"Ne demande jamais ton chemin à quelqu'un qui le connaît, car tu ne pourrais pas t'égarer!"
(Rabbi Na'hman de Breslev - 1772-1810)
Les prières de ‘Hannouca
+ Les prières de 'Hannouca :
1°/ On remarque que les 2 bénédictions (léadlik + chéassa nissim) ont chacune 13 mots, formant un tout de 26 mots, correspondant au nom divin dans son attribut de miséricorde (le Tétragramme).
Ainsi, en récitant les 26 mots de ces 2 bénédictions, nous affirmons que tous les événements de 'Hannoucca ont eu lieu grâce à la miséricorde divine et nous remercions D. abondamment pour cela.
2°/ Durant 'Hannnoucca, nous allumons 36 bougies + 8 autres pour le chamash, soit 44 bougies en tout.
Le Zohar (1;77b) dit que lorsqu'il y a un réveil d'en-bàs (itarouta deletata), cela évoque un réveil d'en haut (itarouta dele'eila).
Lorsque l'on allume les bougies, D., pour ainsi dire, allume Lui aussi les bougies, doublant le total des bougies allumées, soit : 88 (44*2).
Les 3 premières lettre de "léadlik nér 'Hanoucca" = lamed + noun + 'hét :
= ont pour valeur numérique 88, correspondant aux 88 bougies allumées en-bas et en-haut ;
= ces 3 lettres sont aussi les 1eres lettres de : "nafchénou 'hikéta l'Hachem" = notre âme espère en D. [Il est notre aide et notre bouclier] (Téhilim 33;20)
Grâce à notre dévouement et à notre espérance en D., nous avons mérité que (Psaumes 124;7) :
"apa'h nichbar = le piège s'est rompu = le royaume d'Anthiochus a été détruit ;
véana'hnou nimlatnou" = et nous nous sommes enfuis.
En souvenir de cela, en-bas sur terre et en-haut au Ciel, pa'h bougies sont allumées (= 88 bougies, soit en chiffres hébraïques : pé et 'hét = pa'h).
3°/ Où trouve-t-on dans la Torah une allusion aux 3 bénédictions que l'on récite le 1er soir de 'Hanoucca?
Lorsque les juifs ont parlé, dans le désert, contre D. et Moshé au sujet de la sortie d'Egypte et de la manne, ils ont été mordus par des serpents (brûlants) comme punition.
Lorsque qu'ils ont ensuite exprimé des remords, D. a donné à Moshé les instructions suivantes : "assé lé'ha sharaf (fais-toi un [serpent] brûlant), véssim oto al ness (et place-le sur une perche) [quiconque aura été mordu, qu'il le regarde], va'haï (et il vivra!)" (Paracha 'Houkat 21;8).
Ce verset possède une allusion aux 3 bénédictions récitées le 1er soir :
- "assé lé'ha sharaf" = correspond à la 1ere bénédiction : léadlik nér 'hannoucca (allumer la bougie de 'Hanoucca) ;
- "vessim oto al ness" = correspond à la 2e bénédiction : chéassa nissim (qui nous a fait des miracles) ;
- "va'haï" = la 3e bénédiction : shé'é'hiyanou (qui nous a gardé en vie).
Ainsi, les juifs ont été mordus par un serpent, et comme antidote, ils devaient regarder un serpent sur une perche pour guérir.
Nos Sages font remarquer que D. pouvait les guérir sans qu'ils regardent le serpent, mais dans ce cas, ils auraient alors attribué leur guérison à des causes naturelles.
De même, à 'Hanoucca, on retient comme élément principal le miracle incontestable des 8 jours où la Ménora a brillé, car le reste peut trouver des explications dans le cadre de la naturalité du monde.
Profitons d'avoir la lumière de 'Hanoucca pour voir clairement et sans doute possible, que toute chose dans ce monde à pour origine et dépend en permanence de D.
'Hag saméa'h!!
Source : traduction & adaptation personnelle de commentaires sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky
‘Hannoucca & Téchouva
+ 'Hannoucca & Téchouva :
Dans la Guémara Shabbath 21b, on remarque que le mois de Kislev (כִּסְלֵו ) est écrit avec un youd, et est alors l'acronyme des mots composant le verset de la Torah : "Vayomer Hachem shala'hti kidvaré'ha" (Bamidbar 14;20 - Paracha Chéla'h Lé'ha) = "Et D. dit : J'ai pardonné selon ta parole."
Cela nous apprend que 'Hanouca est aussi un temps pour la Téchouva et pour le pardon divin.
Il est écrit dans les livres (comme dans Taamei aMinhaguim p.363) que 'Hanoucca est la "guémar a'hatima" = l'achévement du processus (qui a commencé en Tichri) par lequel les juifs sont scellés et inscrits pour la nouvelle année.
On trouve une allusion à cela dans le verset : "bézot yé'houpar avon Yaakov" (Isaïe 27,9 - "voici comment sera effacée l'iniquité de Yaakov")
Le mot "bézot" est une référence à zot 'hanouka.
Dans le verset précédent, le prophète nous dit que jusqu'à "zot" 'hanouka, les fautes des juifs sont pardonnées.
On trouve une autre allusion à cela dans la discussion entre les frères de Yossef avec leur père Yaakov, à lors retour d'Egypte, afin d'y acheter de la nourriture : "ki loulé itmamanou ki ata shavnou zé pa'amayim" (= "car si nous ne nous étions pas attardés, nous serions, à présent, [déjà] revenus 2 fois" - Paracha Mikets 43;10, paracha qui est très souvent lue pendant la période de 'Hanoucca).
Les lettres du mot 'loulé' permettent de former le mot 'Eloul', qui est le mois par excellence de la Téchouva.
Le verset peut ainsi signifier :
ki loulé itmamanou = si nous ne nous sommes pas attardés à faire Téchouva pendant le mois d'Eloul ;
ki ata shavnou zé pa'amayim = nous avons encore 2 autres chances de faire Téchouva : durant le mois de Tichri et à 'Hanoucca.
Profitons particulièrement de cette période pour faire un bilan/le point sur sa vie, afin de maintenir allumée notre bougie intérieure (malgré le vent de l'environnement extérieur qui cherche à l'éteindre), et permettre à notre entourage de profiter de cette lumière pure.
'Hag saméa'h!!
Source : traduction & adaptation personnelle de commentaires sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky
‘Hanoucca + Thanksgiving
+ Insolite à 'Hanoucca 5774 (fin novembre 2013) :
Les 2 fêtes très populaires de 'Hanoucca et de Thanksgiving (aux Etats-Unis) ont démarré en même temps. La dernière fois que cela a eu lieu c'était en 1888 et la prochaine fois se sera dans environ 78 000 ans!!
Il existe un jeu de mots, qui dit que le mot : 'Amérique' est formé de 2 termes hébraïco-araméens : Ama reiqa = un peuple vide, une nation de vanités, de futilités.
En comptant le shamash, on allume un total de 44 bougies pendant la fête de 'Hanoucca (36+8), qui est la valeur numérique du mot : dam (le sang).
Pensons à tous nos ancêtres qui dans des conditions très dures ont donné de leur vie pour qu'un judaïsme enflammé et pur (comme la fiole d'huile) reste/perdure pour toujours.
Nous qui sommes vivants dans des conditions de vie optimales, essayons autant que possible d'assumer en permanence notre rôle sur terre, afin de laisser allumer en continu notre bougie , et ainsi repousser un maximum d'obscurité.
Thanksgivukkah ('Hanouca en même temps que Thanksgiving).
Tout en respectant autrui, soyons fier d'être juif!!!
Pourquoi le nom de ‘Hanoucca?
+ Pourquoi le nom de 'Hanoucca?
1°/ Pendant longtemps, les juifs ont été en guerre contre les grecs.
Finalement, en l'an -165 (année 3597), les 'Hasmonéens ont vaincu leur ennemi, récupéré le Temple et ont pu se reposer de la guerre.
Ainsi, le mot 'Hanoucca peut se décomposer en : 'Hanou (= ils se sont reposés) et les lettres kaf et hé (= 25) === ils se sont reposés le 25 du mois de Kislev (=date de 'Hanoucca).
2°/ Il y a un débat entre l'école de Hillel et de Chammaï pour savoir si on commence par allumer 1 bougie (le 1er jour) et ensuite on en allume 1 supplémentaire chaque jour (avis de l'école de Hillel), ou à l'inverse, si on commence par 8, et on en allume 1 de moins chaque jour (avis de l'école de Chammaï).
Le mot 'Hanoucca est l'acronyme de : 'hét nérot vé'ala'ha kébeit Hillel = 8 bougies [doivent être allumées à 'Hanoucca] et la hala'ha est comme Beit Hillel [= augmenter le nombre des bougies chaque jour].
3°/ Dans le Temple, la Ménora brillait constamment de 7 feux (à la différence de la 'Hanoukia qui peut briller jusqu'à 8+1 feux).
Durant la période de 'Hannoucca, ils ont de façon miraculeuse allumé la Ménora pendant 8 jours, soit un total de 56 bougies (= 7 feux * 8 jours), ce qui correspond au chiffre hébraïque de : noun et vav.
Ainsi, le mot 'Hannoucca a comme connotation :
'het = pendant 8 jours ;
noun et vav = 56 bougies ont été allumées de façon miraculeuse ;
kaf et hé = tout cela a commencé le 25 du mois.
4°/ 'Hannoucca signifie aussi : inauguration.
Le Temple a commencé à être remis en service à cette date (nouvel autel pour les sacrifices, Ménora construite en bois pour remplacer la précédente en or qui a été volé, ...).
5°/ Le mot 'Hannoucca est dérivé du mot 'Hinou'h, qui veut dire éducation/préparation.
La fête de 'Hannoucca, nous prépare et est un avant goût de la grande lumière qui est actuellement cachée, mais dont nous bénéficierons lors de la venue du Maccia'h, très prochainement!
'Hag saméa'h!!!
Source : traduction & adaptation personnelle d'un commentaire sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky
L’intégrité de Yossef
+ "Yossef répondit à Pharaon, disant : "C'est au-dessus de moi ; c'est D. qui répondra du bien être de Pharaon! " (Mikets 41;16)
Rashi :
"loin de moi" = la sagesse n'est pas de moi
"D. répondra" = D. mettra une réponse dans ma bouche pour le bien-être de Pharaon.
Dans son intégrité, Yossef, refuse de reconnaître les pouvoirs surnaturels qu'on lui prête, et ainsi de s'attribuer des honneurs, en dépit du risque bien réel que Pharaon le renvoie en prison, s'il ne décèle rien de particulier en lui.
Quel est le 25e mot de la Torah?
+++ Quel est le 25e mot de la Torah (en rapport à la date de 'Hannoucca = 25 Kislev)?
=== or = la lumière ("Que soit la lumière!" - Béréshit 1;3).
+ C'est une des allusions dans la Torah à 'Hannoucca :
En effet, le Midrach (Béréchit Rabba 2;4) dit que la phrase du verset précédent : "avec l'obscurité sur la surface de l'abîme" (Béréshit 1;2), fait référence à la Grèce, qui a assombri les yeux des juifs avec ses décrets (Antiochus a demandé aux juifs de rejeter publiquement D. et Sa Torah).
== La lumière de la Ménorah va sortir les juifs de cette période très sombre, obscure.
Source : traduction & adaptation personnelle d'un commentaire sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky
Mikets & ‘Hanoucca
Paracha de la semaine : paracha Mikets :
Cette paracha commence :
- 2 ans, jour pour jour, après la libération du maître échanson ;
- 12 ans après que Yossef ai été jeté en prison ;
- Yossef a 30 ans, Yaakov a 120 ans et Its'hak a 180 ans (c'est à cette époque qu'il décède).
++ Nombre de mots dans la paracha = 2025 = allusion à la fête de 'Hannoucca.
En effet :
- les 8 soirs de 'Hannoucca, nous allumons un nouveau nér (mot ayant une guématria de 250, soit durant les 8 jours : 8*250 = 2000) ;
- la fête débute le 25 Kislev
=== ainsi le nombre : 2025 (2000+25), fait allusion aux lumières et à la date de 'Hannoucca = nombre de mot de la paracha mikets, habituellement lue pendant cette fête.
Source : 'Houmach Artscroll
[ Il n’empêche que lorsque l’on compte soi-même les mots de la Paracha, nous n’en trouvons que 2024!
Le Gaon de Vilna propose donc, pour trouver le juste nombre, de compter double le mot אַבְרֵךְ Avrékh (dit à propos de Yossef : "Il le fit monter sur son second char ; on cria devant lui : Avrêkh (אַבְרֵךְ) et il fut installé chef de tout le pays d’Égypte" (Mikets 41, 43), car ce terme est interprété comme la composition des mots: אב (Av) et רך (Rekh). ]
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-> Le Mégalé Amoukot (rabbi Nathan Shapira) écrit que la pureté et la sainteté de Yossef ont permis d'annuler les forces négatives (klipa) de la Grèce (Yavan). En effet, la guématria de : Yossef (יוסף) est de 156, qui est la même que : "mélé'h yavan" (מלך יון - le roi de Grèce) et également que Antiochus (אנטיוכס). La culture grecque se tient à l'opposé de l'attribut de sainteté de Yossef, et c'est d'ailleurs pour cette raison que les grecs ont interdit entre autre la mitsva de la brit mila, qui est le symbole de la sainteté de Yossef.
Ils voulaient développer l'immoralité, ce que Yossef a totalement évité, bien que résidant en Egypte, la capitale de la corruption et de la débauche.
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-> Selon le 'Hida, les premiers mots de la paracha Mikets correspondent au miracle de 'Hanoucca.
En effet, les lettres des mots : "וַיְהִי, מִקֵּץ שְׁנָתַיִם יָמִים" permettent de former (acronyme) : וכאשר יוחנן השמיד יונים מבית קדשנו צונו שנדליק נרות תמניא יומי מחנוכה יניחנה מצד ימין מהיוצא (Et lorsque Yonathan a détruit les grecs de notre saint Temple, nous avons reçu le commandement d'allumer 8 jours de 'Hanoucca, positionné sur le côté droit de la porte d'entrée [lorsqu'on] sort).
-> Le rav Ye'hezkel Eliyahou Horowitz fait remarquer :
- la guématria du 1er verset de la paracha : וַיְהִי, מִקֵּץ שְׁנָתַיִם יָמִים; וּפַרְעֹה חֹלֵם, וְהִנֵּה עֹמֵד עַל-הַיְאֹר (Mikets 41,1) est de 2114, qui est la même que : קבעו שמונת ימי חנוכה להודות ולהלל לשמך הגדול ([Nos Sages] ont établi 8 jours de 'Hanoucca pour remercier et louer Son grand Nom [Hachem]).
- "Il (Yossef) répondit : Ce que vous dites maintenant est juste" (Mikets 44,10 - וַיֹּאמֶר, גַּם-עַתָּה כְדִבְרֵיכֶם כֶּן-הוּא)
Les mots : "גַּם-עַתָּה" ont une guématria de 518, qui est identique à : "להדליק נר חנוכה" ;
Les mots : "כְדִבְרֵיכֶם כֶּן-הוּא" ont une guématria de 378, qui correspond à : "בחסד ורחמים".
C'est allusion au fait que les tsadikim au moment d'allumer les bougies de 'Hanoucca, ont la capacité d'amener de la bonté et des libérations aux autres.
Prier les mains pleines de sang
+ "Yehouda dit à ses frères : quel profit (= bétsa) y a t-il si nous tuons notre frère ..." (Vayéshev ch.37 ; v.26)
Le mot בצע est l'acrostiche des 3 prières quotidiennes : בקר צהרים ערב = boker (matin) , tsaorayim (après-midi) et érev (soir).
Chacune des lettres du mot בצע constitue la 2e lettre du nom de celui qui a institué la prière au moment afférent ci-dessus :
--- le ב est la 2e lettre du nom Avraham, qui a institué la prière du matin : boker (cha'harit) ;
--- le צ est la 2e lettre du nom Itshak, qui a institué la prière de l'après-midi : tsaorayim (min'ha) ;
--- le ע est la 2e lettre du nom Yaakov, lequel a institué la prière du soir : érev (arvit).
Yéhouda voulait mettre en garde ses frères, qui en commettant un tel crime (le laisser mourir dans le puits), se discréditaient envers D. et aucune prière ne pouvait réparer ce méfait.
Ainsi qu'il est dit dans Yéchayahou (1,15) : "même si vous multipliez les prières, je ne pourrais les écouter, vos mains sont pleines de sang".
[Rav Yéhouda Assad]
Garder le silence pour préserver la paix
+ Garder le silence pour préserver la paix :
- La Rabbanite 'Haya Rivka Shinlzon affirmait que l'on apprend un enseignement important de la dernière phrase de la Amida : "Osé Shalom" (Celui qui fait régner la paix ...), que l'on prononce après avoir reculé de 3 pas et en se penchant vers l'avant.
En effet, de la même manière, il faut se plier et reculer en arrière en faveur de la paix!!
- La Rabbanite Kanievsky disait toujours : "Lors d'un différend ou d'une dispute, la plus infime des concessions de notre part a le pouvoir d'engendrer de grandes délivrances!
N'est-il pas écrit que le monde ne se maintient que par le mérite de celui qui se tait au moment d'une dispute!"
- Le Rabbi Its'hak Zilberstein conseille à une personne offensée : "Qu'elle s'isole dans un coin (de la maison) et dise "Que ce soit Ta volonté [D.] que le silence que je garde soit considéré à Tes yeux comme un grand acte et qu'il me nettoie de mes fautes", car je supporte cette peine pour me plier à ce que Tu as ordonné dans Ta Torah : "les personnes humiliées n'humilient pas en retour, elles subissent l'humiliation et ne répondent pas" et au sujet de ces personnes, Tu as écrit : "Ceux qui aiment D. rayonneront comme le soleil dans sa gloire " (Choftim 5;31)".
=== Qu'avons-nous à gagner à répondre sur le coup de la colère/l'humiliation, à part mettre de l'huile sur le feu?
Au contraire, (même si c'est très dur) agissons selon la volonté de D., et au-delà d'une pluie de bénédictions qui nous est promise, nous pouvons espérer que notre réponse puisse trouver écho dans un climat apaisé et constructif.
Source : adaptation et compilation personnelle (b"h) du livre : "La femme Juive" de Sarah Hassan
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-> b'h, également : https://todahm.com/2020/09/21/15207-2
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-> Les gens pensent que la grande dignité de l'homme est d'avoir le pouvoir de s'exprimer. Et moi, je pense que le pouvoir de l'écoute est plus précieux que tout le reste.
[rabbi Naftali de Ropshitz]
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-> "Je n'ai rien trouvé de plus salutaire que le silence" (Pirké Avot 1,17)
-> "Si le silence convient bien aux sages, à plus forte raison aux insensés" (guémara Pessa'him 99a)
-> "Le monde ne se maintient que grâce à celui qui se tait au moment d'une querelle" ('Houlin 81a)
-> "De même qu'il est une mitsva de dire ce qui peut être entendu, de même il est une mitsva de ne pas dire ce qui ne peut être entendu et il vaut mieux se taire" (guémara Yébamot 64b)
-> "Le meilleur remède à toute chose est le silence ... un mot vaut un séla, le silence en vaut deux" (guémara Méguila 18a)
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-> Les lèvres qui restent fermées et s'abstiennent de dire du lachon ara finiront pas donner de bonnes réponses aux questions concernant la Torah.
Si comme l'affirme la guémara (Arakhin 15a), le lachon ara est parmi les fautes les plus graves du judaïsme, alors certainement le fait de fermer ses lèvres [plutôt que de dire du lachon ara] peut être classé parmi les plus grandes mitsvot.
Aucune bénédiction n'est récitée lorsque l'on prend seulement la arava à Hochana Rabba (guémara Soucca 44b) [au moment de la frapper au sol]. De cela, nous pouvons apprendre que parfois rester silencieux est aussi efficace que parler des mots de Torah.
[Sfat Emet - 5654]
[le Sfat Emet y développe également qu'à Souccot en prenant la arava (qui représente les lèvres) avec les autres Espèces cela fait allusion au pouvoir de bouger nos lèvres, de parler (ex: paroles de Torah, d'encouragement à autrui, ...) et lorsque nous ne prenons à Hochana Rabba la arava seulement , cela fait allusion à l'importance de fermer nos lèvres, d'être silencieux.
Il ajoute que parfois cette dernière attitude peut être plus efficace que la première.]
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-> Le trait de caractère le plus bénéfique est le silence.
[Rabbénou Yona ; Méïri]
-> Avant de parler, je suis maître de mes mots ... une fois que les mots sortent de ma bouche, ils me dominent.
[rav Yéhouda ha'Hassid]
-> Le 'Hazon Ich disait : "Il y a des gens qui savent parler, mais je sais garder le silence, et c'est encore plus difficile que de parler."
-> Que le fait de dépenser ton argent soit plus facile à tes yeux que le fait de dépenser tes mots.
[Roch - Or'hot 'Haïm]
-> Le silence est une grande compétence ... ce n'est que dans la solitude que l'âme et l'esprit développent leur force.
[rav Shlomo Wolbe]
[en sachant se taire, on permet à son intériorité, à son âme, de prendre le dessus et de se prospérer sous être étouffer par la matérialité, par nos pulsions égocentriques (ex: souvent en parlant c'est motivé par un sentiment inconscient de vouloir extérieur [j'ai de l'importance aux yeux des autres], au détriment de vrai soi-même).]
-> Le Déré'h 'Haïm développe cette idée :
le corps physique et l'intellect ne peuvent s'activer en même temps. Ainsi, si la faculté physique de verbaliser une idée est active, alors l'intellect méditatif est inactif.
-> De même le Ohr Torah enseigne :
lorsque vous êtes un donneur, vous ne pouvez pas être un récepteur.
Lorsque vous parlez et partagez avec les autres, vous êtes un donneur.
Lorsque vous êtes silencieux, vous pouvez recueillir l'inspiration qui vous est envoyée.
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+ Le silence est d'or :
-> Rabbi Yaacov Galinski nous enseigne :
"Il est écrit dans la guémara (Kidouchin 71a), que les familles les plus nobles venaient de Babel. Elle ajoute (Kidouchin 71b) : Tous ceux qui parlaient le babylonien avaient des propositions de mariage', car on les tenait pour venant de Babel. Mais maintenant, il y a des gens malhonnêtes qui apprennent le babylonien pour qu'on les prenne pour des nobles, ce n'est donc plus une preuve.
La guémara demande donc 'Comment trouver une épouse? et elle répond : 'Ceux qui se taisent quand il y a conflit sont tenus pour des gens de bien.
Cependant, si les gens malhonnêtes sont prêts à apprendre une langue et à imiter l'accent babylonien pour être considérés comme nobles, ne seront-ils pas aussi prêts à se taire? N'est-il pas plus difficile d'apprendre une langue étrangère que de se taire?
La réponse est que, bien sûr, ils voudront se taire. Mais ils n'en seront pas capables!
Car il est sans conteste plus difficile de se taire. On n'en est capable que si on y a été éduqué, dans une famille de noble extraction, et qu'on a continué dans ce chemin."
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-> "Quel est le rôle de l'homme sur Terre? Être comme muet" (guémara 'Houlin 89a)
Le rav Yaakov Galinski commente : "Comme ce rôle est difficile, mais comme il est important et profitable!"
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-> Le rav Shlomo Zalman Auerbach a dit :
Sache que lorsqu'on rend la pareille, l'autre redouble ses coups, et la dispute s'amplifie sans cesse. Mieux vaut verrouiller sa bouche lors du conflit. Ainsi, l'adversaire n'aura rien à répondre, et petit à petit le volcan s'éteindra, et la dispute sera oubliée ...
J'ai entendu, au nom d'un grand homme, une explication du Téhilim (47,38) : "Et moi, tel un sourd je n'entendrai pas, et tel un muet il n'ouvrira pas sa bouche".
Ce Téhilim n'est pas correct grammaticalement. Il commence à la première personne, "Je n'entendrai pas", et devrait se terminer selon la même construction, Je n'ouvrirai pas ma bouche'. Cela vient nous enseigner que si l'une des parties se tait, adoptant l'attitude de "tel un sourd je n'entendrai pas" alors l'autre partie agira de façon similaire, et "tel un muet il n'ouvrira pas sa bouche".