Aux délices de la Torah

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"Lorsque l'homme a l'esprit occupé par des soucis matériels, ses pensées sont comme enchaînées à cette charge qu'elles assument ; il leur est impossible de laisser leur cœur s'appliquer aux choses spirituelles."

[le Ram'hal - Messilat Yécharim]

-> "Mais ils ne l'écoutèrent pas, ayant l'esprit oppressé par une dure servitude" (Vaéra 6,9)

=> Dans notre vie, nous devons faire le maximum pour se libérer des chaînes, qui nous attachent comme des esclaves, et nous empêchent de courir vers notre Père, vers D.

"Celui qui dit : je fauterai et me repentirai, on ne le laisse pas faire Téchouva."
[guémara Yoma 85b]

Selon le Sfat Emet, puisque c'est la pensée de pouvoir faire téchouva par la suite, qui a entraîné l'accomplissement d'une faute, alors on refuse à cette personne la possibilité de pouvoir faire téchouva.

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-> "Celui qui fait téchouva par amour, ses fautes volontaires sont transformées en mérites." (guemara Yoma 86b)

La possibilité de se repentir est un cadeau de D. si énorme, que certaines personnes pourraient penser : "Kiffons et fautons à max, durant toute notre vie, et à la fin, nous ferons téchouva par amour, et nous aurons alors plein plein de mérites (le jackpot) ..."

Fauter car la téchouva existe ("abuser du système"), rend le repentir futur quasi impossible, puisqu'on ne bénéficiera alors d'aucune aide de D. pour le faire ...

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[d'ailleurs, c'est pour cela que nos Sages sont jugés, avec une grande précision, sur des fautes extrêmement fines (de l'épaisseur d'un cheveu).
En effet, puisque toute faute peut se transformer en mérites, alors Hachem par amour pour les Sages va prendre même les minuscules miettes, pour que rien ne leur soit perdu pour leur éternité!]

"La Torah a promis que le peuple juif ferait Téchouva à la fin de son exil."

[le Rambam - lois de la Téchouva - chap.7,§5]

 "Elle y vit l'enfant" (Chémot 2,6)

Rabbi Dov Beer de Mézéritch disait :
"L'homme doit apprendre 3 choses d'un enfant :
-> celui-ci est toujours joyeux ;
-> il n'est jamais oisif ;
-> et quand il désire quelque chose, il éclate en sanglots jusqu'à ce qu'il l'obtienne  [de même, on doit pleurer et demander de tout cœur à notre Père, D.!!]."

"D. appela Adam, lui disant : Où es-tu?" (Béréchit 3,9)
Un étudiant talmudique fut appelé par son maître qui lui demanda : "Que recherches-tu dans notre yéchiva?
L'élève répondit : "Je cherche D.!"
Son maître lui dit : "Si c'est D. que tu cherches, tu perds ton temps en venant ici. Car Sa gloire emplit le monde."
L'étudiant demanda : "Mais alors, qui dois-je chercher?"
Son maître répondit : "C'est toi-même qu'il faut rechercher!"
"Le jour où tu élèveras ton cœur pour revenir vers D., débarrasse-toi de toutes tes avérot comme si elles n'avaient jamais été commises.
Considère-toi comme un nouveau-né, qui n'a ni mérite ni culpabilité.
Aujourd'hui, c'est le début de tes actions ...

Sachez, souvenez-vous, que les bras de notre Créateur Miséricordieux sont toujours ouverts pour accueillir ceux qui reviennent à lui."

[Rabbénou Yona  - Yéssod haTéchouva]

Rav Arié Lévine & sa femme …

+ Rav Arié Lévine & sa femme ...

-> Le rav avait l'habitude de dire que sa femme était à l'origine de tout ce qu'il faisait de bien.

Il disait : "Sa foi en D. est plus grande que la mienne".
On peut citer la réaction de sa femme, lorsque son 2e fils mourut (c'était à l'époque de la grande famine à Jérusalem durant la 1ere guerre mondiale ) :
"Je pensais avoir le mérite de voir mes enfants briller dans l'étude de la Torah dans ce monde-ci, mais maintenant, j'ai 2 enfants qui étudient la Torah dans le monde céleste".

-> Un jour, alors que sa femme avait mal à la jambe, rav Arié répondit au médecin demandant la raison de leur visite : "Nous avons mal à la jambe".

-> Un chauffeur raccompagnant rav Arié Lévine, lui demanda : "Où est votre maison?" - Pas de réponse du rav.
Le chauffeur demanda alors : "Où désirez-vous que je vous dépose?"
Rav Arié répondit : "Dans telle rue".

Après être descendu de voiture, il expliqua à la personne l'accompagnant : "Vous vous êtes sûrement demandé pourquoi je n'ai pas répondu lorsque le chauffeur m'a demandé où est ma maison.
Comme l'ont dit nos Sages : "La maison d'un homme, c'est sa femme."
Sachez que, depuis que ma chère épouse est morte, je n'ai plus de maison.
Voilà pourquoi, je me suis tu.
C'est seulement quand le chauffeur m'a demandé où je voulais descendre que j'ai pu lui indiquer le nom de la rue."

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-> Après la mort de sa femme, il fut habité par une tristesse constante.
Elle lui manquait de plus en plus.
Il dit un jour : "Les détails physiques, et même son apparence, disparaissent petit à petit, mais ses vertus brillent de plus en plus dans mon souvenir."

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-> Un jour de Pourim, il dit :
"C'est Pourim, tout le monde est joyeux. Moi aussi, quand je regarde sa photo [celle de sa femme, qui était alors décédée], je suis heureux et de bonne humeur."

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-> Voici un extrait de ce que Rav Arié Lévine a écrit à propos de sa femme :

"Au nom de D., Mon cœur souffre et mon âme est endeuillée.
Comment pourrais-je trouver la consolation dans ma grande détresse, après la disparition de mon joyau, de ma splendide couronne, ma sœur, mon épouse, ma pure colombe, la pieuse Tsipora 'Hanna bat David Schapira, de mémoire bénie, que son âme soit accueillie dans les régions célestes.

La souffrance est immense, et la douleur est insupportable.
Qui peut dire sa bonté et sa piété, il n'existe personne qui lui ressemble.
Son âme est pure, et son cœur généreux, elle avait pitié de ceux qui souffraient et elle compatissait à toutes leurs peines, elle avait un sourire pour chacun et tendait la main à tous les êtres vivants.

Elle était la bonté et la pitié, elle était la sainteté.
Sa vie entière a été un hymne à D.
Chaque instant de sa vie a inscrit encore une ligne dans son chant éternel.

Par dessus tout, elle savait retenir sa langue d'une manière extraordinaire.
Une âme très pure est retournée à sa source, immaculée comme le jour où elle est entrée dans ce monde, avec en plus l'éclat et le rayonnement, la pureté et la grâce.

La vieillesse ne l'a pas flétrie, son visage n'a pas pâli.
Elle n'a jamais trouvé de défaut chez personne, elle n'a jamais causé de douleur à personne.
D. et les hommes ne peuvent que la louer.
Elle n'a jamais été orgueilleuse, ne s'est jamais sentie supérieure à quiconque. Jamais.

Si quelqu'un frappait à sa porte pour avoir une aide matérielle ou un secours moral, une bonne parole ou un morceau de pain, elle était toujours là avec le sourire.

Son âme était pure comme un ciel sans nuage, et pour ceux qui avaient besoin d'elle, il n'y a personne qui puisse la remplacer."

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+ Bonus (guémara) :

-> "Qui est riche? C'est celui qui a une femme bonne et généreuse"

[guémara Shabbath 25b]

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-> "Rabbi Yo'hanan dit : "quand un homme perd sa 1ere femme, c'est pour lui comme la destruction du Temple.
Rabbi Alexandre dit : quand un homme perd sa femme, tout s'effondre autour de lui.
Rabbi Yossi bar 'Hanina dit : ses pas deviennent plus courts."

[guémara Sanhédrin 22a]

Pourquoi cette description si sombre? Celui qui a perdu sa femme sait bien quelle tragédie, il est en train de vivre, et il n'a pas besoin de cette description douloureuse.

Selon Rav Arié Lévine, ces paroles de nos Sages ne sont pas à destination de l'endeuillé, mais à ses proches, à son entourage, qui en arrivent à dire : "Oui, il se résigne à son sort, il se reprend petit à petit ..."

Nos Sages veulent dire : il faut savoir que pour son ami qui subit une épreuve (la perte de sa femme), c'est comme s'il voyait le Temple détruit sous ses yeux, et le monde s'écrouler.
Même ses pas deviennent plus courts ...

+ "Rabbi Abba embrassait les roches d'Acre (Akko), Rabbi 'Hanina en réparait les routes [Rachi : pour que personne ne trouve rien à redire des routes d'Israël] ...

Rav 'Hiya bar Gamda se roulait dans la poussière de la terre d'Israël, ainsi qu'il est dit : "Car tes serviteurs affectionnent ses pierres, et ils chérissent sa poussière" (Téhilim 102,15). "

[guémara Kétoubot 112a]

La guémara rapporte également que Rav Ami et Rav Assi s'appliquaient sérieusement à assurer leur confort en terre d'Israël afin de n'être jamais tentés de se plaindre de son climat et de ses conditions de vie.
En été, ils avaient soin de se rafraîchir, et lorsque le soleil commençait à se faire sentir à l'endroit où ils étudiaient, ils se hâtaient de se retirer dans un coin ombragé.
En hiver, ils délaissaient l'ombre et la froideur pour s'installer au soleil.
[on voit qu'il faut faire le nécessaire pour ne jamais risquer d'en venir à se plaindre d'Israël!]

-> Le rav Arié Lévine rapporte que Rachi, dans son commentaire de la guémara, cite ce passage, en omettant les mots "ainsi qu'il  est dit".
La raison en est que Rav 'Hiya bar Gamda se roulait dans la poussière de la terre d'Israël non pas "ainsi qu'il est dit", mais à cause du sentiment, profondément ancré en lui, d'amour intense de la terre Sainte, qu'il ressentit lorsque son pied s'y posa.

-> On raconte que Sir Moché Montefiore, au retour de son 1er voyage en Israël, ramena une pierre dont il s'était servi en guise d'oreiller, afin d'accomplir les termes du verset : "Tes serviteurs affectionnent ses pierres ..."

-> Le Séfer 'Harédim explique que les juifs ont été exilés de Jérusalem et de la terre d'Israël parce qu'il leur pesait de vivre dans une si grande proximité de D., et qu'ils avaient du mal à accepter cette contrainte constante.
[d'une certaine façon, à l'image du refus d'avoir la manne dans le désert, qui révélait au grand jour le niveau spirituel de chaque personne (en tombant plus ou moins loin)]
=> Nous ne pouvons donc espérer revenir que si nous nous sentons prêts à une transformation radicale et désirons ardemment renouer un lien profond avec D. et jouir de Sa proximité.
C'est ce que dit le roi David : "Tu (Hachem) te lèveras, Tu prendras Tsion (Jérusalem) en pitié, car il est temps de lui faire grâce, l'heure est venue ; car Tes serviteurs désirent ses pierres, et ils chérissent sa poussière" (Téhilim 102,14-15)

"D. a vu que les tsadikim seront peu nombreux, et les a dispersés dans toutes les générations."

[guémara Yoma 38b]

Pourquoi la venue du Machia’h à notre génération?

+ Pourquoi la venue du Machia'h à notre génération?

-> Le rav Dessler (Mikhtav MéEliyahou) nous enseigne :

"Lorsque la fin des temps approche, les forces du mal sentent que leurs jours sont comptés et tentent, avec les moyens qui leur restent, de porter un coup fatal.

C'est ce à quoi nous assistons malheureusement aujourd'hui : l'hérésie et l'insolence se développent sans limites.
[...]
Les générations baissent de niveau.
Quand atteindra-t-on donc le tikoun?
Dans cette optique d'éloignement de la Torah, le moindre effort dans ce domaine a une valeur inestimable.

Rabbi 'Haïm Vital a demandé à son maître, le Ari, comment notre génération si basse, comparativement à celles des Maîtres du Talmud, peut-elle avoir un mérite.

Il lui a répondu qu'à notre époque, le mal a tant gagné de terrain que le peu que l'on  fait en l'honneur de D. équivaut à ce que faisaient les Anciens."

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-> A cette question de pourquoi c'est notre génération qui méritera d'accueillir le Machia'h, alors que les générations précédentes, justes et pieuses, ne l'ont pas mérité, le 'Hafets 'Haïm a répondu :

Nous ressemblons à un nain hissé sur les épaules d'un géant : bien que le nain parvienne à voir ce que le géant ne peut voir, il n'en reste pas moins un nain.
Nous avons le mérite de nous hisser sur les épaules des "géants" qui nous ont précédés ...