Aux délices de la Torah

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 "D. créa l'homme à Son image" (Béréchit 1,27)

-> Rachi : "D. a donné vie à toutes les créatures par Sa parole.
Seul l'homme a été créé de Ses propres mains, si l'on peut s'exprimer ainsi"

-> Rambam : "Seul l'homme peut rester maître de ses actes grâce à sa raison"

On peut remarquer que le nom de D. (יהוה), lorsqu'il est écrit verticalement, forme une image du corps humain (cf. l'image jointe ci-dessous) :
-> le youd (י) = pour la tête ;
-> le hé (ה) = pour les bras et les épaules ;
-> le vav (ו) = pour le torse ;
-> le hé (ה) = pour les jambes.

Créés à son image, tâchons également de lui ressembler par nos actions en agissant selon notre Torah.

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-> Le rav 'Haïm Vital (Chaaré Kédoucha) explique qu'il existe 2 parties chez l'homme : le corps qui est fait de 4 éléments positifs : le feu, l'air, l'eau et la terre, et il y a également l'âme qui est faite également de 4 éléments/forces spirituels issus des 4 lettres : youd-ké-vav-ké.

[en l'homme, il y a 248 membres et 365 nerfs et artères matériels, et en parallèle il y a 248 membres spirituels reliés par 365 nerfs et artères spirituels. L'application de chacune des mitsvot permet d'insuffler à chaque membre spirituel sa vitalité et sa force spirituelle, et inversement pour les fautes.
Les 248 mitsvot positives correspondent aux 248 membres de l’homme, et les 365 mitsvot négatives à ses 365 tendons.
Chaque mitsva donne vie et santé à un membre.]

La connexion entre notre âme et Hachem de qui nous vient notre âme, c'est justement ces 248 mitsvot positives et ces 365 mitsvot négatives qui composent notre âme, car toutes ces mitsvot prennent leur source également dans le Nom d'Hachem.
[Le mot : mitsva (מצוה) renvoie au Nom d'Hachem. En effet, selon la technique de l'at-bach [échanger la 1ere lettre de l'alphabet par la dernière, puis la 2e par l'avant-dernière, ...] les 2 premières lettres (מצ) deviennent : יו et en y ajoutant les 2 dernières du mot mitsva : וה, on obtient : יהוה ]

En effet, le Rama miPano enseigne que : Hachem a dit au sujet de son Nom : "zé chémi léolom vé zé zikhri lédorvador" (c'est Mon Nom pour toujours et c'est Mon souvenir de génération en génération) :
- "chémi" (Mon Nom) + youd hé = 365 ;
- "zikhri" + vav hé = 248.
= Ce qui nous montre que notre connexion avec les lettre du Nom d'Hachem c'est justement les mitsvtot.
[les avérot sont le pendant inverse, qui viennent nous éloigner de D.]

"Au commencement, D. créa le ciel et la terre" (Béréchit 1,1)

Rabbi Aharon de Karline a dit :
"De même que D. renouvelle de façon permanente l'oeuvre de sa création, l'homme doit renouveler, lui aussi, chaque jour, un détail de sa façon de vivre.
Car qui n'avance pas recule, et celui qui ne trouve pas chaque jour quelque chose de nouveau dans sa vie, même son passé commencera à s'effriter."

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Nous disons dans la prière du matin : "[D.] renouvelle tous les jours, en permanence, les faits de la Création".

"Celui qui vient visiter un malade le Shabbath dit : "Shabbath hi milize'oq ouréfoua quérova lavo" (le Shabbath, on n'implore pas mais la guérison est proche).

Rabbi Méir enseigne : "Le Shabbath a le pouvoir de t'amener la miséricorde". "

[guémara Shabbath 12a]

L'Admour de Zanz dit que cela signifie que le jour du Shabbath produit le même effet que la prière et les implorations.

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Dès son entrée, le Shabbath va déverser sur nous, non stop, un déluge de bénédictions.
[ex : en ce jour, ce n'est pas la peine de demander la guérison pour quelqu'un, car le Shabbath s'en charge]

Quel jour unique!
Merci HM!! 🙂

"Les parents recouvrent d'un habit leur bébé, nouveau né, afin de le protéger de la température ambiante.
A Yom Kippour, lorsque nos fautes sont expiées, nous sommes tous comparables à des enfants qui viennent de naître, et c'est pourquoi D. nous recouvre de Son bouclier protecteur, par le biais de la Soucca."

[le Tséma'h David]

-> "Le nom Soucca implique une couverture protectrice.
Le Zohar fait une analogie entre l'Arche de Noa'h, qui a protégé ses occupants d'un déluge déchaîné, et la Soucca, qui de même, nous protège de tout ce qui est mauvais.

Selon la guémara (Sanhédrin 108a), uniquement ceux qui étaient sans faute, pouvaient entrer dans l'Arche.
De même, la fête de Souccot suit directement le nettoyage [de nos fautes] à Kippour, aidant notre entrée dans la Soucca, sans péché."

[le Shém miShmouel]

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-> On peut citer 2 mitsvot que l'on peut accomplir avec tout son corps : la Soucca et le mikvé.
De même que le mikvé nettoie nos impuretés, de même, la Soucca nous aide à nous débarrasser de notre attraction vers l'impureté, puisque nous abandonnons le confort de notre maison, pour préférer compter sur la sécurité de Hachem.

"Une personne doit faire de grands efforts pour se réjouir durant la fête de Souccot, et si elle y parvient, elle est assurée d'avoir, de même, une année positive et pleine de joie."

[le Pélé Yoéts, citant le Ari Zal]

-> On demandé au Gaon de Vilna, quelle est, pour lui, la plus difficile des 613 mitsvot?

Le Gaon a réfléchit, et a répondu que la mitsva d'être joyeux pendant les 8 jours de Souccot est la plus difficile à accomplir.
En effet, elle nous oblige à mettre de côté toutes nos inquiétudes, nos soucis, nos peurs, et d'adopter une attitude positive et un état d'esprit joyeux pendant 8 jours entiers.

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-> "On a l'obligation de se réjouir durant la fête de Souccot (zman sim'haténou).
Lorsqu'une personne quitte sa confortable maison, et s'assoit dans une Soucca temporaire, elle se rappelle que le confort physique n'amène pas du véritable bonheur.

Nous faisons alors entrer dans notre cœur et dans notre cerveau l'importance de se satisfaire, de tout ce que D. peut nous donner, ce qui est la source du véritable bonheur."
[le Olélot Ephraïm]

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-> "Pendant que l'on accomplit la mitsva d'être joyeux, on ne doit pas fermer sa porte et célébrer seulement avec les membres de sa famille, car ce n'est pas de la joie qui provient d'une mitsva, mais c'est une attitude qui se limite à notre intérêt personnel.

La vraie joie est atteinte, plutôt, lorsqu'on invite chez soi une personne qui en a besoin, et qu'on lui permet de partager l'ambiance spéciale de la fête."
[Kad haKéma'h]

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-> "L'infinie joie qui était vécue au Temple durant les 7 jours de Souccot, était une fontaine de joie pour le monde entier durant toute l'année qui s'en suivait.

Dans sa racine, cette joie provient de l'état de pureté résultant de l'expiation atteinte à Kippour, juste auparavant.

De même, une fiancée et un fiancé, célèbrent leur joie pendant les 7 jours de Shéva Bra'hot.
Cette joie prend source dans le pouvoir d'expiation du jour de leur mariage, et elle va continuer durant toute la 1ere année de mariage [qui s'en suit]."

[le Sfat Emet]

Les mitsvot de la mère influencent les enfants

+++ Les mitsvot de la mère influencent les enfants :

"Il leva ses yeux et vit les femmes et les enfants et dit : "Qui sont ceux-là pour toi?" II répondit : "Ce sont les enfants dont D. a gratifié ton serviteur." " (Vayichla'h 33,5)

-> Le 'Hafets 'Haïm demande ce qu'Essav voulait dire lorsqu'il a demandé qui étaient les femmes et les enfants. Ne pouvait-il pas voir qu'il s'agissait des femmes et des fils de Yaakov?

Il répond qu'Essav a vu les enfants de Yaakov se tenir dans l'admiration et le respect de leur père, ce qui n'est pas courant chez les gens comme lui. Cela l'a beaucoup impressionné et il lui a demandé comment il avait pu élever des enfants de la sorte.

Yaakov répondit que tout cela était grâce aux 3 mitsvot spéciales que les femmes juives sont tenues d'accomplir : la 'hallah, la nidda et les bougies de Shabbath.
C'est ce que suggèrent les mots "hayeladim acher 'hanan" (הַיְלָדִים אֲשֶׁר חָנַן - les enfants dont D. a gratifié), le mot : 'hanan pouvant être un acronyme pour : 'halla, ner (bougies), nidda".

"Lot s'éloigna de l'orient et ils se séparèrent l'un de l'autre" (Lé'h Lé'ha 13,11)

-> Rachi cite l'explication de nos Sages de ce verset : Il s'est éloigné du précurseur du monde. Il dit : "Je ne veux ni d'Avram ni de son D.".

Le Beit Israël observe que nous recevons ici une leçon sur l'importance de la émounat tsadikim, la foi dans nos tsadikim.
Tant que Lot était fidèle au tsadik de sa vie, Avram, sa foi en D. était saine. Pourtant, lorsqu'il a rompu sa relation avec Avram, sa relation avec D. a également été rompue.
[Likouté Yéhouda - p.112 ]

Kever Ra’hel

+ Kever Ra'hel :

-> Le Kéver Ra'hel est un lieu de prière spécial car le verset (Yirmiyahou 31,14) nous dit qu'elle pleure pour ses enfants (Ra'hel mévaka al banéa - רחל מבכה על בניה).
Le Gaon de Vilna (Biour HaGra - Tikouné Zohar 6) enseigne qu'en temps de détresse, le lieu ultime pour les juifs de prier est le Kéver Ra’hel.
Quand quelqu'un pleure, des larmes (dim'a - דמעה) coulent. דמעה a une guématria de 119. Le mot : דמעה fois deux (parce que beaucoup de larmes sont versées et que le minimum du pluriel est deux) donne le nombre 238 valeur numérique de רחל.

-> Pourquoi est-elle enterrée à Beit Lé'hem, et non 'Hevron (avec les Patriarches et autres Matriarches)?
Parce qu’Hachem ordonna à Yaakov de l'enterrer là au bord de la route afin qu'elle puisse aider le peuple juif lorsque Névouzaradan conduirait les juifs en captivité après la destruction du 1er Temple.
Alors que les juifs passaient sur la route de Beit Lé'hem, tourmentés et épuisés, l'âme de Ra'hel vint à sa tombe et pleura, implorant la miséricorde divine pour eux. Hachem entendit son supplication (voir Rachi - Vayé'hi 48,7).

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-> Le passouk dit "Ra'hel mévaka al banéa". Il n'est pas dit רחל בוכה (Ra'hél bo'ha), Ra'hel pleure [pour ses enfants] mais רחל מבכה (mévaka).
Cela peut être compris comme signifiant "Ra'hel fait pleurer les autres". Vous pouvez y aller et y déverser votre coeur!

La récompense pour la Hakhnassat Or’him

+ La récompense pour la Hakhnassat Or'him :

Et il dit : "Je reviendrai vers toi à cette même époque l'année prochaine, et Sarah, ta femme, aura un fils" (Vayéra 18,10)

-> Rabbénou Bé'hayé (séfer Kad Hakéma'h - Eré'h Or'him) écrit que nous pouvons apprendre de ce verset que la récompense que l'on reçoit dans ce monde pour avoir accueilli des invités est d'avoir des enfants.

Quiconque réalise cette mitsva sera béni avec une descendance. Nous voyons qu'Avraham était physiquement incapable d'avoir des enfants, mais après avoir accompli cette mitsva, il a reçu une bénédiction.
Cela est suggéré par le fait que le verset dit qu'il était à "éloné Mamré" (אֵלֹנֵי מַמְרֵא). Le mot "éloné" a pour racine "ilan" (arbre - אִילָן), ce qui symbolise le fait que même si Avraham était vieux et "desséché", Hachem l'a transformé en un arbre vigoureux capable de porter des fruits (et cela par la mitsva d'accueillir des invités).

La raison pour laquelle procurer du plaisir au corps le jour du Shabbat est une mitsva est que l'esprit peut alors se réjouir encore davantage d'être avec Hachem.
On peut comprendre cela grâce à la parabole d'un prince captif qui a reçu une lettre de son père.
[Baal Shem Tov - rapporté par le Toldot Yaakov Yossef - Bo ]

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-> Le Toldot Yaakov Yossef (Kédochim) rapporte cette parabole :
Le fils unique d'un roi fut fait prisonnier. Après de nombreuses années, durant lesquelles beaucoup d'efforts et d'espoirs avaient été déployés pour le délivrer et le ramener à son père, le prince reçut une lettre de son père, le roi. Celle-ci l'exhortait à ne pas se décourager et à ne pas oublier les coutumes royales, malgré toutes ces années passées parmi des loups humains, car son père faisait toujours tout son possible pour le ramener à la maison par tous les moyens, que ce soit par la force ou par la paix.

Le fils fut immédiatement extrêmement heureux, mais comme il s'agissait d'un message secret, il ne pouvait pas se réjouir ouvertement. Que fit-il?
Il se rendit au pub local et il but avec les autres, mais tandis qu'ils se délectaient de leur boisson, lui se réjouissait de la lettre de son père.

Le prince est l'âme humaine, qui est "captive" dans le corps terrestre. Chaque semaine, le roi envoie au prince une lettre d'encouragement : le Shabbat.
Le corps, cependant, n'est pas intéressé par la joie que procure ce message spirituel, il le méprise même, et doit être "séduit" pour se réjouir en lui procurant ses propres plaisirs, afin que l'âme puisse alors s'élever sans entraves, dans son extase.