Il y a 137 lettres.

=> Ainsi, dans la Torah, le total de mots sur le thème de la Ménora est de : 483 + 137 = 620 lettres.

-> Si l’on respect la Torah, elle forme une couronne (כתר), sinon, elle se transforme en "karét" (כרת), retranché du monde.