Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

“Une vache entièrement rousse” (‘Houkat ch.19 ; v.2)

Rashi : elle doit être entière dans sa couleur rousse. Si elle a 2 poils noirs, elle n’est pas valable.

‘Hidouchei HaRim : Pour perdre le qualificatif de “sans défaut” (témima), il faut 2 poils, alors que pour perdre le qualificatif d’ ”intègre” (tamim) avec D., il suffit de l’épaisseur d’un cheveu.

La guéoula finale

+ La guéoula finale :

-> Un des 13 principes du Rambam est : "Je crois avec une foi totale en la venue de machia'h, et même s'il tarde à venir, j'anticipe chaque jour qu'il viendra."

-> "Ce jour-là, un grand Shofar retentira, et ceux qui se sont perdus dans le pays d'Assyrie et ceux qui ont été exilés dans le pays d'Egypte viendront et se prosterneront devant Hachem sur la montagne sainte à Jérusalem" (Yéchayahou 27,13)

-> Le Rambam (fin Hilkhot Méla'him - chorech 14) écrit :
"On sait que la prophétie et la royauté nous ont été retirées jusqu'à ce que nous abandonnions les fautes auxquels nous nous sommes attachés, et qu'Hachem nous pardonne et ait pitié de nous comme c'est Son objectif, et alors Il reviendra vers nous comme il est dit à propos du retour de la prophétie (Yoël 3,1-2) : "Après cela, Je répandrai Mon esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, vos jeunes gens des visions. En ces jours-là, je répandrai mon esprit sur les esclaves et les servantes."

-> Le Rambam (Hilkhot Méla'him 12,2) enseigne :
"Certains sages affirment que la venue d'Eliyahou haNavi précédera la venue de machia'h. Toutes ces questions et toutes celles qui s'y rapportent ne peuvent être connues de l'homme avant qu'elles ne se produisent ... Quoi qu'il en soit, ni l'ordre d'apparition de ces événements ni leurs détails précis ne font partie des principes fondamentaux de la foi. Il ne faut pas s'occuper des aggadot sur ces sujets, ni s'engouffrer dans le midrash sur ces sujets, et ils ne doivent pas être considérés comme essentiels, car l'étude de ces domaines ne l'amènera ni à la crainte d'Hachem, ni à l'amour d'Hachem ...
Il faut plutôt attendre et croire en la conception générale de ces événements telle que nous l'avons expliquée."

-> Le Rambam (Hilkhot Méla'him 12,5) écrit également :
"Et à cette époque (suite à la venue du machia'h), il n'y aura ni famine ni guerre, ni envie ni concurrence. Le bien coulera en abondance, tous les plaisirs seront disponibles comme de la poussière, et le monde entier sera uniquement occupé à connaître Hachem".

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-> Selon le prophète Yéchayahou (11,9) : "Car [après la guéoula] la terre sera remplie de la connaissance d'Hachem comme l'eau recouvre le fond de la mer."

-> Le Rambam (Hilkhot Méla'him 12,4) décrit : "Les sages et les prophètes n'ont pas attendu l'ère messianique pour dominer le monde entier, pour régner sur les non-juifs, pour s'élever au-dessus des nations, ou pour manger, boire et faire la fête. Ils désiraient plutôt la liberté de s'impliquer dans la Torah et la sagesse sans aucune pression ou distraction, afin de mériter le monde à venir."

-> Avec la guéoula nous bénéficierons d'une incroyable proximité avec Hachem, dont le prophète Yéchayahou (62,5) en donne une analogie : "Et comme la joie d'un fiancé pour une fiancée, votre D. se réjouira pour vous."

Le seul mal qu'il y a dans le monde est que le peuple juif ne prie pas, car s'ils priaient ils pourraient annuler toutes les souffrances
[rav Tsadok haCohen - rapporté par le rav Aroush]

Rabbi Eliézer ben Yaakov dit : "Celui qui accomplit une mitsvah s’acquiert un [ange] défenseur et celui qui commet une transgression s’acquiert un [ange] accusateur."
[Pirké Avot 4,11]

Ceux qui enseignent la Torah aux autres méritent les plus hauts niveaux du monde à Venir (olam haBa).
['Hovot haLévavot - chaar HaBitachon 4]

+ Lorsqu'une personne s'assoit et étudie la Torah, elle ne s'en rend peut-être pas compte, mais elle soutient littéralement le monde.
[rav Aharon Kotler - Michnat Rabbi Aharon 1,27 ; ainsi que le rav El'hanan Wasserman - Kovétz Maamarim 42,1]

-> La guémara (Sanhédrin 99b) appelle "apikorsim" toute personne qui demande : "Que font les rabbanim pour nous? Ils n'étudient que pour eux-mêmes".
Rachi explique que ces personnes ne réalisent pas que le monde existe grâce aux rabbanim qui étudient la Torah.

-> Le Taz (Yoré Déa 251,6) écrit que Mordé'hai haTsadik était tenu en plus haute estime lorsqu'il était juge à plein temps au Sanhédrin qu'après avoir sauvé le peuple juif, car il n'avait pas autant étudié la Torah à ce moment-là.
Cela a-t-il un sens? Il a pourtant sauvé toute la nation juive d'une mort certaine! Il ne resterait plus rien de nous si le décret d'Haman avait été exécuté.
Oui, quelqu'un devait sauver le peuple, et si nous sommes les seuls capables de le faire, nous sommes obligés de le faire, et nous devons y aller et nous impliquer. Mais en fin de compte, ceux qui sont restés à étudier la Torah ont plus de zechusim que ceux qui ont sauvé le peuple juif.
[talmoud Torah kénéged koulam]

-> Le rav Yé'hezkel Abramsky (Pniné Rabbénou Yé'hezkel 13) a dit un jour à la fin d'un de ses cours :
"Vous, les garçons, qui êtes assis et qui étudiez à plein temps, sans aucune autre obligation ou emploi, êtes les plus grands mézaké harabbim du monde. Le monde repose sur vous".
Il ajoute qu'il y a une allusion à cette idée dans les mots : "Écoutez, s'il vous plaît, fils de Lévi, est-ce petit à vos yeux ?" (Bamidbar 16:8-9).
Les "fils de Lévi" font référence à ceux qui étudient la Torah : "Ce que vous faites en étudiant la Torah est-il petit à vos yeux? Au contraire, vous désirez et recherchez plus d'honneur, plus de travail. Ce que vous avez est meilleur que toute autre opportunité, ne l'oubliez jamais!".

"Fils de Yéhouda : Er et Onan ; mais Er et Onan moururent au pays de Canaan" (Pin'has 26,19)

-> Ce verset est commenté par le Ohr ha'Haïm haKadoch selon le sens du Rémez (allusion), créant de la sorte un lien avec les 2 premiers Temples de Jérusalem : "Er et Onan (עֵר ואְוֹנןָ) font allusion [respectivement] au Premier et au Second Temple.

Er (עֵר) correspondant au 1er Temple, conformément aux paroles : "Je dors mais Mon coeur est ער (Er) éveillé" (Chir haChirim 5,2).
Cela signifie que [pendant que le premier Temple était debout], D. était ‘éveillé’, au sens de la grande Providence divine qu’Il nous manifestait dans le Temple [les 10 miracles quotidiens dans le Temple – voir Pirké Avot 5,5].

Onan (אוֹנןָ) correspond au second Temple.
Cette appellation renvoie au mot Onaa (אונאה - tromperie), car il manquait [dans le Second Temple] des choses essentielles du Premier Temple [comme : l’Arche sainte… le Feu (du Ciel en forme de lion), la Présence Divine, l’Esprit Divin et les Ourim VéToumim – voir guémara Yoma 21b].
(Ainsi, la consolation de la perte du Premier Temple par la construction du Second avait quelque part un air de ’tromperie’).

Il est dit [dans le verset] que ‘Er et Onan moururent’, faisant ainsi référence à la destruction des 2 Temples. En effet, le retrait de la Chékhina du Temple est décrit comme la mort. Tout comme la mort indique le départ de l’âme, ainsi le départ de la Présence Divine laissa-t-il le Temple sans vie, en raison des fautes [du peuple juif].
Au lieu d’être remplis de la présence de D., les Temples respectifs se remplirent de l’impureté des forces du Mal.

La faute spécifique de Er et Onan et pour lequel ils sont morts, fut précisément celui qui causa la destruction des deux Temples. En effet, nous Sages (guémara Shabbath 62b) ont dit : "Ce sont des gens qui mangeaient et buvaient les uns avec les autres, et joignaient leurs lits les uns aux autres, et échangeaient des femmes entre eux, et souillaient leurs lits avec du sperme qui n’était pas le leur."
Ce qui correspond bien au comportement de Er et Onan, comme il dit : ‘Et Onan savait que la descendance ne serait pas à lui. Aussi, quand il s’unissait à la femme de son frère, il laissait la semence se perdre à terre (comme le fit son frère Er – voir Rachi au verset 7), pour ne pas donner de descendance à son frère’ (Vayéchev 38,9).
[Nous voyons par ailleurs que] le péché d’Onan est bien celui qui causa la destruction du Second Temple, c’est-à dire la "haine gratuite" entre eux [voir Yoma 9b], comme le fit Onan ‘pour ne pas donner de descendance à son frère.' ..."

"Pin'has, fils d'El'azar, petit-fils d'Aharon le Cohen" (Pin'has 25,11)

-> le Targoum Yonathan Ben Ouziel commente : "Mon alliance de Paix … J’en ferais un ange (en parlant de Pin’has), vivant éternellement, qui annoncera la Rédemption à la fin des jours."

-> Le midrach (Yalkout Chimoni 771) enseigne : "Pin’has, c’est Eliahou (Hanavi)" (Eliyahou ou Pin'has).

Pourtant, plus de 500 ans séparent les 2 personnages. Quels sens pouvons-nous donner aux dires du midrach?

1°/ Une première explication, consiste à dire que Pin’has, le petit-fils d'Aharon haCohen, celui qui est intervenu dans la fronde de Zimri Ben Salou (v.25,17), a bénéficié d’une vie plus longue que la normale, comme l’indique le
Radak sur le verset : "Mon alliance avec lui a été un gage de vie et de paix" (Mala'hi 2,5).
Ainsi, est-il tout à fait possible que Pin’has ait vécu jusqu’à l’époque des Rois, époque à laquelle vivait le prophète Eliyahou.

Plusieurs enseignements corroborent cette thèse.
Aussi, trouvons-nous une guémara (Baba Métsia 114b) surprenante à cet égard : Rabba Bar Avoua a rencontré Eliyahou Hanavi dans un cimetière de non-juifs. Rabba lui posa une certaine question. Eliyahou lui répondit.
Puis Rabba lui demanda : "Mais, dites-moi, n’êtes-vous pas Cohen? Que faites-vous dans un cimetière?"
La réponse du Prophète Eliahou semble en fait confirmer cette donnée : il répondit que Rabbi Chimone Bar Yo’haï est d’avis que les tombes des non-juifs ne rendent pas impurs, et qu’il peut donc se trouver dans cet endroit.
Cette réponse ne prouve pas en fait que Eliyahou n'est autre que Pin'has, le Cohen. Cependant, Rachi (sur notre guémara) établit le rapport : "N’êtes-vous pas Cohen? Car un avis veut que Eliyahou soit Pin’has."

En fait, cette opinion est celle de Rabbi Chimon Ben Lakich (rapporté dans le midrach Yalkout Chimoni) : Hachem a dit : ‘Tu as ramené la paix entre Israël et Moi dans ce Monde-ci, de même, à l’avenir, tu seras celui qui ramènera la paix entre Moi et Mes Enfants, comme il est dit: ‘Voici, J’envoie Eliah, le Prophète (Eliyahou Hanavi), avant qu’arrive le Jour Grand et Redoutable (le jour de la venue du Machia’h ; Eliyahou étant l’annonciateur du Libérateur)! Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants, Et le coeur des enfants à leurs pères’ (Malakhi 3,23-24)"
[voir aussi Michna Edouyot 8,7 :"Nos Sages disent : (Eliyahou ne vient) ni pour éloigner ni pour rapprocher, mais pour faire la paix dans le Monde, comme il est dit: ‘Voici, Je vous envoie Elie, le Prophète ... Lui, ramènera le coeur des pères à leurs enfants et le coeur des enfants à leurs pères.’" ].

Ainsi, Pin’has a reçu une "Alliance de paix" (bérit Shalom) en récompense d’avoir rétabli le Shalom entre D. et Israël.
[à noter que le Chlah hakadoch fait remarquer que le mot אלהיו (son D.) du verset (25,13) : "Il (Pin’has) a été zélé pour son D. (lélohav)", est formé des lettres de אליהו (Eliyahou)].

Nous trouvons également l’enseignement suivant du ‘Hatam Sofer : "Eliyahou Hanavi a reçu la Smikha (imposition des mains) de son Maître A’hya Hachiloni, ou de Moché Rabbénou s’il est Pin’has, et il pourra accorder la Smikha aux Sages d’Israël (lors de la venue du machia’h)."

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2°/ Une deuxième explication est celle rapportée par le Zohar, qui enseigne qu’Eliyahou Hanavi est un ange que mérita Pin’has de devenir, en raison de son niveau de pureté et de moralité.
L’ange Eliyahou fut créé au début de la Création du monde, il précéda donc Pin’has.
C'est pour cela que l'on dit : "Pin’has, c’est Eliyahou" et non l’inverse.

Ainsi, à propos des deux "espions" qu’envoya Yéhochoua en vue de la conquête de la terre d'Israël : Kalev Ben Yéfouné et Pin’has Ben Eléazar, il est écrit : "Mais la femme (Ra'hav) avait emmené les deux hommes et les avait cachés" (Yéhochoua 2,4).
Le Radak explique que le mot caché (Vatitspéno) est au singulier, car Pin’has étant Eliyahou, un ange, il n’a pas été nécessaire de le cacher.
Rabbénou Bé’hayé ajoute : "Nous apprenons donc que Pin’has a fait que la Colère divine se retire du peuple juif et a assuré l’avenir de son peuple, à partir de ce jour et jusqu’à l’éternité, c’est pourquoi lui aussi a eu droit à une vie sans fin (mesure pour mesure), car Pin’has, c’est Eliyahou (un ange immortel)".

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=> Quel rôle Eliyahou Hanavi aura-t-il à la fin des temps?

On peut citer :

1°/ Eliyahou Hanavi viendra annoncer la venue du Machia’h, un jour avant, comme il est dit : "Voici que Je vous envoie le prophète Eliyah, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable (la venue du Machia’h à Jérusalem)" (Malakhi 3,24) [voir Erouvin 43b – Rachi].
Selon le midrache (Dévarim Rabba 3,16), trois jours avant la venue du Machia’h, Eliyahou Hanavi viendra, se tenant sur les Montagnes d’Israël, pour annoncer la Délivrance.

2°/ A propos du verset : "Moché commença (הואיל - hoïl) à exposer cette Loi" (Dévarim 1,5), le Ma’hchof Halavan (de Rabbi Yaacov Abou’hassera) fait remarquer que les lettres du mot הואיל composent le nom אליהו (Eliyahou).
Ainsi dans les temps futurs, lors de la rédemption, le Prophète Eliyahou viendra nous expliquer la Torah, nous dévoiler les secrets que lui a transmis Moché Rabbénou son maître, et résoudre toutes les questions compliquées qui se sont posées à nous lors de notre étude.
Aussi, lorsque la guémara reste sur une question, conclut-elle par le mot "Tékou", qui est l’acronyme de : "Tichbi Yétarets Kouchiot Véaba'ayot" (Tichbi - le prophète Eliahou) résoudra les difficultés et les problèmes).

3°/ Concernant le verset : "Il ramènera le coeur des parents à leurs enfants et le coeur des enfants vers leurs pères" (Malakhi 3,24), le Metsoudat Tsion y voit une référence à la téchouva qu’opérera Eliyahou Hanavi dans le peuple juif à la fin des temps [le terme héchiv - השיב s’apparente au mot תשובה - téchouva].
Dans son commentaire [Metsoudat David] sur ce même verset, il nous apprend que la Résurrection des Morts se fera par l’intermédiaire du Prophète Eliahou.
A ce propos, le Rav Abarvanel dans son ouvrage (Machmia Yéchoua - Mevasser 15) explique qu’Eliahou Hanavi viendra au début de la Résurrection des Morts et qu’il sera le premier à ressusciter.

4°/ Eliyahou Hanavi annulera les forces du Mal d’Essav, mettant ainsi fin à l'exil d'Edom (Essav).
En effet, la coutume veut que l’on prononce, à la sortie de Shabbath (moment propice à la venue du prophète Elie) la phrase : Eliyahou Hanavi Zakhour Létov (אליהו הנביא זכור לטוב - le prophète Eliyahou qu’il soit mentionné pour le Bien).
En effet, la valeur numérique de ces 4 mots totalisent une valeur de 400, le nombre d’hommes qui accompagnèrent Essav pour livrer bataille à Yaakov. Ces "400 hommes" symbolisent les forces du Mal d’Essav que l’on neutralise, par le mérite d’Eliyahou Hanavi, lorsque l’on prononce la phrase, à la sortie de Shabbath: "Eliyahou Hanavi Zakhour LéTov".
[‘Hida au nom du Mégalé Amoukot].

5°/ Le Rambam (Michné Torah - Hilkhot Méla'him 12,2) écrit :
"Il apparaît de la lecture littérale des paroles des Prophètes (cf. Malakhi 3,23-24) qu’au début de l’époque messianique aura lieu la guerre de Gog et Magog et qu’avant cette guerre se lèvera un Prophète pour remettre Israël dans le droit chemin et préparer leur coeur, comme il est dit : ‘ Or, je vous enverrai Eliyah…’ Il ne viendra ni pour déclarer impur le pur, ni pour déclarer pur l’impur, ni pour disqualifier des hommes dont l'extraction est présumée légitime ou réhabiliter ceux qui sont ténus pour disqualifiés, mais pour instaurer la paix dans le monde, ainsi qu’il est dit : "Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants".
Et certains des Sages disent qu’avant la venue du Machia’h viendra Eliyahou."

"Hachem dit à Moché et Aharon : Puisque vous n'avez pas assez cru en Moi pour Me sanctifier aux yeux des Bné Israël, vous ne conduirez pas ce peuple dans le pays que Je leur ai donné" ('Houkat 20,12)

-> On sait que le Gaon de Vilna aspirait à monter en terre d'Israël et avait même entrepris un voyage, passant par certains des pays dans son chemin vers la Terre Sainte, mais il dut faire demi-tour.
Ses enfants témoignèrent de la raison pour laquelle il avait annulé son voyage : "Quand il était vieux, je lui ai demandé plusieurs fois pourquoi il ne voyageait pas en Erets Israël, mais il ne m’a pas répondu. Une fois, j’ai beaucoup insisté et il m’a répondu : "Je n’avais pas la permission du ciel."
[Hakdama du Biour ha-Gra sur le Choulkhan Aroukh, Ora’h ‘Haim]

-> Le Sefer Aliyot Eliyahou (1818-1883) explique les paroles du Gaon de Vilna :
"J’ai entendu mon Rabbi, Rav Eliyahou Ragoler, le Av Beth Din de Kalish( 1794-1849 ), qu’il est clair que l’âme du Gaon de Vilna était une étincelle de Moché et c’est pourquoi il n’avait pas la permission du Ciel pour entrer en terre d'Israël."

"Comme elles sont belles tes tentes Yaakov, tes demeures Israël!" (Balak 24,5)

-> Rabbi Yéhouda Tsadka avait l'habitude d'expliquer ce verset ainsi : l'homme peut mériter d'accéder au monde futur par l'intermédiaire de sa femme.
Si l'homme à une femme kasher qui se contente de peu et qui encourage son mari à étudier la Torah, comme par exemple la femme de Rabbi Akiva dont il fit l'éloge suivante auprès de ses 24 000 élèves : "Ce qui est à moi et ce qui est à vous lui appartient" (guémara Nédarim 50a).
Car c'est grâce à elle que tous ses élèves devinrent des érudits.
Il en est de même pour toutes nos femmes vertueuses de génération en génération qui font mériter à leur mari de pouvoir étudier la Torah, d'accomplir les commandements, de s'améliorer et de se bonifier leur permettant d'accéder au monde futur. Et c'est à ce propos que Bilaam déclare : "Comme elles sont belles tes tentes Yaacov, tes demeures Israël", car comme nous le savons, la femme est appelée dans le langage des Sages "tente", "demeure" ou "maison".
C'est par le mérite de la bonté des femmes d'Israël qui sont comparées aux tentes que le peuple d'Israël peut mériter l'accès au monde futur.

-> "La femme qui craint Hachem est digne de louanges" (Michlé 31,30).
Rabbi Ezra Attia explique que lorsque nous voyons un homme qui est empreint de crainte du Ciel, c'est très certainement par le mérite de sa femme car c'est elle qui influence son mari dans sa crainte du Ciel.
A l'inverse, le mari ne peut presque pas influencer sa femme à ce sujet et c'est la raison pour laquelle le roi Salomon loue la femme qui craint le Ciel car le niveau de son mari lui revient.

L'histoire qui va suivre est rapportée dans de nombreux ouvrages de 'hassidout : il s'agit d'un homme pieux qui était marié avec une femme vertueuse mais finirent par divorcer.
Cet homme se remaria avec une racha et devint lui aussi, avec le temps, un bandit, tandis que son ancienne épouse se remaria avec un racha qui se repentit après son mariage et devint un juste.
C'est la raison pour laquelle c'est la femme qui est digne de louanges.

Ainsi Bilaam déclare : "Comme elles sont belles tes tentes Yaakov, tes demeures Israël" = car même Bilaam le racha avait compris qu'Israël bénéficiait de sa protection divine par le mérite de sa sainteté, qu'il tirait de la piété des femmes du peuple.
Le plus beau cadeau qu'un homme peut espérer recevoir est de mériter une femme vertueuse qui pourra l'aider dans son ascension spirituelle.
[Tsor ha'Haïm]